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Charly
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Charly
Ven 8 Déc - 17:02

Victoria Ruiz
J'ai 33 ans et je vis à Miami. Dans la vie, je suis vendeuse de café de qualité et je m'en sors bien. Sinon, grâce à ma chance, je suis en couple et je le vis plutôt parfaitement bien.

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Vic avait ouvert de grands yeux. L’homme qui dirigeait le marché de la drogue à Miami ?! Et il n’avait pas trouvé judicieux de refuser ce deal ?! Que tout cela pouvait être dangereux et les conduire à leur perte ! « mais on était heureux Roberto ! » avait elle répliqué en pleurant. Ils étaient heureux malgré les soucis malgré l’agent qui manquait. Ils s’aimaient. Ils avaient prévu de se marier, d’avoir des enfants… Et lui il avait choisi de… Comment pouvait elle ne pas lui en vouloir ?! « -j’avais seulement besoin de toi et de ton amour ! » oui, c’était tout ce dont elle avait besoin à l’époque. Elle n’avait jamais souhaiter plus d’argent encore moins de mariage en grandes pompes que lui voulait. Il lui demandait de lui pardonner. Comme si ce n’était qu’un petit vol à l’étalage ou qu’il s’était battu dans un bar. Il voulait qu’il lui pardonne alors qu’en simulant sa mort il lui avait arraché le cœur ! Non, elle ne pouvait pas. Parce qu’à cause de son choix elle avait vécu l’enfer. Elle avait voulu mourir, en finir. Que la douleur de son absence s’arrête. « -tu aurais dû comprendre avant. » avait elle répondu avec aplomb. Comme pour tenter de lui faire comprendre que c’était terminé. Pourtant, elle ne parvenait pas à lui dire exactement. A mettre de vrai mot. « -tu m’avais promis qu’on serait heureux… comment veux tu que je te fasse confiance à nouveau ? » c’était trop dur.

« -je le pensais… » oui, un an plus tôt, elle pensait qu’il serait capable de donner sa vie pour elle, pour son bonheur. Au lieu de ça, il avait prit la solution de facilité. L’argent facile au lieu du travail honnête. « -non. » elle n’était pas dingue de Jacob. Elle l’aimait. C’était complètement différent. C’était un amour sein et fort. Pas quelque chose de passionnel et destructeur. « - si… bien des choses ont changé en un an… » à commencer par elle. « -je ne suis pas un objet que tu as déposé dans un coffre-fort et que tu viens récupéré quand cela te chante. » parce que c’était la sensation que les mots de Roberto faisait naitre en elle. « -parce que tu es mort ! Parce que ça m’a détruite ! ça m’a arraché le cœur de te perdre Roberto ! Et que j’ai du réapprendre à vivre sans toi ! Tu n’as pas la moindre idée de ce que j’ai vécu, de ce que j’ai enduré, du mal que cela m’a fait. » elle serra de nouveau les dents : « -il a été présent dans le pire moment de ma vie. Il me comprends mieux que personne. Il est doux, prévenant, attentif et attentionné. » elle leva les yeux pour ravaler ses larmes : « -je ne suis pas tomber dans ses bras. Je suis tombée amoureuse de lui. » ce n’était pas qu’une histoire de cul comme Robeto semblait le penser. Jacob comptait. Il comptait tellement. Elle savait parfaitement qu’en avouant cela de vive voix elle provoquait sa colère. Mais c’était la vérité et il devait l’entendre. Il devait aussi l’accepté. Parce que ça ne changerait pas. D’accord il était revenu d’entre les morts, mais ce n’était plus lui qui faisait battre son cœur plus vite.

« -crois moi je les garde pour moi. » avait elle répliqué. Parce qu’elle en avait encore des tonnes en stock. Mais qu’elle tentait de se maitriser au mieux pour éviter de hurler. « -tu es revenu pour que je t’aide ! Tu l’as dit ! Si tu m’aimais vraiment comme tu le dis, tu n’aurais jamais accepté cette connerie ! Tu aurais comprit que je t’aimais et que j’étais heureuse avec toi avec la vie qu’on avait ! Qu’on avait pas besoin de plus ! » elle soupira également en détournant le visage. « -je n’ai pas commis d’erreur, j’ai seulement survécu et appris à vivre sans toi ! Parce que tu ne m’as pas laissé le choix ! » Puis elle avait regardé ses mains qui venaient de saisir les siennes. Son front contre celui de Roberto, elle se faisait violence. Elle voulait reculer mais était incapable de le faire. « -c’est toi qui m’a abandonné… » avait elle réussit à souffler presque dans un murmure. Lorsqu’il embrassa son cou elle souffla un : « -arrête… » toujours dans cette espèce de murmure, comme si c’était trop dur de supporter cela. Presque avec violence elle dégagea ses mains des siennes et recula de deux pas, levant ses deux mains devant elle : « -tu ne peux pas rester ici. » ça elle l’avait déjà dit. Jacob ne devait pas rentrer avant plusieurs heures. Mais Roberto ne pouvait pas rester ici. « -c’est terminé… » elle avait articuler cela avec difficulté. « -toi et moi c’est terminé… » il fallait qu’il l’accepte. « -je vais faire ce que je peux t’aider mais… mais il n’y a pas de seconde chance. Et je… je suis incapable de te pardonner du mal que tu m’as fait endurer. Je ne peux pas… c’est haut dessus de mes forces… » elle tremblait. Elle avait presque peur de sa réaction maintenant.

Manhattan Redlish
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Manhattan Redlish
Ven 8 Déc - 17:29

Roberto Andrea
J'ai 35 ans et je vis à Miami. Dans la vie, je suis un ex-taulard et je m'en sors pas vraiment bien, en fait. Sinon, grâce à ma malchance, je suis eh bien je ne sais pas vraiment et je le vis plutôt plutôt mal.

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Heureux, oui. Ils l’étaient. Roberto ne le comprenait que maintenant qu’il avait tout perdu. Ils avaient tout pour être pleinement heureux et il avait tout détruit pour de l’argent facile qui avait conduit à sa disparition durant une année entière « Je le comprends maintenant Vic. Tu dois me croire. Je le sais maintenant que tu me suffit, qu’on n’a pas besoin de cet argent ». Pour le criminel, il était hors de question de tirer un trait sur la jeune femme et leur amour. Il se moquait bien qu’elle tienne à ce flic. Elle lui était destinée et il ferait tout pour lui faire entendre raison « J’ai été un imbécile, je le sais maintenant ». Un soupir alors que Victoria lui tenait tête. Un an auparavant, il l’aurait embrassé pour la faire taire, il lui aurait ôté ses vêtements avec hâte et lui aurait fait l’amour avec violence. Aujourd’hui, il savait qu’elle le repousserait sans doute à agir ainsi. Il devait donc trouver les mots pour lui faire entendre raison, pour la ramener à lui « Parce que j’ai appris de mes erreurs maintenant. J’ai commis une erreur. Une seule. Je suis différent maintenant » rétorqua-t-il avec conviction, alors qu’intérieurement, il était presque las de répéter sans cesse les mêmes paroles. Pourquoi ne voulait-elle pas comprendre qu’il avait tiré des enseignements de ses erreurs ?! « Vic… » souffla-t-il alors qu’elle continuait de lui tenir tête. Est-ce que c’était à cause de ce type ?! Non. C’était sa réponse. Elle n’était pas dingue de lui. Cela le fit sourire « Je le savais ». Elle n’était pas capable de l’oublier si facilement.

« Non, seulement toi ! » avait-il simplement répondu en la regardant fixement alors qu’il ne se tenait à moins d’un mètre d’elle « Je n’ai jamais pensé cela. Tu aurais préféré quoi ?! Que j’assume ma connerie et que je me fasse tirer dessus en allant à la plage ?! ». C’était complètement saugrenue comme manière de penser. S’il n’était pas partie, il serait réellement mort et ça aurait été bel et bien son cadavre qu’elle aurait mis six pieds sous terre. « Je… je suis désolé Mi Vida… Je te promets de me faire pardonner si tu me laisses une seconde chance. Toi et moi. Ensemble. Tu seras ma reine », mais il serra bien vite la mâchoire, sentant son regard se durcir quand elle évoqua le flic dont elle était tombée amoureuse. Elle était amoureuse de ce type-là ?! « Tu es certaine que ce n’est pas une forme particulière du syndrome de Stockholm ? » et se mit à rire nerveusement « Il te fera du mal lui aussi. Ce n’est que le début. Un jour ou l’autre, il te détruira aussi et tu regretteras de ne pas m’avoir donné cette seconde chance. Il est comme tous les autres. La seule différence, c’est que moi, je suis revenu pour toi, et que je t’aime ». L’amour rendait aveugle et il avait la sensation que c’était bel et bien le cas avec ce flic. Comment avait-elle pu l’aimer si vite ?! Que lui avait-elle fait pour ça ?! « Il est un lot de consolation. Tu ne le sais pas maintenant, mais un jour, tu ouvriras les yeux. Un matin, tu le regarderas et tu te rendras compte que tu ne l’aimes pas si fort que ça ». Ce n’était qu’une question de temps avant que le flic ne lui brise le cœur à son tour. Seulement, elle ne voulait pas voir la vérité en face. Elle l’aimait… Que c’était dur à entendre.

De nouveau ce rire et ce regard froid à l’attention de Victoria « Ne joue pas à ce jeu Vic’ ». Garder ses reproches. Comme si elle en avait tant à lui faire. « Putain, mais quand est-ce que tu vas comprendre Vic ! » avait-il hurlé en même temps qu’elle parlait « Je voulais t’offrir une belle vie. J’ai merdé et je m’en veux. Je suis désolé. C’est ce que tu veux entendre ? Je suis désolé. Ok ?! » et poussa un nouveau soupir tout en s’approchant d’elle « Toi-même tu le dis. Je ne t’ai pas laissé le choix. Maintenant, je suis là et tu as le choix. Regarde-moi droit dans les yeux et dis-moi que tu n’éprouves plus rien pour moi ?! Allez, vas-y ! » tout en l’invitant à le faire d’un signe de main. Roberto se rapprocha davantage et lui saisit les mains « Je suis désolé Mi Vida » et posa son front contre le sien, lui rappelant le bon vieux temps. Il avait envie d’elle. Il déposa ses lèvres dans son cou et continua malgré ce mot prononcé dans un murmure. Contre toute attente, elle se recula brusquement « De quoi as-tu peur ? Qu’il rentre et te vois avec moi ? Il n’a pas confiance en toi le gentil flic ? » répliqua-t-il amer qu’elle l’ait repoussée. « Tu peux répéter ?! » et elle le fit. C’était terminé. Il se rapprocha lentement d’elle, se passa la main sur sa barbe mal rasée « Vic… Mi Vida… Bébé… Tu penses vraiment pouvoir te débarrasser de moi comme ça ?! J’ai survécu pendant un an, à ne pratiquement pas dormir, à arrêter de vivre normalement dans l’espoir de te retrouver. Et maintenant que je suis là, tu refuses de me donner une seconde chance ? » et ajouta « Tu es en colère pour le moment, mais je sais qu’au fond de toi, tu regrettes déjà ces mots. Je le sais parce que tu as dû te faire violence quand je t’ai embrassé. Tu me veux moi. Tu te souviens encore de mes mains sur ton corps nu, de ton souffle court, de tes cris sous mes coups de reins. Il ne te fait pas ressentir la même chose ton flic et je le sais. Je te connais mieux que tu te connais toi-même » il se mit à sourire, charmeur « Il ne t’aimera jamais aussi fort que moi je peux t’aimer. Chaque dispute nous a renforcé, chaque fous rires aussi. On était bien ensemble, tu étais heureuse avec moi. Tu l’as dit toi-même. Alors aujourd’hui, tu n’as peut-être pas envie, mais je t’assure que ce n’est qu’une question de temps avant que tu succombes à nouveau Mi Vida ».


Charly
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Charly
Ven 8 Déc - 19:16

Victoria Ruiz
J'ai 33 ans et je vis à Miami. Dans la vie, je suis vendeuse de café de qualité et je m'en sors bien. Sinon, grâce à ma chance, je suis en couple et je le vis plutôt parfaitement bien.

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Il comprenait. Il se rendait compte de son erreur. Mais il était trop tard pour revenir en arrière. Elle était incapable de lui pardonner. Parce qu’il lui avait menti au sujet de ce projet absurde et tellement dangereux. Parce qu’il lui avait menti alors qu’elle lui faisait confiance. C’était une forme de trahison. Il l’avait prise pour une conne même si c’était par amour, même si c’était pour lui offrir soit disant une belle vie. « -non… tout ce que je comprends c’est que je ne te suffisait pas. Que mon amour n’était pas assez important. Que tu ne m’écoutais pas et que tu ne respectais pas ce que je pouvais te dire. Si tu l’avais fait, tu n’aurais pas accepté ce contrat. Tu te serais battu pour trouver un meilleur job. Légalement ! » il pouvait bien crier tant qu’il voulait qu’il avait changé, à le voir se comporter ainsi, lui parler de cette façon, elle savait que c’était faux. Depuis un an, elle avait ouvert les yeux sur bien des choses. Elle avait prit conscience du pouvoir qu’il avait sur elle. De cette manière de la faire culpabiliser en glissant cela sous des je t’aime. Et elle ne voulait plus vivre ça. C’était terminé. Il cru lui avait fait entendre raison lorsqu’elle fut incapable de dire qu’elle était dingue de Jacob. Elle ne pouvait pas définir l’amour qu’elle avait pour lui ainsi. Mais cela ne voulait pas dire qu’elle n’était pas amoureuse. Bien au contraire…

« -oui j’ai changé. J’ai été contrainte de changer. Et je ne le regrette pas. » non, aujourd’hui elle était ressortie plus forte de toute cette épreuve. Elle avait prit conscience de bien des choses. Elle se sentait bien mieux, plus sereine et épanouie… Elle avait cette sorte de charge en moins sur les épaules et c’était tellement agréable. Elle avait retrouvé sa famille, renouer les liens… aujourd’hui elle était incapable de sacrifier tout ça pour lui. Avant oui. Mais c’était avant. « -non ! J’aurai voulu que tu sois moins con et que tu n’acceptes pas cette offre ! Que tu ouvres les yeux au bon moment et qu’on ait pas besoin de vivre tout ça pour que tu en prennes conscience ! » il avait toujours eut le don de la mettre hors d’elle. Il n’y aurait pas de seconde chance. Et elle le prouva en avouant qu’elle était amoureuse de Jacob. Même si elle savait que cela devait être douloureux pour Roberto d’entendre ça. Ça l’était pour elle de lui dire. Parce que malgré tout, elle tenait toujours à lui. Mais plus comme avant. Elle le laissa déversé son venin sans rien dire. Elle ne voulait pas se laisser atteindre par ses paroles, se raccrochant mentalement à ce qu’elle avait vécu avec Jacob. A sa patience, sa bienveillance, sa tendresse et son amour. « -peut-être… je prends le risque. » oui, elle était prête à ça. Même si elle savait, si elle était convaincue qu’il lui racontait cela pour jouer sur le corde sensible. Pour la faire culpabilisé face aux sentiments qu’elle éprouvait aujourd’hui pour un autre.

La colère de Roberto monta d’un cran. Vic serra les dents et inspira profondément. « -j’espère bien que tu es désolé… mais toi tu dois comprendre que quoi que tu dises, il n’y aura pas de seconde chance… pas de pardon… plus de nous. » Parce que ce qu’il avait fait… elle ne pouvait pas lui pardonner. « -non tu ne me laisses pas de choix. Tu es en train de me forcer la main. » c’était complètement différent. Vic s’était calmée. Elle savait qu’en s’emportant, la conversation allait déraper. Elle le regarda droit dans les yeux quelques secondes puis ferma les paupières. A nouveau les larmes lui brulaient les yeux. Avant qu’il ne pense avoir gagné, elle reprit la parole : « -tu m’as cruellement manqué. J’ai tellement souhaité que tu reviennes. Que tout ceci ne soit qu’un mauvais rêve. Bien sur que je t’aime encore… mais plus de la même façon… » il devait se faire une raison.

Il se rapprocha d’elle et joua la carte du tactile. Il déposa ses lèvres dans son cou. Il savait que c’était sa faiblesse. Ce qui avant déclenchait leur excuse sur l’oreiller. Mais aujourd’hui, elle ne comptait pas céder. Même si il lui fallu de la force pour reculer. Lorsqu’il s’approcha à nouveau, elle eut presque peur de lui. Pour la première fois de sa vie. « -c’est ce que je pensais… mais j’avais tort… » oui, elle s’était imaginée qu’il la connaissait par cœur. Mieux qu’elle ne pouvait se connaitre. Mais c’était faux. « -je n’ai pas envie de te détester… s’il te plait… » elle soupira. « -j’étais heureuse avec toi… mais j’étais seule… en tombant amoureuse de toi, j’ai perdu ma famille, mes amis… et je… » elle tenta de ravaler ses larmes. « -je ne peux et ne veux pas revenir en arrière. C’est impossible aujourd’hui. Pas après tout ça. J’entends ce que tu me dis. Seulement ça n’arrivera pas. Alors… » elle se pinça les lèvres alors que les larmes coulaient sur ses joues : « -alors je vais t’aider. Si je le peux… mais je ne vois pas vraiment comment te faire innocenter. Même si tu as rendu cet argent, il y a des charges contre toi. Trafic de stupéfiant sans compter que tu as simuler ta propre mort. » comment l’aider ? Si elle voulait faire quelque chose, elle allait devoir demander l’aide de Jacob… mais c’était lui avouer que Roberto était en vie, qu’il avait prit contact avec elle… Et si en lui disant tout ça, Jacob décidait de l’abandonner lui aussi ? Comme Roberto venait de le dire. Elle réalisa qu’il était parvenu à immiscer le doute en elle de ce côté-là.

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Roberto Andrea
J'ai 35 ans et je vis à Miami. Dans la vie, je suis un ex-taulard et je m'en sors pas vraiment bien, en fait. Sinon, grâce à ma malchance, je suis eh bien je ne sais pas vraiment et je le vis plutôt plutôt mal.

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Disparaître ainsi, en se faisant pour mort, n’était pas sans conséquence, et notamment sur son entourage qui avait dû affronter cette funeste réalité sans imaginer, ne serait-ce qu’une seconde, que ce n’était qu’une mascarade orchestré par nul autre que lui. Pendant ce temps, il avait tenté de survivre et d’échapper aux hommes de Juan Alvarez. Et tout ça pour quoi ?! Pour offrir à la femme qu’il aimait un quotidien tout autre. Il voulait un grand mariage, une jolie maison donnant sur le bord de mer, et des rires d’enfant entre ces murs. Un an plus tard, il ne détenait plus un centime de l’argent qu’il avait volé au gangster, il avait également perdu la femme qu’il aimait et dès que la police apprendrait son retour d’entre-les-morts, il passerait les dix prochaines années derrière les barreaux. Pourtant, Roberto avait fait tout cela par amour, pour lui offrir une vie meilleure qu’il était incapable de lui offrir avec son job de garagiste. Mais Victoria ne voulait pas entendre raison et plus elle le confrontait, et plus il serrait la mâchoire, se retenant de laisser éclater sa colère, au risque d’alerter le voisinage et d’anticiper sa rencontre avec les flics « Non mais ton nouveau copain t’a complètement retourné le cerveau ! Légalement… » et émit un petit rire sarcastique « Tu es tombée amoureuse d’un ex-taulard Vic ! Les mecs dans mon genre, ils ne font pas de jolies carrières. On n’est pas flic ou architecte nous. On fait ce qu’on peut pour s’en sortir, pour se faire un peu d’argent, pour offrir la belle vie aux gens qu’on aime parce qu’on a vu le jour dans un monde de merde qui n’a aucune pitié pour nous ! C’est ça la réalité Vic’ » avait-il rétorqué en haussant la voix et reprit « Ça n’a rien à voir avec le fait de t’aimer ou non. Je t’ai demandé en mariage, ce n’est pas pour rien. Je suis dingue de toi et tu sais quoi ?! Ça te fait chier que ça soit le cas, parce que tu te retrouves entre deux mecs maintenant. Le criminel que tu as toujours aimé, et l’attrait de la nouveauté avec le flic à la con ». Elle préférait donc se dire que ses sentiments n’étaient pas suffisamment fort pour l’avoir retenu à elle un an auparavant, alors qu’il n’en était rien. Il était toujours aussi fou d’elle. Il n’avait de cesse de lui dire depuis qu’elle l’avait trouvé dans son appartement.

« Pour le moment, mais tu t’es perdue en chemin Vic’. Bon chic, bon genre, ce n’est pas toi et tu t’en rendras vite compte » ou sinon ça serait le flic qui en prendrait conscience. « Tu crois qu’il va y croire combien de temps ?! Tu lui as dit où tu avais grandis ? Que vous n’êtes sûrement pas du même monde tous les deux ». Le flic était sûrement issue d’une famille de flic ou d’avocats. Il avait sûrement grandi dans les beaux quartiers pour être si adorable avec sa fiancée. Mais tôt ou tard, il prendrait conscience que ce n’était pas le cas et que derrière son joli minois, se cachait un caractère de feu. « J’ai voulu bien faire ! Quand est-ce que tu vas le comprendre ?! » rétorqua-t-il en haussant la voix. Pour Roberto, ce n’était qu’une question de temps avant qu’elle revienne jusqu’à lui parce que son flic lui aura brisé le cœur. Il n’était pas différent des autres ou encore de lui. La seule différence, c’était que lui l’aimait sincèrement. « Faut croire que chat échaudé ne craint pas tant l’eau froide que ça ».

Néanmoins, plus la conversation se poursuivait, et plus Roberto avait la sensation que la jeune femme lui échappait. Elle lui tenait tête sans fléchir et il n’aspirait qu’à une chose, qu’elle abdique et qu’elle lui pardonne. « Et après tu me dis m’avoir aimé ?! Mais tu n’es pas capable de me laisser une seconde chance. Je n’appelle pas ça aimer… » et serra de nouveau la mâchoire « Parce que tu ne sais pas ce qui est bon pour toi ! ». Les larmes coulèrent à nouveau sur le visage de sa fiancée. La conversation était difficile pour eux deux, mais d’une manière si différente. « Comment ça plus de la même façon ? Comment tu peux m’aimer, mais différemment ? Tu te voiles la face Mi Vida ». Elle venait de lui avouer l’aimer encore. Ça signifiait que tout n’était pas encore perdu. Il s’approcha donc, déposa ses lèvres dans son cou pour la faire succomber, pour qu’elle baisse sa garde et qu’elle se donne à lui sans retenue, comme autrefois. Il n’en fut rien. Elle le repoussa. « Tu es sûre de ça ? » osa-t-il demandé, sceptique. « Tu vas me reprocher le fait que ta famille n’a jamais pu m’apprécier ?! Ton père m’a détesté dès qu’il m’a vu ! Je ne suis pas l’unique responsable, ils auraient pu aussi mettre leurs ressentiments de côtés et venir aux fêtes de fin d’années à la maison. Quant à tes amis, ce n’est pas moi qui ait arrêté de les voir, mais toi ! Alors arrête de reporter la faute sur moi ». Il n’était pas responsable de cet éloignement entre Victoria et son entourage. Il fit un pas en arrière « Je crois que le mec que tu sautes est flic, non ?! Tu n’as qu’à lui demander de l’aide. Je n’ai aucun doute que tu sauras le remercier pour moi » et se passa les deux mains sur le visage « Tu sais Vic’, tu as beau me tenir de jolis discours depuis tout à l’heure, mais tu es en larmes devant moi. Tu as mal des paroles que tu tiens. Tu m’aimes et tu t’en rendras compte un jour ou l’autre. Si tu ne m’aimais pas, tu ne souffrirais pas autant de me tenir à l’écart. Si tu n’avais pas eu ce type dans ta vie, on ne discuterait déjà plus là, mais on serait dans ta chambre à rattraper le temps perdu. Seulement, tu te voiles la face pour le moment ».
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Ven 8 Déc - 21:31

Victoria Ruiz
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« -justement Roberto ! Ex taulard ! Tu es déjà passé par la case prison. Comment as-tu pu penser que cette combine allait changer nos vies ?! Que tout allait bien se dérouler ? » parce que ça avait changé leur vie, mais pas comme il l’avait espéré. Loin de là. Elle encaissa ce qu’il ajouta au sujet de sa position inconfortable. Oui, il avait raison sur ce point. Elle se retrouvait entre deux hommes. Seulement il se trompait sur les sentiments qu’elle portait à Jacob. Roberto pensait encore la connaitre, mais elle l’avait dit, elle avait changé. Et elle était incapable de revenir en arrière, tout comme elle était incapable de lui sauter au cou et de lui pardonner. « -tu n’es pas un criminel. » elle avait toujours détesté qu’il se qualifié ainsi. Il avait fait des erreurs, en avait payé le prix. Aujourd’hui, il avait fait l’erreur de trop. Le prix a payé, était qu’elle en aimait un autre que lui. Qu’elle s’était construit lentement une nouvelle vie, malgré la douleur de son absence.

Elle plissa les yeux en ne comprenant pas ce qu’il voulait dire. Et puis il continua. « -tu penses que je joue un rôle ? Que je me suis rapprochée de lui pour combler un vide ? Pour être en sécurité ? » un léger rire nerveux passa ses lèvres. « -comment peux-tu penser cela de moi ? » c’était dénigrant. « -il connait toute ma vie. Il sais d’où je viens, il a rencontré ma famille et les apprécie. » elle savait parfaitement qu’elle allait toucher un point sensible en disant cela. « -tu cherches à me faire douter de lui. Tu n’y arrivera pas. Et ce n’est pas ainsi que tu parviendras à me récupérer. » il se trompait lourdement. Jacob et Vic était différents sur bien des points, mais ils avaient les mêmes origines. Le même genre de famille.

« -aimer c’est aussi savoir laisser partir. » avait elle soufflé. « -c’est ce que j’ai fait. Que j’ai été obligée de faire. Te laisser partir. Parce que je t’ai enterré Roberto. Et que j’ai dû survivre à ça. » et puis il tira à bout portant. Elle ne savait pas ce qui était bon pour elle… elle venait d’avoir la preuve que Jacob avait raison… Que jusqu’à présent, elle s’était laissée aveugler par l’amour qu’elle portait à Roberto. « -parce que tu penses le savoir mieux que moi ? J’ai toujours été de ton côté. Je t’ai toujours défendu, aider et j’ai sacrifié beaucoup pour toi, pour nous. Tu n’imagines pas la douleur que ça a été de me rendre compte de tout ça. » il s’en foutait. Elle le savait. « -je tiens toujours à toi Roberto. Sinon, j’aurai déjà appelé les flics. Une partie de moi t’aimera toujours parce que j’ai aimé notre histoire. Seulement tu as décidé d’y mettre un terme en prenant cette décision sans m’en parler. En me prenant pour une conne. Une année entière… pourquoi ne pas avoir écrit ou je ne sais quoi. Fait quelque chose pour me faire comprendre que tu étais vivant. » cela aurait changé certaine chose. Elle le savait. Même si aujourd’hui, elle savait qu’elle préférait que les choses se soient finalement déroulées ainsi. Parce qu’elle avait appris à aimer et aussi à être aimer. Respecter, écouter, comprise et non soumise à une sorte d’emprise au nom de l’amour.

« -non, tu as raison. La fautive c’est moi. » c’était elle qui avait refusé les invitations, parce qu’il ne voulait pas y aller. Au lieu de dire oui, et de se rendre seule à une soirée entre amies. Elle s’était enfermée elle-même. Même si il venait de reculer d’un pas, la main de Vic vint s’abattre sur sa joue mal rasée. Il était allé trop loin dans ses propos. La gifle était partie toute seule sur le coup de la colère. « -je te l’ai dit, je n’ai pas envie de te détester alors ne m’y oblige pas. » son regard était sombre malgré les larmes. « -sors de chez moi. » avait elle ajouté après qu’il lui eu fait son petit discours sur ce qu’elle pouvait à nouveau ressentir. Elle lui envoya sa veste au visage, geste qu’elle avait fait plus d’une fois lorsqu’ils étaient ensemble. Puis elle gagna la porte et l’ouvrit en criant à nouveau : « -sors de chez moi ! » il était allé trop loin. La conversation ne menait à rien. Mais il lui avait presque promis de ne pas laisser tomber. Alors elle savait que tôt ou tard, ils allaient de nouveau être confronté l’un à l’autre. Mais là c’était trop pour elle.

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Ven 8 Déc - 22:02

Roberto Andrea
J'ai 35 ans et je vis à Miami. Dans la vie, je suis un ex-taulard et je m'en sors pas vraiment bien, en fait. Sinon, grâce à ma malchance, je suis eh bien je ne sais pas vraiment et je le vis plutôt plutôt mal.

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Victoria marqua un point. Qu’est-ce qui avait pu lui faire croire que cette fois-ci, sa combine foireuse fonctionnerait ?! Cela n’empêcha pas Roberto de rétorquer un « Peut-être parce que je suis du genre optimiste comme mec ?! » sarcastique, comme il en avait l’habitude lorsque la conversation prenait une tournure qui lui déplaisait. Ce qui était relativement le cas depuis qu’il avait franchi le seuil de cet appartement. Il se mit à sourire, de ce sourire charmeur qui l’avait fait succombé plus d’une fois, mais qui contrastait avec cette lueur sombre qui dansait actuellement dans son regard « Bien sûr que si Vic’, et aujourd’hui plus que jamais ». Il avait conscience que sa situation était compliquée aujourd’hui. Ce n’était qu’une question de temps avant qu’il ne se retrouve avec de nouveaux bracelets aux poignets. C’était aussi pour cela qu’il se trouvait face à Victoria. Il avait besoin de son aide, ou plus précisément de celle de son nouveau compagnon qu’il détestait déjà, sans même avoir pu échanger avec lui. Il lui avait pris ce qui lui était le plus cher sur cette Terre. Un homme dont elle était tombée amoureuse un peu trop hâtivement aux yeux de Roberto qui ne se cacha pas pour le faire savoir à cette dernière « Tu m’as dit avoir été détruite par ma disparition, que tu avais changé. Qu’est-ce qui me dit que j’ai tort ?! », mais il se retrouva bien vite à serrer la mâchoire en sentant son regard s’obscurcir alors qu’il ne la quittait pas des yeux. Il avait fait la rencontre de sa famille… « Eh bien… Il a rencontré ton père ?! Il n’a pas eu envie de lui foutre son poing dans la gueule ?! Surprenant ». Oui, c’était douloureux d’entendre que le nouveau mec de sa fiancée avait été accepté par son entourage, alors qu’il n’avait jamais pu mettre le pied dans la maison de ses parents durant toutes ces années de relation… « Tu es certaine de ça ?! Peut-être pas aujourd’hui, mais lors de votre prochaine dispute, tu entendras cette petite voix dans ta tête qui te dira que j’ai raison sur toute la ligne ». Roberto savait qu’il avait eu une certaine influence sur elle durant toute ces années ensemble, et aujourd’hui, rien n’avait changé. Il le savait. Il le sentait. Ce n’était qu’une question de temps.

« C’est aussi se battre pour la femme qu’on aime » avait-il rétorqué aussitôt avec un aplomb certain. « Et maintenant que je suis revenu dans ta vie, tu me jettes pratiquement dehors, comme si je n’avais jamais compté ? ». Il n’appréciait pas cette idée-là. Et comme il sut le lui dire, elle ne savait pas ce qui était bon pour elle. Lui, il le savait. Et c’était lui. « Bien sûr » avait-il répondu en même temps qu’elle parlait et la laissa poursuivre et fronça les sourcils « Tu t’es réveillé un matin et tu t’es dis que finalement, tu n’étais pas si heureuse que ça avec moi ?! ». C’était une plaisanterie ?! Après toutes ces années, alors qu’ils étaient prêts à se marier ?! « J’avais les hommes d’Alvarez au train ! Je changeais de planque toutes les semaines, j’ai dormi dehors. Désolé de ne pas avoir eu le temps de t’écrire une jolie lettre. J’ai tenté de te dire que j’étais en vie au Guatemala. Je voulais te parler, te dire de m’attendre, mais il y avait le gentil flic et il a tout niqué… Dans tous les sens du termes ». Roberto avait tenté de lui faire comprendre qu’il était en vie « Et tu as préféré l’écouter lui que moi, que ce que te dictait ton cœur ». Qui était finalement le fautif dans l’histoire ?! Il doutait que ça soit lui. Si elle n’avait pas écouté ce flic, ils auraient pu communiquer, se retrouver dans ces ruelles de Guatemala. Tout aurait été différent…

Roberto n’avait pas à porter toutes les responsabilités sur ses épaules, notamment l’isolement qu’avait subi Victoria durant leur relation. Elle était l’unique responsable. Elle et son entourage. Il fit un pas en arrière et évoqua ensuite ce flic avec qui elle s’envoyait dorénavant en l’air depuis son décès et ce fut apparemment les paroles de trop. Il ferma les yeux sous la brûlure que causa sa main contre sa joue. Il lui attrapa bien vite le poignet, le serra avec force entre ses doigts « Ne t’avise plus jamais de me frapper Vic » siffla-t-il en signe de menace. « Tu as perdu ton alliance ? » et relâcha d’un geste brusque le poignet de cette dernière qu’il avait fermement serré entre ses doigts, brisant ainsi le fermoir de son bracelet qui chuta au sol. Sans un mot, il se saisit de sa veste en cuir qu’elle venait de lui jeter au visage, lui rappelant avec nostalgie leurs disputes passées, et quitta l’appartement en claquant la porte.    


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Ven 8 Déc - 22:20

Jacob Reyes
J'ai 39 ans et je vis à Miami. Dans la vie, je suis chirurgien traumato et je m'en sors très bien. Sinon, grâce à ma chance, je suis en couple et je le vis plutôt parfaitement bien.

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Cela faisait bien longtemps que Jacob n’avait pas pris son petit-déjeuner seul, mais lorsqu’il s’était rendu dans la chambre, il avait constaté que la jolie brune dormait encore à poing fermé. Ne souhaitant pas la réveiller alors qu’elle avait sûrement besoin de sommeil, il avait alors déposé ses lèvres sur sa chevelure brune, puis s’était rendu à l’hôpital. Entre consultations journalières et opérations, il était difficilement parvenu à trouver un instant pour envoyer, ne serait-ce qu’un message à Victoria, se limitant à un : Pensée pour toi. Je t’embrasse, alors qu’il était parvenu à se servir un café tout droit venu des étales de la boutique dans laquelle travaillait la jolie brune. Il n’était pas parvenu à trouver une minute pour manger un sandwich, cumulant les opérations programmées au fil de l’eau par son équipe. La journée fut particulièrement éreintante, et ce n’était pas sans un certain contentement que Jacob raccrocha la blouse et la tenue de chirurgien ce soir, au profit de son costume. Il ne prit pas la peine de nouer la cravate qu’il glissa au fond de sa mallette, et après un détour auprès du traiteur chinois, rentra à son appartement. Il déposa le sachet kraft sur la table basse, la mallette de son travail au pied du canapé, et déposa un rapide baiser sur les lèvres de Victoria « Bonsoir. Je vais prendre une douche et je suis tout à toi ». Il se hâta sous une douche tiède qui le réveilla quelque peu, et apprécia le confort de son t-shirt et du jogging en coton qu’il enfila à l’issue. Pieds nus, il revint dans le salon et se pencha pour embrasser de nouveau la jeune femme, en prenant davantage de temps dans son geste, et lui sourit « Tu m’as terriblement manqué aujourd’hui » et souffla un « J’ai ramené du chinois ». Il s’éloigna jusque dans la cuisine pour ramener deux bières et s’installa enfin dans le canapé, poussant un soupir de bien-être en sentant son corps vieillissant se détendre soudainement, une jambe repliée sous l’autre et le dos enfoncé dans le dossier du canapé. Il décapsula les deux bières, puis passa son bras autour des épaules de sa petite-amie « Tout va bien Bonito Corazòn ? » finit-il par demander, éprouvant une étrange sensation en l’observant. « Eh… C’est ta maman ? » finit-il par demander, réellement inquiet en se redressant légèrement pour entrevoir le visage de Victoria, sa main caressant son dos.

Charly
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Charly
Sam 9 Déc - 19:28

Victoria Ruiz
J'ai 33 ans et je vis à Miami. Dans la vie, je suis vendeuse de café de qualité et je m'en sors bien. Sinon, grâce à ma chance, je suis en couple et je le vis plutôt parfaitement bien.

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« -moi ! Moi je te dis que tu as tors. Je ne joue pas avec lui, encore moins avec sentiments. » est ce qu’elle devait lui dire qu’elle ne s’était pas attendue à tomber amoureuse de Jacob ? A lui avouer qu’elle était heureuse d’éprouver cela pour lui. Non, non elle n’avait pas envie de lui donner plus pour détester Jacob. Et elle n’avait surtout pas envie de lui faire plus de mal. Parce que malgré les cris, les pleures et la colère, elle avait mal de devoir lui imposer cela. Elle comprenait qu’il s’était battu pour revenir, elle comprenait que de son côté ses sentiments n’avaient pas changé. Seulement aujourd’hui, elle ne pouvait pas reprendre leur relation là où elle s’était arrêtée. Parce qu’elle avait fait son deuil, parce qu’il avait disparu, parce qu’elle avait réapprit à vivre sans lui. Et à aimer un autre homme. Elle avait simplement hoché la tête. Pas la peine de lui confier que oui, sa famille appréciait Jacob. Beaucoup. « -tu penses sincèrement que c’est en agissant ainsi que je vais revenir vers toi ? » il pouvait la faire douter, mais elle voulait qu’il réfléchisse également.

« -Roberto… » bien sur qu’il avait compté. Tellement… Elle avait la sensation que quoi qu’elle dise, il resterait buter. « -tu sais très bien que tu comptes toujours… » c’était la vérité. Mais pas de la même façon. « -et que tu compteras toujours… » il avait toujours une place dans son cœur. Mais tout était différent… « -arrêtes de tout comprendre de travers ! » elle tentait de se contrôler, d’adoucir les choses mais il ne voulait pas comprendre, il ne l’écoutait pas. « -à cause de qui ?! » c’était uniquement sa faute s’il s’était retrouvé dans cette position. « -alors pourquoi t’être enfui ? » s’il l’avait attendu, s’il avait saisi son poignet, s’il avait posé sa main sur sa bouche au détour d’une ruelle pour pouvoir la voir… Mais elle l’avait poursuivit sur plusieurs rue et… et rien… il avait disparu, lui laissant croire qu’elle perdait l’esprit. « -j’étais totalement perdue. Totalement anéantit par ta mort. J’ai cru que je devenais cinglée ! Les preuves étaient là ! Un corps, ta chaine… » comment aurait-elle put faire autrement ?

Et puis il avait dit la phrase de trop, et elle l’avait giflé. Ce n’était pas la première fois que ça arrivait. Elle grimaça lorsqu’il resserra sa main sur son poignent, la chaine du bracelet que Jacob lui avait offert lui meurtrissant la peau. Elle serra les dents sous la douleur. « -je l’ai seulement retiré. » elle était dans sa table de nuit. Vic n’était pas parvenue à s’en défaire. Elle lui jeta sa veste au visage et lui ordonna de quitter l’appartement.

Lorsque se fut chose faite, elle colla son dos contre la porte et se laissa glisser contre, en larmes. Elle se laissa submergée par la douleur, tout comme la peur qu’elle avait ressenti lorsqu’il avait saisit son poignet. Elle le regarda d’ailleurs. On voyait les traces de la chaine dans sa peau qui devenait bleu peu à peu. Il lui fallu une grosse demi-heure pour rejoindre la salle de bain. Elle prit une longue douche chaude, se frottant la peau avec force, comme si elle avait peur que l’odeur de Roberto se soit imprégnée sur elle. C’était avec lenteur qu’elle s’était baissée pour ramasser le bracelet. En voyant le fermoir cassé, elle eut une drôle de sensation au creux vu ventre. Comme si c’était un mauvais présage…

Lorsque Jacob rentra, elle avait prit soin de vider le verre afin qu’il ne voit pas la bière. Elle avait également fait le ménage, aéré pendant une heure. Elle était dans le canapé, dos contre l’accoudoir, les genoux sous le menton. Elle avait prit soin également de porte un pull, avec des manches longues, pour cacher la marque du bracelet. « -d’accord… » avait soufflé la jeune femme en esquissant un sourire timide. Comment lui dire ? Comment tout lui raconter ? Est-ce qu’elle devait lui dire surtout ?! Cette question lui oppressait la poitrine depuis qu’elle était assise dans le canapé. Soit depuis deux longues heures. Elle n’était pas parvenue à trouver comment lui parler du retour de Roberto. Pourtant, elle savait qu’elle devait le faire. Lorsque Jacob revint, elle cligna des yeux pour sortir de cette sorte de torpeur. « -toi aussi… terriblement. » c’était la vérité. Depuis que Roberto avait quitté l’appartement, elle avait seulement envie de se blottir dans les bras de Jacob. Pourtant, maintenant qu’il était là, elle avait du mal à le regarder. « -je n’ai pas très faim… » avait elle soufflé en posant les deux pieds au sol. « -oui… oui… ça va... » hé voilà qu’elle commençait à lui mentir. « -non… non… rien qui doivent t’inquiéter. » elle n’était pas prête à lui annoncer là, maintenant, comme ça. « -comment c’est passé ta journée ? » demanda alors la jeune femme en saisissant sa bière pour en prendre une gorgée. Elle avait esquissé un sourire: "-je suis désolée, je suis fatiguée, j'ai froid... je crois que j'ai couru un peu trop longtemps..."
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Sam 9 Déc - 21:03

Roberto Andrea
J'ai 35 ans et je vis à Miami. Dans la vie, je suis un ex-taulard et je m'en sors pas vraiment bien, en fait. Sinon, grâce à ma malchance, je suis eh bien je ne sais pas vraiment et je le vis plutôt plutôt mal.

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En disparaissant durant un an, Roberto n’aurait jamais envisagé que la jeune femme puisse trouver l’amour auprès d’un autre. Pas aussi rapidement, pas de manière si solide. Et l’entendre lui dire qu’elle ne jouait pas un rôle, c’était comme recevoir une gifle. Soudaine et brûlante. Il aurait pu lui répondre, mais préféra laisser son regard exprimer toute la colère qu’il éprouvait en cet instant, et le mépris qu’il avait pour cet homme qui était entré dans sa vie, et qui était également parvenu à rencontrer sa famille. Son père semblait le considérer à la hauteur de sa fille. Ce qui n’avait jamais été son cas toutes ces années durant qu’il avait passé avec Victoria. C’était douloureux à entendre. Ce flic était parvenu à se faire accepter, alors qu’il n’y était jamais parvenu… « Je ne sais pas quoi faire pour que tu reviennes vers moi Vic’ ! » avait-il finit par lâcher avec force, presque désespoir. Il l’aimait et aspirait à la retrouver, mais elle le repoussait sans cesse. Avait-il donc simplement compté pour elle ?! Il en doutait dorénavant « Alors reviens avec moi. Je vouerais ma vie à te rendre heureuse et à te faire oublier cette année ». Il avait toujours eu un certain talent pour prononcer des promesses qu’il ne tiendrait pas sur le long terme, même si en cet instant, il y croyait fermement à ces paroles qu’il venait de prononcer. Un soupir de lassitude face à cette conversation presque stérile, comprenant peu à peu que Victoria resterait sur ses positions, peu importe ses arguments « Je t’ai expliqué les raisons, mais tu ne veux pas comprendre ». Et si ce flic n’avait pas été présent au Guatemala, ils n’en seraient pas là aujourd’hui. Mais une fois encore, la jeune femme pris la défense du gentil lieutenant Reyes, reportant à nouveau la faute sur lui « Parce que ton mec est un flic ! Tu penses vraiment qu’il m’aurait serré une poignet de main en me sortant : Eh ! Roberto, content de te revoir. Oh, ne t’en fait pas, on oublie le corps calciné, ta disparition, le vol du fric sur fond de trafic de drogue » rétorqua-t-il sur un ton de comédien et reprit avec sérieux « J’ai pris un risque en t’approchant. Mais quand je me suis rendu compte qu’il te suivait, j’ai su que ça ne serait pas possible… ». C’était aussi simple que cela. Il était poursuivi par les hommes d’Alvarez, certes, mais il préférait une vie instable qu’une vie en prison. Pas encore.

Puis il prononça des mots de trop qui lui valu une véritable gifle cette fois-ci, lui brûlant la peau sous l’impact de ses doigts contre sa joue. Roberto s’était alors saisit de son poignet avec fermeté, jusqu’à la faire grimacer de douleur. Il était hors de question qu’elle lève à nouveau la main sur lui. Elle avait changé cette dernière année, mais lui aussi. « Tu n’es pas parvenue à la vendre… Intéressant » et relâcha son emprise, se moquant bien d’avoir brisé le bracelet et quitta l’appartement sans dire un mot de plus.



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Sam 9 Déc - 21:27

Jacob Reyes
J'ai 39 ans et je vis à Miami. Dans la vie, je suis chirurgien traumato et je m'en sors très bien. Sinon, grâce à ma chance, je suis en couple et je le vis plutôt parfaitement bien.

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En rentrant de l’hôpital ce soir-là, Jacob était à milles lieux d’imaginer ce qui avait pu se dérouler sous son toit, et encore moins d’envisager le retour d’entre-les-morts de Roberto. Il avait seulement eu une journée éreintante et était plus que ravi de rentrer auprès de la femme qu’il aimait. Un baiser à la volée et il s’était rendu sous la douche pour troquer son costume pour une tenue plus décontractée, et avait rejoint Victoria dans le canapé, prenant le soin de l’embrasser avec plus de tendresse tout en lui confiant qu’elle lui avait manqué et lui sourit en entendant qu’elle aussi. Terriblement. « Je suis là maintenant » souffla-t-il avec douceur et s’éloigna le temps de ramener deux bières, fronçant les sourcils « Tu n’as pas très faim… » répéta-t-il en écho, comme s’il trouvait cela inquiétant, et s’installa dans le canapé. Cela avait suffit à inquiéter le trentenaire qui ne fut pas particulièrement convaincu par sa réponse, mais davantage par celle qui suivit. Sa mère allait bien. « Rien qui doit m’inquiéter. Donc il y a quelque chose » et hésita une seconde avant de répondre, l’observant, comme s’il allait parvenir à déceler le fond de sa pensée. En vain, bien évidemment. Il reposa son dos contre le canapé après une brève hésitation « Elle a été longue et épuisante. Le seul moment de répit que j’ai eu, c’est quand je t’ai envoyé un message ». Il n’avait pas eu le temps de déjeuner, mais alors qu’il avait eu de l’appétit jusqu’à son retour à l’appartement, il en avait soudainement bien moins face aux réponses évasives de la jolie brune.

Fatiguée. Froid. Jacob se leva du canapé pour préparer une tasse de thé chaude à la jeune femme et revint vers lui, déposant le récipient sur la table basse, puis s’éclipsa à nouveau pour revenir avec un plaid qu’il disposa sur ses épaules, et reprit place dans le canapé, caressant son dos de haut en bas « C’est mieux ainsi ? » et lui sourit avant de sortir les baguettes et des nouilles sautées « Tu n’en veux même pas une bouchée ? » et fit finalement tomber des nouilles au sol, jura entre ses dents, se retrouva à se lever pour nettoyer sa maladresse, et revint aux côtés de Victoria « Le chic dans toute sa splendeur » et reprit son repas « Je n’ai pas mangé de la journée ». Il accompagna le tout d’une gorgée de bière, tout en observant à maintes reprises la jeune femme à ses côtés « On a eu un couple de personnes âgées à l’hôpital aujourd’hui. Ils venaient pour une entaille à la main. Rien de bien sérieux. Ils sont mariés depuis plus 50 ans, ont deux enfants et quatre petits-enfants, et un arrière petit-enfant », il reprit une bouchée, avala et poursuivit « Je recousais son mari, et je les écoutais évoquer leur rencontre. Ils se sont rencontrés à l’université et sont devenus amis, au grand damne de leur moitié. Ils se sont ensuite perdu de vue durant un an ou deux », une nouvelle bouchée « Et quand ils se sont retrouvés, ils avaient tous les deux divorcés. Ils ont rattrapés le temps perdu à se voir pratiquement tous les jours, et ils sont tombés amoureux ». Il avala une gorgée de bière, s’essuya la bouche avec les serviettes en papier et sourit à Victoria « Ça m’a fait penser à nous, à quel détail près, et plus je les écoutais et que je les observais, et plus j’avais envie de pouvoir conter la même histoire dans cinquante ans. Sans l’entaille. Il a bien failli perdre l’usage de sa main » et lui sourit avec un certain amusement à cette dernière précision.


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