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LE TEMPS D'UN RP

"La vengeance ne répare pas un tort, mais elle en prévient cent autres."

Manhattan Redlish
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Manhattan Redlish
Dim 24 Avr - 20:22
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David A. McArthur
J'ai 36 ans et je vis à Manhattan, . Dans la vie, je suis avocat en droit des affaires et je m'en sors parfaitement bien. Sinon, grâce à ma chance, je suis célibataire et je le vis plutôt bien.



David a grandi dans les beaux quartiers de New York, ainsi que dans l’ombre de son père, un brillant avocat d’affaires dont le nom lui ouvrit immédiatement les portes d’Harvard. Après deux ans au bureau du Procureur de New York Sud, il décida d’emprunter le même chemin que son paternel en rejoignant Donnelly & Associés. Un prestigieux cabinet d’avocats d’affaires disposant d’une vue à 360° sur la Big Apple. Depuis dix ans au sein de ce cabinet, et actuel associé, il a su se façonner une image de véritable salopard, dénué d’humanité et d’empathie à l’égard de ses clients ou encore des victimes, qui ne vit que pour gagner et pour l’argent. Ce qui est vrai. Les émotions sont, pour lui, une faiblesse. Une manière comme une autre d’atteindre son ennemi. En être dépourvu, lui assure une certaine protection à l’égard de ses confrères mal attentionnés.
Toutefois, il n’a pas toujours été que ça…


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Le contraste était presque perturbant. Le matin même, ils étaient à la limite de la dispute au sujet de ses capacités professionnelles qu’elle remettait en doute parce qu’il ne parvenait pas à avoir une défense sur l’instant T. Et voilà que le soir qui suivit, ils buvaient une bière tout en s’apprêtant à partager un même dîner. McKenzie souriait même aux paroles de l’avocat qui acquiesça de sa réponse alors que cette dernière lui confia ne pas apprécier les bains. Ce qu’elle ajouta au sujet du roman, du verre de vin et des bougies lui rappelèrent aussitôt son épouse et cette habitude qu’elle avait parfois, et qui lui valait de lui faire une remarque sur les bords de page humide lorsqu’elle remettait ledit roman dans la bibliothèque. Ce souvenir lui tira un petit sourire discret alors qu’il fixa un point invisible sur l’établi, avant de relever ses yeux clairs sur McKenzie « Vaut mieux vous abstenir alors » fut sa seule réponse accompagnée d’un petit sourire en coin. Il parvint même à rire doucement lorsque son invitée s’étonna de voir que l’avocat n’avait pas vraiment de centres d’intérêt en dehors de son travail. Il porta sa bière à ses lèvres alors qu’elle poursuivit sa réflexion, et se décida à répondre « Je cours chaque matin avant de partir travailler. Je vais boire un verre de temps à autre avec mon frère. Rien de plus. Ma vie, c’est mon travail depuis quelques années, et c’est une constante qui me convient ». Après tout, il ne risquait pas de perdre sa carrière. Au pire, s’il se faisait licencier, il parviendrait à rebondir sans trop de mal au vu de sa réputation. C’était devenu son refuge au décès de sa famille, et cette routine le rassurait, même si elle pouvait rendre perplexe vu de l’extérieur.

Ils finirent par prendre place autour de la table basse. Le fait qu’elle s’installe au sol l’amusa et il précisa « Vous pouvez vous asseoir sur le canapé, je ne vais pas vous violer » en faisant référence à leur petit échange de début de journée lorsqu’il avait osé poser la main sur elle. Ils se mirent à reparler de Nigel et du coup qu’il avait fini par lui donner. Un sourire tout en posant son regard sur la jeune femme « Merci » et complimenta ensuite sa cuisine. Il esquissa un maigre sourire avant de poser son regard sur la photo de sa femme et de leur fille. McKenzie ne se montra pas plus curieuse, ce qui le soulagea. Il n’avait pas envie de parler de tout cela ce soir. Demain peut-être. Jamais, pourquoi pas. Mais pas ce soir. Au lieu de ça, il changea de sujet en parlant de l’emploi qu’elle occupait. David se mit à rire « Vous prenez vos rêves pour la réalité » et reprit une gorgée de bière, imitant McKenzie. Il resta silencieux tout en l’écoutant, hochant la tête de temps à autre, et rétorqua « Je comprends. Je veux dire, ça ne doit pas être facile de venir chez un presque inconnu que vous détestez en partie, de surcroît, pour venir y passer la nuit ». Ce fut aussi pour cela qu’il lui proposa la chambre d’ami « On risque de se disputer pour un rien. Vous avez raison, ce n’est peut-être pas la meilleure idée que j’ai pu avoir aujourd’hui » et la regarda s’éloigner pour se rendre dans la cuisine. Au moins, elle se sentait comme chez elle ici. Il leva l’index et rétorqua « La prochaine fois, si vous pouviez prendre le décapsuleur dans le tiroir, je préférerais », ne souhaitant pas voir son mobilier abimé par les mauvaises habitudes de son invitée.

David se saisit ensuite de la bière « Merci » et se mit à rire doucement tout en faisant un signe négatif de la tête « Non, pas vraiment. Je ne suis jamais présent, sauf le soir pour venir dormir. Alors vous savez… ça aurait pu être une solution de replis en entendant que vos affaires se résolvent d’elles-mêmes » et porta sa bière à ses lèvres avant de piocher à nouveau dans les légumes. Il patienta un instant et rétorqua « Vous allez voir vos parents en prison ? ».


Charly
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Lun 25 Avr - 15:26
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Mackenzie Foster
J'ai 34 ans et je vis àNew York. Dans la vie, je suis SDF et serveuse et je m'en sors au jour le jour. Sinon, grâce à ma chance, je suis célibataire et je le vis plutôt bien.



Riche héritière d'un complexe hôtelier, Mac s'est vue propulsée à la tête de cet empire sans le vouloir. Un joli paquet comprenant les hôtels et les emmerdes qui allaient avec. Elle ignorait tout des magouilles de ses parents, et aujourd'hui elle a tout perdu. Pour elle, le seul responsable: David McArthur, un connard d'avocat. Aujourd'hui, elle vis dans sa voiture, et tente de survivre avec le peu d'argent qu'elle gagne avec son job à mis temps dans un resto pourri. Elle est son truc c'est la cuisine! La vraie cuisine! Elle a un talent pour ça. Mais pour le moment, elle est bien loin de pouvoir monter son affaire.

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Mac nota qu’il avait un frère et également qu’il devait vraiment se faire chier. « -je suis désolée pour vous. » ironisa la jeune femme en continuant sa préparation, avec son petit sourire sur les lèvres. Elle posa ensuite son couteau et le regarda quelque instants sans rien dire, comme si elle hésitait à parler. Makenzie finit par le faire : « -y’a plein d’autres trucs sympa à faire vous savez. Dans la vie. Des trucs sympa aussi d’ailleurs que de… travailler... » elle avait grimacer en disant cela. « -et puis je suis convaincue que vous mentez. Vous êtes bon puisque ça fait partie de votre job, mais ça peut pas vous convenir. Ça ne convient à personne. Pas à la longue en tout cas. Simplement parce que vous êtes humain. » un sourire en coin et elle ajouta : « -enfin techniquement... » parce que parfois elle n’était vraiment pas certaine qu’il le soit. Il se voilait la face ou alors il restait dans cette routine depuis la mort de sa femme. Il avait dit depuis quelques années. Il allait sûrement répliquer qu’elle se trompait, ou bien encore qu’elle ne connaissait rien de lui. C’était la vérité. Mais ça ne changeait rien au fait qu’elle ne le croyait pas.

« -oh ! » s’exclama Mac surprise de ce qu’il venait de dire. « -j’avais compris. Mais heu… je suis bien là. » ça n’était pas du tout un souci de proximité. Elle n’avait pas réfléchit. Elle aimait bien manger ainsi. Et puis elle faisait aussi en sorte de ne jamais trop s’habituer à tout ce qui était trop confortable. Un léger rire : « -oh non, je ne rêve pas de vous. » en balayant cela d’un revers de la main, comme s’il venait de faire une bonne blague. « -c’est même pas ça… » répliqua Mac en plongeant un morceau de carotte dans la sauce : « -c’est plus histoire d’égo de merde. » avant de manger. Elle le remercia pour son offre, mais c’était hors de question qu’elle vienne vivre ici. Ses affaires n’allaient pas s’arranger demain. Il ne semblait pas vraiment capter la merde dans laquelle Mac se trouvait. Elle regarda David au sujet du décapsuleur et hocha la tête pour seule réponse, sans s’excuser le moins du monde. Tout en lui tendant sa bière, elle lui sourit sans lâcher la bouteille. Juste l’espace de quelques instants. Puis elle hocha la tête et répondit alors en reprenant sa place au sol : « -je vais y réfléchir, d’accord ? » après tout l’hiver approchait à grands pas. Si elle ne se trouvait pas une place dans un foyer ou du fric tout simplement, elle allait crever de froid… Donc bon… elle mis une option méditation sur la question. S’il n’était jamais chez lui, ils se croiseraient peu… Enfin elle verrait.

Mac se resservit en nourriture parce qu’elle avait vraiment faim, et elle croqua dans son morceau de carotte en regardant David, avant de répondre avec détachement : « -non. » sans pour autant en dire plus. La serveuse prit le temps de boire une longue gorgée de bière, puis ajouta enfin : « -je n’ai jamais été très proche de ma mère. Pas vraiment la fille qu’elle avait espéré je crois… J’ai jamais été comme ma sœur… Donc... » un haussement d’épaules. « -pour ce qui est de mon père, c’est lui qui refuse de me voir. » Mac ne voyait pas pourquoi faire un mystère de sa vie avec David. Il en connaissait déjà beaucoup sur elle. Autant lui répondre. « -et en vérité, je préfère qu’ils ne soient pas au courant de ma situation... » elle baissa les yeux en disant cela, faisant tourner sa bière entre ses mains. Un léger raclement de gorge et elle demanda : « -et alors comme ça vous avez un frère ? » comme si elle en avait quelque chose à foutre.



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Manhattan Redlish
Lun 25 Avr - 21:16
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David A. McArthur
J'ai 36 ans et je vis à Manhattan, . Dans la vie, je suis avocat en droit des affaires et je m'en sors parfaitement bien. Sinon, grâce à ma chance, je suis célibataire et je le vis plutôt bien.



David a grandi dans les beaux quartiers de New York, ainsi que dans l’ombre de son père, un brillant avocat d’affaires dont le nom lui ouvrit immédiatement les portes d’Harvard. Après deux ans au bureau du Procureur de New York Sud, il décida d’emprunter le même chemin que son paternel en rejoignant Donnelly & Associés. Un prestigieux cabinet d’avocats d’affaires disposant d’une vue à 360° sur la Big Apple. Depuis dix ans au sein de ce cabinet, et actuel associé, il a su se façonner une image de véritable salopard, dénué d’humanité et d’empathie à l’égard de ses clients ou encore des victimes, qui ne vit que pour gagner et pour l’argent. Ce qui est vrai. Les émotions sont, pour lui, une faiblesse. Une manière comme une autre d’atteindre son ennemi. En être dépourvu, lui assure une certaine protection à l’égard de ses confrères mal attentionnés.
Toutefois, il n’a pas toujours été que ça…


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Depuis le décès brutal de sa famille, David s’obligeait à une routine rassurante avec laquelle il lui était difficile de rompre. Ainsi, il commençait chaque matin avec une séance de footing dans les rues de Manhattan, avant de rentrer prendre son petit-déjeuner et troquer sa tenue de sport pour un costume sur mesure, et il se rendait ensuite à son cabinet pour y passer la journée, voire la soirée. Un quotidien qui semblait désoler son invitée, ce qui lui fit froncer les sourcils, ne comprenant pas vraiment pourquoi. Après tout, si ça lui convenait à lui, où était le problème ?! Il se mit finalement à esquisser un sourire quand elle évoqua d’autres activités sûrement plus sympathiques que sa carrière. Son sourire disparu alors qu’il réfléchissait à ce que McKenzie lui expliquait son point de vue sur la vie, prit une gorgée de bière, et finit par rétorquer « Je suis humain. Et même si je ne l’étais pas, je ne vous le dirais pas » rétorqua-t-il avec un petit sourire en coin, et reprit son sérieux « Ensuite, je ne vois pas où est le souci si ce quotidien me convient ? Parce que ça me convient, même si ça vous semble saugrenue comme manière de vivre. J’aime mon travail, je prends plaisir à l’exercer et je m’épanouis dans cette routine. C’est comme si je vous propose, demain, d’ouvrir un restaurant un votre nom. Vous prendrez plaisir à exercer votre profession, et vous n’aurez pas l’impression de travailler. Il en est de même pour moi ». Il aimait son métier, il aimait travailler sur ses dossiers pendant des heures, même le dimanche. Il était convaincu que la jeune éprouverait la même chose si elle avait l’opportunité d’exercer le métier de ses rêves.

Un hochement de tête suivit la précision de la jeune femme lorsqu’elle préféra le sol au canapé, à ses côtés « Comme vous voulez ». Après tout, il n’allait pas la forcer à prendre place à ses côtés si elle ne le désirait pas. Il se mit à rire doucement quand elle balaya sa plaisanterie d’un revers de main « Je suis rassuré ». Oui, ça deviendrait soudainement étrange si elle se mettait à rêver de lui. Il fronça de nouveau les sourcils après avoir avalé sa bouchée de carotte trempée dans la sauce « Parfois, il faut savoir mettre sa fierté de côté lorsque l’on vous tend la main. C’est difficile, mais c’est parfois nécessaire » et il parlait en connaissance de cause. Il avait su saisir la main qu’on lui tendait au décès de sa famille. Ça avait été difficile, mais il avait fini par se résigner au risque de dépérir et d’atteindre le point de non-retour. Malgré leur conversation, David ne se retint pas de lui faire une remarque sur sa manière de décapsuler la bière sur son meuble de cuisine, et la fixa alors qu’ils restèrent l’un en face de l’autre, la bouteille de bière entre leurs deux mains. Un moment de flottement et de silence, dont l’issue le surpris. Elle allait réfléchir à sa proposition. Il esquissa un sourire presque timide tout en récupérant définitivement sa bière « Bien » et la porta à ses lèvres après une petite hésitation.

En la voyant ainsi, dans une telle situation, David ne put s’empêcher de penser aux parents de cette dernière, et il l’interrogea donc sur sa relation avec eux. Est-ce qu’elle les voyait régulièrement ? Sa réponse fut sans appel. Non. Au moins, ça avait pour le but d’être clair. Il ne prononça pas le moindre mot, la laissant poursuivre dans un silence de plomb. Elle avait une sœur. Il avait oublié ce détail. Il resta toujours aussi silencieux et porta sa bière à ses lèvres, avant de poursuivre le repas alors qu’elle se confia à lui « C’est dommage… Que vous ne vouliez pas les avertir de votre situation. Ils seraient sûrement fiers de voir que vous parvenez tout de même à garder la tête haute au vu de la situation » et lui sourit avec douceur avant de reprendre, ignorant momentanément la question vis-à-vis de son frère « Où se trouve votre sœur ? Je veux dire, elle est dans une situation similaire à la vôtre ? » et reprit un morceau de légume avant de se décider à répondre à la question de cette dernière « Oui, j’ai un jeune frère qui se prénomme Henry. Il dirige une galerie d’art dans le centre de Manhattan, et contrairement à moi – il appuya sur ces derniers mots avec taquinerie – Il a beaucoup de centres d’intérêts en dehors de son travail, et a le temps pour cela car il n’a ni femme, ni enfant pour le moment ». Il prit une gorgée de bière avant d’ajouter « Vous allez sûrement le voir tôt ou tard. Il adore venir à l’improviste et penser que mon appartement est sa résidence secondaire », puis désigna l’une des photos où il se trouvait avec ce dernier, alors qu’ils avaient sûrement une bonne dizaine d’années en moins « C’est lui sur la photo » sans bouger du canapé.




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« -oui, non, vous avez raison après tout si ça vous convient comme ça… c’est pas mon problème. » avait répliqua Mac en haussant les épaules. Chacun sa vie de merde après tout ! Elle écouta son argument, et pencha la tête de gauche à droite avec lenteur comme si elle réfléchissait à tout cela. « -sincèrement, je pense qu’une journée off même si on aime ou qu’on adore son métier, ça ne peut faire de mal à personne. Ça permets de s’aérer l’esprit aussi. » c’était bien connu quand on avait le nez dans le guidon, on passait à côté de bien des choses. Mais bon, de toute manière, elle n’avait pas prévu de le faire changer de vie ou de le forcer à venir au musée avec elle. Loin de là même !

« -je suis d’accord. C’est difficile. » oh que oui ! « -je ne sais pas si l’idée de courses était bonne, mais je me suis dis que ça pouvait passer pour une sorte de merci. » parce que le dire à voix haute, ça lui écorchait la bouche ! Vraiment ! Finalement, Mac confia qu’elle allait réfléchir à la proposition qu’il venait de lui faire. Si ça pouvait l’aider à passer l’hiver. Ça n’était que pour quelques mois… Enfin, elle n’allait pas prendre sa décision maintenant. Et puis il fallait encore qu’il lui épargne la prison. Donc bon… rien n’était gagné.

Mac manqua de cracher sa bière. « -fière ? » elle rit. « -vous avez fait leur procès et vous ne les connaissez pas. Et de plus, il est hors de question que je les mets au courant de mes emmerdes. Mise à part des conseils foireux, qu’est ce qu’ils peuvent m’apporter ? » ils étaient l’un comme l’autre derrière les barreaux et cela pour encore de nombreuses années. Mac savait qu’elle devait faire sans eux. Puis elle capta vraiment ce que David avait dit, enfin ce fut le sourire qu’il lui adressa qui lui fit prendre conscience de ces mots. Elle plissa les sourcils et demanda : « -vous trouvez vraiment que je garde la tête haute ? » comme si son avis avait un intérêt ou de l’importance ?! La jeune femme termina sa bière et répondit alors sans filtre : « -oh et bien j’espère pour elle que c’est moins galère là où elle se trouve. Peut être qu’elle connaît votre femme d’ailleurs... » Emmy était décédée à l’âge de 20ans. Elles avaient quatre ans d’écart. Mac avait toujours été la numéro deux. Celle qui fait moins bien, qui se comporte moins bien, qui parlent moins bien… Et aujourd’hui, elle était devenue une moins que rien. Ironique non ?

David répondit au sujet de son frère et Mackenzie se mis à rire bêtement. « -vous essayez de le caser ? Parce qu’on dirait que vous voulez me vendre du rêve. » elle trouvait sa absurde. « -et vous ressemble ? Que j’évite de me jeter dessus... en pensant que c’est un voleur ? » demanda la jeune femme toujours avec son humour décalé. Elle leva les yeux sur la photo et se permis même de se lever totalement pour aller voir. « -y’a une petite ressemblance en effet. » elle reprit sa place et ajouta: "-vous le mettrez au courant. Enfin si je reste. Qu'il évite de croire que..." mais elle haussa les sourcils en trouvant ce qu'elle allait dire totalement débile: "-non il croira rien du tout, c'est votre frère." comme si il allait se faire des idées. Il allait seulement se dire que son frère était devenu dingue d'abriter une SDF


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David a grandi dans les beaux quartiers de New York, ainsi que dans l’ombre de son père, un brillant avocat d’affaires dont le nom lui ouvrit immédiatement les portes d’Harvard. Après deux ans au bureau du Procureur de New York Sud, il décida d’emprunter le même chemin que son paternel en rejoignant Donnelly & Associés. Un prestigieux cabinet d’avocats d’affaires disposant d’une vue à 360° sur la Big Apple. Depuis dix ans au sein de ce cabinet, et actuel associé, il a su se façonner une image de véritable salopard, dénué d’humanité et d’empathie à l’égard de ses clients ou encore des victimes, qui ne vit que pour gagner et pour l’argent. Ce qui est vrai. Les émotions sont, pour lui, une faiblesse. Une manière comme une autre d’atteindre son ennemi. En être dépourvu, lui assure une certaine protection à l’égard de ses confrères mal attentionnés.
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« Exactement. C’est le mien » répondit David avec cet aplomb naturel dû à sa fonction, mais non sans un maigre sourire au coin des lèvres. Après tout, qu’est-ce que ça pouvait lui faire qu’il mène sa vie de la sorte ? Qu’est-ce qu’il y avait de répréhensible dans sa manière de vivre ? Il ne buvait pas de l’alcool à excès, ne se droguer pas non plus. Il ne faisait que travailler. C’était peut-être une triste existence d’un point de vue extérieur, et son jeune frère avait même tendance à le lui reprocher de temps à autre, toutefois, ça lui convenait parfaitement, et il se sentait épanouie dans ce quotidien qui était le sien. Et il partait du postulat qu’il en serait de même pour McKenzie si elle exerçait la profession de ses rêves. Ce qui ne semblait pas la convaincre pour autant en écoutant ses explications « C’est aussi l’occasion pour l’esprit de se torturer. Ce que je souhaite éviter ». Après tout, avoir du temps pour soi, c’est notamment avoir du temps pour réfléchir et David ne le désirait pas. Il n’avait pas envie de s’interroger sur sa vie, sur la manière dont il la gérait, sur l’absence de ses proches, sur son quotidien si cet accident ne s’était jamais produit… En gardant son esprit constamment occupé, l’avocat évitait tout ce flot d’interrogations. Mais il pouvait comprendre que cette manière de penser ne convienne pas à tout le monde.

C’était un peu comme mettre sa fierté de côté. Ce n’était pas un exercice facile pour tout le monde, mais parfois, il était nécessaire. Comme McKenzie avait su le faire cette nuit en venant frapper chez lui avec un sac de courses, ce qui le fit sourire et rétorquer « Je sais. J’avais compris ». Après tout, il était peut-être relativement éloigné de la définition d’humain, toutefois, il en restait un à certains moments, même si cela pouvait surprendre son invitée momentanée.
Le sujet dévia ensuite lorsque David l’interrogea sur sa relation avec ses parents, ou plus précisément de savoir si elle avait rendu visite à ces derniers depuis qu’ils étaient en prison. La réponse fut sans appel et la justification légitime. Néanmoins, aux yeux de l’avocat, ses parents pouvaient être fiers de voir leur enfant garder la tête haute face à l’adversité. Il fronça les sourcils en l’entendant rire et il comprit alors qu’elle n’avait pas décelé le compliment qu’il venait de lui faire. Parfois, ils avaient réellement des difficultés pour communiquer « Vous ne m’avez pas compris ». Et voilà que son sous-entendu fit son chemin et se mit à sourire davantage « Vous avez mis le temps à comprendre » et porta sa bière à ses lèvres, la laissant en suspens à l’entrée de sa bouche pour répondre « Oui, je trouve » et laissa la bière toucher ses lèvres pour en prendre une gorgée. Il la reposa sur le rebord de la table basse et rétorqua « Vous n’avez pas l’habitude des compliments, je me trompe ? » avec un petit sourire en coin presque taquin.

Quand David l’interrogea ensuite sur sa sœur, il fut surpris par la réponse. Elle était décédée… Il termina sa bouchée avec lenteur avant de répondre « Elles sont peut-être devenues amies… De quoi est-elle décédée ? » avant de préciser « Je sais, je suis curieux. Mais vous pouvez m’interrompre si mes questions vous dérangent ». Il ne la prit pas en pitié, comme elle l’avait fait avec lui. Ce qui était certain, c’était qu’ils partageaient tous deux ce point en commun : Il détestait être pris en pitié par un tiers. Alors David s’abstint et resta détaché face à la révélation de la jeune femme. Il fallait croire que la vie n’avait pas été clémente, autant avec l’un qu’avec l’autre. Ce qui le confortait dans cette pensée que tout le monde, tôt ou tard, était amené à perdre un proche. Sa situation n’était pas exceptionnelle, et ne méritait donc pas la pitié des gens.

Il se mit à rire quand McKenzie évoqua son frère qu’il semblait vouloir caser, et répondit aussitôt « Ce n’était pas le but recherché. Toutefois, il vous plairait sûrement ». Son jeune frère avait un côté décontracté et qui aimait profiter de la vie qui plairait sûrement à son invitée. Il se mit à sourire « Oui, il me ressemble légèrement ». C’était une ressemblance assez discrète, mais ils étaient tous les deux bruns, avec les cheveux un peu plus long que la normale, et tous les deux avaient les yeux clairs, ainsi qu’un charme européen qui leur venait de quelques générations précédentes. Il la laissa s’approcher des photographies et acquiesça pour confirmer les dires de McKenzie, et l’observa revenir vers lui. Un nouveau petit rire discret « Il n’y a aucune chance qu’ils pensent que nous sommes ensemble. Seule Donna est capable d’un tel scénario dans son esprit. Henry a rapidement compris que je finirais ma vie seul et a arrêté de me présenter des femmes il y a plus d’un an. Donc il n’y aura d’ambigüité à ce sujet ». Il goûta à nouveau sa bière et prit un nouveau morceau de légume « Vous me le dites si vous en avez marre de discuter avec moi et que vous souhaitez allez vous coucher ». Après tout, il était un couche-tard de nature, mais tout le monde n’était pas comme lui « Vous parliez, tout à l’heure, d’activités en dehors du travail. Qu’est-ce que vous aimez faire ? Ou aimiez faire à l’époque ? ».


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Mar 26 Avr - 10:35
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Mackenzie Foster
J'ai 34 ans et je vis àNew York. Dans la vie, je suis SDF et serveuse et je m'en sors au jour le jour. Sinon, grâce à ma chance, je suis célibataire et je le vis plutôt bien.



Riche héritière d'un complexe hôtelier, Mac s'est vue propulsée à la tête de cet empire sans le vouloir. Un joli paquet comprenant les hôtels et les emmerdes qui allaient avec. Elle ignorait tout des magouilles de ses parents, et aujourd'hui elle a tout perdu. Pour elle, le seul responsable: David McArthur, un connard d'avocat. Aujourd'hui, elle vis dans sa voiture, et tente de survivre avec le peu d'argent qu'elle gagne avec son job à mis temps dans un resto pourri. Elle est son truc c'est la cuisine! La vraie cuisine! Elle a un talent pour ça. Mais pour le moment, elle est bien loin de pouvoir monter son affaire.

"La vengeance ne répare pas un tort, mais elle en prévient cent autres." - Page 6 132d7fbcbbefe7499ca26e9b1e824f7087734aaa
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« -oui ba ça va… » râla Mac alors qu’il se foutait légèrement d’elle et de son temps de compréhension. Comme si c’était normal qu’il lui fasse un compliment ?! Oui parce qu’en soit c’était un compliment. C’était un peu comme s’il venait de lui dire qu’il admirait le fait qu’elle ne se soit pas encore jeté sous un train ! Elle avait déjà pensé à cela. Mais Mac était une battante. Et malgré les emmerdes qui ne cessaient de pleuvoir sur elle à longueur de temps, elle tenta de garder au mieux son sourire et sa personnalité. Même si cette dernière avec quelque peu changé tout de même. Elle s’était endurcie, avait bien du mal à faire confiance. Un léger rire en baissant les yeux, souriante devant ce qu’il venait de demander : « -non… et encore moins venant de vous... » oui après tout le matin même il lui avait clamé qu’elle avait un problème. Donc bon…

Mac parla ensuite de sa relation avec ses parents, évoquant sa sœur ce qui souleva de nouvelles questions. « -qui sais... » souffla ma serveuse avec un léger sourire. « -ça ne me gêne pas. » ajouta t elle pour répondre à sa délicatesse de ne pas vouloir être insistant et trop curieux. « -une défaillance cardiaque. » reprit Mac avant de préciser : « -c’était là depuis toujours, mais ça n’avait jamais été vu. Elle a commencé à être essoufflé, avoir des malaises. Il lui fallait une greffe de cœur. L’hôpital n’a pas trouvé le donneur attends. Elle avait seulement vingt ans. » la mort faisait partie de la vie. Mac avait vécu tout cela comme une spectatrice. Impuissante face à la souffrance de sa sœur, à la douleur de ses parents. Incapable de les soulager de leur chagrin.

La jeune femme apprécia qu’ils se mettent à parler du frère de David. Vivant et visiblement charmant. Un sujet plus léger, plus plaisant. « -qui vous dit qu’il est mon type d’homme ? » s’amusa Mac avant de se lever pour regarder la photo. « -vous avez vieilli. » commenta la jeune femme. Pas étonnant vu ce qu’il avait traversé. Elle avait jeté un œil à la photo de sa femme au passage. Il semblait y avoir une enfant également. Était elle décédée aussi ? Sûrement. En tout cas il n’y avait pas une trace de cette petite fille ici. « -non aucune chance. » ajouta la jeune femme en parlant en même temps que lui. Un petit rire : « -oui elle a beaucoup d’imagination. Je l’aime bien. » puis elle hocha la tête en reprenant des chips. « -je ne travaille pas demain. » répondit Mac avec un haussement d’épaules, comme si cela suffisait à répondre qu’elle n’avait pas l’intention d’aller se coucher maintenant.

« -j’ai toujours adoré dessiner. Peindre aussi. Mais ça demande plus de matériel. » ce qui voulait dire qu’elle ne le faisait plus aujourd’hui parce qu’elle n’avait pas les moyens. « -aujourd’hui ma principale activité se trouve à l’hôpital. Je suis câlineuse » un sourire avant d’expliquer : « -en gros je vais passer quelques heures à prendre dans mes bras et à faire des câlins aux bébés prématurés dont les parents ne peuvent pas être présent tous les jours. D’après les études, ça leur fait du bien. » un haussement d’épaules avant d’avouer : « -je ne vous cache pas qu’au départ j’ai commencé à faire ça parce que ça me permettait de rester au chaud, et de manger à l’oeil. Maintenant… j’ai vraiment pris goût à ça. J’ai l’impression d’être un peu utile à quelqu’un. » elle se leva pour débarrasser et ajouta : « -je passe du temps aussi avec les gamins de la pédiatrie. Je suis restée une grande enfant alors on s’entend à merveille ! » elle aimait les parties de cache cache, les combats de sabre laser… ça lui apportait un peu de soleil dans sa vie pourrie.


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Manhattan Redlish
Mar 26 Avr - 13:46
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David A. McArthur
J'ai 36 ans et je vis à Manhattan, . Dans la vie, je suis avocat en droit des affaires et je m'en sors parfaitement bien. Sinon, grâce à ma chance, je suis célibataire et je le vis plutôt bien.



David a grandi dans les beaux quartiers de New York, ainsi que dans l’ombre de son père, un brillant avocat d’affaires dont le nom lui ouvrit immédiatement les portes d’Harvard. Après deux ans au bureau du Procureur de New York Sud, il décida d’emprunter le même chemin que son paternel en rejoignant Donnelly & Associés. Un prestigieux cabinet d’avocats d’affaires disposant d’une vue à 360° sur la Big Apple. Depuis dix ans au sein de ce cabinet, et actuel associé, il a su se façonner une image de véritable salopard, dénué d’humanité et d’empathie à l’égard de ses clients ou encore des victimes, qui ne vit que pour gagner et pour l’argent. Ce qui est vrai. Les émotions sont, pour lui, une faiblesse. Une manière comme une autre d’atteindre son ennemi. En être dépourvu, lui assure une certaine protection à l’égard de ses confrères mal attentionnés.
Toutefois, il n’a pas toujours été que ça…


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David ne s’était pas réellement attendu à ce que son compliment la touche de la sorte. Cette manière de baisser les yeux et de sourire, ça fit sourire l’avocat en retour alors qu’il la regarda avec une certaine douceur, avant de rétorquer avec taquinerie « On dirait que mon compliment vous a touché. Qui aurait cru que derrière cette carapace se cachait une femme qui pouvait presque rougir ?! ». Peu à peu, l’avocat se détendait au contact de son invitée, et ça l’amusait de la taquiner un peu. Après tout, elle le faisait aussi de temps à autre, alors pourquoi s’en priver ?! Et puis ça permettait d’alléger notamment l’ambiance entre eux deux, qu’ils évitent de retomber dans leurs vieux travers de la matinée. Ils en arrivaient même à se confier sur leurs vies réciproques, ce qui permis à David d’apprendre que la sœur de cette dernière était décédée. Il précisa, tout de même, qu’elle pouvait l’interrompre à tout moment dans sa curiosité qui pouvait parfois être mal perçue. Il en avait conscience. Il se mit à sourire avec douceur quand elle le rassura sur ce point et la laissa poursuivre. Défaillance cardiaque, et tout cela, parce qu’ils n’étaient pas parvenus à trouver un donneur en temps et en heure. Il la regarda fixement, prit un instant avant de lui répondre « Les failles de notre système de santé peuvent coûter chères… ». D’autant plus que la sœur de Mac était à fleur de l’âge. Vingt ans. Ce n’était pas un âge pour décéder…

Le sujet de la sœur de McKenzie dévia sur le sujet du frère de David qui plairait sûrement à cette dernière. Sa réponse l’amusa et il haussa les épaules « Je ne sais pas. Quel est votre type d’homme ? ». Après tout, c’était elle qui l’avait mené sur ce chemin, et curieux comme il était, il avait saisi la perche en vol. Il se mit à hocher lentement de la tête avant de lui répondre « La photographie a dix ans et il s’est passé beaucoup de choses en dix ans ». Les évènements, qu’il avait traversé, avaient laissé des stigmates chez David. Physique et psychologique. Ce qui faisait que son frère ne penserait jamais qu’ils étaient ensemble, et cela, fut confirmé par McKenzie qui se mit à parler en même temps que lui. Seule Donna était capable d’imaginer tout et n’importe quoi à son sujet. Il hocha de nouveau la tête en repensant à son assistante « Elle est formidable » et releva son regard sur elle « Elle vous aime bien aussi ». Ce qui ne faisait aucun doute, sinon elle ne chercherait pas à jouer les entremetteuses. Il imita la jeune femme en prenant une chips et sourit « Bien ». Comme ça, ils pouvaient continuer à converser sans souci.

David l’écouta parler de ces centres d’intérêts. L’art. Un point commun qu’elle partageait avec Henry. Et lorsqu’elle évoqua les enfants, il se fit la remarque que ça pouvait peut-être fonctionné avec son jeune frère qui adorait, lui aussi, les enfants. Il continua de l’écouter, souriant avec douceur lui parler de l’hôpital et des enfants. Il se mit à rire doucement sur la fin de son monologue « Je comprends mieux votre conseil avisé de la fois dernière. Vous m’avez dit de faire don de ce que vous aviez commandé aux services de pédiatrie. C’est comme ça, en passant, que j’ai réussi à trouver votre identité ». Lui aussi pouvait être perspicace à certains moments. « Les enfants sont extraordinaires. Ils ne jugent pas. Ils ont de l’instinct et voient au-delà de la simple apparence. Je comprends que vous aimiez passer du temps avec eux, et puis, ça leur permet d’oublier la maladie quelques temps. Ça confirme ce que je pensais. Vos parents pourraient être fiers » et porta sa bière à ses lèvres, puis demanda « Vous aimeriez en avoir ? Des enfants ? A l’avenir ? ». Il se doutait que maintenant, au vu de sa situation, ça serait sûrement la pire chose qui pourrait se produire, et tenta de faire un trait d’humour en ajoutant « Je demande pour Henry. Il veut des enfants ».

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Mackenzie Foster
J'ai 34 ans et je vis àNew York. Dans la vie, je suis SDF et serveuse et je m'en sors au jour le jour. Sinon, grâce à ma chance, je suis célibataire et je le vis plutôt bien.



Riche héritière d'un complexe hôtelier, Mac s'est vue propulsée à la tête de cet empire sans le vouloir. Un joli paquet comprenant les hôtels et les emmerdes qui allaient avec. Elle ignorait tout des magouilles de ses parents, et aujourd'hui elle a tout perdu. Pour elle, le seul responsable: David McArthur, un connard d'avocat. Aujourd'hui, elle vis dans sa voiture, et tente de survivre avec le peu d'argent qu'elle gagne avec son job à mis temps dans un resto pourri. Elle est son truc c'est la cuisine! La vraie cuisine! Elle a un talent pour ça. Mais pour le moment, elle est bien loin de pouvoir monter son affaire.

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« -quoi ?! » lança Mac en plissant le nez : « -je ne vais pas rougir, ne dites pas n’importe quoi ! » clairement il avait raison, elle était gênée et touchée parce qu’il avait dit. « -et qui aurait cru que vous étiez capable de faire un compliment ? » ajouta la jeune femme en souriant bien malgré elle. Merde ! Pourquoi est ce que ça devenait compliqué de le détester ! Parce qu’elle découvrais petit à petit un homme qui n’était pas du tout celui qu’elle s’était imaginée ? Qui collait en réalité à celui qui lui avait offert ce café le premier jour du procès ? « -arrêtez de sourire comme ça, c’est bon ! Effacez moi ça ! Voilà ! » râla la jolie brune à nouveau, toujours gênée et souriante. Une trêve ? Oui voilà c’était une sorte de trêve entre eux. Parce qu’elle était fatiguée et que se battre contre lui, elle n’en avait pas la force ce soir. Pas la peine d’accuser l’alcool, il lui fallait bien plus que deux bières pour être ivre.

Le sujet changea, ainsi que le ton de la conversation. En évoquant sa sœur, Mac se dit qu’elle préférait nettement l’échange qu’ils avaient eut quelques minutes plus tôt. « -ce n’est pas une histoire de failles du système. Il n’y avait pas de donneur compatible en temps et en heure. Elle était sur les listes, avait un groupe sanguin rare, la malformation a été vue trop tard… C’était inévitable. Il y aurait fallu une chance sur je ne sais pas combien pour trouver quelqu’un. Enfin, moi j’étais compatible mais donner son coeur, c’est pas tout à fait comme un rein ou un morceau de foie. » elle grimaça en penchant la tête. Elle savait que si sa mère avait pu choisir, elle aurait fait le choix de garder Emmy. Parce que c’était sa préférée tout simplement. Ça avait toujours été très douloureux pour Mac d’être le second choix. Aujourd’hui, elle n’avait plus de famille, donc c’était moins compliqué.

« -j’en ai pas. J’aime les femmes. »
répliqua Mac du tac au tac juste pour le faire chier et éviter de répondre. « -même si c’était mon type d’homme, c’est de votre frère dont on parle. Et j’imagine qu’on ne refourgue pas n’importe quoi à son frangin. » oui, le n’importe quoi c’était elle. La pauvre fille qui vivait dans sa voiture et qui était noyé sous les emmerdes. Celle qui n’avait pas un sous en poche, qui avait une légère très légère addiction aux jeux, à l’alcool et au sexe. Celle qui ne savait pas se tenir comme il le fallait en société, surtout dans leur monde à eux. Sans compter son nom de famille. Enfin bref… Non, Henry ne serait pas son type d’homme. « -dix ans ? Oh donc il ressemble plus à ça non plus ! » répliqua Mac comme si cela concluait la question de savoir s’il lui plaisait ou non. « -vous lui avez déjà dit ? Parce que si ce n’est pas le cas, je vais lui répéter. » ajouta la serveuse en se foutant de lui. « -tout le monde m’aime bien. » la conversation s’enchaînait du tac au tac et elle aima ça.

Pour le moment elle n’avait pas envie d’aller dormir. Ça viendrait mais pas tout de suite. Il lui fallait toujours un temps pour décompressé du travail. Et puis elle était habituée à très peu dormir. Makenzie expliqua à David ce qu’elle faisait pour s’occuper, enfin ce qu’elle aimait faire surtout. Elle sourit lorsqu’il parla des commandes qu’elle avait faite à sa place, et haussa les sourcils vis à vis de son identité. Il avait fait son enquête… Elle aurait presque pu se vexé de ce qu’il venait de sous entendre dans ses paroles mais n’en fit rien et répondit : « -ils ne se posent pas de question de savoir d’où je viens, ce que je fais ou pourquoi je suis toujours habillée pareil. Être acceptée comme on est c’est sympa de temps de temps."

Mac se mis à rire, de ce rire qui ne passait pas de partout, un peu décalé, pas très discret. « -vous m’imaginez avec des gamins ? Moi ? Je suis désolée mais vous allez devoir dire à votre frère que s’il veut en avoir, ça sera avec une autre que moi. » un sourire franc, une lueur d’amusement dans les yeux : « -je n’ai rien à offrir à un enfant. Déjà qu’à un homme j’ai pas grand-chose à apporter ! » un nouveau rire et elle se leva : « -j’ai acheter de la glace, vous en voulez ? »


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Mar 26 Avr - 16:47
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David A. McArthur
J'ai 36 ans et je vis à Manhattan, . Dans la vie, je suis avocat en droit des affaires et je m'en sors parfaitement bien. Sinon, grâce à ma chance, je suis célibataire et je le vis plutôt bien.



David a grandi dans les beaux quartiers de New York, ainsi que dans l’ombre de son père, un brillant avocat d’affaires dont le nom lui ouvrit immédiatement les portes d’Harvard. Après deux ans au bureau du Procureur de New York Sud, il décida d’emprunter le même chemin que son paternel en rejoignant Donnelly & Associés. Un prestigieux cabinet d’avocats d’affaires disposant d’une vue à 360° sur la Big Apple. Depuis dix ans au sein de ce cabinet, et actuel associé, il a su se façonner une image de véritable salopard, dénué d’humanité et d’empathie à l’égard de ses clients ou encore des victimes, qui ne vit que pour gagner et pour l’argent. Ce qui est vrai. Les émotions sont, pour lui, une faiblesse. Une manière comme une autre d’atteindre son ennemi. En être dépourvu, lui assure une certaine protection à l’égard de ses confrères mal attentionnés.
Toutefois, il n’a pas toujours été que ça…


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Était-ce le compliment en tant que tel qui la faisait presque rougir ? Ou était-ce parce qu’il avait été formulé par lui ? Dans tous les cas, ça l’avait fait réagir d’une manière qui surpris presque David qui décida de la taquiner un peu à ce sujet. Sa réaction en était presque charmante et le faisait sourire « Vous en êtes sûre ? Parce qu’on dirait que vos joues rougissent peu à peu » en désignant ses propres joues de son index. Il sourit davantage et haussa même les épaules « Tant de secrets chez David McArthur, arriverez-vous à en déceler la moitié ? ». Après tout, McKenzie n’avait eu l’occasion que de rencontrer l’avocat détestable qu’il pouvait être la plupart du temps. Hautain, abus de sa personne, intransigeant avec les autres, et difficile à supporter à certains moments. Il en était conscient et tenait à maintenir cet aspect-là de sa personnalité. Même si parfois, il laissait entrevoir, comme ce soir avec la jeune femme, un autre homme bien plus agréable. Cela faisait bien longtemps que cet homme-là n’était pas sortie de l’ombre et qu’il n’avait pas autant sourit. Des années même. Son sourire ne faisait que croître alors qu’elle lui demandait d’arrêter, puis s’arrêta soudainement à sa demande, avant de réitérer « Savourez. Ce n’est pas tous les jours que je souris de la sorte ». Et ça ne venait pas de la fatigue ou de l’alcool. David passait seulement un agréable moment en compagnie de la jeune femme. Cette même femme qui était capable de faire jaillir l’aspect le plus sombre de sa personnalité.

La suite de la conversation éclaircissait quelques parts d’ombres dans l’affaire Foster. Tout prenait soudainement un sens nouveau. Les raisons qui avaient poussé ses parents à faire ce qu’ils avaient fait. Ce n’était pas pardonnable pour autant, et c’était la raison pour laquelle il avait veillait à ce qu’ils paient pour le préjudice causé aux victimes. Toutefois, les pièces du puzzle terminaient de s’assembler, et il percevoir toute cette affaire sous un nouveau jour. Un funeste jour dans le cas d’espèce. Il aurait pu évoquer cette affaire à voix haute avec McKenzie, mais préféra s’abstenir pour ce soir. Ils passaient une agréable soirée et il souhaitait que ça perdure « Ça aurait été inutile de sacrifier une vie pour en sauver une autre de toute manière » répondit-il avec douceur « La vie peut parfois nous ôter ce qui nous ait le plus cher sans ménagement. À nous de vivre avec cela ». Il y avait des moments plus difficile que d’autres, mais ainsi était faite la vie.

Le sujet qui suivit fut soudainement plus léger et la réponse de la jeune femme fit rire sincèrement David « Je n’en crois pas un mot ! » et ajouta « Et vous savez pourquoi ? Vous avez maté mes fesses quand j’avais le dos tourné ». C’était elle-même qui y avait fait référence en le désignant de beau cul. Une femme qui n’était pas attiré par les hommes ne laissait pas son regard glisser de la sorte sur la silhouette d’un homme. Un froncement de sourcil suivit les mots de McKenzie « C’est de vous que vous parlez ? Vos mots sont forts. Vous vous en rendez compte ? Vous n’êtes pas n’importe quoi. Vous êtes seulement dans une situation difficile, mais j’ai bon espoir que cela se résolve avec le temps ». Après tout, aucune situation ne perdurait dans le temps. Elle finirait par retomber sur ses pieds tôt ou tard. Quand elle souligna son coup de vieux, David précisa que la photo avait dix ans et répondit « J’aspire à me dire que nous sommes comme le bon vin, qu’on se bonifie avec le temps », surtout en voyant le succès de son frère auprès de la gente féminine et parfois masculine. Un petit rire suivit la question de McKenzie « Donna le sait. Il faut partir du postulat que Donna sait tout sur tout. On ne peut rien lui cacher ». Elle le savait qu’il la trouvait formidable. C’était pour cela que ça faisait autant de temps qu’elle était à son service et il ne pourrait jamais s’en passer. Un haussement de sourcil « Non, pas vraiment. Ce n’était pas mon cas à notre rencontre ». Maintenant ?! Il n’en savait trop rien.

Toutefois, plus ils discutaient ensemble et qu’il apprenait à la connaître, et plus il découvrait une femme différente de ses proches et de celle qui lui avait volé quelques centaines de dollars. Une femme qu’il commençait à apprécier, et c’était pour cela qu’il ne partait pas rejoindre les bras de Morphée en toute hâte. « Oui. C’est une denrée rare de nos jours ». Et il n’y avait que les enfants et les chiens qui acceptaient les gens tels qu’ils étaient. Le rire qui suivit amusa l’avocat qui ne put s’empêcher de se retenir de sourire avec amusement devant son rire pour le moins atypique. Au moins, sa question avait eu pour effet de la faire rire « Je le lui dirais, mais sachez que l’idée ne me paraît pas saugrenue pour autant ». Après tout, elle adorait les enfants « Vous êtes agréable quand vous ne me piquez pas les coordonnées bancaires ou que vous ne me reprenez pas sur mes qualités d’avocat. Vous êtes bienveillante, souriante, et plutôt jolie dans le genre « je vis dans ma voiture » » rétorqua-t-il en la taquinant un peu « Et puis les hommes ne sont pas si exigeants que ça. Enfin certains. Je crois » tout en parlant plus pour lui-même qu’à l’attention de la jeune femme « Oui, je veux bien » et se leva à son tour pour sortir deux bols et des cuillères.



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Riche héritière d'un complexe hôtelier, Mac s'est vue propulsée à la tête de cet empire sans le vouloir. Un joli paquet comprenant les hôtels et les emmerdes qui allaient avec. Elle ignorait tout des magouilles de ses parents, et aujourd'hui elle a tout perdu. Pour elle, le seul responsable: David McArthur, un connard d'avocat. Aujourd'hui, elle vis dans sa voiture, et tente de survivre avec le peu d'argent qu'elle gagne avec son job à mis temps dans un resto pourri. Elle est son truc c'est la cuisine! La vraie cuisine! Elle a un talent pour ça. Mais pour le moment, elle est bien loin de pouvoir monter son affaire.

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Mac resta quelques instants à le regarder, un sourire jusqu’aux oreilles, le rose aux joues alors qu’il lui conseillait d’apprécier ce moment qui était rare. « -non… continuez. J’aime bien... » avait elle ajouté dans ce petit moment de flottement. Ça lui allait bien de sourire ainsi. Et ça leur faisait du bien à l’un comme à l’autre de rire. La soirée était étrange et tellement agréable à la fois. Mac baissa ensuite les yeux, sans cesser de sourire, glissant une mèche de ses cheveux derrière son oreille. La conversation avançait toute seule, sans qu’ils aient besoin de se forcer, sans qu’il y ait de gros blancs gênant. C’était une fois de plus assez déstabilisant. Surtout lorsqu’elle remettait tout ça dans le contexte et qu’elle réalisait que c’était David Mcarthur avec qui elle était en train de rire. Enfin… ils en vinrent à parle de sa famille et les sourires lassèrent place à plus de sérieux. Mac apprécia les mots de David au sujet de la perte de être chers. Il savait parfaitement ce que c’était. Ils se comprenaient sur ce sujet. Et ce fut pour cela qu’elle sourit avec la même douceur qu’il avait mis dans sa voix, avant de changer de sujet.

Une fois debout pour regarder la photo, elle se tourna vers lui, la bouche ouverte, scotché par l’argument qu’il venait d’avancer. Elle leva son index pour se justifier, mais elle referma la bouche et grimaça : « -pour ma défense, vous êtes passé devant moi hier soir dans les escaliers qui mène à la terrasse. » elle ouvrit de grands yeux pour lui faire comprendre que oui, forcement elle n’avait pu faire autrement. Elle reprit sa place même si elle avait encore envie d’une bière, surtout lorsqu’elle colla sa langue entre ses dents du fond, alors que David la reprenait sur ce qu’elle venait de dire. « -c’est mignon... » commenta Mac avec son ironie habituelle. « -d’avoir encore de l’espoir pour mon cas. » ajouta t elle en penchant la tête. « -j’aime beaucoup cette métaphore. » commenta la jolie brune : « -et j’ai dis que vous aviez vieilli, pas que vous étiez moins bien qu’avant ! » précisa Mackenzie avec franchise et détachement.

« -et c’est donc pour cela qu’elle vous supporte ! Tout s’explique ! » s’amusa Mac, championne de changement d’humeur pour éviter un maximum au cafard de s’installer. « -quoi ?! Vous racontez n’importe quoi. J’étais votre serveuse. Et ça n’était pas ma faute si le plat était horrible et que vous étiez de mauvaise humeur. » oui c’était totalement injustifié ! « -et maintenant je dors dans votre chambre d’ami... » maronna la jeune femme en méditant sur ce qu’il pouvait éprouver comme degré d’appréciation à son égard.

« -votre frère et moi ou bien moi ayant des enfants ? » s’amusa à nouveau la jolie brune avant de cligner plusieurs fois des yeux. Un sourire se dessina sur ses lèvres et elle répliqua en lui prenant sa bière : « -vous, vous avez trop bu. » en se levant pour lui proposer de la glace en se levant. Pour poursuivre sur la ton léger de la soirée elle enchaîna : « -forcement vous avez trop bu pour ne pas vous rendre compte que je suis sublime pour une nana dans le genre : je vis dans ma voiture. » elle prit une grosse cuillère testa la glace et dit : « -on va attendre un peu. Vous avez du rhum ? » autant finir la soirée sur une note cinq étoile après tout. « -et au cas où vous n’aviez pas remarqué, je ne suis pas tout le temps charmante, souriante et irrésistiblement attachante. Comment vous avez dit déjà tout à l’heure ? Ah oui… j’ai un problème ! Et vous avez raison. Je sais que j’ai un souci de comportement et de caractère. » c’était déjà pas mal de le reconnaître non ?


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