Il hausse les épaules. Il hausse doucement les épaules pour lui montrer qu’il sait qu’il connait son secret et n’en fait pas vraiment cas. Elle lui avait dit, déjà… Et il n’était pas le genre à aller à ce genre d’endroit pour voir une femme se trémousser… Mais, si elle voulait lui faire une danse, comme elle lui avait proposé, il ne dirait pas non. Avec son nouveau filtre Yamato = Femme désirable, il pourrait y avoir une toute autre réponse à cette proposition. Il la regarde donc et ne réponds pas pour son secret. Il le sait de toute façon. Elle lui a dit. Voilà.

Et quand elle pose la question « qui fâche » (pas tant que ça, puis qu’il le voulait), il haussa les épaules doucement avant de hocher la tête. Il la regardait sans rien dire. Il l’observait. Chercher dans ses souvenirs si la jeune femme n’avait qu’une seule fois sous entendu, avant ça, qu’elle pourrait être intéressé par lui. Réponse : Non. Ou alors Kakashi avait été encore plus nul que prévu pour comprendre les sous entendu. Ou Yamato beaucoup trop subtile. C’était assez compliqué dans sa tête, il le sait. Il la regarde alors qu’elle panique. Et ça le fait sourire un peu. Cette panique qui semble la prendre tout entière. Elle n’était jamais paniquée, elle. Jamais. Pas contre n’importe quel adversaire. Mais contre lui, oui. Il la regarde, elle et son indécision avant qu’elle n’accepte, sous condition. Il se recule de la table, laissant de la place pour qu’elle s’approche.

- Je croyais que c’était le fantasme de pouvoir me l’enlever, dit-il sans préciser sa pensée.

Qui serait, à quelque chose prés, « viens le faire toi-même alors ». Il n’avait pas honte de son visage. Sous son masque, il n’y avait qu’un visage comme mille autres. Sous son masque, il n’y avait qu’une lèvre et un nez, le bout de joue manquante et voilà tout. Il n’avait pas fait de son visage un mystère exprès. C’était plus pour lui, petit, un moyen de se protéger. D’être protégé du regard extérieur, des pensées extérieures, de tout ce qui pourrait lui faire du mal… Alors … il ne voyait pas pourquoi la jeune femme n’aurait pas le droit de voir sous son masque. Il attend. Est-ce que c’était vraiment possible qu’elle soit amoureuse de lui depuis si longtemps ? Est-ce qu’il avait été aveuglé à ce point par … par quoi exactement ?

- Si tu en as l’envie, précisa-t-il alors pour qu’elle sache n’être en rien obligé à quoi que ce soit.

Il est vrai qu’il expérimente cela. Qu’il cherche à comprendre en l’utilisant un peu comme une expérience … mais il est vrai aussi que la voir comme une femme avait quelque chose désarçonnant. Et il était vrai, aussi, que la jeune femme était la femme qui avait la plus haute place dans sa vie, dans son cœur, dans ses pensées… Alors s’il ne pouvait partager son premier baiser qu’avec une seule femme, ça devrait être avec elle. Et personne d’autre.

OK, le caprice, s’est fait. Mais bon. Vu combien la situation était absurde, inespérée d’un côté, et cauchemardesque de l’autre … bah autant y aller, hein. Kakashi lui suggère visiblement de lui retirer son masque elle-même et Kinoe hausse les épaules comme si ce n’était qu’une formalité. (Mon cul, oui.) Elle prend une nouvelle gorgée d’alcool avant de se lever de sa chaise pour se rapprocher du jeune homme. Kakashi hatake. Dont elle va. Retirer. Le. Putain. De. Masque.

Holy shit. Comme dirait certains.

Bon. Quand faut y aller, hein, faut y aller. Kinoe prend une inspiration et lève les mains vers le visage de Kakashi. Elle retire déjà tout doucement son bandeau frontal qui cache le sharingan qu'il a hérité d'Obito. Et la cicatrice sur son œil. Elle repense au nombre incalculable de fois où elle s'est imaginée y laissant courir ses doigts. Ou ses lèvres. Mmh. Et bah elle va se le permettre, tiens. Enfin pas les lèvres. Mais la jeune femme laisse son majeur puis son index se poser sur le haut de sa cicatrice et la caresser doucement jusqu'à ce que le bout de ses doigts entrent en contact avec le tissu de son masque. Par réflèxe, ses pupilles reviennent illico vers celles de Kakachi, comme pour lui demander la permission. Ok, elle l’a déjà, mais … ça lui paraît tellement étrange et irréel d’avoir droit. Bon. Elle se rapproche encore un peu et décide de lui enlever complètement son masque. Pas juste de le baisser. Alors ses doigts, rejoints par ceux de son autre main, descendent dans le cou que du ninja pour attraper le tissu et puis de le faire passer par au-dessus de sa tête, très délicatement. Il n’y a sans doute que les conservateurs d’art pour être aussi précautionneux en découvrant quelque chose.

Et puis elle le regarde. Longtemps. Les lèvres un peu trop serrées puisqu’elles virent doucement au blanc alors qu’elle fait l’inventaire des traits de Kakashi enfin révélés devant elle. Kinoe compte bien tous les imprimer dans esprit. Même si ce sera sans doute une nouvelle source de souffrances pour elle pendant un temps, tant pis. Elle a vraiment l’impression d’être un privilégiée. Alors elle regarde son nez droit, l’angle de sa mâchoire qu’elle n’avait bizarrement pas calculé comme ça, le grain de beauté sur le côté de son menton.

“Tu es très beau … même si ça n’a pas d’importance pour toi …”

Elle chuchote, comme si parler trop fort risquait de lui faire remettre ce foutu masque. Mais Kinoe est surprise un peu. Elle lui avait imaginé un autre genre de beauté. Plus … Ushihaesque, même si elle ne saurait trop définir avec des mots ce que cela signifie. Alors que finalement, tout simplement …

“Tu ressembles à ton père.”

Elle murmure la fin de sa pensée. Bien sûr qu'il ressemble à son père, et pas au facteur. Mais … elle ne sait pas. Elle est surprise quand même. Et puis la jeune femme est sorite de sa torpeur par un soupire venu tout droit de son coeur. Bon. Maintenant. Il faut l’embrasser. C’est ça ? Kinoe déglutit et s’approche encore de Kakashi. Bien trop près pour son pauvre cœur qui s’emballe fort dans sa cage thoracique. Et qui prend de plus en plus de place dans ses oreilles à mesure qu’elle comble lentement la distance entre leurs visages. Mais elle ne se rend pas compte que c’est une alarme qui s'est déclenchée dans sa poitrine. Jusqu’à ce que, arrivée à quelques de ses lèvres, elle le sente clairement se fissurer en deux. A un point qui lui arrache un gémissement de douleur, et Kione baisse la tête, s’immobilise. Le front presque contre les lippes du ninja. Son souffle jouant avec les cheveux de sa frange.

“Je peux pas faire ça …”

qu’elle s’excuse presque d’une voix brisée. Prête à pleurer même si elle se l’interdit devant lui. Ca non plus, elle ne peut pas le faire.

Il ne dit rien. Observe et attend. Il n’avait pas peur de la jeune femme. Il n’avait pas peur de ses gestes ou de son approche. Il n’y avait rien qu’il craigne d’elle. Ni son regard, ni son toucher, ni ses pensées. Il ne la craignait pas. Il regarde la jeune femme s’approcher. Il suit ses pensées d’un regard. Quand elle lui enlève son bandeau, cachant son œil, il a le réflexe de le fermé. Il ne cache pas son œil pour le plaisir de la surprise. Le fait est que le sharingan était toujours en action et que ça le fatiguait d’autant plus de le laisser à l’air libre. Une fois dans le noir, il pouvait contrôler le chakra et l’énergie. C’était plus logique, non ? Il frisonne de cette caresse. Cela aussi, c’était la première fois qu’on le touche ici. C’était la première fois qu’on lui caresse cette marque qu’il avait gardé depuis son enfance. Il la suit des yeux, essaie de comprendre. Elle n’avait toujours pas dit qu’elle était sa meilleure amie, ou inversement, ni qu’elle l’aimait … Et Kakashi doutait encore que cela soit le cas. Elle ne devait pas parler de lui, quand elle parlait de cet homme dont elle aimait la présence depuis 20 ans. Il ne voyait pas grand monde, alors, si ce n’était pas lui. Son compliment n’avait pas d’importance, pas comme elle le croit en tout cas. Il se fichait d’être beau ou moche … mais l’opinion de Yamato sur sa personne était importante. Il ne dit rien sur la beauté mais hausse les épaules quand elle le compare à son père. Logique. Il se sent étrangement nu, ainsi exposé à son regard. Il dirait presque qu’il n’avait jamais connu de moment plus intime que cette instant. Il l’avait laissé la découvrir, pour qu’elle puisse toucher sa peau … Et Kakashi n’avait pas l’habitude, non plus, qu’on lui caresse le visage ainsi. Il la laisse faire ensuite, s’approcher alors qu’il la regarde et … Il entend le bruit de souffrance qu’elle fait. Il se fige. Il ne voulait pas la faire souffrir alors qu’elle abdique et abandonne. Il ne devait pas être son meilleur ami, mais un ami et elle avait dû vouloir lui faire plaisir, voilà tout. Yamato était ce genre de personne discret mais qui donnerait le tout pour faire plaisir à une autre personne. Même si elle s’oublie. Kakashi se demande s’il avait vraiment envie qu’elle l’embrasse … et la réponse est oui. C’était elle qu’il voulait. Personne d’autre. Il ne croit pas que cela soit de l’amour… Parce que l’amour c’était différent de ce qu’il ressent. Ou alors ce qu’il ressentait déjà pour elle, hier, y a une semaine ou depuis un moment déjà, n’était pas seulement le reflet d’une amitié très intense mais celle de l’amour ? Il ne pourrait pas le dire. Cependant, il comprenait alors qu’elle n’était pas amoureuse de lui, et qu’il était en train de la blesser. Il se recule pour laisser plus de distance entre eux.

- Ce n’est pas grave, fit-il en remettant son bandeau sur son œil. Je ne voulais pas te blesser. C’était une demande un peu bizarre de toute façon. Je vais te laisser.

Oui, même s’il n’avait, en soi, rien manger, ni bu, ni rien du tout. En réalité, il n’était venu qu’avec des questionnements … Alors qu’il reprit ses affaires sans remettre le masque, il se stoppa. Mais il avait besoin de savoir, alors … Il avait vraiment besoin de savoir, et il ne savait même pas pourquoi il avait besoin de savoir … hahaha…

- Mais … Si ce n’est pas moi ton meilleur ami, qui est-ce ? demanda-t-il en essayant de ne pas remarquer que cette question lui déchire le coeur plus que ce qu'il ne le voudrait pour une raison qu'il ignore.

Ça fait putain de mal. Kinoe n'avait jamais trop (erm) expérimenté la souffrance émotionnelle. Bon d'accord, elle s'était pris des milliers de coups au cœur en étant autant de temps auprès de l'homme qu'elle aime et dont elle ne sait même pas s'il la considère vraiment comme une amie. Mais rien de comparable à maintenant. Cette immondice de douleur mélangeant la colère et la blessure d'être une "expérience bisou" pour lui, et le terrible regret de ne pas l'avoir embrassé et d'avoir manqué cette unique occasion de pouvoir réaliser un rêve. Aussi souillé qu'il l'aurait été à être réalisé de cette façon. Alors elle souffre à mort Kinoe. D'autant plus qu'elle refuse de pleurer et de laisser ce malaise la quitter. Si elle pleure, il va se sentir mal. Et Kakashi n'est pas responsable de ce qu'elle ressent. (Ok si, un peu beaucoup, mais c'est à ce point là qu'elle l'aime, ok. Au point de prendre toute faute de cette situation sur elle, et de lui excuser son ignorance.)

"C'est pas ça …"

Qu'elle proteste faiblement alors qu'il se prépare à partir. Elle n'a pas envie qu'il parte. S'il part … elle ne sait pas bien, mais elle n'a pas envie qu'il parte. Une larme lui échappe alors qu'il se met en mouvement pour partir, Kinoe se retourne pour l'essuyer discrètement. Avant qu'une question étrange de la part du ninja ne la fasse se retrouver dans un mouvement de surprise.

"Quoi ? Bien sûr que si, c'est toi. Qui veux-tu que ce soit d'autre ? Pourquoi tu …?"

Non mais qu'est-ce qu'il se passe ? Elle a l'impression de moins en moins comprendre ce qu'il est en train de se passer avec Kakashi. A mille lieues de penser qu'il a deviné son identité sur l'application, elle ne fait absolument pas le lien entre meilleur ami = celui qu'elle aime.dans la question du ninja. Elle essaye de comprendre plutôt le lien entre meilleur ami = baiser, et celui-là, il lui échappe vraiment. Encore une connerie écrite dans les romans du vieil ermite ?? Kinoe est per.due.

Elle passe un emain sur son visage, du bas vers le haut, décoiffant sa frange bien droit3 au passage. Tant pis. Et la jeune femme refait un pas vers Kakashi, et pose sa main sur celle qui a commencé à reprendre ses affaires. Geste complètement inconscient pour l'empêcher de partir.

"Je comprends pas ce qu'il se passe. Je te connais presque par cœur. Mais là je suis perdue. Je comprends pas ce que tu veux …"

Non parce que il y a ça aussi. Ce truc depuis qu'il est arrivé. Ok, ok, c'est peut-être bien de sa faute à lui cette situation quand même. Dès le moment où elle l'a trouvé chez, Kinoe à cu que quelque chose clochait dans le comportement de son ami, qui, comme d'habitude n'a pas voulu lui dire ce qui lui arrive. D'ordinaire, elle arrive à deviner. Avec le contexte, avec ce qu'elle sait de lui. Mais là, son cerveau refusant la possibilité qu'il est deviné que c'était à il qu'il parlait … elle n'y arrive pas.

"Désolée …"

Et oui, elle s'excuse de ça. C'est un peu son boulot officieux, non. Comprendre Kakashi Hatake là où personne d'autre n'y arrivait. Pour pouvoir l'aider dans la mesure du possible. Et puis même, en tant que femme amoureuse, elle est désolée de ne pas pouvoir aider celui qu'elle aime. Alors Kinoe à besoin de son aide, cette fois. Elle tend sa main libre pour accrocher les doigts de l'autre main de Kakashi, un peu timidement. Et presse doucement dessus.

"Dis-moi ce qui va pas, s'il te plaît."

Et encore une fois elle fait ce en quoi elle est désormais spécialisée. Mettre de côté ses sentiments pour tenter d'aider, ou au moins de comprendre Kakashi.

Il regarde leurs mains, l’une sur l’autre. Elle l’arrête alors qu’il devrait partir. La jeune femme n’avait pas envie de l’embrasser, mais sa loyauté envers lui l’obliger à le faire … Jusqu’à souffrir à cause de lui (oui il a tout pris à l’envers). Alors, il ferait mieux de la laisser, non ? De chercher aussi qui pourrait être ce meilleur ami et lui botter le cul. Parce qu’il fallait être un peu stupide (n’est-ce pas ?) pour ne pas remarquer une fille comme elle à proximité de soi. L’idée qu’un autre puisse avoir un baiser, ça le dérange … mais il ne peut rien dire. Il ne sait pas ce qu’il ressent pour elle. C’était injuste de lui demander de se faire embrasser simplement pour prouver qu’il … que quoi ? Qu’elle était la femme la plus importante de son univers ? Il n’avait pas besoin d’un baiser pour ça. Cela ne changera pas. Il resterait comme il est, continuerait à coucher sans utiliser ses lèvres et se demanderait toujours si elle aurait été aussi douce avec lui que ce qu’elle n’est avec tout le reste. Il réfléchit à sa phrase ensuite. Si, c’était lui son meilleur ami ? Mais alors … Pourquoi est-ce qu’elle ne l’a pas embrassé ? S’il était le meilleur ami dont elle était amoureuse depuis des années ? Pourquoi est-ce qu’elle semblait souffrir au lieu de prendre. Il la regarde avant de faire un soupir et secouer la tête.

- Ne t’excuse pas. Tu n’as rien fait de mal.

Oui, lui aussi le sait. Ce n’est pas de sa faute s’il avait cru comprendre quelque chose et avait eu totalement tort. Ce n’était pas la faute de Kinoe si elle ne l’aimait pas depuis 20 ans comme il l’avait cru. Ce n’était pas sa faute. Et ça faisait mal quelque part. De savoir qu’elle pouvait aimer quelqu’un plus que ce qu’elle ne l’aime, lui… Alors même que pour lui, elle était la première personne a qui il pensait quand elle pensait à une femme spéciale dans sa vie. Quand elle lisait les livres de Jiraya avec du sexe, il n’imagine pas Yamato … Mais quand il lit un livre avec de l’amour, une relation entre deux amis qui est bien plus intense émotionnellement que l’amour, il pense à elle. C’était ça, l’amour ? Le fait de donner sa vie pour une autre personne. Physiquement, Yamato était belle, mais il n’avait jamais pensé à faire quoi que ce soit, avant. Il la regarde et enlève ses mains de Yamato pour se relever et faire un tour. Il n’avait pas encore mis son masque.

- Non.

Il ne le dira pas. Il ne pouvait pas le dire. Il était ridicule. Mais surtout, elle ne disait rien. Elle ne disait rien du tout, sur elle, sur ses pensées, sur la souffrance qu’elle pouvait posséder. Il ne pouvait rien dire pour le moment, il fallait qu'il réfléchisse à comment le dire.

- Si tu me considères comme ton meilleur ami, alors tu devrais revoir ton jugement. Je te laisse toujours t’occuper de mes pensées et toi tu ne dis rien.

Bon, aussi ne posait-il pas de question. Mais ce n’était pas la question, ok ? Il n’était pas là pour rappeler quel horrible meilleur ami il pouvait être … Il était là pour dire à la fille qui le considère comme son meilleur ami, et dont elle était amoureuse, que … qu’elle était bien plus spéciale qu’une simple personne … mais il n’était pas son meilleur ami … mais si. Mais alors, elle n’était pas amoureuse de lui, ou si ? Il y comprend pas un pet.

- Est-ce que ça fait vraiment 20 ans que tu es amoureuse de moi et que je te fais souffrir parce que je ne remarque rien du tout ?

Ouais, tant qu’à se prendre la tête, lui dire cash. S’il a raison, bah, elle lui expliquera. S’il a tort, il serait juste un peu humilié, mais ça ira, non ?

Non ? Déjà perturbée par la façon dont il s’est retiré de son contact, le “non” de Kakashi achève de la choquer. Enfin. Est-ce que c’était vraiment une surprise ? Qu’il refuse de causer ? Pas vraiment, non. Mais peut-être bien qu’elle avait espéré que cette fois-ci, dans cette situation étrange, après cette proposition de baiser, il allait lui donner au moins une demi-réponse. Mais elle se heurte à un “non” sans appelle, qui lui fait esquisser un mouvement de recul. Kinoe hausse juste les épaules à sa remarque sur leur lien qu’elle ne comprend même pas. Elle devrait revoir son jugement sur qui ? Sur lui ? Sur elle-même ? Parce qu’elle ne dit rien. QU’est-ce qu’il veut qu’elle lui dise. Elle n’a rien à lui dire. Mis à part “je t’aime”.

Mais. Il le sait déjà. ?

Son souffle de coupe. Elle a l’impression de s’être prise un coup de poids dans l’estomac avec une telle intensité qu’elle porte une main contre son ventre comme pour se protéger. Kinoe fait un pas en arrière, et cherche du regard une issue sans même sans rendre compte. Son premier réflexe inconscient est un réflexe de fuite. Ou en tout cas, d’anticipation de fuite. Mais elle ne bouge pas du tout. Ouvre la bouche pour retrouver son air. Merde. Merde, merde, merde. Il sait. Il a compris. Sur l’appli ? Bah certainement oui. Merde, merde. La jeune femme couine de détresse avant de reculer, et de se coller le dos contre la porte de son réfrigérateur. Pour avoir quelque chose contre quoi s’appuyer, un soutien.

“Oui … Mais … tu me fais pas souffrir. Pas comme ça.”

Elle regarde le regard vissé au sol. Soupire et secoue doucement la tête. Bon bah. Maintenant. Autant lui expliquer. Non ? Kinoe, passe une main sur son visage pour tenter de retrouver des sensations. Elle relève les yeux vers sa bouteille de vin de prune, vachement proche de Kakashi. Meh. Alors elle se décolle de son réfrigérateur pour l’ouvrir et y récupère une bière qu’elle décapsule contre le bord de la porte, regardant quelques secondes quelques dessins de dragons de Sai qu’elle avait aimantée dessus. Pour son tatouage. Dont il lui avait donné l’idée. Une très mauvaise idée en fin de compte. Une idée qui l’aurait marquée à vie de Kakashi, en quelque sorte. Enfin ce n’est pas la pensée principale qui la prend quand elle les regarde. Elle y cherche plutôt un peu de courage, et le bébé dragon azur qui sommeille très loin en elle. Bon. La jeune femme boit deux nouvelles gorgées d’alcool et se cale à nouveau contre cette foutue porte.

“Je t’aime.”

Elle le chuchote. Pour donner l’information avant la suite plutôt que pour lui faire une vraie déclaration. Même si bon, ça revient un peu au même, et que ça lui arrache des frissons en même temps qu’une bouffée de chaleur. Kinoe crispe ses doigts sur sa bouteille de bière et continue.

“Mais je sais que tu es pas … Prêt ? Pas à ce que je te le dise, mais à … bah à toi, tomber amoureux. Et je parle pas de moi, hein, juste. De n’importe qui. Tu peux pas, ou tu veux pas l’être. Ou les deux. Ça ne servait à rien que je te le dise. Je sais que ça t’aurait plus gêné qu’autre chose. De savoir que jouer au papa et à la maman avec toi et les trois jeunes, c’est ce qui ressemble le plus au purgatoire pour moi, ahah.”

Elle pouffe d’un rire triste et reprend une gorgée de bière.

“Mais je préfère encore ça que ne plus te voir. Alors j’ai préféré me taire.”

La jeune femme relève les yeux vers Kakashi que maintenant, et lui adresse un petit sourire triste. C’était logique pour elle, enfin avant cette nouvelle situation avec l’équipe 7, que si Kakashi apprenait ses sentiments pour lui, il allait juste mettre de la distance entre eux. Et c’était pire que le reste pour Kinoe. Elle soupire tout doucement, en regardant son visage, profitant sans doute des dernières secondes où elle peut le regarder. Elle aimerait bien pouvoir caresser sa cicatrice à nouveau. Ses joues. Sa peau. Ses lèvres.

“J’ai vraiment très envie de t’embrasser. Depuis longtemps. Mais … pas parce que je suis ton amie.”

Il sait qu’il aurait pu être subtil. Oui Oui. Il aurait pu être un touuuut petit peu plus subtil… Mais à quoi bon ? Pourquoi lui dire dans les yeux qu’elle avait tort pour ne pas lui expliquer en quoi elle avait tort. Pourquoi chercher à tergiverser alors qu’ils étaient déjà dans une situation un peu délicate, hein ? Il valait mieux aller directement dans le cœur du problème … et cela même si ça voulait dire directement dans le cœur de Yamato. Ils n’avaient pas le temps, non ? Pourquoi ne prenait-il pas le temps, d’ailleurs ? Kakashi se demande bien pourquoi il veut absolument régler cette situation tout de suite. Est-ce qu’il est son meilleur ami oui ou non ? Sachant que la réponse signifiait plein de chose qu’il n’avait aucune envie de débattre avec lui-même. La réponse tombe. Il la fait souffrir. Et ça le fait chier. Pas qu’elle l’aime. Cela bien sûr que non. Non, ça le fait chier de la faire souffrir. Cela crée en lui un baragouinement de souffrance qu’il ne savait même pas pouvoir ressentir. Il n’avait plus connu ce genre de choc émotionnel depuis qu’Obito lui avait foutu dans la gueule qu’il y avait que les nuls qui abandonnent ses coéquipiers. Puis il était mort. Super pour le choc. Bref. C’était un peu la même sensation de ce moment-là… Le moment où l’on se demande si on fait bien de rester comme on est, de penser ce que l’on pense, de faire ce que l’on fait. Ce moment où les choses changent à l’intérieur de soi. Yamato l’aime. Et il la fait souffrir. Et il serait certainement parti dans la seconde si elle n’avait pas enchainé sur sa déclaration.

Pas prêt à être amoureux ? Elle est tellement loiiiiiiiiin de se douter que ce n’était pas une histoire d’être prêt ou pas. Il n’y avait simplement jamais pensé de toute sa vie. Pas une fois il n’avait pensé à être amoureux. Même s’il connaissait l’amour dans les livres ou quoi, il n’y avait jamais réellement pensé. On ne pouvait pas se sentir prêt, ou essayer d’être prêt, à faire quelque chose qui on n’imagine même pas cette chose possible. Il la regarde pouffer mais ça ne lui plait pas. Cela ne lui plait pas du tout. Il continue de l’écouter. Lui, il ne mange rien, il ne boit rien. Il respire à peine.

- Tu n’es pas mon amie, fit-il de manière un peu trop neutre alors qu’il était perdu dans ses pensées.

Il se lève, il s’approche et prend la bière pour la mettre ailleurs. Il attrape sa main dans la sienne, sans rien dire de plus. Il regarde cette main et la remonte vers ses yeux. Il fait pousser le bandeau avec les doigts de la jeune femme pour lui faire caresser sa cicatrice.

- Tu es la femme la plus spéciale de ma vie. Si je dois en choisir une, ça serait toi. Je n’ai juste jamais pensé à ton corps, avant.

Il sentait ses doigts et il ferma les yeux pour profiter du contact. Si on pouvait parler d’amour, elle était dans son cœur sans avoir besoin d’être une femme. Elle serait dans son cœur qu’importe son sexe, sa taille, son corps. Elle était dans sa vie pour ça. La femme la plus spéciale de sa vie. Il n’avait pas besoin d’être prêt pour être amoureux. Il ne sait pas ce que ça peut être … mais il sait comment se sentir bien, et c’était avec elle. Le reste, c’était du bonus. Le fait qu’elle soit sexy en diable, qu’elle soit mignonne ou adorable selon les moments… C’était du bonus. Puisqu’il aimait sa meilleure amie avant pour ce qu’elle est, sa meilleure amie, avant d’avoir une quelconque attirance sexuelle pour elle. Et on réserve les baisers pour les personnes très très spéciales.

Pas son amie. Kinoe frissonne de la tête aux pieds. Elle regarde le sol une seconde avant de remonter ses yeux vers Kakashi avec une certaine appréhension. Ok. Pas une amie ? Et donc ? Elle est plus ? Ou elle est moins ? La question ne peut que l'assaillir avec violence alors qu'elle continue de le regarder. Attend la suite. Il bouge. IL BOUGE !! La jeune femme se fige et attend encore. Elle regarde sa bière s'envoler puis sa main être manipuler par le ninja. Elle se laisse faire, avec un certain soulagement quand ses doigts glissent contre sa peau, sous son masque. Sur cette cicatrice qu'elle a décidé d'aimer parce qu'elle doit être une source de souffrance tous les jours pour lui. Bon. Elle suppose que ça veut dire qu'elle est mieux qu'une amie ?

Oui. Il lui confirme avec des mots qui lui réchauffent doucement le cœur et tout l'intérieur de la poitrine.

Elle comprend. Beaucoup de monde aurait pû mal prendre ce qu’il vient de dire. (Bon ok, la partie sur “il n’a jamais jamais à son corps”, elle lui collera peut-être un taquet derrière les oreilles plus tard.) Mais elle comprend bien que “la plus spéciale de sa vie” c’est ce qui se rapproche le plus de l’amour commun pour lui. Pour ce qu’il est capable de faire. Elle sait qu’aimer, ce n’est pas encore dans ses compétences. Pas quand on a perdu sa mère, son père, son meilleur ami, la fille qui l’aimait, son maître, puis son élève. Ce n’était pas pour rien que Kinoe avait cette … fermeté quand elle parlait de Sasuke Uchiha. Elle lui en voulait personnellement. Pas pour avoir trahi Konoha, mais pour être une nouvelle source de tristesse pour Kakashi.

Bref. Elle comprend.

Alors la jeune femme caresse la peau qu’il a remis de lui-même en contact avec ses doigts. Son cœur se serre mais d’une façon différente cette fois. D’un mélange de tristesse et de tendresse qui se reflète sur ses lèvres qui s’étirent doucement. Kinoe fait un pas pour se décoller du frigo et se rapproche de Kakashi. Elle prend son visage entre ses deux mains. Profite de ce contact pour caresser ses traits et les imprimer aux fond de ses pupilles et au bout de ses doigts.

“Tu sais que ça pourrait être vexant …”
qu’elle chuchote en continuant de le cajoler et de faire glisser son regard sur la moindre parcelle de peau habituellement cachée sous son masque.
“... de dire que tu n’as jamais pensé à mon corps.”

Elle pouffe tout doucement. Ouais. Ça pourrait vraiment l’être. Heureusement qu’il est lui, et qu’elle sait suffisamment comment il fonctionne pour ne pas mal le prendre. Kinoe se rapproche encore un petit peu. Elle hésite, encore intimidée par ce visage en face d’elle, encore hésitante face aux drôles de sentiments qui coulent entre eux.

“Je peux t’embrasser ? Tu as toujours envie que je t’embrasse ?”

Oui. C'est toujours oui. Et cette fois, c'est moins douloureux d'y penser. Kinoe a même un petit sourire, fugace, avant de s'approcher encore, de poser ses mains sur ses avant bras. Et avec une immense délicatesse, elle pose ses lèvres sur celles toutes chaudes de Kakashi. Elle les caresse des siennes, doucement. Il y a tout ce qu'elle ressent pour lui dans ce baiser. L'attention qu'elle porte tous les jours à la moindre de ses réactions. La douceur de son intention envers lui. La chaleur et la présence qu'elle essaye de mettre dans sa vie. Et de l'amour, bien sûr, beaucoup d'amour. Alors le baiser est tendre au début, avant de devenir plus profond, plus … intime et inconditionnel. Parce qu'elle se donne à lui, complètement, pendant ces quelques secondes. Puis elle recule, capte le regard de Kakashi.

"Je t'aime. Je t'ai toujours aimé."

Cette fois-ci, c'est bien une déclaration. Elle le regarde encore une puis deux secondes, et elle baisse les yeux. Presque gênée de lui imposer son amour comme ça.

Il n’a jamais pensé à son corps. C’était un fait. Et il ne savait pas bien pourquoi elle trouvait cela vexant … d’ailleurs … Fin. Il n’avait jamais pensé à elle pour son corps. Et ce n’était pas son corps qui avait fait qu’elle était spéciale. Elle aurait pu ressemblait à Gaï, ou à Orochimaru, avec le même caractère et la même relation entre eux, ça aurait été la même chose. Très clairement, il aurait eu le même sentiment. Il n’était pas attiré par les hommes. Ni par ses amis. Et elle, elle était une femme, mais surtout son amie. Donc, il n’avait jamais considéré cette femme comme simplement une femme qu’il pourrait désirer, ou vouloir dans son lit. Il avait bien trop de respect pour elle pour ça. Il se demande fugacement si elle l’aime pour son corps ? Pour lui, le fait que la jeune femme soit, en plus, belle et attirante n’était que le bonus de leur relation. La chose pas indispensable mais qui était agréable maintenant qu’il venait de foutre en l’air le lien complètement platonique qu’il y avait entre eux. Il fait un signe de tête à la question. Oui. Il voulait toujours que cette femme spéciale prenne une chose qu’il n’avait jamais donnée à personne. Il voulait toujours qu’elle puisse avoir ce qu’il ne donnerait plus. Le second baiser lui appartient aussi … mais elle ne pourra plus jamais avoir le premier. Mais il y a d’autres premières fois qu’il pouvait faire avec ses lèvres –il reste un peu pervers sur les bords, ne l’oublions pas-. Il ressent le contact comme quelque chose … Il aurait voulu dire magique ou incroyable, mais ce n’était pas le cas. C’était logique. La bonne chose à faire. Voilà ce qu’il ressent quand elle l’embrasse et qu’il peut ressentir sa respiration contre lui. C’était la bonne chose. La bonne personne pour prendre ça. Quand elle se recule et regarde ailleurs, il se demande comment il doit répondre. Il ne peut pas lui dire « Je t’aime ». Cela serait un mensonge pour lui qui ne sait pas du tout comment aimer, réellement, comme ça. C’était tout bizarre en faite. Tout nouveau aussi. Il se pose la question alors qu’il la regarde. Il remonte sa main pour lui relever son visage et la regarder à nouveau. Il passe son regard sur ses yeux, sur son nez, sur ses lèvres. Il s’approche à nouveau et fait un autre baiser. Tout doux, à peine une caresse. Il se recule.

- Tu as toujours été une personne spéciale pour moi.

Ce n’était pas un « Je t’aime ». Mais c’était tout ce qu’il pouvait lui donner à l’instant. Elle avait été spéciale depuis longtemps. Elle était une personne qu’il avait dans sa vie. Même quand il savait n’avoir personne, il l’avait elle. Elle était son amie. Sa meilleure amie. Elle était celle qui l’aidait et le soutenait sans avoir besoin qu’il ne parle parce qu’il ne sait pas parler ou s’exprimer. Il essaie. Il fait de mieux en mieux. Mais il ne peut pas lui dire « Je t’aime ». Il savait deux choses dans sa tête. Elle avait toujours été spéciale pour lui… et maintenant qu’il faisait attention à son corps, il avait bien envie de faire l’amour avec elle. L’amour devait se trouver dans ce maelstrom émotionnel, mais ou ? Il la regarde encore un instant avant de faire un petit sourire. Un tout petit sourire.

- On fait quoi maintenant ?

Parce qu’il avait aucune idée de ce qu’on faisait avec une personne spéciale avec qui on avait envie de faire l’amour, mais sans lui faire l’amour pour lui faire comprendre que ce n’était clairement pas ça qu’il recherche. Ah, et sans savoir ce que l’on recherche aussi, sinon, ça ne serait pas drôle…

Voilà. C’est fait. Et ça fait du bien. De le lui dire, en sachant qu’il y a une petite chance qu’elle ne lui fasse pas de mal en le lui disant. Qu’il y a une chance qu’il ne culpabilise pas. Qu’il ne la fuit pas. Bref. Juste que ça aille.

Oh. Elle n’espérait pas un second baiser. Kinoe l’accueille avec un mélange de surprise et de gratitude, en rougissant doucement. Ok. Ok. Ce baiser c’est … une bonne nouvelle, non ? Une bonne chose ? Oui. Elle a toujours été une personne spéciale pour lui. La jeune femme hoche doucement la tête. Ça lui va. Très bien. C'est mieux qu’un “je suis désolé”. Alors c’est parfait. Encore plus alors qu’il affiche un petit sourire, qui tire un tout petit rire de soulagement à Kinoe. Qui ressemble presque à un gazouilli d'oiseaux.

“On fait ce qu’on veut. Je crois …”

Mh. Nope. Elle n’est pas beaucoup plus avancée sur le sujet que lui. Elle pourrait réfléchir à ce que Hiro, son plan cul à une période, faisait avec elle. A cette période où il y avait eu des changements dans son comportement avec elle et qu’elle avait fini (après un moment non négligeeaaaable) à comprendre qu’il était tombé amoureux d’elle. Donc oui. il y avait des trucs qu’ils pouvaient faire, certainement. Mais. Et bien puisque Kakashi n’était pas encore apte à être simplement amoureux d’elle, elle ne pouvait pas être certaine qu’il ait envie de faire ça. Et puis il faudrait qu’elle prenne vraiment le temps d’y réfléchir avant. Alors, non, pour le moment, elle n’est pas plus avancée que lui.

“Excuse-moi.”

Elle ne sait pas bien pourquoi elle s’excuse avant son geste. Mais elle le fait, avant de glisser ses mains entre les bras et le buste de Kakashi, pour qu’elles se rejoignent dans son dos et que la jeune femme puisse venir se serrer contre lui. Oui. Elle s’est excusée de lui piquer un câlin. (//Zabuza et Kinoe, c’est deux salles deux ambiances.) Elle se blottit contre lui, son nez dans son cou pour s’emplir d’une odeur qu’elle connaissait déjà de loin. Elle y reste un peu, un bon moment en réalité, encore poussée par cette peur que ce soit le dernier. Elle ne sait pas trop avec Kakashi. Un jour il saura ce que c’est d’être amoureux, enfin elle l’espère vraiment pour lui. Et ce jour-là et bien, il saura si elle est juste une amie spéciale, ou un peu plus. Kinoe soupire avant de reculer.

“Juste. Dis-moi un petit peu à quoi tu penses, s’il te plait. Pas tes pensées profondes, hein. Ce qui te passe par la tête. Un petit peu. S’il te plait.”

“S’il te plait”, deux fois. Elle veut pouvoir l’aider toujours plus, même face à leur étrange relation, poussée par sa dévotion envers lui. Oui. A ce stade là, c’est plus de la dévotion que de la loyauté. La jeune femme dépose un baiser sur la joue de Kakashi et s’écarte pour … lui laisser de l’air ?? Elle ne sait vraiment pas s’il préfère la garder près, ou l’avoir un peu plus loin. Et elle ne sait pas non plus ce qu’elle préfère elle-même. Ok si, elle préférerait rester collée contre lui, mais elle n’a pas le courage de se faire virer si jamais il préfère avoir de l’air, ahah. Donc bon. Quitte à se tromper, elle préfère encore que ce soit dans l’autre sens. Ce sera plus agréable.

“On va peut-être manger déjà.”

Les émotions, ça creuse un max. Kinoe récupère sa bière, la pose à côté de son autre bouteille d’alcool (erm), s'assoit et tire sa boîte de nouilles devant elle en prenant une paire de baguettes. C’est tiède, mais ce n’est pas très grave. Elle a faim, tout à coup, super faim. Ou alors c’est une autre envie qu’elle comble avec des pâtes. Possible aussi, ahah. La jeune femme ne quitte plus Kakashi du regard. Une petite voix dans sa tête se demandant franchement si elle n’est pas en train d’halluciner complètement d’avoir un Kakashi démasqué dans son appartement, à qui elle vient de se déclarer après l’avoir embrassé. Et le tout s’en s’être pris de râteau. Absolument incroyable. Elle le regarde avec de grands yeux ronds alors qu’elle mâche ses pâtes. (Non mais on est sûr de ne pas avoir pris de champignon par mégarde à un moment de la journée ??)

“T’es sûr que tu es … ok ? Avec moi. Mes sentiments je veux dire. Promis je vais pas t’envahir. Ça ne changera rien, si tu veux que ça ne change rien entre nous. Si tu veux que ça change ... ça changera.”

En bien, elle espère.