- Je parlais de mode littéraire, clarifia-t-il, c’est quelque chose qui est souvent en mode, les zombies, les vampires, le BDSM, en ce moment je crois qu’on est sur de la dark romance, même si j’ai beaucoup de mal avec cette mode. Je ne vois pas comment on peut romantisé certaines choses.

Une femme séquestrée contre son gré, pratiquement violé et humilié pour ensuite devenir la femme de son geôlier, ça s’appelle un syndrome de Stockholm et ça doit être soigné. Comme s’il était acceptable. Belle, de la Belle et la Bête était déjà très étrange, parce que ça parlait d’une femme qui accepte de vivre et d’épouser son bourreau… mais on lui pardonnait à cause de la magie, de la malédiction, du véritable amour et toutes ses choses à côtés …mais quand une histoire n’a aucune magie, qu’elle se passe dans notre époque et qu’un homme kidnappe, séquestre, torture et viole une femme pour qu’elle l’aime, ce n’était pas normal. Kuro n’avait envie de faire aucun débat dessus….

Bref. Il repart sur l’analyse de la jeune femme, comme elle lui a autorisé, et comme son cerveau était apaisé d’un fait qu’il n’analysait pas encore. Il marche à l’envers et l’écoute avant de s’arrêter. Il ne peut pas s’empêcher d’écarquiller les yeux alors qu’un large sourire sort de ses lèvres.

- NON ? Je pense que tu es la femme de ma vie ! On arrête de chercher et on se marie ?

C’était pratiquement mot pour mot ce qu’il avait dû au début de sa conversation avec elle. Même s’il ne sait toujours pas que c’est elle. Son cerveau l’avait compris et se permettait de dire un peu tout ce qu’il veut sans filtre… parce qu’il sait…. Mais Kuro ne sait pas. C’était le bazar, mais lui ne le remarque pas alors qu’il écarte les mains pour les secouer dans un spasme entre la crise d’épilepsie, la joie et le battement d’aile d’un papillon.

- Non, sérieux, je t’aime, fit-il alors qu’il se rapproche d’un sourire pour se calmer, tu es la première personne au monde que je connaisse qui connaisse cet ouvrage, et l’aime en plus ! Personne ne le connait jamais ! Et j’ai le même souci que toi. Pardon Pardon, je me calme.

Il respire alors qu’il lui lâcha un sourire grandiose au bord du bonheur parfait. Kuro pensa « cela serait tellement bien qu’elle soit Elle » avant que tout se bloque en lui et qu’il ne fasse un gros pas mental en arrière. 1+1=3 et Reoita yau mssyte il a dit ! Il réfléchit à ce que ça veut dire.

- Cela dépend de l’émotion que tu as. Je pense que ça veut surtout dire que tu as besoin de t’évader et surtout de revenir à ta jeunesse. Le point commun des deux c’est que c’est de la littérature jeunesse. Tu n’as pas choisi la communauté du sud, ou bien une histoire similaire avec des adultes… Je pense que c’est surtout que du doit avoir l’impression que l’on t’a pris ton adolescence et ton enfance et à travers ses histoires tu arrives à t’en inventer une autre.

Il s’approche d’un sentier en réfléchissant la-dessus. De ce qu’il sait de la jeune femme, ça pourrait coller. Elle ne sait pas ce qu’elle veut être, mais elle est déjà adulte pour se poser la question. L’âge était important. Elle avait été manipulé, puis sauver mais garder comme trophée par le village. Pas de quoi pouvoir rêver, ou faire les erreurs que les enfants font souvent. Il déplie ses doigts alors qu’un cocon était sorti de sa peau, il avait des chenilles en lui, des larves de chenille, des cocons et des papillons, oui oui, bref, il déplie ses doigts.

- J’envoie mes espions savoir où ça en est. Mes sphinx nous dirons s’ils sont arrivés et ce qu’on manque. Parfois j’aimerais bien avoir des ailes pour m’envoler avec eux. Heureusement que j’ai mon gros bébé pour monter sur son dos.

Sphinx … Qui était le Gamabunta des Sphinx… Son papillon de nuit aux ailes macabres était assez susceptible sur son prénom, expliquant encore qu’il s’appelait ainsi avant que l’on appelle ses enfants de cette manière. Le pauvre.

“Hein ??”

” Je pense que tu es la femme de ma vie ! On arrête de chercher et on se marie ?” ?? Kinoe est traversée d’une très très très étrange sensation de déjà vu à la réaction de Kuro. Sauf qu’elle n’a jamais vécu ça. Enfin elle est sûre et certaine que personne ne lui a jamais dit ça. Et à aucun moment elle ne pense au fait que quelqu’un le lui ait écrit. Elle pouffe de rire derrière ses doigts en regardant l’Aburame s’agiter (cette phrase est déjà incroyable en elle-même, genre, un Aburame, a-gi-té), avant de rougir brusquement quand il en rajoute une couche. “Je t’aime”. Ok, ok, il ne l’a pas dit dans ce sens LÀ, mais n’empêche que … qu’on ne lui a jamais dit à Kinoe. Quelque soit le sens derrière ces mots. Ouais c’est triste, mais c’est comme ça. Elle évite d’y penser et se raccroche plutôt au large sourire dessiné sur les lèvres du jeune homme, qu’elle a presque envie d’aller redessiner du bout de ses doigts. Juste parce que ça doit être agréable de sourire de cette façon-là. Et parce que les gens qui sourient comme ça, on doit leur dire qu’on les aime de temps en temps, non ?

Kinoe finit par hocher doucement la tête à la correction d’analyse faite par Kuro. Feignant d’être vexée quand il en a finit avec son petit monologue.

“Oui bah ça va, ça va, c’est ce que je voulais dire, mais en mieux dit, et avec plus de mots. Jsuis juste pas douée avec les mots.”

Elle exagère sa petite moue vexée, même si ses yeux restent rieurs. Clairement, il est bien plus doué qu’elle pour exprimer ce qu’il pense. Ok, ce n’est pas très difficile. Il est plus doué que Kakash … ok, c’est encore plus facile. Bon. Il est plus doué que la plupart des gens pour exprimer ce qu’il pense avec facilité et clarté que la plupart des personnes qu’elle connait. Elle se dit vaguement qu’elle pourrait tenter une battle de blabla no jutsu entre Naruto et lui. Avec quelques kilos de pop-corn. Ça peut être drôle, ahah. Mh. Oui. Elle préfère se dire ça plutôt que de se dire, encore, que l’Aburame ressemble beaucoup à ce que pourrait être son Sphinx. Et même quand la réponse lui saute à la tronche, elle ne comprend toujours pas. Elle ne comprend toujours pas alors que les papillons s’envolent de Kuro qui les nomme par leur noms d’espèce, des “sphinx”. Jusqu’à ce qu’un déclic se fasse.

“PUTAIN UN SPHINX !”

Kakashi, Naruto, Sakura ou Sai serait là, qu’ils s’étrangleraient de surprise en attendant Kinoe crier “putain”. Mot qu’elle n’a jamais dit à voix-haute. Alors encore moins ciré. Mais ça vient de la frapper d’un coup, violemment. Elle en claque même ses mains l’une contre l’autre. BAH OUI WESH ! Y a pas que l’espèce de chat/femme dans le désert de Suna comme Sphinx !! Ouhaaaaaa !!!! L’illumination !! (Non meuf, t’as rien compris, faut pousser la réflexion encore un tout petit peu plus loin !!) Mais pousser la réflexion plus loin serait de supposer que son Sphinx de l’application pourrait être le roi de Sphinx debout en face d’elle. Et elle n'a pas envie de pousser la réflexion aussi loin. Même si elle doit quand même l’avoir fait quelque part, parce que quand elle tourne à nouveau les yeux vers lui, elle rougit doucement.

“Ahah. Pardon. Je viens juste de comprendre un truc.”

Nope. Toujours pas non. Elle rougit encore plus, sans trop comprendre pourquoi elle rougit à ce point-là, et Kinoe secoue la tête avant de revenir sur le sujet “mission”.

“Faudra quand même qu’on se rapproche d’eux au plus près. Juste comme ça. Une idée de l’Anbu.”

Façon détournée de dire qu’elle aurait besoin de se rapprocher du lieu de la réunion pour sa mission secrète annexe. La jeune femme s’arrête près d’un arbre pour y poser sa main, créant une étrange excroissance de l’écorce de l’autre côté, qui gradit jusqu’à prendre forme humaine. Sa forme. Un clone de bois. Bien plus résistant que les clones d’ombres habituels des autres ninjas. Avec une présence nettement plus effaçable, étant créé à partir d’un mélange de nature, de chakra naturel et de son propre chakra. Alors que les shadowclones sont essentiellement du chakra. Les deux jeunes femmes s’adressent un hochement de tête entendu avant que le clone ne créé le masque typique des factions spéciales de Konoha, le place sur son visage, et s’éclipse sans un bruit. Puis Kinoe, la vraie, retire sa main de l’arbre et reprend sa marche auprès de Kuro. Elle jette un œil dans la direction empruntée par son clone, et tourne son regard vers l’Aburame.

“Tu me fais assez confiance pour que je puisse te demander de faire en sorte que tes papillons ne suivent pas mon clone ? Ce serait dommage que tu sois au courant des secrets de l’Anbu et que je doive te tuer avant qu’on se soit mariés.”

Elle lui adresse un petit clin d'œil pour signifier qu’elle plaisante. BIEN SUR. Nan mais. C’est vrai que ça serait con, quand même.

Si, il l’a dit dans ce sens là, son « je t’aime », c’est juste qu’il ne le sache pas. Putain de déni. Tellement fort qu’il arrive à lui faire avouer l’amour qu’il ressent pour Elle, à Elle, sans qu’il ne le sache. Il faudrait le marquer dans un record book tellement c’était de l’épique. Il avait avoué son amour à la femme qu’il aime sans comprendre que c’était la femme qui l’aime mais en le ressentant dans ses tripes. Epique, donc, record book, tout ça tout ça. Il sourit encore, oubliant cette déclaration honnête pour regarder la jeune femme, la tête penché.

- Tu es douée avec les mots, ne te déprécie pas. Il faut juste que tu deviennes plus stupide, comme moi, pour dire tout ce qu’il te passe par la tête sans avoir peur des filtres ou des autres, héhé.

Pas bête le bougre. Une raison pour laquelle il ne travaille pas aux renseignements. Tout le monde le sait. Kuro ne ferait pas l’effort d’être moins lui. Lui, avoir la tête d’enterrement d’Ibiki ou des autres, non merci. Parfois, on lui demande de faire des choses … Quand on a besoin de faire un interrogatoire mais qu’on ne veut pas torturer la personne psychologiquement, par exemple, on l’appelle. Parce qu’il était simple de lui parler, vue qu’il était simple pour lui de parler. Personne ne résister très longtemps à ce cher homme, même pas Ibiki lui-même. Vraiment, Kuro était un danger public pour ce qu’il s’agissait des informations à récolter alors il valait mieux le laisser dans son monde et ses analyses pour éviter qu’on apprenne les secrets. Il sursaute à son putain, penche la tête et essaie de comprendre (alors qu’il a compris lui aussi il va pas loin, ok ?) et sourit. Il ne sait pas pourquoi elle rougit mais il trouve que la couleur qui modifie ses joues est adorable.

- Pas de soucis, fit-il en penchant la tête, tu veux m’expliquer ?

Ou pas. Pas la peine d’expliquer quoi que ce soit si elle ne le veut pas … mais tout de même. Même ses petits amis de papillons avaient été surpris par le cri comme si on venait de donner tous les bons numéros au loto… à un chiffre prés puisqu’elle n’avait pas tout tout compris. Quand elle parle de se rapprocher, il hoche la tête.

- La mission secrète de l’anbu dans la mission secrète du renseignement. Cela fait un peu comme dans Inception, un rêve dans un rêve. Nous on est une mission dans une mission. Voilà pourquoi je refuse normalement de faire parti du renseignement, aucune envie… Mais bon, vue ce que mon frère a ramené à Konoha récemment, si je disais non je pense que Tsunade aurait mangé mon cerveau avec un sauce moutarde après m’avoir massacré le crâne.

Ouais. Bon pas qu’il en avait vraiment peur. Pour lui, la personne la plus flippante du monde … C’était certainement son oncle. Mais même là, il a pas vraiment peur … il se dit juste que son oncle était un peu flippant … Quand il était petit, il le trouvait flippant … Alors que c’est juste qu’il ressemble à un SDF mais petit Kuro enfant avait pas trop compris et son oncle s’amusait avec ses doigts crasseux à lui toucher la tête. Il lève sa main et fait comme s’il chassé les mouches.

- Je te fais confiance. Tu fais parti des personnes les plus fiables de Konoha. Si tu me dis ne de pas le suivre, je ne le fais pas. Cependant, je dois t’expliquer que parfois d’autres insectes nous parlent, si eux balancent, je ne peux rien y faire. Mais bon, c’est rare. D’ordinaire ils font leur vie pépère c’est tout, expliqua-t-il pour être totalement transparent. Puis, maintenant que je t’ai trouvé, toi la femme de ma vie, je ne compte pas risquer mon mariage pour une mission de renseignement, ça non.

Un sphinx revient pour se mettre sur son doigt avant que Kuro ne l’écoute et qu’il s’envole à nouveau. Il remonte le long des arbres pour passer au-dessus, là où les oiseaux pourraient le voir. Il y a plusieurs espèces d’oiseaux qui mangent les sphinx. Pour peu que le papillon soit en train de faire des œufs …. Ça donne des larves dans l’estomac de l’oiseau qui meurt ensuite pour que des chenilles sortent de lui. La chaine alimentaire quoi. Il s’approche de la maison et se place à distance raisonnable alors que les papillons, pas seulement noir, les sphinx pouvaient s’adapter à leur environnement en changeant de couleur, virevoltait autour des humains sans se faire remarquer.

“Ah, oh, une histoire de sphinx. Je pensais à celui du désert de Suna. Je n’avais pas pensé aux papillons.”

Mais oui c’est parfaitement clair comme explication. Enfin elle ne compte pas raconter ses histoires de cœur à Kuro, donc il se contentera de ça comme explication. Et puis après tout, elle est peut-être à côté de la plaque, hein. Disons juste que ça vient d’étendre l’horizon de ses pensées et suppositions à propos de Sphinx. Peut-être rien à voir avec la statue au milieu du sable, finalement. (MEUF ! C’EST LE MEC A QUI TU PARLES !! AH ! C’EST LITTERALEMENT UN PUTAIN DE NID A SPHINX.) (Oui, le déni est fort chez Kinoe également.) (Ou alors c’est juste qu’elle a vu zéro comédie romantique et qu’elle croit plutôt en des trucs comme les stats, et que les stats disent que les chances que Kuro soit Sphinx sont franchement basses.) (Bref.) (On n'est pas encore tout à fait rendu.)

“Ahah, je te plains. J’ai été surprise qu’elle ne m’ait pas collé à la surveillance de Shinra d’ailleurs. Mais d’après ce qu’elle m’a dit, son démon n’est pas franchement en état de se battre et en plus il s’entend bien avec son hôte donc … c’est peut-être toi qui va t’y coller. Tu vas connaître ma souffrance avec Naruto. Je pourrais te donner des conseils si tu veux. Ou tu pourras juste venir te plaindre de temps en temps, et je compatirais très fort.”

Elle ne le dit pas, parce que ce n’est absolument pas sa place de le dire, mais elle comprend parfaitement pourquoi ils le veulent dans les renseignements. Les Abrame ont le profil pour, à la fois de leurs techniques que dans leur tempérament. Et en plus, Kuro avait ce supplément de … d’elle ne sait pas quoi qui fait que même elle, madame discrétion, parle VRAIMENT BEAUCOUP, plaisante, et même sur des sujets sur lesquels elle n’aurait JAMAIS imaginé plaisanter un jour. Comme sur une relation et un mariage hypothétique avec un quasi inconnu, ahah. Mais. C’est agréable, elle doit bien le reconnaître. Très agréable de lui parler et de … Bah de parler, simplement, sans réfléchir à ce qu’elle dit plus que ça. Devenir plus stupide, pour dire tout ce qu’il lui passe par la tête sans avoir peur des filtres ou des autres. Oui. C’est une idée. Elle essaye.

“Attends, attends ! Tu veux dire que tu serais prêt à annuler une mission pour moi ? Je suis flattée. Vraiment. Tu irais jusqu’où pour nous ? Désertion ? Trahison ?”

Elle fait mine d’être intéressée par la question alors que en vrai, bah euh, clairement, elle ne le prendra ABSOLUMENT PAS bien s’il faisait un truc comme ça. Kinoe rit doucement et secoue doucement la tête.

“Tu as lu l’Attaque des Titans ? Je ne comprends pas cet engouement des gens pour Eren, qui préfère sacrifier l’humanité pour sauver ceux qu’il aime. J’veux dire … Si quelqu’un venait à tuer des innocents pour moi, même pour me sauver la vie … Non. C’est juste non, en fait. J’ai aucune envie qu’on fasse ça pour moi. Bien sûr que je préférerai me sacrifier, et c’est hors de question que quelqu’un prenne la décision inverse pour moi soi-disant par amour … S’il m'aime, il saura très bien que je préférerai mourir à ça. … Je ne comprends vraiment pas.”

Nope. Elle comprend zero l’affaire. Elle détesterait du plus profond d’elle-même quelqu’un qui ferait ça “pour elle”, alors qu’elle-même ne serait pas d’accord. Urk. Non. Point. Bon ok, c’est râté pour dire des bêtises et parler sans réfléchir. Quoique elle dit peut-être des bêtises, mais en tout cas, elle réfléchit quand même. La jeune femme lève les yeux pour regarder le soleil percer entre les feuilles des arbres, une vision qui la réconforte à tous les coups, puis elle hausse les épaules et revient vers Kuro.

“Enfin tout ça pour dire que tu n’auras à te dresser contre Konoha pour moi, ne t’inquiète pas, ahah.”

Ouep. Non. Après, s’il veut aller sermonner les trois jeunes, ou coller un taquet derrière le crâne de Kakashi. Ca. Il peut faire, oui. Ahah. Kinoe tourne le regard vers Kuro. Pas simplement pour le voir, mais pour le regarder. Vraiment. Comme un homme et pas comme un collègue. (//On en connaît d'autres qui font ça !!) Elle regarde ses yeux fins et sombres. Elle aime bien ses yeux. Et son air faussement sérieux. Il est … Erm. Rien du tout ! La jeune femme s’éclaircit discrètement la gorge et regarde devant elle.

“Merci pour la confiance en tout cas. Je pense pouvoir te dire que c’est réciproque.”

- Personne ne pense jamais aux papillons.

Sauf lui. Pour lui, les papillons étaient les maîtres des insectes. Si on voulait pouvoir voir les Aburame différemment, il suffisait de venir un jour alors que le débat bats son plein sur le meilleur insecte. Avec bien sur Torune qui parle de ses araignées et dont la même phrase sonne à chaque fois. Qu’importe. Araignée fait parti de la race insecte, qui comprend toutes les bestioles qui peuvent être utilisé par les Aburame. Il le dit souvent, il a la meilleure famille de Konoha. Il ne comprend pas comment on peut encore en douter. Il sourit un peu, observe un papillon qui lui explique qu’il préfèrerait aller se prélasser au soleil avec les jolies filles plus loin, et lui annonce donc qu’il y a des jolies filles plus loin… même tout un harem de fille dénudé pour le propriétaire … Il jure que si cette réunion chelou est en réalité une partouze géante, il ne parle plus à Tsunade pendant trois ans.

- Shinra ne voudrait pas être surveillé par une autre personne que Shino. Je crois même qu’elle risque de se coller à lui et de faire un caprice dans le cas contraire. Mais je viendrais avec plaisir pleurer sur tes épaules.

Et il était très sérieux. Comme pour tout le reste, il n’avait pas fallu très longtemps avant que la jeune femme ne colle son frère … et qu’il soit évident pour Kuro que ce contact rapproché était bien plus que de l’amitié. Il suffirait de voir les yeux de la jeune femme. Et Shinra ne se laisserait pas séparer. Shino aussi. Mais son caprice passerait facilement inaperçu par les personnes qui n’avaient pas appris à écouter ou à observer, tout simplement. Il rit à sa manière de lui parler de ce qu’il serait prêt à faire, il écoute aussi parler d’Attaque des titans, et non il n’avait pas regardé, ni lu, ce n’était pas son genre de prédilection. Il savait la base et ça lui suffisait, une ville, des titans tout nus qui mangent des humains et une armée, pour le reste, il ne savait même pas qui pouvait être Eren… Donc.

- Je crois que je ferais justement le mieux pour toi. Si c’est d’abandonné une mission, et qu’elle ne risque pas de te rendre triste, alors je le ferais. Je veux dire si tu étais la femme de ma vie. Les renseignements, je peux les avoir autrement. Ce n’était pas comme s’il y avait un risque de vie ou de mort. Pour le reste, je pense que je suis assez doué dans mon domaine pour faire en sorte de te sauver, si je le dois, et ne pas mettre en danger la vie d’une autre personne … Excepté la mienne, il va te soi.

Non, parce que … Il comprend que la jeune femme ne veuille pas que son amoureux (lui dans le cas de l’exemple, mais c’était assez naturel de se le dire) tue d’autres personnes (innocentes, les connards on s’en branle) pour la sauver… mais dans le cadre de sa propre vie, Kuro ne voit pas comment il pourrait rester en vie, se sauver, alors qu’il y a une chance de sauver la jeune femme. Il donnerait sa vie pour une petite poignée de gens, bien sûr. Assez pragmatique pour dire que les autres, ça serait triste mais tant pis. Ses frères. Déjà. Pour ses parents ou son oncle, étant plus vieux, leurs morts seraient une dévastation, mais c’était dans l’ordre naturel des choses. Genma et Iruka. Parce que c’étaient des frères dans son cœur. Et Elle. Même s’il ne savait pas qui était cette femme… Il savait qu’il se tuerait pour la sauver Elle.

- C’est tout de même mieux de ne pas devoir quitter Konoha, j’avoue. Surtout pour un mariage. Il faudrait une demande en mariage bien plus sympas, je me dis. Tu en penses quoi ?

Sous couvert de poser des questions et d’une discussion agréable… il apprenait encore plus de chose de la jeune femme … et cette jeune femme était vraiment encore plus pure que ce qu’il ne pensait… Pas de « touche la et tu meurs » avec elle, ou de « je brulerais le monde pour toi ». Elle préfère la version plus juste, plus droite… Elle était incroyable… Cette femme était … Incroyable. Le genre de personne pour qui il donnerait sa vie ? Certainement. Elle était si semblable à Elle. NON. Il a dit NON. Point. Il la regarde aussi, ses yeux semblaient avoir des réflexions profondes et il la laissa à ses réflexions. Il sourit.

- Merci pour ta confiance, dit-il avec douceur.

Il finit par se tourner vers la demeure, remonte un col roulé sur son visage. Il ressemblait un peu, de loin, à Kakashi ainsi. Dans la tenue quoi. Mais en réalité, c’était Kakashi qui avait pris le fait de cacher son visage comme un principe de sa personnalité alors que c’était utile. Il finit par faire un sourire, qui lui était toujours visible dans ses yeux.

- On se rejoint derrière pendant que tu fais ta mission, proposa-t-il. Moi je vais faire ce que ma famille sait faire de mieux. Quoi qu’elle sache tout faire. Ma famille s’est la meilleure. A plus, Yamato.

Il la laissa et finit par faire le tour. Il devient une ombre. Plus exactement. Il devient un papillon. Il était oubliable, un insecte qui virevolte. Il s’approche d’un coin d’ombre et écoute attentivement. Ses papillons, et autres insectes autour de lui. Il écoutait les hommes. Il voyait bien que les femmes autour de lui, dans le harem qui avait été explicité par le papillon un peu avant, n’étaient pas toutes consentantes. Une femme attachée, pieds et mains, regardait d’un regard effrayé les autres femmes dont le corps était marqué de bleus et de rouge. Il se fige. Il y avait plusieurs femmes, une vingtaine pour trois hommes … et que des femmes jeunes, belles, et terrifiés. Cela ne plait pas à Kuro. Il envoie un sphinx prévenir Yamato qu’il avait tout ce qu’il lui faut. Un papillon qui virevolte et bats de ailes pour écrire en morse OK, c’était pas compliqué. Mais…. Cela le dérange. La réunion continue et il écoute les informations donner … mais son regard va toujours vers une femme … Plutôt une fille. Quel âge pouvait-elle avoir ? Selon ce qu’il analyse … Il se stoppe. NON. Il est hors de question qu’il réfléchisse à cela. Non. Il ne doit pas remarquer ses mains tremblantes, ni ses yeux, ou ses joues, ou même le fait qu’elle ne reconnaisse pas une musique, ou ne prenne pas le caviar … elle ne devait même pas avoir seize ans. Merde. Il a niqué sa jauge de déni, il peut ne pas faire mieux ! Il frisonne. Voilà aussi pourquoi il ne voulait pas, et ne pouvait pas, faire des missions dehors. Parce que même s’il faisait confiance à Konoha … Son cœur était bien trop gros pour suivre les ordres quand il s’agit de laisser une journée de plus une enfant dans cet enfer. Elle finit par le rejoindre un peu plus loin. Il ne sait pas ce qu'il doit dire, mais de toute façon son visage serait éloquent.

“Aah ! Je suis tout à fait d’accord. Il y a certainement toujours un moyen de sauver quelqu’un sans sacrifier quelqu’un d’autre. Sinon soi-même. Mais si je décide de me sacrifier pour sauver quelqu’un, c’est bien moi et uniquement moi que ça regarde.”

Mais si ça risque d’attrister son entourage de la perdre bien entendu. Enfin elle, ça va. Ce n’est pas comme s’il y aurait foule à ses funérailles. Comme dirait la petite Nara rock’n roll dans sa chanson “Daydreaming of my funeral, Like who would show, bet no one would go”. Pour d’autres qu’elle oui, ça pourrait briser le cœur de bien du monde, mais quand bien même, ça reste leur propre choix. Enfin. Peu importe.

“Oui ! Il faudra faire un peu mieux quand même. C’est un genou à terre sous les étoiles normalement, c’est ça ? Je suis pas bien sûre, j’ai pas vu beaucoup de comédies romantiques, ahah.”

Sur ces idées de mariages, et un accord de confiance entre eux, ils se quittent pour vaquer chacun à leur mission. “Ma famille c’est la meilleure” résonne encore comme un écho dans la tête de Kinoe, avant qu’elle ne le chasse pour se concentrer. Poser une main sur un arbre et débriefer avec le clone qu’elle a envoy-oh. Les clones. Semblerait que les choses ne se soient pas exactement passées comme prévu.

Kinoe n’a presque pas bougé depuis qu’elle a quitté Kuro quand celui-ci revient. Elle a discuté avec ses clones, s’est déplacée vers l’arrière du bâtiment, a compté les gardes, prodigué quelques soins et puis est repartie rejoindre le ninja.

“Tu vas bien ?”

qu’elle s’étonne en voyant sa mine déconfite. Plus que déconfite. Ouha. Elle n’a pas l’habitude de voir autant d’émotions négatives sur un visage adulte. Kinoe s’inquiète franchement, s’approchant de lui pour sonder son visage, prenant même une des ses mains dans la sienne sans même s’en rendre compte. Avant de comprendre que c’est pour les filles qu’il s’inquiète. Elle sourit tendrement, et incline la tête sur le côté pour désigner quelque chose derrière elle. Un mouvement et une étrange silhouette.

“Kimiko va bien, si c’est ce qui t’inquiète.”

Derrière elle, son clone émerge de derrière un arbre avec une jeune fille encore apeurée sur le dos. La même que celle que Kuro avait repérée juste avant. Même s’il ne s’agissait, déjà à ce moment-là, plus vraiment d’elle. La ninja fait de nouveau un signe de tête à son clone qui prend la direction de Konoha, la jeune fille toujours bien accrochée sur son dos, et même retenue par des lianes qui s’extraient du corps du clone. Au cas où elle fatigue et ne puisse plus se tenir d’elle-même. Kinoe les regarde partir avant de se tourner vers Kuro et de s’expliquer.

“J’ai été missionnée pour enquêter sur la disparition de cette fille. Ses parents soupçonnaient nos chers amis sans avoir de preuve tangible. Et comme ce n’était pas les seules rumeurs à propos d’un trafic d’êtres humains à leur propos, Tsunade a profité de cette réunion pour me charger d’en apprendre plus sur cet histoire. Mais à vrai dire, ni elle ni moi ne nous attendions à … ça.”

La jeune femme fronce légèrement les sourcils et se tourne en direction de la réunion des gros dégueus qui se poursuit un peu plus loin. Sa mission n’était clairement pas de retrouver la petite, et encore moins de la sauver, pour la bonne et simple raison que personne n’avait anticipé un truc pareil. Ni qu’elle tomberait dessus aussi facilement. Ni même que la gamine serait dans une situation aussi atroce. Alors Kinoe avait pris le devant sur les ordres. Puisqu'une fois qu’elle serait rentrée et aurait donné les informations récupérées, elle aurait été renvoyée, avec d’autres ninjas, pour sauver la gosse. Autant prendre les devant et lui épargner une soirée traumatisante (de plus ?). Par contre … Elle soupire et grogne en même temps, avant de continuer.

“Mon clone a laissé un autre clone là-bas. A la place de la petite. Pour ne pas qu’ils remarquent son absence déjà, et puis …”

Elle se mord la lèvre inférieure.

“Il y a d’autres filles qui ne sont visiblement pas là pour le plaisir.”

Et donc ? Qu’est-ce qu’elle allait faire ? Elle ne le savait pas encore. Elle hésitait entre plusieurs possibilités. Mais pour l’instant, elle attendait. Elle attendait que son clone ait éloignée Kimiko suffisamment loin au cas où son autre clone ait besoin d’utiliser ses techniques, et donc ne dévoile l’absence de la petite. L’intrusion. Et ne mette tout ce petit monde en état d’alerte. Pour l’instant, il s’agissait de distraire et surveiller trois connards. Mieux valait éviter d’énerver la garde tant que sa cible principale n’était pas en lieu sûr. Ou au moins suffisamment éloignée. C’était là sa mission principale. Pour le reste, oui, elle hésitait quant à la marche à suivre. Bon. En réalité, Kinoe n’avait rien décidé d’elle-même. C’est son clone, découvrant la situation, qui avait décidé de se dédoubler, l’une se substituant à la gamine, et l’autre exfiltrant la gamine. Puis la seconde avait informé la vraie Kinoe de la situation par arbre interposé. Et une fois en possession des informations, Kinoe avait eu le même cheminement mental que son clone. Normal. Elle est elle. Alors elle sait que pour l’instant, puisque rien ne se passe encore, sa clone sur place est dans la même expectative qu’elle.

“Je ne sais pas ce que je dois faire … Il y a pas mal de gardes, mais j’ignore leurs compétences. Il n'y a que trois hommes, mais même avec toute la bonne volonté du monde, je doute pouvoir faire l’affaire à moi toute seule.”

Non, elle ne parle absolument pas de les combattre. Ca alerterait toujours la fichue garde. Oui, elle parle complètement de sexe. Elle comprend assez largement que l’on puisse mourir pour sauver quelqu’un qu’on aime. Puisqu’elle serait prête à coucher avec ces types pour sauver ces filles. Si c’était efficace. Si les types ont une vingtaine de gonzesses, c’est qu’une seule ne pourra en aucun cas leur suffir. Donc pour faire diversion, illusion le temps que la gosse soit assez loin, oui. Mais pour épargner toutes les autres filles, non. Kinoe réfléchit à toute vitesse au différents plans qu’elle pourrait mettre en œuvre. Et bien malheureusement, si ses techniques pouvaient tout à fait lui permettre de régler la situation à elle toute seule, elles signeraient aussi l’attaque du nom de Konoha. Puisqu’il n’y a qu’eux qui possèdent un ninja apte à user du mokuton. Donc, si son ninjutsu était très bien pour sa mission d'origine, il n’était plus du tout adapté. Et elle toute seule, sans le mokuton, elle ne fairait pas le poids. Donc. Elle ne voit pas comment réussir son coup sans intégrer Kuro dans ses plans …

“Tu crois … tu crois que tu pourrais m’aider ?”

Un genou à terre. Un genou à terre et un sourire d’amoureux. Voilà à quoi il essaie de penser. Même son subconscient préféré s’occuper de Seiryu que de ce qu’il se passe à côté. Les papillons suivant les mouvements des hommes et lui répétant … mhhh… Il adorait savoir ce genre de choses. Le kiff… Totalement le kiff. Il n’avait pas du tout envie de leur faire bouffer des œufs de ses papillons d’amour pour qu’ils meurent à cause de la quantité de sang utilisé … Pas du tout… Il avait le visage fermé et ne disait rien. Ce qui était donc, la preuve qu’il était en colère. Ce qui était rare chez lui. Mais la débâcle humaine avait ce genre de don pour toutes les personnes au monde … Mais après, comme il l’avait dit à Elle, il n’était pas le genre « homme en colère », et sa colère s’estompa rapidement quand la jeune femme commença à lui expliquer ce qu’elle avait fait. Il avait presque envie de l’embrasser alors qu’il suivait rapidement du regard la petite… Il espère vraiment qu’elle n’avait eu le droit qu’à une soirée avec le maître des lieux et des amis à lui. Il l’espère vraiment. Vraiment. Il fit un sourire.

- Merci.

Parce qu’elle avait tout de suite vue qu’il n’allait pas bien, et qu’elle avait même réussi à lui faire enlever son inquiétude. Cependant, il s’inquiétait pour les autres. Il avait vue assez de marques sur les corps, à travers les yeux d’un papillon –chut technique secrète et un chouïa interdite- pour savoir qu’elle n’était pas seule. Il pressa la main que la jeune femme avait prise. « Ça » était une façon fort à propos de parler de la vulgarité et du vice. Si chacun fait ce qu’il veut dans son lit, Kuro était le genre à se foutre des préférences de quiconque, cela doit être consenti par tous les parties. Quand il pense qu’il existe des personnes, hommes comme femmes, qui ont le fantasme du viol … Cela lui donne un frisson dans la nuque. Tout savoir sans le vouloir, c’était parfois un fardeau. Même s’il débusquait plus de pédophiles et de meurtrier à Konoha que n’importe qui, même la police. D’ailleurs, la police aussi lui envoyé des lettres de recrutement parfois.

- Je les ai vue, rajouta-t-il d’un hochement de tête.

Et le peu de locution de l’homme était encore une preuve de sa colère sous jacente. Il faisait juste en sorte qu’elle ne soit pas répercutée sur une personne innocente. Dans son esprit plus de quoi que ce soit. Il repense à la discusssion, à Seiryu, mais tellement tendu qu’il ne fait plus rapprochement. Pas de « elle aurait fait ça aussi »ou « elle ressemble à Elle ». Non. Que la vérité brute qu’il avait dite en début de leur conversation. Il ne se met rarement en colère. Sauf quand il croise une personne qui fait de la cruauté son point d’orgueil. Les hommes à l’intérieur étaient simplement des animaux. Moins méritant que des insectes … et clairement, tout seul, il aurait fait en sorte de les éliminer pour que personne ne puisse découvrir leur cadavre. Torune lui avait expliqué comment invoquer ses araignées en cas de besoin, tout comme l’inverse était vrai. Il tourne les yeux vers elle et l’écoute encore avant de faire un sourire rassurant. Il n’était pas seul. Il ne pouvait pas éliminer tout le monde sans risque que Konoha soit dans la ligne de mire des maîtres provinciaux après.

- Je ne comptais pas te laisser tout faire. Si Tsunade râle, on lui rappellera que j’étais trèèès bien à ma porte et que je ne voulais pas en partir, moi.

S’il refuse les autres propositions, même mieux payé, ce n’était pas pour rien. La chaise qu’il utilise devant la porte principale avait pratiquement pris la forme de son cul alors il n’allait pas abandonner maintenant. Il lève la main, montre un papillon dont les ailes étaient légèrement marron avant que d’autres ne viennent s’approcher de cette même main.

- Si tu peux parler à ton clone, dit lui que je lui envoie mes espions. Ils ne la toucheront pas, sinon elle risque de s’endormir …

Bien qu’il doute qu’une ninja de la trempe de Yamato pourrait s’endormir comme ça … mais c’était autre chose… Juste, il valait mieux qu’elle garde son chakra et son énergie pour faire quelque chose de plus utile que de se battre contre l’effet de la poudre dodo.

- … Ils s’approcheront des hommes et ça va leur permettre de faire des gros dodo. S’il y a quelqu’un de plus que les hommes qu’elle voit, elle n’aura qu’à claquer des doigts pour avoir leur attention et leur montrer.

Ouais… Kuro était aussi ce genre de personne. Il offrait sa technique à la jeune femme sans la moindre hésitation. Après tout, elle était un arbre, fier et majestueux… Il se doute que si ses papillons n’avaient pas autant besoin de son sang, et il espère qu’ils l’aiment un peu hein, alors ils serraient certainement coller à elle. Il envoya les papillons comme il l’avait dit. Envoyant aussi un papillon de l’autre côté pour prévenir son frère que plusieurs personnes risquent d’arriver avec besoin de soin médicaux (et une petite précision sur le fait que cela doit être des femmes, vue les marques, vaut mieux ne pas rendre plus long le traumatisme). Il lui fait un mouvement de tête avant de rajouter le sourire. Voilà. Il était plus en colère. Parce qu’il savait qu’ils allaient tout niquer sans la moindre difficulté. Il ne précisa pas qu’il laissa des papillons pondre leurs œufs dans les affaires des trois monstres pour qu’ils puissent rentrer ensuite dans leur organisme. Juste une petite garanti au cas où Konoha demande l’élimination des connards.

“Merci.”

C’est tout ce que lui répond Kinoe quand Kuro lui offre illico son aide, sans le moindre doute. Juste un mot de remerciement mais il y a bien plus que ça dans sa voix et dans sa yeux. Beaucoup de gratitude, une forme de soulagement, et aussi de l’admiration pour le ninja qui ne chipote pas une seconde avec cette légère … entorse aux ordres. il y a aussi une légère inflexion dans sa voix et dans son sourire qui traduit son amusement quant à ce qu’il dit à propos de Tsunade. Ça ressemble presque à une rébellion d’enfant dit comme ça, et elle trouve ça amusant. (Et mignon.) (Chut.) Mais tout ça, c’est du non-verbal auquel elle ne fait trop attention, son esprit très vite reconcentré sur leur petite opération sauvetage improvisée. Kuro lui demande si elle peut communiquer avec son colonne et la jeune femme secoue la tête.

“Non, je ne peux pas. Mais elle connaît tes papillons alors elle comprendra vite.”

Elle-même sait que Kuro travaille avec des papillons, même si elle ne sait pas exactement tout ce qu'il peut faire avec eux. Donc son clone sait aussi. Et si elle² voit des papillons se poser sur les trois dégueulasses et qu'ils s'endorment, elle² comprendra très vite ce qu'il se passe. Kinoe¹ n'a aucun doute sur le sujet. C'est bien pour ça qu'elle était toujours très très au courant des techniques de ses équipiers dans l'Anbu. Pour que ses clones puissent deviner des plans qu'elle ne pouvait pas toujours leur transmettre. Comme maintenant alors qu'elle était ligotée sur une terrasse, bien éloignée d'un quelconque arbre qui ne serait pas un bonsaï en pot. Enfin ligotée … elle² ne l'était déjà plus tout à fait, puisqu'elle² avait fait pousser des excroissances en bois pour couper ses liens. Bien qu'elle² fasse toujours semblant d'être attachée pour sauver les apparences. Et ça, Kinoe¹ le savait. Non pas parce qu'on lui avait dit. Mais parce que c'était elle-même, et qu'elle réfléchissait comme ça. Ouaip. Mine de rien, Kinoe était devenue extrêmement douée pour deviner les pensées des autres. En mission. Sinon. Elle était fin nulle, ahah. (Sauf avec Kakashi, erm.) Dommage. Enfin pour l'instant c'est ce qui était important.

Kinoe hoche doucement la tête pendant qu’elle établit son plan, plutôt simple finalement, avec le soutien de Kuro. Ou en tout cas de ses papillons.

“Je vais aller leur préparer un passage pour que mon clone puisse les exfiltrer tranquillement. Tu peux … rester en soutien avec tes papillons. Je veux pas trop t’impliquer ou te mettre en danger. C’est mon idée après tout.”

Ok, c’est leurs idées à eux deux qui convergent dans le même sens, mais la jeune femme préfère prendre toute la responsabilité de cette action sur ses épaules. Et les risques aussi. Après tout, c’est la suite de sa mission à elle, pas de celle commune à Kuro. Aussi parce qu’elle est techniquement sa supérieure sur le coup-là. Ok, elle n’est pas hiérarchiquement supérieure au ninja, mais l’autorité de l’Anbu surclasse presque toujours celle des ninjas “communs”, même à grade équivalents. Et aussi souvent à grade inférieur. (Enfin pour les rares personnes avec un grade supérieur aux membres de l’Anbu et qui se retrouveraient en désaccord avec eux, ce qui n’arrive franchement pas souvent.) Bref. Elle prend naturellement le tout, Kinoe. Surtout qu’elle commence à donner les “ordres”. Elle demande à Kuro d’utiliser ses papillons pour avoir la localisation de tous les gardes, et la topographie détaillée du bâtiment avant de passer à l’action.

“Bien. D’abord endormis le trio. Puis je vais envoyer un autre clone attirer plus loin les gardes côté sud, si tu peux la faire accompagner de quelques papillons pour qu’ils l'aident à les mettre hors service un petit moment. Et puis j’irais ouvrir une brèche dans le mur sud, pour aider mon clone à récupérer les filles.”

Voilà. C’est simple, très simple avec les papillons, oui, et ça évite de mettre Kuro dans une trop fâcheuse posture. Et bien entendu,ça répondait but numéro deux (le premier étant bien sûr de sauver les filles) : de ne pas signer cette exfiltration “Konoha” avec son mokuton. Kinoe fait apparaître un troisième clone de bois en appuyant sa main contre un arbre et se tourne vers le ninja avec un petit sourire en coin.

“Bien sûr, si je crie, tu viendras à ma rescousse, hein.”

La jeune femme adresse un clin d’oeil preque malicieux à Kuro, se disat que ça doit lui plaire moyen de la laisser faire “seule”, même s’il préférerait être assis près de la porte de leur village à l’heure qu’il est. Alors elle le taquine un petit peu, avant de passer à l’action.

Et elle n’a absolument pas besoin de crier au secours, puisque tout se passe exactement comme prévu. Quand elle se sert de son mokuton pour déformer le bois de la palissade et atteindre les jardins intérieurs de la demeure, les trois gros dégueux ronflent, et la dernière des filles encore ligotée et en train de se faire libérer par son clone. Donc elle n’a qu’à aider tout se petit monde à sortir, et à la rediriger vers Kuro, plus loin ”suivez les papillons”. Cette phrase la fait sourire, ça a quelque chose de poétique. Et puis elle n’a plus qu’à redonner son apparence initiale à la palissade. Et au sol. Se servant du doton et du mokuton pour effacer les traces du passage de la cohorte de femmes dans les bois. Ce qu'elle s’appliquera à faire jusqu’aux abords de Konoha. Même après qu’ils aient croisé la route des secours envoyés par Konoha sur la demande de Kuro. Dernière mission qu’elle s’impose en éliminant toutes traces pouvant relier la disparition des jeunes femmes au village. Enfin pour l’heure, les jeunes femmes sont confiées aux ninjas de Konoha venue à leur rencontre, et Kinoe peut enfin relâcher sa concentration. Elle rejoint Kuro avec un petit sourire très semblable à celui qu’elle avait eu plutôt, en le remerciant. Ce qu’elle fait encore.

“Merci beaucoup, pour ton aide, Kuro. On a fait une très bonne équipe, je trouve.”

Il le fait. Il fait tout ce qu’elle demande. Il voit à partir des yeux de ses papillons et il gère. Il en avait besoin. Il avait eu besoin d’aider ses femmes. Et quand il était en train de revenir à destination, il ne faisait que parler. Il était un homme, ce que les femmes pourraient voir comme une agression. Il avait besoin d’aider les jeunes femmes, et pour ça il parle. Il parle de tout et de rien. Il sourit à Kinoe et lui fait même un clin d’œil, preuve qu’il avait bien compté venir la sauver si jamais. Il fait rire une des rescapés, alors même qu’elle posait un regard sinistre et apeuré sur lui. Il fait un sourire calme et continue de parler pour arriver jusqu’aux agents. Que des femmes, on l’écoute parfois, bien. Il les laisse partir, chacune avec un petit mot rassurant. Il avait appris bien plus sur elles, et sur leurs sévices vaincus, que ce qu’elles n’en avaient vraiment dit. Il avait dit « De rien ».

Puis, il eu le rendez-vous avec Tsunade. Un rendez-vous qui était plus proche d’une dispute en bonne et dû forme qu’autre chose. Il se faisait disputer mais ne bougea pas. Puis, Kuro finit par dire tout ce qu’il savait sur les trois hommes, mais aussi sur ce que les femmes avaient vécus. Il dit tout, avec des mots crus sans la moindre émotion qui traverse son esprit. Il regardait Tsunade dans les yeux, en expliquant les horreurs que les femmes avaient subis. Ainsi, Tsunade pouvait comprendre qu’il aurait pu en être autrement. Jamais il n’aurait laissé faire, et Tsunade finit par les laisser partir, non sans rappeler à Kuro qu’il devrait en référé, aussi, à Ibiki. Kuro avait fait la moue mais n’avait rien dit.

Après cela, le premier évènement étrange arriva. Yamato, alors même qu’il pensait qu’elle partirait voir Kakashi tout de suite, venait de l’inviter à prendre un verre une fois propre et reposé. C’était étrange. Il ne s’attendait pas à une telle proposition. S’il avait compris qu’il sentait bien, trop bien, 1+1 = ?, il ne s’attendait pas à ce qu’une femme comme Yamato lui propose de prendre un verre. Même si ce n’était que pour fêter la réussite de leur mission.

Il rentra chez lui, vient dire bonjour à Shino et Shinra. Shino expliqua, dans un silence tenu, les sévices qu’il avait subi et demander même des conseils à son frère. Qu’il était mignon le petit, alors même que Shinra n’attendait qu’une chose pour le plaquer au sol et lui faire l’amour. Il prit une douche rapide et se reposa à peine pour revenir vers le petit restaurant qui avait été choisi pour leur rendez-vous. Une partie de son esprit lui rappelle qu’il était en train de la tromper, Elle. Mais non. L’autre lui rappelle qu’il ne serait en train de la tromper que si 1+1 n’était pas égal à 2. Or, 1+1=2, même si son cerveau n’acceptait pas l’explication jusqu’au bout. Il s’arrêtait juste avant l’explication. Alors qu’il attendait, un pied sur l’autre en se posant des questions mais sans s’en poser, son cerveau continuait à carburer comme l’aurait fait un moteur. Ouais. Il sait. Mais non. Il ne sait pas. Il sentit son téléphone vibrer et le récupéra.

« Salut ! Je suis de retour au village, mission accomplie !
J’ai même fait du zèle. Dans ma mission, et dans … ma “relation” avec mon coéquipier. Tu aurais été fière de moi, je crois. J’ai réussi à être moins “effacée” que d’habitude, et à ne pas enfiler ma tête de capitaine de l’Anbu. On a parlé de livre, de pizza, de musique, de chien, de … bah de nous, quoi. J’ai parlé de moi à quelqu’un, ahah. On m’a “analysé”, c’était un peu étrange, mais au final c’était bien. Honnêtement je ne sais pas si j’aurais pu le faire sans avoir discuté avec toi avant. Même s’il a le même don que toi pour me mettre à l’aise, j’avoue. Mais bref. J’ai beaucoup pensé à toi, aujourd’hui.
(T’inquiète je t’ai pas oublié pour lui, ahah.) (Je t’ai promis que je ne te briserai pas le cœur deux fois.)
Ah au fait !! “Sphinx” c’est pour le chat de Suna ou les papillons ?? »

Il observe le message une première fois. Le lit. Le lit de la première ligne aux points d’interrogation finaux. Il regarde à nouveau. Il relit le tout même si cela pris quelques secondes et pas des minutes comme son esprit le jurerait. Seiryu était de retour au village, comme Yamato. Elle avait fait du zèle, comme Yamato. Elle avait parlé avec son coéquipier, comme Yamato –et pour ça il savait que ce n’était pas quelque chose qui était commun à Yamato, il le savait. Elle a parlé de livre, de pizza, de musique, de chien et d’analyse, comme eux pendant la mission. Et alors qu’il se disait qu’il ne pouvait pas avoir le cœur brisé –c’était plus qu’il était en train d’exploser-, elle lui parla des papillons. Il s’arrête de respirer. Il sent son cœur tambouriner dans sa poitrine et contre ses tempes.

« 1+1=2, CONNARD » voilà ce que lui fit percuter son subconscient. Tout devenait limpide. Tout. Chaque conversation avec elle. Chaque fois qu’il avait pensé qu’elle se ressemblait. Chaque réaction qu’il avait eue. Il avait plusieurs fois pensé que ce n’était pas grave de la draguer un peu … de lui faire comprendre qu’il était intéressé par elle … Parce qu’il ne pourrait pas la faire souffrir, puisqu’elle était Elle. Il l’avait deviné. Il l’avait senti. A peine avait-il commencé cette mission. Il attrape son visage de la main alors que son sang déserta son visage avec force. Il était livide. Et quand il tourna la tête pour voir Yamato arrivait, il perdit encore un peu plus de couleur. Elle était en train de ranger son téléphone avec un léger mais adorable petit sourire. Pour lui. Pour lui, derrière le téléphone. Et puis lui. Celui qu’elle rejoint. La femme dont il est amoureux, ou en tout cas qui l’intéresse assez pour avoir envie de se battre contre, était Yamato… Et le mec contre qui il était en compétition pour son cœur, puisque c’était un fait, c’était Kakashi Hatake. Il n’avait aucune chance. Aucune putain de chance. Il ne sait même pas ce qu’il était censé lui dire maintenant qu’elle approchait de lui. Devait-il tout lui dire en bloc ou simplement nier … ou partir en courant dans un coin ? Il savait qu’un autre ninja avait eu le même cas. Mayu avait raconté son histoire à ses copines de son frère, alors il savait qu’il y avait eu quelque chose comme ça … mais … Il eut un frisson de peur, absolument légitime selon lui. Comment dire à la personne qui disait avoir apprécié un autre homme parce qu’il lui faisait pensé à lui, qu’il était lui … (trop de lui, il voulait revenir au moment où 1+1 n’était pas égale à 2 … sauf qu’il était trop tard pour ça).

Quand elle arrive à son niveau, son téléphone s’était mis en veille et il fit un sourire qu’il espérait rassurant. Au moins un peu. Il voudrait bien l’inviter à rentrer, mais d’abord il devait trouver quoi faire … Et il n’avait aucune putain d’idée de quoi faire … Peut-être lui foutre son téléphone dans les mains et partir en courant comme quelqu’un de très courageux ? Cela serait une idée. Une vraiment bonne idée. Meilleure que celle qui veut qu’il ne bouge pas comme s’il venait de se faire mordre le cul par un cabot. Chose qui lui était déjà arrivé. Quand un cabot avait son fessier dans sa gueule pleine de dent, les gens ont la manie de vouloir s’en défaire, alors que Kuro, lui, attends patiemment pour éviter de se déchirer la peau.

- Tu … tu as réussi à te reposer ? bredouilla-t-il alors que son cerveau ne lui disait qu’une chose :

1+1 est toujours égale à deux.

Elle l'a invité à boire un verre. Kinoe a invité Kuro à boire un verre. Il y a divers raisons à cela. Des qu'elle assume plus ou moins. La plus évidente est que bah … malgré que tout ça soit une mission, sa compagnie était agréable et que comme ils allaient tous les deux se faire remonter les bretelles, ils pourraient se soutenir l'un l'autre, héhé. La raison qu'elle assume le plus, est de se dire que oui, elle avait bien accroché avec Kuro, et que c'est sans doute une bonne idée de tenter de sociabiliser normalement avec un autre être humain. Déjà parce que avoir des amis, c'est bien, mais aussi parce que ça l'aidera à trouver le courage de rencontrer Sphinx en vrai. Et enfin la troisième raison, qu'elle assume nettement moins, c'est que bah … elle a bien accroché avec Kuro, et que sa compagnie était agréable. Point. (Non, pas point, elle l'aime bien, genre elle l'aime BIEN, mais ça c'est tellement pas assumable que ça passe à peine dans sa petite tête.) (Vous avez pas compris dans “la meuf est loyale” ?? Genre elle peut pas s'intéresser à un type sur une appli et à un type avec qui elle a vraiment passé du temps. Nope. Impossible. L-O-Y-A-L-E.)

Kinoe pense à tout ça alors que son supérieur de l'Anbu fait le petit monologue habituellement fait à ceux qui outrepassent les ordres. Avec plus ou moins de conviction. C'est un petit peu le principe de l'Anbu que de … faire un peu ce qu'ils veulent pour atteindre leurs buts. Même si c'est pas réglo réglo. Donc bon !! Rappel juste pour la forme et pour éviter que ça parte en cacahuète aussi, mais voilà. Kinoe prend congé de son supérieur après lui avoir fait son rapport et pris son sermon. Puis elle passe rapidement voir Tsunade pour prendre à nouveau un pseudo-blâme (puisque Kuro était déjà passé avant et à arrondi les angles héhé) (Kinoe le devine et ça la fait sourire intérieurement) mais aussi des remerciements anticipés de la part de la famille de Kimiko. Quand même !!

Bref. La jeune femme passe chez elle pour prendre une douche et faire une micro-sieste. Puis elle troque ses fringues de ninja pour un costume parce que bah … sinon elle a que des pyjamas. Ou des tenues de pole. On va éviter. Voilà. Ahah, erm. Bref. Elle hésite un peu à se mettre un peu de maquillage, et finit par renoncer. Parce que si elle se fait belle … Non. Non, non. Erm. BREF.

Kinoe range son mascara sans s'en être servi, mais se recoiffe quand même avec attention. Elle regarde ses roses à lèvres (bah oui madame discrétion a pas de rouge à lèvres) et sort de sa salle de bain en ronchonnant. Non mais n'importe quoi. Elle se dit qu'elle ferait peut être mieux d'annuler ce rendez-v- VERRE, sauf qu'ils n'ont pas échangés leurs numéros de téléphone. Alors il faudrait lui poser un lapin. Ou aller le voir avec une mauvaise excuse. Mais non. Non, non, non. Elle y va.

La jeune femme chemine dans les rue de Konoha en s'appliquant à envoyer un message à Sphinx, qu'elle essaye synthétique, même si elle a très très envie de TOUT lui raconter. Enfin tout SAUF le fait qu'elle aille boire un verre avec Kuro, erm. (Clairement pas honnête avec elle-même la petite vu comme elle tient à préciser que c'est juste un verre. Mais chut. Le déni, c'est bien.) Elle termine son message, l'envoie, le relis plusieurs fois et relève la tête pour trouver Kuro devant le restaurant. Elle lui sourit avant de recevoir un message de la part de Sphinx. (N'ayant pas vu Kuro taper puisqu'elle relisait son propre message et espérant ne pas avoir été trop enthousiaste sur son compagnon de mission.) Elle lit rapidement le message d'un coup d'œil, un peu “choquée” de ne voir qu'un seul mot en réponse à son pavé. Est-ce qu'elle a vraiment été trop enthousiaste à propos de Kuro ?? Est-ce qu'elle l'a blessé ?? Elle panique un peu même si elle maintient son sourire envers le ninja. Elle baisse rapidement les yeux vers son téléphone pour taper un message.

Tu vas bien ?

Et l'envoie en même temps qui elle répond :

“Oui, oui, ça va. Et toi ? Tsunade n'a pas été trop rude ?”

Elle se doute que oui … et non. Puisque elle même avait eu à faire à une Tsunade plus bougonne qu'en colère. C'est la magie de Kuro ça, elle commence à comprendre Kinoe. Les deux entrent dans le restaurant commande à boire, une petite bouteille de vin de prune pour la rouquine, et des trucs à grignoter. Mais la jeune femme remarque vite qu'il y a un truc qui cloche chez le brun, alors elle demande :

“Kuro, est-ce que tu vas-”

La sonnerie de l'application de rencontre la fait taire. Ce n'est pas son téléphone. Qui est en silencieux. Et dont l'écran est toujours éteint, elle peut le voir en baissant les yeux vers lui qu'elle a posé sur la table. Mais se faisant, elle voit que l'écran du téléphone de Kuro, lui aussi sur la table, s'est allumé. Et qu'il affiche “Seiryu ”. Kinoe se fige, blanchit violemment, relève les yeux vers Kuro et se met à rougir doucement. Doucement parce qu'elle a appris à contrôler ses rougissements. Sinon elle serait écarlate. Elle ouvre et referme la bouche comme un poisson hors de l'eau, alors que son cerveau est bien trop occupé à faire toutes les connexions entre Sphinx et Kuro (SPHINX CONNASSE Y A UN MOMENT OÙ C'ÉTAIT ÉVIDENT QUAND MÊME !!) et ne pas paniquer pour l'aider à trouver une réaction adéquate.

La commande posée entre eux lui permet une réaction. Boire un coup. Sans trinquer, ahah. Erm. Kinoe repose son verre et relève timidement les yeux vers Kuro.

“Sphinx, hein …”