"Un corps peut-il guérir, dont le coeur est malade ?" [Ft. Charly]
Messages : 4140
Date d'inscription : 26/04/2018
Crédits : Icon : Devientart
Univers fétiche : City
Préférence de jeu : Homme
Manhattan Redlish
Sam 11 Mai - 19:59
Ian Edwards
J'ai 42 ans et je vis à Washington. Dans la vie, je suis formateur au FBI et je m'en sors plutôt bien. Sinon, grâce à ma malchance, je suis séparé et je le vis, très mal.
A venir ...
Avatar : TAG / Gif : Tumblr
Si Ian se trouvait devant elle aujourd’hui, ce n’était pas pour une conversation cordiale en échangeant des banalités sans nom. De toute manière, ce n’était pas dans leurs habitudes de parler pour ne rien dire. Il s’était absenté de Quantico pour l’accompagner à sa première séance de psychothérapie avec le docteur Wyatt. Toutefois, quand il évoqua le rendez-vous, elle ne comprenait pas où il voulait en venir. Elle cherchait réellement dans sa mémoire, ce qui lui fit froncer les sourcils, sans éprouver aucunement l’envie d’esquisser le moindre sourire à sa plaisanterie « Eli, je ne suis pas là pour plaisanter » rétorqua-t-il d’un ton quelque peu désapprobateur, avant de lui rappeler qu’elle avait rendez-vous avec son thérapeute « Un psychothérapeute. Enfin, une ». Et il ne faisait aucun doute qu’elle saurait être à l’écoute de la jeune femme si cette dernière se hâter suffisamment pour arriver à l’heure au rendez-vous. « J’enseigne maintenant, avec d’autres agents. Ils peuvent se passer de moi une seconde » répondit-il simplement avant de pénétrer dans l’appartement sans attendre qu’elle l’invite d’elle-même à le faire. Il n’allait pas poursuivre la conversation sur son pallier. Il observa un moment l’appartement à la décoration simple et se concentra de nouveau sur son ex-petite-amie « Je te l’ai dit. Je t’emmène à ton rendez-vous Eli » alors qu’il fronçait les sourcils, soupçonneux. Ce n’était pas dans ses habitudes de manquer de perspicacité à ce point. Il avisa rapidement son environnement en quête de .. En fait, il l’ignorait. En quête de réponse, tout simplement, qui pourrait justifier sa lenteur d’esprit. « Je LA connais, mais bien, c’est un peu fort comme terme. Si tu as besoin d’aide pour ton pansement, je peux le faire. Je t’ai déjà vu nue par le passé ». Ce qui lui avait valu une accusation pour agression qu’il peinait encore à digérer.
Lassé de voir que la belle brune ne se hâtait pas davantage pour rencontrer son thérapeute, il posa ses mains à la ceinture, que ne tarda pas de remarquer Eli qui le commenta sans retenue « Tu m’emmerdes ! » rétorqua-t-il avant de lui exposer les deux possibilités qui s’offraient à elle. Soit la manière douce, soit la manière forte. Elle balaya ces deux propositions d’un revers de main et lui proposa un joker. « Les deux sont tout à fait jouables si on n’était pas en train de discuter et que tu allais plutôt prendre une douche » rétorqua-t-il avec agacement. Les sourcils de nouveau au milieu du front, il constata que la belle brune avait mis moins de cinq minutes pour oublier ce qu’il venait de lui dire. Il n’avait pas souvenir que le médecin ait évoqué une quelconque commotion cérébrale à la suite de son agression. Mais bordel ! Qu’est-ce qui était en train de se passer ?! « Je lui offrirais des chocolats pour m’excuser d’avoir niqué son travail » rétorqua-t-il tout en continuant d’observer Eli face à lui. Un soupir lui échappa au moment où elle lui avoua ne pas se sentir prête à affronter un thérapeute. « Parce qu’à me laisser du temps, j’ai failli crever sur le sol de mon salon Eli ! » et fit un pas vers elle « Et j’ai comme la sensation qu’il se passe quelque chose dont tu ne me parles pas. Qu’est-ce que tu prends ? Un joint de temps en temps ? Les réponses lentes, la perte de mémoire… Je suis flic avant d'être un sale con » et finit par pousser un nouveau soupir, glissant sa main dans la nuque d’Eli pour l’attirer à lui et la serrer dans ses bras « Je n’ai jamais aimé te voir pleurer, et Dieu sait que je te déteste en ce moment » avoua-t-il dans un murmure. « Si tu ne veux pas lui parler à elle aujourd’hui, tu peux au moins me parler à moi… » et se recula, sa main sur sa joue « Avant la fin du mois, tu dois la voir. Ça sera difficile. Tu auras envie de pleurer toutes les larmes de ton corps, de hurler aussi, de te défouler également, mais ai confiance en moi. Au moins pour ça, si ce n’est pour le reste. Ça te fera du bien avec le temps. Maintenant, va prendre une douche, je l’appelle pour décaler ton rendez-vous à la semaine prochaine. Je ne lâcherais pas. Tu m’entends ? Si je dois dormir devant ta porte, je le ferais Eli » et se saisit de son portable « Va te doucher, je t’aiderais avec les pansements ensuite. A moins que tu comptes porter plainte ensuite ? ». Oui, il avait encore quelques difficultés à accepter son mauvais coup.
Messages : 4016
Date d'inscription : 24/04/2018
Région : Haut de France
Crédits : Bones_Obsessor
Univers fétiche : City, HP
Préférence de jeu : Femme
Charly
Sam 11 Mai - 20:29
Elionor Griffins
J'ai 36 ans et je vis à Washington. Dans la vie, je suis agent de la CIA et je m'en sors mal. Sinon, grâce à ma malchance, je suis séparée et je le vis, mal.
Avatar :Greenhouselab / Gif : Wix
« -oh. » fut la seule réponse qu’elle avait été capable de fournir. Le rendez-vous chez le psy. Brennan. Le sms. Ça lui revenait. Elle… elle n’avait rien noté. Sur le coup ça l’avait saoulé. Alors elle n’avait pas noté. « -je… je savais pas. Enfin j’ai oublié. » oui, parce qu’elle savait mais elle n’y pensait plus. « -tu vas pas le dire à Brennan hein… » demanda la jeune femme comme une gamine prise en faute, dans un rôle qu’elle surjouait un peu comme si elle allait basculer dans l’hystérie. « -oh oui, parce que ça va prendre qu’une seconde… c’est certain. » putain, elle avait complètement oublié. Et lui il était là à surveiller son emploi du temps. « -comment tu… comment tu l’as su ? » demanda Eli en fronçant les sourcils, soupçonneuse.
Il venait jouer les chauffeurs… il n’avait vraiment rien à faire d’autre ? « -je peux prendre un taxi tu sais… » avait elle osé argumenter. Elle roula les yeux alors qu’il proposait de l’aider pour les pensements. « -Merci mais non merci. » C’était pas du tout le moment de mettre son corps à rude épreuve. Elle n’avait jamais été capable de résisté à l’appel de son corps. Ce n’était pas aujourd’hui, presque stone, qu’elle allait y parvenir. « -mais quoi ?! » râla Eli alors qu’il gardait sa positon de boyscout, les mains à sa ceinture. « -j’ai pas fini mes exercices. » elle serait capable de trouver tous les arguments des mondes. L’option numéro deux eut du mal à lui remonter au cerveau. « -il aime pas ça. J’ai déjà essayé. » marmonna la jeune femme.
Finalement elle se mit presque à pleurer. Bonjour la dépression de merde. Elle était une vraie madeleine. Non mais regarde je vais bien là ! Je fais mes exercices, je prends mes cachets, je dors… » bon le ménage était passé au second plan. Mais en même temps elle avait l’excuse de son état physique. « -non techniquement tu devais être un sale con avant d’être flic. Que tu n’es plus d’ailleurs. Maintenant t’es prof. Et tu délaisses tes élèves et je… » elle bloqua soudainement : « -attends t’as dit quoi ? Je fume pas de beuh ! Je suis… » elle serra les dents : « -j’étais agent fédérale je te rappelle… je fume même plus de clope ! » et putain ça lui manquait vraiment. Lorsqu’il la prit dans ses bras, elle râla : « -non attends tu fais quoi… Ian arrête… » mais elle finit par poser son front contre son torse en pleurant comme un bébé. « -tu devrais pas être là… » marmonna Eli alors qu’il venait de dire qu’il la détestait.
La main d’Ian sur sa joue, elle fit un non de la tête. Non… elle n’était pas prête. Ni pour le psy, ni pour lui. « -je fais que ça déjà bordel ! ça peut être encore pire ? » s’agaça la jeune femme en lui coupant la parole. Pour ce qui était de hurler, il n’avait qu’à demandé aux voisins… quand au défoulement… valait mieux pas qu’il cherche une assiette… Elle fut incapable de répondre quoi que se soit lorsqu’il parla de confiance. Pour seule réponse, elle se remit à pleurer. Elle pensa avoir gagné, mais voilà qu’il parlait de seulement décaler le rendez-vous d’une semaine. Merde… Eli se massa le front, et elle releva un regard noir sur Ian. « -je t’ai jamais demandé ton aide Ian. » elle le détailla du regard et ajouta : « -c’est la seule idée de merde que j’ai trouvé pour t’éloigner de moi. Si tu m’en veux tellement, tu ferais mieux de te tirer d’ici. Et de m’oublier, comme je te l’ai demandé. » sans attendre de réponse, elle se tourna pour se rendre à la salle de bain, à la vitesse d’une tortue de mer. Elle n’osa même pas claquer la porte. Ça n’aurait plus le même effet.
Messages : 4140
Date d'inscription : 26/04/2018
Crédits : Icon : Devientart
Univers fétiche : City
Préférence de jeu : Homme
Manhattan Redlish
Sam 11 Mai - 20:59
Ian Edwards
J'ai 42 ans et je vis à Washington. Dans la vie, je suis formateur au FBI et je m'en sors plutôt bien. Sinon, grâce à ma malchance, je suis séparé et je le vis, très mal.
A venir ...
Avatar : TAG / Gif : Tumblr
« Oh ! » rétorqua Ian en imitant la jeune femme tout en inclinant légèrement la tête. C’était la seule réponse qu’elle était en mesure de lui donner pour justifier son amnésie soudaine ?! Elle ne savait pas. Non, elle ne s’en souvenait pas. C’était soit l’un, soit l’autre. Ce n’était pas dans ses habitudes d’être aussi distraite. Certes, ils avaient appris à se connaître au travers de personnalité et d’histoire personnelle biaisée, et avait vécu l’une des plus brèves histoire d’amour qui soit. Toutefois, Ian savait aussi qu’elle aimait les lasagnes légèrement brûlée, qu’elle fumait pour assainir son stress, et qu’elle était constamment sur ses gardes, la rendant particulièrement perspicace et attentive à son environnement. Aujourd’hui, c’était nullement le cas. Elle semblait comme ailleurs. « Non, je ne vais rien dire à Brennan » même s’il s’autorisait d’informer ce dernier si l’état de la belle brune s’intensifiait. Mais pour le moment, ils étaient attendus chez le thérapeute « Ne commence pas Eli ! ». Bien évidemment qu’il savait que le rendez-vous n’allait pas durer une seconde. La preuve en était, ça faisait plus de vingt minutes qu’il avait quitté Quantico pour la rejoindre. « J’ai demandé. C’est fou ce que l’on peut obtenir avec de la politesse et un sourire bienveillant » répliqua-t-il en souriant faussement à Eli, avant de le laissait disparaitre et de reprendre d’un ton plus sérieux « Maintenant va te préparer ! ». Le Docteur Wyatt était de nature patiente, mais il n’était pas certain qu’elle soit aussi conciliante sur la durée. Eli allait devoir mettre du sien « Et te priver de ma compagnie, jamais » et finit par pousser un soupir de lassitude face à leur conversation futile, alors qu’elle devrait être d’ores et déjà sous la douche « Alors non merci. En attendant, va te préparer » renchérit-il tout en secouant ses mains pour l’encourager à quitter le salon. Finalement, il perdit patience et ses mains se retrouvèrent sur ses hanches. C’était un signe indéfectible pour signifier qu’il était énervé. « Bouge-toi le cul Eli, bordel ! ». Il commençait à perdre patience. Ian laissa échapper un grognement tout en levant la tête au plafond « Tu me fait chier, tu le sais ?! Va prendre cette putain de douche Eli ! S’il te plaît ».
Mais contre toute attente, la belle brune se laissa emporter par ses émotions, laissant les larmes embrumés son regard. Il n’avait jamais aimé la voir souffrir ou pleurer. Toutefois, ce qui le préoccupait davantage, c’était son état psychologique. Elle semblait ailleurs, comme sous l’emprise d’une substance qu’elle ne devrait pas. Les cachets. Il baissa la tête tout en soupirant une énième fois. Il releva toutefois son regard « D’accord… » sans émettre l’hypothèse qui l’angoissait. Il finit plutôt par l’attirer dans ses bras. Si Eli abusait des médicaments comme il le soupçonnait, alors elle était dans un bien pire état qu’il ne se doutait jusqu’alors, et ça le terrifiait… « Je suis exactement là où je dois être » murmura-t-il alors qu’Eli lui rappela qu’il n’était pas à sa place ici. Pourtant, il l’était. Il ne l’abandonnerait pas une seconde fois. Pas maintenant, pas au moment où elle avait le plus besoin de lui. Il se recula, sa main sur sa joue et fit un signe positif de la tête avec lenteur « Si… Mais ça te fera du bien. Je te l’assure ». Elle allait passer par toutes les émotions, mais aucune autre alternative ne s’offrait à elle. L’agent se recula pour se saisir de son portable, mais fronça les sourcils. Eli venait de changer brutalement d’humeur « Tu en as besoin pourtant » lui rappela-t-il alors qu’elle semblait l’oublier aussi rapidement que tout le reste. Finalement, Ian ne passa pas l’appel, rangea le portable avec hâte pour se précipiter jusqu’à la jeune femme, ouvrant la porte de la salle de bain « Tu n’as pas trouvé mieux que de m’accuser d’être un violeur ? Un violeur ? Tu te rends compte des conséquences que cela aurait pu avoir ?! Tu aurais pu me repousser, ou me dire les pires horreurs qui soit, mais non, tu m’as fait passer pour un enfoiré qui baise les femmes sans leur consentement ! » et claqua la porte avec violence sous l’effet de la colère, s’enfermant avec elle dans la salle de bain « Putain Eli ! » et posa ses mains sur ses cheveux courts, avant de laisser retomber les bras le long du corps « Tu me rends complètement dingue ! Et ce n’est pas un compliment si jamais ça t’avais échappé ! Tu peux être la pire des garces avec moi, je ne bougerais pas. Quand est-ce que tu le comprendre, bon sang ? Je dois être un putain de masochiste, je n’en sais rien, mais … Je t’aime et … » il émit un petit rire nerveux « Je suis capable du pire comme du meilleur pour toi. Alors je n’irais nulle part ».
Messages : 4016
Date d'inscription : 24/04/2018
Région : Haut de France
Crédits : Bones_Obsessor
Univers fétiche : City, HP
Préférence de jeu : Femme
Charly
Sam 11 Mai - 21:47
Elionor Griffins
J'ai 36 ans et je vis à Washington. Dans la vie, je suis agent de la CIA et je m'en sors mal. Sinon, grâce à ma malchance, je suis séparée et je le vis, mal.
Avatar :Greenhouselab / Gif : Wix
Eli bougea ses fesses pour le mieux. De gauche à droite. Pas très sensuelle… elle avait peur d’avoir mal à chaque mouvement. « -comme ça ? » demanda-t-elle toujours avec cette ironie. « -mais si je te fais chier, je t’en pris Ian, ne perds pas ton précieux temps et ta si grande patience avec moi. » elle n’irait pas à ce rendez-vous. Elle l’avait décidé le jour où elle avait reçu le message de Brennan. Elle n’était pas prête à faire ça. Encore un peu de temps… histoire qu’elle se prépare mentalement… Depuis déjà des mois, ses émotions étaient de vraie montagnes russes. Elle en fit encore la démonstration en se mettant à pleurer en trois secondes. Pour le coup, ce n’était pas une manipulation. C’était la vérité. Elle n’était pas prête à aller affronter cette part d’ombre qui ne cessait de gagner du terrain en elle. Elle ne se sentait pas assez forte pour cela. Elle voulait d’abord retrouver son corps, avoir moins mal… tout affronter ensemble, ça n’était pas possible selon elle.
Les choses auraient pu en rester là. Décalage de rendez-vous, douche, fin de la conversation. Seulement Ian revint sur les fausses accusations qu’elle avait fait à son sujet. Le regard d’Eli changea radicalement. S’il la détestait tant, pourquoi est ce qu’il perdait son temps ? Elle l’envoya se faire voir avant de lui tourner le dos. Elle grimaça lorsqu’il lui hurla dans les oreilles, juste après l’avoir suivit dans la salle de bain. L’espace n’était pas grand. Impossible de se soustraire à lui. Un évier, une machine à laver, un meuble haut et une douche à l’italienne, avec une chaise positionner sous le jet d’eau. Eli était incapable de tenir debout longtemps. Encore moins avec les vapeurs d’eau chaude. Le panier de linge sale débordait. Elle laissa Ian déverser sa colère sans rien dire, retirant avec lenteur son t-shirt. « -ça n’aurait eu aucune conséquence… » souffla Eli en tentant de garder ses forces pour l’épreuve de la douche. Ian n’avait pas idée de l’état de faiblesse physique dans lequel elle se trouvait. Jusqu’à présent, elle faisait à son rythme, mettant trois heures s’il le fallait pour enfiler un pantalon. Elle sursauta lorsque la porte claqua, et se retourna avec lenteur. Il était encore là. L’étonnement devait se lire dans ses yeux.
Elle continua de l’écouter sans rien dire. Il voulait rester. Très bien. Elle posa une main sur l’évier pour s’aider à garder l’équilibre et retirer le pantalon de jogging qu’elle portait. D’une voix blanche elle souffla un : « -me hurle pas dessus… » ça lui donnait le tournis. Elle posa les deux mains l’évier, jeta un regard à Ian. Debout, en sous vêtement, elle se sentait pâlir. Elle prit le temps de respirer avec lenteur. Il lui restait encore les sous-vêtement, et le pansement. Elle n’avait pas menti en lui disant qu’elle ne serait jamais prête en une demi-heure. « -va appeler le doc… » elle dégrafa son soutien-gorge en grimaçant. Il allait vraiment rester ? « -t’as raison reste… une fois que tu auras vu ça, ça te passera peut-être l’envie de l’aimer… » elle parlait du spectacle qu’elle était en train de lui offrir. Doucement, toujours très doucement, elle entreprit de retirer les bandages. Lorsque se fut chose faite, elle ferma les paupières, avant de se passer de l’eau fraiche sur le visage. Elle souffla par la bouche, puis retira sa petite culotte en coton qui n'avait rien de sexy. Un pas… deux pas… trois pas… il y en avait six qui la séparait de la chaise. Elle le savait. Eli se laissa tomber dessus et soupira lorsque l’eau chaude lui coulant sur le visage et dans les cheveux. Ça devait faire quatre voir cinq jour qu’elle n’avait pas prit de douche. Simplement pour éviter tout ce cirque et ces efforts.
Messages : 4140
Date d'inscription : 26/04/2018
Crédits : Icon : Devientart
Univers fétiche : City
Préférence de jeu : Homme
Manhattan Redlish
Sam 11 Mai - 22:18
Ian Edwards
J'ai 42 ans et je vis à Washington. Dans la vie, je suis formateur au FBI et je m'en sors plutôt bien. Sinon, grâce à ma malchance, je suis séparé et je le vis, très mal.
A venir ...
Avatar : TAG / Gif : Tumblr
« Arrête de te foutre de ma gueule » furent les mots qu’il lâcha alors qu’Eli remuait les fesses de gauche à droite pour imager la demande qu’il lui avait fait. Elle s’amusait peut-être, mais pas lui. Ce rendez-vous était important, quoi qu’elle en dise. « Va te faire foutre Eli » finit-il par lâcher sous le coup de l’agacement. Après six mois à maintenir une patience et une quiétude à toute épreuve, il lui avait fallu moins d’une heure en présence de la jeune femme pour qu’il renoue avec son agacement d’antan. Elle était la seule capable de le sortir de ses gongs avec autant d’aisance, puis de lui donner envie de la protéger contre tous les maux de la terre la minute suivante en voyant les larmes perler au coin de ses yeux… Il se recula pour contacter le thérapeute, ce qu’il n'eut le temps de faire en raison du reproche que venait de formuler Eli à son attention. Elle faisait tout pour le tenir éloigner d’elle, même l’accuser d’être un prédateur sexuel… Ian l’avait alors talonné jusque dans la salle de bain, laissant exprimer ses ressentiments, laissant la colère s’emparer de lui, jusqu’à claquer la porte et ne pas se rendre compte que cette dispute mettait à mal la belle brune. « Tu ne pouvais pas en être certaine » avait-il renchérit et ignora sa demande. C’était elle qui l’avait mit hors de lui, alors elle devait assumer maintenant parce que… Eh bien il l’aimait et qu’il en serait toujours ainsi. Plus d’un homme aurait baissé les armes et serait partit après tout cela, mais pas lui. Il en était incapable. Il ignorait ce qu’elle avait bien pu lui faire, mais son cœur lui était entièrement dévoué malgré les mises en garde de son esprit.
Quand Eli évoqua le médecin, Ian eut la sensation de sortir d’un état de transe et retrouva soudainement son calme en observant la jeune femme se déshabiller avec une extrême lenteur. Comme sortant de sa torpeur, il mit un moment avant de comprendre ce qui se passait sous ses yeux et déglutit avec lenteur aux mots de son ex-petite-amie. Interdit et sans voix, Ian l’observa se rendre sous la douche, se laissant recouvrir par l’eau chaude qui jaillissait au-dessus d’elle. Il comprenait mieux ce qu’elle voulait sous-entendre quand elle disait que le temps octroyé ne lui était pas suffisant. Ian retira sa veste, ses chaussures et ses chaussettes, puis sa chemise et se glissa en boxer et débardeur sous l’eau, se saisissant du savon et commença à nettoyer sa peau, se laissant lui aussi recouvrir par l’eau chaude. Au bout de quelques minutes, il finit par briser le silence « Il faudra me tuer pour ne plus t’aimer » et continua de la laver avec douceur, s’attardant sur ses blessures qu’il voyait pour la première fois et sa mâchoire se serra. Il effleura les plaies du bout des doigts, puis croisa son regard « Juste une cicatrice de plus » en souvenir aux mots qu’ils avaient échangé avant le jour J, alors qu’ils se trouvaient dans sa cuisine pour la dernière fois. Il termina de nettoyer sa peau, puis éteignit l’eau et posa une serviette sur ses épaules, avant de l’aider à se lever. Il l’aida à se sécher, à se vêtir, puis ajouta « Viens, on va refaire tes pansements dans la chambre ». Il l’accompagna jusqu’à la pièce voisine, la soutenant pour qu’elle prenne place sur le lit et désinfecta soigneusement ses plaies « Tu n’as pas d’infirmière ? » demanda-t-il d’une voix douceur, et refit ensuite le pansement avec rigueur. « Je vais … Me sécher aussi. Je reviens ». Il retourna dans la salle de bain, retira son boxer et débardeur humide, puis enfila son costume avant de rejoindre Eli « C’est quoi la prochaine étape pour m’éloigner de toi ? Pour que je me prépare mentalement à la prochaine épreuve » et lui adressa un sourire « Tu devrais dormir un peu. Je reste à côté si tu as besoin, d’accord ? ».
Messages : 4016
Date d'inscription : 24/04/2018
Région : Haut de France
Crédits : Bones_Obsessor
Univers fétiche : City, HP
Préférence de jeu : Femme
Charly
Sam 11 Mai - 22:53
Elionor Griffins
J'ai 36 ans et je vis à Washington. Dans la vie, je suis agent de la CIA et je m'en sors mal. Sinon, grâce à ma malchance, je suis séparée et je le vis, mal.
Avatar :Greenhouselab / Gif : Wix
Eli ne pouvait pas faire deux choses en même temps. Impossible pour elle de brûler trop d’énergie. Elle n’en avait que trop peu. Ian souhaitait qu’elle prenne une douche. Il ignorait l’épreuve de force que c’était pour elle. Mais il avait raison, elle devait en prendre une… alors elle se concentrait plus sur cette idée que sur ce qu’il était en train de lui mettre dans la gueule. Elle aurait tout le loisir de crier plus tard. Là tout de suite, c’était haut dessus de ses forces. Chaque geste était lent, chaque geste était calculé. Elle ne tenait pas à tourner de l’œil ici, à moitié à poil, dans les bras de son ex. Alors elle finit par gagner cette chaise, qu’elle avait trainé jusqu’ici en suant et en serrant les dents au possible. L’eau coulant sur sa peau, elle eut envie de plonger la tête dedans, de ne plus rien en sortir. Silence total. Stopper le brouhaha incessant de son esprit. Un léger sursaut en sentant des mains sur poser sur elle. Ce n’était qu’Ian. « -non… non fait pas ça… » souffla Eli en tentant de le repousser, sans vraiment parvenir à être ferme.
Pourquoi s’accrochait il ainsi à elle ? Elle n’était plus du tout la femme dont il était tombé amoureux. Il méritait tellement mieux. Même avant qu’elle ne sombre, il méritait mieux que l’amour médiocre qu’elle pouvait lui donner. Alors qu’il lavait ses cheveux avec douceur, elle n’avait pas la force de le repousser. Encore une fois. Lorsqu’il caressa sa peau avec le savon, elle se remit à pleurer. Malgré la tourmente dans laquelle elle était plongée, cela lui faisait du bien qu’on s’occupe d’elle de cette façon. Elle s’en voulait de lui faire du mal. Une grimace déforma son visage quant il savonna ses plaies. « -va s’y doucement… » souffla Eli. Ces mots elle les avait déjà prononcé dans bien d’autres circonstances. Un léger sourire triste en l’entendant à son tour. « -un peu plus qu’une… » malheureusement…
Eli le laissa l’aider à se lever, à se sécher, même à s’habiller. Puis elle prit appuis sur lui pour rejoindre son lit. Elle s’allongea en silence avant de de dire : « -tout est là. » en pointant du doigt ce dont il aurait besoin. Les yeux fermés, elle le laissa faire, avant de répondre d’une voix fatiguée : « -une fois par semaine… » elle ne voulait voir personne. Alors c’était largement suffisant. Elle hocha la tête les paupières toujours closes. Lorsqu’il revint, elle ouvrit les yeux avec difficulté, probablement déjà en train de sombrer dans le sommeil. « -ne reste pas… » souffla la jeune femme. « -demande à la doc de reporter le rendez-vous la semaine prochaine. » elle cligna des yeux et ajouta : « -je vais y aller Ian… je vais le faire… » mais pas aujourd’hui. « -rentre chez toi… » murmura Eli qui avait refermé les yeux et qui sombrait dans le sommeil, totalement épuisée.
Messages : 4140
Date d'inscription : 26/04/2018
Crédits : Icon : Devientart
Univers fétiche : City
Préférence de jeu : Homme
Manhattan Redlish
Dim 12 Mai - 10:23
Ian Edwards
J'ai 42 ans et je vis à Washington. Dans la vie, je suis formateur au FBI et je m'en sors plutôt bien. Sinon, grâce à ma malchance, je suis séparé et je le vis, très mal.
A venir ...
Avatar : TAG / Gif : Tumblr
Celle qu’il avait connu si forte, lui semblait dorénavant si fragile. Et il en était l’unique responsable, pensa-t-il alors qu’il nettoyait son corps abimé par la fatigue et les coups reçus. S’il l’avait choisi elle plutôt que la bouteille, s’il avait accepté l’aide qu’on lui proposait, alors rien de tout cela ne serait arrivé. Ils seraient restés ensemble, peut-être même heureux tous les deux. Eli ne se serait pas précipité à retourner en infiltration si peu de temps après sa précédente mission, elle n’aurait pas effleuré la mort de si près… Mais il avait fait un choix, et pas le bon. Maintenant il était guérit, mais elle était plus meurtrie que jamais. Comment pouvait-il accepté de la laisser là, seule et livrée à elle-même ? Et entendre Eli envisager la possibilité qu’il ne puisse plus l’aimer… Ça lui déchirait le cœur. S’il était toujours présent malgré ces dernières semaines, ça signifiait qu’il était suffisamment stable aujourd’hui pour devenir son point d’ancrage, et cela, même si la belle brune ne voulait pas le voir. « Tout va bien Eli. Ce n’est que moi » murmura-t-il avec douceur avant de prendre soin d’elle. Son cœur était en lambeau de la voir ainsi… et de ne pas parvenir à la convaincre d’accepter son aide. Après la douche, il resta à ses côtés pour l’essuyer, pour la revêtir et la conduire jusqu’au lit sur lequel elle prit place. Un maigre sourire étira ses lèvres en entendant les mots d’Eli « J’ai l’habitude » rétorqua-t-il sur un ton taquin en poursuivant sur le sous-entendu « Tu sais, il y avait d’autres moyens pour m’impressionner que de rajouter trois cicatrices sur ta peau ». Ian savait qu’elle était au plus mal et qu’elle n’avait jamais aimé qu’on la prenne en pitié, alors il tourna la situation en dérision dans l’espoir de voir apparaître un nouveau sourire sur son visage.
Ian suivit du regard ce que la belle brune lui désigna et récupéra tout le nécessaire pour panser ses plaies « Ce n’est pas suffisant, ça risque de s’infecter » lui fit-il remarquer avec douceur. Lorsque les pansements recouvrirent les cicatrices encore à vif de cette dernière, il s’absenta à son tour, pour s’habiller de vêtements secs, puis revint dans la chambre. Eli était épuisée. « Je sais » murmura-t-il tout en caressant sa chevelure « Dors maintenant » et embrassa son front avant de quitter la pièce, prenant soin de refermer la porte derrière lui après un dernier regard à l’attention d’Eli qui s’était d’ores et déjà endormie. Il ne quitta pas l’appartement comme elle le lui avait demandé et avec toute la discrétion qui lui était possible, il rangea et nettoya le logement de la jeune femme. Du sol au plafond. Il s’absenta ensuite plus d’une heure, pour revenir les bras chargés de course et s’afféra aux fourneaux. Une semaine qu’elle peinait à se déplacer, alors elle ne devait pas se nourrir non plus. Il remplit plusieurs boites en plastiques qu’il rangea dans le congélateur, puis rangea le reste dans le four en attendant qu’Eli ne se réveille. Entre-temps, il avait appelé le Docteur Wyatt pour lui faire part de la situation. Elle comprenait, et proposa des alternatives aux rendez-vous en cabinet. Il lui en ferait part à son réveil. Il était au téléphone avec Helen lorsque la belle brune sortit de la chambre « Je te rappelle Helen et tiens-moi au courant » et raccrocha aussitôt pour offrir un sourire sincère à Eli « Tu as bien dormi ? » et se rendit en cuisine pour réchauffer les lasagnes qu’il avait laissé sciemment brûler pour elle « J’ai préparé le dîner ».
Messages : 4016
Date d'inscription : 24/04/2018
Région : Haut de France
Crédits : Bones_Obsessor
Univers fétiche : City, HP
Préférence de jeu : Femme
Charly
Dim 12 Mai - 12:10
Elionor Griffins
J'ai 36 ans et je vis à Washington. Dans la vie, je suis agent de la CIA et je m'en sors mal. Sinon, grâce à ma malchance, je suis séparée et je le vis, mal.
Avatar :Greenhouselab / Gif : Wix
Elle n’avait pas la force de rire. A peine de sourire. « -si seulement j’avais fait ça pour t’impressionner… » ça n’était pas du tout le cas. Elle aurait préféré. Même si elle n’aurait pas choisi cette option pour qu’il s’intéresse à elle. Le souci, c’était qu’aujourd’hui, il était bien trop focalisé sur elle… et ce n’était bon ni pour lui, ni pour elle. Avant de s’endormir, elle lui répéta qu’elle allait suivre cette thérapie. Elle le ferait. Quand elle serait prête. Pas quand lui ou Brennan l’aurait décidé. La belle brune dormi dans les trois ou quatre heures. Le temps que les antidouleurs cessent de faire effets. Lorsqu’elle ouvrit les yeux, elle grimaçait déjà. Puis elle se dit qu’il y avait une odeur de brûlé… Alors elle se leva aussi rapidement qu’elle le pu. Quelle ne fut pas sa surprise de voir Ian dans sa cuisine. « -qu’est-ce que… » putain la douleur lui fit serrer les dents. Comprimés d’abord. Elle se dirigea vers les boites de médoc et prit ce qu’il fallait pour stopper la douleur, les mains tremblantes. Juste ce qu’il fallait. Ian était là… Alors elle rangea avec soin les boites dans le placard. Elle colla ses fesses contre l’établie de la cuisine, les deux mains derrières elle, et regarda Ian : « -je t’ai dis de rentrer chez toi. »
Ce n’était sans doute pas l’accueil dont il avait envie, ou besoin. Eli se passa une main sur le visage, comme chasser le sommeil qui restait dans ses yeux, soupira en la laissant retomber. « -écoute… » oui, il fallait bien qu’il écoute. « -merci pour tout à l’heure… même si je reste convaincu que tu n’aurais pas dû faire ça. » parce qu’ils n’étaient plus ensemble, parce qu’il ne lui devait rien. « -je… je t’ai dit que j’allais faire cette thérapie. Je l’ai également dit à Brennan. » elle glissa ses deux mains dans ses cheveux, puis soupira de nouveau en les reposant sur le comptoir : « -au risque de me répéter encore et encore, je n’ai pas besoin d’une nounou… tu as d’autres choses à gérer dans ta vie. Dans ta nouvelle vie. » sous entendant qu’elle n’en faisait plus parti. Elle réalisa qu’il avait ranger et fait le ménage. « -j’aimerais comprendre… tu cherches quoi exactement en faisant ça ? Que je te tombe dans les bras ? Que je t’acclame ? Te remercie ? » un léger rire : « -que je te suce peut-être… » elle regarda de nouveau Ian. « -tu peux nettoyer mon appart pour te donner bonne conscience, il y a des choses que tu ne peux pas faire pour moi. Des choses que je dois gérer seule… » son regard se perdit et elle ajouta : « -des choses qui me terrifie… qui me dégout et me révolte… » elle finit par cligner des paupières au bout d’une longue minute. « -je veux que tu t’en ailles. Je veux que tu me laisses de l’espace. Je veux que tu me laisses faire à ma manière. » est ce que c’était trop compliqué à comprendre ? « -je fais exactement ce que tu m’as fait. Je te protège. A la différence c’est que toi… toi tu vas bien… enfin mieux… je veux pas te bousiller à nouveau. Tu comprends ? »
Messages : 4140
Date d'inscription : 26/04/2018
Crédits : Icon : Devientart
Univers fétiche : City
Préférence de jeu : Homme
Manhattan Redlish
Dim 12 Mai - 13:08
Ian Edwards
J'ai 42 ans et je vis à Washington. Dans la vie, je suis formateur au FBI et je m'en sors plutôt bien. Sinon, grâce à ma malchance, je suis séparé et je le vis, très mal.
A venir ...
Avatar : TAG / Gif : Tumblr
Alors que la jeune femme semblait dormir du sommeil du juste, Ian profita de ce temps octroyé pour ranger et nettoyer l’appartement dans son entièreté. Lorsque ce fut chose faite, il s’absenta un peu plus d’une heure pour préparer le dîner et mettre des réserves au frais pour les jours à venir. Elle n’aurait ainsi qu’à mettre le plat dans le micro-onde et ainsi, elle mangerait un peu. Et alors qu’il raccrochait avec Helen, l’accueil de la belle brune ne fut pas celui espéré. Il ne s’était pas attendu à ce qu’Eli se rue dans ses bras, ou encore qu’elle s’exclame face à sa présence, mais elle aurait pu seulement répondre à sa question et faire semblant d’apprécier sa présence. Il n’en était rien et le sourire que Ian arborait encore une seconde auparavant se dissipa aussitôt. Son regard la suivit jusqu’au tiroir où elle rangeait ses médicaments, mais ne fit aucun commentaire. « J’ai entendu » répliqua-t-il simplement tout en posant le torchon sur son épaule, retournant dans la cuisine pour terminer de nettoyer l’établi. Le mot qu’elle prononça ensuite ne présageait rien de bon. Écoute. Ça signifiait que ce qui allait suivre n’allait pas le satisfaire le moins du monde. Sa mâchoire crispée, il lui prêta une oreille attentive, tout en continuant de nettoyer méticuleusement le comptoir de la cuisine. Il écouta ses remerciements teintés de reproches. « Tu as encore du travail à faire sur ta manière de remercier les gens» lui fit-il remarquer en relevant brièvement son regard sur elle, puis réprima un petit rire sarcastique « Tu as déjà des difficultés à te doucher, et tu veux te rendre jusqu’à son cabinet ? ». Elle le prenait réellement pour le dernier des cons. S’il appelait Brennan, il ne faisait aucun doute qu’il aurait la même réaction que lui. Elle mentait à tout le monde, y compris à elle-même. Il s’essuya les mains et laissa retomber le torchon sur le comptoir « Pourquoi ça sonne comme une insulte dans ta bouche Eli ? Ta nouvelle vie ». Parce que c’était la sensation que ça lui donnait à chaque fois qu’elle faisait référence à l’homme qu’il était devenu depuis peu.
Ian prépara deux tasses de café comme s’il était aussi à l’aise que dans son propre appartement, et alors qu’il disposait la tasse, il tourna brusquement la tête en direction d’Eli, la fusillant du regard « Je n’ai jamais eu besoin de nettoyer l’appartement pour que tu me prennes à bouche, si mes souvenirs sont bons » répondit-il avec une certaine amertume dans la voix. Il n’aimait pas la tournure que prenait leur conversation en cet instant. « Sauf que tu ne le fait pas Eli ! Tu te défonces à coup de médicaments pour tenter de tout oublier, et pas seulement la douleur. Ce n’est pas parce que c’est fournit sur ordonnance que ça les rend plus sain bordel. C’est autant de la drogue que ce que tu peux trouver dehors pour te faire un rail sur ta table basse » et sentit ses mains se poser sur sa ceinture, omettant le café qui coulait dans la tasse, diffusant ses effluves dans l’air « Je sais mieux que quiconque ce que c’est que de prendre des substances pour oublier, mais ça ne fonctionne pas. C’est du déni ! » et laissa échapper un soupir tout en baissant la tête, se passant une main lasse dans la nuque et finit par relever son regard sombre sur elle « Et l’idée que je puisse être suffisamment fort pour nous deux ne t’as jamais effloré l’esprit ? Madame qui n’a jamais besoin de personne, qui pense pouvoir tout porter à bout de bras sans aide. Petit scoop mon ange, tu ne peux pas ! ». Il se saisit de la tasse pour la poser aux côtés de la belle brune et enclencha la seconde dose pour sa propre tasse et tout en fixant le liquide coulé dans le récipient, il rétorqua d’une voix calme « Tu ne me peux pas me briser… Parce que je suis encore là, malgré la culpabilité qui m’étouffe, malgré la douleur qui me broie depuis ce jour où j’ai compris que tu ne voulais plus vivre, malgré la haine que tu m’as fait éprouver avec tes accusations à la con, et la colère que tu es capable de me faire ressentir quand j’essaie d’être présent pour toi et que tu me repousses sans cesse… ». Il releva son regard sur elle tout en continuant de faire face à la machine « Est-ce que je te semble brisé ? Non. Je suis solide maintenant. Pas d’alcool, pas de cigarette, pas de … pas de médicaments ». Il avala une gorgée de café, avant de délaisser finalement la tasse alors que le silence les avait enveloppé le temps qu'il retrouve son calme d'antan « Tu as de quoi t’alimenter pour plus d’une semaine dans le congélateur… J’ai appelé le Dr. Wyatt qui te propose de venir jusqu’à chez toi ou de faire la consultation en visioconférence le temps que tu te rétablisses. Ton courrier est sur la table basse et … Tu… tu as seulement à appuyer sur le bouton de la machine à laver pour la lancer… Je t’ai mis l’étendoir à proximité… Quoi d’autres … Je pense que c’est tout » et l’observa un instant « Bats-toi, je t’en prie… Si ce n’est pas pour moi, au moins fais-le pour toi. Parce que si tu as peur de me briser, sache que tu vas m’anéantir si tu disparais ». Il se rapprocha, déposa un long baiser sur son front « Appelle-moi quand tu veux parler. La nuit, la journée. Même si c’est seulement pour me dire qu’il y a eu du soleil aujourd’hui, et que tu aimerais que l’été revienne, ou que tu n’as pas aimé le dernier épisode que tu as regardé… Tout ce que tu veux, Ok ? ».
Messages : 4016
Date d'inscription : 24/04/2018
Région : Haut de France
Crédits : Bones_Obsessor
Univers fétiche : City, HP
Préférence de jeu : Femme
Charly
Dim 12 Mai - 14:37
Elionor Griffins
J'ai 36 ans et je vis à Washington. Dans la vie, je suis agent de la CIA et je m'en sors mal. Sinon, grâce à ma malchance, je suis séparée et je le vis, mal.
Avatar :Greenhouselab / Gif : Wix
Il avait entendu… elle avait vraiment prononcé ces mots. Elle avait un petit doute. Mais il avait entendu. Seulement il n’avait pas compris. Ou n’avait pas voulu comprendre. Parfois elle oubliait qu’Ian était une tête de con qui jouait dans la même catégorie quelle. Elle baissa les yeux, avec un léger sourire. Elle n’avait jamais été douer pour ça. Simplement parce qu’elle n’aimait pas avoir besoin d’aide. Et que généralement, ça lui arrachait la bouche de devoir dire ce genre de chose. Elle avait fait preuve de faiblesse, et elle détestait ça. Plus que tout. Même si c’était Ian qui se trouvait ici, même s’il l’avait déjà vu mettre un genou à terre, même s’il avait lui aussi connu cette merde de dépendance, de dépression, de chute… « -J’ai réussi à me trainer jusqu’ici à mon retour, et à survivre sans ton aide jusque-là. Donc oui j’irai ! » Il savait qu’elle mentait. Il avait compris. Depuis longtemps déjà… « -de… de quoi ? » elle cligna plusieurs fois des paupières. « -je… non ! Pourquoi tu dis ça ? » ce n’était pas du tout ce qu’elle voulait dire. Elle ouvrit de nouveau la bouche, puis la ferma, se pinça les lèvres, prit le temps de respirer et reprit : « -tu as réussi à te construire une nouvelle vie… tu devrais pas perdre de temps avec du passé… » ça la tuait de l’intérieure de devoir lui faire ouvrir les yeux. Elle n’avait plus sa place dans sa vie. Quand allait il le comprendre ?
« -j’en ai besoin Ian ! » cria Eli en même temps qu’il s’emportait de son côté. « -j’ai besoin pour arrêter de souffrir physiquement ! J’en ai besoin pour faire taire les voix dans ma tête ! Pour faire disparaitre les images… » elle détourna le regard. « -pour le moment… j’en ai besoin… » putain il était le mieux placé pour comprendre non ? Oh non putain pas la ceinture ! Elle ferma les yeux en serrant les dents. Du déni… peut-être… « -je veux pas que tu sois fort pour nous deux Ian ! » lui cria Eli. « -je veux pas m’appuyer sur toi ! Je veux pas… » et voilà à nouveau il y avait des larmes dans ses yeux et dans sa voix. « -je veux pas… » elle ne parvint même pas à dire la suite.
Le silence revint. Seule la machine à café vint le briser. Eli fixait le sol. Elle sentait ses mains trembler malgré l’appui qu’elle avait sur le meuble de la cuisine. Elle ferma les yeux en écoutant Ian reprendre la parole. « -j’ai pas envie de savoir jusqu’où tu pourras le supporter… » il venait de faire tomber sur les épaules d’Eli, un peu plus de culpabilité. Si c’était seulement possible. Peut-être que de façon inconsciente elle voulait lui faire payer sa trahison et ses mensonges… Elle croisa les bras comme pour se protéger de tout ça, restant muette, le regard fuyant.
Elle ouvrit un peu plus les yeux en entendant que la psy proposait de venir chez elle. L’espèce d’enfoiré… il l’avait piégé. A nouveau elle serra la mâchoire pour éviter de dire quoi que se soit de plus horrible. Ian lui perfora le cœur avec sa plaidoirie. Elle releva les yeux sur lui et lui demanda une nouvelle fois : « -sors de chez moi… » tout en retenant ses putains de larmes qui lui brûlaient les yeux tout comme elle l’étouffait. « -arrêtes… » souffla-t-elle de nouveau en sentant ses lèvres sur son front. Elle finit par hocher la tête et prier pour qu’il quitte les lieux. Chose qu’il fit, à son grand soulagement.
Trois jours plus tard, elle envoyait un message : c’est quoi le rendez-vous ? Il ne lui avait même pas dit. Le docteur Wyatt vint chez elle, Eli prononça très peu de mots : « -les deux hommes a qui je tiens le plus dans ma vie, veulent que je vois voit. On se voit. Même si je n’ai pas envie de vous voir. Encore moins de vous parler. » Les deux heures passèrent dans le silence. Seule le doc alimentait la conversation. Pour le seconde rencontre, Eli parvint à affirmer qu’elle viendrait au cabinet. Le jour du rendez-vous, elle avait prit un taxi pour aller voir sa mère. Seulement elle était restée assise sur un banc non loin de la maison de repos. Incapable d’y entrer.
Contenu sponsorisé
"Un corps peut-il guérir, dont le coeur est malade ?" [Ft. Charly]