Technique de ninja numéro 6584 – Toujours essayé de récupérer des informations sans dire que l’on cherche cette information pour garder ses questionnements le plus secret possible. Ou simplement, l’art du renseignement. Kuro dirait, ou le hurlerait, que c’est la base, la numéro un, qu’il n’y a pas de raison qu’une autre règle ou technique soit avant puisqu’elle est essentielle. Kakashi pouvait l’entendre bien que Kuro ne lui parlait pas à lui à ce moment là. Cependant, cette technique, quelle soit la 1 ou la 6584 était bonne. Ainsi, en demandant à la jeune femme de lui dire ses imaginations, il pouvait en faire une petite liste de choses qu’il pourrait faire pour … leur couple ? Est-ce qu’ils étaient en couple ? Comme ça, Kakashi dirait oui. Il ne tenait pas la main de toutes les gonzesses avec qui il baise … mais … ça faisait d’eux un couple ? Est-ce qu’un baiser sur les lèvres, peau contre peau, était la logique jusqu’à une relation « sérieuse et stable ». Il avait l’impression d’entendre Iruka. Mais, là, même Iruka ne serait pas le dire. Surtout qu’ils vont vers un endroit pour les amoureux, et les couples, et les couples qui se font réciproquement du bien. Donc…. En couple ou pas ? Il supprime cette réflexion alors qu’il écoute la jeune femme religieusement, sans rien laisser paraître sur son visage quand elle lui parle des missions.

Il n’en avait foutrement aucune idée. Même de loin. Il n’avait jamais eu l’impression qu’elle le regarde trop longtemps. Il n’avait jamais eu l’impression qu’elle rêvassait, non plus. Pendant une mission, lui était tellement concentrée qu’il ne pourrait même pas voir si son partenaire venait à changer de couleur de peau. Fin, si. Mais parce que ça voulait dire changer de partenaire, et donc de plan selon les capacités de chacun. Ce n’était pas la même chose ! Il la laissait donc expliquer tout ça, tout ce qu’il n’avait jamais vu, notant qu’elle avait bien plus d’imagination que lui, alors, sur tout ce qui était romantique. Ro. Man. Ti. Que. Parce que tout était mignon. S’il avait du remarquer avant qu’elle était une femme –Ouais, même maintenant, il réalise que cette idée était un peu salaud de sa part- il n’aurait pas rêvé qu’elle le voit sans son masque, me le surprenne en train de se laver dans un lac, tout nue. Parce qu’il était un peu pervers. Bien qu’il aurait imaginé alors une scène sauvage dans la forêt et qu’il n’avait pas envie d’associer Kinoe au simple effort physique. C’était compliqué.

- Tu sais, dit-il en posant la main sur son masque, si tu voulais me voir sans, tu aurais pu me le demander. Souvent j’ignore la question mais pour toi je l’aurais baissé.

Non parce que clairement, il n’avait pas envie de se prendre la tête avec son masque. Il ne comprenait pas pourquoi ça faisait autant d’effet qu’il cache son visage. Il ne comprenait pas, mais si même Kinoe le disait alors … Il laissa son masque à sa place, en se promettant de lui faire une scène comme ça, s’il y arrive … et qu’il y pense… Et s’il y pense pour y arriver … Tout ça, tout ça. Il ne sait pas s’il pourrait un jour la taquiner. La main dans la sienne était tenue, mais il ne sait pas être autrement que … lui. Ou un sauvage. Il doit bien rester un entre deux en lui, mais saucissonner par … par le conditionnement de sa vie…. Il ne sait pas réellement comment il pourrait la taquiner, ou jouer avec elle pour finir dans un baiser. Surtout que pour ça, il devrait penser à enlever son masque. Mhhh. Compliqué qu’était la vie. Il réfléchit à ses paroles, longuement. Est-ce qu’il était amoureux d’elle ? Il n’en sait rien. Si être amoureux, c’est vouloir être là, en ce moment, avec la personne la plus spéciale de sa vie dans la main, alors il l’était. Mais il n’en était même pas sûr. Et il ne voit pas qui pourrait lui donner une indication sur cette interrogation.

- La prochaine fois, laisse-moi souffrir aussi, murmura-t-il à la phrase qu’elle n’avait pas formulée mais qu’il avait très bien compris.

Elle n’avait pas à souffrir seule. Et puis, ça n’était pas arrivé. Elle ne souffrait pas là, hein ? Parce que pour lui, qui était en train de faire un effort considérablement pour comprendre l’amour, ce n’était pas de la souffrance. Plein d’interrogation, mais pas de douleur. Il n’avait jamais vue la jeune femme comme autre chose que la personne spéciale qui était avec lui. Et même s’il ne lui parlait pas de son cœur, de ses sentiments ou de ce qu’il pense, elle était là. Elle était une personne stable dans sa vie, qui avait continué sa vie aussi. Elle était sa barre parallèle qui ne se touchait pas mais qui rappelle que pour être une barre parallèle, il fallait au moins deux barres… Sauf que là, ils étaient clairement devenus perpendiculaire. Est-ce que l’image l’aide à mettre un peu d’ordre dans ses sentiments ? Non. Mais il essaie. Il essaie de visualiser tout ça. Reste silencieux en se demandant s’il aurait pu le remarquer avant. Parce que ça se remarque, non ? Quoi que … les seules filles qu’il avait connu amoureux était Rin, pour Obito qui n’avait jamais remarqué. Et Sakura et Hinata, pour respectivement Sasuke et Naruto, qui ne l’avait jamais remarqué non plus … C’était peut-être un truc de mec. L’incapacité mentale à comprendre que des femmes étaient intéressé amoureusement par leur personne. Parce que le désir, il connait. L’amour, non. Simplement des petites choses, ça suffit. Il réfléchit. Est-ce que ça lui faisait bizarre à entendre ? Non. Pas réellement. Cela le laisser un peu perplexe, un peu sonné aussi, mais pas bizarre.

- Je préfère le savoir. Et ça ne me fait pas bizarre, pas réellement. C’est plus que j’essaie de savoir si j’aurais pu le deviner, un jour. Si j’aurais pu te voir comme maintenant si tu ne me l’avais pas dit sans savoir que c’était moi.

Il était allé sur l’application pour surveiller, clairement, et par curiosité, et parce qu’il avait secrètement envie de trouver quelqu’un qui ne le juge pas … mais il ne comptait pas trouver l’amour. C’était d’ailleurs pas ce qu’il avait trouvé. Il avait trouvé Kinoe. Plus il réfléchit, plus il se dit que c’était dommage de réduire Kinoe à de l’amour d’ailleurs. Ce n’était pas qu’il l’aimait ou pas (//tu l’aimes gros, ta gueule) mais plus qu’elle était unique et la seule qui compte réellement. Si elle venait à mourir aussi… Il ne sait pas s’il survivrait à la perdre aussi. Il fait une légère pression sur ses mains, sans que son visage ne traduise le moindre trouble.

- On le fera. Ce que tu as imaginé. Si tu as envie. Je n’y connais rien à tout ça, mais je pense que si ça peut te faire plaisir, et me faire pardonner mon aveuglement, alors j’aimerais le faire avec toi.

On dirait qu’il parlait de vendre son corps contre un service, mais pas du tout. Kakashi était le plus sérieux du monde alors qu’il tourna franchement la tête vers elle pour planter son unique œil dans ceux de la jeune femme. Il utilisa sa seconde main pour venir toucher la joue de la jeune femme et fit un sourire.

- Ne me laisse pas te laisser souffrir toute seule à partir de maintenant, d’accord ?

Parce que ça, c’était peut-être le pire de tout dans sa tête. Vraiment le pire. Pendant que lui ne remarquait rien, zéro souffrance à pas capter, elle, elle avait mal au cœur en silence, et ça le rends … fébrile. Il n’aime pas l’idée qu’elle puise, elle, cette femme spéciale et incroyable, avoir été blessé par lui. Combien de fois l’avait-il blessé ? Il regardait son regard. Douce et forte. Elle était la représentation même d’une guerrière et pourtant, il savait que ses mains pouvaient autant consoler que frapper. Et il refusait d’être celui qui la frappe dans le cœur pendant qu’elle essuie ses larmes invisibles pour l’apaiser. Nope.

- Tu peux me le promettre ?

Qu'elle soit sa copine ou sa meilleure amie, c'était la même chose... Il ne voulait pas la faire souffrir. S'il se fichait des douleurs de beaucoup, voir même de presque tout le monde, même les petits avaient besoin de souffrir pour avancer. Il ne se fichait pas d'elle.

C’est vrai, qu’elle aurait pu demander. Mais ça ne lui était jamais venu à l’esprit. Kinoe comprend très vite pourquoi elle ne l’a pas fait. Tout simplement parce qu’elle aurait voulu que ce soit lui qui le fasse, de lui-même. Ou en tout cas que ce ne soit pas … mécanique ? Froid. Juste “comme ça”. Dans sa petite tête, le découvrir de cette façon, en mode “hop tu vois, voilà, tu sais, hop, on en reparle plus” … ça aurait signé définitivement son statut de coéquipière pour Kakashi. Et elle n’aurait jamais été rien de plus que ça. Et en plus, savoir à quoi il ressemble sans pouvoir être plus proche que ça de lui … ça lui aurait encore plus brisé le cœur. Donc elle hausse les épaules pour toute réponse. Elle aurait pu demander. Mais elle n’en avait pas eu l’idée, parce que pas l’envie. Pas comme ça.

Kinoe ne répond pas non plus au murmure qu’elle entend. Elle l’ignore parce qu’elle n’a pas envie de lui répondre “non”. Il se promène déjà bien trop de souffrances. Elle … hormis une lassitude globale d’être “la détentrice du mokuton”, son amour désespéré, et une difficulté à trouver qui elle est … et de vagues souvenirs d’Orochimaru, erm … et bah c’est pas si difficile d’être elle. Lassant, essentiellement. Mais pas “douloureux”. En tout cas, elle n’utiliserait pas ce terme. Alors ça lui va de se garder ça pour elle et épargner Kakashi. En tout cas, sa réponse, elle la garde pour elle. Elle préfère répondre au reste.

“Je ne sais pas. Je pense que j’étais trop discrète pour toi.”

Pour lui, oui. Anko avait deviné toute seule comme une grande à force de se heurter au visage particulièrement neutre de la jeune femme à chaque fois qu’elle fantasmait à voix haute sur le ninja copieur. Pakkun avait compris, parce que lui avait remarqué que Kinoe regardait son “maître” un peu plus longtemps que nécessaire. Sai avait remarqué, même si elle n’avait pas compris ce qu’elle avait remarqué, n’ayant pas les codes de l’amour. Donc … c’était possible de le deviner. Mais Kinoe s’appliquait fortement à dissimuler ses sentiments à Kakashi, et Kakashi avait une haute capacité à ne voir que ce qui l’intéressait. Donc. Sans s’intéresser directement à elle, il n’aurait jamais remarqué.

“Tu n’as rien à te faire pardonner, Kakashi. Mais oui, ça me ferait plaisir, bien sûr.”

Oooh que oui, ça lui ferait fort plaisir de recevoir de petits gestes d’affection de la part de Kakashi. Elle lui rend son sourire avant d’être surprise par sa demande.

“Je …”

Kinoe s'arrête. Elle a besoin de s'arrêter parce qu'elle a besoin de toutes ses forces pour arriver à faire une promesse pareille. Le “pas toute seule” ça veut dire lui avec, non ? C'était impossible, impossible pour elle de le faire souffrir lui. Ce serait nettement plus facile de lui promettre de ne plus souffrir du tout plutôt que ça. Mais. Elle sait, que maintenant qu'il sait, il s'en veut. De toute façon il a parlé de pardon, alors c'est évident. Et, il souffre de l'avoir fait souffrir. C'est… Elle ne sait pas quoi répondre. La jeune femme pince ses lèvres alors qu'elle réfléchit encore à cette promesse. Et puis elle trouve une réponse. Elle s'approche de Kakashi, baisse délicatement son masque de sa main libre. Elle agit d'instinct pour rapprocher leurs lèvres comme pour un baiser. Même si elle ne l'embrasse pas. Elle reste juste très très proche de lui, bien que leur seul contact physique ne se limite encore qu'à leurs mains.

“Que si tu me promets de ne plus souffrir seul. Je te donnerai mes souffrances uniquement si tu me donnes les tiennes.”

Ceci n'est clairement pas une négociation. Bon ce n'est pas un ultimatum non plus mais … Si. Si, c'en est un. Pas envers leur relation, quelle qu'elle soit, mais envers la promesse que lui demande de faire Kakashi. Et ça se voit. Kinoe a cessé d'hésiter, de rougir, de se prendre les pieds dans ses réflexions. Disparue l'adolescente avec son crush sur le beau Kakashi. Aaaanh il m'a regardé !! Il m'a embrassé, il m'a embrassé, tu crois que ça veut dire quoiiiii ??! NON. Fini. Disparue. La jeune femme a le regard droit et clair. Presque incisif. Et tout à fait honnête. Parce que c'est ce qu'elle veut. Presque plus que le reste. Plus que les lèvres du ninja qu'elle maintient à un petit centimètres des siennes. Si elle doit choisir entre l'embrasser et pouvoir être là dans chacun de ses moments de faiblesses et pouvoir l'accompagner tous les matins devant la tombe d'Obito (oui elle sait, elle fait juste genre de ne pas savoir), elle sait quel sera son choix. Elle l'a déjà fait. Et elle le refera.

Les doigts de Kinoe entrelacent avec douceur ceux de Kakashi, en contraste avec ce qui est bel et bien un ultimatum en fin de compte. Ceux de sa main libre effleurent le bas de son visage, juste sous son grain de beauté, et la voix de la jeune femme se fait plus douce.

‘S’il te plait. Je veux pas … juste tes baisers, Kakashi. Je veux tout.”

Même si elle utilise le verbe “vouloir” et qu’elle le veut vraiment, ce n’est cette fois pas une exigence que pose Kinoe. C’est un souhait. Un désir qu’elle forge depuis une vingtaine d'années et qu’elle ose enfin formuler à voix haute. Comme un vœu sous une étoile filante.

Kakashi réalisait seulement maintenant, vaut mieux tard que jamais, l’espèce de pouvoir qu’avait son masque. Si cela l’amusé de faire tourner en bourrique tout le monde dessus, il ne se doutait pas du tout de la proportion que cela avait prit. Qui aurait pu le deviner du reste ? Ce n’était pas comme si c’était logique cette passion contre son masque. Il en connaissait plusieurs des ninjas à cacher leur visage pour une ou plusieurs raisons sans que cela ne fasse rien du tout. Ou alors Kakashi n’en était pas plus au courant. Possible. Ainsi, donc, il préféra noter que cela faisait parti des fantasmes de la jeune femme. Qu’il l’oublie et qu’elle le voit. Qu’ils s’embrassent ensuite. Tout ça. Ok. Pas réellement compréhensible pour l’épouvantail, mais pourquoi pas. Il secoua la tête un instant avant de se raviser. Il allait dire que « non, tu n’était pas trop discrète ». Mais si. Simplement, ce n’était pas elle le problème. Elle était discrète, et certainement suffisamment pour qu’une personne normale finisse par le remarquer au bout d’un moment … C’était lui qui était bien peu attentif. Il avait toujours pris Yamato pour … Elle. Elle était là. Constante et stable. C’était rassurant de l’avoir auprès de lui. Voilà. Juste rassurant et normal. Si elle n’y était pas, c’était dérangeant, mais il pouvait s’en accommoder. Comme un doudou. Voilà. C’était ça. Elle était comme un doudou pour un enfant. Se faisant la réflexion, il s’arrête quand elle s’arrête. La regarde et penche la tête de manière presque imperceptible. Qu’est-ce qui lui arrive ? Il se le demande alors qu’il n’avait pas réellement conscience que sa demande allait prendre des proportions énormes dans l’esprit de la rousse. Il l’observe s’approcher et ne bouge pas. Il ne sait pas s’il doit l’aider à faire un geste ou pas. Cela n’était pas dans les scénarios qu’elle venait d’énoncer alors il n’avait aucun putain de moyen de savoir ce qu’il devait faire. Il devait s’avancer ? Oui ? Non ? Peut-être ? Appel à un ami ? 50/50 ? Son cerveau déraille et la phrase qui suit continue d’envoyer le train de ses pensées dans le canyon. Il réfléchit. En silence. Il se demande quoi répondre à ça.

Il y a même son cœur qui arrête de battre. Oui oui. Toute son énergie a été redirigé vers son cerveau qui était clairement en train de faire un débat silencieux avec lui-même sans même que Kakashi n’arrive à comprendre les paroles. Il la regarde. Ne respire pas. A peine pour survivre. Il se concentre sur ça, sur sa respiration. Il se concentre sur le mouvement des narines de la jeune femme pour en prendre le rythme. Puis, il arrive à trouver un semblant de fréquence et s’y attache comme un naufragé à sa bouée.

- Du temps, dit-il alors doucement sans bouger encore ni dans un sens, ni dans un autre. Je ne peux … Je ne sais pas comment tout donner. Je n’ai aucune idée de comment on fait.

Non… mais donc, ils sont en couple ? C’est officiel ? Cela veut dire qu’il la désire sexuellement ? Il allait imploser le petit blanc à se prendre la tête. Bien sûr qu’il peut la désirer sexuellement, elle était une femme magnifique de bout en bout. Mais c’était Yamato. Mais elle veut plus que des baisers, elle voulait sa tête (Parce que le cœur n’a rien à faire dans cette histoire #OuiIlEstCon) et ça, c’était bien plus difficile encore. Alors il ne bouge pas.

- Je te donnerais tout, accepta-t-il alors, mais il me faudra du temps.

Il ne pouvait pas lui livrer son esprit, ses souffrances, ses douleurs, son mal être, ses peurs paniques, comme ça. Il ne pouvait pas. Mais surtout, il ne serait même pas comment faire. Parce que si elle arrive à définir qu’elle allait souffrir, qu’elle souffrait, Kakashi n’y arrivait pas à chaque fois. Kakashi allait tous les jours sur la tombe d’Obito, et une fois sur dix, il a l’impression de ressentir quelque chose. Le reste du temps, il a l’impression de ne plus rien avoir à l’intérieur de lui. Comme si c’était drainé et ailleurs. Comme si c’était vidé de son corps et disparaissant dans le néant. Il ne sait pas comment donner ses souffrances quand Yamato semblait avoir compris comment faire. Il ne sait pas parler de ses problèmes. Il ne sait pas exprimer ses sentiments. Il ne sait rien de tout ça. Il sait faire et enfoncer tout ça en lui. Personne ne savait les sentiments qu’il avait pour Sasuke. Personne ne savait que loin d’être déçu ou triste, ce qui toucher le plus Kakashi était la culpabilité et l’impression d’avoir échoué. Personne ne savait parce que même lui, il avait caché ça dans son esprit et ne le savait pas. Alors comment pourrait-il en parler ?

- J’apprendrais, souffla-t-il en la regardant droit dans les yeux en laissant passer une lueur très clair de peur et de doute, mais j’ai besoin de voir comment faire.

Si elle lui montre, il apprendra. Si elle attend qu’il montre pour qu’elle montre… Alors ils ne seront pas sorti de l’auberge … Cependant, il voulait les baisers, aussi. Cette action qu’il n’avait jamais fait, embrasser sur la bouche, peau contre peau. Il le voulait avec elle. C’était déjà tout lui donner. Une étrange manière mais tout de même. C’était ce qu’il savait faire, en ce moment. C’était la seule chose qu’il savait donner. Mais… maintenant, il n’osait plus bouger. Pas de baiser.

Bon. Elle se doute que la formulation, le “tout” est peut être un petit peu violent, ou en tout cas excessif, pour le trop discret et pudique Kakashi Hatake. Cette demande aurait été presque aussi violente pour elle-même. A moins qu’elle ne vienne de Kakashi. Elle pourrait tout lui donner, à lui, avec un peu de difficulté, mais elle le ferait. Quitte à se forcer parfois, à parler. Ou elle trouverait un autre moyen de se faire comprendre si elle n'arrivait pas à le dire. Pour lui, elle ferait tout. Elle a conscience que la réciproque n’est pas exactement vraie. Ou en tout cas, beaucoup plus difficile. Mais d’un autre coté, elle sait aussi que Kakashi a besoin que les choses soient dites pour bien les comprendre. Surtout ce genre de choses, ahah. Pour un plan en mission, de simples gestes lui permettaient de comprendre les raisons, tenants et aboutissants d’une stratégie de combat, ou d’espionnage. Mais pour les relations humaines … Kinoe venait de comprendre qu’il fallait dire les choses. Alors elle le fait. Même si c’est très étrange pour elle d’expliciter de la sorte l’un de ses désirs. La discrète et modérée capitaine Yamato. Mais Kakashi lui avait proposé de partir de Konoha pour qu’elle puisse être un peu plus elle-même. Alors elle fait ce qu’elle peut, ce qui lui vient tout naturellement, pour l’instant.

Kinoe continue de caresser doucement le revers de la main du ninja tout le temps de sa réflexion, pour lui signifier qu’elle est là, et qu'elle l’attend. Elle l’attend déjà. Elle l’a toujours attendu, en quelque sorte, gardant le mince espoir qu’il serait prêt, un jour, d’entendre ses sentiments à son égard. Alors quand il lui demande du temps, la rouquine hoche immédiatement la tête.

“Bien sûr …”
elle chuchote en le laissant finir. Elle l’écoute dire qu’il ne sait pas comment faire, ni pour donner ses peines, ni pour tout donner. Elle hoche la tête, bien sûr, elle sait. Mais il termine par accepter, de tout lui donner, et Kinoe sourit fugacement, d’une grande joie qu’elle ne laisse pourtant pas rester sur son visage. Un mauvais réflexe dont elle devra se débarrasser.

“Merci.”

Elle s’approche pour l'embrasser. Avant de voir cet éclair de peur passer dans le regard du ninja. Elle s'arrête net, recule à peine, lâche ses mains illico pour prendre son visage en coupe, et rapproche leurs corps, l’un contre l’autre. Juste pour lui apporter sa chaleur, et son soutien dans l’angoisse qu’elle vient de lire dans ses yeux. C’est ça, tout ce qu’elle veut pour l’instant. Plus, ça viendra plus tard. Mais cette fois, enfin, elle peut se permettre de venir le réconforter directement, de front, sans avoir peur de le gêner, sans avoir peur de dévoiler ses sentiments pour lui. Elle le prend juste contre lui, avec une grande délicatesse et beaucoup de soutien.

“Eh … Kakashi. Ne t’inquiète pas. Je suis là. Je ne vais pas te laisser. Jamais. Je t’aiderai. On verra tous les deux comment faire.”

Puis la jeune femme comble enfin l’écart entre leurs lèvres et embrasse Kakashi avec un grande douceur. C’est un baiser qui veut dire “tout va bien” et “fais-moi confiance”. Et “je t’aime” aussi. Forcément. Toujours. Puis elle recule et pose ses yeux d’ambre dans le regard sombre du ninja.

“Je te demande juste l’autorisation d’être une casse-pied. De te coller un plus et d'insister quand je vois que ça ne va pas. Pour le reste, on trouvera comment faire ensemble.”

Trouver comment il peut faire pour s’exprimer. Ou avant ça, comprendre ce qu’il ressent. Et avant ça encore, peut-être même trouver comment il pourrait s’autoriser à ressentir tout ça. Parce qu’elle se doute qu’il y a de ça aussi. Ne pas vouloir s’autoriser à aller mal, en plus de ne pas s’autoriser à le communiquer aux autres. Kinoe sait que c’est bien plus compliqué que juste souffrir dans son coin. C’est la même chose que ses souvenirs et réminiscences de son temps avec Orochimaru, pourtant coincées derrière un voile de … elle ne sait pas quoi. Elle sait qu’elle a mal sans avoir mal. Ou un truc du genre. Bref. Elle sait que c’est compliqué.

Elle adresse un petit sourire à Kakashi et glisse à nouveau ses doigts entre ceux de l’homme avant de reprendre leur route avec précaution. C’est presque à l’image de leur relation, ahah. Avancer doucement, pas à pas. Kinoe lève les yeux vers le ciel et calcul rapidement l’heure en fonction de la position des étoiles. Ils sont pesque plus proches du matin que du soir. Mais elle a envie de dormir. trop d’émotions en une soirée pour enchaîner sur la journée du lendemain, ahah. Surtout une journée “de couple” avec Kakashi. Mon dieu … Donc oui, quand ils arrivent, un hôtel, et au lit !

“Dis … Tu accepterais qu’on dorme ensemble ?”

Kinoe regarde ailleurs et rougit doucement en posant la question. Elle crève d’envie de dormir dans les bras de Kakashi depuis … fort fort longtemps, et maintenant qu’ils sont “ensemble” … elle peut toujours demander, non ?

Ils se mettent d’accord. Alors c’est bon. Ils sont d’accord. Il lui donne tout. Mais elle souffre plus seule. Et surtout, elle lui montre pour faire pareil. C’est mieux. C’est plus sain. Parce que pour le reste, il ne sait pas du tout comment procéder. Il ne sait pas du tout comment il allait faire pour mettre toute cette situation en œuvre. Alors il est content, quand elle accepte de lui donner du temps, et de faire pareil pour qu’il puisse apprendre. Il est content, mais doute et peur se figent dans ses yeux et elle finit par le voir. Pourquoi le voit-elle alors que lui serait incapable de lui rendre la pareille ? Il serait incapable de voir les doutes et les peurs dans ses yeux quand il n’y a pas une histoire de vie ou de mort. Il serait incapable de comprendre ce qu’elle lui trouve. Et lui, que lui trouvait-il ? C’était elle. Elle était la seule personne au monde qui pouvait rendre son univers aussi coloré, calme mais fort. Pas calme et triste comme il en avait l’habitude de son côté. Alors, il la laisse faire. Ne fait pas de mouvement pour la repousser, ni pour s’approcher. Il la laisse maître à bord. On verra tous les deux comment faire, qu’elle dit. Sauf qu’elle, elle avait déjà imaginé quelque chose. Lui, jamais. Parce que la jeune femme avait imaginé de l’amour, de la tendresse, des moments de douceur. Lui, il pouvait imaginer avoir un rapport charnel sauvage mais pas tellement de tendresse. Il ne l’aurait même jamais pensé avant qu’elle n’en parle. C’était trop bizarre. Non. Pas Bizarre. Juste pas normal. Quoi que. C’était plus lui qui ne l’était pas dans cette histoire.

- Tu as l’autorisation, murmura-t-il plus pour lui que pour elle.

Pourrait-il être un casse-pied ou la coller ou insister de son côté ? Il ne sait pas. Il n’a aucune idée puisqu’avant aujourd’hui, il n’avait même pas compris qu’elle souffrait à chaque fois qu’ils se voyaient… ou même quand il ne se voyait pas d’ailleurs. Avant ce moment, il n’avait pas imaginé que tout cela puisse être possible. Pas une seconde. Ils avancent encore en silence alors qu’elle pose une question et là :

- Non.

Répondit-il simplement sans montrer la moindre émotion sur le visage. Rien du tout. Elle avait posé une question, dormir ensemble et il y avait répondu. Mais il avait aussi fait une petite pression, bien malgré lui, sur ses doigts. Il ne voulait pas la blesser. Mais il devait lui dire non. Sinon, ça ne fonctionnera pas. Il devait simplement dire « non ». Même s’il n’en avait pas envie. De dire non. Alors, il ne remarque pas cette pression bien peu à propos et qui signifie l’inverse de sa réponse. Ils marchèrent en silence et arrivèrent à proximité de plusieurs hôtels.

- Attends ici, ordonna-t-il avant de disparaître rapidement en laissant Yamato seule.

Il revient cinq secondes plus tard pour lui reprendre la main et reprendre le chemin comme s’il n’avait pas eu un comportement super étrange. Alors qu’ils regardaient les hôtels, Kakashi la poussa à l’intérieur de l’un d’entre eux. Rien à voir avec un Love Hotel (//Hein autre Kakashi et tous les autres là !). Cette hotel là était, certes, luxueux mais fait de bois et de terre. Il était presque traditionnel si on enlève les fausses fleurs qui le décorent. Il se met en face de la femme de l’acceuil, qui lui fit un sourire entendu comme s’il se connaissait de longue date.

- Bonjour, fit la jeune femme, combien de chambre, s’il vous plait ?
- Deux, annonça Kakashi avec vigueur.
- Je suis désolée, nous n’avons plus qu’une chambre, dit-elle sans même vérifier.
- Quoi ? Mais qu’est-ce que …, une femme blonde au côté de l’hôtesse se fit taire d’une main relevée sur la bouche avant que l’hôtesse ne reprenne.
- Une chambre, assura-t-elle.
- Avec deux lits alors, reprit Kakashi qui lança un regard vers Kinoe avant de faire une nouvelle pression sur ses doigts.
- Non. Un lit. Pour deux personnes.
- Mais, c’est faux ! reprit la seconde hôtesse avant de capter le regard noir de Kakashi et celui, tout aussi noir, de sa collègue mais elle n’en démordait pas, elle savait avoir raison, on a une dizaine de chambre libre !
- Non, reprit la première, on a qu’une chambre avec un lit deux places, cela vous conviendra ?
- On fera avec, dit Kakashi qui paya avant que l’autre hôtesse ne vienne essayer de contrecarrer ses plans !

Non mais ! Kinoe avait dit dans un de ses imaginations, que c’était de devoir partager le même lit avec lui pendant une mission. Alors il avait fait en sorte que cela soit le cas. Et ça avait failli ne pas être le cas. Il soupire en se déplaçant dans le couloir.

- J’essaierais de le faire mieux la prochaine fois, désolé, fit-il savoir avec un petit regard désolé vers Yamato.

Parce que la réponse, ce « Non » énonçait plus tôt … Il n’avait existé que pour pouvoir faire ce moment de la jeune femme. Mais maintenant, elle l’avait compris, et en plus ça ne s’était pas du tout fait bien. Il la regarde et réfléchit à comment réparer ça … Mhhh … peut-être que …

- Dis … Tu accepterais qu’on dorme ensemble ?

Il l’avait dit, c’était en la regardant faire qu’il apprenait. Et il pouvait apprendre vite, parfois. Alors il venait de répéter mot pour mot sa demande en espérant que ça passe… Et puis, si elle refuse elle aussi maintenant elle le sait … en réalité il y a plus d’une dizaine de chambre de libre… C’était pour ça qu’il l’avait laissé seule aussi, pour demander à l’hôtesse de jouer le jeu pour lui. Et son charisme et sa détermination à toute épreuve avait fait le reste…

Non ? Non. Sous le choc de la réponse, Kinoe ne tourne même pas la tête vers Kakashi. Elle regarde … rien du tout en fait. Mais juste pas dans sa direction à lui. Parce que si elle ait un truc, n’importe quoi, avec ses yeux, y a des chances qu’elle se mette à pleurer. Enfin. “pleurer”. Autant qu’elle peut se permettre de pleurer. Ce qui veut dire pour elle verser une, deux ou trois larmes maximum en silence, avant de passer à autre chose. Mais, il y a une pression sur ses doigts. Qui ne fait aucun sens avec ce que vient de répondre Kakashi, parce qu’elle a l’air rassurante, chaleureuse, presque ? Autant qu’il puisse l’être en tout cas. Ou alors c’est une forme d’excuse ? Elle ne sait pas trop quoi penser. Elle n’a pas envie de penser. Parce que si elle se met à penser, elle va se dire qu’elle est en train de souffrir, que du coup, elle devrait le dire à Kakashi, et que du coup, ça va le faire souffrir lui. Et que du coup … Non, non, elle ne veut pas réfléchir, alors elle ne pense pas à la suite. Clairement.

Alors la jeune femme se laisse mener à travers la ville en faisant tous les efforts du monde pour ne pas penser. Et puis elle se fait planter au milieu de la rue. Ah. Ahahah. Très drôle. Erm. Elle va mourir. Clairement elle va mourir dans cinq, quatre, trois, deux, u- La présence de kakashi revenue très vite à ses côtés la fait presque sursauter. Kinoe murmure son prénom, définitivement perdue. Incapable de comprendre ce qu’il se passe dans la tête du ninj,a de prendre une décision à propos de ce qu’elle doit lui dire sur ce qu’elle ressent, et ne comprenant tout simplement pas ce qu’il se passe. Alors bon bah … elle suit docilement.

Et puis une fois à l’accueil de l'hôtel, c’est une scène lunaire qui se joue sous ses yeux. Kinoe ne comprend absolument RIEN à ce qu’il se passe … jusqu’à ce que son cerveau logique ne prenne le dessus, chassant à coup de pied au cul ses émotions nunuches. Elle cligne des yeux, tiltant enfin ce qu’il se passe, et se fait à nouveau embarquer par Kakashi dans les couloirs. Ok, ok, elle a compris, elle a fait le lien avec la rêverie dont elle lui avait fait part plus tôt, et le regard que Kakashi lui lance maintenant et ses excuses. Ok. Elle a compris. Et puis finalement ses émotions reprennent le dessus, poussées par un immense soulagement. Pas parce qu’il accepte de dormir avec elle finalement. Mais parce que de fait, il n’y a plus de souffrances à partager. Et puis ce grand soulagement libère une autre émotion qui fait rire Kinoe. De son petit rire cristallin, mélodieux, qui n’est pas celui qu’elle laisse sonner en mission. Trop féminin et délicat, elle trouve. Mais cette fois, elle rit ainsi, parce que ce rire vient du cœur. Parce qu’elle est soulagée et parce que …

“Tu es trop mignon.”

Ça sort tout seul. Elle pouffe de plus belle, et elle dépose un bref baiser sur les lèvres masquées de Kakashi, pour le faire taire et l’empêcher de protester.

“Si. Tu es mignon.”

Elle le contredit même avant qu’il ne puisse répondre qu’il n’est pas mignon et lui adresse ce regard angoissant et froid qu’elle lance aux jeunes quand elle n’a pas envie qu’ils discutent des ordres. (Et comme quand elle le lance aux jeunes, elle rit bien intérieurement.) Et puis elle rit à nouveau, plus discrètement, avant que Kakashi ne lui renvoie finalement sa question. Kinoe se mord la lèvre inférieure et hésite avant de répondre.

“Non.”

Elle essaye de garder son sérieux en répondant, mais elle n’y arrive pas. Ses lèvres s’étirent malgré elle, traduisant le “oui” à travers le “non”. (Est-ce qu’ils se compliquent la vie puissance dix mille ?? Oui !  #teamboulet)

“Attends ici. Tu vas peut-être pouvoir te rattraper. Attends deux minutes, et frappe à la porte.”

Deux minutes !! Oui ! C’est bien ce qu’il mérite pour l’angoisse qu’il lui a collé plutôt. Alors qu’il poireaute ici cent vingt secondes, ça lui fera les pieds. Et puis de toute façon, c’est le temps dont elle a besoin Kinoe. Elle lui prend la clé des mains, entre dans la chambre et verrouille derrière elle. Elle hésite encore une seconde, et puis se jette à l’eau. Littéralement, erm. Elle file dans la salle de bain, ouvre l’eau de la douche, se déshabille et file sous le jet d’eau chaude. Ça fait du bien. Ça décontracte ses muscles. Elle en oublie dix secondes son plan tordu pour faire vivre ce petit fantasme-ci, un petit plus pervers que les autres, erm. Oui parce que bon, si dans l’idée, c’est cette fois lui qui la trouve quasiment à poil, elle n’était pas allée jusqu’à … Elle n’était jamais allé jusqu’à les imaginer physiquement ensemble dans ses rêveries. Bref. Deux minutes plus tard, Kakashi toque à la porte. La jeune femme coupe l’eau, essort à peine ses cheveux lâchés et trempés et enroule une serviette autour de sa poitrine. Elle vérifie quand même qu’elle soit assez longue pour lui couvrir un peu plus que les fesses et elle va ouvrir au ninja, faisant mine d'être surprise.

“Oh, Kakashi? Je peux faire quelque chose pour toi ?”

Voilà, voilà. C’est le moment où il peut à nouveau prétendre qu’il n’y a pas de chambre libre dans l'hôtel, héhé. (Nan mais je te jure, ils ne sont pas sortis de l’auberge.) (A ce stade il va leur falloir faire du jdr pour pouvoir coucher ensemble.)

Il n’était pas mignon. Il le sait. Il le croit. Quand elle le fait taire, il ne sait plus. Il avait promis qu’il essaierait mais ça avait été totalement nul. Il ne sait pas ce qu’il doit penser… Il n’était peut-être pas à la hauteur, ou pas fait pour ça ? Il se le demande bien. Il se demande comment il aurait dû faire alors … Attendre qu’il ne reste réellement qu’une chambre ? Il aurait pu faire ça, demander à toutes les hôtesses combien il leur reste … mais ce bâtiment avait attiré son regard et il n’avait pas eu envie de prendre plus de temps que prévue loin d’elle … la prochaine fois, il ferait mieux. Il se le promit doucement dans son esprit alors qu’il testa la technique du copiage. Après tout, il était le ninja copieux, non ? Quand elle lui répond par la négation, il sent qu’elle lui ment. Il le sait et il croit comprendre tout de suite. Alors il la laisse partir, non sans avoir un peu l’impression d’être resté en terrain ennemi et il compte. Parce qu’avait-il d’autre à faire que de compter ? Il le fait seconde par seconde et à la dernière, il avait réussi à trouver les mots qu’il voulait dire. Qu’il devait dire. Les mots qu’il allait devoir mentir. Sauf qu’elle lui ouvre la porte. Elle le coupe dans son élan. Non à cause de ses paroles, il les avait entendu mais n’avait pas le temps de les analyser, mais à cause de sa tenue. Ou absence de tenue. Hier, elle aurait ouvert la porte comme ça, il sait qu’il n’en aurait pas fait cas. Qu’est-ce que la poitrine, en réalité ? Surtout pour Yamato qui était une guerrière. Rien. Et puis son corps effilé, délicieusement féminin et emprunté à Aphrodite ? Non. Rien. Hier, avant d’avoir connecté ses deux neurones, il aurait simplement passé l’information et l’aurait traité jamais. Parce qu’elle ne l’aurait pas percuté… Ce qui n’était pas le cas de ce moment. Elle était nue, sous sa serviette. Il pouvait le deviner avec les plies que sa culotte ne faisait pas sur ses hanches. Elle était totalement et irrévocablement nue. Et il se sentait chaud d’un coup. S’il n’entrait pas dans cette chambre, il risquait de faire grimper la température du couloir. Il se souvient à peine de ce qu’il avait imaginé dans son esprit. Remontant ses yeux sur la courbe de son sein qui se faisait plus rond avec la jeune femme qui tenait sa serviette. Coucher avec Kinoe ? Pourrait-il coucher avec elle ? Fin, oui. Il peut. Il était clairement munie pour et son corps ne demandait que de s’emboîter entre ses longues jambes. Mais pouvait-il réellement le faire sans être lui ? C’était une autre paire de manche. Il n’avait jamais couché avec une femme autrement qu’en l’utilisant. Parce que s’il mettait des sentiments à l’intérieur, ça aurait fait désordre en lui. Mais … Pour elle, qui était spéciale à ses yeux, cette idée de coucherie ne lui plaisait pas et son cerveau n’arrivait pas à imaginer une manière de lui faire du bien sans être un véritable petit connard. Il papillonne des yeux et remonte son regard vers elle avant d’ouvrir la bouche doucement.

- Heu … C’est …

Et ça, c’est un ninja d’élite super fort de village de Konoha ? Ce machin-là, qui est clairement fou de désir pour une femme sans savoir comment faire pour l’exprimer parce qu’elle était bien trop spéciale pour qu’il lui fasse du mal … Il finit par montrer vers le fond du couloir.

- Konoha nous a demandé de ne pas nous séparer, mais il n’y a plus de chambre de disponible dans le couloir. Il semblerait que nous allons devoir partager la tienne.

Il aurait voulu demander si ça ne la dérange pas … Mais comme il était dans le fantasme de la jeune femme… et qu’elle voulait qu’il rentre sans demander. Il le fit. De toute façon, c’est ainsi qu’il aurait réagit, avant. Quoi que. Non. Pas exactement. Il fit un écart pour ne pas la toucher alors qu’il rentra dans la chambre avant de regarder clairement par la fenêtre.

- Désolé, j’ai peur que si je te touche, je ne fasse n’importe quoi, murmura-t-il avant de continuer dans le fantasme de la jeune femme et se retourner en prenant l’air le plus sérieux du monde, je dormirais sur le sol pour ne pas te déranger.

Et là, c’était à elle de dire qu’elle préférait qu’il dorme ensemble dans le lit. Ok pour Kakashi, il l’a dit … mais si elle s’habille. Très clairement si elle s’habille. Il détourne à nouveau les yeux de sa poitrine qu’il n’avait jamais vue aussi alléchante. Parce qu’elle était humide, rebondi, ou alors tout à fait disponible pour être caresser par lui ? Il ne sait pas. Il ne veut pas y penser. Il préfère penser à dormir… Comme s’il allait pouvoir dormir alors qu’il se concentrait pour ne pas avoir de pensées lubriques … Rien de mieux que de penser à la tortue de Gaï pour ne pas avoir d’érection. Il offre l’astuce comme ça.

Kinoe n’a pas franchement le temps de … de réfléchir à la suite des événements que la réaction de Kakashi lui cloue le bec. Et la réflexion. Ok, la réaction n’est pas énorme. (Jiraya serait sûrement tombé à la renverse en criant et en saignant du nez, par exemple, même si c’est un exemple extrême.) Le ninja copieur bégaie juste, mais … et bien elle ne l’a strictement jamais vu bégayer. Kakashi est un modèle de flegme. Il peut ignorer, avoir l’air blasé, amusé, un peu agacé par une situation qui le prend par surprise. Ou feindre une immense surprise (ce que ça la fait rire). Mais elle ne l’a jamais vu littéralement buguer sur un évenement. Et cet évenement, et bien c’est elle-même peu habillée. Et si Kinoe avait bien entendu espérer une réaction de sa part, elle ne s’était pas attendue à celle-ci, qui s’avère plus énorme pour le ninja. Elle le laisse faire, prendre le temps de la regarder, bah oui, elle a des yeux, elle voit qu’il voit, edrtfyguij, elle se mord l’intérieur des joues pour éviter de rougir comme une tomate ou d’avoir une quelqu’autre réaction qu’elle ne pourrait pas prévoir. Elle commence à se dire qu’elle va avoir du mal à prévoir beaucoup de choses avec Kakashi, ahah. Erm. Elle le laisse chercher et trouver ses mots et s’écarte un peu pour le laisser passer. L’évitant, elle ne remarque pas bien que lui aussi l’évite (// CES BOULETS !, et elle referme la porte derrière lui. Et ils sont. Tous les deux. Dans une chambre d'hôtel. En couple. Avec elle quasi à poil. OK.

OK, bon. D'ailleurs. Elle ne pensait pas que se retrouver dans cette “tenue” en présence de Kakashi irait autant lui titiller dans le bas ventre. Dans un mélange de stress et d'envie que, si elle l'avait anticipé, elle avait un peu beaucoup sous estimé. En même temps, … elle savait très bien quel genre de regard le ninja pouvait poser sur elle, avant. Et inversement, elle savait que si jamais elle devait se retrouver peu habillée devant lui, ce qui arrivait parfois en mission, quand ils étaient dehors longtemps et que le minimum d'hygiène était requis, elle ne s'en émoustillait absolument pas. Mais maintenant, la situation avait changé entre eux. Et ils n'étaient clairement pas en mission. Le ninja n’avait PAS DU TOUT posé le même regard sur elle que d’habitude. Kinoe profite de cette étrange sensation tout à fait nouvelle pour elle, avant d'être interpellée par le chuchotement de Kakashi.

Elle ouvre la bouche pour répondre, mais il embraye sur la suite du petit scénario que son cerveau un peu tordu avait créé il y a quelques années maintenant. Alors la jeune femme embraye à son tour.

“Mais non, bien que non tu ne vas pas me déranger. Le lit est assez grand pour deux. Je vais finir ma douche, mets-toi à l’aise. ”

Puis Kinoe s'approche de Kakashi et pose une main sur son bras avant de chuchoter :

“Merci de me le dire. Tu saurais me dire pourquoi ? Et quel “N'importe quoi” ? Je reviens, je te laisse réfléchir.”

La rouquine s’écarte et laisse à nouveau Kakashi seul, se rendant un petit peu compte que c’est à ça que va ressembler leur relation, maintenant. Le temps qu’ils s’apprivoisent l’un, l’autre, et qu’ils comprennent comment eux-même fonctionnent. Aller vers lui, lui laisser de l’’espace pour réfléchir, revenir vers lui, et le laisser respirer à nouveau. Elle espère juste qu’à mesure qu’ils se comprendront mieux, il aura de moins en moins besoin d’espace. Enfin. Du temps, il a dit, donc elle lui en laisse. Termine sa douche, se savonnant cette fois, démêlant ses cheveux qu’elle laisse détachés pour qu’ils sèchent. En plus, ça l’arrange tout à fait personnellement de s’éloigner de lui et d’aller se rhabiller, ahah. Ouais, non, clairement, elle ne s’attendait pas à un effet pareil du combo elle quasi à poil + Kakashi. Elle avait espéré une réaction de sa part à lui? MAis elle n’avait pas prévu sa réaction à elle, ahah. Erm. Kinoe enfile un yukata en soie claire mis à disposition par l'hôtel, puis elle retourne dans la chambre.

Où elle retrouve Kakashi. Exactement au même endroit. Ah oui, oui, il est toujours exactement au même endroit. Elle est partie combien de temps au fait ?? Kinoe cligne des yeux plusieurs fois, avant de se pouffer de rire. Elle baisse la tête pour se cacher derrière sa frange et porte une main contre ses lèvres pour se faire taire. Mais si Kakashi ne peut pas voir son visage, il peut bien voir qu’elle se marre au tremblement de ses épaules. Enfin c’est soit ça, soit elle pleure. Mais là, définitivement, elle se marre.

“Kakashi … tu as le droit de bouger tu sais.”

Elle revient vers lui, prend sa main et l’emmène s’asseoir sur le lit avec elle. Juste assis. Sur le pied. Tout va bien. On se calme. Y a rien de spécial. C’est juste mieux qu’aller se mettre assis par terre à côté de la table basse, c’est tout. C’est vraiment tout. La jeune femme est trop concentrée sur Kakashi et ce qu’il se passe dans sa petit tête pour s’inquièter d’autre chose.

“Alors ? Tu as peur de faire quel “n'importe quoi” ?”

« Mets-toi à l’aise », dit le diable sexy sur son épaule pour rajouter un petit « Et quel n’import quoi ». Hahaha. Hahaha. Il est mort de rire. Intérieurement. A l’intérieur, ça se bouscule, il oscille entre plusieurs émotions vivaces fortes et puissantes qui le chamboulent. Les émotions percutent sa boîte crânienne, explosent en plusieurs endroits de son corps. Alors, il fait la seule chose qu’il sache faire quand une situation inexplicable, nouvelle et clairement pas analysable par lui arrive. Il bloque tout. Il bloque le sang dans ses veines. Il bloque ses pensées. Il bloque tout. Il ne bouge plus. Sa respiration se diminue pour ne donner qu’un filet d’air qui rentre et qui sort dans des longues et silencieuses respirations. Son cœur arrête ses battements. Un battement toutes les trois minutes. Il peut le faire. Il sait qu’il peut. Il arrête tout son corps et ne bouge pas d’un pouce. Tellement concentré à ne SURTOUT PAS essayer de penser à la question de la jeune femme qu’il en arrête presque le temps. Même si du vent venait à s’engouffrer dans la chambre, il était tellement tendu que même ses cheveux ne bougeraient pas d’un iota. Il ne faisait pas ce que la jeune femme lui demandait. Il n’allait certainement pas réfléchir à pourquoi et quoi dire et quoi … NOPE. Il ne bougeait même pas ses pupilles, ses yeux clairement toujours posaient sur la dernière direction qu’ils ont prise. Les hanches de Kinoe alors qu’elle repartait sous la douche, et son fessier.

Voilà pourquoi il avait tout coupé, en plus. Parce que l’image réminiscence qu’il avait derrière sa rétine n’était que le corps désirable de Yamato. Yamato qu’il avait vue déjà accoutré ainsi pendant les missions. Yamato qu’il voyait tous les jours. Yamato qui pouvait avoir des tenues de missions fortes agréables à regarder mais que Kakashi n’avait jamais remarqué. Si la jeune femme voulait se venger de ses années d’amour non réciproque, c’était clairement une très bonne méthode …

Quand elle revient en Yukata, il se permet de relever les yeux vers elle. Il arrête de bloqué sur ses jambes et observe sa réaction. De plus ? Certainement. Mais il ne pouvait pas en prendre ombrage vue que son cerveau était toujours dans sa pause mentale… Le droit de bouger. Ouais. Il bouge. Il respire déjà. Il aimerait bien lui dire, mais s’il parle, son cœur ira plus vite, son sang affluera à nouveau dans ses membres et il ne sait pas s’il pourra continuer à arrêter de penser. Il se laisse déplacer et ses muscles quémandent du sang pour pouvoir être utilisé. Il ressent un frisson alors qu’il rallume le tout doucement pour poser un regard sur elle. Il ouvre la bouche pour parler mais la referme. Il l’ouvre à nouveau et la ferme encore. Il fait cela plusieurs fois en réveillant tout ça.

Quoi, n’importe quoi ? Comment pouvait-il lui dire ça ? Qu’est-ce qu’il devait dire, d’ailleurs ? Il devait dire qu’il avait envie de lui faire l’amour parce qu’elle était sexy ? Son cerveau arrivait d’ailleurs encore à ne pas penser qu’il n’y avait qu’un tissu fin et soyeux entre les mains de Kakashi et la peau de Kinoe. Pour le moment, tout n’était pas encore arrivé. Alors il ne sait pas comment dire. N’importe quoi, quoi, déjà ? Parce qu’il ne comptait pas vivre en moine avec elle … S’ils étaient en couple, ou quelque chose comme ça parce qu’il ne savait pas bien comment les gens pouvaient se mettre en couple, ils allaient forcément faire goulougoulou un jour … Et ça serait certainement pendant leurs vacances, là, non ? Sinon pourquoi choisir un endroit propice à faire des galipettes ? Ou alors Kinoe était innocente et elle n’avait pas du tout conscience de tout ce qu’il pouvait et avait envie de lui faire. Violemment. Non. Pas violemment. Justement. Il comprit quoi lui dire.

- N’importe quoi, souffla-t-il, je n’ai pas envie de faire de notre relation quelque chose de simplement physique. Mais quand je t’ai vue, j’ai pensé à te faire l’amour comme je le fais avec des personnes qui ne sont pas spéciales. Et je crains de le faire alors que je n’en ai pas envie. Je n’ai pas envie que cela soit comme avec les autres.

Non, parce qu’avoir envie d’un corps, ça lui arrive. Parfois, il avait tellement envie de faire l’amour qu’il attrapait sa compagne avec violence et la presser contre la première paroi plane qu’il trouvait. Mais pas elle. Elle, il n’avait pas envie de faire n’importe quoi. Et il n’avait aucune envie que la pulsion sexuelle ressenti ne fasse la même réaction qu’avec les autres. Aucune envie.

- Tu es spéciale et, il tourna la tête vers elle, à peine, et remarqua la peau de son cou ainsi qu’une goutte qui descendait sur sa clavicule vers sa poitrine, je ne veux pas faire n’importe quoi.

Il était jaloux d’une goutte d’eau. Il était JALOUX d’une goutte d’eau. Elle était trop spéciale pour qu’il n’attrape ses jambes pour la glisser sous lui et la prendre avec violence. Elle était trop spéciale pour qu’elle ne lui donne pas des préliminaires à sa hauteur… mais ça n’empêchait pas que l’idée était là, derrière sa rétine, à s’imaginer écarter les jambes de la jeune femme, le cul bombait vers lui, pour s’unir à elle. Il se lève.

- Je vais prendre une douche, ensuite nous pourrons dormir.

Mais oui. Comme s’il allait être capable de dormir. Heureusement, il sait qu’il peut subir plusieurs jours de disette, de privation de sommeil et tout le reste, hein. Parce qu’il allait devoir réfléchir en arrêtant toutes les autres fonctions de son corps.

Kinoe rosit à peine. Elle sent ses joues chauffer, parce que Kakashi Hatake est en train de lui dire qu'il a envie d'elle. Et l'adolescente énamourée en elle hésite entre la pls et les hurlements hystériques. Mais il lui parle aussi d'un souci qu'il a, alors elle garde tout son sérieux et refoule ses émotions chaotiques au fond d'elle. Elle se concentre sur les mots utilisés et ce qu'il cherche, au prix de grands efforts, à lui communiquer. Il n'a pas envie de la prendre de la même façon que les autres femmes mais … il en a envie. Il a utilisé le mot “pensé” mais s'il n'avait fait qu'y penser, il ne bloquerait pas de la sorte là-dessus. Il en a envie, mais ne veut pas le faire. C'est plutôt ça. Comme on peut avoir envie de se taper un pot de Nutella à la petite cuillère (//ce que nous faisons présentement ahah), mais ne pas vouloir le faire. Parce que ça dégoûte à un moment donné, que ça fait prendre du poids, et que c'est cher cette connerie. Bref. Un conflit d'instinct et d’envie consciente. La jeune femme hoche doucement la tête en serrant délicatement la main du ninja pour signifier qu'elle l'écoute.

“Je comprends, je crois.”

Elle comprend ce qu'il lui dit. Est-ce qu'elle comprend ce qu'il ressent ? Pas tout à fait, non. Même si elle non plus n'a jamais fait l'amour avec quelqu'un de spécial, et qu'elle prend chez les hommes avec qui elle couche, sans rien donner … Kinoe sait que ce ne sera pas pareil avec lui. Elle n'en a pas peur du tout. Elle sait qu'elle ne leur a jamais rien donné parce que c'est à lui qu'elle veut tout donner. Alors elle comprend ce qu'il dit, mais sans doute pas tout à fait ce qu'il ressent.

Quand Kakashi se lève, elle se lève aussi et répond un simple ”D'accord.” avant qu'il ne s'en aille. A son tour de profiter de la douche pour réfléchir à quoi lui dire. Il faut espérer qu'ils ne devront pas trop réfléchir pendant ce séjour, sinon l'hôtel risque de leur présenter la facture d'eau quand ils voudront repartir, héhé. Kinoe soupire une fois que la porte de la salle de bain se referme, et elle va se glisser dans le lit. En rougissant cette fois comme une collégienne parce qu'elle va dormir avec Kakashi (Kyaaaa !!!! ) (Erm.) (On se reprend.) (En plus il est à poil dans la pièce d'à côté !) (Bon ok c'est pas la première fois que ca arrive, mais cette fois, elle a techniquement le droit de le rejoindre ,ahah.) (Erm. Stop.) Elle réfléchit à la situation et à cette étrange journée qu'ils viennent de passer. Surtout depuis qu'ils sont arrivés dans ce village. Et ça lui donne une idée.

Idée dont elle veut faire part à Kakashi quand il sort de la salle de bain. Sauf que monsieur sort de là aussi en yukata, et qu’elle bloque deux secondes, la bouche ouverte, coupée dans son élan à lui dire quelque chose. On a déjà dit qu’elle a un kink pour les hommes en kimono ? non ? Et bah voilà. Erm. Donc Kakashi en kimono ça lui fait griller un fusible parce qu’elle ne sait pas non plus comment exprimer ses propres émotions. Elle papillonne des yeux, referme la bouche, s’éclaircit la gorge, et se reprend.

“J'ai peut-être une solution.”

Kinoe lui fait signe de la rejoindre dans le lit, où elle est toujours assise, dos contre la tête de lit. Elle attend qu'il se soit installé pour commencer.

“Si tu as vraiment peur de faire n'importe quoi, tu peux me laisser faire. Comme ça, tu sauras déjà ce que j'aime et puis … et bien tu pourras y rajouter ce que tu aimes, toi.”

Ce sera sans doute moins “effrayant” pour lui de la toucher s'il sait comment elle aime l'être. S'il sait quelle conduite adopter et donc comment éviter de faire comme avec les autres.  Bon, cette idée nécessite qu’il arrive à se retenir de … bah de prendre le brusque contrôle de la situation, erm. Cela dit, ce serait bien le moment pour que monsieur impassibilité mette à profit ses talents d’homme des glaces, ahah.

“C'est bien pour ça que tu m'as demandé mes rêveries, non ? Pour savoir quoi faire ? Et bien comme ça, tu sauras. … Ça t'irait comme … plan ?”

L'utilisation du mot plan la fait rire doucement. On dirait qu'ils préparent un plan de bataille, ahah. Ou alors un plan cul, héhé. Ça l'amuse assez. Kinoe tend la main pour glisser ses doigts dans les cheveux gris de Kakashi. Encore un de ces petits gestes qu'elle a fantasmé des milliers de fois, un geste plein d'affection et de douceur qu'elle espère aussi réconfortant pour lui que son intention ne l'est. Mais il sait. Enfin il doit savoir, non ? Qu'elle ferait n'importe quoi pour lui. Non seulement parce qu'elle a toujours été une coéquipière et une amie fidèle, et parce qu'il sait maintenant qu'elle est aussi la femme qui l'aime. Alors. Même s'il ne se le sent pas, dans son geste ou ses paroles, il doit quand même le savoir, non ?