Univers fétiche : LOTR/ Fantasy / City / Historique
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Dracoola
Lun 14 Aoû - 1:02
Sean O'Grady
J'ai 37 ans et je vis à Rockford, USA. Dans la vie, je suis gérant de succursale et je m'en sors. Sinon, grâce à ma chance ???, je suis en fréquentation et je le vis plutôt bien ?
• Il est le seul de sa famille a avoir hérité des cheveux roux de sa mère.
• Il aime les chevaux et fait de l'équitation depuis qu'il a neuf ans.
• C'est le plus vieux de ses frères.
• Sean est un grand romantique, il rêve de l’âme sœur.
• Il a peur des abeilles.
Domhnall Gleeson @ Tumblr
I'm on the highway to hell
C’était un mois de novembre un peu gris à Rockford, rien d’inhabituel étant donné les tendances saisonnières. Mais la météo ne m’affectait point, j’étais bien trop excité pour y penser. Je commençais un nouveau job comme gérant de succursale dans un des concessionnaires de la ville. J’étais si nerveux que j’avais raconté mes états d’âme à ma nouvelle flamme. Une jolie blonde du nom de Claire. On ne se connaissait pas beaucoup cela faisait seulement deux semaines que nous nous fréquentions, mais j’étais confiant. Le trafic était presque inexistant si tôt le matin et tandis que je tournais le coin de la rue pour m’engager sur South Alpine Road j’apercevais l’immense étendue des champs de maïs enneigés. Quelques minutes plus tard, j’étais sur l’avenue Nord qui cachait un grand quartier industriel. Tous les commerces qui concernaient de près ou de loin les voitures s’y trouvaient. Je tournais dans l’entrée de l’immeuble. Un immense drapeau à la bannière étoilée accueillait les clients à l’entrée, symbole de patriotisme, mais également soulignant la fierté de l’entreprise d’être l’une des marques d’autos les connues au niveau international. Ford, les durs de durs. J’avais garé ma voiture à l’arrière, une Ford Fiesta 201, pas le meilleur modèle, mais c’était parfait pour la ville. J’aspirais à avoir un Pick-up pour aider mon frère avec son chalet dans le Vermont, mais avec les prix qui montaient en flèche je n’étais pas certain de pouvoir réaliser ce rêve. Sans compter le pétrole qui coûtait un bras et une jambe, les gros véhicules ne permettaient pas à l’usager d’économiser. Non vraiment, ma bagnole n’était peut-être pas la dernière sur le marché, mais au moins je pouvais continuer de payer mon loyer et mon épicerie sans avoir peur de passer mes nuits dans les rues glacées. Je m’étais approché de l’entrée et je fus accueilli par le sourire du gérant de la région, Franck. On s’était rencontré durant mon entrevue, un homme très sympathique quoique pragmatique avec qui j’avais eu de longues discussions sur ma vision de l’entreprise et ce que je pensais pouvoir apporter aux clients du coin. Il m’avait appelé une semaine plus tard, pour me confirmer que j’avais le job. Auparavant, je travaillais au garage de mon père et je m’occupais principalement de sa comptabilité et de gérer les revenus. Mon père était plus du type à se salir les mains plutôt que de tenir les comptes. Mon frère Dave était pareil, j’étais le seul de la famille qui aimait la vente et j’étais celui qui arrivait généralement les clients à effectuer les réparations les plus onéreuses. Or, je rêvais de plus, je voulais vendre des voitures neuves à de futurs acheteurs et les renseigner au mieux de mes connaissances pour les aider à faire le bon choix de véhicules. C’est pourquoi lorsque Franck m’avait invité à venir à un salon pour présenter le tout nouveau modèle qui allait débarquer sur les marchés en septembre, j’avais sauté sur l’occasion. De fil en aiguille, nous étions devenus proches et c’était lui qui s’assurait que la transition de gérance se déroule sans embrouille. Ma paume glacée avait serré la sienne et l’homme qui devait être dans la cinquantaine avait grimacé avant de déclarer :
– Ça caille ce matin ! Alors, pas trop nerveux pour ta première journée ?
J’avais souri et avais rapatrié ma main pour la cacher dans ma poche avant de répondre :
– Pas particulièrement. Les employés sont-là ?
C’était un mensonge, évidemment. J’étais très anxieux de rencontrer mes employés et j’espérais m’entendre avec eux. Franck m’avait dévisagé un moment avant de se tourner.
– Pas encore ! Ils devraient arriver dans une demi-heure, ça nous donne juste assez de temps pour te faire visiter les lieux.
Je l’avais suivi tandis qu’il me montrait où se trouvait le bureau de la secrétaire, la comptable et ceux des sept autres vendeurs. Ensuite, il y avait le garage où une douzaine d’employés s’affairait déjà. Cette partie était entièrement gérée par Don le mécanicien en chef. Puis, il me montrait la salle de réunion dans laquelle trônait une immense table en pin ainsi que la salle d’employé qui cachait une cafetière et un frigo. La dernière pièce était mon bureau. Je déposais mon carton et commençait à défaire celui-ci, notes, calculatrice, broche et trombones. Il était maintenant temps de saluer ma nouvelle équipe, j’agrippais la liste des noms de chacun et tandis que je me dirigeais vers l’entrée mon cœur s’arrêtait net. Claire Chapman, vendeuse. Impossible, c’était sûrement une simple coïncidence. Rockford était une ville d’environ 147 000 habitants il y avait probablement des doublons de noms dans le tas. Ce n’est que lorsque je vis une silhouette élancée apparaître dans mon champ de vision que je dus me rendre à l’évidence. C’était bel et bien, elle. Et j’étais maintenant son patron.
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Arthécate
Lun 14 Aoû - 12:03
Claire Chapman
J'ai 34 ans et je vis à Rockford, USA. Dans la vie, je suis vendeuse en automobile et je m'en sors très bien. Sinon, grâce à ma chance , je suis nouvellement en couple et je le vis plutôt bien. Informations supplémentaires ici.
Je me sentais particulièrement confiante ce matin-là. Franck, notre directeur régional, devait nous annoncer le nom du nouveau gérant de notre concession et j'avais de très bonnes chances de remporter la place… À dire vrai, le directeur me l'avait promise lors de la fête de Noël. "Vous êtes notre meilleure vendeuse, Chapman. Je ne vois personne d'autre que vous à la tête de notre succursale", m'avait-il dit. Je me serais méfiée de ses paroles s'il avait bu juste avant, mais Franck était sobre à ce moment-là, aussi… Pourquoi en aurais-je douté ?
Et puis… La chance me souriait ces derniers temps. J'avais récemment rencontré un homme extraordinaire avec qui je m'entendais à merveille. Il ne s'agissait pas d'un coup de foudre mais plutôt d'un réel coup de cœur qui me permettait d'entrevoir un avenir possible entre nous…Enfin, de façon mesurée, évidemment. J'ai beaucoup trop subi de déceptions amoureuses auparavant pour m'emballer plus que nécessaire. Pourtant, avec Sean tout me paraissait si simple… Si naturel…
Non, décidément, ma vie était vraiment trop parfaite actuellement… Peut-être aurais-je me méfier…
Lorsque je croisais le regard du grand roux qui se trouvait aux côtés de Franck dans les couloirs des bureaux, je manquais presque de défaillir… Il m'avait dit qu'il commençait son nouveau travail aujourd'hui. Il m'avait parlé de sa promotion, nous l'avions même fêtée… Pourquoi n'avais-je pas pensé à lui demander pour quelle boîte il travaillerait ?
– Ah, bonjour Claire, je vous présente Sean O'Grady, notre nouveau gérant. J'ose espérer que vous lui réserverez un bon accueil, me lança-t-il avant de continuer sa marche en direction de la salle de réunion.
Quelque peu abrutie par cette annonce venue de nulle part, je restais silencieuse un instant… Probablement durant un moment suffisamment long pour qu'il en devienne gênant. Mais, ne trouvant décidément rien à redire avec ma gorge serrée et mon estomac nouée, je me précipitais dans mon bureau et verrouillais la porte derrière moi.
Rien n'allait plus à présent… Non seulement le poste que je visais et pour lequel je travaillais d'arrache pied depuis des années venait de me passer sous le nez mais en plus… Mon coup récent de cœur… devenait mon boss…
– Claire ? Me lança la voix de Ruby, notre secrétaire. La réunion va commencer… – J'arrive.
Ce fut avec une démarche zombiesque que je me dirigeais vers la salle de réunion. Je m'installais dans le fond, loin de Franck et de Sean que j'évitais soigneusement de regarder. Lorsque le directeur présenta notre nouveau gérant, l'ensemble de mes collègues se tourna vers moi, tous arborant un regard surpris. À l'évidence, je n'étais pas la seule à être étonnée par l'arrivée de ce nouveau patron. Après là réunion, tout le monde regagna son poste et la journée put démarrer normalement… Enfin, en partie. Je passais la mienne à éviter collègues et gérant parce que je ne me sentais pas capable d'affronter quoique ce soit.
Avant midi, j'avais déjà vendu deux berlines. Des hybrides. Celles que nous devions rapidement écouler afin de pouvoir accueillir le nouveau modèle. Mon déjeuner, je le pris seule dans mon bureau que je gardais fermé à clé. J'avais besoin de réfléchir et de digérer tranquillement la nouvelle. Rapidement, je réalisais que nous devrions mettre fin à cette nouvelle relation… Nous n'avions, dans tous les cas, pas d'autres choix. Les relations entre membres du personnel étaient formellement interdites, plus particulièrement lorsqu'il s'agissait d'un supérieur et d'une subordonnée. Je voulus appeler Franck afin de lui demander des explications… Mais je laissais rapidement tomber cette idée. À quoi bon ? Il n'allait certainement pas virer Sean pour me donner le poste et puis… Je ne le voulais pas non plus. Il était tellement heureux de l'obtention de ce travail et je ne tenais pas à être celle qui allait tout gâcher. À la place, je me consolais en me disant que nous n'étions ensemble que depuis peu. Nous séparer maintenant serait donc moins difficile…
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Dracoola
Mar 15 Aoû - 0:25
Sean O'Grady
J'ai 37 ans et je vis à Rockford, USA. Dans la vie, je suis gérant de succursale et je m'en sors. Sinon, grâce à ma chance ???, je suis en fréquentation et je le vis plutôt bien ?
• Il est le seul de sa famille a avoir hérité des cheveux roux de sa mère.
• Il aime les chevaux et fait de l'équitation depuis qu'il a neuf ans.
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J’avais du mal à prendre conscience du moment. Elle était magnifique comme à son habitude. Ses longs cheveux bouclés cascadaient sur ses épaules délicates, une blouse blanche un pantalon tailleur qui mettait en valeur ses longues jambes. Franck nous présentait et ça me donnait envie de hurler de rire devant l’ironie cruelle de cette situation. Elle était restée silencieuse et je pouvais voir dans ses yeux le ressentiment s’accumuler comme de l’eau au fond d’un seau. Puis, sans un mot, elle était partie s’enfermer dans son bureau. Bordel de merde. Je ne savais pas comment réagir. Mon cœur me suppliait de courir après elle et de lui demander pardon. Mais une autre partie de moi me conseillait d’attendre, ce n’était pas le moment. Franck m’avait regardé d’un air interrogateur, mais j’avais fait semblant de ne pas le voir. Hors de question d’aggraver les choses pour elle en parlant de notre relation. J’avais salué chacun des employés une expression d’enthousiasme manufacturé sur mon visage. J’avais serré la main d’un vendeur du nom de Burt qui me confiait qu’il était surpris de ma nomination. Quand je lui demandais pourquoi il m’avait répondu qu’il pensait que Claire allait être nominée pour ce poste. PUTAIN DE MERDE. Je voulais embrasser violemment le mur avec mon crâne. C’ÉTAIT BIEN LA CHANCE DE SEAN O’GRADY, ÇA. En plus de devoir mettre fin à notre relation, j’étais également le type qu’il lui volait son poste de rêve. Mais je n’avais pas le temps de me morfondre, il me fallait faire le guignol pour Frankie. La réunion était plutôt malaisante, mais heureusement le reste de l’équipe semblait m’accueillir avec bienveillance. Je n’osais pas attarder mon regard sur Claire. Celle-ci semblait m’ignorer complètement et je ne pouvais que comprendre. Je me sentais horrible de lui voler cette opportunité. Le monde de la vente automobile n’avait pas été tendre avec elle. Elle avait dû en bouffer des collègues misogynes et des clients machos et voilà que je lui volais son opportunité de s’élever dans les rangs de l’entreprise. Si on mettait l’aspect de notre relation de côté, elle avait objectivement le droit de me détester j’étais arrivé comme un renard dans le poulailler et j’avais sauté sur l’occasion qu’elle convoitait. La journée était passée en flèche. Je n’avais pas eu de moment de répit ce n’était qu’en fin d’après-midi que j’eus une fenêtre. Je devais aller la voir. Pour m’excuser et puis pour …. Rompre ? Dieu sait que je n’en avais pas envie. Doucement, j’avais cogné à sa porte en m’assurant qu’elle n’était pas avec un client puis au son de sa voix j’étais entré fermant derrière. Je l’avais regardé avec peine. – Hey…
J’étais venu m’asseoir face à elle. Ses yeux étaient encore rouges. Je ne pouvais même pas imaginer la rage qui devait l’animer.
– Je ne savais pas pour le job, Franck ne m’a jamais dit qu’il considérait quelqu’un d’autre ni qu’il t’avait promis le poste. C’est con de faire ça.
Je voulais m’excuser, implorer son pardon, mais à quoi cela aurait-il servi ? C’était un mauvais tour du sort et Claire et moi étions les heureux gagnants d’un gros lot de merde.
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Mar 15 Aoû - 9:04
Claire Chapman
J'ai 34 ans et je vis à Rockford, USA. Dans la vie, je suis vendeuse en automobile et je m'en sors très bien. Sinon, grâce à ma chance , je suis nouvellement en couple et je le vis plutôt bien. Informations supplémentaires ici.
D'ordinaire, je ne trouvais rien de mieux que le travail pour oublier mes problèmes. Je me concentrais uniquement sur mes clients, leurs envies, leurs besoins. Je prenais le temps nécessaire pour leur trouver LA voiture qu'il leur fallait absolument, pour trouver le plan de financement le plus adapté à leur situation. Je les écoutais et respectais la moindre demande. Je me pliais en quatre pour les satisfaire et, putain, ce travail, je le faisais bien. Quand mes collègues arrivaient à vendre deux voitures dans la journée, j'en vendais quatre ou cinq. Mon portrait ornait le mur des employés du moins depuis cinq ans sans interruption… Cinq années bordel… Et pourtant, j'en étais toujours au même point. Vous l'avez compris, n'est-ce pas, cette fois, il m'était impossible d'oublier mes problèmes en bossant plus. Le problème c'était justement ce boulot. C'était Franck Landon et tous ces mecs qui régissaient le monde de l'automobile. Comme si une paire de C*uille pouvait tout faire…
J'enrageais.
Malgré tout, je veillais à accomplir mes tâches comme d'habitude. En fin d'après-midi, je terminais la paperasse servant de bon de commande à une Ford Kuga bleu lagon lorsque l'on frappa à ma porte. À dire vraie, ce nouveau formulaire me prenait tant la tête que j'en étais presque parvenue à oublier Sean… Sean qui se trouvait être le visiteur que je venais d'inviter à entrer.
– Je ne savais pas pour le job, Franck ne m’a jamais dit qu’il considérait quelqu’un d’autre ni qu’il t’avait promis le poste. C’est con de faire ça. –Tu ne pouvais pas le savoir, sifflais-je en apposant mon tampon sur le formulaire que je venais de terminer. Ouais, chez Ford, au XXIe siècle, on utilisait toujours le format papier. Félicitations en tout cas. Navrée pour mon accueil particulièrement froid mais j'avoue avoir eu du mal à digérer la nouvelle … Je ne l'ai toujours pas digéré d'ailleurs… Mais ce n'est pas de ta faute.
À cet instant, je me demandais ce que j'avais pu faire dans une autre vie pour manquer à ce point de chance. Sans doute avais-je été une véritable pourriture pour mériter tout cela. Pfff.
–À l'évidence, notre relation s'arrête ici. C'est bête, j'ai déjà eu une grippe qui a duré plus longtemps que ça. Quelle ironie.
Je me levais pour ranger mon dossier dans l'armoire derrière moi. Je m'y attendais un peu plus que nécessaire simplement parce que cette situation me faisait sacrément chier. Je pris une profonde inspiration, une posture plus droite et me retournais enfin.
– Bienvenue chez Ford, monsieur O'Grady. J'espère que notre collaboration sera à la hauteur de vos attentes, lui lançais-je finalement en affichant un sourire forcé mais professionnel à souhait.
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Mer 16 Aoû - 0:21
Sean O'Grady
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Elle m’avait répondu que je ne pouvais pas le savoir et j’avais envie de hurler devant l’ironie de la situation. J’aurais pu lui demander où elle travaillait. Bordel. J’avais tellement eu la tête dans le cul avec les affaires de mon père que j’avais laissé glisser une information aussi importante. Claire ne me regardait pas, ses yeux étaient baissés sur le formulaire en avant d’elle. Elle était de glace. Ses félicitations me faisaient le même effet que du papier sablé sur ma peau. Elle ne pouvait pas digérer. Mais ce n’était pas de ma faute. Évidemment, tout dans sa posture comme son ton indiquait le contraire. C’était de ta faute Sean et elle t’aurait par la peau des couilles. Puis, elle avait déclaré dans sa très grande délicatesse que notre relation était terminée. Ça et un coup de droite direct dans la gueule : aucune différence. Merde. Ce n’était pas comme si je ne m’y attendais pas. N’empêche que la livraison aurait pu être retravaillée un peu. Ce n’était pas parce qu’elle avait un cœur de pierre que c’était le cas pour tout le monde. Un sourire amer était venu gagner mes lèvres. Valait mieux ne rien répondre, je risquai de dire des choses que je regretterais et puis elle était en colère de toute évidence, elle ne m’écouterait pas. Comparer notre liaison à un rhume quand même, elle avait du culot. Fallait croire que j’allais être le seul à chialer dans son oreiller ce soir-là. Plaisant. Ça donnait envie de retomber en amour tout ça. Elle s’était levée pour ranger un dossier dans son armoire et j’en profitai pour faire de même toujours silencieux. J’étais une personne expressive elle n’aurait pas de mal à deviner mes états d’âme. Mais je ne voulais pas lui donner la satisfaction de répondre à ses provocations. Elle pouvait faire la créature blessée si ça lui chantait elle n’était pas la seule à souffrir de la situation. Elle avait fini par me faire une prise de l’ours métaphorique en me souhaitant la bienvenue dans l’équipe et en m’appelant monsieur O’Grady. Oh… Elle était allée là. Ne pouvant en supporter davantage j’avais tourné les talons sans répondre et juste avant de franchir la porte j’avais lancé d’un ton sombre :
– Bonne soirée Mme Chapman, ne rentrez pas trop tard ils annoncent tempête ce soir.
Puis j’étais parti, pressé de retourner chez moi. J’étais hors de moi, la colère masquait adroitement mon orgueil blessé et mes sentiments rejetés. Je m’attendais à une séparation mutuelle pas à me faire poignarder violemment dans le cœur. J’avais pris mon manteau et j’étais sorti dans le noir du soir. Le plaisir de l’hiver en Amérique du Nord quand il fait nuit à 16 h. Le vent commençait déjà à se lever et la poudrerie tombait à ne plus finir. La route allait être dangereuse ce soir. Pas le moment de faire une balade de plaisance. J’avais pris le volant de ma fiesta et j’étais parti sans me retourner. Les conditions routières étaient vraiment mauvaises et je fus soulagé d’arriver chez moi en un seul morceau. Le nez rougi par le froid j’étais entré dans mon condo, la mort dans l’âme. Je voulais une douche chaude et du sommeil. J’étais tellement misérable. J’avais allumé la télé sur un programme débile et j’avais fermé les yeux. C’est la sonnerie de mon téléphone qui me tirait de ma torpeur. J’avais jeté un coup d’œil vers l’horloge sur le mur. 21 h… Qui pouvait bien m’appeler ? À moitié réveillée, j’avais décroché :
– Allô ? …
Je n’étais pas tellement d’humeur à converser.
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Mer 16 Aoû - 8:45
Claire Chapman
J'ai 34 ans et je vis à Rockford, USA. Dans la vie, je suis vendeuse en automobile et je m'en sors très bien. Sinon, grâce à ma chance , je suis nouvellement en couple et je le vis plutôt bien. Informations supplémentaires ici.
Vous savez, il y a une chose que je déplore au plus haut point : mon caractère. Sitôt que je suis blessée, je me couvre d'épines et de poison amer. Oh, bien-sûr, je me connais mieux que quiconque et pourtant, ce n'est pas une chose que je contrôle réellement. Je ne pleure pas, je ne cherche pas la compassion, je pique. Mais cela ne je ne réalise jamais au moment de la piqûre. Ce serait beaucoup trop simple sinon. Je pourrais alors me contrôler et éviter de me comporter comme garce insensible. Et cette fois, c'est en voyant le visage de Sean, celui qu'il avait affiché juste avant d'utiliser le même ton que moi, que je réalisais mon attaque sournoise. Évidemment, je crevais d'envie de le rattraper et de lui présenter mes excuses, mais nous étions au boulot et nous n'étions pas seuls. Devrais-je lui envoyer un SMS ? Non… Nous n'étions plus des adolescents. À notre âge, il fallait assumer nos erreurs et les réparer comme des adultes.
Je l'avais donc laissé partir sans rien ajouter, me contentant d'encaisser cette gifle métaphorique que, finalement, j'avais bien méritée. Je quittais les bureaux vers dix-huit heures, comme à mon habitude. Il faisait nuit noir et il neigeait à gros flocons… Je détestais conduire dans de telles conditions alors je décidais de rentrer à pied. Encore une idée vraiment merdique. Heureusement, j'avais toujours une paire de bottes mieux adaptée à ce temps que mes escarpins. Je les récupérais dans mon coffre et les enfilais avant de prendre la route. Il faisait froid, bon sang… Le vent me fouettait le visage si fort que j'avais l'impression de me prendre des centaines de gifles par des mains couvertes d'aiguilles. Avec un temps pareil, il n'y avait pas grand monde sur les routes… Pas grand monde dans les rues non plus. Après une bonne heure de marche, je me trouvais devant un bar, le The Tunnel. Frigorifiée et peu pressée de retrouver mon appartement vide et ma vieille amie : la solitude, je décidais de m'y arrêter le temps de boire un verre… Oui, juste un…
À 21h, j'avais vidé l'intégralité d'une bouteille de Merlot. Je m'étais épanchée sur ma malchance et mon malheur auprès de deux inconnus plus attentifs que loquaces. Je décidais donc de quitter le Tunnel pour rentrer chez moi… Je n'arrêtais pas de penser à Sean et je mourrais d'envie de le voir et de lui faire un gros gros câlin. En un mot, j'étais totalement ivre. Et que fait-on quand on est bourré ? On prend de très mauvaises décisions. Je saisis mon téléphone et trouvais son numéro dans mon répertoire. Et, sans réfléchir, j'appuyais sur le téléphone vert.
– Allô ?
– C'est moi, tu sais la garce sans cœur qui s'est comportée comme une garce sans cœur dans son bureau. Je suis désolée de te déranger mais je voulais te dire que j'étais désolée. Voilà.
– Hey ma jolie ! Tu vas où comme ça ? L'homme qui venait de m'interrompre devait avoir la cinquantaine bien tassée. Il ressemblait un peu à Franck avec son embonpoint et ses joues rouges.
– Toi, ta gueule ! Tu vois pas que je suis en pleine conversation ?!
– Toutes mes excuses…
Je lui lançais un regard noir et continuais d'avancer avant de reprendre le fil de la conversation.
– Je suis comme ça, tu sais… Quand je suis malheureuse, je suis vraiment nulle. C'est une très mauvaise journée. J'ai pas eu le boulot de rêve pour lequel je bosse depuis des années. Franck me l'avait promis. Mais plutôt que de me le donner, ou même de le filer à l'un de mes collègues, il est allé embaucher à l'extérieur… Et le pire, c'est toi qu'il a engagé. Et c'est nul parce que tu me plais vraiment beaucoup beaucoup… Je crois même que j'étais en train de tomber amoureuse… Et maintenant on doit rompre… Bon après, t'as rien perdu puisqu'au final, je suis une garce sans cœur…
J'avançais sans vraiment regarder où j'allais, trop concentrée sur ce que j'avais à dire. Je fronçais les sourcils en réalisant que je n'étais pas du tout au bon endroit.
– Et merde… Ils ont déplacé ma rue et je n'ai aucune idée de l'endroit où ils l'ont rangée…. Bon, je te laisse… Encore désolée pour être ce moi pas sympa.
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Dim 20 Aoû - 1:26
Sean O'Grady
J'ai 37 ans et je vis à Rockford, USA. Dans la vie, je suis gérant de succursale et je m'en sors. Sinon, grâce à ma chance ???, je suis en fréquentation et je le vis plutôt bien ?
• Il est le seul de sa famille a avoir hérité des cheveux roux de sa mère.
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Je ne savais pas à qui je m’attendais, mais je ne pensais pas que Claire m’appellerait. Ce n’était pas son genre, elle c’était une femme forte. Elle avait une fierté et puis je lui avais essentiellement volé le poste pour lequel elle avait bossé pendant plusieurs années. Et elle faisait une entrée en jeu fracassante en se décrivant comme une garce sans cœur et elle s’excusait en prime. J’étais abasourdi, déjà parce que je venais de me réveiller d’une mégasieste et que j’étais plus ou moins conscient et aussi parce que j’étais étonné de son changement d’attitude. Son débit était lent et elle butait sur ses mots, elle avait bu. J’entendis une voix dans la distance et je haussai les sourcils en entendant mon interlocutrice se mettre à l’injurier. Inquiet, je m’étais levé et avais saisi mes clés sur la table basse. Je m’étais dirigé vers l’entrée enfilant mes bottes à toute vitesse tandis qu’elle se lançait dans un monologue. Je textais rapidement mon frère Peter qui vivait à côté pour lui emprunter son pick-up. Hors de question de se risquer avec la fiesta dans cette tempête. Aussitôt, je recevais une réponse positive de mon frangin. Claire s’était mise à me raconter qu’elle avait eu une journée difficile et que ses paroles avaient dépassé sa pensée. Mais ça, je le savais. Et c’était normal, elle avait passé tellement de temps à bosser pour ce job. Et comble du désespoir, c’était moi le mec qu’ils avaient choisi pour le job. Il n’était que naturel qu’elle ait pété les plombs. Ce qui était bien con c’est que nous devions nous séparer alors qu’on venait à peine de se rencontrer. J’avais ouvert la porte d’entrée, pour être salué par une énorme bourrasque de vent. Hé merde… Le téléphone contre l’oreille je me dirigeai vers le véhicule qui était stationné à côté :
– Je viens te chercher, t’es où là ?
Je ne vivais pas trop loin de chez elle. J’avais donc commencé à chercher dans les rues. Le soir était déjà bien tombé et la tempête atteignait son apogée. Le sifflement du vent contre les vitres givrées de l’automobile n’augurait rien de bon. Je commençais par faire le tour des petites rues de quartiers, cherchant une silhouette fine à travers le blizzard. C’est quand je passai dans une rue adjacente au petit bar credo du coin que je l’apercevais grelottante. Je m’étais arrêté devant elle et lui ouvris la portière :
– Monte, je te ramène.
Je ne voulais pas qu’elle soit davantage exposée à la bise mordante. Puis lorsqu’elle monta dans le véhicule, je démarrai en direction de chez elle. Je gardai le regard en avant voulant éviter un accident dans ces conditions dangereuses… et aussi parce que je ne savais pas quoi dire ni comment réagir. Il était évident que je tenais à elle et ça me faisait chier de la voir comme ça. Au moins étais-je rassuré qu’elle éprouvât également des sentiments pour moi. C’était déjà ça.
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Dim 20 Aoû - 11:33
Claire Chapman
J'ai 34 ans et je vis à Rockford, USA. Dans la vie, je suis vendeuse en automobile et je m'en sors très bien. Sinon, grâce à ma chance , je suis nouvellement en couple et je le vis plutôt bien. Informations supplémentaires ici.
–Hein? Quoi ? Non!
"Comment ça, il vient me chercher ?" me dis-je tout en sentant la panique grimper tout doucement.
Je me trouvais alors cruellement partagée entre l'envie de le voir et celle de me cacher dans un trou de souris. Ce n'était pas le bon moment pour le rencontrer. J'étais ivre, de très mauvaise humeur… Et totalement perdue dans le blizzard. Ok, ce dernier point constituait tout de même une bonne raison d'accepter son aide. Plus particulièrement dans la mesure où je n'éprouvais pas la moindre envie de crever dans le froid. Aussi, je pris sur moi, heureusement consciente de la dangerosité de ma situation. Au moins ça…
Je lui donnais donc le nom de la rue dans laquelle je me trouvais et me contentais de patienter sagement. La morsure du froid était… intolérable. J'avais remonté mon écharpe, serré mon trench-coat - décidément beaucoup trop fin pour cette région glaciale - au plus près de mon corps dans l'espoir de me réchauffer… Mais en vain, bien-sûr.
Heureusement, Sean ne tarda pas à arriver… À dire vrai, je somnolait déjà depuis un petit moment lorsque je vis une grosse voiture inconnue se garer devant moi. Je dû même plisser les yeux un instant pour être certaine qu'il s'agissait bien de lui…
– Monte, je te ramène.
J'obtempérais sans discuter. De toute façon, je n'avais pas d'autre choix. Je grimpais à bord de l'énorme véhicule, fermais la portière tout en murmurant un "merci", appuyais ma tête contre la vitre et m'endormis presque instantanément. Il faisait si bon à l'intérieur de cette voiture. Je me sentais bien. Comme sur un petit nuage cotonneux.
Lorsque je m'éveillais, quelques minutes plus tard, nous nous trouvions en bas de mon immeuble.
– Je suis désolée de t'avoir forcé à sortir avec un temps pareil mais…merci encore… soupirais-je en posant ma main sur la poignée de la portière que je n'avais pas la moindre envie d'ouvrir.
Allez savoir pourquoi … Sans doute parce que je savais que nous ne pourrions plus jamais nous retrouver seuls tous les deux. Parce que nous étions deux carriéristes qui donnaient énormément d'importance à leur travail…Bien plus qu'à leur vie privée en tout cas, sans quoi… aucun de nous ne serait encore célibataires à nos âges.
– J'ai pas envie de sortir, pouffais-je malgré moi, plus amère que réellement triste ou en colère. Franchement, tu ne pouvais pas aller bosser pour Chevrolet ?
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Dracoola
Lun 21 Aoû - 20:01
Sean O'Grady
J'ai 37 ans et je vis à Rockford, USA. Dans la vie, je suis gérant de succursale et je m'en sors. Sinon, grâce à ma chance ???, je suis en fréquentation et je le vis plutôt bien ?
• Il est le seul de sa famille a avoir hérité des cheveux roux de sa mère.
• Il aime les chevaux et fait de l'équitation depuis qu'il a neuf ans.
• C'est le plus vieux de ses frères.
• Sean est un grand romantique, il rêve de l’âme sœur.
• Il a peur des abeilles.
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I'm on the highway to hell
Elle était grimpée à l’intérieur de la cabine et c’était presque aussitôt endormi. Ça me soulageait parce que je ne savais pas trop quoi dire. La visibilité était presque nulle et je roulais à 50 klm pour éviter de glisser sur de la glace noire. J’étais partagé entre l’envie d’être irresponsable et de la suivre jusqu’à son appartement ou bien de la laisser là et de retourner pleurer chez moi. Une fois devant chez elle je m’étais garé et j’avais éteint le moteur. Ses paupières avaient papillonné plusieurs fois avant qu’elle ne se tourne vers moi. J’avais dégluti nerveusement, je prenais conscience de mes cheveux en batailles et du fait que je ne m’étais pas brossé les dents avant de partir. Bon, j’étais certain de pas avoir une haleine de cheval. De toute façon, ce n’était pas comme si on était sur le point de s’embrasser. Elle avait mis sa main sur la poignée et elle s’excusait de m’avoir fait sortir par un temps pareil. Découragé, j’avais écrasé ma tête contre le Klaxon le faisant sonner un coup avant de la relever et de la regarder.
– Je ne te comprends pas Claire. Une minute, tu veux m’arracher la tête et là tu fais comme si t’étais la pire garce que l’univers est engendré. T’as le droit d’être en colère, merde je le suis aussi. Contre Franck. Contre l’univers. Mais moi je ne regrette rien, surtout pas de t’avoir rencontré. Rhume ou pas. Et tu peux me haïr si ça te fait du bien. J’men fou. Ça ne change rien au respect que j’ai pour toi.
J’avais passé une main dans mes cheveux… J’étais dû pour une coupe, ils étaient longs. Elle me confiait qu’elle n’avait pas envie de sortir et pour être sincère je ne voulais pas qu’elle s’en aille non plus. Je voulais lui dire à quel point j’appréciais sa ténacité et que c’était elle qui m’avait inspiré à postuler ailleurs. Mais sans doute, cela envenimerait les choses. Elle déclarait d’un ton amer que j’aurais pu postuler chez Chevrolet. Et je voulais rire, rire du fait que nous étions dans une situation comme celle-ci.
– Tu sais, s’ils avaient eu une ouverture je l’aurai fait. J’étais malheureux à bosser pour mon daron, ce que Franck m’a offert c’était l’occasion parfaite de mettre mon profil en comptabilité et mes talents de gestionnaire à l’épreuve. C’est con, c’est terriblement con que nous devions nous séparer à cause de ça. Fait chier !
J’avais pincé l’arrête de mon nez en signe d’irritation. Puis j’avais jeté un regard vers la femme comme pour m’assurer qu’elle était dans le même état que moi. Sur un ton nonchalant, j’avais lancé : – T’as mangé ?
C’était une excuse, une perche que je lui tendais. J’espérais qu’elle accepterait de passer un peu plus de temps en ma compagnie, mais j’étais prêt à essuyer un refus. Je ne voulais pas m’imposer, et ce même si je ne voulais pas lui dire adieu maintenant.
LA MORT DES AMANTS
Usant à l'envie leurs chaleurs dernières | Nos deux cœurs seront deux vastes flambeaux | Qui réfléchiront leurs doubles lumières | Dans nos deux esprits, ces miroirs jumeaux. | FRIMELDA
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Arthécate
Lun 21 Aoû - 21:45
Claire Chapman
J'ai 34 ans et je vis à Rockford, USA. Dans la vie, je suis vendeuse en automobile et je m'en sors très bien. Sinon, grâce à ma chance , je suis nouvellement en couple et je le vis plutôt bien. Informations supplémentaires ici.
–T'arracher la tête ? répétais-je, surprise. Bon sang, si c'est vraiment ce que je t'ai laissé penser… J'en suis d'autant plus navrée.
Évidemment que c'est ce qu'il a imaginé. Je m'étais comportée comme une imbécile. Une saleté de garce qui parle sans réfléchir, comme d'habitude. Quel caractère de merde, mes aïeux.
– Bien-sûr que je suis en colère, mais pas contre toi. Tu t'es contenté de prendre le boulot que l'on te proposé. J'aurais pris la même décision à ta place. Tu n'es donc pas responsable de toute cette merde.
Je craignais de me perdre dans mes explications. Après tout, il n'y avait rien de pire que de ne pas se faire comprendre. Une fois lâchés dans la nature, les mots étaient soumis à l'interprétation de l'interlocuteur… Et quand ces derniers se voyaient mal interprétés, tout devenait forcément plus compliqué.
– Je ne te déteste pas… lâchais-je. Puis, franchement, si je te détestais ou si je ne te respectais pas, je ne pense pas que je trouverais cette situation aussi merdique. Je n'ai pas perdu un boulot aujourd'hui… J'en ai toujours un… Même si j'espérais en obtenir un autre… Je réalise simplement que je peux bien m'échiner à la tâche, ce ne sera jamais suffisant pour quelqu'un comme Franck. Il me manquera toujours quelque chose…
Sous-entendu, une paire de couilles. Enfin, c'était ce que j'avais imaginé. C'était d'ailleurs pour cette raison que je redoublais sans cesse d'effort pour prouver à ce fichu directeur que j'étais aussi compétente que motivée. Cela n'avait vraisemblablement pas suffit… Tant pis pour moi.
– Je sais que tu seras excellent dans ce travail. Je ne connais pas ta manière de bosser, mais je sais que lorsque l'on te donne ta chance, tu donnes toujours le meilleur de toi-même. Ce boulot, tu le mérites. Je suis sincèrement heureuse pour toi.
Et je le pensais. Même si je rêvais de ce boulot depuis des années. Même si j'avais tant travaillé pour l'obtenir. Même si j'étais déçue de cet échec. Je restais heureuse pour lui. Je ne voulais pas qu'il se sente mal à cause de moi et qu'il en vienne à regretter ce poste. Je voyais bien qu'il se torturait lui-même et cela me touchait… Beaucoup.
–T’as mangé ? Me demanda-t-il finalement. – Je ne sais pas si un litre de Merlot de mauvaise qualité compte pour de la nourriture… rétorquais-je en souriant. Le souci c'est que… Je n'ai rien à manger là-haut en dehors de quelques chips. Je repousse toujours la sortie au supermarché…
Oui, bon… De toute façon, je n'ai jamais su cuisiner. Généralement, je me faisais livrer mes repas ou j'achetais des plats tout prêts que je passais, ou non, au micro-onde. En même temps, avec le rythme que je m'imposais, je n'aurais jamais trouvé le temps de préparer des plats correct.
– Tu crois qu'il existe des livreurs prêts à braver la tempête dans cette ville ? On pourrait même dîner ici… on n'est pas si mal ici.