Il était une fois une femme. Il était une fois un robot. (Senara)
Messages : 4168
Date d'inscription : 29/12/2020
Crédits : Moi
Univers fétiche : Fantastique
Préférence de jeu : Les deux
Clionestra
Lun 4 Juil - 12:03
Le contexte du RP
Mise en situation
La situation
Après la révolution des déviants, le gouvernement à mis en place des lois pour protéger les droits des robots. Bien que toujours commercialisé avec de nouveaux programmes (empêchant la déviance) les anciens ne peuvent pas être détruit puisque considéré maintenant plus proche des humains que des machins. Dans ce contexte, les racistes essaient de détruire les déviants, par tous les moyens possible (attentat qu'il leur mette sur le dos etc). Les déviants on le droit à un nom, de travailler comme des humains etc.
Dans ce contexte, Jessica est venu à Detroit pour détruire le groupe de sa grande sœur (même père). En effet, sa sœur fait parti des résistant qui n'hésite pas à tuer ou à faire exploser des bombes contre les androïdes. Bien que Jessica ne défends pas les déviants, elle déteste sa soeur qui est la cause de la perte de ses jambes. (C'était un avertissement pour son père de ne plus se mêler). Seul Toi la suis à Detroit pour la protéger, et parce qu'elle ne pourrait pas se passer de lui...
Mais ça, ça sera pour le prochain RP, d'abord on remets leur relation dans le contexte avec le jour où Toi est devenu un déviant ...
J'avoue j'ai triché je suis allée chercher la réponse que j'avais fait à l'époque mais comme c'était écrit et pas joué j'ai aucune honte
Jessica Allen
J'ai 14 ans et je vis à Aspen Creek, USA. Dans la vie, je suis étudiante à domicile et Hackeuse et je m'en sors bien (si on oublie que je n'ai pas de jambe). Sinon, grâce à ma chance, je suis célibataire et je le vis plutôt bien. Je n'ai besoin que de moi-même, et de Toi, dans ma vie. A l'époque de ce rp, elle n'a pas encore ses jambes bioniques. Elle est toujours une petite hackeuse, et elle ne sait pas qu'elle a une demi-soeur dans les opposants à la loi sur la déviance.
Décembre 2033. Jessica à 14 ans.
Jessica observait ses parents. Si fière de laisser leur unique enfant dans les mains d’un androïde inhumain… elle observait ses parents alors qu’elle savait bien ce qu’ils préparaient… Depuis quelques mois Jessica « allait mieux ». Toujours aussi insupportable et demandant la lune sans cesse, elle avait fini par obtenir bien plus que ce qu’elle ne voulait … des parents soumis à une princesse capricieuse … Le seul « machin » qui continuait à ne pas faire tout ce qu’elle voulait, c’était l’espèce de boîte de conserve derrière elle … Mais depuis qu’elle avait reçu un nouvel ordinateur, grâce à un nouveau caprice … ses parents là trouvaient plus calme… et avaient décidés de se faire un week-end en amoureux …
Aussi étrange que cela puisse paraître… Jessica avait accepté cela avec un grand sourire … Sa chambre, qui avait été déménagé dans le bureau au Rez-de-chaussée, avait une vue sur la route, et permettait à Jessica de dire au revoir de la main à ses parents.
Si Toi avait déjà été une preuve que ses parents ne l’aimaient plus sans ses deux jambes … partir en amoureux un mois avant le quinzième anniversaire de leur fille unique ? C’était vraiment prouver qu’on ne l’aimait plus … et ce constat avait plus blessé l’enfant que ce qu’elle ne pourrait l’avouer … à 14 ans, on se sent pousser des ailes … mais Jessica avait l’impression qu’on lui avait arraché. Ne plus pouvoir marcher … ne plus pouvoir rentrer dans sa baignoire pour se laver … D’ailleurs, elle avait des crèmes pour ses cicatrices …
Au début, l’année qu’elle n’avait passé qu’avec ses parents avait été affreux… Parce que ses parents étaient dégoûtés de voir les bouts de chaire de leur fille. De voir les cicatrices qui couraient le long de ses rotules, comme un rappel de sa condition … comme si elle avait besoin de ça pour remarquer qu’elle n’était plus tout à fait humaine … Elle a arrêté d’aller à l’école, faisant des cours à domicile … et elle avait progressivement changé … devenant une affreuse fillette … comme dit plus tôt, l’arrivé de Toi n’avait été qu’une preuve de plus que ses parents ne voulaient plus d’elle.
Alors qu’elle les regardait partir, elle savait que Toi était tranquillement en train de l’attendre, comme un toutou qu’elle ne supportait plus … elle le détestait, elle détestait ses jambes, elle détestait sa vie … et dans les pires moments, elle refoulait toute sa colère sur ce pauvre androïde qui ne demandait qu’à l’aider. Non… Elle ne le supportait plus … et Toi s’en prenait plein la tête pour ça.
- Toi ! Je dois aller chier !
Non, elle ne dira pas s’il te plait, non elle ne ferait pas attention à ses mots … si ses parents l'avaient voulu, ils auraient pu changer de maison… Jessica savait qu’ils pensaient que c’était mieux pour elle… pour garder ses repères … sauf qu’elle ne pouvait pas aller pisser toute seule, et même en étant qu’une enfant c’était devenu embêtant. Si elle avait perdu tout pudeur avec les gens, avec Toi c’était encore pire … elle pouvait tout simplement se mettre toute nue devant lui, elle s’en fichait … il était le nounours dans le lit des nourrissons. Ce nounours que les bambins jettent hors du lit mais pleurent ensuite des heures pour le récupérer … Toi était son nounours.
Elle commença à tirer sur les roues de son fauteuil roulant, pour passer devant Toi… S’il l’aide, elle râle, s’il ne l’aide pas ? Elle râlera aussi, mais alors qu’elle allait lui faire une énième réflexion sur le fait qu’il était un androïde inutile … On sonna à la porte.
- J’y vais. Toi bouge pas.
Elle savait ce qu’il allait arriver, roulant, elle ouvrit la porte devant un livreur qui ne remarqua sa présence qu’au bout de quelques secondes. Lui c’était un cerveau qu’il devait se faire livrer .. et de toute urgence. Elle prit le paquet et signa le papier … soupirant quand on lui demanda une signature d’un responsable légal. Elle se recula avec ses roues, laissant Toi s’occuper de l’homme. Toi avait une dérogation des parents Allen pour pouvoir remplir des papiers à leur place. Se faisant, Jessica roula jusqu’à sa chambre et cacha le colis sous son lit… elle savait ce qu’il contenait …
Il contenait un diable … Vous savez les grosses boites qu’on tourne, qu’on tourne, et qui vous saute dessus au bout d’un moment … il contenait cela … et dans le diable, il y avait normalement une arme à feu ou des lames de rasoir tranchante, elle ne savait plus ce qu'elle avait commandé sur le darkweb. Ce soir, Jessica comptait bien arrêter de vivre cette vie misérable de « sans jambe » et de laisser ses parents dans la culpabilité d’avoir laissé mourir leur enfant ! Et pour Toi ? Elle pensait tout simplement qu’il n’était qu’un robot, et qu’on aurait qu’à le reprogrammer pour qu’il l’oubli et puis voilà ! Elle en avait marre de ce monde … et même si Toi était le seul à ne pas regarder ses jambes, fin le haut de ses jambes, comme si c’était de la merde et du vomi mélangé, elle se voyait mal continuer à vivre… Elle se remit dans le couloir.
- TOI PIPI !
HRP - Tu peux dire que toi l’amène faire ce qu’elle doit faire x’D Après, on peut faire un repas si tu le veux, ou alors passer à la séquence émotion… bref … tu es libre de jouer comme tu le souhaites. J’ai essayé de pas trop jouer Toi sur la réponse, mais sache que c’était juste pour placer l’hstoire, parce qu’après ça je ne le ferais qu’avec ton autorisation express :D Voilà.
Univers fétiche : Réel, urban fantasy, fantastique (Superhero, Harry Potter), jeu vidéo (Dragon Age, Greedfall, DBH), crossover, switch gender, histoire alternative
Préférence de jeu : Les deux
Senara
Sam 3 Sep - 14:16
« Toi » Androïde AX400
Je suis en circulation depuis 4 ans et je vis à Aspen Creek, aux États-Unis. Dans la vie, je suis un androïde d'aide médico-sociale et je dépends financièrement de mes propriétaire. « Oublier ce que tu es, pour devenir ce dont les autres ont besoin..., c'est peut-être ça le vrai sens de la vie. » (Detroit : Become Human)
Les parents Allen avait décidé de prendre des vacances et AX400 aurait donc la responsabilité entière de tout ce qu’il se passerait ici. En plus de contenter leur fille, de satisfaire ses besoins, ses désirs et de veiller à sa santé et à sa sécurité, il devra assumer toutes les autres tâches ménagères et administratives en leur absence. Mais l’androïde était de taille à assumer ce genre de situation. N’était-ce pas pour cela qu’on les avait créés ? Pour accomplir tout ce que les humains n’avaient pas envie de faire ? Pour leur faciliter la vie ? La tâche que les parents Allen lui confiait entrait donc totalement dans ses qualifications, d’autant que ce n’était pas la première fois. Quant à l’attitude de Jessica, il n’y prêtait guère attention. Il avait beau n’être qu’une machine, il comprenait que cette adolescente était en souffrance. Acheté quasiment dès le début de la perte de ses jambes pour les aider, elle et ses parents, efficacement dans cette lourde tâche et ce changement radical de vie, il avait pu observer en silence le changement comportemental de l’enfant qu’elle était encore il y a peu, jusqu’à devenir cette adolescente irrespectueuse et désagréable, mue par une colère et une tristesse infinies. Alors, même s’il n’était qu’un entrelacs de fils électriques sous cette fausse chair apparente, AX400 s’était pris d’affection pour la jeune fille, bien que prêter des émotions ou des sentiments à une machine relevait de l’anthropomorphisme. Toujours est-il que c’était avec bienveillance que l’androïde s’occupait de la fille de ses propriétaires. Il avait appris à la connaître, ce qui ne lui avait pas demandé beaucoup d’efforts vu qu’elle ne se cachait de rien devant lui. Après tout, il n’était qu’une machine dénuée de tous sentiments, facile à faire taire et à oublier.
Observant Jessica faire ses au revoir à ses parents, il la trouvait étrangement calme. D’habitude, tout devait tourner autour d’elle mais là, elle laissait ses géniteurs prendre congés sans un caprice. Étrange... Et en même temps, tant mieux. Peut-être commençait-elle à accepter sa situation ou, tout du moins, à arrêter d’en vouloir au monde entier ? AX400 en doutait, mais c’était envisageable. En tout cas, il espérait sincèrement que ce jour arrive, pour qu’elle puisse enfin commencer à vivre pleinement plutôt que de se faire du mal comme elle le faisait quotidiennement. Ruminer son mal être était destructeur. L’androïde avait de bonnes connaissances en psychologie, une matière qu’il avait décidé d’étudier durant la nuit, lorsqu’il n’avait rien à faire, qu’on ne lui donnait aucun ordre autre que celui de veiller sur Jessica et qu’il avait jugé utile pour, justement, mieux la comprendre et en prendre soin. Finalement, alors qu’elle souhaitait d’abord se rendre aux toilettes – AX400 ne prêtant plus attention à son vocabulaire – la sonnette de la maison retentit. Si tôt après le départ des parents, on aurait pu croire que ce timing parfait cachait quelque chose. Toujours est-il que Jessica voulut s’occuper elle-même de l’invité surprise, qui s’avéra être un facteur. Attendant une signature d’un représentant légal, l’adolescente prit son colis et laissa l’androïde s’occuper du reste des démarches. Une fois les papiers en ordre – étrange d’utiliser encore ce mot de l’ancien temps alors que tout était digitalisé depuis longtemps – AX400 ferma la porte et, lorsqu’il se retourna, ce fut pour entendre Jessica lui demander de l’emmener aux toilettes. Car oui, en dépit des ordres qu’elle aboyait sans cesse, l’androïde préférait croire que c’était une demande polie. Il la conduisit donc au lieu d’aisance et l’aida à soulager sa vessie avant de la remettre sur son fauteuil roulant. « Miss Jessica, que souhaitez-vous déjeuner à midi ? Voulez-vous que je vous fasse votre repas préféré ou avez-vous une envie particulière ? » s’enquit ensuite l’androïde, de sa voix posée, neutre, et à la fois rassurante.
« Be Here»
I'm saddened once again, can't you see ? I don't wanna live this way, I don't wanna be here anymore. I can't live with this pain, I just wanna feel something more.
Messages : 4168
Date d'inscription : 29/12/2020
Crédits : Moi
Univers fétiche : Fantastique
Préférence de jeu : Les deux
Clionestra
Mar 6 Sep - 12:22
Jessica Allen
J'ai 14 ans et je vis à Aspen Creek, USA. Dans la vie, je suis étudiante à domicile et Hackeuse et je m'en sors bien (si on oublie que je n'ai pas de jambe). Sinon, grâce à ma chance, je suis célibataire et je le vis plutôt bien. Je n'ai besoin que de moi-même, et de Toi, dans ma vie. A l'époque de ce rp, elle n'a pas encore ses jambes bioniques. Elle est toujours une petite hackeuse, et elle ne sait pas qu'elle a une demi-soeur dans les opposants à la loi sur la déviance.
Décembre 2033. Jessica à 14 ans.
Jessica était blasée. Toi ne la reprenait même plus quand elle était vulgaire ou grossière. C’était ennuyant. C’était dommage aussi. Elle n’avait plus le bonheur de pouvoir râler sur le fait qu’il se répéter, ou sur le fait que c’était un rabat-joie. Il était clairement un rabat-joie pour le reste. L’obligeant à se laver pour « l’hygiène » ou à sortir pour « prendre l’air ». Que des conneries dont Jessica se serait bien passée. Rien à faire l’existence de Toi l’énerver plus que tout le reste. Il était la seule figure d’autorité dans cette baraque … mais bon... Elle ne pouvait pas le supporter parce qu’il effectuait le travail de ses parents, et qu’elle préférait encore voir le dégout sur ses jambes qu’un total manque de sentiment…. … Mais sans lui elle serait perdue, et même ça la poussait à le détester un peu plus.
Faire pipi ou autre avec l’androide était presque naturel … et elle essayait souvent de créer un visage dégouté sur son parfait visage lisse… Elle se disait que si les androïdes pouvaient avoir des expressions plus nombreuses, ça serait plus jolie … mais elle réalisa aussi que ça le rapprocherait trop des humains, et que les humains c’est de la merde.
Le laissant faire elle essuya ses mains comme une grande sur le bidet mit normalement pour se laver les pieds … Heureusement que ses parents ne l’avaient pas faire enlever… Juste se laver les mains seule lui donner une impression d’indépendance … Qu’elle oubliait très vite une fois qu’elle repassa le pas de la porte …
Alors qu’elle s’approcha pour le regarder travailler, parce qu’elle était gourmande tout de même… elle fronça les sourcils à sa proposition … Et encore plus à ce qu’il proposait … Est ce qu’il était sérieusement en train de lui proposer un repas sympa entre eux deux ? Pouvait-il avoir compris que le fait que ses parents soient partis la blesse ? Elle secoua la tête. Nope. Trop con.
- Je veux tout !
Elle voulait des pâtes, des gâteaux, du riz cantonnais mais surtout le gâteau … elle observa la machine… pour son dernier repas elle ne pourrait pas avoir quelque chose de génial ? Elle ne voulait certainement pas de légume …
- On pourrait faire un repas de dessert ?
Elle poussait peut-être un peu trop la chance là … mais ce qu’on pouvait remarquer, c’est qu’elle n’exigeait pas pour une fois … elle proposa … pour son dernier repas, elle devait mettre toutes les chances de son côté … Alors elle fit quelque chose qui, sur le moment, elle ne trouva pas suspect, parce que pour elle, il n’était pas plus intelligent que le mixer.
Univers fétiche : Réel, urban fantasy, fantastique (Superhero, Harry Potter), jeu vidéo (Dragon Age, Greedfall, DBH), crossover, switch gender, histoire alternative
Préférence de jeu : Les deux
Senara
Jeu 13 Juil - 1:08
« Toi » Androïde AX400
Je suis en circulation depuis 4 ans et je vis à Aspen Creek, aux États-Unis. Dans la vie, je suis un androïde d'aide médico-sociale et je dépends financièrement de mes propriétaire. « Oublier ce que tu es, pour devenir ce dont les autres ont besoin..., c'est peut-être ça le vrai sens de la vie. » (Detroit : Become Human)
Les parents Allen partis en week-end amoureux et la vie poursuivant son cours, l’androïde demanda à l’adolescente ce qu’elle souhaitait déjeuner. En tant que machine merveilleusement conçue et agissant selon un programme prédéfini, l’Ax400 savait qu’il était l’heure de commencer à faire à manger. Car si tout était facilité dans ce XXIème siècle, la cuisson, elle, n’avait pas changé et les aliments demandaient toujours autant de temps pour cuire correctement. Or, s’il désirait que tout soit prêt pour midi, l’AX400 savait qu'il devrait commencer à cuisiner sous peu. Encore que, bien évidemment, tout dépendrait de ce que Jessica aimerait voir dans son assiette. De sa voix calme, il lui demanda donc ce qui lui ferait plaisir. Il avait aussi des centaines, voire des milliers, de recettes en réserve qu’il pouvait lui proposer. Grâce à son programme, il connaissait la quasi-totalité des recettes du monde et, en tant qu’androïde suivant un protocole médico-social, il avait une excellente connaissance de la nutrition. « Je veux tout ! » s’exclama-t-elle alors, ce qui voulait tout dire et rien à la fois pour l’androïde. Il serait effectivement en mesure de lui préparer tous les repas que sa carte mémoire lui permettait de connaître, mais il doutait que ce soit réellement ce qu’elle voulait dire. Encore que... avec miss Jessica, tout était possible. « Il m’est impossible de vous préparer tous les plats existants au monde. Je n’ai pas les aliments et je doute que vos parents soient d’accord pour dépenser autant d’argent en nourriture. Par ailleurs, il me faudrait un temps considérable pour y parvenir et je doute que vous puissiez tout manger. » répondit-il comme s’il récitait une leçon apprise. En effet, si la machine qu’il était comprenait beaucoup de choses et était capable d’emmagasiner et d’utiliser un savoir quasi-illimité, certaines subtilités lui échappaient, comme il n’avait pas été créé pour cela. « On pourrait faire un repas de dessert ? » Un repas de dessert... Une requête qu’il ne pouvait accepter au vu des restrictions que lui imposaient son programme. « Je regrette miss Allen, mais cela va à l’encontre des recommandations nutritionnelles liées au besoin de votre âge et de votre situation. » Une pluie d’insultes allait sans doute s’ensuivre, mais l’androïde suivait les règles qu’on lui avait prescrites et il n'y dérogerait pas pour quelques noms d'oiseaux. D'autant qu'il y était maintenant habitué. « S’il te plait ? » tenta-t-elle alors, ce qui ne manqua pas de surprendre l’AX400, bien qu’il ne soit pas réellement capable de ressentir des émotions. Sa diode à la tempe se mit à tourner. Il cherchait un compromis entre la demande de sa propriétaire et son protocole. « Je vais trouver une recette permettant d’allier gâteaux et valeurs nutritionnelles. » décida-t-il finalement, mettant ainsi fin à un potentiel bras de fer entre lui et l’adolescente. Après tout ses parents étaient partis et elle avait probablement besoin de réconfort, un réconfort qu’elle trouverait dans le sucre grâce à la dopamine.
« Avez-vous besoin de moi miss Allen ? Si non, je vais aller vous préparer votre déjeuner. » L’AX400 attendit sa réponse, puis il partit dans la cuisine et commença à sortir les ingrédients nécessaires à la confection de plusieurs petits gâteaux dit healthy. De ses gestes souples et mécaniques, l’androïde fit plusieurs préparations qu’il enfourna au bout de dix minutes seulement. Grâce à sa coordination, à sa connaissance parfaite des recettes enregistrées dans son microprocesseur et à la cuisine bien agencée de ses propriétaires, le plus long serait la cuisson. En attendant, il rangea tous les ingrédients et nettoya rapidement tous les ustensiles utilisés, avant de laver les plans de travail salis. En moins de cinq minutes, tout était nickel, comme d’habitude. Il s’occupa ensuite de faire du ménage, ce qui était rapide vu qu’il rangeait et lavait tout dès que quelque-chose était déplacé ou taché. L'androïde revint finalement à la cuisine ou il sortit ses gâteaux du four. Quelques minutes plus tard, il les démoula et les mit dans une assiette joliment décorée. Il n’avait peut-être pas une fonction de chef cinq étoiles, mais l’AX400 aimait faire de belles choses et voir s’illuminer le visage de ses propriétaires devant sa cuisine. C’était d’autant plus le cas pour Jessica qui avait plongé dans la dépression et qui le cachait fort bien derrière son masque de gamine capricieuse et colérique. « Miss Allen, votre déjeuner est prêt. » annonça-t-il à l’adolescente. Sur la table de la salle à manger trônait désormais une belle assiette garnie de cinq beaux gâteaux très différents les uns des autres. Les goûts et textures différaient tous les uns des autres, car l’androïde avait mis un point d’honneur à lui faire plaisir grâce à de délicieuses saveurs qui alliaient bonheur des papilles et nourriture saine. Il espérait de tout cœur que cela lui plairait et que ça éclaircirait le nuage noir qu’elle avait au-dessus de sa tête.
« Be Here»
I'm saddened once again, can't you see ? I don't wanna live this way, I don't wanna be here anymore. I can't live with this pain, I just wanna feel something more.
Messages : 4168
Date d'inscription : 29/12/2020
Crédits : Moi
Univers fétiche : Fantastique
Préférence de jeu : Les deux
Clionestra
Jeu 13 Juil - 15:40
Jessica Allen
J'ai 14 ans et je vis à Aspen Creek, USA. Dans la vie, je suis étudiante à domicile et Hackeuse et je m'en sors bien (si on oublie que je n'ai pas de jambe). Sinon, grâce à ma chance, je suis célibataire et je le vis plutôt bien. Je n'ai besoin que de moi-même, et de Toi, dans ma vie. A l'époque de ce rp, elle n'a pas encore ses jambes bioniques. Elle est toujours une petite hackeuse, et elle ne sait pas qu'elle a une demi-soeur dans les opposants à la loi sur la déviance.
Décembre 2033. Jessica à 14 ans.
Jessica n’essayait même plus de lui répondre quand il sortait des phrases toutes prêtes d’androïde. Ce que ça peut l’agacer. Elle avait envie de le secouer. Là encore, elle avait envie que Toi soit plus normal, humain, bons … mais elle détestait les humains et n’en avait aucune envie. Elle leva un regard vers lui, se retient juste à peine de faire une grimace désobligeante. Aujourd’hui, elle compte mettre fin à ses jours avec l’arme qu’elle venait d’acheter sur le darknet. Aujourd’hui, elle allait se mettre une balle dans la tête pour quitter cette vie pourrie…. Et elle avait le droit à son repas de dernière journée. Elle le méritait après avoir vécu si longtemps sans jambe… Comme une personne amputée de ses membres alors qu’on n’était qu’une enfant. Elle arrive donc à ne pas lui dire des gros mots. Et quand il dit pouvoir trouver une solution, elle papillonne des yeux.
- Vraiment ? Commença-t-elle sous la surprise avant de crier, NON, réponds pas !
Elle savait que le « vraiment » serait pris au premier degré alors qu’elle ne voulait que montrer son étonnement. Et elle ne voulait pas l’entendre répondre à nouveau la même chose … Non. Il avait dit oui, c’est tout ce qui compte. Elle aurait ses desserts pour son dernier repas … Il fallait qu’elle ne pense qu’à « ça ».
- Merci.
C’était aussi la première fois qu’elle le remerciait. Elle réalisait cela à l’instant. La seule personne qui allait lui manquer, c’est lui. Ce mixer un peu plus puissant et avec un processeur plus important. Il allait lui manquer une fois qu’elle sera morte ? L’androïde ne se souviendra même pas d’elle, ou comme une donnée. Quelque part, il sera écrit qu’il avait été l’androïde d’une petite chieuse, mais il ne se souviendra pas d’elle. Et elle, elle allait mourir. Elle n’avait pas besoin de se souvenir. Il parait que quand on meurt, on est guéris de tous nos maux. Au paradis, elle aurait ses jambes. Et si le paradis existe, ou l’enfer elle n’est pas capricieuse, il lui manquerait beaucoup. Elle avait fait un geste pour lui dire de la laisser tranquille. Après le repas, elle ira se coucher dans sa chambre, elle allait cacher son arme dans sa boîte à trésor qu’elle cache son lit. Même sans jambes, elle pouvait l’atteindre. Et elle se mettra une balle dans la tête. Boum. Et plus tard, qu’est-ce qu’il se passera ? Elle ne sait pas. Elle s’en fou. C’est mieux pour elle de toute façon. Mieux pour tout le monde.
Elle arriva quand il l’appela. Cette voix. Elle se demande parfois si elle pourrait l’oublier avec le temps. Tous les androïdes avaient-ils la même voix ? Elle l’ignore, comme beaucoup de chose. Bien qu’elle s’amuse parfois à fouiller dans les programmes de ce cher androïde, elle ne savait pas réellement des choses de base sur sa fabrication à grande échelle. Combien de personne avait un Toi comme le sien ? Avait-il un visage unique ? Une voix unique ? Elle prends un gâteau, le remercie à peine alors qu’elle met tout son buste sur la table telle une mal élevé mais elle s’en fou. Elle prends le gâteau et commence à en faire un bout qu’elle met dans sa bouche.
- Dit, toi. Tu ne ressens vraiment rien comme émotion ? Rien du tout ? Si je te fais mal, tu ne le sens pas comme une douleur, mais si je te blesse en t’insultant, non plus ?
Elle prends un autre bout, d’un autre gâteau, entamant tous les gâteaux à la fois alors qu’elle était … Silencieuse. Oh, elle parlait, puisqu’elle lui parlait, mais elle n’était pas la Jessica pleine de sarcasme, de jurons, de haine et de colère d’ordinaire. C’était presque comme si elle était en veille. Ce n’était pas le cas, elle savait simplement que c’était ses dernières heures sur Terre … Alors elle n’avait pas envie d’être en colère.
- Si je viens à mourir, tu ne ressentirais rien, n’est-ce pas ? Tu aimerais être un humain ?
HRP - la discussion permettra de mettre la puce à l'oreille à Toi pour quand elle sera "silencieuse" dans sa chambre qu'il puisse la sauver
Univers fétiche : Réel, urban fantasy, fantastique (Superhero, Harry Potter), jeu vidéo (Dragon Age, Greedfall, DBH), crossover, switch gender, histoire alternative
Préférence de jeu : Les deux
Senara
Mar 21 Nov - 14:38
« Toi » Androïde AX400
Je suis en circulation depuis 4 ans et je vis à Aspen Creek, aux États-Unis. Dans la vie, je suis un androïde d'aide médico-sociale et je dépends financièrement de mes propriétaire. « Oublier ce que tu es, pour devenir ce dont les autres ont besoin..., c'est peut-être ça le vrai sens de la vie. » (Detroit : Become Human)
Répondant toujours favorablement aux demandes de ses propriétaires, l’androïde chercha une solution dans son programme pour satisfaire la requête de l’adolescente. Ses parents étant partis en week-end, elle souhaitait déjeuner uniquement des desserts mais, comme cette demande entrait en contradiction avec une autre recommandation de ses maîtres, il dut trouver une faille dans son système. Celle-ci consista finalement à allier valeurs nutritionnelles et plaisir en confectionnant des gâteaux healthy. Ainsi la jeune fille était heureuse, et l’androïde obéissait aux ordres établis par les parents Allen et à sa programmation. Trouver cette alternative étonna d’ailleurs Jessica, habituée qu’elle était à ce qu’il s’érige en moralisateur implacable. « Vraiment ?... NON, réponds pas ! » s’écria-t-elle, la surprise passée, coupant court au monologue que s’apprêtait à faire le robot à sa question. Puis, contre toute attente, elle le remercia. L’AX400 chercha dans ses archives à quand remontait la dernière fois que l’adolescente avait eu une attitude si calme et posée à son égard, mais il n’en trouva aucune trace. Aussi la diode qui ornait sa tempe vira légèrement à l’orange l’espace d’un court instant, avant de redevenir bleu, sa couleur d’origine lorsque tout allait bien et qu’il était en marche. Bien que composé principalement de câbles, de métaux et de plastique, l’androïde nota une différence singulière dans son comportement. Ne sachant quoi faire de cette information, il la mit de côté pour éventuellement la traiter plus tard. Il lui demanda finalement si elle avait besoin de lui pour une tâche quelconque et Jessica lui permit de prendre congé d’un signe de main. L’androïde se dirigea donc vers la cuisine et se mit à préparer le déjeuner quelque peu particulier de l’adolescente. Il espérait que le repas sucré-salé qu’il était en train de lui élaborer lui plairait. L’AX400 n’aimait pas la voir triste, et il savait que c’était toujours ce qu’elle ressentait lorsque ses parents partaient. Une souffrance palpable derrière un masque de dédain et de colère.
Une fois les gâteaux sortis du four, il attendit quelques minutes avant de les démouler, puis les posa sur des grilles surélevées pour leur permettre de refroidir plus rapidement. Lorsqu’il jugea que la température était acceptable, il mit la table et appela la jeune fille à venir se mettre à table. Jessica débarqua presque aussitôt, sans qu’il n’ait besoin de se répéter ou d’aller la chercher dans sa chambre, comme c’était souvent le cas. Il consigna cette nouvelle donnée dans sa mémoire vive, tout en rationalisant son acte. Jessica avait très envie d’un déjeuner composé uniquement de pâtisseries, puisqu’elle avait même été jusqu’à lui dire s’il-te-plaît pour tenter de le convaincre (ce qui avait fonctionné). Sans doute cherchait-elle à se consoler du départ de ses parents, qui préféraient partir en week-end plutôt que de lui organiser son anniversaire. Mais justement, l’androïde la trouvait étonnamment calme... En règle générale, elle passait ses nerfs sur lui pour se venger de ses géniteurs. Aujourd’hui pourtant, elle se montrait polie, et modérée dans ses humeurs. Face à ce changement inhabituel, une dissonance résonna dans l’esprit numérique de l’androïde. Cela dit, que connaissait-il de la normalité, lui, le robot ménager doublé du rôle d’assistant médical ? Et puis elle était parvenue à marchander avec lui, alors peut-être cherchait-elle simplement à profiter de cette victoire sucrée. Mais lorsqu’elle lui posa une question à laquelle elle avait manifestement bien réfléchie, l’AX400 eut à nouveau sa diode qui vira à l’orange. « Dis, Toi. Tu ne ressens vraiment rien comme émotion ? Rien du tout ? Si je te fais mal, tu ne le sens pas comme une douleur, mais si je te blesse en t’insultant, non plus ? » Il était programmé pour répondre à ce genre de question. Malgré tout, il sentit que l’interrogation n’était pas aussi bénigne qu’elle le laissait paraître. Elle cherchait réellement à connaître la réponse. L’androïde était paramétré pour dire la vérité mais, en l’occurrence, il ne fut pas certain que ce soit la bonne chose à faire. Après un instant, il répondit néanmoins comme on l’attendait de lui. « Non. J’ai été conçu dans l’optique de suppléer mes propriétaires, et d’une façon plus large les humains, en effectuant des tâches jugées de moindres importances afin que vous puissiez vous concentrer sur l’essentiel. Les interactions sociales ont pour unique but de me mettre à votre service en comprenant au mieux vos attentes. » Pourtant... il n’était pas certain que ce soit l’exacte vérité dans son cas. Peut-être était-ce à cause de son programme visant à soutenir médicalement les personnes dépendantes, mais l’AX400 se sentait proche des personnes qu’il aidait. Ainsi, et sans vraiment pouvoir poser de mot sur ce ressenti qu’il avait, l’androïde se sentait proche de l’adolescente. Il comprenait sa souffrance, sa colère, son comportement, à défaut de pouvoir les éprouver lui-même. Il aimait donc lui faire plaisir dès qu’il le pouvait, en dépit de l’attitude détestable qu’elle manifestait souvent à son encontre.
Une nouvelle question le fit finalement froncer les sourcils. L’androïde était conscient que quelque chose n’allait pas, sans en comprendre les raisons. Que cherchait-elle vraiment ? « Si je viens à mourir, tu ne ressentirais rien, n’est-ce pas ? Tu aimerais être un humain ? » La diode, oscillant entre bleu et orange, tournait encore et encore. L’AX400 cherchait dans son programme ce qu’il devait répondre, mais les questions étaient précises et le ton de la voix de l’adolescente le préoccupait. Il y avait trop de petites choses incohérentes depuis le départ des parents Allen, à commencer par ce mystérieux colis que Jessica s’était précipitée d’aller réceptionner. Et depuis, elle était différente. « Je n’ai pas été créé dans l’idée de remplacer aux humains, juste de rendre leur vie plus simple. Quant à mon physique et à ma voix, tout a été pensé pour une meilleure intégration parmi les humains. Notre ressemblance permet une approche plus fluide entre vous et les androïdes. » Une réponse qui valait pour la seconde question. En tout cas, c’était ce qu’il devait énoncer. Quant à l’autre question... Il en avait aussi une de toute prête mais... l’AX400 doutait que ce soit ce qu’elle avait besoin d’entendre. Et il n’était pas certain non plus que ce soit ce qu’il avait envie de dire. Pas sur un ton purement robotique, en tout cas. « Je n’ai pas été conçu pour ressentir des émotions ou des sentiments. Toutefois, votre décès serait regrettable. » déclara-t-il sur ce ton neutre qu’il utilisait depuis sa conception. D’ailleurs, que ce soit sa manière de s’exprimer ou ses gestes, tout demeurait mécanique, comme le robot qu’il était.
HRP : n'hésite pas à me dire si tu veux que je rajoute la partie ou il la sauve ou si on laisse comme ça
« Be Here»
I'm saddened once again, can't you see ? I don't wanna live this way, I don't wanna be here anymore. I can't live with this pain, I just wanna feel something more.
Messages : 4168
Date d'inscription : 29/12/2020
Crédits : Moi
Univers fétiche : Fantastique
Préférence de jeu : Les deux
Clionestra
Mer 22 Nov - 18:07
Jessica Allen
J'ai 14 ans et je vis à Aspen Creek, USA. Dans la vie, je suis étudiante à domicile et Hackeuse et je m'en sors bien (si on oublie que je n'ai pas de jambe). Sinon, grâce à ma chance, je suis célibataire et je le vis plutôt bien. Je n'ai besoin que de moi-même, et de Toi, dans ma vie. A l'époque de ce rp, elle n'a pas encore ses jambes bioniques. Elle est toujours une petite hackeuse, et elle ne sait pas qu'elle a une demi-soeur dans les opposants à la loi sur la déviance.
Décembre 2033. Jessica à 14 ans.
Il n’était qu’un robot. Rien de plus. Comme ses programmes qu’elle faisait, l’androïde n’avait pas d’âme, ce n’était qu’une suite de zéro et de un. Alors… Il n’aurait pas mal. Même si elle lui arrache les jambes, il ne connaîtra pas la douleur d’être coincé entre le parechoc d’une voiture et d’un mur. De sentir ses pieds devenir de plus en plus froid. De savoir qu’elle allait mourir mais qu’il allait falloir découper ses os détruits et ses muscles, et sa peau pour la délivrer en laissant sur place ce qui restait de son corps. Jessica se souvenait exactement de ce moment. Elle n’avait pas tourné de l’œil. Elle se souvenait de tout. Et elle savait la douleur. Toi, même si elle le pince, elle le brule, elle le jette ou même si elle lui dit qu’elle ne l’aime pas, il ne ressentira rien. Parce qu’il n’était qu’un robot. Un stupide robot. On parle d’intelligence artificielle, mais elle restait d’une stupidité sans nom. C’était hackable. On pouvait pirater ce robot et nulle ne doute qu’on le ferait pour le paramétrer une fois qu’il ne sera plus d’aucune utilité à ses parents. Après tout, ils n’auront plus de fille alors … plus besoin du robot ménager associé à leur boulet à la cheville. Il n’était pas un humain. Il ne ressentirait jamais d’amour ou de désir sexuel. Il ne ressentirait jamais la colère ou la peur. Il ne ressentirait jamais le deuil. Il ne le verrait que comme une donnée. Et elle le déteste. Elle lui lance un regard. Continue de picorer dans tous les gâteaux en plusieurs fois, directement avec ses doigts. Elle picore et elle avale tout. Sans rechigner, et en silence. Il ne mangeait même pas, Toi. Il ne pouvait pas connaître le goût des choses. Il ne pouvait que les analyser sur son disque dur mais ne pouvait pas l’appréhender … Alors quoi ? Jessica se surpris à vouloir être un androïde. Si elle arrive à annihiler toutes ses émotions, si elle supprime la moindre parcelle d’humanité en elle, alors elle irait mieux. Elle ne ressentirait plus rien. C’était l’impression qu’elle avait à l’instant. L’idée de mettre fin à ses jours l’avait rapidement ébranlé mais maintenant, elle avait l’impression que c’était la chose la plus logique à faire. Elle aurait voulu donner ce qui faisait d’elle un humain à Toi. Pas pour lui faire plaisir. Pour s’en débarrasser. Simplement. Si elle ne pouvait garder son humanité, elle devait bien le donner à quelqu’un d’autre, n’est-ce pas ? Elle finit par manger tous les gâteaux et le remercia pour le repas.
- Toi, dit-elle alors qu’elle utilisait ses bras pour avancer avec son fauteuil roulant, je t’interdis de venir me dire « bonne nuit ».
Ce n’était pas la première fois qu’elle lui disait cela. Souvent, quand ses parents partaient en la laissant seul avec le mixer, Toi avait la demande des parents de border leur fille. Elle avait plusieurs fois hurlé auprès de ses parents qu’elle ne voulait pas de Toi dans sa chambre, jamais plus et qu’elle préférait se faire pipi dessus, et avait fini, à force de cri, que ses parents enlèvent cet ordre à l’androïde. Il ne venait plus dans sa chambre. Cependant, sur le coup (et parce qu’elle n’a que 14 ans, la logique n’était pas celle d’un adulte), elle se dit que lui rappeler ne faisait pas de mal. Elle ne voulait pas être dérangé.
Elle rejoint sa chambre, ne se lava pas les dents, comme si on pouvait l’obliger à le faire si elle désire ne pas le faire, et ne se mit même pas en pyjama. Même chose. Elle attrapa juste le rebord de son lit et avec la force de ses bras finit par se hisser sur son matelas. Elle avait pris le temps d’apprendre à faire cela, après l’accident. Alors qu’elle se met au centre de son lit, elle observe le bas qu’elle portait et d’un mouvement rageux elle se mit à frapper là où il y aurait dû y avoir ses genoux. Elle frappa, frappa, frappa, ce qui là, n’était pas un acte très nouveau. Il lui arrivait souvent d’avoir des crises de colère où elle frappe jusqu’à l’épuisement. Parce que c’était ça, elle était épuisé. Elle n’en pouvait plus de cette vie. De ce qu’il manquait dans cette vie. Alors elle frappe le matelas en imaginant frapper ses jambes. Elle les frappe jusqu’à ne plus réussir qu’à frapper dans le vide tant que ses yeux étaient baignés de larmes qu’elle n’avait su stoppé. Elle détestait ses jambes. Elle finit par attraper le coffre sous son lit et en sortir l’arme. Elle remonta, mettant son dos contre la tête de lit et observant l’objet si lourd dans ses mains. C’était froid, une arme. Froid et impersonnelle. Un peu comme un androïde sans la peau et les circuits qui les rendent si chaud. Elle caresse doucement le gris du métal en remontant ses doigts. Elle était assez contente de pouvoir se tuer aussi facilement. Elle n’avait rien à faire d’autre, de toute façon, que de se laisser mourir. Elle n’était pas le genre patiente. Alors, elle laissa le temps s’étirer. Elle remonta l’arme vers sa bouche, ouvrant ses lèvres pour en faire passer le bout entre ses lèvres. Essayant de la maintenir entre ses lèvres. Elle ferma les yeux et elle compta jusqu’à trois.
Un. Deux. Trois.
Son doigt appuya sur la détente et elle entendit le bruit de la détonation. Sauf que sa tête n’avait pas explosé et qu’elle se sentait étrangement contrainte. Elle ouvrit un œil pour voir une main qui tenait l’arme éloigné de sa bouche, ayant tiré directement dans le mur derrière elle, et une autre qui la prenait dans ses bras. Elle pouvait sentir son dos courbait parce qu’un corps la retenait ainsi. Est-ce qu’il tremblait, ou était-ce elle ? En tout cas, elle venait de comprendre ce qu’il venait de se passer. Toi avait refusé son ordre et était rentré dans sa chambre pour l’attirer contre lui et repousser l’arme de sa bouche avant que la balle ne la tue. Et pour ça, elle le déteste. Plus tard, elle pourra comprendre que ce moment avait été un tournant décisif dans la déviance de Toi, mais pour le moment ... elle se disait tout simplement qu'il avait du suivre les ordres de ses parents et pas les sien, comme d'habitude.