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Asma
Mer 8 Mar - 22:32
Le contexte du RP
Mise en situation
La situation Il y a un peu plus de de deux ans de cela, Septima est ressortie victorieuse des Hunger Games. Elle coule désormais des jours paisibles dans le village des Vainqueurs du district 2. Sa vie est désœuvrée. Non, parfaite. Un peu ennuyeuse, quand même. Et si quelqu'un venait tout chambouler ?
[Avis aux participants du topic groupé qui tomberaient sur ce sujet : celui-ci ne préjuge aucunement des conclusions du jeu. Si quelqu'un d'autre venait à gagner (aussi improbable ce scénario soit-il ), cette histoire-ci se déroulerait dans une alternative du métavers. Imaginez donc, des infinités d'univers, des infinités de Septima... ]
Contexte provenant des cerveaux tordus de Selenaë et d'Asma
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Mer 8 Mar - 22:36
Septima Numitor
J'ai 19 ans et je viens du district 2 de Panem. Dans la vie, je suis vainqueur des Hunger Games et je m'en sors très bien. Septième enfant d'une fratrie de neuf (d'où son prénom), elle est issue d'une grande famille de "Carrières". Elle dispose d'un talent tout particulier pour les nœuds, et aime les lames bien aiguisées. En savoir plus. (c)creatreasurebox
Du haut de ses 19 ans, Septima n’est plus simplement une psychopathe. Septima est une championne. Elle a remporté les Hunger Games et est revenue couverte de gloire et de lauriers – de sang et de viscères, aussi – dans son district. Comme un certain nombre de ses congénères, elle réside désormais dans le village des Vainqueurs. Elle aurait pu proposer à sa famille de l’accompagner. Elle ne l’a pas fait. Pas uniquement parce qu’elle est issue d’une famille si nombreuse que son nouveau logement serait en état de surpopulation constant. Tout simplement parce qu’elle ne peut pas se les encadrer. Alors avoir son propre chez-soi, ne plus faire la queue pour la salle de bains, ne plus se battre – et gagner – pour la dernière part de dessert, ne plus voir ses deux plus jeunes sœurs rentrer à l’improviste dans sa chambre, est un vrai bonheur. Si on lui avait dit qu’il suffisait de tuer une poignée d’ados sans intérêt pour s’offrir ce luxe, elle l’aurait possiblement fait depuis longtemps. La paix. La vraie. La solitude. Un soulagement.
Du moins, c’était un soulagement au début. Maintenant, soyons honnête, la petite brune commence à trouver le temps un peu long. Elle s’est mise à la musique. Au piano, au violon, au violoncelle. Elle a même testé le hautbois mais il a malencontreusement fini brisé en deux au fond d’une poubelle. Elle a lu. Elle a beaucoup lu. Elle a probablement tout lu. Deux fois. Elle a essayé la peinture. La peinture à l’huile. L’acrylique. Le pastel. La tempera. La peinture sur soie. La peinture sur soi. Sur feuille. Sur bois. Sur toile. Sur murs. Son salon s’en rappelle encore. Elle fait du sport. Beaucoup de sport. Exclusivement des sports individuels, évidemment. Un esprit sain dans un corps sain, dit l’adage. A tout le moins, le corps sera sain.
Le Carmina Burana résonne à travers l’imposante bâtisse à en faire vibrer les murs. Oui, elle peut aussi s’offrir le luxe de mettre la musique à fond. Les voisins ne sont pas très embêtants. Et puis, que l’un d’eux ose venir lui faire une remarque. Qu’il ose. On sonne. Septima s’arrête. Ils osent ?
Debout sur le seuil de sa demeure, la jeune fille toise l'imbécile décérébré qui ose venir troubler sa sérénité.
- T’es qui, toi ?
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Lojzo
Jeu 9 Mar - 10:09
Kyle Norton
J'ai 17 ans pendant encore quelques semaines et je viens du district 2 de Panem. Dans la vie, je suis fils d'une famille de pacificateur et je m'en sors plutôt bien. Troisième et dernier d'une famille de pacificateur, Kyle se la coule douce la plupart du temps. Il aime fumer, faire la fête et faire semblant de travailler. ⤇ En savoir plus. felix mallard (c) @fassylovergallery
L’avantage des districts 1 et 2, c’est que les pire psychopathe de l’histoire passent dans les Hunger Games et que du coup… nous autres pouvons être tranquille. Ma vie est plutôt douce, je ne risque pas d’être tiré au sort puisque la liste pour se porter volontaire est, chaque année, plutôt bien remplie. Mes parents sont pacificateurs et donc rarement à la maison, même s’ils espèrent que nous rejoindront leurs rangs plutôt que de nous lancer dans la maçonnerie, d’ailleurs je suis pas assez costaud pour ça, toute ma vie j’ai été plus choyé. Si on est pas aussi riche que les district 1 et 5, on s’en sort plutôt bien au vue de notre proximité avec le capitole. L’alcool et les clopes se frayent toujours un chemin et je suis assez doué pour faire la fête.
Comme tout et chacun, je suis tout de même obligé de regarder les jeux chaque année et franchement, le Capitole est complètement dérangé. J’ai l’avantage d’avoir du temps pour me poser les bonnes questions et l’inconvénient d’en avoir rien à faire que les autres souffrent, je suis détaché de tout ça, les Hunger Games, ce n’est pas ma vie et ça ne la sera jamais. Ce jour-là, mes frères sont partis, ils ont enfin était convaincu par nos parents et se sont engagés. D’ici quelques mois je pourrais le faire aussi, vu que je n’ai pas trop d’autres choix, si la vie est plus douce qu’ailleurs, elle n’en est pas moins privée de liberté. Alors je profite de ces derniers instants de jeunesses et d’insouciance, de cette maison vide, trop grandes, de ces gamins qui comme moi préfèrent boire dans un coin que de s’occuper du reste du monde. Mais aujourd’hui, je m’ennuie. Certains de mes potes sont partis en maçonneries, normal, quand on veut éviter de rejoindre les rangs des pacificateurs, on a pas vraiment d’autres choix.
Mes pas me mènent au village des héros, il est assez rempli, mais évidemment, il reste de la place. Même si les vainqueurs des jeux sortent souvent de notre districts, personne ne vit bien longtemps. Je n’ai pas le droit d’être là, mais je sais comment entrer par l’arrière des clôtures, je sais à quelle maison sonner pour obtenir de quoi m’amuser et … les vibrations de la musiques m’arrêtent net et je tourne. Après tout, c’était précisément ce que je cherchais non ? De la compagnie, de l’amusement.
- Kyle. Toi t’es Septima.
La porte s’est ouverte sur cette sanguinaire. Je l’avoue, je n’étais pas son plus grand fan pendant les jeux, trop psychopathe, mais là, dans cette maison, dans cette tenue, elle a l’air on ne peut plus normal, puis il faut l’avouer, elle est magnifique.
- Tu veux fumer ?
Je lui tends mon paquet de cigarette. Je n’ai pas grand chose pour offrir ma compagnie. Je ne veux rien d’autre qu’un peu de bon temps avant de quitter ce district sous un uniforme gris sans âme.
- J’m’ennuie, j’suppose que toi aussi dans cette grande maison.
J’dis toujours c’que j’pense, ça sert à rien de mentir, la vie est bien trop courte pour ça. Je fais un pas dans la maison, comme si j'étais invité, comme si j'avais le droit d'être là, comme si ma présence était attendue.
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Asma
Jeu 9 Mar - 23:41
Septima Numitor
J'ai 19 ans et je viens du district 2 de Panem. Dans la vie, je suis vainqueur des Hunger Games et je m'en sors très bien. Septième enfant d'une fratrie de neuf (d'où son prénom), elle est issue d'une grande famille de "Carrières". Elle dispose d'un talent tout particulier pour les nœuds, et aime les lames bien aiguisées. En savoir plus. (c)creatreasurebox
Il vient de s’inviter chez elle, là, non ? Il souffre de pulsions suicidaires ? Il s’ennuie, donc il décide de venir squatter chez un vainqueur de Hunger Games. Normal, quoi. Soit. Septima hausse les épaules et claque la porte derrière lui.
La petite brune suit le garçon du regard tandis qu’il s’invite dans son salon. La pièce est grande, lumineuse et moderne. Pour toute décoration, des rangées d’armes blanches de diverses formes et tailles ornent les murs. La naginata qui l’a accompagnée pendant ses Jeux trône fièrement au-dessus de la cheminée. Un pan de mur a été totalement repeint par ses soins, reliquat de sa période peinture murale. L’immense baie vitrée donne sur un jardin sans vis-à-vis, parfaitement entretenu, vestige de sa période paysagiste. Comme la rangée de bonsaïs impeccablement soignés et taillés qui habille l’un de ses guéridons.
Septima s’approche d’un petit écran au mur et réduit la musique à un volume permettant de s’entendre. Décent, diraient certains. Qu’ils aillent se faire voir. Non pas qu’elle ait particulièrement l’intention de faire la conversation. C’est surtout un prétexte pour attraper un poignard sur le mur, qu’elle glisse dans son dos, dans la ceinture de sa jupe. Sait-on jamais. Cela fait deux ans qu’elle n’a plus tué ni blessé âme qui vive. Ce serait dommage de mettre fin à une si belle lancée.
- Enlève tes pieds de ma table basse.
Période ébénisterie. La jeune femme s’installe dans un fauteuil sans quitter le garçon des yeux.
- Je m’occupe, rétorque-t-elle avec un nouveau haussement d’épaules.
Elle se penche en avant, lui retire sa cigarette du bec, en tire une grande bouffée et la lui rend. Elle bascule la tête en arrière et souffle une longue volute de fumée vers le ciel. Son regard noir, perçant, se pose une nouvelle fois sur le garçon. Kyle. Si tant est qu’elle retienne encore son nom demain.
- Ça te prend souvent de squatter chez des inconnus quand tu t’ennuies ?
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Lojzo
Ven 10 Mar - 9:55
Kyle Norton
J'ai 17 ans pendant encore quelques semaines et je viens du district 2 de Panem. Dans la vie, je suis fils d'une famille de pacificateur et je m'en sors plutôt bien. Troisième et dernier d'une famille de pacificateur, Kyle se la coule douce la plupart du temps. Il aime fumer, faire la fête et faire semblant de travailler. ⤇ En savoir plus. felix mallard (c) @fassylovergallery
La déco est... particulière disons. Je me demande combien de ces armes ont réellement fait couler du sang. Vu le personnage, c'est possible que ce soit presque toutes. Mais depuis son retour, Septima est... normale disons. Elle n'a pas accueillit sa famille ici, ce qui la rend censée et lui fait gagner des points. L'histoire a couru dans tout le district et si beaucoup l'ont jugé, personne n'a jamais osé le faire devant elle. Il faut dire qu'on l'a vu plus d'une fois couverte de sang et ... en rire, je comprends que tout le monde se pisse dessus après ça.
- D'acc maman.
Suis-je suicidaire ? Sûrement, mais je veux voir jusqu'où elle va tenir. Le danger c'est ma passion. Enfin, je préfère quand ce sont les autres qui se mettent en danger bien sûr. Par contre, quand elle lui arrache la cigarette des lèvres et fume devant lui, Kyle trouve ça très sexy. Un nouvel intérêt brille dans ses yeux. Cette femme est décidément pleine de surprise, car personne n'aurait jamais qualifié Septima de sexy pendant les jeux.
- Nan, jamais. Mais c'est ta musique qui m'a donné envie d'entrer, c'est rare les gens qui ont bon goût.
D'un geste de la main, je montre la décoration, genre les armes blanches accrochées aux murs. Comme si je parlais de son bon goût en règle générale, comme si j'avais pas peur qu'elle me poignarde, ce qui peut arriver malgré tout, on ne perd pas ses réflexes de survie comme ça.
- Tu lis aussi ? demande-t-il soudain, les yeux brillant. Parce que j'arrive pas à obtenir des bons trucs au marché noir, la propagande me mine le moral.
Je sais que les autres ont sûrement des problèmes plus graves, genre manger à leur faim, mais moi j'aime lire, j'aime m'échapper de là grâce aux mots, et les livres c'est pas une denrée qu'on trouve beaucoup, comme si les gens avaient le temps. Mais j'suis sûre qu'au fond des yeux de Septima, une lueur d'intérêt vient de s'allumer.
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Asma
Ven 10 Mar - 16:35
Septima Numitor
J'ai 19 ans et je viens du district 2 de Panem. Dans la vie, je suis vainqueur des Hunger Games et je m'en sors très bien. Septième enfant d'une fratrie de neuf (d'où son prénom), elle est issue d'une grande famille de "Carrières". Elle dispose d'un talent tout particulier pour les nœuds, et aime les lames bien aiguisées. En savoir plus. (c)creatreasurebox
- C'est rare, les paumés qui savent ce que c'est, la vraie musique.
Si son visage ne marque aucune émotion, intérieurement, la jeune fille sourit. C'est la première fois depuis des mois qu'elle échange plus de trois mots avec quelqu'un. Surtout, cette conversation absurde l'amuse.
- C'est encore plus rare, ceux qui savent lire.
La petite brune le fixe droit dans les yeux. Elle jauge son interlocuteur. Elle essaye de déterminer à quel point il est sérieux ou se moque d'elle. Qu'il essaie de se moquer. Rira bien qui rira le dernier. Le froid du plat de la lame contre sa colonne vertébrale lui rappelle, si besoin en était, qu'elle est le sommet de la chaîne alimentaire. La petite brune se lève et, d'un signe de la tête, l'enjoint de la suivre.
- Viens.
Presque aussitôt, Septima revient sur ses pas. Elle s'approche du garçon et lui enlève de nouveau sa cigarette des lèvres. Elle tire une dernière taffe dessus et l'écrase sans plus de cérémonie dans un bol en cristal qui orne la table basse. Elle n'a pas de cendrier. Elle a des vices, mais la cigarette n'en est pas un.
- Pas de ça là où on va.
De son pas calme et déterminé, la brune se dirige vers la pièce voisine. Cette dernière contraste totalement avec le salon qu'elle vient de quitter. Il s'agit d'une grande bibliothèque à l'ancienne, toute en bois et en marquèterie, sur deux niveaux, avec une échelle sur rails qui permet d'accéder aux opus les plus hauts. Au centre de la pièce, autour d'un épais tapis bouclé sont répartis quelques fauteuils clubs particulièrement confortables. Dans un angle de la pièce, un grand piano de concert et, posés sur leurs supports respectifs, un violon et un violoncelle. On l’a dit plus tôt, il n’y a que le hautbois qui a fini à la poubelle.
Les rayonnages sont remplis de toutes sortes de livres. Que des ouvrages autorisés par le Capitole, évidemment. Elle a mis la main sur quelques autres livres, mais elle a l'intelligence de ne pas les exposer en évidence dans sa collection. Pour y accéder, il faut savoir où chercher dans la bibliothèque. Elle se tourne vers le garçon, guettant sa réaction.
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Lojzo
Sam 1 Avr - 16:40
Kyle Norton
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L'avantage de Kyle, c'est que son flegme l'empêche de se poser trop de questions avant de foncer dans le tas. L'inconvénient, c'est que parfois, il vaudrait mieux que Kyle se pose des questions.
- Je te suis.
Il tente de conserver un visage impassible, mais en réalité son coeur bat à tout rompre et il a envie de sourire. Le soucis, c'est que Septima n'est pas très démonstrative et qu'elle ne doit pas apprécier ces accès de joie. Or, s'il se fiche un peu de ce qu'elle pense, il ne veut pas non plus jouer avec sa vie. Les souvenirs des derniers jours dans l'arène restent gravés dans la mémoire de tout le monde, d'ailleurs, c'est bien pour ça que personne n'est jamais venu l'embêter ici.
Les doigts de la brune frôlent les lèvres de Kyle qui sourit cette fois-ci. Directive et habituée à être obéi. Intéressant.
La pièce suivante lui coupe le souffle. Ses parents sont riches, mais jamais il n'a vu autant de livre dans sa vie. Il est arrivé au paradis. S'il peut se cacher ici, il ne ressortira plus jamais, sera tranquille jusqu'à la fin de sa vie. Pourtant, quand Septima se retourne vers lui, il hausse les épaules, l'air de rien. Même si ses yeux le trahissent. Ils brillent.
Alors il cesse de faire semblant et siffle.
- Impressionnant. Je peux ?
Il veut s'approcher, lire les titres, essayer de trouver des correspondances, essayer de trouver la suite de cette saga qu'il n'a jamais pu finir parce que le dernier tome est introuvable nulle part.
- TU L'AS ? Genre vraiment ?
Il a lâché prise, il n'est plus qu'un gamin qui saute à pied joint sur lui-même, un enfant, incapable de résister au bonheur. Le gouffre entre les deux n'a jamais été aussi visible, car si Kyle fait grand pour son âge, il n'a vécu aucune des horreurs qu'a traversé Septima. Pourtant, il ne pense plus à rien d'autre qu'à la couverture d'un vert sombre des aventures d'un pirate en voyage sur l'océan.
- J'aurai jamais cru qu'un jour je trouverai le dernier tome de cette histoire, je sais, je sais, c'est une histoire de gamin, mais ce Kennit, bon sang, un sacré pirate.
Il grimace, en songeant à son père, qui n'voulait surtout plus qu'il lise ses contes d'enfants, mais comparés aux oeuvres que le Capitole permet... c'était sûrement l'une des histoires les plus simples, belles et vraies.
- Allez, vas-y, dis-moi ce que tu penses de moi, là tout d'suite.
Il le voit bien dans son regard qu'elle le juge.
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Asma
Sam 1 Avr - 17:53
Septima Numitor
J'ai 19 ans et je viens du district 2 de Panem. Dans la vie, je suis vainqueur des Hunger Games et je m'en sors très bien. Septième enfant d'une fratrie de neuf (d'où son prénom), elle est issue d'une grande famille de "Carrières". Elle dispose d'un talent tout particulier pour les nœuds, et aime les lames bien aiguisées. En savoir plus. (c)creatreasurebox
La façade flegmatique et nonchalante semble se fissurer progressivement autour du garçon à mesure qu’il admire les opus sur les rayonnages. La commissure droite des lèvres de Septima se soulève légèrement en l’ébauche d’un micro soupçon de… sourire ? Quand elle s’en rend compte, il disparait presque aussi vite qu’il est apparu. A la place, la jeune fille penche légèrement la tête sur le côté en scrutant les réactions du garçon. Il y a quelque chose de fascinant à l’observer. Il est pour elle une étonnante bête curieuse. Alors elle se demande. Si elle n’était pas ce qu’elle est, serait-elle capable de ressentir les émotions qui transpirent du garçon ? Son visage se tordrait-il au gré de ce qu’elle ressentirait ? Ses yeux brilleraient-ils d’une lueur similaire ? Ses yeux sont-ils seulement capables d’être autre chose que deux puits noirs sans fond ?
Tandis qu’il reporte son attention sur elle, la jeune fille se contente de hausser les épaules. Oui, oui, le pirate. Elle ne lui dira pas qu’elle préfère de loin les vrais antagonistes. Pas ceux qui essayent de faire illusion pour finir par se découvrir une « grandeur d’âme » et un altruisme mal placés. Genre « j’ai une conscience, j’aime les gens ». Elle aimerait tomber sur le récit d’un vrai méchant qui garderait ses convictions jusqu’à la fin. Non, le contact avec les autres finit toujours par les rendre aimables, aimants, appréciables. La faute aux autres, comme à chaque fois. C’est peut-être aussi pour cela qu’elle apprécie sa solitude.
- Tu peux le prendre, lui répond-elle d’une voix plate.
De toute façon, elle ne compte pas le relire. Du moins, pas une fois de plus. Elle préfère encore relire le roman sur le psychiatre interné pour plusieurs meurtres et actes de cannibalisme qui parvient à manipuler tous ceux qui pensent le contrôler… Elle n’est pas certaine que ce soit le genre de lectures à partager avec le garçon, surtout après la réaction qu’il vient d’avoir pour un roman de fictions si gentillet. Alors qu’elle est encore en partie plongée dans ses pensées, la voix de ce dernier la prend par surprise. Ce qu’elle pense de lui ? Parce qu’il pense qu’elle pense à lui, là, tout de suite ? Elle pourrait être acerbe et lui dire qu’il est très loin de ses pensées du moment. Mais en pensant qu'il pense qu'elle pense à lui, n'est-elle pas de fait en train de penser à lui ? Septima n’est pas à l’aise du tout avec l’idée de partager ses pensées. Encore moins avec la perspective de l’introspection qu’une telle réflexion implique.
- Là, je me demande combien de temps tu tiendrais dans l’arène, ment-elle, et je ne donnerais pas cher de ta peau.
Sur ce dernier point, c’est beaucoup moins un mensonge que la première partie de sa phrase. Au regard qu’il lui retourne, elle voit bien qu’elle ne le leurre pourtant pas. Ce garçon a quelque chose de déstabilisant. D’abord tout « rien », puis tout « tout ». Elle plisse les yeux. Derrière des airs de « trop bien pour toi », ce n’est qu’un jeune assez normal finalement. La brune vit dans l’un des rares districts où les jeunes ont ce luxe… grâce à d’autres jeunes comme Septima. Même s’il n’y a personne véritablement « comme Septima ». Des volontaires, quoi. Des « Carrières ». Des adolescents qui se portent volontaires pour aller mourir pour que d’autres personnes n’aient pas à se soucier de perdre leurs enfants aux Jeux tous les ans. Serait-elle altruiste sans le savoir, au fond ?
Septima essaie de recentrer ses pensées. Ce n’est pas d’elle dont il s’agit, mais de lui. Au sens biblique du terme, c’est un innocent. Contrairement à elle, il n'a le sang de personne sur ses mains. Deutéronome 19 :10 « afin que le sang innocent ne soit pas répandu au milieu du pays que l’Eternel, ton Dieu, te donne pour héritage, et que tu ne sois pas coupable de meurtre ». Oui elle a lu la Bible. Une seule fois a suffi.
- Je pense que je t’embrasserais bien pour savoir si ça a un goût particulier, l’innocence.
Parce que le sang des innocents, lui, quoi qu’en disent les textes sacrés, il n’a pas un goût particulièrement différent des autres.
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Lojzo
Dim 2 Avr - 21:09
Kyle Norton
J'ai 17 ans pendant encore quelques semaines et je viens du district 2 de Panem. Dans la vie, je suis fils d'une famille de pacificateur et je m'en sors plutôt bien. Troisième et dernier d'une famille de pacificateur, Kyle se la coule douce la plupart du temps. Il aime fumer, faire la fête et faire semblant de travailler. ⤇ En savoir plus. felix mallard (c) @fassylovergallery
Le ton de Septima est toujours le même. Est-ce un masque soigneusement posé ou est-ce juste sa façon d'être ? Kyle ne sait pas trop, il est plus concentré sur ce livre qu'il tient en main. Souriant, même s'il essaie de cacher sa joie, il remercie gracieusement Septima.
- Merci, je te le rends bientôt.
Une nouvelle occasion de se voir, elle vient de la lui offrir. S'en rend-elle compte ? Elle tient à ses livres, ça se voit, vu la magnifique pièce et son interdiction de cigarette. Et lui ? Qu'en pense-t-il à l'idée de passer une autre fois du temps avec Septima ? Il devrait être terrifié, pourtant, la jeune femme ne ressemble pas vraiment à l'image qu'on a d'elle. Même si, évidemment, Kyle ne le dira jamais à personne. Il veut garder cette rencontre pour lui-même.
Tout à ses pensées, il prend la réponse de Septima en plein dans la gueule. L'arène. Il hausse un sourcil. Il n'ira jamais dans cette arène, pour quelle raison ? Des volontaires, il y en a une liste longue comme le bras, prêt à se sacrifier ! Il faudrait voir les gamins en pleurs parce qu'un autre a été choisi ! En pleurs, à l'idée de ne pas aller dans l'arène. Un frisson le parcourt. Kyle est bien satisfait d'être dans ce district là, il n'aimerait pas avoir cette épée de Damoclès sur la tête, comme tous les autres malheureux des districts.
L'autre phrase de Septima par contre. Il relève les yeux et les plantent dans les siens. Arrogance ? Jeu ? Bravade ? Qu'importe, Kyle répond à tous et se penche vers la demoiselle. Pas brusquement, juste doucement afin que leurs bouches soient si proches l'une de l'autre qu'il ne faudrait qu'un mouvement de l'un des deux pour qu'elles se touchent. Mais il n'en fait rien, il fait durer l'instant, juste un peu, regardant ses yeux, mettant toute son assurance dedans. Elle l'a bien vite cerné. Malgré ses grands airs, Kyle n'est qu'un fils à papa bien heureux de ne rien faire de ses journées. Il passe entre les mailles, discrètement, facilement, avec son grand sourire il charme tout le monde, puis il se fait oublier aussi sec. Mais là, devant le visage si lisse, si parfait de Septima, il n'a plus envie d'être oublié.
Alors il franchit le pas.
Kyle ne croit pas au coup de foudre, il ne croit pas en l'amour divin. Il a été trop témoin de ces conneries qu'il pensait même être dépourvu d'amour. Fêtes, sexes, adolescence bienheureuse, simplicité de la vie au jour le jour. Seulement, les livres de Septima n'ont rien à voir. La confiance qui brûle en elle jaillit jusque dans son baiser.
Et Kyle perd pied. Merde, c'est bon. Et bien plus vrai que ce qu'il avait pu imaginer. Ce défi vient de le faire sombrer.
Il vient de compter, il est fichu.
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Asma
Lun 3 Avr - 17:07
Septima Numitor
J'ai 19 ans et je viens du district 2 de Panem. Dans la vie, je suis vainqueur des Hunger Games et je m'en sors très bien. Septième enfant d'une fratrie de neuf (d'où son prénom), elle est issue d'une grande famille de "Carrières". Elle dispose d'un talent tout particulier pour les nœuds, et aime les lames bien aiguisées. En savoir plus. (c)creatreasurebox
Elle pourrait l’arrêter. Après tout, elle a toujours un poignard entre les reins. Elle ne le fait pas. En partie parce que nettoyer le tapis à boucles épaisses serait un calvaire. Lavage à la main, à l’eau froide et au savon de Marseille ou d’Alep, pour empêcher le sang de se fixer et de faire des auréoles. Rien que l’idée l’épuise. Et en partie parce qu’elle est curieuse. Curieuse de savoir s’il va s’arrêter dans sa posture de défi, face à elle, là, tout près, à quelques centimètres à peine de son visage. Curieuse de savoir s’il aura au contraire l’audace d’aller jusqu’au bout de la démarche.
Elle le dévisage avec une curiosité toute scientifique. Est-ce un jeu ? Ira-t-il se vanter à ses petits copains d’avoir eu le cran non seulement de s’inviter chez un vainqueur des Jeux – et pas des moindres – et d’avoir tenu tête à une fille capable de l’énucléer avec une petite cuillère sans le moindre état d’âme ? Si c’est le cas, il ne s’en vantera pas longtemps. Non, ce qu’elle lit dans son regard, c’est autre chose. Quelque chose qu’elle n’est pas sûre de comprendre, mais autre chose.
Septima croit au coup de foudre. Le vrai. Le splendide et glorieux. Celui qui arrête un cœur humain. Celui que l’on peut se prendre sur la tête si on reste planté comme un ahuri dans un champ au beau milieu d’un orage tonitruant. Ça, là, elle ne sait pas vraiment ce que c’est.
« Son baiser féroce restera sur tes lèvres, possessif et fidèle comme nous le sommes, pour aussi longtemps que nous le sommes ». Carol Ann Duffy. La phrase de la poétesse raisonne néanmoins dans son esprit. Certes, cette dernière parlait d'un oignon. Mais est-ce si différent ? Comme pour vérifier, elle passe un pouce sur ses lèvres. La petite brune hausse les épaules. Si elle veut pousser le benchmark jusqu’au bout, elle devrait embrasser un champion des Jeux, juste pour vérifier quel goût ça a, un non-innocent.
- J’ai dit « je t’embrasserais », pas « je voudrais que tu m’embrasses », reprend-elle factuellement sans pour autant s’écarter du garçon qui est toujours là, si près, à portée de souffle d’elle. Plus exactement, j’ai dit que j’y pensais, je n’ai jamais dit que tu pouvais t’en arroger la prérogative.
D’autres sont morts pour moins que ça, ne peut-elle s’empêcher de penser. Mais le couteau repose toujours aussi sagement entre ses reins, le plat froid de la lame plaqué contre sa colonne vertébrale. La petite brune tourne les talons et se dirige vers la sortie de la bibliothèque.
- Ah, et une dernière chose. Un mot de tout ça à qui que ce soit et tu n’auras pas besoin d’y mettre un orteil, aux Jeux.
Sans un regard en arrière, Septima sort ostensiblement le poignard coincé dans la ceinture de sa jupe et le pose sur un guéridon près de la porte. Elle disparaît dans les escaliers. Le message est clair, leur entretien est terminé. Il trouvera la sortie. Peu importe que la porte ne soit pas verrouillée derrière lui. Les verrous, c’est pour empêcher les gens effrayants et les monstres de rentrer. Le monstre est déjà à l’intérieur.