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On s'immerge dans la musique, comme dans un rêve mélodieux, pour s'évader d'une réalité assourdissante [Feat Houmous]

Houmous
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Houmous
Sam 20 Juil - 22:50

Miles
Gordon

J'ai 28 ans et je vis à New York, USA. Dans la vie, je suis musicien et je m'en sors comme je peux. Sinon, grâce à ma chance , j’ai une bonne amie qui me fait tenir le coup.

credit : Theo James
Je ne pouvais m’empêcher de la regarder arborant un demi-sourire. Encore une fois, découvrir la personne derrière le pseudonyme avait quelque chose d’irréel. Ses réactions, qui n’avaient rien d’exceptionnels ou d’inattendu, me frappaient tout de même par leur chaleur et leurs couleurs. Elle était vibrante mais contenue, comme une toile expressionniste. Assise au comptoir, il y avait quelque chose de magnifique dans la composition de la scène. Peu à peu, je réalisais à quel point mon monde redevenait vivace quand elle en faisait partie. A ma grande crainte, je ne pouvais m’empêcher de lui apporter du crédit et d’hocher de la tête bêtement en l’entendant parler sans sincèrement l’écouter. Le mal n’était pas que ses paroles étaient creuses mais que mon esprit le devenait à son contact. Tout dans la situation m’amenait doucement à une lente rêverie et je portai ma main au petit billet qui hantait encore ma poche. Le barman nous servit deux bières en disant qu’elles étaient pour lui. Les recettes de l’an dernier avaient dû être suffisantes pour qu’il daigne se souvenir de ces quelques petits jeunes venant brailler une musique mélancolique et indistincte des autres. La première gorgée apporta l’amertume du houblon, la seconde la douceur des céréales. D’un revers de main, je chassai la mousse de mon visage avant de tenter, tant bien que mal, de prendre part à la conversation.

- Ben écoute, le groupe existe depuis 6 mois, répondis-je de but en blanc, brisant l’image d’Epinal du joyau éclectique. On n’a pas vraiment de fans, nos CD se vendent mal (en même temps, qui achète encore des CD de nos jours ?) et on n’a pas de morceau vraiment frappant qui nous fasse avoir un minimum de notoriété. Alors bon, je t’avoue que tu ne débarques pas dans grand-chose. En vérité, je devrais plutôt te remercier de nous rejoindre. Vu que tu as une éducation plus formelle du solfège, tu vas apporter un autre point de vue sur ce qu’on fait et on va pouvoir avancer ensemble.

Je me rendis compte d’avoir longuement parlé et jetai un regard vitreux dans ma bière au teint de topaze. J’avais un peu honte que ma guitare à 8 cordes n’ait pas plus été exploité pour sortir des sons surprenants. Avec la gamme d’arrangements possibles, c’était presque incroyable que je n’aie pas eu le réflexe de lui soutirer des accords plus acides dans une charge contre la société, que je ne l’aie pas fait pleurer sur la mélancolie de nos souvenirs d’un temps passé et qu’elle n’ait pas alterné entre des rythmiques plus énergiques et sombres, plus désespérées et lumineuses. Il fallait que je fasse en sorte d’attendre plus de moi-même, surtout maintenant qu’Elle était là pour constater mes talents… ou leur absence.

- J’habite encore chez le bassiste précédent pour le moment. C’est l’un de mes meilleurs potes, un type vraiment super, confessai-je, avec un fin espoir qu’il l’entende et le ressente. Mais… Disons simplement qu’il n’a pas la patience d’endurer… ça…

Les mots ne venaient pas. Non pas qu’ils n’émergent pas dans mes pensées mais qu’ils peinent à passer le seuil de mes lèvres. Comment lui dire, à elle qui venait de nous rejoindre, qu’on ne se faisait pas un rond, qu’on vivait le cauchemar d’être banals et ignorés, que l’espoir s’étiolait au fil des accords répétés et que, en définitive, ni Jake, ni Anna, ni moi-même n’y croyions encore.

- Et toi ? demandai-je, doutant qu’Elle comprenne où je voulais en venir. Pourquoi vouloir rejoindre le groupe ? Tu as l’air d’être plutôt douée mais académique. Tu dois savoir jouer d’autres instruments que la basse. Tu es là juste pour le délire de voir autre chose que ce dont tu as l’habitude ? précisai-je finalement.

FoxDream
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Sabrina
FoxDream
Dim 21 Juil - 23:21

Alexie McNeil
J'ai 24 ans et je vis à New-York, USA. Dans la vie, je suis étudiante en musique et serveuse et j'essaie de joindre les deux bouts. Sinon, je suis célibataire. J'essaie de me remettre d'une relation toxique et fuis tout ce qui est en rapport avec l'amour. Mais je ne suis pas seule, mon ami le plus proche m’aide à tenir.
Assise sur le tabouret de bar, je sentais mon angoisse remonter à nouveau, alors je fis une tentative de faire la conversation. Mes yeux étaient tournés à demi vers Miles, essayant de savoir ce qu’il pensait. Son regard, tout comme son sourire était étrange et je n’arrivais pas à comprendre ce qu’il regardait de cette façon. Enfin si, moi, vu qu’il n'y avait rien d’autres à regarder derrière moi, mais cette fixation me semblait étrange. Avais-je quelque chose sur le visage ou entre les dents ? Je lançai un regard au miroir qui composait le mur derrière le bar. Mon reflet ne me renvoyait rien d’étrange, mise à part mes lèvres abimées à force de me les mordre, mais cela n’avait rien de si particulier n’est-ce pas ?

Mes doigts jouèrent avec l’élastique que j’avais autour du poignet, le faisant tourner nerveusement. Le barman déposa à ce moment nos verres, que je vins saisir rapidement pour en avaler une gorgée, passant la langue sur mes lèvres pour en chasser la mousse. Cet instant silencieux me sembla durer des heures, jusqu’à ce qu’il semble enfin se rendre compte qu’une conversation avait besoin de deux interlocuteurs. Je continuais de jouer avec mon élastique tout en l’observant. Je détournais vaguement le regard, en essayant de visualiser la situation. Le groupe en était à ses débuts balbutiants, sûrement dans la phase où ils ne devaient pas se faire beaucoup d’argent. Ce type de moment où il était tellement plus simple d’abandonner pour ne plus souffrir.

- J’apprécie les CD et les vinyles moi, mais j’ai toujours été un peu vieille école, rétorquais-je, comme si cela allait changer quelque chose.

Je possédais quelques vinyles surtout, que j’aurais aimé compléter, mais mon argent me servait à d’autres choses. Mais cette réflexion me permettait de ne pas paraitre trop gêner face à ses remerciements et ses compliments – je supposais que cela en était – sur mes compétences. J’avais l’impression qu’il en faisait trop, comme pour être sûr de trouver des arguments pour que je reste.

- Pour le moment ? Tu comptes bientôt déménager ? questionnais-je pour rebondir sur ses paroles. Avant de détourner les yeux. Excu-semoi, question indiscrète…

On ne se connaissait pas assez, ce n’est pas le genre de questions qui attendait une réponse. En tout cas je comprenais mieux leurs morceaux, la façon dont ils étaient composés, les divers arrangements. Des membres qui semblaient avoir un certain talent, mais qui manquait d’expérience. Que cela soit uniquement pour cette raison ou d’autres encore, le groupe était instable, le départ du bassiste pouvait en témoigner vu ce que me rapportait Miles.

- Eh bien… commençais-je en cherchant mes mots, tout en faisant tourner une de mes mèches dorer autour de mon doigt. Tu as bien deviné, j’ai une formation plus académique. Je joue du violon et aussi du piano. J’ai appris la basse en autodidacte il y a quelques temps, expliquais-je, comme pour le prévenir de ne pas s’attendre à un niveau hors du commun à la McCartney. Mais justement, je veux améliorer mes compétences, voir d’autres choses, sortir du cadre trop académique. J’ai toujours été touche à tout et je n’aime pas rester sur mes acquis, c’est pour ça que je me suis lancée dans cette audition.

Je prie le temps de lui expliquer ma situation, comme si cela pouvait excuser mon manque de préparation auparavant. Qu’importe, j’espérais me rattraper ce soir.

- Même si j’avoue mettre un peu lancer sur un coup de tête, finis-je par avouer avec un rire gêner. Mais il est sûr que je sors de mon domaine de compétences. Mon travail n’est pas vraiment orienté du côté de ce genre musical d’habitude.

Ma voix était nerveuse, et à la fois s’emballait dans une certaine passion. J’étais un peu plus détendue en parlant de tout ceci, m’emportant un peu trop lorsque je m’exprimais sur ce que j’aimais faire. Je pouvais en parler des heures, Payton en payait d’ailleurs le prix. Cela faisait tant parti de ma construction que je ne pouvais m’en détacher.

- Désolé, je m’emballe un peu trop, dis-je, confuse en reprenant une gorgée de bière, essayant de me reprendre. J’espère en tout cas que je vous serais d’une quelconque utilité, ajoutais-je en essayant d’être un minimum positive malgré le tableau qu’il avait dépeint.

Houmous
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Houmous
Jeu 25 Juil - 18:41

Miles
Gordon

J'ai 28 ans et je vis à New York, USA. Dans la vie, je suis musicien et je m'en sors comme je peux. Sinon, grâce à ma chance , j’ai une bonne amie qui me fait tenir le coup.

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J’aurais voulu me concentrer pour lui témoigner un intérêt plus entier mais je devais bien avouer ne pas y parvenir. J’aurais cru pouvoir me contrôler et me comporter complètement comme si de rien n’était mais c’était mon amie de toujours que j’avais face à moi ! Merde, c’est pas rien comme choc, non ? Je portais déjà en moi la certitude de l’avoir en face de moi… Enfin, j’en étais presque sûr ? Elle parlait de faire du piano et du violon… Si je lui demandais depuis combien de temps elle pratiquait ces instruments, je pense que j’aurais le cœur net. Raven et elle ne faisaient-elles qu’une seule et même personne ? Elle se prétendait trop académique. Ça collait aussi à ce que je savais d’elle. Je me revoyais lui faire la remarque, du haut de mon expérience de mec fauché et inconnu, que rien ne valait de tenter de sortir de sa zone de confort et de tenter quelque chose de neuf ! J’avais moi aussi mis mes conseils à contribution. Quand elle avait commencé à me ghoster, j’avais dû me trouver un exutoire, quelque chose pour laisser courir la frustration. J’avais dû laisser la petite voix obsédante dans ma tête s’épuiser et se taire pour qu’elle cesse de crier dans mes tempes sa mélopée entêtante. Alors, on avait fondé le groupe. Je me mis à avoir un léger pouffement à la pensée que j’aurais dû faire du Blues plutôt, que j’aurais été meilleur parce que je l’aurais mieux senti que ce souffle adolescent qui m’avait inspiré à faire du Grunge.

- Ecoute, je pense que la situation est plutôt claire : on a absolument besoin d’un bassiste… D’une bassiste, me repris-je avec un sourire, lui faisant un clin d’œil pour dissiper le malaise. Et toi, tu veux avoir de l’expérience et tenter quelque chose neuf. Donc, je pense que tu es faite pour nous et que tu conviens parfaitement à ce qu’on recherche. Te dire de ne pas paniquer, ça n’aurait aucun sens parce que c’est certainement une expérience carrément zarb et nouvelle pour toi. Je veux juste te conseiller de t’éclater et de pas trop réfléchir. Les gens qui viennent écouter ce qu’on fait, c’est pas des mélomanes qui ont l’oreille absolue, c’est juste des gens qui veulent s’amuser et faire la fête, précisai-je en la regardant. Si tu fais aussi peu de fausses notes que l’autre jour, ça ira tout seul. Et puis, c’est le charme du live aussi de faire quelque chose d’authentique qui foire un peu par moments.

Je trinquai un coup avant de finir mon verre pour me relever. Le portable commençait à s’agiter dans ma poche, probablement des autres du groupe qui avaient besoin d’aide pour descendre le reste du mathos. Je regardais le moniteur du portable pour découvrir que Anna m’appelait.

- Ouais ? fis-je en me précipitant de remonter, abandonnant derrière moi ma veste en cuir noir pour aller jeter un œil à l’entrée du bar.
- Salut Miles, je suis à l’entrée avec la batterie. Tu viens m’aider pour la descendre ?
- J’arrive. Jake est avec toi ?
- Non, j’ai oublié mon micro à l’appart, il est parti le chercher. Il faut qu’on mette sa batterie en place en attendant.


Je commençai à l’entendre en double alors que j’arrivais à l’étage. Même si elle était de bonne humeur, apparemment, ça me faisait un drôle d’effet d’être avec deux Anna, l’une synthétique et distante, l’autre bien organique et portante. Elle avait la voix claire, je l’entendis à la manière dont elle râla sur son téléphone en trouvant une poche dans sa longue jupe pour dégager son portable. Elle m’adressa un léger sourire avant de faire un high five. Surprenamment, elle n’était pas d’une humeur massacrante et elle semblait même joyeuse. L’antinomie entre ce que je constatais et ce que je savais habituellement d’elle créait un certain malaise dans mon esprit. Un peu à la manière d’un naufragé qui tombe sur hôtel de luxe, j’avais l’impression de trouver quelque chose que je ne méritais pas et qui simplifiait ma vie sans que je n’aie rien eu à faire. J’empoignais les plus gros caissons de la batterie de Jake tandis qu’elle souleva tant bien que mal la structure métallique et les cymbales.

- C’est le moment de vérité, s’amusa-t-elle de remarquer. On va voir ce que la petite vaut dans une vraie situation de crise.
- Je ne m’en fais pas, répondis-je avec un sourire, elle est arrivée il y a un petit moment et elle n’a pas l’air si tendue que ça. Je pense qu’elle se demande surtout ce qu’elle branle avec nous et qu’elle relativise ses choix de vie.
- Qu’elle relativise ! Tant qu’elle agite un peu ses mains sur la gratte, on devrait s’en sortir.


J’étais surpris. Anna n’était même pas vraiment en train de lui tirer dans les pattes. Elle n’avait réellement pas l’air d’avoir envie que ça se passe mal avec Alexie. C’était comme si elle avait quelque chose d’autre en tête… Quelque chose de positif. Je raclais jusque dans les derniers recoins de ma cervelle pour essayer d’imaginer ce qui pouvait bien lui évoquer un sourire si solaire. Je revins de cette pérégrination mentale bredouille. Jamais elle n’avait été comme ça.

- Yes, Jake ? fit-elle en décrochant son téléphone et me laissant le reste du matos sur la minuscule scène. Attends, je comprends que dalle, je remonte.

Je regardai Alexie au niveau du bar qui avait capté ça. Je haussai des sourcils pour lui signifier que je n’y comprenais pas grand-chose de plus qu’elle. Du reste, toute mon attention se concentra sur le montage de la précieuse boite à rythme de mon pote. Il m’avait déjà montré quelques fois comment la mettre en place alors j’essayai de m’y appliquer. Les gens commenceraient bientôt à affluer alors il valait mieux ne pas trop trainer. Un show d’une heure et quelques nous attendait avec le traditionnel paiement au chapeau à la fin de la prestation alors l’énergie était précieuse…
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Mar 30 Juil - 23:10

Alexie McNeil
J'ai 24 ans et je vis à New-York, USA. Dans la vie, je suis étudiante en musique et serveuse et j'essaie de joindre les deux bouts. Sinon, je suis célibataire. J'essaie de me remettre d'une relation toxique et fuis tout ce qui est en rapport avec l'amour. Mais je ne suis pas seule, mon ami le plus proche m’aide à tenir.
La conversation était gênante, celle de deux inconnus qui ne semblaient pas avoir grand-chose en commun, qui échangeaient seulement pour mieux combler le silence gêner, mais qui ne faisait qu’effacer le silence. Plus je m’exprimais, plus tout ceci me semblait artificiel et forcé. Miles ne semblait pas très enclin à discuter avec moi et je n’étais pas celle qui était la plus douée pour mettre les gens à l’aise et que tout devienne facile. Payton avait ce talent, ce qui était un avantage dans son futur métier. Elle avait ce don de casser la gêne et de paraitre intéressante pour tout ce qu’elle disait. Ce n’était pas mon cas et ma voix perdait en assurance plus je lui répondais. A ce moment, face à lui et ses yeux posés sur moi, j’avais encore plus envie de fuir la situation que tout à l’heure devant le bar. J’aurais voulu me replonger dans ma musique… Peut-être était-ce cela qui gênait Miles ? M00NSH1N3 m’avait dit qu’il aimait être seul, peut-être était-ce le cas du guitariste également et que finalement je l’empêchais de se concentrer en étant présente ?

Une boule se forma dans ma gorge, mes doigts s’agitèrent un peu sur le pauvre élastique que je martyrisais. Ma jambe droite se mit à trembler. J’écoutais à demi la réponse de Miles, ne pouvant m’empêcher cet instant de culpabilité et d’angoisse.

- Tant mieux pour eux, moi je l’ai l’oreille absolue, rétorquais-je à voix basse en saisissant mon verre pour en prendre une gorgée. Mais tu as raison, je vais essayer de m’amuser, repris-je avec un sourire, essayant de paraître plus enjoué malgré mon stress.

Et je savais aussi une chose sur moi : j’étais trop sérieuse et beaucoup trop exigeante envers moi-même. Je passais mon temps à chercher la moindre petite fausse note, le moindre écart dans mon travail qui n’allait pas. A tel point que je me freinais, n’arrivais pas à avancer dans mes projets, je trouvais toujours une chose qui n’allait pas et je détestais soumettre mon travail. Je n’arrivais pas à être fière de mon travail, pas depuis Shawn…

Miles partit, me laissant seule avec mon verre. Je tentais de ne pas ruminer mes mauvaises pensées et angoisses, finissant lentement mon verre de bière, essayant de me raccrocher aux diverses paroles de celui qui venait de partir et des encouragements qu’avaient pu faire M00N. Je me concentrais sur ma respiration pour ralentir les battements de mon cœur. Tout sauf sombrer dans une crise…

Le bruit de déménagement et les voix parvinrent à briser ma concentration. Je me redressais pour poser mes yeux sur Anna. Je me mordis légèrement la lèvre, ne sachant comment elle allait agir envers moi. Elle semblait d’une étrange bonne humeur, mais après tout, je ne l’avais vu qu’une seule fois et pas dans les meilleures conditions. Elle n’eut pas le temps de me saluer qu’elle était déjà ailleurs. Un vrai courant d’air.

Je lançais un regard à Miles, qui semblait tout autant perdu que moi. Bon, visiblement je n’étais pas la seule surprise. Mettant cela de côté, je me levais pour le rejoindre et l’aider à installer la batterie, un assemblage de vis, de pied, de métal et de tambour. Les réglages parfaits restaient à la discrétion de Jake.

- Jake n’est pas encore arrivé ? questionnais-je tout en serrant un des pied. En tout cas, Anna semblait plutôt de bonne humeur et confiante pour ce soir, remarquais-je en tentant de jauger la température.

Je n’avais pas envie d’être confronté à l’agressivité que j’avais pu sentir la dernière fois. Je pouvais le comprendre sur certains points, surtout si elle était aussi exigeante que je pouvais l’être envers moi-même, mais je n’avais pas envie de subir ça bien longtemps. J’avais suffisamment d’ennui à l’université de par mon origine. Dans un milieu plutôt élitiste, celle originaire des quartiers n’y avait pas sa place. Il serait dommage de retrouver cette ambiance dans le grunge également, mais après tout, est-ce que pour eux je ne ressemblais pas à la bourgeoise qui souhaitait sortir de son milieu de vie pour goûter à l’aventure ?
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Mer 28 Aoû - 21:44

Miles
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Le concert approche. Je sentais dans toutes les fibres de mon corps cette certitude s’ancrer doucement. La tension tordait doucement mes pensées dans une forme de prémonition. Je voyais la foule, j’entendais les chants, je sentais les vibrations. Aussi sûr que le soleil se lèverait demain, je savais que je ferai un véritable show ce soir. Et au fur à mesure, rien n’existait plus autour de moi. La préparation devenait un monologue, une introversion. Et à la fin, ne restait qu’une question…

- On y va ?

Je mis les premiers coups sur les cordes en les pinçant avec maitrise pour imiter la chaleur et la saveur du piano. La lumière se faisait sur nous et notre petite scène. C’était à peine une estrade qui nous permettait d’être vus. Pourtant, dans mon esprit, je la percevais comme une place publique. Des dizaines d’yeux m’épiaient des pieds à la tête. La guitare à huit cordes devait faire son effet car j’entendais d’ici en parler. Incroyable. Un regard vers les autres, des silhouettes encore dans l’ombre.

Puis, Jake commença à jouer joyeusement, suivant mon rythme comme le métronome qu’il était. Notre intro était une reprise des Clash. Un vestige d’un monde qui n’avait plus de sens à notre époque. Un monde plus brutal, plus criard et moins étrange que le nôtre, bizarrement. La nostalgie parle au travers de mes pensées quand je joue ce morceau. Il me rappelle mes premières transgressions. Les premières fois où j’ai senti l’odeur du tabac et de la canne à sucre. Les premières soirées d’été où j’écoutais des vieilles cassettes du salon de Jake sur le seul poste qui pouvait les accueillir. Parfois, on peinait même à comprendre ce que meuglait Joe Strummer…

Puis quand il fallait que le morceau gagne en dimensions, je me tournai vers Alexis. Elle aussi laissait danser ses doigts crispés sur les quatre cordes. A nous deux, on formait deux guitares, me fis-je la remarque. C’était amusant de voir la complémentarité naturelle du trio rock classique. En elle, on trouvait la trace de notre propre formation. On était bien là, juste tous les trois. Et Elle commença à chanter. Les lumières devinrent plus vives dès qu’elle s’approcha du micro en dansant doucement. Sa grande robe virevoltait guidée par ses doigts. La casbah et son règne de terreur paraissait d’un coup très sexy entre ses lèvres… Quand elle se saisit plus franchement du micro, je ressentis les premiers vrais frissons.

Dans ces moments, on savait très bien pourquoi on avait monté un groupe. Il y avait un peu de cette chose indescriptible dans la manière dont on jouait qui faisait bouger les gens. Cette énergie qui est communicative et inexplicable qu’aime ceux qui aiment vraiment la musique. Comme tout art vivant, il requiert de se bouger pour le ressentir. Parce que le picotement dans chaque mouvement est excellent et qu’il n’y a rien qui s’en approche. Enfin, rien sauf être soi même en train de jouer et de faire ressentir cette sensation à la foule. Je pense que j’ai toujours eu du mal à répéter parce que j’ai l’impression d’éventer la magie en me laissant trop souvent l’occasion de la sentir me traverser.

On finissait le morceau avec quelques applaudissements. Dès qu’ils moururent, Anna prit la parole pour nous présenter les uns après les autres jusqu’à en venir à Alexis.

« Et pour notre petite nouvelle à la basse, je vous propose de l’accueillir comme il se doit avec un tonnerre d’applaudissements : Alexis ! »

Elle prit la peine elle-même de se retourner en adressant ce sourire prude et méditerranéen à la blonde. Elle applaudit doucement, ses bagues s’entrechoquant sourdement. Puis elle me fit un clin d’œil. J’avais du mal à comprendre pourquoi elle était de si bonne humeur mais il fallait en profiter pour envoyer. Je commençais à jouer les premières notes de la chanson qu’on avait convenu de placer en deuxième position. Jake ne devait pas se souvenir de grand-chose sur l’ordre puisqu’il me rejoint dès qu’il reconnut les notes que j’enchainais comme un beau diable. Pour le public, ça devait donner l’impression que j’avais de me mettre en avant. Pourtant, c’était plutôt pour aider Jake à amorcer correctement et qu’on puisse se caler sur lui. Après tout, derrière ses caisses claires et ses tambours, c’était lui qui gérait le tempo véritablement. J’espérais juste qu’Alexis puisse se détendre et profiter un peu du moment. Je savais qu’elle serait stressée, très stressée. Mais si elle se faisait piquer, ne serait-ce qu’un peu, par la sensation incroyable d’être écouté par le public, elle comprendrait. Il fallait juste qu’elle se laisse aller. Il le fallait.
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Sabrina
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Lun 2 Sep - 22:00

Alexie McNeil
J'ai 24 ans et je vis à New-York, USA. Dans la vie, je suis étudiante en musique et serveuse et j'essaie de joindre les deux bouts. Sinon, je suis célibataire. J'essaie de me remettre d'une relation toxique et fuis tout ce qui est en rapport avec l'amour. Mais je ne suis pas seule, mon ami le plus proche m’aide à tenir.
Plus le moment du concert avançait, plus je sentais l’angoisse monter, mes doigts ne cessant de jouer avec mon élastique, mordillant mes lèvres. Je gérais mon souffle, essayant de participer avec les autres, mais je me sentais bien loin de leur exaltation. Là où eux semblaient vivre ce stress avec une certaine attente, peut-être même excitation, moi je le vivais comme un poids, une boule qui gonflait dans ma poitrine, devenait écrasante et je me sentais prête à rompre. Je voulais m’enfuir. Je regrettais ma décision. Je n’aurais pas dû me lancer dedans. Je n’avais pas le talent. J’allais tout gâcher et empirer la situation du groupe.

A ce moment de panique, je tenais mon téléphone, imaginant ce que me dirait M00N. Tu es super douée, tu vas y arriver. Il faut que tu te détendes et que tu profites, tu vas adorée et ils vont t’adorer aussi. Est-ce qu’il l’aurait vraiment dit comme ça ? Je l’ignore. Mais l’imaginer avec moi pour de vrai m’aidait à faire redescendre un peu la pression.

Puis les gens entrèrent et nous étions sur scène. La basse entre mes mains, j’essayais de simplement écouter les autres et ignorer le reste. Alors je fermais les yeux, essayant de me plonger dans ma bulle, écoutant les premières notes de la guitare, puis la batterie. Une inspiration. Deux inspirations. Mon rythme se calme sur celui de la musique et enfin, mes doigts se déverrouillent et jouent les premières notes. J’ouvris les yeux, mes yeux se posant sur le public. La tension revint dans mes épaules et je dérapais un instant sur mes cordes. Une erreur… Je me reconcentrai, repris mon rythme. Notre trio s’accordait malgré la pièce rapportée, formait une harmonie qui me surprenait.

Et enfin vint le moment de notre dernier membre, ajoutant sa voix pour parfaire l’ensemble. Une voix profonde, qui fit prendre un sens nouveau à notre musique, Anna dégageant un charme envoutant et sexy, qui concentrait toute l’attention sur elle. Un frisson parcourut mon échine, tandis que le public suivait notre groupe. Quelques-uns battaient le rythme, d’autres se mettaient en mouvement, comme pour être plus proche de la musique. Je me concentrai pour ne pas gâcher ce moment, pour éviter une nouvelle fausse note, ne pas perturber mes partenaires, suivre le rythme, rester en harmonie. J’étais si attentive à la musique et au programme, que j’en oubliais presque de faire une pause. Les paroles d’Anna me firent relever la tête, m’arrêtant dans cette envie d’enchaîner. D’en finir au plus vite ou de sentir mon cœur battre un peu plus fort ?

Timidement, je saluai légèrement la foule, essayant vainement de paraître à l’aise et sur de moi. Je perdis un instant le fil en voyant tous ses regards rivés sur moi, devenant soudainement le centre de l’attention. Ma gorge se serra, mon stress – qui était un peu descendu – remonta d’un cran. Miles me sauva à ce moment. Les premières notes me sortirent de cette angoisse et je pris le morceau au vol, faisant courir mes doigts sur les cordes de ma guitare, d’abord sur un tempo trop rapide, trop anarchique. Je me forçais à ralentir, essayant de faire corps avec les autres membres.

La fin de la musique, puis le début d’une autre. Et encore. Mes doigts me faisaient mal, mon esprit était en surchauffe, mon corps aussi. Et pourtant… Je sentais une énergie me parcourir, mon cœur vibrait au rythme des vibrations de la sono. Les voix du public s’ajoutaient à notre musique, leurs mouvements, les applaudissements… Dans un simple bar, sur notre simple estrade, tout semblait amplifier, pendant un instant je me croyais presque sur scène. Une nouvelle sensation grandit en moi, telle l’euphorie qui prend possession, je me sentais presque partir. Sensation aussi agréable que terrifiante. Une crainte qui revint, me ramenant plus proche de ma musique, me fit redescendre les pieds sur terre. Je ne devais pas perdre le fil.

Et enfin, la dernière musique, la dernière note. Mon cœur bat la chamade. Je me sens épuisée et à la fois une énergie parcours mon corps, me donne l’impression que le feu court dans mes veines. Une dernière salutation au public, puis nous quittons la scène. Mes jambes tremblent, je m’appuie contre le mur, essayant de reprendre mon souffle pour me calmer. Je relevais mes yeux lorsqu’une main se posa sur mon épaule. Je me trouvais face au visage de Jake qui me souriait, dans un geste de « bien-joué », au sens propre comme au figuré. Je répondis par un sourire. « J’ai bien cru ne jamais réussir, mais je crois ne pas m’en être si mal sortie… Je lançais un regard à Anna et Miles, attendant une forme de validation de leur part. « Enfin… Si vous me gardez, j’ai encore des choses à améliorer. J’ai fait des fausses notes et j’avais parfois du mal à suivre le tempo et être bien en phase avec vous. J’espère que ça a pas trop gâcher la musique. »

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On s'immerge dans la musique, comme dans un rêve mélodieux, pour s'évader d'une réalité assourdissante [Feat Houmous]
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