J'ai 35 ans et je vis à McCall, USA. Dans la vie, je suis coach de boxe et proprio de mon gym et je m'en sors de justesse. Sinon, grâce à ma chance, je suis célibataire et papa et je le vis plutôt moyen. Adam est un homme de 35 ans et père d'un fils de 5 ans nommé Max. C'est un homme doux, bon et gentil. Très protecteur envers son fils, il essaie de le protéger le plus possible des aller-retour de sa mère qui part pour des raisons super débiles. (promotion, besoin de voir autre chose, envie de vivre sa vie....) Cependant Adam sait que c'est pour des hommes qu'elle fait ça. Propriétaire d'un gym, il enseigne la boxe aux gamins paumés de son quartier. Pour avoir le moins de dépenses possibles, il a un grand appart au-dessus de son gym. C'est un homme un peu (beaucoup) orgueilleux. Il ne demande pas ou peu d'aide préférant ne rien devoir à personne. Ancien boxeur semi-pro, il n'aime pas trop parler de sa vie d'avant car il ne faisait pas ceci pour lui mais pour ses parents qui voyaient en lui le poulain prometteur. Depuis qu'il a arrêté, il ne parle presque plus à ses parents.
Max, mon fils, mon microbe
Visiblement Jane et moi on avait vu la même chose car aussitôt Elizabeth invité je vis que le visage d’Elizabeth avait rougi et que dire de Larry qui était visiblement mal à l’aise mais juste leur regard échangé en disait déjà bien plus long que les mots qu’ils bafouillaient. Déjà Max avait fini son hot-dog en s’étant barbouillé de ketchup après qu’il eut supplié Elizabeth de prendre place avec nous (Merci Max) et que Jane laisse sa place à la proprio me faisant sourire doucement. Ok… même après vingt ans, on arrivaient encore à être un peu complices.
- Les burgers d’Elizabeth ont toujours été les meilleurs.
C’était à la fois mignon et attendrissant de les voir tels deux adolescents à leur premier rencard. Quand Jane parla du juke-box je tournai mon regard vers elle et lui fis un sourire en coin.
- Ça tombe bien je dois débarbouiller ce petit microbe.
- Je suis même pas sale…
- Oh que oui! On pourrait te prendre pour le Joker. Allez viens je vais même te donner une pièce pour une chanson.
J’allais vite le débarbouiller alors qu’il ne comprenait pas encore mon empressement à les laisser seuls. Je tentais de lui expliquer en lui lavant la bouche et ses petits doigts potelés mais ses sourcils froncés me firent comprendre qu’il réfléchissait à vitesse grand V.
- Mais… Je ne comprends pas pourquoi tu veux les laisser tout seuls. Je pensais que c’était tes amis papa.
- Oui oui se sont mes amis Max mais ils ont des choses à se dire en privé et c’est pourquoi ont doit les laisser se parler.
Il lança un regard à la table en pinçant ses petites lèvres et se tourna vers moi.
- Ils ne se parlent pas beaucoup. Jane et toi vous êtes ams est-ce que je vais devoir vous lasser seuls aussi?
Je m’étouffai avec ma gorgée d’eau et essuyer ma bouche du revers.
- Euh… si tu allais choisir une chanson Microbe.
Je lui donnai un pièce et le laissai aller choisir revenant à Jane la dévisageant une seconde pour baisser le regard sur la table.
- Je suis désolé pour ça. Je… enfin il est curieux et… C’est un enfant quoi.
Voilà! C’était mon tour de ne plus trouver quoi dire. Je relevai le regard vers elle et fit un petit rire nerveux en me passant la main dans les cheveux.
- C’est bon de te revoir tu sais. Vraiment. Je ne pensais pas que tu reviendrais à McCall un jour. Mais toi, tu fais quoi comme boulot? Tu as demandé à tout le monde mais tu es restée évasive sur le sujet.
Ce n'était pas un reproche, j'étais curieux de savoir ce qu'elle était devenue toute ses années.
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Ven 8 Sep - 17:52
Larry Miller
J'ai 65 ans et je vis à McCall, États-Unis. Dans la vie, je suis retraité et je m'en sors bien. Sinon, grâce à ma malchance, je suis veuf et je le vis plutôt pas bien.
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Sur le bord de mon cœur
y avait une chanson
Les mains moites, je sentais que le col de ma chemise était un peu trop serré à mon goût. Je tentais d’éclaircir ma gorge, mais je n’y arrivais pas. Elle s’était assise près de moi et le cuir du banc avait couiné sous la nouvelle venue. Je gardais la tête obstinément vers l’avant comme si j’avais peur d’elle. Et dans un sens, c’était le cas. Elle me terrifiait. J’avais peur de la repousser, de dire quelque chose de bête qui la pousserait à se désintéresser de moi. C’était comme si j’avais oublié comment faire la conversation. Elle avait noté que j’avais l’air en forme et je voulais lui répondre que c’était elle qui m’impressionnait. Elizabeth n’arrêtait jamais, tous les jours au restaurant. Un véritable tourbillon d’énergie. Ça forçait l’admiration. Je sentais mes pommettes chauffées un peu lorsqu’elle complimentait ma musique. Et presque naturellement, je répondais aussitôt :
- C’est que je joue toujours pour les mêmes personnes je ne dirais pas non à un petit duo, si vous voulez vous y mettre.
J’espérais qu’elle savait à quel point j’appréciais notre petit rituel du matin et que la voir tous les jours aussi rayonnante me faisait un bien fou. Elle voulait apprendre le piano et malheureusement je ne jouais pas de l’instrument j’aurais bien aimé lui enseigner. Cela m’aurait donné l’occasion de la voir plus souvent. Je cherchais un sujet de discussion, mais je ne savais pas de quoi parler. Alors je me contentais de la fixer en souriant bêtement. Oh, Larry, mon vieux… Je songeais que j’étais peu adroit lorsqu’il s’agissait de discussion, surtout avec une femme que je trouvais de mon goût. Alors je lançai un sujet au hasard : - Comment va votre famille ?
Je savais qu’Elizabeth était divorcée et que son mari s’était enfui de McCall sans demander son reste. Et c’était tant mieux. J’avais croisé quelquefois l’individu avec Ruth de son vivant et nous avions trouvé l’individu des plus étranges. Il tenait des propos parfois choquants et nous avions dû le virer d’une des soirées du village en raison de son comportement. Il ne méritait pas Elizabeth et j’avais été soulagé d’apprendre qu’ils s’étaient séparés. Il avait quelque chose de pas net ce type. Mais je me demandais si le reste de la famille d’Elizabeth avait souffert de leur relation. Elle semblait bien plus heureuse sans lui. Avant, son visage était fermé et elle évitait de croiser le regard des autres. Maintenant, elle était rayonnante. Et ça lui allait bien au teint, tous les autres papis du coin vous diraient la même chose. Tous venaient chez Carole pour être servis par la plus jolie serveuse du coin. Et qui pourrait leur en vouloir ? Il faut dire que la femme n’avait rien à envier à la voisine d’à côté. Comme quoi il était possible de vieillir en beauté.
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Ven 8 Sep - 18:13
Jane Wilson
J'ai 35 ans et je suis récemment de retour à McCall, USA. Dans la vie, je suis illustratrice et je m'en sors plutôt bien. Sinon, grâce à ma malchance, je suis célibataire et je le vis plutôt mal. Informations supplémentaires ici.
Je trouvais quelque chose de chaleureux dans ce mélange de scènes. Les deux tourtereaux d'un côté, trop timides pour oser se regarder… Même si je notais qu'Élizabeth se montrait un peu plus entreprenante. Le père et son fils, de l'autre. Le plus jeune se retrouvant avec un masque de ketchup sur le visage… J'aimais le sens de la répartie de cet enfant, de même que sa manière de penser.
– Tu n'as pas à t'excuser, tu sais, lui dis-je en balayant ses paroles d'un petit revers de main. C'est un enfant, ils ont toujours besoin de comprendre les choses. C'est normal.
Je lui offris un sourire afin de lui prouver que cela ne me dérangeait en rien et je notais sa nervosité. Bon sang, même après toutes ces années il parvenait encore à m'attendrir. Il ne ressemblait plus vraiment à l'adolescent que j'avais quitté. Adam était un homme à présent et, malgré tout, je le trouvais toujours aussi touchant.
– C'est bon de te revoir aussi, rétorquais-je avec sincérité. Après tout, il était LA personne qui m'avait le plus manqué après avoir quitté la ville. Mais ça, je ne pouvais évidemment pas lui dire, ce ne serait pas juste. Je ne pensais pas revenir non plus, même si c'est une envie qui ne m'a jamais vraiment quittée depuis mon départ.
Je lançais quelques œillades à la table que nous venions de laisser, curieuse de voir comment se débrouillaient les deux grands timides. Je les trouvais si mignons tous les deux. Ils me donnaient espoir…
– Je suis illustratrice. Je travaille pour une maison d'édition… Enfin, je dessine des couvertures de roman quoi. Il m'arrive aussi d'illustrer des livres pour enfants. "Petit matin, Lapin," par exemple. A New-York, je suis l'idole des enfants de 3 à 6 ans.
J'éclatais de rire en songeant qu'il ne devait pas connaître ces fameux livres. Je ne doutais pas qu'il en lise à Max – je l'imaginais même très bien lui lire une histoire chaque soir - mais peut-être pas de ce genre-là.
– Quand mon dernier bouquin est sorti,Monsieur Lincoln m'a contacté pour me proposer une place de professeur d'art plastique à l'école. J'ai accepté. Je commence lundi.
Le vieux directeur de notre ancienne école m'avait ainsi offert une bonne raison de revenir. Une opportunité qu'il aurait été stupide de ne pas saisir. De toute façon, j'arrivais à une étape de ma vie où il fallait que "ça" change. J'avais besoin de renouveau – de renaître en quelque sorte – afin de m'offrir une chance de mieux vivre.
– Je dois dire que le rôle de papa te va à merveille. Max a l'air d'être un enfant super.
Au moins Cheryl pouvait se targuer d'avoir fait une chose de bien dans sa vie. Pour ma part, même si j'adorais les enfants pour leur naturel et leur fraîcheur, je ne m'étais jamais imaginé en maman. Je ne me reconnaissais pas dans ce rôle, sans doute parce que j'estimais ne pas être suffisamment mature pour cela… J'étais trop instable, trop égoïste aussi… Mais pas suffisamment pour oser infliger ça à un pauvre gamin qui n'avait jamais demandé à venir au monde.
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Lun 11 Sep - 2:56
Adam Collins
J'ai 35 ans et je vis à McCall, USA. Dans la vie, je suis coach de boxe et proprio de mon gym et je m'en sors de justesse. Sinon, grâce à ma chance, je suis célibataire et papa et je le vis plutôt moyen. Adam est un homme de 35 ans et père d'un fils de 5 ans nommé Max. C'est un homme doux, bon et gentil. Très protecteur envers son fils, il essaie de le protéger le plus possible des aller-retour de sa mère qui part pour des raisons super débiles. (promotion, besoin de voir autre chose, envie de vivre sa vie....) Cependant Adam sait que c'est pour des hommes qu'elle fait ça. Propriétaire d'un gym, il enseigne la boxe aux gamins paumés de son quartier. Pour avoir le moins de dépenses possibles, il a un grand appart au-dessus de son gym. C'est un homme un peu (beaucoup) orgueilleux. Il ne demande pas ou peu d'aide préférant ne rien devoir à personne. Ancien boxeur semi-pro, il n'aime pas trop parler de sa vie d'avant car il ne faisait pas ceci pour lui mais pour ses parents qui voyaient en lui le poulain prometteur. Depuis qu'il a arrêté, il ne parle presque plus à ses parents.
Max, mon fils, mon microbe
C’était comique de voir Elizabeth et Larry aussi timides que des collégiens. Donc de s’éloigner pour les laisser parler seuls allait aider un peu,surtout avec mon fils qui était une petite bête qui avait la tête remplie de questions. Mais c’était sans compter que mon petit bonhomme remis le couvert même une fois éloigné. Des fois je me demandais comment ça fonctionnait dans sa tête pour qu’il arrive à des raisonnement aussi logique que comiques. Il voulait tellement comprendre le monde des adultes qu’il en était adorable. Donc une fois la pièce refilée à mon fils, et le temps interminable qu’il prendrait pour choisir, je m’excusais des innombrables questions qu’il avait dites. Je fis un petit rire et tournai le regard une seconde vers Max pour le faire revenir dans celui de Jane.
- Bien, il essaie fort de comprendre les adultes et il n’a pas fini pauvre lui.
Je voulais lui dire que j’étais content de la revoir, c’était vraiment sincère. Elle était parti comme ça. Le soir elle était là et le lendemain disparue. Dire que je m’en étais sorti sans égratignure serait un mensonge, j’avais été inconsolable pendant des semaines et je ne sais pas si même mon coeur s’en était remis. Enfin quand je l’ai reconnu mon cœur avait fait des bonds irréguliers dans ma poitrine. De l’entendre dire qu’elle ne pensait pas revenir mais que c’était une envie qui ne l’avait jamais vraiment quittée, me fit penser égoïstement, que c’était un peu pour moi. Mais bon, en même temps je ne pense pas qu’on trouve des coins comme McCall. Quand elle dit qu’elle était illustratrice de livres je tombais des nues quand elle avoua avoir fait la couverture de “Petit matin, Lapin”. C’est pas vrai! C’était le bouquin de mon microbe pour la nuit… enfin jusqu’à ce qu’il ai une fixation sur le Petit Poucet. Je haussai les sourcils quand elle dit ensuite qu’elle avait eue le poste de prof d’arts plastique.
- C’était le livre préféré de Max jusqu’à l’année dernière. Il l’a tellement lu que les coins sont tout écornés. dis-je avec un sourire, Hé ben… si j’avais su! Puis tu as toujours eu du talent en dessin, normal que M. Lincoln t’ai offert le poste. Je suis très content pour toi Jane.
J’étirais le cou pour voir Max se hisser sur la pointe des pieds pour insérer sa pièce de monnaie. Mon regard revint vers Jane quand elle me dit que le rôle de papa m’allait bien et sourit tendrement quand elle dit que mon fils avait l’air super.
- Merci, Max est un enfant facile. Il est curieux, pose beaucoup trop de question, a une obsession avec Flash mais pour vrai, il est juste parfait comme gamin.
Parlant de la bête il revint en courant faisant claquer ses chaussures sur le sol et grimper sur mes cuisses sous l’air de “Perfect” d’Ed Sheeran. Ah bah.. ouais… tout pour rendre les futurs tourtereaux très très à l’aise quoi!
- Tu penses que là ils vont parler?
- Euh… ouais peut-être….
- Hum… il faudrait que M. Miller soit… gentle… gentil…
- Gentleman
- Oui c’est ça! Avec Elizabeth. Ça marche toujours avec les filles!
Je haussai les sourcils surpris qu’il me sorte une phrase pareille. Mais oh! Tu as cinq ans petit! D’où tu tiens ça toi?
- Et tu sais ça comment?
- Bien ça fonctionne avec Anna, Maria, Justine et Kara à l’école…
- Euh… Max je pense qu’il va falloir en parler à la maison…
- Mais non! C’est vrai hein Jane que ça marche?
Voilà! Je voulais fondre. Non me cacher dans la banquette… mieux sous le carrelage. Non mieux! Mourir là sur place ou me lancer dehors. Je devais être rouge comme une pivoine si ça se trouve. Quand je dis que mon fils a le chic pour me mettre mal à l’aise en voilà un merveilleux exemple.
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Dim 17 Sep - 14:16
Elizabeth Williams
J'ai 61 ans et je vis à McCall, USA. Dans la vie, je suis serveuse du "Chez Carol" et je m'en sors pas trop mal. Sinon, grâce à ma chance, je suis divorcée et je le vis plutôt très bien. Elizabeth est une femme de 61 ans, divorcée depuis 12 ans. Son mari est parti de la ville juste après leur divorce, et personne n'a jamais trop connu les raisons de leur divorce. En revanche, tout le monde avait pu remarquer à quel point cette séparation avec soulagé Elizabeth. Depuis ce moment, il y a 12 ans, personne n'a jamais revu son mari à McCall... Il y a 5 ans, Elizabeth adoptait Wilson, un chat qu'elle n'avait jamais pu se résoudre à quitter. D'ailleurs, ce dernier ne la quittait pas non plus, et personne ne l'avait réclamé malgré les petites annonces postées sur Internet.
Je m’étais assise devant lui, tournant le dos au jukebox et aux loulous qui s’apprêtaient à l’utiliser. J’évitais un peu son regard au début, complètement stressée par sa présence. Il fallait avouer qu’il avait une prestance naturelle que je trouvais particulièrement impressionnante. Et ça fonctionnait à merveille sur moi, qui me sentais facilement impressionnée. Mon regard allait de la fenêtre au beau visage de Larry. J’avais déjà détaillé ses traits de nombreuses heures, mais je trouvais toujours un petit détail supplémentaire, qui embellissait son portrait chaque jour un peu plus.
- C’est que je joue toujours pour les mêmes personnes je ne dirais pas non à un petit duo, si vous voulez vous y mettre, dit-il finalement en réponse à ma proposition plus que déguisée.
Je cherchais un moment comment je pouvais lui répondre, pour essayer de créer du lien entre nous. Oui, la musique m’avait toujours attirée, et en particulier le piano. Mais je n’étais pas fermée à essayer de nouvelles choses. Notamment, je ne m’étais jamais imaginé me mettre à la boxe un jour… Et grâce à M. Collins, j’en faisais toutes les semaines à présent ! Je devais avouer que ses cours m’avaient apporté beaucoup. J’avais réussi à prendre confiance en moi, et je m’étais sentie devenir beaucoup plus forte au fur et à mesure. A présent, je savais comment me défendre ! Oh, ça n’avait pas été tellement l’objet des cours de M. Collins. Mais je lui avais demandé de me montrer quelques trucs après certains cours… Maintenant que j’étais seule, lui avais-je dit, j’ai besoin de savoir me défendre toute seule. C’était la justification que je lui avais donné, et elle était vraie, mais ce n’était pas la raison principale. Non. En réalité, j’avais une peur irréaliste que mon ex-mari ne revienne… Je frissonnais légèrement à cause de cette pensée. Mais heureusement, Larry venait me sauver sans le savoir.
- Comment va votre famille, me demandait-il avec sa voix habituelle qui m’enveloppait instantanément et me faisait sentir en sécurité à nouveau.
- Eh bien, commençais-je en y réfléchissant un court instant. Comme vous le savez peut-être, je n’ai plus de nouvelles de mon ex-mari, et pour tout vous dire, ça me convient comme ça. En dehors de ça, Wilson va bien, je crois. Il mange, me rapporte parfois des cadeaux, demande des câlins et dort beaucoup. Comme un chat en bonne santé, je suppose !
Je laissais échapper un petit rire en repensant à mon gros chat. Cela faisait maintenant cinq ans que nous nous étions adoptés l’un l’autre. Oh, je m’en souvenais comme si c’était hier ! Un beau jour, le vétérinaire de la ville m’avait appelée à l’aide. Je faisais des dons tous les mois pour aider les animaux en difficultés, et le Dr. Perochon m’appelait parfois pour aider un peu plus lorsqu’un nouvel animal arrivait et avait besoin de soins assez lourds. Ce jour-là, j’étais venue pour découvrir un chat très amaigri, sale, et avec une patte cassée. Il avait aussi des problèmes de peau qui l’avait recouvert de blessures. Bien-sûr, il avait fallu opérer sa patte, d’abord, puis le soigner sur la durée pour tous ses autres soucis. Cette semaine là, il n’y avait plus de place au cabinet puisqu’il était le seul vétérinaire disponible aux alentours. J’avais donc décidé avec l’accord du vétérinaire de le prendre chez moi après son opération, pour m’occuper de ses soins. Au début, j’avais dû le nourrir moi même selon les consignes du docteur. D’ailleurs, j’avais dû l’emmener au restaurant la première semaine, parce qu’il avait fallu le nourrir très régulièrement avec de petites doses. Puis il avait commencé à aller mieux. Quelques semaines plus tard, j’avais lu l’amour qu’il me portait dans ses yeux, et j’avais senti que mon cœur l’avait choisi aussi. C’est ainsi qu’il était devenu mon compagnon de route, ce fameux Wilson. Ce souvenir me réchauffait le coeur, et je me sentais soudainement pleine d’assurance.
- A vrai dire, je pense que ça me plairait d’apprendre à jouer d'un instrument, même si ce n’est pas le piano. Est-ce qu’il y a d’autres instruments que vous pourriez m’apprendre peut-être, lui demandais-je en venant planter mes yeux dans les siens timidement.
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Dracoola
Dim 17 Sep - 22:08
Larry Miller
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y avait une chanson
Le silence était presque gênant comme deux adolescents rougissants au bal de promo. Elle avait hésité avant de me répondre qu’elle n’avait plus de nouvelles de son ex-mari. C’était ce que je pensais. Cet homme avait complètement disparu de la surface de la planète et il ne manquait à personne au village. Et puis elle me parlait de son chat et j’avais souri tendrement. – Les animaux sont les meilleurs compagnons que l’on peut avoir.
J’aimais son rire, comme des carillons dans la brise, musicale, douce. Je voulais l’entendre de nouveau. Il me semblait que l’instant avait été trop bref. Je ne savais pas trop comment me comporter. Je ne savais quel sujet discuter comme si mon flot de paroles intarissable cessait la minute qu’Elizabeth entrait dans la pièce. C’était gênant. Perdre ses moyens à mon âge c’était quelque chose d’étonnant. Elle me confiait qu’elle aimerait apprendre un instrument et je songeai à ce que je pouvais lui enseigner. L’harmonica. En voilà un instrument qui s’accorderait à merveille avec mon accordéon. – Que pensez-vous de l’harmonica ? M. Holloway en a dans sa boutique et c’est un instrument assez facile pour débuter.
Holloway et moi aimions bien jouer ensemble durant les soirées de rassemblement du village. C’est Mme Quincey qui a repris le relais de ma femme après son décès. Elle avait fondé un comité des activités social et il cherchait justement quelqu’un de plus jeune pour rejoindre leur rang. Songeant à voix haute je demandai l’opinion de la serveuse :
– Pensez-vous que Jane aimerait s’impliquer dans le comité social du village ? Il cherchait justement des jeunes gens pour attirer plus de mondes aux soirées.
Puis revenant à mon interlocutrice j’ajoutai : – Vous allez pouvoir montrer vos talents à l’harmonica en accompagnant M. Holloway et moi et la prochaine soirée. Je vous offre de pratiquer un peu ensemble chaque matin avant l’arrivée du premier train ?
J’étais excité par ce nouveau défi et par cette amitié naissante qui se tissait entre nous. Je me sentais presque euphorique par cette nouvelle perspective.
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Lun 18 Sep - 9:19
Jane Wilson
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– Et bien, je lui souhaite bon courage, soupirais-je en observant le petit bonhomme dynamique. J'ai beau être adulte depuis un bon paquet d'années, je ne les comprends toujours pas.
Ce n'est pas une chose aisée de devenir une "grande personne". Ça a beau être un passage obligé, il n'en reste pas moins compliqué. L'enfance est un moment bien plus plaisant où l'innocence nous permet de vivre une vie sans grande inquiétude. Tout est plus simple, plus naturel… Enfin, lorsqu'on a la chance et la possibilité de vivre une véritable enfance ce qui, malheureusement, n'est pas le cas pour tout le monde. En tout cas, malgré ses préoccupations, le jeune Max avait tout du gamin heureux et cela faisait plaisir à voir.
–Merci, répondis-je en affichant un sourire que j'espérais affable, lorsqu'il affirma être content pour moi.
J'étais bien évidemment heureuse de cette opportunité inespérée. Elle tombait à point nommé, à un moment où je me retrouvais perdue, face au mur. J'avais enfin la chance de pouvoir tout recommencer à zéro.
Je félicitais Adam sans trop savoir pourquoi. Je pensais tout ce que je lui ai dit, là n'est pas la question. Max avait tout de l'enfant intéressant avec lequel il était difficile de s'ennuyer… Mais pourquoi lui dire que ce rôle lui allait bien ? Aucune idée.
La musique se lança et mon regard se posa automatiquement sur les deux tourtereaux timides attablés non loin. Allaient-ils enfin oser converser normalement ? J'écoutais les paroles et ne pu m'empêcher de sourire.
"we were just kids when we fell in love…" "...I will not give you up this time"
Je devais être la seule à me focaliser sur les mots plutôt que sur la musique. Père et fils discutaient au sujet de … technique de séduction ?
– Mais non! C’est vrai hein Jane que ça marche?
– Que ça marche ? répétais-je, un peu bêtement sans réellement comprendre ce qui devait "marcher" ou non.
En tout cas, Adam donnait l'impression de vouloir disparaître sous la table… Je ne me souvenais pas non plus l'avoir déjà vu rougir à ce point.
– Pardon, bonhomme. Je n'écoutais pas ce que vous étiez en train de dire. J'étais absorbée par la jolie chanson que tu as choisie pour Élizabeth et Larry. Tu as très bon goût, c'est bien, lui dis-je en souriant. Je suis certaine qu'elle va les inspirer.
Même si les paroles m'évoquait bien des souvenirs… Des souvenirs d'une époque où elle n'existait pas encore. Je chassais bien vite toute cette mélancolie de mon esprit. Je ne tenais pas particulièrement à me laisser aller à la nostalgie et préférais, largement, me focaliser sur les adolescents sexagénaires. Non mais, vraiment, ils étaient tellement adorables ces deux-là… Ils commençaient tout juste à converser normalement. Évidemment, je n'entendais rien de ce qu'ils se disaient, mais leur langage corporel tout comme les sourires qu'ils échangeaient en disaient beaucoup.
– Sinon, Max. À partir de lundi je vais travailler dans ton école. Je suis un peu inquiète, peux-tu m'en parler un petit peu ?
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Mar 19 Sep - 8:39
Adam Collins
J'ai 35 ans et je vis à McCall, USA. Dans la vie, je suis coach de boxe et proprio de mon gym et je m'en sors de justesse. Sinon, grâce à ma chance, je suis célibataire et papa et je le vis plutôt moyen. Adam est un homme de 35 ans et père d'un fils de 5 ans nommé Max. C'est un homme doux, bon et gentil. Très protecteur envers son fils, il essaie de le protéger le plus possible des aller-retour de sa mère qui part pour des raisons super débiles. (promotion, besoin de voir autre chose, envie de vivre sa vie....) Cependant Adam sait que c'est pour des hommes qu'elle fait ça. Propriétaire d'un gym, il enseigne la boxe aux gamins paumés de son quartier. Pour avoir le moins de dépenses possibles, il a un grand appart au-dessus de son gym. C'est un homme un peu (beaucoup) orgueilleux. Il ne demande pas ou peu d'aide préférant ne rien devoir à personne. Ancien boxeur semi-pro, il n'aime pas trop parler de sa vie d'avant car il ne faisait pas ceci pour lui mais pour ses parents qui voyaient en lui le poulain prometteur. Depuis qu'il a arrêté, il ne parle presque plus à ses parents.
Max, mon fils, mon microbe
J’étais content pour elle pour vrai. La couverture de “Petit matin, Lapin” était juste trop belle alors je ne m’inquiétais pas pour elle. Les enfants allaient l’adorer. Même son sourire qu’elle pensait peut-être affable, dénotait une certaine joie d’avoir décrocher ce boulot. Cependant quand elle me dit que le rôle de père m’allait bien je ne m’interrogeais pas plus que ça, c’était gentil. J’avais la chance d,avoir un fils merveilleux qui était facile à vivre malgré sa peur de l’abandon mais pour l’instant ça allait quand même bien. Je verrais cette nuit s’il a encore un cauchemar et s’il vient se glisser dans mon lit. quand Max eut choisir la chanson, il revint vers moi se hissant sur mes cuisses alors qu’il parla de ses techniques de séduction envers les filles de sa classe. Clairement je devrais lui parler mais quand il se tourna vers Jane en lui demanda si oui ça fonctionnait, je voulais mourir de honte et je sentis mon visage devenir bouillant. C’est ce genre de malaise auquel j’avais droit et auquel je ne m’habituais jamais. Heureusement pour moi, elle n’avait pas suivit la conversation. Merci mon Dieu! Cependant quand Max ouvrit la bouche pour répéter je lui fis un non de la tête, pas deux fois je t’en prie.
Je tournai mon regard vers Larry et Elizabeth qui semblait lentement sortir de leur coquille et je dois dire que ça me faisait sourire de les voir ainsi. Étrangement à les regarder, ils seraient très beaux ensemble. Quand Jane demanda à Max de lui parler de son école, il lui fit un grand sourire trop ravi et se tourna vers elle.
- Bien c’est une grande, grande école mais toi tu ne devrais pas te perdre dedans. Mon professeur Mme. Appleton est trop gentille et je suis certain que ça va être ton amie. M.Lincoln le directeur il fait peur.
Je me passai une langue sur les lèvres en l’entendant. C’est vrai que le directeur n’était pas des plus souriant mais c’était un homme bon. Max se pencha en avant et chuchota
- Il sourit jamais… moi je suis certain que c’est un super-vilain.
- Max…
Il se tourna vers moi plantant ses grands yeux bleus dans les miens. Je n’aimais pas qu’il qualifie le directeur de méchant même s’il l’effrayait un peu. Je haussai un sourcil pour qu’il comprenne et il se tourna vers Jane en se mordant les lèvres. Il continua son énumération de professeurs me faisant sourire.
- Il y a M. Pemberton qui est notre professeur de musique…moi j’aimerais mieux M. Miller, il est plus cool.
il réfléchit une seconde tentant peut-être de placer Jane dans l’école mais ne trouvant ma il la regarda un moment les sourcils froncés.
- Tu vas faire quoi dans mon école? Moi j’aimerais trop que tu sois mon professeur!
Je relevai mon regard vers Jane et lui sourit doucement. Ce gosse, s'enthousiasmait tellement facilement que c’était difficile de ne pas le trouver adorable. Il prenait chaque petit bonheur de la vie comme si c’était LE cadeau du siècle. Peut-être pour cette raison que la plupart des gens l’aimait bien à commencer par Elizabeth.
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Scarlett Thompson
Sam 30 Sep - 20:29
Elizabeth Williams
J'ai 61 ans et je vis à McCall, USA. Dans la vie, je suis serveuse du "Chez Carol" et je m'en sors pas trop mal. Sinon, grâce à ma chance, je suis divorcée et je le vis plutôt très bien. Elizabeth est une femme de 61 ans, divorcée depuis 12 ans. Son mari est parti de la ville juste après leur divorce, et personne n'a jamais trop connu les raisons de leur divorce. En revanche, tout le monde avait pu remarquer à quel point cette séparation avec soulagé Elizabeth. Depuis ce moment, il y a 12 ans, personne n'a jamais revu son mari à McCall... Il y a 5 ans, Elizabeth adoptait Wilson, un chat qu'elle n'avait jamais pu se résoudre à quitter. D'ailleurs, ce dernier ne la quittait pas non plus, et personne ne l'avait réclamé malgré les petites annonces postées sur Internet.
Je souris tendrement, lorsqu’il me répondait que les animaux étaient sans aucun doute possible les meilleurs compagnons que l’on puisse avoir. J’étais particulièrement d’accord avec ça ! Wilson était devenu l’un de mes piliers, et d’ailleurs, depuis qu’il était entré dans ma vie, je m’étais sentie libre d’adopter de nouveaux compagnons, si l’occasion se présentait. J’avais quelques fois hébergé d’autres petites bêtes, le temps qu’il retrouve leurs maîtres. Mais McCall était définitivement peuplé de bonnes âmes, et j’étais forcée de constater que tous s’occupaient correctement de leurs compagnons. J’aimais la joie dans leurs yeux, lorsqu’ils se retrouvaient les uns les autres. Ça remplissait mon cœur d’un amour infini.
- L’harmonica, demandais-je, pensive un petit instant. Je ne me serais jamais vu jouer de cet instrument. Mais, je crois que j’ai envie de tenter le coup !
Il n’est jamais trop tard pour se sentir vivante, n’est-ce pas ? J’avais donc accepté son offre avec un grand sourire, tout en reportant mon regard sur lui, quelques secondes. Je détournais de nouveau le regard, me sentant rougir de nouveau. Heureusement, Larry brisait le silence qui s’installait doucement. Oh, j’avais un bon nombre de sujets à explorer avec lui, mais, j’étais paralysée par l’idée de ne pas m’exprimer correctement. Ce qui, je devais l’avouer, n’était pas commun chez moi, habituellement très sociable.
- Hm… Si cette petite n’a pas beaucoup changé, oui, je crois que ça lui plairait de s’intégrer dans ce projet, dis-je finalement. Surtout pour des soirées ! Elle qui était le rayon de soleil de McCall autrefois… Ce rôle lui irait à merveille.
Je souris tendrement tout en terminant ma phrase. De mes souvenirs, Jane avait toujours été une petite fille exemplaire, de ce que j’en savais. La voir débarquer ici avait toujours été un véritable plaisir, un peu comme pour le petit Max à présent. Ce sourire remplissait mon coeur d’une tendresse immense et nostalgique. Larry me tirait de cette joie, pour m’en proposer une autre, à laquelle je hochais la tête, tandis que les paroles “I will not give you up this time” retentissaient dans la petite salle. Le temps semblait s’arrêter, l’espace d’une seconde, et je croisais le regard de Larry. Un rayon de soleil venait éclairer la table qui nous séparait, et je prenais le temps d’apprécier cette scène. Je sentais mon coeur se remplir de ces merveilleux souvenirs, tout en profitant de l’instant présent.
- Oui, ce serait avec grand plaisir ! Voulez-vous commencer dès demain, demandais-je sans quitter son beau visage des yeux, bien que mes pommettes devaient être plus que rougies.
P.S. : Désolée pour cette loooongue pause de ma part, j'étais épuisée (maladie chronique bonjouuur !) mais ça va beaucoup mieux maintenant ! Merci beaucoup de m'avoir attendue <3
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Dracoola
Mer 11 Oct - 21:24
Larry Miller
J'ai 65 ans et je vis à McCall, États-Unis. Dans la vie, je suis retraité et je m'en sors bien. Sinon, grâce à ma malchance, je suis veuf et je le vis plutôt pas bien.
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Sur le bord de mon cœur
y avait une chanson
Elle souriait et je prenais ça comme un bon signe. Elle semblait intriguée par ce que j’avais à dire. L’harmonica était un instrument que bien des gens prenaient de haut en pensant que c’était facile à jouer. Alors qu’en soi il y avait toutes sortes de subtilités. J’avais souri ravie lorsqu’elle acceptait ma proposition.
– Merveilleux ! Alors demain sera notre première session ! Je suis impatient de vous voir jouer.
Il y eut un moment gênant… je ne savais plus trop quoi dire. Elle détournait le regard et je fis de même jetant un œil vers la fenêtre. Puis ne supportant pas davantage ce creux entre nous je lançai l’idée que Jane se joigne au comité social du village. J’écoutais avec attention son opinion sur la question avant de lui faire part de mes observations :
– La ville semble l’avoir un peu écorchée, mais je serais surpris qu’elle aille changer à ce point. Vous et moi savons que nous restons les mêmes malgré les épreuves.
On avait ça en commun et à bien y réfléchir c’était ce qui m’attirait chez elle. Cette résilience et cette étincelle qui pétillait au fond de ses yeux. Je me voyais en elle et je m’inspirai de sa volonté de vivre et de continuer à apprécier la beauté de la nature qui nous entourait. Je voulais finir mes jours heureux comme Ruth l’aurait voulue. C’était ce qui me motivait tous les matins et Elizabeth semblait être animée par le même désir que moi. Inspiré par mon interlocutrice je ne pus m’empêcher de dire : – Elizabeth, vous êtes… rayonnante. Je voulais m’excuser de ne pas avoir répondu à vos avances. J’étais prisonnier de ma souffrance, mais je réalise que j’ai fait une bêtise.
Je m’étais levé de la banquette pour venir près d’elle et dans un geste théâtral je lui tendis la main : – Accepteriez-vous de danser avec moi ?
Peut-être que c’était kitsch un vieux monsieur qui offre une danse à une demoiselle dans un dîner, tout ça sous les accents grinçants d’un juke-box qui appartenait à une autre époque. Or, je ne l’aurai pas voulu autrement. Si vivre impliquait d’embrasser le ridicule alors j’étais prêt à le faire si Elizabeth voulait bien me suivre.
LA MORT DES AMANTS
Usant à l'envie leurs chaleurs dernières | Nos deux cœurs seront deux vastes flambeaux | Qui réfléchiront leurs doubles lumières | Dans nos deux esprits, ces miroirs jumeaux. | FRIMELDA