Rien n'est perdu tant que tout n'est pas perdu.... (Charlissa) /!\+18
Messages : 4168
Date d'inscription : 29/12/2020
Crédits : Moi
Univers fétiche : Fantastique
Préférence de jeu : Les deux
Clionestra
Sam 10 Juin - 14:49
Le contexte du RP
Mise en situation
La situation Elle. Condamnée à mourir sous peu. Un ou deux ans. Peut-être moins. Plus si elle a de la chance et que quelqu’un meurt pour elle. Cool comme destin. Lui. Prostitué qui s’offre au plus offrant pour survivre dans la rue. Ne trouvant sa place nulle part et faisant ce qu’il peut pour survivre. Eux. Qui se rencontrent comme une comète avec une planète. Comme une collision entre deux atomes créant une explosion. Comme un homme et une femme, fait pour être ensemble, malgré toutes les barrières sociales. Leur mission. Ne pas mourir sans avoir connu le bonheur que tout le monde souffle comme une évidence et apprendre à une morte à atteindre le septième ciel. Le problème. Ils ne s’attendaient pas à tomber amoureux.
J'ai 21 ans et je vis à Tokyo, Japon. Dans la vie, je suis une poupée cassé et je m'en sors mal. Sinon, grâce à ma malchance, je suis condamnée à mourir et je le vis plutôt mal. → Greffe du foie à 5 ans → Greffe d'un rein à 8 ans → Greffe de l'autre rein à 11 ans → Ablation d'une partie de l'intestin et de l'estomac à 16 ans → Doit avoir une greffe de poumon d'ici un à deux ans. → Adore les jeux vidéos, seuls activités quand on est coincé à l'hôpital tous les ans. → Aime chanter. → Se pense très moche et incapable d'être trouvé jolie par quiconque.
Yuki Kurokawa observait l’hôtel avec … Comment pouvait-elle expliquer le sentiment présent ? Dégouté, curiosité, peur, effroi, fascination, peur (deux fois) et … Elle se plia sur le banc en face de l’hôtel. Hôtel, son cul. Ce n’était pas un hôtel. Elle le savait. Il ne fallait pas sortir de Tôdai pour savoir que les hôtels aux néons colorés et à la devanture criarde étaient des LOVE Hôtel. De ceux où l’on pouvait appeler trois ou dix prostitués pour se faire plaisir sexuellement sans craindre de se faire repérer.
Mais voilà, le problème c’est que Yuki, elle était vierge. De partout. De la pointe de ses cheveux à ses orteils. Si curieuse, elle était, et désire sexuelle elle avait déjà ressenti, elle n’avait jamais eu le droit à « l’essai ». Point de hentaï dans sa vie, qui avait été vecteur de beaucoup de fantasme pour la blonde. Point de pornographie. Elle s’était déjà caressée, quand elle le pouvait. Certainement qu’elle n’avait jamais eu d’acte solitaire comme tout le monde.
Yuki a vingt ans. Assez vieille normalement pour avoir connu ses premiers émois sexuelles. Une main dans sa culotte, une caresse avec un crush à l’école, même un professeur particulier un peu trop tactile, tout ça, elle l’avait lu, entendu, même observé parfois. Mais pas sûr elle. Parce qu’elle, depuis qu’elle avait cinq ans, elle était une poupée désarticulés qui brisaient au moindre mouvement.
Elle avait eu, à cinq ans, un cancer du foie, qui avait été enlevé en remplaçant entièrement son foie par un bout de celui de son père qui avait muté en cancer, puis à huit ans, on avait dû lui remplacer un rein par celui de sa mère. Suivit par le second lui appartenant remplacé trois ans plus tard par celui d’un illustre inconnu mort pour son bien. Puis, à seize ans, époque de l’émoi amoureux et du commence de la curiosité sexuelle, elle avait eu le droit à un cancer de l’intestin. Se faisant enlever plusieurs mètres de son organe et une partie de son estomac. Il lui avait fallu quatre ans pour apprendre à manger sans poche écœurante qui lui sortait du bide et que des infirmiers venaient lui remplacer. Autant dire qu’avec la bile à l’extérieur de son ventre, elle pouvait avoir le visage le plus mignon du monde, elle n’était pas apte à recevoir des caresses. Elle avait une peau laiteuse et blanche, non parce qu’elle boudait le soleil, mais parce qu’elle boudait son corps au soleil.
Maintenant, à vingt-et-un ans, elle pensait pouvoir amadouer un homme pour lui faire découvrir les joies de plaisir charnel … Sauf qu’elle était maudite. Pire qu’un docteur Maboul a qui on aurait remplacé les pièces à sortir par d’autre… Maintenant, elle avait le droit à son cancer qui remontait dans ses poumons. Autant dire que ses parents ne pouvaient rien faire pour elle. Une partie de leur poumon était greffable, mais l’opération ne serait pas sans risque … et en plus, la partie du poumon dont elle avait besoin n’était pas celle que l’on pouvait greffer sans tuer la personne. Ouhou.
Vingt-et-un ans et elle allait mourir d’un cancer qu’elle se trainait depuis qu’elle en avait cinq. Vingt-et-un ans et elle serait toujours impossible à regarder par un homme. Elle avait tellement de cicatrices, et des moches en plus parce que pas tous les chirurgiens étaient doués avec un bistouri, qu’elle s’écœurait elle-même. Alors, comme tous les jeudis depuis l’annonce de son cancer, elle se retrouvait ici. Devant l’aller des Love Hotels.
Elle avait eu pas mal de proposition chelou. Des vieux très pervers qui voulaient se taper une jeunette entre les ruelles. Elle se mit à frissonner. Elle ne voulait pas mourir sans avoir connu la joie du sexe… mais elle aurait voulu être amoureuse pour connaître ça … et surtout, elle ne voulait pas se donner à n’importe qui. Elle voulait … Elle voulait qu’on lui apprenne. Elle voulait mourir mais avec la certitude qu’elle était « en vie ». Sa meilleure amie, Sae, lui disait toujours que le sexe était la meilleure chose pour oublier tous les tracas. Pour oublier qu’on était condamnée. Sae faisait semblant de ne pas comprendre la mortalité de sa meilleure amie. Yuki lui pardonnait. Elle releva les yeux vers la faible neige qui commençait à tomber.
Depuis l’annonce de son cancer, elle venait ici. Elle zonait entre les love hotels et les maisons d’hôtes, elle prenait les papiers de proposition, elle les comparait. Le prix n’était pas important pour elle. Elle se fichait de combien demanderait l’homme qui accepterait de la toucher, elle et son corps déformé par les greffes. Son corps n’était pas si difforme que ça, mais elle, elle ne voyait que ça…. Au point de se détester. Après des jours à venir, à réfléchir, à observer rapidement les hôtes qui rentraient et sortaient … elle avait trouvé l’homme parfait. Peut-être.
Elle finit par se lever. Elle était habillé d’une robe courte, avec tartan noir et gris, et des chaussettes noires qui remontent jusqu’à l’extrémité. Elle avait petite bottines. Elle avait aussi un sac qu’elle prit sur son dos et elle avança vers le love hôtel qu’elle avait choisi. Tout aussi criant, les hommes devant la vie arrivé et se mit à s’approcher pour lui proposer de rentrer avec eux. Elle leur sourit. S’il savait. S’il pouvait voir son ventre parsemé de tant de marque … ils ne s’approcheraient même pas. Elle rentra dans le bâtiment et prit une chambre tout de suite qu’elle paya cash.
Une fois dans la chambre, elle avait le droit à une petite tablette sur la table. Elle devait choisir son « hôte », pour ne pas dire prostitué. Elle alluma l’appareil et fit rapidement défiler les noms pour tomber sur celui qu’elle désirait. Hier, quand elle en avait eu le courage aussi, il avait été pris. Elle était venue tôt pour qu’il ne soit qu’à lui. Elle paya directement pour la nuit entière. Il était 20h, elle le garderait jusqu’au matin 8h. Bien sûr, elle ne pourrait pas faire autant, elle comptait dormir aussi … mais elle préférait prendre large et ne pas risquer qu’on lui prenne « son » homme. Elle ne voulait pas qu’il eut eu une autre avant elle, ou partir vite pour une autre après elle.
Elle paya, pris la réservation et soupira en regardant l’heure. Il était 19h10. Elle était clairement en avance. Elle avait tout le temps du monde de regretter son choix. Non parce que…. L’homme pouvait être canon comme personne, elle restait, elle, très moche. Elle se mit à faire des allers retours dans la pièce. Puis, elle ne s’imaginait pas embrasser un homme dont elle ne connaissait rien. Ou lui montrait ses parties génitales. Et puis… Elle était clairement très moche. Elle vit son reflet dans le miroir et se rapprocha pour y jeter un drap. Aucune envie de voir sa tête affreuse, tiré par la fatigue et la peur. Elle se remit à faire des allers retours et préféra observer les jeux qu’elle avait prit dans son sac. Elle était venu la veille, elle avait vu que la télévision avaient plusieurs consoles. Alors elle avait prit des jeux… parce que le sexe… On est d’accord que ça dure pas longtemps, hein ? C’est juste quelque chose d’agréable comme des gratouilles dans le dos ou un massage, hein ? Cela ne pourrait pas duré longtemps. Fallait bien faire autre chose, et elle avait payé pour la nuit. Voilà. Mieux. Elle sortit ses manettes de mario kart et ses sept volumes de son manga favori du moment. Mieux. Elle n’avait pas pris d’option pour la nuit. Il y en avait. Cosplay, jeux de rôle, dominance, etc … elle avait pris le basique. Il fallait bien qu’elle apporte ses propres jouets. Et elle sortit fièrement deux casques VR et des sabres lasers. Oui, elle avait un sac de Marie Poppins.
Univers fétiche : réel, hp, cyber, anime, dark et fluffy
Préférence de jeu : Les deux
HATAKE
Sam 10 Juin - 20:01
eren hansawa
J'ai 23 ans et je vis à Tokyo (Japon). Dans la vie, je suis prostitué et je m'en sors aussi bien que possible.
Chaque personne qu'on s'autorise à aimer, est quelqu'un qu'on prend le risque de perdre.
Faceclaim : lee felix
"Il faut vraiment que tu fasses attention, Eren. Tu vas finir par te blesser pour de bon. Ou te tuer. Et puis même quand c'est pas grave, c'est dommage d'abîmer ton joli visage."
Sa mère lui disait souvent ça. Et à chaque fois que sa mère lui disait ça, un sourire torve déformait les lèvres du jeune homme. Et il pensait à ses clientes et clients de la nuit, qui s'attardaient systématiquement, inlassablement, sur les hématomes, les cicatrices et écorchures qui coloraient sa peau blanche. Ces rouges et ces bleus réveillaient des instincts maternels salaces chez une majorité de femmes. Et au contraire attisaient des pulsions de dominance chez une majorité d'hommes. Même si les inverses existaient.
Alors non, il ne va pas le dire à sa petite maman qui lui désinfecte la pommette avec amour avant d'y coller un pansement coloré pour enfant que ce genre de blessures lui fait gagner plus de fric. Les nuits où il vend ses fesses. Et le reste aussi.
Ça serait purement méchant. Et il est plein de trucs qui sont loin d'être des qualités, Eren, mais il n'est pas méchant. Il est juste euh … arrogant ? Sans gênes. Hypocrite. Sarcastique. Mielleux. Une vraie tête à claque. En plus de ça il est radin, égoïste, pique assiette, et opportuniste. Et puis il râle. Tout le temps. Moins souvent qu'il ne fait éclater ses bulles de chewing gum, cela dit. Bref. Il a beau avoir 23 piges, ça ne l'empêche pas d'être un foutu sale gosse.
Oh bien entendu qu'il a des qualités, le bichon. C'est juste qu'il les garde pour les personnes qui en valent la peine. Sa mère. Sa petite sœur. Et quelques amis loyaux qu'il peut compter sur les doigts d'une main. Mais bien entendu que ce n'est pas QUE un foutu sale gosse.
L'une de ses grandes qualités, c'est sa dévotion et son abnégation envers sa famille. Et plus particulièrement sa petite sœur. C'est pour elle. Et non pas "à cause d'elle", JAMAIS il ne laissera personne utiliser les termes "à cause de Sara". Non. C'est pour elle qu'il a choisi ce travail de nuit, plus que controversé. Et pas pour rien. Il ne va pas dire que c'est bien. Il ne va pas dire que c'est facile. Il ne va pas dire que c'est marrant. Et il dira pas que c'est agréable non plus. Mais. Y a pire. Et ça paît bien. Et c'est son choix. Choix qu'il a fait parce qu'il a compris que sa bonne gueule était le seul moyen qu'ils avaient, pour le moment, pour financer le traitement de sa petite sœur atteinte d'une maladie chronique, et éviter à sa pauvre maman de crever de fatigue sur trois travails abrutissants et avilissants.
Sa mère ne sait pas. Ou alors elle sait et elle fait mine de ne pas le savoir. Il ne sait pas trop, Eren. Il veut pas savoir non plus. Tout ce qu'il veut, c'est que la situation continue telle qu'elle est grâce à lui. Médicaments financés par ses soins, sa mère peut se concentrer sur un seul job, se former, progresser, gagner plus … et sa sœur peut grandir, terminer le lycée et faire des études. Et puis un jour, il pourra arrêter.
Mais ouais, Eren, il est ni très malin, ni très doué. En tout cas en rien qui lui permette de faire des études ou d'avoir un boulot bien payer. Bosser dans les fast foot et les cybercafé, ça fait pas gagner masse de sous. Et son ultime talent, le parkour… bah ça fait pas gagner de sous non plus. Ça a même tendance à lui faire perdre du fric. Quand il se pète un bras. Ou s'arrache un morceau de mollet. Hehe. Pas pour rien qu'il est en petits morceaux, Eren. Il ne se traite pas très bien.
Alors maman le fait. Elle termine de nettoyer l'écorchure sur son nez et y colle un nouveau sparadrap. Elle se retient de rire. Sara, qui joue les infirmières, se retient de rire. Les deux femmes de la famille s'échangent un regard et éclatent de rire devant la mine contrite d'Eren. Un pansement jaune avec des petits cochons roses en travers du nez. Un pansement cyan avec des canards jaunes sur la pommette droite. La grande classe.
"Je sors ce soir."
Il reste toujours vague. Des fois, il sort avec des amis. Des fois, il sort se promener tout seul. Des fois, il sort avec une fille ou un mec. Mais souvent, il va bosser.
Quand il arrive au love hôtel où il bosse, il file directement prendre une douche, se coiffer et enfile un pantalon de costume, des baskets et une chemise blanche qu'il prend même pas la peine de boutonner jusqu'à une hauteur convenable en société. Pour ce qu'il va en foutre de toute façon. Il suce une sucette à la cerise, parce qu'il ne peut pas fumer avant. Se demande s'il ferait pas mieux de virer ses pansements, mais finalement il en a rien à foutre. 20h-8h. En douze heures, son ou sa client.e trouvera bien le temps de lui enlever si ça lui plaît pas. Eren prend son téléphone et envoie *je rentre demain* dans la conversation familiale, avant de laisser toutes ses affaires dans un casier et de monter dans les étages. Il trouve la chambre de sa cliente. Ouais, il a vérifié quand même, même si bon, vu que y a zéro options, il s'en fout un peu.
Et puis Eren, enfin Kakigoori ici, frappe à la porte.
Tout le monde a bien entendu un pseudo ici. Lui, on lui a attribué celui des glaces traditionnelles de Kyoto. De la glace pilée avec du sirop. Paraîtrait que ça va bien à son caractère. Il soupire, à moitié blasé par la loonnngue nuit en perspective et se dit qu'il aurait dû manger un peu plus. Il va crever de faim. Bah. Il arrivera bien à minauder suffisamment pour que la dame là-dedans leur commande une pizza, non ?
"Bon-... soir."
La porte s'est ouverte, et Eren a eu un bug mental. Il a un léger mouvement de recul, vérifie le numéro de la chambre et tourne à nouveau ses yeux sombres faire la jeune femme qui lui fait face.
"C'est toi qui m'a demandé ? T'as perdu un pari ?"
Nan, c'est pas le meilleur moyen de mettre une cliente de bonne humeur ce genre de question. Mais. Il est persuadé que c'est pas elle et qu'il y a eu un bug quelque part. Il voit pas bien ce que ferait une nana aussi mignonne dans un lieu pareil. Ni pourquoi elle aurait besoin de payer pour avoir la compagnie d'un type mignon. Ouais, ouais, il sait qu'il est mignon, Eren. Canon même. Mais quand même pas au point qu'une nana comme elle ait besoin de payer pour se trouver en compagnie de types comme lui.
Messages : 4168
Date d'inscription : 29/12/2020
Crédits : Moi
Univers fétiche : Fantastique
Préférence de jeu : Les deux
Clionestra
Sam 10 Juin - 21:56
Yuki Kurokawa
J'ai 21 ans et je vis à Tokyo, Japon. Dans la vie, je suis une poupée cassé et je m'en sors mal. Sinon, grâce à ma malchance, je suis condamnée à mourir et je le vis plutôt mal. → Greffe du foie à 5 ans → Greffe d'un rein à 8 ans → Greffe de l'autre rein à 11 ans → Ablation d'une partie de l'intestin et de l'estomac à 16 ans → Doit avoir une greffe de poumon d'ici un à deux ans. → Adore les jeux vidéos, seuls activités quand on est coincé à l'hôpital tous les ans. → Aime chanter. → Se pense très moche et incapable d'être trouvé jolie par quiconque.
Kakigoori. Elle ne savait pas pourquoi Yuki, mais ce nom lui avait donné l’impression de parler de Kangoo junior… et elle avait toujours été amoureuse de Napo. C’était un kangourou et elle, une humaine … mais quand on était une enfant se faisant charcuter tous les quatre matins, on pouvait avoir les amoureux que l’on veut. Elle avait fini de faire plein d’aller retour, impatiente et peureuse. Elle pensa plusieurs fois à laisser la chambre vide et se casser en courant le plus loin possible. Tant qu’à mourir, elle pourrait dépenser son argent pour trouver une bonne méthode pour mourir non ? Elle avait fait tellement d’aller retour qu’elle avait finit par avoir mal aux pieds. Enlevant ses bottines pour les mettre sur le côté, elle avait prit son manga pour lire en même temps de garder un œil sur l’heure. Deux pages et cent pas plus tard, elle se retrouvait toujours debout dans la même tempête émotionnelle. Bon. Kakigoori avait l’air gentil. Elle l’avait choisi pour ça aussi. Il avait l’air doux. Et peut-être réellement de son âge. Peut-être. Si elle se trouvait avec un hôte de trente ans ? Ou un jeune, genre à la limite du mineur ? Elle continua ses allers retours quand on frappa à la porte. Elle fit arrêter son cœur et regarda la personne rentrer.
Il était bon. Il n’y avait pas à dire. Vraiment beau. Sa peau semblait si lisse. Elle avait envie d’y faire courir les mains et de tirer sur les joues pour se venger. Elle, elle avait la peau tendue, cassés, frappés, ouvertes. Sous ses habits, mais tout de même. Elle pencha la tête à sa réaction, s’attendant plutôt à une charmante présentation qui aurait pu lui faire croire à l’amour aux premiers regards. Instinctivement, elle porta sa main à son visage et jeta un regard vers le miroir qu’elle avait couvert.
- Heu…. Commença-t-elle, non. Fin… Je pense que j’ai déjà dû perdre des paris dans ma vie, mais aucun qui n’a un rapport avec la … euh… Situation. Et oui. Je t’ai … demandé.
Elle grimaça sur le mot. Elle n’aimait pas réellement l’idée de l’avoir demandé comme elle commande un big mac au Mcdo. Quoi que, cette idée était plutôt cohérente. Elle n’avait aucun droit de commander Macdo, encore moins de le manger. Son estomac ne le supporterait certainement pas et elle vomirait. Elle n’avait plus ses poches pour le transit, mais elle n’avait toujours pas un organisme comme tout le monde. Elle s’approche et lui tend une main blanche bien qu’un peu tremblante.
- Je suis Yuki. Enchanté, fit-elle avec la politesse qui sied à la situation pour elle. J’ai … Apporté plein de choses, je me suis dis que ça serait plus agréable pour faire connaissance.
Elle montra la montagne de jeu qu’elle avait emporté avec elle, son sac toujours éventré sur la table comme s’il pouvait avoir encore quelques trésors en son ventre. Elle se penche un peu, entends son ventre se tordre de douleur sous la pression et la peur et se recule en rougissant un peu. Elle n’était pas réellement le genre de personne timide, normalement. Elle arrivait assez facilement à se faire des amis… dans les hôpitaux. Elle charmait les infirmières ou les médecins, elle copinait avec les gens autour d’elle dans sa chambre. Parce qu’elle était le genre de personne à avoir BESOIN de parler, de sourire, de s’approcher et de toucher. De jouer aussi. De comprendre. D’apprendre. Elle ne savait vraiment pas comment elle pourrait coucher avec un homme sans le connaître un minimum.
Dans tout ce qu’elle avait apporté, aucune bouffe à l’horizon. Parce que, là aussi, ça ne lui était pas venu en tête que les gens pouvaient manger … Elle ne mangeait plus comme tout le monde depuis longtemps. Bien avant que son intestin ne dise fuck off et qu’elle doit le faire découper. Alors elle n’avait pensé à rien. Sauf à ses médicaments, qu’elle devait prendre à vie, tous les jours, de peur de devoir rejeter quelque chose de remplacer dans son corps. Ou d’ouvrir quelque chose de refermé. Ou simplement de mourir. Parce qu’elle le pourrait aussi. N’importe quand. Entre maintenant et dans deux ans. Elle n’aimait pas l’idée de devoir attendre la mort d’une personne pour prendre son organe. Elle n’aimait pas l’idée d’être en vie grâce à la mort de quelqu’un… mais bordel, qu’est-ce qu’elle n’avait aucune envie de mourir. Alors, elle avait décidé de lutter, contre toutes les maladies du monde s’il le faut. Malheureusement, elle avait peu d’espoir. Et dans ses réflexions profondes sur la vie et la mort, le sexe était devenu son idée fixe. Elle voulait connaître cette « joie ». Elle voulait pouvoir dire qu’elle avait aimé. Elle espérait aimer. Sae disait qu’elle adorait ça. Pourquoi n’aimerait-elle pas ? Parce qu’elle était cassé partout et qu’elle ne pouvait être considéré comme une personne normale… Hahaha. Haha. Ha. Oui, ça. Elle regarde l’homme et sourit doucement, d’un doux sourire qu’elle ignorait tendre.
- Tu en as déjà mangé ? Des Kakigoori ? Je me suis toujours demandé si … Si c’était si bon que ça.
Son médecin, qui la suivait depuis sa plus tendre enfance, lui interdisait tout ce qui était trop froid ou trop chaud. Exit glace et Sunday, exit chocolat chaud et café. Il lui fallait du tiède, et du fade. Yuki avait l’impression que les deux allaient toujours de paire. Tiède et fade. Elle n’avait jamais essayé de déroger aux règles du médecin. Tant qu’à mourir, c’était autre chose qu’elle devrait rajouter dans sa liste. La liste des choses à faire avant de mourir. La première était le sexe. Mais elle pourrait en rajouter encuite. Même si Sae disait qu’elle en deviendrait accro. Yuki avait fait ses devoirs. Les hentais et les pornos c’étaient très surfait. Les femmes jouissaient toujours dans ce moment là et prenaient leurs pieds. Dans la réalité, seulement 65 % des femmes atteignent l’orgasme pendant l’acte. Avec la chance qui lui collait à la peau, elle ferait parti de celle qui ne l’atteigne jamais. Shit.
Univers fétiche : réel, hp, cyber, anime, dark et fluffy
Préférence de jeu : Les deux
HATAKE
Sam 10 Juin - 23:02
eren hansawa
J'ai 23 ans et je vis à Tokyo (Japon). Dans la vie, je suis prostitué et je m'en sors aussi bien que possible.
Chaque personne qu'on s'autorise à aimer, est quelqu'un qu'on prend le risque de perdre.
Faceclaim : lee felix
Elle a presque l'air aussi surprise que lui. N'aurait-il en effet rien à faire dans cette chambre ? Il n'en a pas encore la réponse et Eren suit du regard celui de la jeune femme qui glisse plus loin dans la chambre. Il remarque le miroir dissimulé et hausse un sourcil. Elle compte invoquer les esprits ? Et elle se protège des fantômes ? C'est de plus en plus bizarre cette situation … La blondinette reprend la parole, et lui confirme que c'est bien elle qui l'attend.
"Ok."
Qu'il répond simplement à la réponse hésitante de la jeune femme. Tant que c'est bien elle qui l'a commandé, c'est OK pour lui. Ouais, non, Eren ne se dérange pas des termes de consommation. La prostitution est un me industrie. Il y a une offre et une demande. De la même façon que pour des fringues ou des téléphones portables. Et ouais, elle l'a commandé. Pour le consommer. Y a pas de quoi jouer les grands humanistes effarouchés. Elle a un besoin, il offre une solution. Point.
Quoi, il n'est pas bien sûr de pourquoi il est ici cette nuit … Après avoir confirmé le bien-fondé de sa présence ici, Eren a refermé la porte derrière lui et son regard s'est accroché au manga laissé sur le lit. Aux casques de réalité virtuelle. Aux cartouches de mario kart. Et oui, il se demande bien pourquoi il est là. Son attention est à nouveau captée par la frêle jeune femme qui lui fait face et il considère un instant cette main en l'air. Avant de se rappeler à l'ordre tout seul et de lui prendre doucement la main. En faisant gaffe de pas la casser.
"Vous savez qu'on n'est pas obligé de faire connaissance avant, hein ? Jveux dire … c'est un peu le principe des gars dans mon genre. Ne pas avoir à vous fatiguer avec les dates, la drague et faire connaissance justement."
Il lui parle doucement. Plus par réflexe pro que par réelle considération. Le vouvoiement revenant dans la foulée. C'est un truc que tu apprends vite dans ce métier : lire dans le comportement des gens et savoir comment ils voudraient que lui agisse avec eux. Et Eren le fait d'instinct. Parlant posément avec sa voix grave et ralentissant ses gestes pour leurs donner un air mi-nonchalant, mi-chaleureux.
"Mais de toute façon, on fait comme vous voulez, Yuki-san."
Eren exécute une petite courbette pour marquer ses paroles. Un petit sourire en coin. Parce qu'en vrai, sous la façade serviable, il est assez curieux du comportement de sa jeune cliente. Il espère qu'elle sera suffisamment intéressante pour le tenir douze heures. Surtout qu'elle a payé d'avance. Meh.
En tout cas, sa question le surprend. Surtout que dans sa bouche à elle, ça ne sonne pas comme dans la bouche d'autres clients qui tournent la phrase de manière beaucoup plus salace. Ça a l'air d'être une vraie question. Une question un peu bizarre et hors sujet, mais une vraie question. Mais de toute façon, cette fille a l'air, peut-être pas bizarre, mais clairement hors sujet dans la situation actuelle. Comme pour s'en avoir le cœur net, Eren fait un pas en avant pour se rapprocher d'elle et passer la limite acceptable de distance entre deux personnes qui ne se connaissent pas. Et puis il glisse ses mains dans ses poches et lève le nez en l'air, faisant mine de réfléchir.
"Oui. C'est de la flotte froide et ça a un goût de fruit affreusement sucré et écœurant."
Oui, il fait dans le vouvoiement et les suffixes respectueux, mais ça s'arrête là question politesse. De toute façon, c'est ça aussi qui fait son charme et son "intérêt" parmi les autres types de l'hôtel. Son côté sale môme mal élevé. Question carpette ou otome, il y en a d'autres. Si elle veut un type poli, gentil et lisse, il a des collègues à lui présenter. Eren baisse à nouveau les yeux pour les plonger dans ceux de la jeune femme. Il s'approche encore un tout petit peu, curieux de ses réactions.
"Alors vous voulez faire quoi ? Vous voulez que je vous mette une paté à Mario Kart ? Causer gastronomie ? Ou faire ce pour quoi je suis payé ?"
Le jeune homme incline la tête sur le côté, comme s'il allait l'embrasser. Sauf qu'il ne le fait pas, bien entendu. Que ses clients soient des petites blondes fébriles ou non, il attend de savoir ce qu'ils veulent avant d'agir. Peu importe que ce soit à lui de prendre les devants dans les gestes, il ne le fera pas tant que l'autre ne lui aura pas clairement fait savoir. Comme on dit, le client est roi, et il ne compte pas prendre le pouvoir sur eux.
Messages : 4168
Date d'inscription : 29/12/2020
Crédits : Moi
Univers fétiche : Fantastique
Préférence de jeu : Les deux
Clionestra
Sam 10 Juin - 23:25
Yuki Kurokawa
J'ai 21 ans et je vis à Tokyo, Japon. Dans la vie, je suis une poupée cassé et je m'en sors mal. Sinon, grâce à ma malchance, je suis condamnée à mourir et je le vis plutôt mal. → Greffe du foie à 5 ans → Greffe d'un rein à 8 ans → Greffe de l'autre rein à 11 ans → Ablation d'une partie de l'intestin et de l'estomac à 16 ans → Doit avoir une greffe de poumon d'ici un à deux ans. → Adore les jeux vidéos, seuls activités quand on est coincé à l'hôpital tous les ans. → Aime chanter. → Se pense très moche et incapable d'être trouvé jolie par quiconque.
Elle écoute et le regarde attentivement, comme si elle pourrait sonder la vérité dans ses paroles. Ne pas le connaître lui était impensable. Elle ne demandait même pas la vérité, Yuki. Elle ne demandait qu’un petit mensonge bien fait, si c’était ce que l’homme voulait faire. Tant qu’il le faisait bien. Parce qu’elle ne voulait pas voir de dégout sur son visage. Un vrai bon petit mensonge. Elle ne sait même pas si ça sera suffisant. Alors elle le regarde et réfléchit. Elle pince ses lèvres, réfléchit à vive allure, essaie de se souvenir des conseils de sa meilleure amie. C’était elle qui avait eu l’idée d’un prostitué pour faire du bien à Yuki. Selon Sae, au moins, elle tomberait sur quelqu’un d’expérimenté tout de suite. Sae racontait parfois ses mésaventures sexuelles. Le genre d’histoire qu’elle raconte au téléphone. Yuki était même sûr qu’une fois, elle l’avait rencontré pendant qu’elle se passait. Sae était le genre à dire ce qu’elle pense. Trop.
- Je n’ai vraiment pas le droit ? demanda-t-elle alors qu’elle mord sa lèvre, de faire un peu connaissance. Je ne demande rien de … heu … personnelle. Mais un peu.
Elle lui montre une distance entre ses doigts. C’était un peu. Peut-être un peu trop pas assez. Alors elle écarta à peine pour faire la taille de ses yeux, environ. Un peu. Pas beaucoup. Elle ne demandait pas le véritable prénom de l’homme. Kaki. C’était bien. Elle aimait bien les kakis. La couleur comme le fruit. Elle pouvait l’appeler comme ça. Pour le reste, elle avait besoin de savoir. Elle ressentait le besoin, viscérale, de connaître avant de montrer. Elle le regarde s’approcher, se demande si sa peau est douce. C’était aussi pour ça qu’elle l’avait choisi. Elle lui faisait penser à une statue. Entre la statue et le Kangoo Junior, l’homme ne devrait pas comprendre pourquoi elle la choisi. Mais c’était des centaines d’hôtes dont elle avait observé le profil. Des centaines d’homme qui se vendent pour de l’argent. Ils en ont besoin. Elle avait besoin de quelqu’un. C’était un échange. Elle ne se sentait pas sale de payer ainsi quelqu’un … mais étrangement pas à sa place. Elle plisse le nez. Puis fait une moue boudeuse.
- Pourtant, ça a l’air bon. C’est coloré aussi, et on met autant de sirop qu’on veut dessus non ? Si c’est sucré suffit de prendre sans sucre ?
Non, parce que même ça, elle en avait pas trop eu le droit la petite Yuki. Parce que le sucre ça faisait concurrence avec quelque chose dans ses médicaments, alors il était à éviter. Même le sucre naturel. Bon, elle pouvait prendre un bonbon de temps en temps… Mais son taux de sucre, comme de beaucoup de chose, était vérifié par les médecins pratiquement toutes les semaines. Cela serait tous les deux jours si elle devait écouter ses parents. Elle était une enfant héritière du plus grand groupe de musique du Japon. Personne ne connaissait son visage parce que son père l’avait protégé… et parce que sa maladie l’empêchait de toute manière d’être autre chose que « la pauvre Yuki ». Devant l’homme, elle ose poser des questions qu’elle n’ose pas poser d’ordinaire. Comme comment on faisait les glaces. Parce que sa vie avait été tellement décousue qu’elle manquait parfois de savoir simple, qu’une personne normale possédait.
Tout comme la distance sociale. Elle avait l’habitude d’être tripoter. Pas d’une manière étrange bien sûr, mais on la touchait, la palpait, lui prenait des constantes sans qu’elle ne puisse rien faire, ou qu’on ne lui demande son avis. Alors quand il s’approche, elle suit simplement son visage et ne se recule pas. Elle n’avait aucune envie particulière. Ne devrait-elle pas se poser des questions tout de suite alors ? Elle pencha la tête aux propositions.
- Mario Kart, finit-elle par choisir en se reculant, mais on peut toujours causer gastronomie, même si j’y connais rien du tout.
Elle prit un dépliant de nourriture et lui tendit comme si elle proposait la carte des desserts à un vieil ami. Elle n’avait même pas conscience qu’il lui parlait comme un sale môme.
- Pour le reste, soupira-t-elle, c’est toi qui va devoir tout m’expliquer. Parce que je n’y connais rien. Comment tu fais d’habitude ? C’est genre … tout de suite ? Tu ne t’amuses jamais avant ?
Elle se pencha et prit le Mario Kart qu’elle montra de manière triomphale. Elle n’avait jamais joué avec quelqu’un à ce jeu. Il était tout neuf. Parce qu’à l’hopital, il n’y avait jamais de console pour y jouer. Parce que Sae était déjà « trop vieille » pour jouer à ce jeu chez elle… et qu’elle se retrouvait donc à faire les parcours contre l’ordinateur. Bien sûr qu’elle les gagnait toujours. Parce qu’elle passait son temps à jouer. Donc. Et à tous les jeux qui passaient par son intérêt. Yuki faisait l’école à la maison, logique, et elle n’était pas une très bonne élève. Elle avançait. Mais elle était en retard en mathématique et en histoire. Elle était plutôt bonne en japonais et en anglais. Vive la lecture et le temps à ne savoir qu’en faire dans les chambres blanches.
- On devrait commencer par un baiser, non ? réfléchit-elle en mettant le jeu dans le lecteur. Mais après notre partie. C'est mieux... non ?
Univers fétiche : réel, hp, cyber, anime, dark et fluffy
Préférence de jeu : Les deux
HATAKE
Dim 11 Juin - 0:48
eren hansawa
J'ai 23 ans et je vis à Tokyo (Japon). Dans la vie, je suis prostitué et je m'en sors aussi bien que possible.
Chaque personne qu'on s'autorise à aimer, est quelqu'un qu'on prend le risque de perdre.
Faceclaim : lee felix
"Être sans sucre ça n'empêche pas le goût sucré …"
Au contraire. Le but des bordels sans sucre c'est d'avoir quand même d'être sucré même sans l'être. Surtout le sirop. C'est le principe du sirop. D'être sucré. Mais. Pourquoi. The. Fuck. Il est entrain de débattre avec la blondinette de ma bouffe sucrée ??? La situation n'a aucun sens. Heureusement qu'il a été payé avant, sinon il se serait peut-être cassé vite fait. Ou malheureusement qu'il a été payé sinon il aurait pu se casser. Justement. Bizaaaaarrre bizarre. Ok, c'est pas la première weirdo sur laquelle il tombe, Eren. Dans le boulot c'est 60% sexe, 40% psycho. Et on ne va pas se mentir … Eren, il préfère les 60% où il n'a pas besoin de causer et de supporter les états d'âmes de ses clients. La plupart du temps. Jusqu'au moment où il en a marre de se faire épingler contre le mur et qu'il préfère faire genre de compatir aux tracas d'un salaryman épuisé.
Enfin avec la jeune en face de lui … il se demande vraiment ce qu'il va se passer jusqu'à ce qu'elle s'en aille pour aller attraper sa cartouche de Mario Kart. Eren bat bêtement des paupières en se demandant s'ils vont vraiment jouer à Mario Kart. Mais. Oui. Il l'écoute et la regarde faire un moment. Attrape avec automatisme le dépliant qu'elle lui tend. Et puis il se débloque. Elle a déjà payé. Alors bon.
Eren retire ses baskets d'un coup de pied et s'installe assis sur le lit comme à la maison. (Ce qui est plus ou moins le cas.) Il ne regarde pas la carte qu'il tient toujours entre les mains et garde ses yeux sur la blonde à qui il répond tranquillement.
"Je bosse. Je suis pas là pour m'amuser. Même si ça arrive des fois. Ça dépend des clients, de leur humeur, de comment on baise et de ce qu'ils ont envie de faire d'autre. Mais c'est bien la première fois qu'on me propose un Mario kart."
Le plus souvent, les loisirs non sexuels avec ses clients consistaient à regarder la télé, se faire un karaoké, prendre un bain ou bouffer. Bon au moins, elle lui proposait la bouffe.
"Mais sinon comme j'ai dit, ça dépend des clients. Y en a qui veulent se faire super ou lecher d'entrée de jeu, y en a d'autres qui préfèrent un câlin et causer un peu."
Eren relève les yeux vers l'écran de la télévision de la chambre qui s'allume et se demande à quoi exactement la jeune femme ne connaît rien. Est-ce qu'elle ne connaît rien au monde de la prostitution ? OK, ça la réponse est oui, bien entendu, il n'en doute pas. Mais est-ce qu'elle ne connaîtrait pas rien au sexe tout court ? Pitié non. Pas une vierge quand même … le jeune homme soupire sans franchement se cacher et baisse le museau sur le dépliant pour se concentrer dessus au moins le temps de faire un choix.
"Si vous voulez m'embrasser maintenant, après ou jamais, c'est vous que ça regarde … Vous êtes obligée de rien. Y en a plein qui embrassent pas …"
Il trouve ça tout à fait ok. Presque normal en fait. Lui s'en cogne, mais il a des collègues qui refusent d'embrasser leurs clients. Comme pour garder au moins ça dans la sphère privée, tendre et amoureuse. Eren n'est jamais tombé amoureux. Il changera peut-être d'avis à ce moment-là. Enfin c'est pas pour maintenant. Il agite finalement le dépliant en l'air et le tend à nouveau à la blondinette.
"Vous voulez que je vous commande un truc ou vous le faites ?"
Même ça, il prend pas les devants. Déjà parce que c'est pas franchement sa place. Et aussi parce qu'on lui a bien fait comprendre vu son minois et son gabarit, qu'il risquait d'attirer majoritairement des gens aux personnalités si ce n'est dominantes … au moins directives. Donc il aurait juste à suivre.
Messages : 4168
Date d'inscription : 29/12/2020
Crédits : Moi
Univers fétiche : Fantastique
Préférence de jeu : Les deux
Clionestra
Dim 11 Juin - 12:27
Yuki Kurokawa
J'ai 21 ans et je vis à Tokyo, Japon. Dans la vie, je suis une poupée cassé et je m'en sors mal. Sinon, grâce à ma malchance, je suis condamnée à mourir et je le vis plutôt mal. → Greffe du foie à 5 ans → Greffe d'un rein à 8 ans → Greffe de l'autre rein à 11 ans → Ablation d'une partie de l'intestin et de l'estomac à 16 ans → Doit avoir une greffe de poumon d'ici un à deux ans. → Adore les jeux vidéos, seuls activités quand on est coincé à l'hôpital tous les ans. → Aime chanter. → Se pense très moche et incapable d'être trouvé jolie par quiconque.
- Ah bon ? On m’aurait menti toute ma vie alors, fit-elle en reparlant du sucre.
Parce que… Bon elle, le sucre ou l’aspartame, qui n’est pas du sucre mais remplace du sucre, elle en a pas le droit dans tous les cas. Donc. Comment pourrait-il y avoir du sucre sans sucre ? C’était un peu bizarre comme situation mais elle se demandait bien. Peut-être que les gens mettaient du sel et s’imaginer manger du sucre ? C’était étrange comme idée, mais ça la faisait sourire notre petite blonde. Yuki tourne la tête pour le voir sur le lit, rit un peu de sa nonchalance qui lui donne l’impression de pouvoir l’être aussi.
- Comme ça, je serais ta première fois pour quelque chose, ça change.
Mais surtout, ça en dit plus sur le garçon que ce qu’elle aurait voulu. Il n’aimait pas faire son boulot. Il avait entendu parler de prostitué qui aimait l’être. Lui, non. Sinon, il s’amuserait. Mais ce n’est pas le cas. Comment faire pour qu’il s’amuse et fasse ce qu’elle demande sans passer pour une grosse connasse. Mario, c’était mieux. Elle s’approche et lui tends une télécommande avant de s’assoir à côté de lui.
- Causer un peu. J’aime bien causer. Je dirais que c’est une des trois meilleures choses que je sais faire. Causer. Chanter et rester immobile. Ce qui peut paraître contradictoire vue que quand je parle je bouge, et quand je reste immobile je ne parle plus. Mais c’est vrai. Je peux tellement arrêter de bouger que je ressemble aux statues vivantes que l’on voit parfois dans les rues.
Elle allume sa manette, passe la main pour allumer celle de Kaki et sourit quand tout fonctionne comme il faut. Ouhou. Elle adore les jeux vidéos et elle n’hésitera pas à le faire remarquer en gagnant. Ou en perdant. Elle s’en fiche en faite, elle, elle veut juste s’amuser. Elle réfléchit à la question du baiser et sourit encore alors qu’elle regarde les lèvres de l’homme.
- Je pense que j’aimerais me faire embrasser par toi. Pas maintenant. Mais ça me plairait bien. J’ai déjà envie de caresser ton visage qui semble tout doux chaque fois que je te regarde, alors je me dis que tes lèvres seront pareils, des plumes. C’est doux les plumes.
Bon. Elle avait toujours grave peur pour le reste, mais elle cachait tout ça par « le moment présent ». Si elle ne pensait qu’au moment présent, sans se prendre la tête … alors l’homme ne verrait peut-être pas sa panique et sa peur. Surtout que la panique et la peur n’étaient pas simplement dû au fait de se faire dépuceler, mais celle de mourir. Enfin. De souffrir avant le martyr parce que ses poumons lui feront cracher du sang et ensuite de mourir. Ouais. La joie. Elle adore ça Yuki.
- Commande toi tout ce que tu veux, je n’ai pas faim, répondit-elle, et je doute que je puisse manger quoi que ce soit en prime.
Elle était mince. Sa phrase, pour les non-initiés qui ne la connaissait pas, pourrait passer pour un régime absolument horrible où elle ne peut manger qu’un demi-haricot par jour. Mais non. C’était les recommandations de son médecin. Et quand on écoute son médecin, elle ne devrait manger que de la purée mélangée avec ses médicaments. Fade. Et tiède.
- Quoi que …, elle se penche vers le flyer et le regarde dans les mains de l’homme, commande moi ton plat préféré en prime. Je gouterais
Elle prit la tablette après avoir choisi Peach sur les propositions de personnages, et elle prout tout le monde, et elle va dans l’application pour commander de la nourriture pour la chambre. Elle posa un regard à l’homme et attendit sa commande.
Univers fétiche : réel, hp, cyber, anime, dark et fluffy
Préférence de jeu : Les deux
HATAKE
Dim 11 Juin - 19:13
eren hansawa
J'ai 23 ans et je vis à Tokyo (Japon). Dans la vie, je suis prostitué et je m'en sors aussi bien que possible.
Chaque personne qu'on s'autorise à aimer, est quelqu'un qu'on prend le risque de perdre.
Faceclaim : lee felix
Elle cause. C'est fou ce qu'elle cause. Elle arrête pas de causer. Et Eren n'est pas bien sûr de comprendre tout ce qu'elle dit. Mais bon. Est-ce qu'il en a quelque chose à faire ? Bof plus que ça, hein. Faut qu'il en retienne assez pour tenir les douze heures qu'il doit passer en sa compagnie sans passer pour un sombre connard qui ne l'écoute pas. Et qui en a rien à foutre de ce qu'elle raconte. Ce qui est pourtant à moitié vrai. Bref.
En tout cas, il constate, avec un sourire en coin, que sa bonne bouille n'a pas perdu de ses pouvoirs magiques. Même pour attirer les jeunes femmes légèrement effarouchées. Bien sûr qu'il attire les jeunes femmes effarouchées. Il est au courant, mais la plupart du temps, c'est quand il sort en club ou en ville avec ses amis que cette magie opère. Parce que ce genre de filles ne fait bien entendu pas partie de sa clientèle. Normalement. Sauf. Elle. Et c'est la raison pour laquelle il n'est pas complètement agacé par la situation. Il est curieux, un peu.
"Ouais. J'ai les lèvres douces. La peau aussi. Enfin si tu évites les cicatrices et les croûtes."
Eren pointe les pansements sur son visage du doigt. Non, c'est pas un accessoire de mode. Et ouais "croûtes" c'est pas glam comme mot, mais la petite n'a pas l'air d'être très pressée de passer au côté plus (ou moins c'est selon) sexy de l'affaire. Alors pas besoin de donner le change à ce niveau là.
"Tu veux que je te laisse gagner ? Nan parce que j'ai une petite sœur qui joue beaucoup aux jeux vidéos, alors j'ai pas mal d'entraînement. Mais si tu veux gagner, dis le."
Le tact de cet homme … Prêt à laisser ses clients gagner, mais pas assez subtil pour le deviner tout seul ou le demander par des voies détournées. Mais c'est toujours la même histoire. Dans la vraie vie ou ici, c'est un sale gosse, Eren. C'est son boulot d'être un sale gosse. Ça fait parti du package. Et ça donne une bonne raison à certains pour lui coller des claques sur le cul, erm.
"Deux okonomiyakis et une douzaine de gyozas au porc."
La politesse ? C'est non. Et puis c'est pour eux deux en plus. Il ne mangera pas tout ça tout seul. Quoique. Il adore. Et il a douze heures à tuer. Enfin un peu moins. Le jeune homme attrape la manette, sélectionne Boo, le fantôme agaçant hehe. Et puis il s'installe mieux sur le lit. Colle les cousins contre le mur pour s'y adosser confortablement. Et puis Eren regarde la blondinette passer la commande en inclinant la tête.
"T'es vierge ?"
Qu'il demande d'un coup. Laissant tomber le vouvoiement un instant parce quil gors taff, là. Il ne sait pas pourquoi mais il le sent à trois kilomètres. Il en a déjà une quelques uns, des client.e.s dont c'était la première fois avec un prostitué. Mais ils n'agissaient pas comme ça. Ils étaient maladroits, rougissants, brusques, stressés ou plein d'autres trucs. Mais ils n'étaient pas en train de causer de la douceur présupposée de sa peau, de glace pilée ou lui proposant un Mario Kart …
"J'm'en fous, hein. Si tu t'en fous, je m'en fous. Mais y a d'autres gars plus sympas que moi pour ça. Pour causer, jouer à Mario Kart et passer douze heures à t'apprivoiser …"
Il lui adresse un petit sourire entendu. Tout simple. C'est pas quelque chose qu'il devrait dire s'il veut garder son fric et la générosité financière de la blonde. Mais c'est le minimum syndical en terme d'humanité, d'avoir un minimum d'égards pour la virginité de la demoiselle. Il pointe l'écran du doigt tenant sa manette. "Moi je suis le genre à t'éclater sans merci sur la piste arc en ciel, à faire la danse de la victoire debout sur ce lit pour te narguer encore plus."
Il se marre doucement et retrouve un sourire plus charmeur et … professionnel.
"C'est comme vous voulez, Yuki-san."
Messages : 4168
Date d'inscription : 29/12/2020
Crédits : Moi
Univers fétiche : Fantastique
Préférence de jeu : Les deux
Clionestra
Dim 11 Juin - 23:30
Yuki Kurokawa
J'ai 21 ans et je vis à Tokyo, Japon. Dans la vie, je suis une poupée cassé et je m'en sors mal. Sinon, grâce à ma malchance, je suis condamnée à mourir et je le vis plutôt mal. → Greffe du foie à 5 ans → Greffe d'un rein à 8 ans → Greffe de l'autre rein à 11 ans → Ablation d'une partie de l'intestin et de l'estomac à 16 ans → Doit avoir une greffe de poumon d'ici un à deux ans. → Adore les jeux vidéos, seuls activités quand on est coincé à l'hôpital tous les ans. → Aime chanter. → Se pense très moche et incapable d'être trouvé jolie par quiconque.
Elle sourit doucement, regarde la cicatrice et les croûtes. Elle sait que ses cicatrices, bien qu’affreuses, pouvaient être douces aussi. Elle avait parfois l’impression que ces cicatrices étaient sa peau. Et l’endroit où il n’y a pas de cicatrices était en réalité la marque. Comme tout le reste avait été changé en elle, elle n’arrivait pas à voir son corps autrement. Elle observait le visage de l’homme, cherchant une cicatrice, autre que la croûte. Elle sourit encore.
- J’espère que tu n’as pas eu trop mal alors. Pour tes cicatrices et tes croûtes.
Elle penche la tête doucement. Elle écoute et sourit doucement, étirant ses lèvres avec bienveillance à nouveau. Elle n’était pas méchante Yuki. Elle avait été élevée dans des hôpitaux. Il fallait toujours être gentil entre les murs blancs. C’était toujours mieux ainsi. On avait le droit à quelque chose en plus, si on était une personne à l’écoute. Cela pouvait aller de la petite sucrerie pas trop interdite à quelque chose de plus sympathique.
- Joue pour gagner. Pas pour me faire plaisir, répondit-elle honnêtement. Cela ne serait pas drôle que de tu me laisses gagner.
Elle ne boudait pas. Elle était honnête. Elle était une bonne perdante, mais une bonne gagnante aussi. Elle n’avait pas de soucis là-dessus, tant qu’elle pouvait s’amuser un peu. Elle laissait l’homme commander ce qu’il voulait, elle prit. Elle ne se formalisa pas de son manque de politesse. Elle ne remarque même pas, pour tout avouer. Elle prend, elle envoie la commande, elle rajoute deux grandes bouteilles d’eau. Parce qu’elle en a envie. Et besoin. Elle allait devoir prendre ses médicaments dans une heure environ. Plus ou moins.
- Ouais, avoua-t-elle sans honte. Je suis vierge. Je n’ai même jamais fait de smack. Genre MOUACK.
Elle mima un smack dans les airs avant de le regarder.
- C’est toi que je veux. Alors je prendrais douze heures pour jouer à Mario Kart, douze autres heures pour faire un Uno, ou faire un karaoké. J’ai le temps. J’ai l’argent. Cela te dérange ? Si on fait ça en plusieurs fois ? Doucement ?
Qu’elle avait beau réfléchir, elle ne voyait pas très bien comment elle pourrait se mettre à embrasser l’homme et à lui faire plus…. Sans discussion, sans temps. Et elle n’imaginait que mal douze heures suffire pour lui montrer sa peau. Elle était vraiment affreuse…. Elle devait au moins avoir plus pour accepter d’enlever sa peau. Donc demain ? Non. Pas demain. Quand il travaille. Elle ne voulait que lui. C’était peut-être étrange mais c’était un fait. Elle avait mit tellement de temps à choisir puis elle avait vu son visage. Elle s’était lui. Personne d’autres. Elle sourit encore.
- Pfff. Tu crois vraiment pouvoir me battre honnêtement sur la piste arc-en-ciel ? Qui te dit que ce n’est pas moi qui fera la danse de la victoire, debout sur ce lit à te narguer encore plus ?
Elle le mettait clairement au défi de donner tout ce qu’il avait. Elle se mit sur le lit, plus à son aise alors qu’un compte-à-rebours défiler pour la nourriture. Après tout, personne n’avait envie d’arrêter les amants en plein ébat. Le compte-à-rebours évitait ça. Elle envoie sa main en l’air, lui faisant comprendre qu’il pouvait oublier le vouvoiement et le San. Elle s’en fichait tellement, elle.
- Si je gagne, je veux mon premier smack, deal ? fit-il en donnant un petit coup de pied dans celui de l’homme avec douceur.
Elle le taquinait. Peut-être que la jeune femme ne pourrait pas se mettre debout pour le narguer, son cœur ne supporterait pas de battre si fort connaissant sa chance … mais … Elle pourrait avoir un smack, et l’idée l’amuse.
- Si tu gagnes, tu gagneras un service, ou quelque chose. Choisi ce que tu veux avant qu’on commence. Monsieur je-suis-sur-de-gagner-si-je-pers-pas-exprès.