Le sourire de Madison n’échappa pas au quadragénaire qui se sentait soudainement stupide d’avoir pensé qu’elle était prête à s’exposer aux yeux de tous, dénudée. Il se mit alors à sourire à sourire en l’entendant répondre « Tu n’étais pas obligée de répondre, tu sais ?! ». Qu’est-ce que leurs échanges lui manquaient… Et tout cela parce qu’ils s’étaient embrassés, qu’ils avaient eu envie de l’un et l’autre, qu’elle était prête à lui offrir une nuit, et qu’il avait refusé… Et voilà que Madison semblait se prendre au jeu, ce qui amusa Elijah « Tu as raison. C’est bien plus enivrant ». Toutefois, le mystère n’existait plus vraiment pour le quarantenaire qui souhaitait savoir s’il pourrait voir les photos ou non. Il haussa les sourcils, surpris par la réponse positive et naturelle de Madison « Je pourrais les emmener chez moi aussi ? » en continuant de jouer un peu. Il savourait ce retour aux sources entre eux deux. Une petite parenthèse dans leur conversation qui lui avait fait du bien, avant de laisser son côté professionnel reprendre le dessus lorsqu’elle envisagea la rédaction d’un autre article. Elijah s’y opposa. Il voulait qu’elle écrive cet article. Il semblait lui tenir à cœur et il aimait le message que pouvait porter ce dernier.

Le journaliste pencha légèrement la tête en souriant « Je sais dire « s’il te plaît », pas besoin de le souligner comme si c’était un exploit » et se justifia sur son encouragement, sur son souhait de voir cet article dans le magazine. Il tenta de se concentrer sur ce qu’il disait plutôt que sur sa manière de se mordre la lèvre inférieure comme elle le faisait. Un sourire franc se dessina sur les lèvres du journaliste « Tu vas le faire ? » en voulant avoir confirmation. Il la suivit ensuite hors de son antre, prêt à rentrer chez lui, quand Madison le heurta en se retournant vers lui. Il déposa un baiser sur sa joue qui perturba la belle brune qui émit un peu mouvement de recul « Tu m’as embrassé à pleine bouche la fois dernière et maintenant, tu recul pour un baiser sur la joue ? » en se moquant gentiment d’elle, et lui confia qu’il était tout à elle… par téléphone… pour le moment, avant de lui souhaiter une bonne nuit et de rentrer chez lui.

Quelques jours plus tard, Elijah enfilait sa veste prêt à partir du bureau quand il reçut un message de Madison qui l’amusa, et qui le coupa aussi dans son élan : Tu n’es pas drôle. J’aurais été discret. PS : Je t’ai déjà vu nue et j’avais adoré ça. Il reposa son portable, ainsi que sa veste sur le dossier de son fauteuil quand Brittany entra dans son antre « Tu allais quelque part ? ». Le journaliste baissa son regard sur le portable, et répondit « Plus maintenant ». Il reprit place dans le fauteuil alors que la jolie blonde en faisait de même face à lui « Jeffrey me demandait si tu avais une idée de l’endroit où tu souhaitais faire la soirée d’anniversaire de Carl ? » « Oui. Il y a un bar qui pourrait faire l’affaire » en pensant au bar où il avait rencontré Madison. « Il sera assez grand pour toute l’équipe ? » « Oui, oui. N’ait crainte. Il faut juste que j’appelle pour réserver » tout en prenant son portable pour appeler le patron, alors que sa petite-amie quittait son bureau pour le laisser faire.

Quelques heures plus tard, il leva machinalement la tête en entendant l’ascenseur et sourit à Madison et décida de la rejoindre dans son bureau, restant dans l’encadrement de la porte « Alors ces photos ? », puis entra pour refermer la porte derrière lui, et fit quelques pas, contournant le bureau de Maddy, une main sur le dossier du siège de cette dernière et l’autre sur le bureau. Dangereusement proche de la belle brune « Ça s’est bien passé ? » et ajouta en désignant du regard l’ordinateur « Tu me montres les photos ? », puis baissa à nouveau son regard sur elle « On va faire une soirée pour l’anniversaire de Carl. Tu nous accompagnes ? Tout le monde sera présent ».

Le petit échange sur un ton de plaisanterie fut apprécié par Madison. Ainsi, elle comprenait qu’elle n’avait pas tout fait merder entre eux. Qu’ils semblaient être capable de rester professionnel et de se taquiner toute de même. « -oui bien sur, également les exposer dans ton salon, tapisser le plafond de ta chambre avec et en faire des portes clés souvenirs ! » ou comment lui faire comprendre que la première réponse était un faux oui. Elle n’allait certainement pas lui envoyer ces photos. Lui faire voir, peut être dans le cadre pro pourquoi pas. Et encore. Est ce qu’il était capable de faire la part des choses et de seulement apprécié le travail du photographe ou voulait il seulement se rincer l’oeil ?!

Il la déstabilisa en lui demandant de vraiment faire cet article. Enfin, se fut le ton employé et le s’il te plais. Enfin sa façon de le dire. « -hein ? Oh non c’est pas... » mais elle eut une éclair de lucidité en se disant que c’était certainement mieux de la fermer et dit : « -rien. Laisse tomber. Je vais faire l’article. » il insista : « -oui, je vais le faire. Si tu es ok, oui je vais le faire. » en réalité elle en mourrait d’envie. Pas de prendre la pose dénudé, mais vraiment de voir comme cela fonctionnait. « -j’ai été surprise c’est pas la fin du monde ! » marmonna Maddy alors qu’il remettait sur le tapis ce qu’elle avait fait. « -et s’il te plais, le dit pas comme ça. Parce que… parce que ça fait groupie totalement fan de son boss et que c’est pas le cas. » ça n’avait rien avoir avec le fait qu’il était son patron et il le savait. Elle était sérieuse dans sa demande. Le ton de sa voix, son regard…

Discret ou pas, je vais quand même savoir que tu es là. Donc non. Puis un second message : et cinq années ont passées… Un regard par la vitre, puis elle rangea ses affaires. Lorsqu’elle revint de la séance elle était ravie ! L’article allait être génial ! Elle releva les yeux en entendant la voix d’Elijah, qui venait clairement de la sortir de sa bulle. Un sourire : « -ouais, c’était super. Super professionnel, super sympa, à l’écoute. » elle recula le visage lorsqu’il approcha le sien : « -hé t’es mon espace vital là. Et on est dans mon bureau. » soit comment lui remettre les pieds sur terre. « -t’en a rien à foutre de savoir si mon article va déchirer ou pas ! Tu veux juste voir mon cul ! » elle le poussa du plat de la main pour le faire reculer. « -je les ai pas. Dans trois jours. » elle eut du mal à capter la suite, et plissa les yeux : « -heu… trois questions : quand ? Où ? Et c’est qui Carl ? » ouais non, elle ne voyait plus… « -si c’est ce soir c’est hors de question, j’ai mon article en tête et je veux faire le premier jet avant de rentrer chez moi. » et en réalité si c’était un autre soir… elle n’était pas hyper chaude pour une soirée avec les collègues de boulot.

Était-ce parce qu’il avait perdu l’habitude des échanges taquin avec Madison, mais Elijah n’avait pas envisagé, une seconde, qu’elle pouvait se foutre de sa gueule en lui autorisant de voir les photographies d’elle, nue. Il ne le comprit qu’au moment où elle évoqua l’idée de tapisser son appartement de ses photos. Alors le journaliste avait plissé les yeux, avait baissé ensuite le regard avec un sourire amusé sur les lèvres, en se sentant de nouveau con devant elle. Il allait finir par croire que ça allait devenir une habitude. Il releva ensuite son regard sur cette dernière en hochant plusieurs fois de la tête « En fait, tu n’avais pas du tout prévu de me montrer les photos ? » puis ajouta « En tant que patron, j’ai un droit de regard sur tout ce que tu fais donc… » en laissant son sourire s’élargir face à sa brillante idée « Et n’ait crainte, je sais rester professionnel ». Ce qui n’était absolument pas le cas avec Madison, en tout cas pas toujours. Mais parfois, il y parvenait comme lorsqu’il insista pour qu’elle fasse cet article. Il ne savait pas ce qui avait le plus surpris la belle brune : Sa politesse ou son insistance. Cela le fit sourire avec douceur malgré tout « Bien. Bien » et ajouta « Oui, bien sûr. Je suis d’accord ». Et comme pour conclure cet échange, ou plutôt pour rassurer la jeune femme qui avait bafouillé au sujet de son portable, il déposa un baiser sur sa joue et sa réaction l’amusa « Non, mais c’est amusant » et se mit à rire doucement avant d’ajouter avec une pointe de sincérité dans la voix « Je n’ai jamais pensé que tu étais une groupie », puis précisa « J’ai aimé ce baiser… » et lui souhaita bonne nuit, rentrant chez lui, plus léger après leur échange.

Elijah n’avait pas vu lire le message de la jeune femme qu’après le départ de Brittany de son bureau, et avait répondu : Le temps n’a pas d’emprise sur les souvenirs. En tout cas les miens. Il se souvenait encore parfaitement de cette nuit, et ça avait été difficile de lui dire non lorsqu’elle lui avait proposé de réitérer. Mais tout cela, c’était de l’histoire ancienne. Il balaya tout cela mentalement et se mit au travail jusqu’au retour de Madison qu’il se hâta de rejoindre dans son bureau, regardant au-dessus de son épaule, curieux de voir les photos « Parfait ! Tout ça est tout bonnement parfait ! » rétorqua-t-il avec enthousiasme, voyant déjà les ventes du magazine grimper. Il se rapprocha quand elle se recula « Je n’avais pas remarqué. J’aime beaucoup ton parfum » et se recula légèrement non sans rire un peu « Exactement ! Merci à ta perspicacité, ça m’a évité de devoir te l’expliquer » répondit-il en se foutant de sa gueule comme à son habitude « Je préférerais le voir en vrai, pour tout t’avouer, mais en attendant ma prochaine future séparation, je me contenterai des clichés pour me tenir chaud la nuit » en approchant de nouveau d’elle. Il se mit à rire de nouveau quand elle le poussa, et il se recula donc à sa demande, se redressant droit sur ses jambes. Il se saisit de son portable et nota « Je l’indique dans mon agenda : Voir le cul de Maddy » et releva son regard sur elle, « C’est noté ! ».

Le quadragénaire changea radicalement de sujet en lui proposant de les accompagner à la soirée d’anniversaire de Carl. Il compta sur ses jours pour répondre tour à tour aux trois questions de Maddy « Dans deux semaines, un vendredi soir. Dans un bar. Et Carl est le rédacteur de la partie sport du magazine. C’est aussi un ami ». Il ajouta « Ce soir, je peux te proposer un verre de vin et des sushis, ici, ce soir ? » et leva les mains en signe d’abdication « Ce n’est pas un rendez-vous. J’ai du travail aussi de mon côté et Brittany n’est pas là ce soir. C’est soirée « American Got Talent » avec sa sœur ou sa cousine. A dire vrai, je m’en fou royalement. Alors ? C’est ok ? ».

Elle avait secoué la tête de gauche à droite, son petit sourire au coin des lèvres. Non, lui montrer les photos n’était pas du tout prévu. « -t’es sérieux ? Tu vas invoqué ton droit de patron pour pouvoir les voir ? Je te montrerais les habillées. Les autres… mon corps, mon choix. » Si les photos ne lui plaisaient pas, elle les garderait clairement top secrète. Elle lui sourit, amusée par ses propos, n’y croyait pas du tout. Ensemble, rester pro ça se résumait à s’ignorer et se faire la gueule. Ce qui par définition n’était pas professionnelle justement. Lorsqu’il embrassa sa joue, elle lui demanda d’éviter de parler de ce baiser. « -ça n’est pas ton opinion à toi le problème. » les murs avaient des oreilles ici. Elle ne souhaitait vraiment pas que son écart de conduite s’ébruite. Parce qu’elle avait menti à Brittany. Elijah également. « -arrête… tu n’aides pas... » non, vraiment il n’aidait pas du tout la situation entre eux en disant cela.

La preuve que si, tu veux à nouveau voir. Ce petit message accompagné d’un emoji clin d’oeil, avant de partir pour la séance photo. Lorsqu’elle fut de retour, Maddy était d’excellente humeur, ravie de son expérience. « -y’a pas que mon parfum... » souffla Maddy en regardant à nouveau son écran, le trouvant toujours trop proche. Puis elle plissa les yeux comme pour dire ah ah très drôle. « -hen hen... » ce qui voulait dire non. « -tu peux les voir, une fois… J’ai jamais dis que je te faisais faire double de clé. » puis elle approcha son visage et ajouta à son tour : « -et arrête de me chauffer. » elle le poussa histoire de mettre un peu de distance entre eux. Parce que c’était difficile de résister. Surtout qu’elle était surexcitée par le shooting, les idées pour la rédaction de l’article, l’assurance du succès qu’il allait avoir. « -t’es con. Tu le sais au moins ? On te l’a déjà dit ? » répondit la jeune femme alors qu’il pianotait ses conneries dans son téléphone.

« -ah oui ! Le mec du sport ! » capta Madison avant de dévisager Elijah. « -ah ok ba si c’est pas un rendez vous ça me va ! » en vrai ça lui éviterait de ne pas manger, et lui permettrait de faire une pause aussi. « -soirée quoi ? Roh non... » puis elle hocha la tête : « -oui oui, ça me va. A tout à l’heure, laisse moi bosser maintenant patron ! » elle lui fit signe de partir en agitant sa main pour le chasser. Et lorsque 20h arriva, elle avait presque terminé l’article. Et elle avait également reçu les premières photos par mail. Elle finit par se lever, et elle vint frapper au bureau d’Eli. « -j’ai fini dans cinq dix minutes ça va pour toi ? Je meurs de faim ! »

Sans se départir de son sourire, Elijah haussa les épaules « Oui » et ouvrit la bouche pour finalement la refermer aussi, plissant les yeux « Tu pourrais être plus conciliante avec ton patron », mais il avait usé des mêmes arguments quelques instants plus tôt alors il ne pouvait rien dire. Il ne pouvait pas la contredire. Son corps. Ses choix. Même si intérieurement, il espérait qu’elle ferait le choix de lui montrer son corps. En attendant, il lui donna son numéro de téléphone et un baiser sur sa joue « Nous sommes seuls là. Arrête de t’inquiéter » et c’était pour cela qu’il s’était autorisé ce geste à son encontre. Parce qu’ils étaient seuls dans les bureaux, parce qu’il avait toujours envie d’elle malgré le fait qu’il ait refusé ses avances quelques jours plus tôt, et surtout, qu’il était heureux de pouvoir retrouver cette entente avec elle. Et puis ce n’était qu’un baiser sur la joue, même s’il aurait aimé regoûter ses lèvres, une fois encore. Son regard en disait long en l’entendant, tout autant que son petit sourire en coin « Je sais, mais je dis seulement la vérité » et la vérité était qu’il avait aimé ce baiser.

Elijah fit en sorte de maintenir cette relation dangereuse avec Madison, même au travers des messages : Tu te méprends. J’ai juste envie de toi et que c’est la seule manière raisonnable que j’ai pour te voir nue sans être un connard. Envoyé. Cela lui permis de patienter jusqu’au retour de la belle brune qu’il rejoignit rapidement à son bureau, se foutant bien de son espace personnel. Il posa son regard sur elle quand elle sous-entendit qu’il aimait plus que son parfum et la regarda fixement quelques secondes « Tu as raison » et lui fit un clin d’œil en affichant ce sourire insolent. Il haussa les sourcils « Mais j’en ai besoin pour… pour… Pour des trucs. Oui, voilà. Pour des trucs », puis se passa la langue sur les lèvres « Je ne fais rien du tout » en se laissant repousser. Il s’autorisa un regard sur l’extérieur, personne ne les regardait. Il se saisit de son portable et se mit à mettre une alarme pour dans trois jours, et rangea son portable dans sa poche, souriant fièrement de toutes ses dents « Oui, plusieurs fois, mais ça fait tout mon charme », et elle le savait mieux que quiconque.

Le journaliste ne s’était pas attendu à ce que la belle brune accepte de dîner avec lui au bureau. Il s’autorisa donc quelques secondes pour réagir « Pardon ! Je ne m’attendais pas à ce que tu dises oui. Euh… Parfait alors » puis acquiesça « On sera tous ensemble. Ça sera bien pour la cohésion ! » en tentant de trouver les arguments pour l’encourager à venir. Elijah n’avait pas envie de s’y rendre sans elle. Il acquiesça, souriant tout fièrement, alors qu’il se recula sans la quitter du regard « Parfait ! A tout à l’heure assistante » et se cogna contre la porte en verre « Merde ! Tu as raison, je suis con ! » et ouvrit la porte, et retourna à son bureau, se massant le bas du dos où il s’était pris la poignée.

La tête dans le magazine, Elijah releva difficilement la tête de son ordinateur « Hum… » puis percuta et posa son regard sur elle « Oh ! Oui, oui. Je vais aller chercher le dîner. Je n’avais pas fait attention à l’heure » et se leva de son siège « Je n’en ai pas pour longtemps » en saisissant sa veste, ses clefs et son portefeuille, puis s’approcha de Madison, posant sa main dans le creux de sa taille « Ne dis pas des choses comme ça » en faisant référence à ces derniers mots. Il retira sa main et se hâta jusqu’au restaurant japonais où il avait ses habitudes, puis fit un détour à l’épicerie pour prendre une bonne bouteille de vin, et retourna dans le bureau. Il s’assura qu’il n’y avait personne en criant « Il y a quelqu’un ». Pas de bruit. Parfait. Elijah se rendit dans le bureau de Madison « Tu viens » et retourna dans son bureau. Il avait posé le tout sur la table basse près du canapé, et avait servi le vin, dont il tendit le verre à la belle brune « Le vin est mieux que la piquette du mariage de Kim et Peter ».

« -je sais qu’on est seul. Mais si on se permets ça seul, ensuite on commencera quand on sera moins seul et puis... » elle fit un petit moulin avec ses mains voilà dire que ça allait arriver encore et encore et que… et qu’en gros ils allaient être de moins en moins prudents. Et bam ! Ça allait leur exploser à la gueule ! « -bonne soirée. » avait elle conclue, ne souhaitant pas en entendre plus. Mais visiblement cette petite conversation avait retirer toute les barrières possible entre eux. Le dernier sms qu’il lui envoya lui donna presque une bouffée de chaleur. Et elle trouva ça plus sage ne de rien répondre.

Elijah se montra trop proche lorsqu’il débarqua dans son bureau. Non pas qu’elle n’aimait pas le sentir prêt d’elle, loin de là. Mais… ça n’était pas prudent, pas sage non plus. C’était lui qui avait dit non, lui qui clamait la fidélité. Donc… Et en même temps. En même temps Maddy adora la reprise du jeu. Le retour à la normale. Si c’était possible de dire ça ainsi. Juste quelques jours. T ils étaient de retour. C’était plus fort qu’eux. Elle accepta sans la moindre hésitation de dîner avec lui le soir même. Ici. Ils avaient tous les deux une masse de travail, et ainsi elle ferait une pause. Elle sourit en le voyant rester con sur le coup. « -ouais enfin pour l’autre soirée, je sais pas. Je verrais. Je te dirais. » ouais pour le moment, elle s’en foutait. Tout ce qui comptait c’était l’article. Elle le mis dehors, non sans lever les yeux au ciel et sourire en voyant sa sortie.

Quelques heures plus tard, elle l’interrompait dans son boulot. « -hé non prends le temps de finir. J’ai besoin de faire une pause, mais ça peut attendre encore dix minutes. » elle avait parlé en même temps que lui, alors qu’il se levait pour la rejoindre vers la porte. « -tu vois des sous entendu partout ! » s’exclama Maddy en riant, retournant à son bureau pour peu de temps. Parce qu’elle se leva bien vite pour faire le tour des bureaux et s’assurer qu’il ne restait personne d’autre. Non pas qu’elle avait prévu de sauter sur Elijah. Bien au contraire, elle avait totalement compris ce qu’il lui avait expliqué dans l’ascenseur. Son père, les infidélités, ect… Puis elle revint à son bureau pour prendre son téléphone, ranger quelques dossiers et lever la tête sur Eli qui était déjà de retour. « déjà ? » s’étonna la jeune femme avant de lancer en riant : « je suis certaine qu’on te l’a jamais dis ça ! » là d’accord il y avait un sous entendu. Eli n’était pas un petit joueur au lit, et elle doutait qu’une femme ait été déçu de ses prestations. Elle prit place à l'autre bout du canapé, croisant les jambes : « -arrêtes il était très bien leur vin ! D’ailleurs tu as eu des photos de leur voyage de noce ! Bora Bora ! C’est moi qui voulait des vacances sur une ile ! » puis elle renversa la tête en arrière. "-mes vacances à moi!"

Elijah ne pouvait qu’être amusé en entendant la presque mise en garde de la jeune femme qui craignait qu’ils soient de moins en moins prudent. Elle avait raison. Il le savait. Mais c’était grisant de jouer avec elle de cette manière. Dangereux aussi. Ça aussi, il le savait, parce qu’il lui avait dit non la fois dernière, et qu’il doutait d’être assez fort pour lui dire non une fois encore… Alors il décida de partir, de rentrer chez lui, de s’éloigner de la tentation au plus vite avant que ce baiser sur la joue ne devienne plus sérieux. Enfin, cela ne lui empêcha pas, quelques jours plus tard, de lui confier par message qu’il avait envie d’elle. C’était un fait. Il n’allait pas mentir. De toute manière, l’attirance qu’ils éprouvaient l’un pour l’autre n’étaient plus un secret, au point qu’ils en jouaient même. Jusqu’au jour où ils arrêteront de jouer et qu’ils passeront à l’étape supérieure. Mais ce jour-là n’était pas encore arrivé, alors ils jouaient encore un peu, comme là, dans le bureau de Madison, avant qu’il ne l’invite à la soirée d’anniversaire d’un collaborateur « Tu n’as pas intérêt à m’abandonner » rétorqua-t-il en la désignant du doigt, puis s’en alla, se cognant contre la poignée de porte en passant, enthousiaste à l’idée de dîner avec la belle brune le soir même.

Un soir qui arriva plus vite qu’il ne l’aurait soupçonné. La tête dans le travail, il avait perdu la notion du temps, comme bien souvent et ce fut donc Madison qui l’extirpa de son travail. Elijah se mit à parler en même temps que lui alors qu’il se préparait pour aller chercher le dîner « Je vais chercher à manger, d’accord ? » répondit-il avec un sourire, et s’approcha d’elle, et haussa les épaules, avec toujours ce sourire accroché aux lèvres « Oui, un peu » et s’éclipsa hors de l’immeuble pour aller chercher le repas. Il ne s’absenta pas bien longtemps, s’assura qu’ils étaient seuls tout en se rendant à son bureau, et acquiesça à la question de la jeune femme, avant de se mettre à rire doucement « Si. Trois fois… Quatre. Même les héros ont leurs failles » et précisa sans honte « Les quatre fois… Avec Brittany. Depuis que tu es revenu… J’ai une Lamborghini que je m’empêche de toucher, tu te doutes bien que je n’ai pas toujours envie de jouer avec la berline ». C’était une manière comme une autre d’expliquer qu’il avait envie d’elle, et un peu moins de la femme qui partageait sa vie. Après tout, ce n’était pas un secret.

Elijah s’installa dans le canapé, non loin de la belle brune, son verre entre ses mains et pencha la tête signifiant : Tu plaisantes ?! quand elle évoqua la qualité du vin et acquiesça alors qu’il porta son verre à ses lèvres. Il déglutit avec difficulté quand elle renversa la tête en arrière, exposant son cou au journaliste qui se fit violence pour ne pas venir l’embrasser. Il était fidèle. Il était fidèle. Voilà ce qu’il se martelait depuis quelques secondes. Il avala cul sec son verre pour se remettre les idées en ordre. Ou en désordre. Peu importe. Et se pencha pour attraper son portable « Il m’a envoyé ça » en se rapprochant de Madison « Peter à la plage. Peter dans l’eau. Peter qui bronze. On pourrait en faire un livre pour enfant » et tourna la tête vers la jeune femme « Si tu veux partir à Bora Bora, tu n’as qu’à épouser un type et partir en lune de miel avec lui » et reporta son regard sur le portable « Kim et Peter là. Ils sont limites plus bronzés que les gens qui vivent là-bas » et reposa son portable sur la table basse, prenant un premier sushi « Tu as avancé dans ton article ? ».

Elle avait levé les deux mains et soufflé un : « -ok ok ! » avant de retourner dans son bureau sourire aux lèvres. Alors qu’elle faisait le tour des bureaux pour voir si il n’y avait personne d’autre, Maddy se dressa une liste de sujet de conversation : l’article bien entendu, mais aussi leur ami Kim et Peter. C’était un point commun qui évitait de trop jouer avec le feu non ?! Mais ce fut elle qui lancer à nouveau le game. « -quoi ?! Non ! Je te crois pas. Ou alors c’est à cause de la quarantaine... » pourquoi est ce qu’il avait décidé de répondre avec franchise ?! « -quoi ?! » renchérit Madison en ouvrant de grands yeux, avant de prendre place dans le canapé. « -à ce rythme là c’est elle qui va te larguer ! » commenta t elle avant qu’il ne la compare à une voiture. « -très minon comme métaphore, merci. » même si elle avait bien compris qui était qui. Dans sa tête ça sonnait comme : tu n’as qu’à t’en débarrasser de ta berline ! Et puis il y avait une autre voix qui lançait : hé oh la Lamborgini elle est un peu trafiqué. Elle a pas un passif très nette ! Mais elle changea de sujet en parlant de Peter et Kim.

« -oh toi arrête ! C’était totalement buvable. » avant de porter son verre à ses lèvres : « -bon d’accord, celui ci est nettement mieux je te l’accorde ! » puis elle évoqua les vacances et ne réalisa pas du tout l’effet qu’elle pouvait avoir sur Elijah, simplement en penchant la tête en arrière. Maddy redressa la tête et se pencha légèrement pour voir l’écran. « -je dois avoir les même de Kim regarde ! » elle colla son téléphone à celui d’Eli. Cela la fit rire. « -pourquoi, faut forcement être marier pour mettre les pieds à Bora Bora ? » demanda Maddy avec ironie. « -oh enfin une photo d’eux deux ! On croirait qu’ils sont partis chacun de leur côté ! » sa meilleure amie était clairement accro au selfy. Elle prit à son tour des baguettes et mangea également tout en répondant : « -mouais ! Carrément ! Demain soir tu l’aura pour la relecture, à moins que tu veuilles jeter un coup d’oeil ce soir ?! » elle avala un peu de vin et ajouta : « -j’avoue que je suis une peu fatiguée là. Et que la pression est un peu retombé. Du coup… après manger, je vais rentrer dormir et je finirais demain. » ouais, elle n’allait pas rester ici encore des heures. Un regard neuf demain matin serait le bien venu. « -oh tiens au fait. » elle lui tendit son téléphone sur lequel se trouvait les six photos qu’on lui avait déjà envoyé en guise d’avant goût. Il n’y en avait que deux sur les six de dénudée. Les deux dernières. « -le photographe m’en a envoyé quelques unes. Je les trouve pas mal. » elle avait dit qu’elle lui montrerait. « -ah et je précise que je ne joue pas avec toi, je ne te tente pas exprès, tu m’as expressément de demandé de voir les photos. » conclusion c’était sa faute s’il finissait frustré. Sur les photos il n'y avait rien d'osé. Seulement suggéré et c'était ce qui les rendait belle d'après Maddy.

Elijah avait tenté de se résonner en allant chercher le repas, se répétant inlassablement de ne pas jouer avec le feu, mais à peine eut-il mit les pieds dans son bureau, que Madison lui fit un sous-entendu sur ses capacités sexuelles. En effet, il était considéré comme faisant parti de ces hommes endurant et plus que bon au lit. La belle brune pouvait en témoigner. Mais depuis quelques temps, Elijah n’était pas au mieux de sa forme avec Brittany. En fait, cela coïncidait avec le retour de la jeune femme dans sa vie. Il se mit à rire alors que Madison n’en croyait pas un mot « Je t’assure, et ça n’a rien à voir avec mon âge. Je peux te l’assurer. Je ne prends même pas mon pied avant elle. Le bambou redevient aussi mou qu’une feuille au bout de quelques minutes » tout en grimaçant en y repensant. Il voyait encore le regard de Brittany et la frustration qu’elle avait eu à chaque fois. Et voilà qu’elle se foutait de sa gueule, ce qui amusa le quadragénaire qui ne se sentait pas offusqué de ses remarques, et répondit avec aplomb tout en la fixant du regard « Tu sauras que je n’ai pas besoin de ma virilité pour la faire monter au rideau ». Mais voilà, le retour de Madison dans son décor avait entraîné quelques conséquences, et son désir pour Brittany avait quelque peu diminué. Il désirait la belle brune, et le fait qu’il se l’interdisait n’arrangeait rien à sa situation. La comparaison fit réagir l’intéressée, ce qui fit sourire fièrement le journaliste qui répondit avec aplomb « Je t’en prie ».

Ils finirent par prendre place dans le canapé, dégustant leurs verres de vin « Buvable. C’est le mot ! » répondit-il en buvant une gorgée de son verre « Ah ! Merci ! » rétorqua-t-il tout en tendant la main vers Madison qui venait de confirmer ses dires. Le fait qu’elle renverse la tête en arrière déconnecta Elijah de la réalité quelques instants, et avala son verre cul sec pour se remettre les pieds sur terre, se resservant un verre tout en prenant son portable de l’autre main pour montrer ses photos à Madison. Il regarda ensuite les photos que cette dernière avait en sa possession « Au moins on sait qu’ils aiment les selfies ! » et tourna la tête vers la jeune femme, haussant les épaules devant sa question « Pour que le voyage soit payé en partie par les convives ! » et parce que c’était plus sympa de partir à deux que tout seul. Enfin, il le supposait. Il ne partait jamais en vacances. Elijah se mit ensuite à rire quand ils parvinrent à trouver une photo d’eux deux « J’ai bien cru aussi ! » et rangea son portable, changea de sujet en lui demandant comme se déroulait la rédaction de l’article. Il reprit un sushi tout en l’écoutant « Non, ça peut attendre » et acquiesça « Je sais me montrer patient parfois. Je peux attendre demain » tout en lui souriant avec douceur alors qu’il prit une gorgée de vin. Il fronça les sourcils quand il la vit lui tendre son portable. Il posa son verre sur la table et saisit le petit appareil entre ses doigts. Il fit défiler les photos une par une, prenant le temps de les regarder, tout en jetant quelques coups d’œil à Madison à ses côtés, et il tomba ensuite sur les photos un peu plus dénudées « Elles sont superbes » rétorqua-t-il, reprenant Madison qui sous-estimait la qualité des photos. Il tourna la tête vers elle quand elle décida de faire une mise au point, ce qui amusa Elijah « Je n’ai rien dit ! » et regarda une nouvelle fois les photos, puis s’arrêta sur celle où elle avait un gilet « C’est ma préférée » en lui rendant le portable. Il reprit un sushi et ajouta « Je vois que les années n’ont pas eu d’emprise sur toi ». C’était un compliment sincère.

« Je pourrais te montrer des photos de moi dénudé pour égaliser, mais je n’en ai pas en ma possession » précisa-t-il et demanda « C’est le plus nue que tu avais ? Je dis ça juste pour savoir hein » en posant son regard sur elle « Ou s’il faut que je laisse mon imagination faire tout le travail ». Son portable vibra sur la table. Un message. Il le regarda rapidement. C’était Brittany qui lui disait de ne pas trop travailler. Il lui répondit rapidement et ajouta « Au fait, tu n’as pas répondu à mon message de la dernière fois. Je te dis que j’ai envie de toi, et tu me laisses en plan ! Bravo ! Je ne te félicite pas. Je t’ouvre mon cœur et toi, tu l’ignores ! » en jouant les faussement offusqué, son sourire trahissant ses mots.

Madison grimaça, plus navré pour lui que pour Brittany en vérité. Que la belle blonde prenne son pieds en vérité cela lui importait peu, surtout que c’était avec le mec qu’elle même désirait. Donc en fait, c’était presque sympa de penser que c’était nulle au lit entre eux. « -attends mais tu penses vraiment que c’est à cause de moi ? » c’était flatteur et horrible à fois. « -je sais très bien que tu as d’autres atouts. Et c’est plus pour toi que j’ai de la peine. Elle… je m’en fou. » ça faisait quand même plus d’un mois qu’elle était revenue dans la vie d’Elijah… Quatre fois en un mois… ça faisait beaucoup ! « -attends du coup tu… en pensant à moi ? C’est pour ça que tu veux les photos ? » elle avait froncé les sourcils en disant cela, comme si c’était clairement déplacé. En réalité, elle était assez contente de foutre en l’air sa vie sexuelle. Avec Brittany. Il avait qu’à la larguer. Oh non mais pourquoi est qu’elle se disait ça ?!

Illumination divine : « -oh ouais ! J’avais jamais pensé à ça de cette façon ! » comme si c’était un plan merveilleux ! « -je suis contente pour eux. Ça à l’air de bien fonctionner entre eux. » souffla Maddy avant de manger et de répondre au sujet du boulot. « -ok... » elle le remercia presque parce qu’elle était fatiguée. Puis elle lui montra les premières photos. Sans le moindre tabou ou la moindre gêne. « -superbes abuses pas ! » elle n’était pas non plus un top modèle. « -c’est bon stop ! Arrêtes tes flatteries. » coupa Madison non sans un sourire sur les lèvres. Un rire lorsqu’il proposa des photos de lui, avant de faire un non de la tête. Non, ça n’était pas les photos les dénudés. Il y en avait de mémoire deux autres. Mais elle n’était vraiment pas certaine de lui montrer. « -mais je pense que pour le coup, c’est ton imagination qui devra travailler. » un sourire taquin avant de manger. A la base ils étaient là pour ça.

Un regard en coin lorsqu’il pianota sur son téléphone, avant de se concentrer sur sa nourriture. Un regard étonné de la question et de la tournure de phrase. « -c’est pas ton coeur que tu penses ouvrir en disant cela. » répliqua Maddy en n’ayant pas vraiment envie de tenter le diable. Ils étaient seuls ici. S’ils se sautaient dessus personne n’en saurait rien, mise à part leur conscience. Et Elijah avait été claire là dessus. Elle répondit pourtant : « -ça t’as évité d’être à l’étroit dans ton pantalon devant Brittany. » un petit sourire et un haussement d’épaule avant d’ajouter : « -ça n’aurait rien changé que je te réponde. » il savait très bien que c’était réciproque ! Elle s’était tapée une honte internationale en lui sautant au cou, en lui déclarant presque comme dans un film qu’elle était à lui une nuit et rien qu’une seule. Alors il savait très bien qu’elle aussi elle en avait envie.