Tout était mieux que chez elle. Tout. Même dehors ou cette chambre de love hotel. Alors, elle ne craint pas le manque de luxe. Ce n’était pas la place ou la qualité de la place qui dérange. C’était la qualité de l’air. La place pour respirer. Chez elle, elle était déjà une morte que l’on tenait en vie, sans qu’elle ne puisse que prendre une goulée d’air. Si ses parents l’avaient pu, ils l’auraient mis dans une bulle. Dommage que cela ne soit pas son système immunitaire qui flanche, mais tout le reste. Donc question oxygène, elle sait que tout ira mieux avec l’homme… et puis, elle se dit que tout ira mieux aussi parce qu’il avait cet espèce d’aura qui lui faisait ressentir tout ça. En plus d’avoir l’impression qu’il était le plus sincère et honnête des hommes alors même qui l’avait dit la trouver jolie. Elle grogne un peu sur lui, avant de le regarder. Elle n’aimait pas qu’il s’appelle « le con ».

- Ou la zombie et le beau, qu’elle réponds en faisant clairement comprendre que s’il ose la défendre de comment elle s’appelle, elle le gronde. J’aurais dit « La princesse affreuse et celui qui la trouve jolie », pour être au plus proche de notre relation.

Très sérieuse la meuf. En tout cas, il n’était pas con. Et s’il fallait le gronder pour que ça arrive dans sa tête de pioche, elle le ferait. Il était ce qu’il était. Il était lui, elle était elle. Et même si elle faisait un captain Obvious, il semblait important de le préciser à Eren. Qu’elle ne voulait pas d’un acteur qui faisait semblant d’être une autre personne. Elle ne voulait pas d’un mensonge. Il lui avait dit ne pas la trouver repoussante et même si elle ne comprenait pas pourquoi, elle aimait cet aspect de lui. Alors, clairement, elle le voulait juste lui. Comme ça. Rien de moins. Elle se lève après sa réponse. Qu’il l’appelle maîtresse si ça l’amuse, mais tant que ce n’était pas pour donner l’impression qu’elle le prenait en esclavage… ce qui était exactement le cas. Un esclave sexuel en plus. Elle frissonne en se levant et en le laissant commander. Elle leva la main pour lui dire de faire ce qu’il veut de la commande alors qu’elle envoie un recap, rapide et efficace, à Sae. Bon. Sae lui renvoya un millions de message demandant des explications, mais … bah, elle n’avait pas envie d’y répondre tout de suite. Elle se déplace et fouille dans son sac pendant qu’il se met à l’aise. Elle cherche des médicaments qu’elle aurait dû prendre avant, mais avant, elle était occupée. Elle venait de faire l’acte le plus égoïste, parce que ses parents bien que super protecteur ne méritait pas une fugue, et capricieux de toute sa vie. Elle se demande si ça pouvait aller dans une « crise d’adolescence ». Elle le regarde, cet homme dans le lit qui lui proposait de changer sa vie. Non. Qui changeait sa vie.

- Des émissions débiles, qu’elle réponds parce qu’elle n’avait aucune envie d’utiliser son énergie pour chanter ou danser, mais je garde la proposition de danser pour plus tard. Je n’ai normalement pas le droit de faire quoi que ce soit qui demande du souffle, mais si je suis sur tes pieds, ça ne devrait pas poser de problème.

Si elle doit mourir, faudra attendre demain. C’est mieux, demain. Comme ça, dans la journée ou la nuit, elle pourra faire en sorte de mettre une partie de ses biens dans un compte et le mettre en testament pour Eren et sa famille. Ouais. Demain. Donc on évite la danse qui pourrait lui faire manquer de souffle et mourir. Mieux. Quand il tend la main, elle l’attrape pour venir sur le lit, se déplaça pour le rejoindre avant que la question ne fuse et qu’un rire chantant ne sorte de ses lèvres. Elle lui tapote le nez avec humour.

- Qu’est-ce que dans « je suis riche, de manière indécente », tu n’as pas suivi ? On pourrait passer par chez moi, mais il faudrait le faire ce soir, avant que mes parents ne remarquent que j’ai disparu. Si ce n’est pas déjà le cas d’ailleurs. Mais je peux aussi tout racheter.

Elle se retourne pour se mettre dans ses bras. Passant un bras à Eren contre elle pour se retrouver devant la télévision et allumer l’émission « Qui aura la rose ? » de Tokyo. Elle tapote le bide de Eren.

- Prends en de la graine, certains sont des véritables dragueurs, même moi ils me font rougir et battre le cœur, qu’elle continue en le taquinant sans honte de le toucher ainsi, c’était devenu quelque chose de validé dans son esprit, d’ailleurs, ça veut dire si tu acceptes d’être à moi que tu acceptes de … de pas… de pas le faire avec d’autres ? L’acte ? Tu ne sera pas en … en … en manque ?

Oui, bon, sur ce sujet en particulier, elle rougit un peu. Mais parce qu’elle parlait de quelque chose de vachement personne. Et de vachement difficile à aborder … alors… bah prout quoi. Elle continu de s’installer dans ses bras. Elle ne sait pas si elle a envie de l’autoriser ou pas. Dans un sens, elle préfèrerait être la seule pour quand elle … si elle accepte de le faire avec lui. Mais dans un autre, il paraît qu’il y a des hommes qui deviennent un peu fou si on les prive de leur sexe quotidien… alors, il valait mieux qu’il lui dise.