Ahito rit un peu, quand elle lui dit qu’elle peut le harceler. Il harcèlera alors. Un vrai petit pot de colle. Elle ne se doute pas, la jeune femme, qu’elle se retrouve avec un mec qui la prends pour la huitième merveille du monde. Elle est son petit bijou, son trésor. Alors il lui fait des chatouilles. Il toucha sa peau et il s’amuse à faire naître des rires entre ses lèvres. Il aimait ça Ahito de la voir rire entre ses doigts. On pouvait les entendre ? Qu’importe, il aimait qu’elle rit ainsi. Quand il finit par se faire clouer dans le lit, il commence par sourire en la regardant. Elle était si proche. Elle l’écouta. Avec un sourire de plus en plus grand.

- Il veut pas tout, il veut toi.

Pour ce qui est du respect … On pourra repasser. Il ne savait même pas comment il pourrait faire ça. Il n’était pas bon. Pas beau. Pas incroyable. Il n’était même pas super gentil. On l’oubliait. Il était toujours ce gamin. Ce gamin qui dormait pendant la récré et qui oubliait de manger … Ce gamin que l’on trouvait sympa, gentil, mais de loin. Le plus loin possible. Il était ce gamin. C’était ce gamin qu’elle avait rencontré dans ce trou. Alors il savait ce qu’il voulait. Il ne voulait pas tout. Il ne voulait qu’elle. Et pour le reste… Il ne pourrait pas être mieux que ça .. mais il pouvait essayer du moins. Pour elle. Pour faire le meilleur petit ami. C’était elle qui méritait le meilleur. Ouais, il était aussi têtu dans son genre.  

- Cela ne me déplait pas…, fit-il alors qu’il frissonnait au baiser de la jeune femme, que tu me le répètes. Je finirais par le croire… peut-être.

Il n’y pense pas… mais il avait envie de le croire alors qu’il frissonnait encore. Il n’avait pas rallumer la lumière. Il y avait toujours la veilleuse. Elle éclairait la jeune femme de millions d’étoiles. Elle était une constellation. Elle était magnifique. Il l’aimait aussi. Il était amoureux d’elle avec toute la force qu’il pouvait avoir dans le coeur. Il était amoureux d’elle et il se fichait d’être traité d’idiot. Oh, il était un idiot amoureux. Pas grave. Il était ravi. Il grogna quand elle le mordit sur le flanc. Oh. Non. C’était une mauvaise idée si elle commençait. Et il n’avait toujours pas de préservatifs. Elle s’arrêta, ses mains sur son corps, son cul en l’air… Elle ressemblait à un chat prêt à sauter sur sa proie. Et la proie c’était lui. Il utilise ses bras pour se relever. Il la regarde. Il fronce les sourcils. Il y avait quelque chose qui cloché … Elle avait posé la question en sachant qu’il voulait tout savoir d’elle.

Donc… Ou il répondait « non » et elle lui dira tout de même. Ou il répondait « oui » et en plus d’avoir laissé son incroyable fée gagné et elle lui répondrait.

- J’ai peur de savoir. J’imagine qu’elle est au courant de …

Il allait dire du mal sur lui. Clairement, il allait parler de son inexpérience et du fait qu’il était nul et qu’il allait devoir certainement apprendre. Donc, il se tut. Ferma la bouche, plissa ses lèvres et pensa à comment finir la phrase en étant honnête mais sans qu’elle ne compte se venger….

- Bref. Je me suis dis que tu avais besoin de parler … de tout ça.

Non parce que lui, il ne voulait en parler à personne … parce qu’il n’avait pas envie d’voir honte … c’était stupide … mais il ne voyait pas comment il ne pourrait pas passer pour un nul s’il venait à en parler … Donc … Kate savait qu’il avait fait ..bref, dans le bassin ?

- Je pourrais plus jamais la regarder en face …

Comment ça il a peur de savoir ? Hein ? Il est en train de lui casser son petit effet, là. Elle ne comprend pas tout, Trixie, se dresse un peu en inclinant la tête.

“J’vois pas pourquoi tu d…”

Ah si. Bah oui. Si, elle voit. Quelle idiote, des fois. Enfin non, c’est lui l’idiot.

“Tu m’énerves.”

Bim. C'est gratuit. C’est dit surtout très sérieusement. C’est presque vrai. Ou vrai tout court ? Même si elle a pas l’air tout à fait énervée, Trixie. Pas comme elle peut en avoir l’air d’ordinaire en tout cas. Elle fronce juste le nez et lui lance un regard presque noir. Avant de lui sauter dessus. Les mains en avant pour l’attraper pas les épaules et le coller à nouveau contre le matelas. Elle lui chope les bras, les tire le long de son corps et se cale dessus. Les fesses sur le ventre d’Ahito, les jambes de part et d’autre, les tibias sur ses avant bras pour lui immobiliser les mains. Et elle pose une main sur son torse et attrape son menton de l’autre. Pour être (à peu près) sûre qu’il ne bouge pas, qu’il la regarde et qu’il l’écoute.

“Tu sais ce qu’elle m’a dit ? Elle m’a dit que j’avais une putain de chance d’être tombée sur un type capable de me filer un orgasme du premier coup. Parce que, elle, elle a dû filer des cours à plusieurs de ses mecs et elle s’est fait chier plus d’une fois. Elle m’a dit que j’avais de la chance d’être tombée sur un type qui parle et qui me demande ce que je veux au lieu de croire que tout lui est dû. Elle m’a dit que j’avais de la chance parce que j’suis tombé sur un type qui fait gaffe à moi au lieu de s’occuper que de son plaisir à lui. Et elle m’a dit que j’avais vraiment pas de chance de lui avoir raconté tout ça, parce qu’elle va peut-être te capturer pour elle du coup.”

Trixie lâche le menton d’Ahito pour lui coller une pichenette sur le nez.

“C’est moi la pauvre meuf qui savait pas quoi faire. Et qu’a pas fait grand chose d’ailleurs. Et t’as planté après. Si y en a une qui peut être gênée de la situation c’est MOI, ok ?! Pas toi. Toi, t’as été parfait. Même de l’avis d’une pro.”

Elle fronce le nez. Presque fâchée, oui. Pourquoi c’est lui qui … qui quoi d’ailleurs ?? Culpabilise ? Est gêné ? C’est pas lui qu’à pris son pied tout seul et qui s’est endormi comme une crotte après.

“J’avais pas BESOIN de lui raconter tout ça. Fallait juste que je lui explique le contexte. Parce que je lui ai demandé comment faire pour te rembourser l’orgasme que je te dois.”

Elle se rend compte tout à coup qu’elle a super chaud, Trixie. Et qu’elle doit être toute rouge. De gêne de lui dire tout ça bien en face. De gêne par rapport à sa propre incompétence … sur le coup-là. Mais elle a, non, il a besoin d’entendre ça clairement. Oui. Il va falloir qu’elle lui dise plus souvent, tous les jours. Toutes les choses qui le rendent si merveilleux. Mais pour l’instant, il l’énerve et il la gêne malgré lui plus qu’autre chose. Trixie grogne, rougit encore plus et pose ses deux mains sur son torse avant de grommeler.

“Tu es énervant.”
Et de déposer un baiser sur ses lèvres. Et puis ”Tu es très beau.” avant d’embrasser sa gorge. ”Tu es attentionné.” Et puis elle descend centimètre de peau par centimètre de peau, tranchant une ligne au milieu de son corps. ”Tu es gentil … Tu es attentif … Tu es mignon … Tu es bourré de talent … Tu es rassurant … Tu es calme … Tu es honnête … Tu es doux … Tu es patient … Tu es drôle … Tu es sincère …Tu es fiable … Tu es aventureux si, si … Tu es vrai … Et tu es terriblement sexy.”

Trixie est descendue des bras d’Ahito en même temps que le tracé de ses lèvres la fait descendre sur son corps. Elle a reculé sur ses jambes, entre ses jambes. Ses doigts se sont promenés sur la peau du jeune homme, jusqu’à heurter le tissu de son boxer. Et elle s’est calmée Trixie. Enfin la gêne s’est calmée. Juste la gêne. Elle a toujours les joues rouges et le corps tout chaud. Si chaud. Et le cœur qui bat fort. Il n’y a rien qu’elle n’aime pas chez cet homme. Elle pourrait aussi faire la liste de ses défauts, parce qu’elle les aime aussi. La liste des angles et des creux de son corps qu’elle aime aussi. Enfin, de ceux qu’elle connaît. Uhm. Trixie reprend la même position qu’avant, les fesses en l’air, mais cette fois elle pose sa poitrine juste, sous les hanches d’Ahito. Juste, là où il faut. Elle pose à nouveau son menton sur ses mains et demande tout doucement.

“T’es sur de pas vouloir savoir ce que j’ai appris ?”

Bref, bref, bref, bref, bref. Bon. Voilà. Elle avait clairement compris sans qu’il puisse parler… Bon. Il avait parlé. Mais pas assez. Il avait rien dit, en soi. Non. Rien. Juste. Rien. Donc. Bref. Il l’énervait mais il faisait un effort pour ne plus le dire … Ce qui était déjà un effort de plus que ce qu’il ne faisait avec son frère. Jamais ils doivent se parler de ça. Pas de cul. De sa tête. L’intérieur de sa tête. Bref. Oui. Bon. Il n’avait rien dit et mordit ses lèvres malgré lui. Il finit immobilisé … BON. Il était assez fort pour partir, et il était sur que, s’il venait à avoir mal, elle le lâcherait … mais ça lui faisait drôle d’être ainsi, avec sa petite fée sur lui. Alors il ne dit rien et l’écoute. De toute façon, il n’a que ça à faire, et en plus… elle est trop mignonne quand elle s’énerve contre lui. Il a encore plus envie de la manger toute crue.

- Personne ne peut me capturer, je ne suis qu’à toi, décida-t-il de commencer, et crois moi je ne t’en veux absolument pas de t’être endormi, au contraire, quelque part c’est flatteur.

Et il disait cela en essayant de bouger un peu. Mince, il ne voulait pas trop bouger parce qu’elle était mignonne sa chipie à vouloir le garder immobile, mais il avait envie de l’embrasser aussi. C’était injuste qu’elle soit la seule à pouvoir toucher l’autre. Là, il pouvait se mettre à râler. Non parce qu’elle pouvait bien dire que sa copine -il n’arriverait jamais à la regarder dans les yeux c’est certain maintenant- disait qu’il était bon … S’il ne pouvait pas la toucher, il ne pouvait rien faire. Et là, il était clairement incapable de bouger. Il ne pensait pas être parfait, loin de là, mais se tut sur ça alors qu’il rougit à peine. Il était en train d’apprendre. Littéralement. Il essayait de trouver ce qu’elle désirait pour lui faire, c’était comme ça qu’il avançait. S’il ne parlait pas, comment pourrait-il savoir que son désir coïncide avec le désir de sa rose ? Voilà. Donc, il avait besoin de parler, de demander, de savoir… et elle avait prit pas mal l’initiative en plus. Il l’avait obligé à mettre des mots sur des envies.

Mais bon… Si sa rose avait été contente, alors il pouvait rougir mais être content … parce que bon… Il avait fait plaisir à la jeune femme.

- Tu n’as à rougir de rien. Et tu ne me dois rien.

Il lui fallait lui dire, encore, encore et encore et encore. Comme la première fois, dans ce même lit, qu’il venait de laver, il lui avait dit. Il n’y avait rien qu’elle avait fait, fait ou ferait de travers. Tout était parfait parce qu’ils le faisaient avec amour alors elle n’avait pas à s’en faire. Et il lui aurait peut-être caresser la joue s’il avait pu bouger. Cette histoire de dette le dérangeait un peu. Lui, il se fichait de donner, encore et encore à la jeune femme…. Parce que bon … Elle était elle. Il était lui. C’était la seule chose qui comptait dans l’histoire. Quand elle posa ses mains sur son torse, il hocha la tête avec énergie. Oui, il était énervant.

Mais tout ça s’arrêta quand elle l’embrassa. La vision de lui, l’embrassa pareil en faisant un chemin de baiser lui revenant en mémoire dans son esprit. Sauf que lui était allé de sa main vers sa bouche … et qu’elle, elle partait de sa bouche. Plusieurs fois, il frissonna face à la caresse de ses lèvres sur son corps. Les compliments étaient entendu mais il ne pouvait pas … il ne savait même pas s’il avait envie de répondre, ou qu’est-ce qu’il pouvait répondre. Alors il rougit. Et il se sent terriblement excité par la situation. Il se sent tendu et il sait qu’elle le sait. Surtout vue sa position. La petite chipie. Il caressa des mèches de cheveux et sourit.

- J’ai toujours très peur … fit-il d’un voix rauque cette fois.

Son père avait le sommeil lourd, sa mère mettait des écouteurs et Tran … Tran le méritait vue la fois où il l’avait retrouvé en train de faire l’amour avec sa copine de l’époque dans le salon…. DONC… Il avait peur. Pas peur. Si peur mais pas peur. Il avait le coeur qui battait la chamade jusqu’à une extrémité bien précise. Il pense qu’il a compris … Oui. Presque sur, mais il se sent obligé de le dire.

- Tu sais que tu ne me dois rien, et que si tu ne veux pas, cela ne me dérange pas… de pas le faire je veux dire… Tu ne dois rien faire que tu ne désires pas.

Y avait pas trente-six milles raisons de se placer là… et bon… il avait beau dire que cela ne le dérangeait pas qu’elle ne fasse rien … maintenant que l’idée était marqué dans sa tête … ehu… comment dire … Il aurait besoin d’une visite dans la salle de bain s’il voulait pouvoir dormir…. Pourrait-il seulement dormir une nuit avec elle sans vouloir la toucher ? Haha … non. C’était impossible. Bon. Il était dans la mouise. Et il était amoureux. Et il était un pervers sans expérience. Il mériterait une médaille pour l’ambivalence de ses sentiments.

- Cela ne me dérangera jamais de tout te donner, tu sais ? Toujours.

 

 

Elle a un petit sourire de vainqueur Trixie quand Ahito lui avoue qu'il aurait pu "encore". Elle ricaner tout doucement avant d'ajouter un "oui" péremptoire. Il va falloir aller en courses. Mais d'abord dormir. Enfin avant de dormir, se changer. Apparemment. Teixie suit le mouvement sans trop réfléchir, un petit peu plus concentrée sur … le lendemain. Après les courses. Hehe. Elle finit devant la penderie d'Ahito et lève un regard interrogatif vers lui quand il lui cause de faire quelque chose pour lui. Ah oui, ça, ça l'intéresse.

"Oui, quoi ??"

Elle est curieuse comme tout, Trixie. Les yeux grands ouverts comme une chouette. Faut dire que vu les hésitations et pirouettes d'Ahito avant d'oser lui demander ce qu'il veut lui demander. Et bien c'est un teasing presque insupportable !! Vu qu'elle doit se changer quoi ??? Il veut un strip tease ? Garder sa petite culotte ?? Quooiiiii ?? Trix attend … et pouffe à la révélation de la question. Il est BEAUCOUP trop mignon Ahito. Elle est à peu près certaine qu'il finira par la tuer à force d'être aussi chou.

“Ah non mais t’as rêvé toi. T'as rêvé complet si t’as cru une seconde que je n'allais pas repartir d’ici avec la totalité de tes maillots. Faudra que t’en demandes des nouveaux à Arch si tu veux pas jouer torse nu. Même si ça doit être intéressant à voir … Quoique non, j’ai pas envie que d’autres filles te voient jouer torse nu …”

Oouuuhhh dilemme moral qui se joue entre les tempes de Trixie qui fronce les sourcils. Voir les pecs de son chéri à l'œuvre quand il arrête des ballons, … et laisser d’autres nanas le voir ? Ou ne rien voir du tout ? Nah. Elle a la solution. Elle attrape le maillot proposé par Ahito d'un geste victorieux avant de lui lancer un regard en biais. Son petit côté vicieux encore en marche.

“Je sais ! On se fera des entraînements privés pour ça. Je pourrais même jouer sans soutien-gorge comme ça, ça te déconcentrera toi aussi.”

Bah oui. Y a pas de raison qu’il n’y ait qu'elle qui bave et joue mal, hehe. Trixie porte le t-shirt à son nez pour le sentir, même si bon à part la lessive il sent pas grand chose. Et puis elle dépose un bisou sur la joue d'Ahito avant de s'éloigner vers ses propres affaires pour y abonner son haut et son bas de pyjamas. Enfilant le maillot puis une petite culotte propre. Sans se cacher franchement, mais sans se montrer non plus. Elle se change juste et revient pour aider Ahito à finir de changer les draps, le disputant un petit peu parce que c'est pas une princesse et qu'elle peut aider, wesh. Et puis ils retournent se coucher, Trixie allant immédiatement se blottir dans les bras du jeune homme. En faisant gaffe de pas lui planter une corne dans le cou. C'est pas hyper pratique pour les câlins en vrai. Mais elle trouve un moyen de se serrer contre lui, de pouvoir le bisouiller (oui c'est un vrai verbe) encore un peu, et de lui dire qu'elle l'aime, avant de s'endormir avec un sourire aux lèvres.

Cette fois encore, quand Trix se réveille, elle reste un moment à regarder Ahito dormir. En se disant qu'il faut qu'elle en profite tant s'ils sont encore ensemble. Physiquement ensemble. Enfin il n'y a pas vraiment besoin de préciser en fait, parce qu’ils seront toujours "ensemble". Elle en est convaincue, Trixie. Ils s'aimeront toujours. Et pas parce qu'ils seraient destinés à être ensemble ou un truc du genre. Mais pour toutes les raisons qu'elle a données la veille, et encore beaucoup d'autres. Enfin, elle le regarde dormir, en se disant que comme ça aussi il est incroyablement beau. Et puis avant qu'elle ne se laisse entraîner pas idées qui le ferait se réveiller (erm), Trix attrape son téléphone pour bidouiller dessus. Envoyer quelques sms. DJok lui avait enfin envoyé la liste qu'elle lui avait demandé. Elle va enfin pouvoir mettre son plan d'attaque en place, hehe. Enfin ça c'est pour un autre jour. Celui où il usera d'une certaine carte. Et puis tout à coup elle ressort un SMS qui la fait se redresser brusquement et brailler un :

"QUOI ??"

On repassera pour la préservation du sommeil d'Ahito. De toute façon, elle n'y pense plus, et secoue le jeune homme comme un prunier pour qu'il se réveille.

"Ahito, Ahito réveille-tooiiiii !! Regaaaarde !! Maki elle sort avec Warren ! Genre ! WA-RREN !! Elle m'a tellement rien dit !! Jsuis choquéeee !!! Ahito mais regarde !"

Et pof elle colle devant les yeux l'article de "presse" (si on peut dire) qui dépeint une potentielle histoire entre la pirate et le lightning. L'article tient clairement de la rumeur, sauf que la photo prouve qu'ils se sont vus (de près), et que Maki n'a RIEN dit à Trixie. Donc, pour cette dernière, c'est sûr et certain qu'ils sortent ensemble. CQFD.

Ahito la regarde, un peu penaud de demander un pareil chose (//ça va tu as rien demandé de grave frère). Il ne sait pas pourquoi, mais ça compte pour lui .. alors quand elle commence par dire non, il se dit qu’il doit être bizarre, en vrai… quelque part. Puis elle continue et il élargit son sourire dans une expression de bonheur complet. Ouais. Il lui donnerait tous ses maillots si elle les veut. Il secoua la tête, souriant encore.

- Il n’y a que toi que ça intéresse de me voir jouer torse nu, tu le sais, n’est-ce pas ?

Il n’était pas sexy au point d’intéresser quiconque s’ils venaient à avoir la même tenue, ou non tenue, que les lightnings. Déjà, Rocket passerait avant. Même s’il était prit par Tia, personne ne pouvait aller contre l’affirmation qu’il avait le torse le plus musclé de l’équipe. D’Jok râlait assez sur ce point. Il sourit à sa proposition.

- Il est sur que je serais déconcentré, sauf si le défi en vaut la chandelle.

Si elle le défiait à arrêter tous ses tirs, et qu’il avait envie de gagner … alors ce n’était pas sa poitrine qui allait le déconcentrer. Ou pas trop. Ou il apprendrait à le faire les yeux fermés. Il le faisait bien pendant les matchs. Un nouveau sourire éclaire son visage quand elle s’habille enfin et il l’embrasse sur le front. Elle était sa princesse, et ça ne tiendra de lui, elle ne ferait plus rien des corvées, jamais. Il s’endort avec cette idée. Sa petite fée, rien qu’à lui. Depuis toujours.

-

Il se réveille en sursaut, attrapa la jeune femme comme pour la protéger et commence à regarder autour de lui pour comprendre ce qu’il se passait. Il était secoué, il aurait eu du mal à ne pas s’éveiller. Il regarda le téléphone, le décolla de son nez et le fronça ensuite.

- C’est un article de « Le foot et moi », tu ne peux pas croire leur ramassis de connerie. C’est eux qui font dire à tout le monde que je te harcèle et que je suis le pire des joueurs de ma génération, répondit-il en baillant un peu.

Il réalisa ce qu’il venait de dire et préféré revenir sur Maki.

- Tu devrais l’appeler, avant de prendre des vaisseaux pour des lanternes. Et puis… Tu sais, elle a le droit à sa vie privé. J’imagine que si c’est la réalité, elle aurait bien voulu t’en parler quand elle l’aurait senti, quand elle se sentirait prête ou même quand elle aurait vérifier que sa relation avec LE Warren ne soit pas qu’une illusion.

Il se mit à lui masser les épaules doucement pour la calmer avant de lui faire un bisou sur la joue.

- Appelle la. Si elle ne réponds pas, laisse un message, qui ne l’accuse pas mais s’inquiète puisque tu l’es aussi, n’est-ce pas ? Pour ton amie. Je vais aller choper Tran pour voir si Enox lui a dit quelque chose.

Il se leva et ouvrit la porte alors que Tran était dans le couloir, une brosse à dent dans le bec et clairement en train de partir comme un voleur après avoir écouter aux portes.

- Je ne sais rien, j’ai rien entendu, je sais pas, énuméra-t-il en levant ses deux mains, dont une ayant un verre d’eau pour se rincer la bouche. Preuve que, s'il l'aurait pu, il aurait campé là.
- Tu sais quelque chose pour Maki ? Oui ou non ?
- Non. Vous l’avez enfin fait ?
- Tran …
- Quoi ?! Je suis curieux, ce n’est pas ma faute !
- On a pas ce qu’il faut pour le faire.
- Premièrement, c’est pas obligatoire …
- Tran…
- Et puis c’est dans le second tiroir de ta table de nuit.

Puis, Tran parti, non plus comme un voleur mais comme une canaille alors qu’Ahito le regarda … Non… Non… Non ce n’est tout simplement pas possible. Il revient dans la chambre, vérifia … et il maudit son frère. Il y avait dans le second tiroir de la table de nuit, un paquet de préservatif, mais aussi des menottes, des foulards, du lubrifiant et des cartes à jouer « XXX ». Il referma le tiroir et se remit à côté de Trixie.

- Mon frère ne sait rien.

Fin, rien en rapport à Maki. Il le maudit. Il fallait vraiment qu’il trouve le courage de demander à quelqu’un comment on faisait pour la première fois d’une fille. L’idée de faire mal à Trixie lui faisait mal au ventre. La première fois d’une femme était douloureuse, il savait pourquoi, il avait fait le cours de l’éducation sexuelle comme tout le monde … mais il devait bien y avoir une méthode pour que cela ne fasse pas mal … non ? Plus tard… d’abord s’occuper de Maki et revenir lui masser les épaules pour qu’elle choisisse quoi faire. S’il n’y avait pas autant de temps pour rejoindre Xzion, il proposerait même de l’amener pour parler à son amie directement.  

"Qu-hein?"

Elle a bien entendu ?? Trix s'apprête à s'énerver toute seule avant de percuter que c'est pas la première fois qu'Ahito fait allusion à ces deux point-là. Et au lieu de râler, elle décide de mettre ça au clair quand elle sera de retour sur Shiloe. Et qu'il n'y aura pas Ahito dans le coin pour la raisonner si elle s'enflamme dans une éventuelle vendetta contre ce canard pourri. Pas folle la guêpe. Elle ne peut pas être la méchante Trixie avec un type aussi gentil à ses côtés. Bref. Plus tard. Pour l'instant. Maki.

"Mmh. Deuxième option, je sais toujours avec qui elle a couché. Quand. Et comment, même. C'est dire. Si elle ne dit rien, c'est que y'a un truc qui cloche …"

Elle fronce le museau, Trixie. Et si elle a bien deviné l'une des deux raisons du silence de Maki … elle ne sait pas que la deuxième c'est elle-même. Elle ne s'est jamais rendue compte de rien, Trix. Jaaaamais. Pas la moindre petite idée, la petite.

Donc elle hoche doucement la tête aux conseils d'Ahito et essaye de trouver une formulation pas trop accusatrice, ou agressive, ou … trixienne. Sauf que si son sms ne sonne pas comme elle, Maki ça s'en rendre directement compte, et c'est elle qui va s'inquiéter. Aaaaah !!!! Elle prend un petit moment pour reflechir. Finalement, elle partage la photo de l'article, puis lui envoie un "!!!!!!!!!!!!!!!" Par sms, puis un "raconte tout à tata !". Maki lui dit tout le temps ça quand elle essaye (lamentablement) de lui cacher des trucs. Wala. Ça paraît pas trop mal.

Trixie ne fait pas attention à Ahito qui bidouille à côté d'elle (heureusement) et trouve la tête vers lui quand il se rasseoit.

"Je lui ai envoyé des messages. Elle répondra quand elle veut … parce que tu sais quoi. Elle n'est pas à Shiloe, et Enox ne sait pas où elle est allée. ALORS."

Elle se tapote le côté du nez de l'index avec l'air de celle qui sent le mauvais coup arriver.

"J'en connais une autre qui doit être en  train de fricoter avec un beau champion de galactik football."

Trixie pouffe doucement et se tourne vers Ahito pour passer ses bras derrière son cou et l'attirer contre elle pour l'embrasser.

"J'avoue tout. C'est un plan diabolique pirate pour débaucher les meilleurs joueurs et les attirer dans notre équipe. Enox doit pêcho Lûn-Zaera et Kate sextote avec Luur."

Elle se marre toute seule à ses bêtises. Avant de rajouter.

"Pour ça qu'on aura ni shadow, ni cyclope dans la tram. Personne ne veut se dévouer."

Bon, certes, le xénon n'est pas beaucoup plus attirant que les cyclopes ou les shadows mais ….. bah si en fait. Question de charisme. Bref. Trixie lâche la nuque de sa victime snowkid et se laisse retomber sur le matelas où elle s'étire loonnngtemps en grognant. Il faut dire que même avec cette grasse mat. Ils n'ont pas beaucoup beaucoup dormi. Ouais. Faudra qu'elle trouve des moments pour imposer des siestes à Ahito.

"On fait quoi déjà aujourd'hui ? Luge ? On va voir ton grand-père ? Baie des amoureux ?"

C'est pas tant qu'elle veut se souvenir des détails de leur journée qu'elle essaye de trouver les moments propices pour qu'il dorme un peu. Finalement, elle a presque hâte de rencontrer son grand père. Et de le lancer dans plein de longues histoires qui donneront le temps à son petit fils de dormir pendant qu'elle l'écoute. Elle aime bien les histoires, Trixie.