« Arriver à l’heure, c’est déjà arriver en retard jeune fille » tout en terminant son café, montant dans la voiture de police. Un petit sourire quand elle prit le chewing-gum après une brève hésitation. Puis l’appel bouleversa leurs plans de rouler tranquillement une bonne heure, le temps de se mettre la tête dans le travail « Tu le boiras après. On ne va pas en avoir pour longtemps » alors qu’il accéléré. Finalement, elle parvint à le finir avant d’arriver sur les lieux. Un regard pour la jolie blonde « En effet ! Mais tu gardes ce genre de commentaires dedans » tout en entrant dans la banque. Puis tout bouscula en peu de temps et se retrouvèrent tous les deux avec une arme sur la tête. Une simple intervention tournait en véritable prise d’otages… Un regard pour l’un des preneurs d’otages qui semblait s’intéresser d’un peu trop près à la jolie blonde. Un regard noir pour le poulet. Il se retint de rétorquer quoi que ce soit, serrant des dents alors que le mouton derrière lui prenait son arme, avant de l’obliger de se mettre à genou. Un nouveau regard pour le poulet, puis pour Lizzy « Arrête de me regarder comme ça toi ! » tout en enfonçant le canon de son arme contre sa tempe, ne faisant pas plier pour autant le beau brun qui lui lança un regard noir. Il finit par se prendre un coup de crosse au visage, le faisant tomber « Tu frappes comme une fille » souffla-t-il « Tu as dit quoi ?! » tout en s’approchant du nouveau du flic « Laisse-le ! » « Il m’a manqué de respect ! » « Il te cherche, alors ne rentre pas dans son jeu ». Ethan cracha le sang au sol en riant presque, alors qu’il regarda le preneur d’otage avec dédain. Il n’avait pas peur de ce genre de types. Il mima même un baiser alors que le poulet s’éloignait.

Le policier se rapprocha de la jolie blonde alors que le mouton rejoignit le reste de la banque « Ça va ? », puis jeta un nouveau regard en direction du groupe, puis des autres otages « J’ai comme une impression de déjà vue… ». Mais d’habitude, c’était lui qui venait sauver les miches de types comme lui. Alors que maintenant, il était à genoux sur le carrelage de la banque, sans arme et la lèvre ouverte. Le téléphone de la banque sonna. Un regard pour l’extérieur, les renforts se trouvaient déjà dehors. Pour une fois, ils avaient fait vite. Il écouta les revendications des preneurs d’otage, puis expliqua que toutes les deux heures, un otage serait tué. Comme pour signifier qu’ils ne plaisantaient pas, le cheval tira un coup de feu dans la tête des otages, faisant sursauter Ethan alors que des cris de terreur et des pleurs se firent entendre.

Ethan ferma les yeux un instant, la mâchoire serrée. C’étaient des sadiques qui n’avaient pas peur d’avoir du sang sur les mains. Il tourna la tête en direction de la jeune femme « On va s’en sortir, d’accord… ». En tout cas, il ferait tout pour. Il avait déjà perdu un coéquipier dans ce genre de situation, hors de question que l’histoire ne se répète. Il observa toute la banque, minutieusement, ainsi que chaque otage, tour à tour, avant de se concentrer sur les quatre bouffons. Le gars qui avait été la raison de leur appel, était totalement terrorisé à ses côtés « Calmez-vous, ça va aller » puis regarda Lizzy « Si tu as besoin de te détendre, tu peux repenser à nous deux dans ma chambre » murmura-t-il tout en esquissant un petit sourire en coin avant de prendre sa main dans la sienne un bref moment.

Jeune fille… Ces simples mots lui firent dirent en levant les sourcils: « -hé dire qu’on a couché ensemble... » elle détestait lorsqu’il avait cette expression de papy dans la bouche. « -non non rien à foutre, il va attendre le râleur, sinon c’est moi qui vais râler toute la journée. Tout ça pour un banquier qui supportait pas être insulté ! Mais ça devrait faire partie de la formation ça ! Ils devraient en avoir plus que l’habitude ! nianiania » s’amusa t elle avant de le suivre en se giflant mentalement parce qu’elle venait de mater ses fesses que l’uniforme mettait en valeur.

Et voilà qu’ils avaient droit à un un épisode de la Casa del Papel en moins sexy. Et bien moins classe. Enfin en même temps si elle se retrouvait en face de Berlin, elle n’allait pas faire sa maline. Non mais y’avait un mouton aussi ! Elle avait presque envie de rire. Enfin c’était nerveux, parce qu’elle flippait en réalité. Même si c’était pas du tout son rôle de faire ça, mais ça faisait seulement quelques mois qu’elle était flic après tout ! La jeune femme regarda Ethan trois secondes, avant de grimacer pour lui pour le coup qu’il venait de prendre. Heureusement il devait y avoir un semblant de chef derrière l’un d’eux. C’était tant mieux. Surtout si Ethan jouait les grandes gueules. Et puis elle ouvrit la bouche, médusée de ce qu’elle venait de voir.

Lorsque son collègue lui demande comment elle allait, la jeune femme le regarda droit dans les yeux et répondit : « -ça irait sûrement mieux si tu flirtait pas avec Cocorico. » oui ba l’humour ça l’aidait dans toutes les situations. Pas la peine de faire voir à Ethan qu’elle était pétrifiée de peur. Techniquement il était censé pourvoir compter sur elle, pas avoir un boulet en plus sur les bras. Et puis elle avala sa salive avec difficulté. « -hé ! Chéri ! Tu vires ça ta tête d’accord. Et puis tu baisses un peu les yeux aussi… Parce que tu va foutre du sang partout et c’est dégueu. » elle n’avait pas du tout envie qu’il se laisse envahir par de mauvais souvenirs. Lizzy sursauta lorsque la sonnerie du téléphone se fit entendre. Il fallait qu’elle se détende un peu. Sinon ça allait faire comme la dernière fois, elle allait gérer que dalle ! Et ça c’était impossible.

Et puis le coup de feu retentit et Lizzy resta mortifié sur place. « -c’est des malades... » souffla la jeune femme qui avait agrippé le bras d’Ethan de la main sans pour autant se coller à lui. « -qu’est ce qu’on peut faire ? C’est toi le pro. » demanda t elle en voulant intervenir alors que dehors ça semblait s’organiser. « -évite de penser à ça de ton côté, ça serait mieux que tu restes concentré. » répliqua la jeune femme avant de serrer ses doigts l’espace d’une seconde. Elle leva un peu plus la tête pour voir dehors. « -je vois Gina… Bishops aussi. Putin pourvu que ça soit pas lui qui dirige l’opération sinon on va tous crever. » ce qu’elle venait de dire fit pleurer sa voisine alors Lizzy ajouta rapidement en lui caressant le dos : « -non mais ça va aller pleurer pas. » avant d’adresser une grimace à Ethan. Quelques minutes plus tard, elle se rapprocha de lui à nouveau et dit : « -promets moi de pas jouer au con ou au héro. » « -hé Blondie, viens par là. » « -une fois mort on pourra plus s’envoyer en l’air. » ajouta Lizzy avec un sourire en coin alors que le cheval arrivait droit sur elle : « -debout ma jolie. » « -ah mais c’est à moi que vous vous adressez monsieur le poney ? Non parce que je suis pas la seule blonde de l’assemblée. Ok ok c’est bon ranger ça, c’est flippant. » demanda Lizzy en levant les bras alors qu’il pointait son arme sur elle. Elle ne savait pas pourquoi est ce qu'elle la ramenait comme ça, peut être simplement parce qu'elle était nerveuse.

En se levant ce matin, Ethan était bien loin d’imaginer finir au beau milieu d’une prise d’otage. Cela faisait presque un an que ce n’était plus son quotidien. Les gestions de crise, ce n’étaient plus ce qui rythmé sa journée. Enfin, jusqu’à aujourd’hui, alors qu’il se retrouvait à jouer au malin devant un homme armé. Il n’avait jamais craint la mort, il avait même toujours fait en sorte de la frôlée pour se sentir plus vivant. Alors ce n’était pas une arme de poing qui allait lui faire fermer sa grande gueule. Pourtant, il grimaça lorsque ladite arme s’abattit sur son visage, lui ouvrant la lèvre. Pour autant, il ne parvint pas à faire taire le policier. Intérieurement, il remercia tout de même la vache de mettre fin au spectacle. Un regard pour la jolie blonde au départ des deux preneurs d’otage « Il frappe comme une mauviette. J’ai pris des coups plus durs par le passé ». Il savait qu’elle avait peur. Elle avait beau jouer la carte de l’humour, il se souvenait encore de sa réaction lorsqu’elle s’était fait agressée dans cette ruelle qui l’avait conduit à l’hôpital… La situation aujourd’hui était bien plus grave. Ethan décida donc de rentrer dans son jeu « Non, c’est sexy ! Ça me donne un côté mauvais garçon » tout en passant ses doigts sur sa lèvre endolorie. Quel connard ce poulet !

Puis le téléphone retentit, suivit d’une détonation qui couta la vie à un otage. Le premier d’une longue lignée… « Ils n’auront aucune limites ». Et c’était ça le plus dangereux. Il posa sa main sur la sienne, alors qu’elle agrippait son bras « Laisse-moi réfléchir ». Oui, il avait besoin de réfléchir à tout, et sur tout le monde. Il devait envisager toutes les scénarios et malheureusement, aucun de ceux qu’il imaginait se finissait bien. Il tenta tout de même l’humour, puis esquissa un petit sourire alors qu’elle serra ses doigts. Il fit une petite moue. Elle avait raison. Ethan devait garder l’esprit clair. Un regard noir à l’attention de Lizzy qui parlait parfois trop vite « Fait attention ! » souffla-t-il alors qu’elle consolait l’autre otage à ses côtés. Il leva les yeux au ciel en croisant le regard de son équipière. Il continua d’observer le comportement des quatre preneurs d’otages. Ils n’étaient pas particulièrement organisés. Ce qui les rendait encore plus dangereux et imprévisible. Un nouveau regard pour Lizzy. Le policier ne pouvait rien promettre, mais se mit à rire légèrement à ce qu’elle ajouta « Ça veut dire que finalement, ça va se reproduire ? J’aime beaucoup… l’idée » alors qu’il levait la tête vers le cheval qui lui demanda de se lever « Laissez-là tranquille ! » alors qu’il se levait à son tour. Quand il vit son emprise sur son bras, Ethan se rua sur le preneur d’otage et lui assena un violent coup de poing, mais il n’avait pas prêté attention au poulet qui vint l’assommer à coup de crosse. Il tomba au sol comme une masse, complètement inconscient…

Lorsque Ethan réouvrit les yeux, il referma presque immédiatement les paupières dans une grimace de douleur alors qu’il se passait une main à l’arrière de la tête, puis la ramena devant ses yeux. Du sang. Quel enculé ! Il se tourna sur le dos tout en continuant de grimacer de douleurs, alors que toute la scène lui revint en mémoire. Il tourna la tête dans tous les sens à la recherche de Lizzy et fut soulagé de la voir à ses côtés, posant sa main sur la sienne « Tu n’as rien ? Ils ne t’ont pas fait de mal ? » et ajouta « Le poulet, je vais le buter en dernier et m’amuser avec lui ».

« -comme si tu avais besoin de ça... » répliqua Lizzy. « -t’as jamais eu la gueule d’un ange crois moi ! » renchérit elle. Elle espérait qu’il la connaisse assez bien vouloir comprendre que ça voulait dire qu’elle voulait qu’ils sortent vivant d’ici, l’un comme l’autre. Et qu’elle ne tenait pas à ce qu’il joue les garde du corps. « -jolie façon de me dire de la fermer. J’apprécie merci. » ironisa Lizzy en reculant. Elle savait très bien qu’il avait besoin de réfléchir, d’évaluer tous les risques, tous les moyens de faire quoi que se soit. Il en avait l’habitude, même si il était peut être un peu rouillé après une année à bouffer des frites avec elle ! « -oui oh ba ça va ! » râla la jeune femme en ayant compris toute seule comme une grande qu’elle venait de dire de la merde !

« -je sais pas, j’en sais rien. On sors d’ici et on verra bien. » à nouveau c’était de l’ironie venant de la part de Lizzy. « -c’est bon, ça va aller. » souffla Lizzy alors qu’Ethan et bien faisait du Ethan. Pourquoi est ce que ça ne l’étonnait pas qu’il agisse ainsi ?! Elle resta figée sur place lorsqu’il tomba au sol. Puis elle regarda le poulet et lui dit : « -c’était vraiment nécessaire ?! Quand il va se réveillé il va être de super mauvaise humeur et se plaindre comme un bébé qu’il a mal à la tête. Et puis il va jurer de vous tuer, ou de vous plumer ! Vous avez saisit ! Oh ça va c’était drôle ! Hé molo j’ai des jambes, je peux marcher toute seule, et je vous assure que me ruiner le bras ne sert à rien. » mais mister poney ne semblait pas avoir envie de la lâcher, et malgré son blabla Lizzy ne perdait pas de vu que c’était lui qui venait de tuer le premier otage.

On lui montra un masque et elle dévisagea le mouton et le poney. « vous êtes sérieux ? Vous pensez vraiment que je vais enfiler ça ? » sur la table devant elle, se trouvait une tête de chat « - enfiles ça et ferme là. Tu viens avec moi dehors. » Lizzy se mis à rire : « -oh non non non ! Vous avez pas pigé que c’est mes collègues là dehors. Hors de question que je sorte déguisée en chatte ! Vous vous rendez même pas compte de ce qui m’attends après en connerie ! » « -tu la fermes jamais ? » demanda le poulet en approchant son masque de son visage. « -vous êtes pas le premier à me le dire. » ironisa Lizzy en se disant que le type avait besoin d’un chewing-gum ! On lui mis le masque de force, elle cria, protesta jusqu’à ce que le cheval lui colle son flingue entre les omoplates et lui susurre à l’oreille un truc qu’elle aurait préféré évité d’entendre. « -ok c’est bon pas la peine de devenir grossier. » râla la jeune femme en donnant un coup d’épaule pour tenté de se défaire de l’emprise du cheval.

Avec son joli masque elle fut traînée dehors par le cheval et le mouton, tout les deux s’étant équipé de par balle et de plus gros calibre. Rien qu’à penser à ce mot, elle sourit débilement sous son masque. Elle avait le soleil dans la figure, il faisait super chaud la dessous. Elle serra les fesses et les dents lorsqu’on colla le canon d’une arme sur sa tempe. Il y avait des voitures de flics partout, ainsi que des caméras. Super ! Elle allait passé à la télé comme ça ! Les braqueurs clamèrent haut et fort qu’ils avaient deux policiers parmi les otages. Ils donnèrent des conditions, souhaitant grosso modo qu’on leur laisse un joli chemin parsemé de rose pour pouvoir se tirer tranquille. Alors qu’on rentrait à nouveau dans la banque, Lizzy dit : « -vous pensez vraiment qu’ils vont dire oui ?! » avant qu’on lui retire son masque et qu’elle puisse à nouveau respirer. Un regard pour Ethan qui semblait réveillé et conversé avec une autre blonde.

Le cheval se colla contre elle et lui souffla : « -oublie pas ce que je t’ai dis ma belle. » alors qu’il caressait la joue de la jeune femme avec le canon de son arme pour le faire descendre jusque entre ses seins. « -j’ai pas oublié. » répondit la jeune femme avec aplomb en virant avec deux doigts le flingue de sa poitrine avant d’en profiter pour remonter son genou dans les partie intimes du poney. « -c’est pas comme ça qu’on traite les femmes ! » lui cria Lizzy avant de prendre une gifle monumentale de la part du poulet. arrêtez de jouer aux cons. Le temps presse alors bougez vous le cul. » ordonna la vache que Lizzy n’avait pas encore entendu depuis le début de ce merdier. Il se pencha pour l’aider à se relever, presque avec douceur. Pourtant la lueur dans ses prunelles la glaça sur place. « -je vous conseille d’aller vous asseoir gentiment, et de vous tenir tranquille. Sinon je lâche les chevaux. » elle comprit le message cinq sur cinq et accompagné du poulet rejoignit les rangs. Elle avait la joue en feu. Assise à côté d’Ethan, elle colla son dos au mur et lui dit : « -c’était qui cette blonde ? » avec un léger sourire qui demandait silencieusement comment il allait, réprimant l'envie de se blottir contre lui.

Un petit rire qu’il réprima bien vite en sentant sa lèvre le tirailler et à laquelle, il porta ses doigts. Il saignait encore. Un regard noir pour le poulet qui semblait bien s’amuser, Ethan tourna la tête en direction de sa coéquipière « Ne t’inquiète pas, on va s’en sortir ». Après plusieurs mois à la côtoyer pratiquement tous les jours, le beau brun avait fini par déceler quelques signes, comme lorsqu’elle était nerveuse ou inquiète pour lui. Un peu comme en cet instant. Pour autant, au fond de lui, il savait qu’il était prêt au sacrifice ultime si cela était nécessaire pour faire sortir tout ce beau monde de la banque. Mais ça, il n’allait pas le partager avec cette dernière. Un nouveau regard, en esquissant un sourire en coin « Je savais que tu allais comprendre ». Un long regard sur son environnement. La tâche allait être ardue… Il n’était pas certain qu’ils allaient sortirent sains et saufs de cet endroit. Et comme d’habitude, Lizzy eut le droit à sa gaffe journalière, l’obligeant à la remettre sur le droit chemin. Il détourna de nouveau le regard, comme si de rien n’était. Enfin, jusqu’à ce qu’ils parlent de s’envoyer en l’air de nouveau. Ethan n’était pas contre l’idée « Tu m’allumes et après, tu souffles sur la mèche en pensant l’éteindre. Toi non plus tu ne sais pas ce que tu veux jeune fille » tout en esquissant un sourire qui en disait long. Après tout, elle lui avait dit cela alors qu’ils étaient à moitié nus sur son lit.

La conversation prit subitement fin quand l’un des preneurs d’otage exigea de Lizzy, qu’elle se lève, n’hésitant pas à lui saisir le bras pour qu’elle obéisse. Ce ne fut pas au goût d’Ethan qui intervint. Il se moquait bien de la demande de cette dernière et décrocha un coup de poing dans la mâchoire de ce dernier. Malheureusement, il n’avait pas prêté attention à l’homme derrière lui qui l’assomma d’un seul coup à l’arrière du crâne, le plongeant ainsi dans les vapes.

Quand Ethan réouvrit les yeux, ce fut une douleur lancinante à la tête qui l’accueillit et une vue troublée. Il sentit le liquide épais et chaud recouvrir ses doigts lorsqu’il passa sa main à l’arrière de sa tête. Il prit quelques secondes à renouer avec la réalité et échangea quelques mots avec la femme à ses côtés. Un simple « Votre collègue n’est pas là monsieur l’agent… ». Un froncement de sourcil alors qu’il retira sa main de la sienne « Désolé… » « Ce n’est rien. Comment vous vous sentez ? » « J’ai connu pire… J’ai connu mieux aussi » tout en esquissant un sourire alors qu’il se redressa, prenant place contre le mur derrière eux, posant sa tête contre ce dernier « Je m’appelle Cindy » « Enchanté, je suis officier O’connell » tout en voulant lui serrer la main, mais se résigna en voyant le sang recouvrir la sienne « Désolé » tout en esquissant une petite moue d’excuse. Puis il leva les yeux vers Lizzy qui arriva à lui. Il la suivit du regard et répondit « Cindy… Comment tu te sens ? » tout en fronçant les sourcils. Ethan se rapprocha d’elle, posa ses doigts sur son menton pour lui faire tourner la tête, et serra des dents « Je vais prendre tout mon temps avec lui », puis caressa sa joue endolorie et marquée par le coup qu’elle avait pris, de son pouce « Qu’est-ce qui s’est passé ?! ». On pouvait lire une réelle inquiétude dans le regard brun du policier, se retenant de ne pas se lever et se ruer sur cet enfoiré pour lui apprendre qu’on ne levait pas la main sur une femme, quelle qu’elle soit. Il reprit place à ses côtés, puis saisit sa main discrètement dans la sienne « Ils ne t’ont rien fait d’autre ? » tout en tournant lentement sa tête en sa direction, craignant la réponse.

Assise au sol, une main sur sa joue endolorie Lizzy leva les yeux sur Ethan. C’était lui qui s’inquiétait de savoir comment elle allait alors qu’il avait prit un coup de crosse bien comme il fallait quelques minutes plus tôt. « -aïEUH ! » râla t elle alors qu’il lui faisait tourner la tête pour voir sa joue. « -t’as raison, je suis sur qu’il adore les préliminaires interminables. » répondit la jolie blonde avec un léger sourire. Elle prit la main d’Ethan pour la retirer de sa joue. Elle n’avait pas besoin qu’il la chouchoute. « -ça va, j’ai juste prit une grosse baffe. Rien de bien grave. » elle lâcha un soupire avant de répondre à sa question : « -et bien j’ai eu droit de porter un masque de jolie petite chatte de gouttière qui puait le plastique à plein nez avant d’aller suffoquer dehors durant quelques minutes, pendant que les animaux clamait haut et fort que comme deux cons on était là parmi les otages. » un nouveau soupire avant d’ajouter : « -laisse tomber la chaleur là dessous. Je sais pas comment ils font pour respirer, surtout que la vache à une haleine de chiotte. Il dois s’asphyxier lui même. » un petit rire nerveux avant d’ajouter : « -le cheval est de ton avis, je parle trop. » ça l’aidait de dédramatiser la situation.

Un regard pour la main qui venait de saisir la sienne, avant qu’elle ne tourne la tête vers Ethan avec un regard qui voulait dire c’est quoi cette question. « -tu penses sincèrement que je serais revenu seulement avec une joue toute rouge si jamais ils m’avaient fait autre chose ? » avec un peu plus de sérieux elle ajouta : « -ça va t’en fais pas. » elle évita soigneusement de lui confier les jolies messes basses en forme de promesse que lui avait fait le cheval. Elle le sentait déjà bien à cran, pas la peine d’en rajouter une couche. Avec douceur elle ajouta : « -et toi ? Ça va ? Tu me vois pas en double c’est bon ? » elle se mis sur les genoux en libérant sa main de celle d’Ethan et ajouta d’une voix maternelle : « -fais moi voir ce gros bobo. » en lui poussant la tête en avant pour regarder la blessure. « -bonne nouvelle tu va survivre. Mauvaise nouvelle : ton uniforme est ruiné. » La jeune femme repris sa place en disant : « -tu veux un bisou magique ? » avec un petit sourire amusé.

Un nouveau soupire cependant en regardant autour d’eux. Qu’est ce qu’il pouvait faire pour aider tous ces pauvres gens. Elle se sentait totalement impuissante. Attendre et subir, c’était horrible. Elle détestait ça. Et puis d’un coup elle ouvrit de grands yeux et saisit la main d’Ethan. « -faut faire sauter l’air conditionné. A l’intérieur il fait frais, du coup les masques sont supportables. Mais si il commence à faire chaud, ils vont être obligé de les retirer ! On pourra alors voir leur tronches de cons. Si jamais ils s’échappent parce qu’on leur accorde ce qu’ils ont demandé dehors, c’est à dire un véhicule et une route bien dégager pour foutre le camps, on aura leur signalement. » elle tourna la tête vers Ethan et lâcha sa main. « -oh ba fait pas cette tête ! Je sais c’est pas grand-chose et c’est peut être une idée de blonde mais c’est déjà ça ! Et c’est mieux que de te faire éclater le tronche ! Ça serait quand même dommage pour ta belle gueule non ? Surtout pour Cindy... » souffla t elle avec un sourire en coin. L’autre blonde ne cessait de jeter des coups d’oeil à Ethan. « -tu crois que j’dois lui dire que tu fais pas dans les blondes ?  Ou qu’elle a pas ses chances parce qu’elle fait qu’un petit bonnet A ?»

Pourquoi n’avait-il pas refusé l’appel radio ?! Pourquoi ne s’était-il pas rendu au stand de tir avant de prendre du service ? Ou prendre un café avant de monter en voiture ? Ainsi, ils seraient dehors, à gérer la crise de l’extérieur. C’était pour cela qu’il avait été formé durant des années. Mais non, son putain de karma n’en avait pas fini avec lui et, malheureusement, il entrainé Lizzy dans sa chute… Ses doigts sur son menton, un rapide regard pour celle qui se plaignait de la douleur. Il allait lui faire payer à ce poulet d’avoir levé la main sur sa coéquipière. Un nouveau regard pour Lizzy, lui demandant silencieusement si elle se trouvait drôle « Il va bien moins les apprécier en prison ». Enfin, s’il le laissait y aller. Parce que vu la colère qu’il éprouvait à son encontre, Ethan n’avait pas particulièrement envie de le laisser respirer le même air que lui, une seconde de plus. Sa main caressa sa joue endolorie, il laissa faire la jolie blonde lorsqu’elle la lui retira « Il ne t’a pas loupé… ». Ethan reprit place aux côtés de la jeune femme « On va en entendre parler un bon moment… » tout en posant sa tête endolorie contre le mur « S’ils pouvaient tous s’asphyxier » le problème serait vite réglé. Un petit rire tout en levant son regard sur elle, préférant ignorer la gifle qu’elle avait prit sûrement pour cela. Il glissa sa main jusqu’à la sienne, la saisissant et osa lui poser la question qui le turlupinait depuis son réveil « Je ne sais pas… Tu as raison… » tout en fermant les yeux un court instant, puis reposa ses yeux bruns sur elle, acquiesçant simplement de la tête.

Un petit rire qui le fit grimacer « Non, t’inquiète. J’ai pris plus de coups par le passé. Ce n’est rien » et la laissa lâcher sa main et se redresser. Il baissa sa tête à sa demande, esquissant un doux sourire en la voyant se faire du souci pour lui « Je voulais en changer de toute manière » et redressa la tête « Je ne suis pas contre » puis passa sa main à l’arrière de sa tête. Il saignait moins. C’était une bonne chose. Un regard pour Lizzy quand elle se saisit de sa main. Un froncement de sourcil en ne comprenant pas où elle voulait en venir. Puis au fur et à mesure des explications, esquissa son petit sourire en coin. Un nouveau regard pour leurs mains qui se détachèrent. Un petit rire et un regard pour Cindy à quelques mètres d’eux qui lui sourit, puis reporta son attention sur la jolie blonde en uniforme « Je fais dans les blondes, enfin une seule » tout en laissant glisser un regard sur son corps, qui en disait long. Un petit rire « J’avoue que ça sera dur de te surpasser ». Puis les images de leur nuit ensemble lui revinrent en mémoire. Il cligna des yeux, se racla la gorge et tenta de reprendre contenance « C’est une bonne idée que tu as eue… Mais où se trouve l’air conditionné ? » « Près des toilettes » rétorqua un des banquiers qui avait tout écouté « Vous pourriez vous y rendre ? » « Heu… Oui… ». Un regard pour Lizzy « Va falloir qu’on fasse diversion ma puce » puis se tourna de nouveau vers le banquier « Demandez à aller aux toilettes. Pendant ce temps, on attire leurs attentions ». Ce dernier s’exécuta. Ethan attendit quelques minutes, puis se leva « Qu’est-ce que tu veux encore ?! » « J’ai des tendances zoophiles et vos masques là... » tout en se mordant la lèvre inférieure avec envie « Ça me donne des pulsions que je ne peux pas réprimer. Surtout toi mon poulet » tout en s’approchant d’eux. Les trois hommes se mirent en garde « Si vous tuez un otage avant la fin des trois heures, ils ne vous donneront rien, c’est foutu » tout en continuant de marcher « Ça ne nous empêche pas de te défoncer la gueule ? ». Ethan continua de marcher vers eux « Comme vous l’avez fait avec mon équipière ? C’est qui l’enfoiré qui l’a frappé ? ». En voyant les regards se poser sur le poulet, Ethan lui donna un nouveau coup, puis se rua sur les deux autres, tentant d’attraper leurs armes, ce qui fit venir le quatrième en renfort. Les quatre se mirent à le frapper, tour à tour, au sol, et cela jusqu’à ce qu’il arrête de se débattre. La vache se saisit du col de ce dernier, le trainant jusqu’à la jolie blonde.

Ethan se redressa du mieux qui le pouvait, et s’appuya dos au mur. Son bras tenant ses côtes endolories alors qu’il cracha du sang au sol. L’arcade ouvert, le nez en sang mais semblablement pas fracturé, et une plaie à la pommette, Ethan avait réussi à se protéger au mieux le visage, mais son torse était douloureux et chaque respiration, difficile. Un regard pour la jolie blonde « Fallait faire diversion… » alors que le banquier revint au pas de course « C’est bon… Qu’est-ce qui s’est passé ?! » « Rien. Ne vous en faites pas » alors qu’il relevait son regard brun sur les quatre preneurs d’otages, riant en le regardant.

Lizzy trouva ça attendrissant qu’il se soit fait du souci pour elle. Un peu pessimiste qu’il ait imaginé les pires scénarios, mais il fallait dire la vérité, ça lui avait traversé l’esprit aussi. Et après ce que lui avait murmuré le cheval, elle savait très bien que ça pouvait arrivé si jamais elle faisait à nouveau sa chieuse. « -ah ba ça explique que tu sois un peu taré... » souffla Lizzy avec un sourire taquin. Elle espérait cependant que ça ne soit pas trop grave. « -pourquoi tu le changes pas tous les jours ? » demanda la jeune femme en fronçant les sourcils amusé. « -les bisous magiques, c’est pas avec la langue j’te signale. » répondit Lizzy avec un regard en coin, sachant très bien qu’il ne se contenterait pas d’un petit bisou sur la joue maintenant qu’il avait connu autre chose avec elle.

Puis elle tourna la tête pour regarder Ethan quand il renchérit au sujet des blondes. « -me regardes pas comme ça. » murmura t elle en souriant bêtement. « -tu dis ça à toutes celles qui passe dans ton lit ? » demanda Lizzy sans vraiment vouloir une réponse, contente au fond d’elle même qu’il ait gardé un bon souvenir de cette nuit passée ensemble. Même si dans sa tête c’était toujours classé à grosse connerie, elle ne niait pas le fait que ça avait été le pieds. « -je t’ai dis pas penser à ça. » ajouta la jeune femme avec un petit sourire en coin, en lui donnant une petite tape sur l’épaule.

Et puis elle eut un flash de génie, enfin selon elle. « -hé ! Vous écoutez depuis combien de temps vous ? » murmura Lizzy en jetant un regard à Ethan. Super maintenant y’en avait un dans l’assemblé qui était au courant pour leur petit secret inavouable ! « -comment ça ? » demanda t elle lorsqu’Ethan parla de diversion, s’attendant à ce qu’il lui donne son plan. Mais il se leva et elle serra la mâchoire en fermant les yeux. Pourquoi est ce qu’elle n’avait pas deviné ! Cindy se traîna jusqu’à elle en soufflant qu’il était trop héroïque, plein de courage, prêt à tout pour qu’ils s’en sortent tous vivant. Lizzy tourna la tête dans sa direction et souffla : « -il est surtout très con. » et après c’était elle qui n’était pas capable de réfléchir !

Lorsque la vache ramena Ethan, il dit en pointant du doigt Lizzy : « -garde ton chien en laisse, sinon c’est un tête à tête avec mon cheval qui t’attends. » elle se contenta de le regarder sans rien dire, avant de déglutir lentement en le regardant reculer. « -ah non mais fais pas ça c’est dégueulasse ! » râla Lizzy alors que son collègue crachait à nouveau au sol. « -ah ba oui ! Grande idée ! Comme ça va falloir que je te porte sur mes épaules pour qu’on s’évade ! » le voir se mettre en danger pour rien l’énervait ! « -tu pouvais pas attendre trois secondes qu’on trouve une idée ! » ajouta t elle en le regardant avec un regard dur. « -on peut avoir un torchon ou je sais pas du PQ parce que vous l’avez amoché et ça en fou partout ! » demanda la jeune femme en levant les deux mains devant elle, blazer par tout ça. Enfin la clim était coupée, c’était déjà ça. « -non mais c’est bon vous pouvez très bien aller chercher ça sans… moi... » se défendit Lizzy alors que le poulet venait la chercher, agrippant son bras pour l’entraîner sans ménagement vers les toilettes. « -bouges toi. » lui ordonna t il une fois arrivée dans les lieux. « -ici c’est les toilettes des femmes, vous pouvez attendre trois secondes dehors... » contre toute attente il s’exécuta. Alors elle profita de ce temps pour aller aux toilettes parce que le grand café pesait sur sa vessie, mais aussi pour essayer de voir si il y avait une fenêtre par laquelle elle pouvait sortir.

Il y en avait une. Mais elle prit le temps de réfléchir. Si elle se tirait, Ethan serait le prochain à se faire descendre. Alors bien sagement elle prit du papier pour les mains, en mouilla quelques uns avant de ressortir pour rejoindre les rangs. Une fois à genoux à côté d’Ethan elle lui dit : « -aller viens là. » rien qu’en voyant sa tête, elle était à nouveau en colère contre lui. « -c’était complètement débile de faire ça. Sérieusement ?! Et s’ils t’avaient collé une balle ?! N’importe quoi ?! Tu réfléchis jamais ?! T’as pensé un peu à moi en te levant dans ton acte de bravoure complètement con ?! » c’était un ton de colère et de reproche, en vérité elle avait eut peur. Et elle avait vraiment pris consciente qu’ils pouvaient y rester tous les deux. A mesure qu'elle parlait elle avait tamponné la joue d'Ethan, l'arcade sans vraiment de douceur.

« Eh oui, je me suis fait ça tout seul » en esquissant un petit sourire amusé. Ils parvenaient à plaisanter dans les pires moments et ça faisait du bien. Ethan n’avait pas envie d’imaginer le pire dans l’immédiat. Parce qu’il ne connaissait que trop bien la tournure des prises d’otage, et encore davantage lorsque les braqueurs n’hésitaient pas à tuer sans remords… Donc oui, il plaisantait avec sa coéquipière et ça lui faisait le plus grand bien. « Une fois par mois » répondit-il tout en lui lançant un regard en coin, taquin. Il se passa la langue sur les lèvres en se rappelant de leurs baisers, et murmura un « Dommage, ce sont les meilleurs » comme si cela était un secret. Et parce qu’il avait encore les images de leurs corps l’un contre l’autre, dans des soupirs de plaisir, le policier continua sur sa lancée, aidé gracieusement par Lizzy qui évoqua Cindy « Je te regarde normalement » en sachant pertinemment que ce n’était pas le cas. Il la dévorait du regard et il aimait l’effet que cela avait sur elle. Il répondit un « Non, tu es la seule » avec une sincérité déconcertante. Oui, elle était la première à qui il faisait un tel compliment. Oh ! Il avait connu des bons coups, de très bons coups aussi, mais avec elle, c’était différent. Peut-être cet aspect d’interdit parce qu’elle était en couple, cette attente durant des mois, à jouer au chat et à la souris, ou leurs nombreux sous-entendus. Ethan ne saurait dire, mais ça avait mis comme son corps en émoi, décuplant ses sens à chaque caresse, à chaque coup de reins, chaque baiser. Et lui qui pensait que ça ferait taire son désir pour elle, il s’était bien fourvoyé. Il aimait savoir que ça ne se reproduirait peut-être jamais. Qu’elle ne lui appartenait pas. Qu’elle était avec un autre homme. Un petit sourire se glissa sur ses lèvres « C’est difficile de ne pas y penser » et décida de changer de sujet lorsqu’elle parla de son idée. Mettre à découvert le visage de leurs preneurs d’otages.

Ethan tourna la tête vers le banquier qui était prêt à les aider et en l’espace de quelques minutes, ce dernier était en train de couper l’aération de la banque alors que, de son côté, Ethan se levait pour attirer l’attention des quatre braqueurs sur sa personne. Il ne fut pas déçu du voyage, et on le ramena comme s’il n’était qu’un simple sac de pommes de terre. Son corps lui faisait mal. Chaque respiration était difficile. Il saignait et le goût métallique dans la bouche l’obligea à cracher, non sans tendre une oreille attentive à l’échange entre leur chef et sa collègue « Tu veux prendre ma place ?! » tout en relevant la tête vers elle. Il s’appuya, comme il le pouvait, contre le mur. Son idée semblait bonne sur l’instant, mais il commençait sincèrement à la regretter maintenant. Il écouta Lizzy lui criait dessus, déverser sa colère sur lui, masquant, sans nul doute, son inquiétude. Il leva son regard sur le poulet qui entraina la jeune femme avec lui. Il tenta de se relever pour la retenir, mais il se prit un nouveau coup de pied, le pliant au sol, recroquevillé sur lui-même. Son front posé contre le carrelage de la banque, il ferma les yeux sous la douleur, puis lorsqu’elle se dissipa légèrement, il tenta de se redresser avec l’aider du banquier « Vous êtes dans un sale état » « On dirait bien, oui ». Ethan fut soulagé de la revoir réapparaitre, saine et sauve. Elle lui faisait mal, se laissant porter par sa colère. Il finit par se saisir de son poignet pour la stopper dans son élan « Calme-toi Lizzy… Je suis désolé. D’accord ?! Désolé d’avoir risqué ma vie. Désolé de t’avoir fait peur… Eh oui, je n’ai pensé qu’à toi. C’est toi ou moi, et je sais encaisser les coups ». Il laissa sa main glisser lentement de son poignet « Fait doucement s’il te plait » souffla-t-il et ajouta « Que voulait-il dire l’autre con concernant son cheval ? … Tu peux me le dire, je n’ai pas la force d’aller casser la gueule à qui que ce soit » et se mit à rire légèrement, mais une grimace de douleur se dessina sur son visage, l’obligeant à serrer des dents. Il commença à déboutonner sa chemise d’uniforme « Aide-moi… Faut que je vois l’étendue des dégâts » alors qu’il retira sa veste avec l’aide de Lizzy, ainsi que son ceinturon « J’aurais préféré que ça soit dans d’autres circonstances ». En débardeur devant-elle, il souleva lentement son haut pour laisser apparaître d’important hématome sur tout son torse « Ok… Ils ne m’ont pas loupé ces enfants de salauds » tout en poussant un long soupir. Il releva son regard sur la jolie blonde « J’ai le droit à un baiser magique ? Je pense le mériter, non ? » tout en affichant son petit sourire espiègle.

Elle était revenue des toilettes toujours autant énervé contre Ethan. Les feuilles de papiers en main, la jeune femme s’était mise à genoux à côté de son collègue et avait lâché peu à peu tout ce qu’elle pensait. Ils auraient pu trouvé une autre idée, comme si c’était nécessaire qu’il se fasse passer à tabac ou qu’il fasse monter la colère des quatre preneurs d’otages contre lui. Ils les avaient déjà dans le collimateur simplement parce qu’ils portaient des uniformes, maintenant ils étaient bien convaincu qu’Ethan était une grande gueule, un tête brûlée et c’était à peu près certain que la prochaine balle allait être pour lui ! Alors oui, tout en déversant sa peur sous forme de colère, Lizzy n’avait pas vraiment été tendre dans ses gestes. Le fait que tous les otages le prennent pour un dieu l’agaçait aussi ! « -vous pouvez lui laissez de l’air, dans cet état il risque pas de vous servir de gilet par balle. Alors reculez, s’il vous plais, merci. » ça avait été dit avec la forme mais le ton de sa voix n’était pas d’une extrême douceur non plus. Ils reculèrent tous et leur laissèrent ainsi un peu plus d’intimité.

Elle lui demanda ensuite s’il avait pensé trois secondes à elle avant de se lever et d’aller se faire défoncer, alors qu’elle aurait dû demander s’il avait pensé au reste du groupe. Pourtant, ses mots était la stricte vérité. Elle allait faire quoi là sans lui pour gérer tout ce bordel ?! Sans lui tout court même si elle sortait d’ici vivante ?! Il saisit son poignet et elle se figea sur place, le regardant droit dans les yeux chose qu’elle n’avait pas fait une seule fois alors qu’elle l’engueulait. Le souffle court, sa poitrine montant et descendant à mesure qu’elle respirait, Lizzy l’écouta avec attention. « -oh ba oui la preuve ! » lâcha t elle en le désignant de l’autre main. Un soupire lorsqu’il demanda qu’elle soit plus délicate, avant qu’elle ne baisse les yeux pour changer de tampon de papier. « -j’en sais rien. » mentit la jolie blonde avant d’approché à nouveau une main du visage d’Ethan. Cette fois ci, elle fut un peu plus douce.

Elle recula pour lui laisser un peu plus de place, avant de l’aider à retirer sa veste et sa chemise. «-et maintenant faut que tu exhibes tes muscles... » souffla la jeune femme comme contrariée. « -tais toi. » répliqua t elle en évitant de le regarder, jetant un regard au troupeau des animaux. Le poulet et la vache avait disparu. Elle posa les yeux sur le torse d’Ethan, chassant les autres images et les soupires qui s’imposaient dans son esprit, avant de répondre avec ironie : « -parce que t’en doutais ? » un soupire en levant les yeux vers le plafond. « -dans tes rêves. » non elle était toujours contrariée. « -il en manque deux. » souffla Lizzy en posant une main sur l’épaule d’Ethan. « -ils doivent être au coffre. Putain il fait déjà chaud non ? » demanda la jolie blonde en baissant la voix alors que c’était un constat. Il fallut attendre une bonne heure pour que le premier masque tombe. Le poulet flancha en premier. « -oh c’est marrant je l’imaginait moche. » lâcha Lizzy qui venait de taper dans le torse d’Ethan. « -oh pardon... » souffla t elle sans vraiment de conviction. Le geste était seulement destiné à ce que son collègue ne rate pas le tronche du braqueur. De son côté, elle avait quitté sa veste, mais pour le moment elle essayait de supporté encore un peu sa chemise. Elle portait un débardeur en dessous, mais le cheval ne cessait de faire des aller et retour devant eux, lui jetant des regards insistants à chaque fois.