J'apprécie le fait quelle ne me prenne pas pour un gros con égocentrique. Parfois , j'ai eu l'impression d'en être un , parce que bien sûr, le succès m'a plu un temps. Heureusement, j'avais mon frère , et une défaite qui a suivi m'a vite remis dans le droit chemin.
On ne peut pas en dire autant de D'Jock , ou même de Sinnead. Ces gars sont incapables de rester humble.
Dommage pour eux.

Samael a encore une fois une parole gentille , et je ne peux m'empêcher de lui sourire largement , entre deux grand baillements.

"Ça me touche que tu n'y ai pas cru. Tu as raison , ça vient peut être du souffle , je n'en sais rien. Mais , je ne suis pas vaincu t'en fais pas. Ma cousine le sait très bien. Elle sait aussi que je suis encore meilleur qu'elle !" , j'ajoute avec un clin d'oeil. Pour le coup , ce n'est pas de la vantardise, mais la simple réalité.

Je me sens tout drôle ensuite. Parce que quelque chose semble vraiment la perturber pour jouer contre nous et...le Je t'aime beaucoup résonne un petit peu trop à mes oreilles , me faisant légèrement rougir , avant de me racler la gorge gène.

"Je voulais pas te mettre mal à l'aise. Tu me diras quand tu t'en sentiras prête." , j'hésite à prendre sa main dans la sienne. "Je sais que parfois je peux être un peu direct , mais je ne te jugerai ni t'en voudrais jamais. Je tiens aussi à toi , ne l'oublie pas." , je me contente d'effleurer le bout de ses doigts. "Puis , quand j'irai mieux , rien ne nous empêche de juste se faire un petit match à deux. Comme un défi. En privé bien sûr." , les chaînes de télé adorent ce genre de concept , mais non merci.

Samael ne pourrait jamais le prendre pour un égocentrique. Elle avait vécu assez longtemps à côté du jeune homme pour être certaines de beaucoup de choses. Elle appréciait Ahito pour ce qu’il était, et elle avait dû mal à croire les tabloïds et autres. Il lui souriait alors qu’il baillait, et ça remontait des souvenirs à Samael. Le genre de moment où Ahito n’arrivait même plus à parler en dormant, et que ça la faisait sourire. Elle avait même calculé combien de fois en une heure il pouvait bâiller sans s’endormir.

- Je ne croirais jamais à ce genre de rumeur ! Je suis contente si Yuki le sait, ça serait triste si elle n’avait pas cette information. Et bien sûr que tu es le meilleur ! C’est pour ça que les autres en profitent pendant que tu n’es pas là.

Elle sourit de toutes ses dents quand il lui dit lui faire confiance pour lui en parler quand elle serait prête. Si elle n’avait pas été certaine de prendre feu, de douleur, si elle venait à l’enlacer, elle aurait sauté dans ses bras.

- Je ne l’oublie pas mais j’ai honte. C’est … compliqué. Mais en tout cas ce n’est pas ta faute si je refuse de jouer contre les snow kids. C’est la faute de personne !

Ce n’était que sa faute. Elle pourrait supporter un peu de souffrance non ? Alors que la présence d’Ahito lui donner des démangeaisons, et que l’existence même des SnowKids dans le même hôtel la rendait malade. Il fallait vraiment qu’elle trouve un moyen. Elle sentit Ahito effleurer ses doigts, et même si la chaleur la démangeait, elle rapprocha ses doigts de lui. C’était instinctif. Elle lui sourit.

- Rien que tous les deux alors ? Cela me va. J’ai hâte que tu ailles mieux alors. Comme au bon vieux temps.

Faire un foot avec Ahito, même malade et au bord de l’évanouissement, elle avait envie de le faire. Ahito était le seul à lui donner envie d’essayer de faire un match contre les Snow Kids… Elle n’aurait pas le choix pour la cup, mais elle espérait trouver une remplaçante dans l’équipe … Mais Ahito lui donnait envie d’être sur le même terrain... Qu’il arrête ses tirs, qu’elle essaie de marquer contre lui. Elle rougit doucement alors qu’elle ne voulait pas se poser plus de questions sur les sentiments de nostalgie et de bonheur qu’elle avait avec lui.

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Samael est décidemment une grande amie. Beaucoup de gens auraient eu tôt fait de me juger pour rapport aux rumeur entendues , mais bien sûr elle n'en faisait pas partie , et ça me donne du baume au cœur.
Il y a encore des personnes sur qui je peux compter quand tout va mal , et ça fait toujours du bien de l'entendre.

Évidemment, qu'elle avoue que je suis meilleur que ma cousine n'est pas pour me déplaire non plus...

"T'en fais pas pour cela. J'ai bien compris que tu avais une raison pour refuser de jouer contre nous. Quelle qu'elle soit , je ne te jugerai pas. Et , je ne juge pas le fait que tu ne veuille pas m'en parler , non plus. Si c'est confidentiel , c'est encore tout à ton honneur."

Je sais que ce n'est pas ma faute , ni celle de qui que ce soit. Parfois , il y a des choses qui surpassent notre volonté. Bien sûr, ce n'est pas parce que je baille que je ne suis pas curieux , au contraire.
Néanmoins , j'ai saisi que ça ne servirait à rien de la pousser dans ses retranchements , car je ne veux pas la mettre mal à l'aise.
On passe un si bon moment , entre mes micro-siestes , que je ne voudrais le gâcher pour rien au monde.

"C'est ça, rien que nous deux. Histoire que je te montre que je suis devenu un véritable mur , infranchissable. Enfin , ouais quand j'irai mieux , évidemment." , je rajoute d'un ton un peu plus sombre. "Je pourrais inviter D'Jock...il pourra te répéter pendant une heure à quel point il est le meilleur attaquant de l'histoire !" , une boutade bien sûr, que je lance pour détendre l'atmosphère , et pour oublier les inquiétudes liées à ma maladie.

Samael s’en voulait de ne pas être resté proche d’Ahito, et de son oncle qui était un supporter des SnowKids, mais elle n’avait pas pu faire autrement… La maladie était de pire en pire dans la planète, et elle n’arrivait même plus à tenir sur ses deux jambes quand elle s’approchait. Si elle devait faire un match là-bas, elle n’était pas sûr de survivre… peut-être devrait-elle trouver un moyen de stopper la maladie le temps d’un match mais comment ?

- Ce n’est pas … confidentiel. C’est un peu compliqué. Mais je te le dirais un jour, il n’y a pas de doute là-dessus.

Elle n’avait pas le droit, parce que la guilde considérait cela comme une fausse excuse …puisque le cercle des fluides n’avait pas accepté son allergie… C’était un cercle vicieux de stupidité qui l’empêcher de voir son ami, de jouer avec lui, ou de pratiquer son sport correctement… Elle l’avait dit pourtant à son entraineur, le seul au courant, mais il n’avait rien pu faire. Si elle ne faisait pas le match de la cup, contre les Snow Kids, alors les Angels perdraient certainement … et elles seront dissolues. Elle ne pouvait pas laisser faire ça. Elle devait supporter la douleur. Elle devait supporter la maladie… Et la main qu’elle approchait de celle d’Ahito lui rappelait de faire attention. Elle finit par arquer un sourcil.

- Un mur ? Nous verrons bien ça le jour J. Ce mur va trouver son bulldozer je peux te le promettre.

Et elle parlait d’elle, bien évidemment. Elle n’allait pas le laisser arrêter toutes ses balles. Elle ne se laisserait pas faire ! Loin de là même !

- Tu iras vite mieux, j’en suis sûr ! Aucune maladie ne pourrait avoir raison de toi ! En revanche, si tu invites D’jok, je ne promets pas que je ne lui casse pas le nez !

Elle rigolait parce qu’Ahito ne lui ferait pas ça … mais elle n’aimait pas réellement D’jok. Ce joueur avait déjà dit aux journalistes que si elle refusait le jeu contre les SK c’était parce qu’elle le craignait LUI. Elle craignait plus Mei, Tran et Ahito en défense que de lui. Et ça l’énervé tellement qu’il puisse penser honnêtement à cette aberration.

Elle prit une gorgée de ce qu'ils avaient commandé, parce que souvenons nous qu'ils sont venus boire un coup ensemble. Et elle lui sourit.

- D'ailleurs, si jamais je peux faire quelque chose pour ta condition, n'hésite pas à me le dire ! Je sais que je ne suis pas revenu vers toi depuis un moment, mais je ferais ce que je peux si je peux aider.
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Samael s'était éloignée de nous pendant un bon paquet de temps. Je ne connais pas la raison de ce silence , pas plus que son manque d'envie de m'expliquer pourquoi elle refuse de jouer contre mon équipe , mais je fais avec. Ça ne sert à rien de s'emporter ou de partir dans de grands discours.

C'est compliqué , voilà ce qu'elle me dit. J'hoche doucement la tête. Les trucs compliqués , je peux comprendre on en a tous. Je lui fais confiance pour me dire la vérité un jour.
Quand elle s'en sentira prête.
Rien ne presse.

Je la connais , je sais qu'elle a sûrement une bonne raison , et que je ne dois surtout pas le prendre personnellement.
Bien que ma curiosité en soit naturellement titillé.

La jeune femme n'a pas perdu de sa conviction en sa force , ceci dit. Ça fait plaisir à entendre. J'ai hâte d'organiser notre petit défi , rien qu'à nous deux. On va sûrement bien rigoler, et humilier un peu l'autre...gentiment ! Je m'imagine déjà arrêter son tir , mais aussi me faire pulvériser par son fluide....

"Je ne doute pas de ta force. Mais ne me sous-estime pas. J'ai beaucoup progressé depuis la dernière fois !"

Les années ont passé depuis que nous jouions enfants. Depuis j'ai grandi , elle aussi , et j'ai eu l'un des meilleurs entraîneurs au monde pour progresser. J'ai aidé mon équipe à gagner la CUP , la plus grande compétition de la galaxie...et j'aimerais pouvoir les aider à gagner encore une fois . Je dois prendre mon mal en patience.
Le fait qu'elle soit positive concernant ma maladie m'aide à garder le sourire.

"Je dois juste être raisonnable , et me laisser le temps j'imagine. Quant à D'Jock tu sais...Je crois que personne dans l'équipe ne pourrait t'en vouloir de le corriger. C'est pas un mauvais gars, mais ça lui remettrait sûrement les neurones en place !" que j'ajoute avec un petit rire , avant de me mettre à bailler jusqu'à m'en décrocher la mâchoire. Non qu'elle m'ennuie hein...elle connaît mon soucis.

Je bois un peu de mon cocktail, histoire de faire passer la fatigue. Ce serait la honte , et bien dommage de m'endormir devant elle. Je n'ai pas envie de perdre du temps lors de notre....j'allais dire rendez vous , mais ce n'est pas exactement le bon mot , évidemment. Il n'y a rien de...euh de romantique là dedans. On voit juste un verre entre amis , rien de plus.

"Je n'ai pas plus d'informations sur mon état pour le moment." , je réponds en buvant de nouveau. "Je te tiendrais au courant , t'en fais pas." , je reprends une gorgée. "Quand on aura finit nos verres , ça te dirait d'aller tester les nouvelles bornes d'arcade du deuxième étage ? Elles viennent de la Terre ,à ce qu'il paraît." , d'habitude c'était plutôt mon frère fan de ces trucs là, mais j'étais bien tenté d'essayer.

Une partie de l’esprit de la rousse était en train de lui hurler dessus, pendant que l’autre lui hurlait dessus… en réalité son esprit hurlait de toute part, mais aucune pour la même raison. Les zones de son esprit étaient coupées entre celle qui voulaient tout dire à Ahito, celle qui ne voulait rien lui dire, celle qui voulait prendre la main d’Ahito, et celle qui savait la douleur que ça lui causerait. Si ça ce n’était pas être bonne pour l’asile, elle ne voyait pas trop ce que c’était. Quand il dit qu’il avait progressé, elle eu un petit rire.

- Oh je l’ai vue, tu penses bien que j’ai regardé tous tes matchs depuis la création des Snow Kids ! Tes techniques n’ont plus aucun secret pour moi !

Dit-il bien plus brave que ce qu’elle n’en disait la vérité. Même en regardant tous les matchs, et en cherchant la faille pour pouvoir l’écraser, elle ne savait toujours pas comment contrer ses arrêts dans la plupart des matchs. Elle passait des heures à regarder des vidéos de matchs, comme le voulait sa position de capitaine… mais celles qu’elle préférait regarder était celle des Snow Kids. Elle eu un nouveau rire par la suite de sa parole, pas du tout dérangé par le bâillement de son ami.

- Être raisonnable ? J’imagine que c’est quelqu’un arrivant à s’arrêter de jouer un mois qui t’a dit ça. Je comprends que tu es dû mal. Je pense qu’on devrait m’attacher pour ne pas jouer parfois.

Par exemple si j’ai un match contre les Snow Kids … Il faudrait vraiment que quelqu’un connaissant son problème, soit personne, l’attache. Car si elle venait à décider de faire ce match, elle donnerait tout ce qu’elle a, pour gagner et pour certifier l’existence de son équipe l’année prochaine. Ils étaient les perdants cette année. Les Angels avaient qu’une toute petite équipe de fan, elles étaient loin d’être les favoris…mais elles allaient réussir.

- Avec plaisir pour D’jock. Je lui apprendrais qui est le meilleur joueur de votre équipe. Ce n’est clairement pas lui que je craindrais le plus pendant un match. J’aurais plus de mal avec Tran en défense et avec Rocket. Leurs techniques me font arracher les cheveux quand je regarde les matchs. Et toi, mais toi c’est différent.

Que Tran, D’jock, Rocket, se trouvent sur le terrain, elle s’en fiche. Mais lui ? Encore une fois, deux voix s’élevait dans son esprit. La première lui disait qu’Ahito aimerait certainement jouer contre elle dans un match officiel… L’autre lui disait qu’il ne lui pardonnerait peut-être pas, quand il comprendrait que chaque utilisation du souffle l’avait tué à petit feu. La discussion sur l’état de Ahito lui fit perdre son sourire.

- Merci. De bien vouloir me tenir au courant. Promis, je ne vendrais pas l’information aux médias, dit-elle avec un clin d'oeil. Et avec plaisir pour les jeux d’arcane ! Je n’ai pas du tout envie de te quitter pour le moment alors ça me permet de profiter un peu plus de ta présence, n’est-ce pas ? dit-elle simplement sans arrière-pensée, juste la vérité brute. Mais si tu ne te sens pas bien, tu me le dis ! Je n’ai aucune envie de devoir te porter sur mon dos pour te ramener à l’hôtel, tu imagines les rumeurs !

Elle était faussement outrée par les peut-être rumeurs qu’amèneraient une telle situation … Il était évident que s’il ne se sentait pas bien, elle l’aiderait avec tout ce qu’elle avait en elle, et ça même si des plaques rouges devaient apparaître sur son corps pendant une semaine ou deux.

Je trouve toujours cela contradictoire. Le fait qu'elle regarde tous nos matchs avec enthousiasme , mais qu'elle refuse de jouer contre nous. Mais , j'ai promis de ne plus la saouler avec cela , donc je me contente de sourire , touché. Fallait avoir le cœur bien accroché pour regarder nos premiers matchs. Sans fluide , on faisait peine à voir.
Même après , tu vas me dire...Il nous a fallut du temps pour créer un bon collectif , une équipe qui s'écoute et va de l'avant, ensemble.

Il nous a fallut un sacré temps pour être uni.
Et , malheureusement, ça peut encore s'avérer difficile.

"J'imagine que c'est quelqu'un qui s'inquiète pour moi plutôt , qui m'a dit ça...bien sûr, c'est ultra dur. Mais...je ne peux pas risquer de ne plus jamais jouer. Parce que...ça pourrait arriver si je fais pas attention à mon rétablissement. Ça me fait peur..."

Encore plus de le dire. Je baille. Je dois prendre tout cela au sérieux. J'ai déjà échappé à l'attention de Dame Simbai une fois , et ça ne s'est pas super bien finit. Je ne veux pas tout perdre , par simple impatience. Même si mon corps brûlé de retoucher un ballon , de ressentir à nouveau le fluide couler dans mes veines...

"T'as raison , Tran est un véritable mur." , je réponds avec un grand sourire , ravi qu'elle apprécie le talent de mon jumeau. "Rockett est très technique. Je me fais souvent avoir par ces tirs , je t'avoue ...D'Jock est un joueur plus classique , malgré ce qu'il aime faire croire." , bien sûr que le rouquin est doué. Mais aussi franchement insupportable .

"Ça me fait plaisir que tu apprécie ma compagnie...et t'en fais pas , je vais très bien pour l'instant. Je te dirai si je me sens mal , et je rentrerai tout de suite. Bon tu sais que je risque de m'endormir entre temps mais..." , je baille à nouveau. "C'est qu'un détail , pas vrai ?"

Je nous laisse le temps de finir nos boissons , avant de l'entraîner par la main , très brièvement , vers la salle d'arcade. Il y a plusieurs bornes, et je choisis assez logiquement celle sur le thème des tirs au buts.
Sûrement le pire moment d'un match. On en a connu très peu avec les Snow Kids , mais j'ai été dans un stress épouvantable...tellement de tension , de pression...et tout se finit très rapidement.
J'insérée un jeton , avant de prendre la manette contrôlant le gardien , lui laissant logiquement celui du tireur.

"Sûr que je gagne sur une machine comme en vrai..." , je lui lance avec un sourire. Un petit défi amical, rien de plus.

Il n’y avait pas qu’une chose contradictoire en elle … heureusement, il ne savait rien, et cela permettrait de la faire passer pour saine d’esprit. Ce qu’elle n’était plus, de tout évidence. Elle avait dit au cercle des fluides qu’elle était allergique au souffle d’Akillian, et cela bien avant le réveil du souffle. On lui avait dit qu’elle délirait … et maintenant, si elle le disait elle serait interdite de football et ça serait la merde pour son équipe. Le monde était mal fait.

Samael avait remarqué les différences d’opinion dans l’équipe … et si certains voudraient en jouer dans un match, les Angels n’étaient pas comme ça. D’ailleurs, elles étaient plutôt le genre cool avec qui jouer. Elles avaient le moins de faute répertorier pendant les matchs, et elles pouvaient facilement faire un match dans sa totalité sans avoir une faute. Elle avait lu une étude sur son équipe, bien sur le journal n’était pas venu leur parler avant, disant que cela devait avoir un rapport avec le fait qu’elles ne soient que des femmes… Compensant le manque de la force brute des hommes par la douceur d’une femme. Clover en avait déchiré le journal de rage devant la misogynie de l’étude mais bon.

C’était surtout qu’elles ne pensaient pas aller aussi loin, avoir une équipe pour la cup, et non pas pour des matchs amicaux, c’était un rêve qu’elles ne pensaient pas atteindre … alors elles ont toutes pris les premiers matchs comme tout le monde devraient les prendre, pour un amusement. Maintenant, cet état d’esprit était leur marque de fabrique … Samael n’était pas sûr de ne pas faire des fautes pour se séparer des snow kids si jamais elle se retrouvait sur le même terrain qu’eux. Et voilà encore une prise de tête ! Elle se reconnecta à la réalité et prit la main d’Ahito.

- Si je peux faire quoi que ce soit, n’hésite pas à me le dire ! Tu pourras rejouer, même si je dois te prêter mes jambes pour ça.

Bien sûr, même maintenant avec le progrès scientifique et tout, ce n’était pas encore possible … mais Ahito comprendrait le sentiment. Sa main sur la sienne, Samael dû l’enlever au bout de quelques secondes supplémentaires. Elle la sentait chauffer et elle ne voulait pas qu’Ahito le sente aussi… bien qu’elle eût envie de continuer à le toucher. Elle eu un sourire.

- Tu peux même t’endormir sur moi, je ne le prendrais pas mal. Tu peux faire un somme. Si tu veux on ira dans un parc pour ça, au moins plus de soucis.

Bon, s’il s’endors sur elle, elle ne promet pas son état ensuite mais elle ne bougerait pas. Elle pourrait prendre ça comme un entrainement. Petit à petit. Si elle arrivait à supporter, doucement mais surement, de plus en plus de la présence du fluide. Peut-être qu’elle pourrait même embrasser Ahito sans avoir l’impression de s’immoler. Même si le but est de réussir à supporter le fluide pendant un match … pas du tout de l’embrasser et de supporter la brûlure. Pourquoi elle pense à ça elle ? Elle détourne les yeux en rougissant. Elle déraille ! Voilà ce que faisait le souffle sur elle, en plus des plaques de brûlure et des brûlures … ça la faisait dérailler. Une fois les boissons terminées, et quand il lui reprit la main, le rougissement revient à ses joues. Elle avait envie d’insulter à nouveau son esprit ! Elle observa la machine et sourit.

- Laisse moi le temps de me faire aux manettes, et tu verras que je peux te battre même les yeux fermés ! reprit-elle simplement en se mettant en face de la machine. Epaule contre épaule. Elle sentait toujours le feu, mais elle avait pris sa décision…

Elle allait trouver comment supporter de plus en plus de souffle, jusqu’à ne pas mourir, et elle ferait un match avec lui, et elle garderait son équipe en lice, et elle gagnerait la cup. Il le fallait. Elle n’avait pas le choix. Même si utiliser Ahito pour ça était mal, elle avait aussi envie de profiter de son ami. Elle venait de le retrouver, elle ne pouvait pas laisser tomber maintenant !

HRP – je te laisse dire qui gagne ou quoi, et même si tu veux dire qu’ils font plusieurs parties et tout, n’hésite pas <3

Me prêter ses jambes , hein...elle est sympa Samael , même si pour le coup , la remarque ne me fait qu'à peine lâcher un petit sourire. Je n'aime pas trop penser à la possibilité de ne plus fouler le stade en compétition officielle. Ça me rend malade , rien que d'y penser.
Cette frénésie pendant les match , l'envie de gagner , de se donner à fond pour l'équipe...Je ne veux pas perdre tout cela.
Puis...c'est peut être un peu égoïste ou idiot de ma part , mais je crois que si j'arrête , je perdrais tous mes amis.

Honnêtement , qui dans l'équipe gardera contact avec moi si je m'effondre ? Certainement pas D'Jock au vu de sa mentalité.
Micro-Ice , oui peut être.
Tia , Rockett ?
Sur quoi reposent nos amitiés, finalement ?

Parfois , j'ai l'impression que ce n'est que du vent, juste l'envie de soulever la coupe , donc on se soutient. Puis , ça s'arrête là.

"Pour que je m'endorme sur toi , faudrait que tu sois confortable..." , je réplique pour la taquiner , sans méchanceté.

Bon , une fois devant la machine , c'est une autre histoire. Pas besoin d'échauffement ou quoi , eh non ma grande , faut être prête tout de suite.
Trop facile de se chercher des excuses , hein !
Bon , je dis ça, mais je n'en mène pas très large , en réalité. En même temps, difficile de rester concentré quand on arrête pas de bailler ! Mais , c'est pas ma faute , j'y peux rien !

(Je passerai sous silence le moment où je me suis endormi en pleine partie. De mon point de vue , Samael aurait dû compter comme match nul , et non pas une victoire pour elle , nan mais oh !)

Ça faisait longtemps que j'avais pas touché à ses bêtises. Ça me rajeunit pas , tiens. Avec Tran , on suppliait nos parents de nous donner quelques pièces pour jouer avec les appareils du café. Je ne sais pas combien d'argent on leur a fait perdre , mais sans doute un certain paquet !
On enchaîne les parties avec Samael. J'en ai gagné une bonne partie , mais elle aussi. Et , honnêtement , j'ai fini par perdre le compte (je reste le meilleur quand même).

"On va se ruiner avec ses trucs...baaaah. T'es plus coriace que ce que je croyais !" , je dis en riant en passant innocemment un bras autour de ses épaules , sans me rendre compte de la portée de mon geste. "Sans rancune , hein ?"

Elle se sentait à l’aise. Bien que ressentant le souffle comme si elle était dans un désert. Etre à proximité des Snow Kids, à l’hôtel ou bien maintenant, lui donnait l’impression d’être au milieu d’un désert aride et de manquer d’eau. Elle pouvait faire semblant, elle pouvait relever la tête, sourire, parler, mais elle sentait cette pression omniprésente qui n’attendait qu’un courant d’air pour s’abattre sur elle. Et malgré ça, malgré toute la douleur qu’elle pouvait ressentir et la difficulté, elle ne voudrait être nulle part ailleurs. Si ce n’était pas de l’ironie masochiste, qu’est ce que ça pouvait bien être ?

Même après plusieurs parties avec Ahito, elle ressentait la douleur et avait besoin de boire pour passer la sensation désagréable qui s’était infiltrer dans ses veines. Un snow kids, elle arrivait à tenir. Peut-être qu’avec un peu d’entrainement elle arriverait à supporter tous les snow kids sur un terrain ? Après tout, après un peu d’entrainement, elle avait réussi à battre Ahito. Bon, heureusement de temps en temps l’homme se mettait à dormir. Elle en profitait pour gagner. C’était un peu de la triche, mais c’était utiliser les défauts de l’adversaire pour gagner … n’était-ce pas exactement ce qu’on faisait pendant un match ?

Alors qu’elle allait répondre qu’en effet ils allaient se ruiner … Ahito mit son bras autour de ses épaules. Elle laissa échapper un cri de douleur, malgré elle. Elle attrapa cependant la main de Ahito pour qu’il ne bouge pas. Elle pouvait tenir la douleur. Elle devait tenir la douleur. Elle avait envie qu’il la touche malgré le fait qu’elle sentait déjà la chaleur irradier ses membres. Elle aurait une marque, comme un coup de soleil, ce n’était rien. Ce n’était pas grave. Elle fit semblant de rien alors qu’elle touchait sa main et que le feu continuait de lui donner envie de pleurer de douleur.

- Sans rancune. J’ai été ravi de passer un peu de temps avec toi. Même si tu es un mauvais perdant. Cela me manquait de jouer avec toi. Avec tout ce qu’ils se passent en tant qu’équipe de football… j’avoue avoir du mal à ne pas enchainer match, entrainement, dodo, dit-elle en bougeant les doigts de son ami doucement entre les siens.

Si elle ne touchait ses doigts qu’une seconde avant de le lâcher, alors elle ne sentait qu’une brulure. Rien à avoir avec la douleur autour de ses épaules. Ses doigts étaient comme une patate chaude qu’elle arrivait à tenir en la faisant passer d’un doigt sur l’autre. Elle pouvait réussir.

- Je suis ravie, donc, que tu sois venu casser la monotonie de toute cette histoire.

HRP – Je te propose qu’ils se séparent, et tu choisis, ou on fait un match amical entre eux (et on dit qu’ils se sont revus au milieu) ou justement qu’ils se sont revues entre temps pour du football tranquille ou si tu as une autre idée, n’hésite pas !