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LE TEMPS D'UN RP

"Un corps peut-il guérir, dont le coeur est malade ?" [Ft. Charly]

Manhattan Redlish
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Manhattan Redlish
Ven 10 Mai - 17:31

Ian Edwards
J'ai 42 ans et je vis à Washington. Dans la vie, je suis formateur au FBI et je m'en sors plutôt bien. Sinon, grâce à ma malchance, je suis séparé et je le vis, très mal.

A venir ...

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Au cours de ces six derniers mois, Ian ne fut pas le seul à changer. La jeune femme aussi. Mais alors qu’il tentait de se réintégrer à la société, la belle brune s’enfonçait dans les profondeurs obscures de son âme. Dans cette pièce, ils formaient tous les deux les deux faces d’une même pièce. Eli avait perdu espoir d’échapper au funeste destin qui se dessinait devant elle depuis son enfance. Elle ne pouvait pas être aider. Et pourtant, il voulait continuer à croire que c’était encore possible. « Tout le monde peut être sauvé, tant soit peu qu’il le désire Eli ». Il avait arpenté le même chemin qu’elle empruntait, et aujourd’hui, il réalisait à quel point il avait eu tort de se mentir de la sorte. La jeune femme n’allait pas bien, et elle avait seulement besoin de soutien de la part de son entourage. Il était prêt à être son point d’ancrage. Il était prêt à devenir son soutien inébranlable, mais encore fallait-il qu’Eli accepte. Et pour le moment, rien ne laissait présager qu’elle en était capable. La belle brune ne se sentait pas à la hauteur de l’homme qu’il était devenu aujourd’hui et ne souhaitait qu’une chose, qu’il s’en rende compte pour qu’il s’éloigne enfin. Néanmoins, Ian voulait encore croire qu’un futur ensemble était possible. Leur histoire avait eu un premier échec destructeur. Est-ce que ça signifiait pour autant qu’une seconde chance n’était pas envisageable ?! « Eli… » avait-il simplement soufflé. Il n’avait pas envie de l’entendre le confronter ainsi, comme si elle détenait la vérité absolue sur comment il pouvait être heureux, et que ça n’était pas avec elle à ses côtés. Oui, elle était devenue une femme différente, plus obscure que jamais sûrement, mais Ian n’avait pas peur d’elle en cet instant, peu importe ce qu’elle pourrait lui dire pour le convaincre du contraire. « Arrête Eli ! » avait-il finalement lâché avec un peu plus d’aplomb, puis s’apaisa et reprit avec davantage de douceur « Tu n’es pas comme elles. Tu as tué pour te sauver et sauver ta mère, pas parce que tu as le goût du sang en toi. Parce que si c’est ça pour toi être un assassin, j’en suis un également. J’ai tué Robby de mes mains et j’ai aimé ça » renchérit-il avec dureté sans pour autant hausser la voix. Il ne souhaitait pas attirer l’attention sur eux. Un soupir lui échappa « Je disais ça aussi et regarde Eli… Si tu n’essaies pas, tu ne le sauras jamais… Tu m’as détesté pour ne pas avoir accepté de l’aide, et tu fais exactement la même chose… ».

Quant à la question qui suivie, Ian n’avait aucunement envie d’y répondre. Les pleurs qu’elle retenait en elle étaient suffisant pour qu’il ne se détache de la porte d’acier et qu’il vienne la serrer dans ses bras. Il ne voulait pas qu’elle le repousse. Il l’aimait et il était prêt à attendre le temps nécessaire jusqu’à ce qu’elle lui revienne. C’était peut-être stupide, mais il s’en moquait. Son cœur lui était dévoué. Contre toute attente, ses lèvres se posèrent sur les siennes, pendant que les mains de la jeune femme ne se glisse sous sa chemise. « Eli… Attends… » murmura-t-il tout en lui rendant ses baisers, jusqu’à parvenir à reculer légèrement. Mais pas suffisamment pour lutter avec toute la force nécessaire. Un regard et il se rua de nouveau jusqu’à elle, ses lèvres dévorant les siennes avec ardeur, alors qu’il retira sa chemise. Bien vite, son uniforme de gardien se mêla à la tenue de prisonnière de la belle brune. Mais ils étaient tous les deux bien trop occupés pour se soucier de l’ironie de leurs vêtement entremêlés de la sorte. Ses mains de son amante posées sur le rebord du lit, Ian caressa son dos jusqu’à se saisir de ses hanches, la contraignant à se cambrer en sa direction et la fit sienne avec douceur, soupirant en se sentant autant à l’étroit. Il savait qu’il y avait un point sur lequel Eli n’avait pas pu changer ces derniers mois, c’était la manière dont il aimait qu’il la prenne. Les coups de reins furent donc abruptes, violents, poussant le lit un peu plus contre le mur en béton. Chaque vas-et-viens fut plus puissant et féroce que le précédent, s’enfonçant toujours plus profondément en elle. Il se retira quand il arriva au précipice de la jouissance « Allonge-toi sur le dos. Je veux te voir jouir » et se saisit de ses jambes sur ses épaules en la pénétrant de nouveau, puis reprit ses coups de reins avec tout autant de vigueur, comme si sa vie en dépendait, jusqu’à atteindre la jouissance. Il se laissa retomber sur sa poitrine, haletant et à bout de force. Il embrassa sa poitrine et ajouta « Ça aussi, ça m’avait manqué » et lui sourit, l’embrassant une dernière fois « Je serais toujours là pour toi Eli. Je te le promets ».


Charly
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Charly
Ven 10 Mai - 19:31

Elionor Griffins
J'ai 36 ans et je vis à Washington. Dans la vie, je suis agent de la CIA et je m'en sors mal. Sinon, grâce à ma malchance, je suis séparée et je le vis, mal.



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Au fond d’elle, elle savait qu’il avait raison. Brennan était un homme bien, plus que respectable. Il ne serait pas venu la chercher s’il n’avait pas vu quelque chose de bien en elle. Seulement, actuellement, elle n’était plus capable de le voir. Son esprit était trop torturé, trop malmené depuis trop d’année. Eli avait besoin d’être aidé, comme Ian en avait eu besoin. Pour le moment, elle ne voulait pas le voir, pas l’admettre. « -et si ça ne marche pas ? Et si personne ne peut m’aider ? C’est peut-être déjà trop tard… » avait-elle répliqué avec du désespoir dans la voix. Elle était une cause perdue. Elle avait peur. Elle était meurtrie dans son corps, dans sa chaire. Elle n’était plus que l’ombre d’elle-même. Et lui, il était là, lui offrant son cœur sur un plateau. Il voulait l’aimer encore et encore malgré tout.

Lorsqu’il la saisit dans ses bras, elle eut envie de ne plus jamais quitter cette étreinte rassurante. Elle flancha. Eli chercha ses lèvres et sa peau. Elle avait envie de lui, envie de retrouver son corps. Elle le voulait, même si dans son esprit quelque chose d’horrible s’était dessiné pour pouvoir l’éloigner d’elle pour toujours. Ian la repoussa. Elle leva les deux mains, comme si elle redoutait déjà de prendre une sanction. Après tout, ici elle faisait partie des criminelles et lui des uniformes respectables. Son regard accrocha celui d’Ian, et lorsqu’il se rua sur elle, la belle brune lui rendit ses baisers avec empressement. C’était presque comme une urgence. Bien vite, les uniformes qui les séparaient furent au sol, et leur corps se retrouvaient comme avant. Totalement nus, elle ferma les yeux, soupira de plaisir de le sentir entrer en elle. Chacune des caresses de ses mains faisaient frissonner sa peau. Elle l’aimait toujours. Elle le savait… et ça lui déchirait le cœur de devoir l’éloigner d’elle de cette manière. Mais elle n’avait pas le choix. Il le fallait.

Elle se mordit les lèvres pour ne pas crier son plaisir. Les caméras étaient éteintes, mais quelqu’un pouvait être dans le couloir à attendre Ian. A bout de souffle, elle caressa les cheveux d’Ian avec lenteur, savourant encore quelques secondes cette osmose. Elle lui rendit son baiser en fermant les yeux, sachant parfaitement que ça serait le dernier. « -tu devrais partir… » souffla Eli. Cela faisait déjà trop longtemps qu’il était ici, avec elle.

A sa sortie de l’isolement, elle demanda à voir Megan. Elle mis à exécution son horrible plan. Deux heures plus tard, elles étaient trois à lui tomber dessus dans les douches avec des brosses à deux aiguisées pour faire office de poignard. Eli n’avait même pas eu le temps de retirer ses sous-vêtements et de passer sous l’eau. Elle s’écroula, emportant avec elle le rideau, laisser là, pour morte. Elle n’avait pas cherché à crier, elle n’avait pas chercher à éviter que le sang ne sorte de son corps. Elle se laissa lentement glisser vers la nuit. Elle avait toujours imaginé que c’était le visage de Jeb qui s’imposerait à son esprit le jour où elle mourrait. Elle s’était trompée. C’était à Ian qu’elle pensait.

Manhattan Redlish
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Manhattan Redlish
Ven 10 Mai - 20:26

Ian Edwards
J'ai 42 ans et je vis à Washington. Dans la vie, je suis formateur au FBI et je m'en sors plutôt bien. Sinon, grâce à ma malchance, je suis séparé et je le vis, très mal.

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Dans geste efficace mais brutal, Ian referma la porte de son casier tout en criant un « Sale garce ! » retenu malgré lui entre ses dents, avec une colère évidente. Un autre coup s’abattit sur la porte en métal qui renfermait dorénavant son uniforme. Il se recula d’un pas, se passant une main sur le bas du visage alors que la voix de Megan lui parvint « Nous savons tous que tu n’as rien fait, mais nous ne pouvons pas prendre le moindre risque ». Le regard noir de l’agent se posa sur la gardienne qui se tenait dans l’embrasure de la porte « Je n’en ai rien à foutre ! » répliqua-t-il alors avec force. Les muscles de sa mâchoire dansaient sous sa peau, ses épaules étaient crispées et si ça ne tenait qu’à lui, il exprimerait toute la colère qu’il éprouvait contre le casier qui se dressait devant lui. « Langdon… » « Elle m’a accusé de l’avoir violé ! Comment veux-tu que je me sente après ça ?! » renchérit-il avec agressivité avant de se saisir du sac posé sur le bureau contenant tous ses effets personnels pour quitter le bureau avec hâte. Ian ne souhaitait pas rester une minute de plus entre ces murs. C’était Eli qui l’avait embrassé, qui avait glissé ses mains sous sa chemise. Il en avait eu tout autant envie qu’elle ce soir-là. Ils s’étaient donnés entièrement l’un à l’autre, sans retenue. Mais pas un seul instant, elle n’avait laissé sous-entendre qu’elle gémissait de plaisir sous la contrainte… Et le lendemain, il avait été convoqué dans le bureau du directeur de la prison. Eli l’avait accusé de l’avoir forcé à avoir des rapports sexuels avec lui. En d’autres termes, il l’aurait violé pendant qu’elle était en isolement. Un acte prémédité. Après tout, il avait demandé à Megan d’éteindre les caméras de surveillance de la cellule pour leur octroyer un peu d’intimité. Ils avaient eu besoin de parler. Seulement, pas un instant, il n’aurait pensé que la jeune femme puisse l’accuser d’un tel acte…

Ian n’avait pas encore quitter l’établissement pénitencier que son nom résonna derrière lui « Langdon ! On a un problème ! » sans se retourner, il répliqua un « Je me suis fait virer, vous avez déjà oublié ?! » tout en continuant de s’avancer vers la sortie « C’est Elisabeth ». Ce nom suffit à l’arrêter dans son élan. La peur se mit à lui étreindre les viscères alors qu’il se retourna en direction d’une Megan à bout de souffle « Qu’est-ce qui s’est passé ? » « Elle a été poignardée à plusieurs reprises par des codétenues ». D’un geste, Ian relâcha son emprise sur la lance de son sac et se mit à courir jusqu’aux douches que lui avait indiqué la gardienne. L’infirmière était déjà présente sur les lieux, ainsi que la sécurité. La jeune recrue était présente, elle aussi, tremblotante et apeurée. Il se hâta jusqu’à elle, entourant son visage de ses mains « Eli … Eh ! Reste avec moi. Tu m’entends ? Reste avec moi » et tourna la tête en direction du personnel présent « Vous avez appelé une ambulance ? » « Elle arrive ». Il hocha machinalement de la tête, puis reporta son regard sur la jeune femme qui baignait dans son sang. Il tapota légèrement son visage « Allez Eli… Je t’en prie.. Tu n'as pas le droit de mourir », et finit par crier « Eli ! Réveille-toi ! Eli ! », en vain. Elle n’avait pas le droit de l’abandonner de cette manière. Elle ne pouvait pas mourir… Pas après avoir survécu à tant d’épreuves.

Ses mains sur ses plaies, il ne quitta pas le visage de la jeune femme jusqu’à l’arrivée des ambulanciers qui eurent quelques difficultés à l’éloigner du corps d’Eli afin de lui prodiguer les premiers soins. Sans vraiment savoir comment, il se retrouvait au milieu du long couloir menant aux urgences de l’hôpital le plus proche, son t-shirt maculé du sang de la femme qu’il aimait. Cela faisait de longues minutes qu’il fixait les portes battantes derrière lesquelles Eli avait disparu sur un brancard, les constantes agitées. Une main se posa sur son bras « Monsieur. Monsieur. Vous allez bien ? » et à peine la question posée, il sentit ses jambes se dérober sous lui « Eh ! Monsieur. Je vous tiens ». L’infirmière le conduisit jusqu’au premier siège à proximité, lui apporta un verre d’eau et resta silencieuse à ses côtés un moment avant de reprendre la parole « Est-ce que vous avez quelqu’un à appeler ? ». Ian tourna la tête vers la frêle petite femme à ses côtés et bafouilla un « Euh… Oui… Oui… Un ami… Comment… Je… » « Les médecins font leur possible. Vous voulez que j’appelle votre ami pour vous ? ». Un simple acquiescement et se saisit du numéro de téléphone, appelant Brennan qui l’informa prendre le prochain vol pour le Colorado. Il resterait donc seul, à atteindre de savoir si la jeune femme allait survivre ou non…



Charly
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Charly
Ven 10 Mai - 21:46

Elionor Griffins
J'ai 36 ans et je vis à Washington. Dans la vie, je suis agent de la CIA et je m'en sors mal. Sinon, grâce à ma malchance, je suis séparée et je le vis, mal.



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Allongée sur le carrelage des douches, dans les sous-vêtements qu’on fournissait aux détenues, se vidant petit à petit de son sang, Eli se laissait glissait sans retenue vers une morte certaine. C’était terminé. Elle n’avait rien vu venir, son esprit trop obnubilé par ce qu’elle venait de faire. Elle n’avait pas hésité. La décision avait été prise malgré l’amour qu’elle pouvait porté à Ian. Ou plutôt pour l’amour qu’elle avait encore pour lui. Parce que c’était le seul moyen qu’elle avait trouvé de l’éloigné d’elle. De le préserver d’elle. Lorsqu’il avait quitté la cellule d’isolement, elle avait pleuré. Parce que cette décision était horrible. Parce qu’il ne lui pardonnerait pas. Elle ne méritait pas son amour. Elle ne méritait pas qu’il s’accroche à elle. Parce qu’elle n’était plus la femme dont il était tombé amoureux et qu’il ne voulait pas le comprendre.

C’était pourtant encore à lui qu’elle pensait alors que doucement la vie quittait son corps. Elle avait cru entendre sa voix. Lui dire qu’elle n’avait pas le droit de mourir. C’était trop tard… elle ne vit rien des vas et viens des infirmiers, ni les lumières bleues. Elle n’entendis pas les sirènes non plus. Lorsqu’elle ouvrit les yeux, ce fut la lumière cru des néons d’une chambre d’hôpital, qui lui brulèrent les rétines. L’air lui brûla les poumons, comme si cela faisait des heures qu’elle était en apnée. Les bipes des machines lui vrillèrent les oreilles. Elle gémit sous la douleur. Un peu plus encore alors que son corps se recroquevillait sur lui. Un bruit de course, des visages, des mains sur son corps, un cri qui déchirait sa gorge puis plus rien.

Elle reprit conscience une semaine plus tard. Plongée dans un coma artificiel afin que la douleur laisse son corps en paix. Il lui fallait du temps pour se remettre. Lorsqu’elle ouvrit les yeux, elle sentit une présence non loin. Un regard alors qu’elle peinait à garder les paupières ouvertes. Brennan… « -monsieur… » avait elle soufflé la gorge desséché. « -chut… Eli ne parle pas… reste tranquille. » lui avait il demandé en s’approchant, osant caresser sa joue. « -ça va aller… tu es en vie… » ces derniers mots le firent pleurer. Pas de joie. On l’avait fait revenir. On avait remis son corps en marche, on avait décidé qu’elle n’avait pas encore finit de souffrir. « -Edwards est là… » il attendait dans le couloir depuis des siècles. « -je vais… » « -non ! » avait elle crié enfin pensée crié. Elle avait agrippé la main de son supérieur. « -non… je… je ne veux pas le voir… jamais… » Brennan n’avait pas eu le temps de chercher à lui faire entendre raison, à nouveau elle avait sombré. Deux semaines plus tard, elle était capable de se tenir debout quelques minutes sans tourner de l’œil. Juste le temps d’observer les nouvelles cicatrices qui se formaient sur son corps. En sortant de la salle de bain, se tenant au mur, elle entendit frapper à la porte. Brennan entra, la salua et lui demanda de rejoindre son lit. Elle s’exécuta sans rechigner. Que pouvait-elle faire d’autre ? « -Elionor… je sais que tu souffres… je sais également que tu es trop bornée pour l’accepter si cela ne vient pas d’un ordre. Alors… c’est le dernier ordre que je vais te donner en tant que ton supérieur : tu as l’obligation de suivre une thérapie. » Eli se contenta de regarder dans le vide. Tout ce qu’elle entendit, c’était qu’elle venait de perdre son poste. "-il veut te voir." Elle bougea avec lenteur les yeux et répondit en regardant Brennan: "-je vous ai déjà dit non."

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Manhattan Redlish
Ven 10 Mai - 22:30

Ian Edwards
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Avez-vous déjà observé une personne qui se mourait lentement en acceptant son funeste destin, qui n’avait plus la force de se battre pour la vie ? Parce que Ian en avait été témoin dans les douches du pénitencier haute sécurité de Florence, dans le Colorado. Il lui avait demandé de se battre, et elle ne l’avait jamais fait… Il l’avait regardé s’enfoncer dans la froideur de la mort, impuissant. Et aucun mot n’était assez fort pour exprimer le déchirement qui l’avait assailli à ce moment-ci et qui ne l’avait plus quittée depuis. La chaise de ce long couloir blanc, à l’odeur aseptisée, était devenue sa béquille. Ses jambes n’étaient plus capable de porter le poids de toute la douleur qu’il éprouvait. « Elle ne veut plus vivre … » furent les premiers mots que Ian prononça à Brennan alors qu’il arrivait à sa hauteur. Il avait ensuite relevé son regard embué jusqu’à lui et avait tristement constaté qu’aucune surprise n’illuminait ses prunelles sombres à cet aveu. Il savait. Pourtant, par un miracle inespéré, elle avait survécu à son opération et à la gravité de ses blessures. Toutefois, Ian n’avait pas trouvé la force de venir jusqu’à elle et avait fait le choix de rentrer à son appartement. Assis devant un fond de bourbon, le téléphone à l’oreille, il parla de longues heures avec son parrain sur les évènements de la journée. Au beau milieu de la nuit, il vida le breuvage dans l’évier et jeta la bouteille encore pleine dans le vide-ordure du couloir, sans s’être délecté, ne serait-ce que d’une goutte du doux breuvage ambré.

Chaque jour qui suivit, Ian se rendit à l’hôpital et resta devant la porte de sa chambre des heures durant. Parfois, il venait avec un livre, parfois seulement avec ses pensées. Le jour de son réveil marquait encore l’esprit de l’agent qui avait cru mourir avec elle en entendant son cri perçait le silence du lieu. Elle avait eu si mal… Les jours qui suivirent, il prit place sur la même chaise posée à l’entrée de sa chambre, avec la rigueur du soldat qu’il était encore aujourd’hui. De temps à autre, les infirmières l’informait sur l’état de santé de la jeune femme, parfois lui apportait même un café et parvenait à lui tirer un sourire de convenance quand le personnel soignant le saluer en passant dans le couloir. Brennan l’avait informé sur sa présence, mais Eli ne voulait pas le voir. Jamais. Tels avaient été ses mots. Elle ne voulait plus de lui dans sa vie. Douce ironie d’entendre ces mots après qu’elle l’ait accusé d’être un violeur et de l’avoir repoussé de la plus sombre des manières qui soit alors qu’il lui avait dit l’aimer encore si fort. Malgré l’amertume qui ressentait vis-à-vis de sa trahison, il était encore présent pour elle, mais une fois encore, elle le repoussait. Ignorant le mal que de simples mots étaient capables de faire… Plus d’une fois, à l’issue d’une journée à veiller sur elle à distance, Ian avait envisagé de ne pas revenir à l’hôpital. Une résolution qu’il tenait jusqu’au lendemain matin, parce qu’il ne pouvait faire autrement. C’était peut-être le plus grand idiot qui parsemait cette Terre, mais il l’aimait. De cet amour décrit dans les livres, si fort qu’il était immuable.

Les semaines se succédèrent et il continuait de s’asseoir sur cette même chaise chaque jour. Le temps n’avait pas d’emprise sur sa patience, mais n’en avait aucune également sur l’obstination d’Eli. Elle ne voulait pas le voir. Excepté qu’aujourd’hui, il ne resterait pas sans rien dire. Il pénétra dans la chambre, dans une tenue décontractée qui contrastait avec les costumes qu’il avait pris l’habitude de revêtir pour son poste à Quantico. Ce qui lui rappela que ça faisait environ deux mois qu’il n’avait pas vue ses étudiants. Son existence s’était arrêté et son monde tournait dorénavant en orbite autour de la seule femme qu’il aimait et qui ne voulait pas de lui… Il s’avança jusqu’à son lit, les mains dans les poches de son jean « Tu te souviens de ce que je t’ai dit dans cette cellule, ce soir-là Eli ? Avant que tu ne m’accuses d’être un violeur ». Il pouvait presque sentit Brennan se raidir à cette révélation « Je t’ai fait une promesse. Je serais toujours là pour toi. Et tu le sais, si je fais une promesse, c’est que je m’assure toujours qu’elle sera respectée. Je t’avais promis de tuer Robby pour toi, et je l’ai fait… ». Il fit un pas vers elle « Et si tu n’avais pas joué les garces finies, j’aurais pu respecter aussi celle que je t’ai faite dans mon appartement, qui était que je te protègerais toujours ». Il posa ses mains à hauteur de sa ceinture « Maintenant, Brennan t’a donné un ordre. Alors si je dois te foutre dans le coffre de la voiture pour t’emmener voir le psy, je le ferais. Je ne te lâcherais pas tant que tu n’auras pas suivie cette putain de thérapie. Compris ? ».  

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Sam 11 Mai - 13:00

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La seule présence qu’elle tolérait, c’était celle de Brennan. Et encore, lorsqu’il restait deux ou trois heures dans la même pièce, sans rien dire, à seulement la fixer du regard, ça faisait naitre tellement de colère en elle. Pour le moment, elle passait la majeure partie de son temps prostrée dans son lit. Elle n’avait qu’une idée en tête, être seule. Elle voulait rentrer chez elle et envoyer se faire foutre le monde entier ! Pourquoi est ce qu’on l’avait ramené à la vie… Eli avait fait une séance avec un psy. Elle n’avait pas quitté du regard le parking de l’hôpital, n’avait pas ouvert la bouche, n’avait même pas regardé l’homme qui lui posait des questions. Il avait d’ailleurs arrêté au bout de vingt minutes. Il avait dit respecter son silence. Qu’elle avait besoin de temps… qu’il comprenait.

Sauf que du point de vu d’Eli, personne ne pouvait comprendre. Lorsqu’il avait déclaré que la séance était terminée, elle avait légèrement bougé la tête, comme si elle venait de se réveiller. Puis elle s’était levée en grimaçant, et avait quitté la pièce toujours dans un silence total. Ce connard avait surement fait un rapport… et voilà que Brennan débarquait aujourd’hui pour lui retirer son job, et lui ordonner de suivre cette thérapie. Encore une fois, il évoqua Ian. Encore une fois elle eut la même réponse. Mais aujourd’hui, les choses étaient différentes. Elle avait entendu les pas lents, elle avait senti son parfum avant de le voir. Son regard était devenu noir. Contre la douleur et la tristesse, elle n’avait plus que la colère. Elle détourna le regard et le visage lorsqu’il prit la parole, portant son attention sur l’extérieur. Elle serra les dents lorsqu’il parla de Robby et de ce qu’il avait été obligé de faire pour elle. Ça faisait deux fois qu’il le remettait sur le tapis. Est-ce qu’elle devait le prendre comme un reproche ? Elle voyait ça comme s’il attendait un retour de sa part. Comme si elle devait lui être redevable…

Eli ferma les paupières alors qu’il parlait. Garce finie… Pourquoi était-il encore là ? Elle se mordit les lèvres pour éviter de répondre quoi que se soit. Silencieusement, elle leur tourna le dos et se rallongea sur son lit. « -je le ferais… » finit elle par souffler, comme pour qu’ils lui foutent la paix, l’un comme l’autre. Elle voulait être seule ! Elle appuya sur le bouton pour appeler l’infirmière. « -faites les sortir s’il vous plait… » avait elle demandé sans prendre la peine de bouger. « -Elionor… » avait soufflé Brennan, comme si cela pouvait lui faire changer d’avis. Il se leva, posa une main sur l’épaule d’Ian et l’avait regard, lui demandant silencieusement de ne pas insisté plus aujourd’hui.

Eli rentra chez elle une semaine plus tard. Elle avait avec elle des tonnes d’ordonnances. Anti douleur, anti dépresseur, anti acide. Somnifère, anxiolytique… et puis il y avait les séances de kiné, et surtout les séances chez le psy… le même que la dernière fois… Pour le moment, elle n’était pas prête. Elle avait déposé tout ça dans le salon, avant d’ouvrir avec précipitation une boite de comprimé pour la douleur. Sans compté les coups de poignard qui lui avaient lacéré le ventre, la douleur à la jambe faisait son retour. La cheville n’allait pas mieux. Et pourtant, elle était rentrée en taxi, et porte son sac toute seule. Les trois étages l’avaient sans ascenseur avaient été une épreuve. Après avoir prit les comprimés, elle s’était laissée tomber dans le canapé. Enfin seule… Enfin…


Manhattan Redlish
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Manhattan Redlish
Sam 11 Mai - 13:34

Ian Edwards
J'ai 42 ans et je vis à Washington. Dans la vie, je suis formateur au FBI et je m'en sors plutôt bien. Sinon, grâce à ma malchance, je suis séparé et je le vis, très mal.

A venir ...

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Chaque jour, Ian était venu prendre place sur cette chaise à proximité de sa chambre, dans l’attente presque désespérée qu’elle accepte, ne serait-ce que lui adresser un mot ou un regard. Chaque soir, il tentait de se convaincre de ne pas y retourner le lendemain, et pourtant, il revenait à ses côtés tous les jours sans exception. Cette attente n’était pas pour autant parvenue à apaiser la colère qu’il éprouvait à son encontre après qu’elle l’ait accusé d’être un violeur. Il ressentait toujours cette douleur qui avait marqué son âme en la voyant abandonner la vie devant lui. Rien n’avait été suffisamment fort pour la retenir à la vie. Pas même lui. Mais lassé de patienter dans ce long couloir blanc qu’elle daigne accepter sa présence à proximité, Ian prit la décision de se rendre jusque dans sa chambre, lui rappelant qu’il lui avait fait une promesse et comme chaque fois qu’il en avait formulé une, il avait tout mis en œuvre pour tenir parole. Sans exception. Parce que malgré son comportement de ces dernières semaines, il était encore suffisamment stupide pour continuer de l’aimer. Il mettrait donc tout en œuvre pour l’aider à guérir. Il ne l’abandonnerait pas une fois de plus. Contre toute attente, Eli abdiqua avec une facilité presque déconcertante. La surprise se lut sur le visage de l’agent qui peinait à réaliser que ça avait été plus simple qu’il ne l’aurait envisagé. Un dernier regard pour Eli qui exigea de se retrouver seul, et quitta la chambre de l’hôpital. Il revint toutefois occuper cette même chaise jusqu’à ce qu’elle rentre à Washington.

Ian avait prit un vol différent et s’était laissé choir dans son canapé à son retour. Son appartement lui avait manqué. Sa vie à Washington lui avait manqué. Les évènements du Colorado lui semblait soudainement plus qu’irréel. Sa nuit avec Eli, l’accusation qu’elle avait formulé à son encontre le lendemain, les coups de couteaux qu’elle avait pris, le cri de douleur qu’elle avait émit à son réveil, cette envie de mourir… Tout cela le submergea soudainement et décida de revêtir sa tenue de sport, partant courir dans les rues de la capitale pendant presque une heure. C’était devenu sa nouvelle dépendance. Son exutoire. Plus sain et plus efficace que le bourbon qu’il avait pu boire ces dernières années. Le lendemain, Ian retourna à Quantico pour poursuivre la formation de ses élèves, mais aussi, il souhaitait retrouver avec hâte une certaine stabilité dans son quotidien. Néanmoins, il n’oublia pas Eli pour autant. Il avait demandé au Docteur Wyatt, son propre thérapeute et habilité par les Agences Gouvernementales à recevoir leurs agents en thérapie, quand avait lieu des séances de la belle brune. Donc une heure avant son premier rendez-vous depuis son retour de Florence, Ian avait quitté Quantico pour se rendre jusqu’à l’appartement de la belle brune. Vêtu d’un costume et rasé de près, son apparence contrastait avec le O’Brien qu’elle avait connu presque un an auparavant. Il ajusta le col de sa chemise, puis abattit son poing contre la porte d’entrée, patientant jusqu’à ce qu’elle daigne lui ouvrir. Il s’était attendu à se montrer plus sûr de lui en croisant son regard, mais se retrouva à bafouiller un « Bonjour… » peu convaincant et reprit après un raclement de gorge « Je suis ton chauffeur. Tu es prête ? ».

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Sam 11 Mai - 14:55

Elionor Griffins
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Eli en chiait. Elle en chiait vraiment de vivre seule, au troisième étage sans ascenseur… La livraison à domicile de plat tout prêt était devenu son habitude. Les pizzas ses meilleures amies. Une pizza pouvait lui durée une semaine. Elle mangeait peu, dormait encore moins sauf quand elle gobait des somnifères. Certaine nuit, c’était obligatoire. Parce que l’angoisse et la peur étaient là, tapis dans l’ombre. Elle les sentait monter en elle… parce que parfois, il y avait trop d’images dans sa tête, trop de douleur dans son esprit. La cicatrisation se faisait bien, sa jambe et sa cheville par contre… c’était autre chose. Le kiné avait insisté. Elle devait avoir un suivit psychologique. Ce n’était pas physique… C’était son cerveau qui était en bug… elle devait se faire aider. Elle l’avait envoyé se faire voir la première fois qu’il avait osé lui dire cela. Ils savaient tous ce qu’elle devait faire. Ils la forçaient tous à prendre cette décision. Seulement… elle avait encore besoin d’ un peu de temps.

Brennan et Ian lui avaient visiblement foutu la paix. Deux semaines sans que le téléphone ne sonne, sans voir leurs tronches également. Cela lui fit du bien, même si son esprit était toujours torturé. Les mots d’Ian ne cessaient de tourner dans sa tête. Elle était en train de faire exactement comme lui… Un message de Brennan : vous avez rendez vous dans trois jours avec le Docteur Wyatt. J’espère que tu vas mieux. Je suis là si tu es besoin, je sais que tu le sais. Eli avait soupiré. Ça n’avait pas durée longtemps. Le jour J, elle était en train de faire des exercices au milieu de salon, en sueur à cause de la douleur que cela occasionnait à son corps, lorsqu’on frappa à la porte. Elle décida de ne plus bouger. Mais le personne de l’autre côté insistait. Avec lenteur et précaution, elle se leva et se dirigea vers la porte en boutant. « -qu’est ce que tu fais là? » avait elle répondu à son bonjour. Sérieusement ?! Elle s’agrippa à la porte, se cachant légèrement derrière. Elle était en tenue de sport, son ventre encore recouvert de bandage. Eli saisit un t-shirt qui trainait par là. Tout trainait d’ailleurs… elle l’enfila avec lenteur. « -je sais pas de quoi tu parles. Et tu devrais pas être ici. » il était rasé, bien habillé… il était vraiment différent. Eli se fit la réflexion qu’elle préférait la barbe de deux jours… réflexion débile… « -je croyais que tu avais un nouveau job, tu devrais pas être là-bas plutôt qu’ici ? » ce qui sous entendait qu’il n’était pas le bienvenu. Pourquoi n’avait elle pas déjà fermé la porte d’ailleurs ?

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Sam 11 Mai - 15:13

Ian Edwards
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Lorsque Ian se retrouva devant la porte de l’appartement de la jeune femme, il fut accablé par l’hésitation. Est-ce que c’était pertinent de venir jusqu’à chez elle afin de l’accompagner voir son thérapeute ? Après tout, Eli n’avait eu de cesse de lui faire comprendre qu’elle ne voulait pas de lui, qu’elle n’avait pas besoin de son aide. Et pourtant, il continuait de s’accrocher aux sentiments qu’il éprouvait encore et toujours pour elle. Bien évidemment qu’il se trouvait stupide de continuer à l’aimer après ce qui avait pu se dérouler à la prison et à l’hôpital, mais il ne pouvait pas lutter contre ses sentiments. Il finit par abattre son poing contre la porte avant que sa présence n’éveille les soupçons du voisinage. Silence. Il insista. L’accueil que lui réserva la belle brune était à l’image de leur relation. Sans la moindre once de chaleur ou de douceur. « Je suis venu te conduire à ta première séance » et laissa ensuite son regard glisser sur son corps en sueur. Il s’attarda sur les bandages qui recouvraient encore son ventre, et les images d’elle baignant dans son sang lui revint brusquement en mémoire. Il déglutit avec lenteur, puis releva les yeux pour croiser les prunelles sombres de la jeune femme « Tu as rendez-vous avec le Docteur Wyatt » et glissa ses mains dans les poches de son costume « C’est ce que je suis venu faire ici qui est important. Ils peuvent poursuivre sans moi. Je ne suis pas indispensable ». Ian désigna ensuite l’appartement de la main « Je peux entrer ? » mais n’attendit pas sa réponse qu’il pénétra dans l’appartement en désordre. Il observa les alentours, constatant que c’était la première fois qu’il entrait ici. « Je te laisse aller te préparer, on a rendez-vous dans une demi-heure ». Il fit quelques pas dans l’appartement, observant la décoration pratiquement inexistante. Elle avait raison. Son appartement lors de leur première infiltration ne différait pas réellement de celui-ci.

Un soupir finit par lui échapper alors qu’il posa ses deux mains à hauteur de sa ceinture « Il y a deux manières d’aborder cette situation. La manière douce. Celle où tu m’écoutes quand je te demande d’aller prendre une douche et de te préparer, ou la manière forte qui consiste à te porter sur mon épaule, te jeter dans le coffre de la voiture et t’emmener de force chez Wyatt. Tu préfères laquelle ? Je te laisse deux minutes pour te décider ». Ian n’avait pas envie de plaisanter. La jeune femme avait besoin d’aide et il avait encore en mémoire le mauvais coup qu’elle lui avait fait à la prison. Son accusation était toujours en travers de la gorge et il n’hésiterait donc pas à user de la force pour la contraindre à obéir. Elle avait les cartes en main. Elle choisissait.

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Sam 11 Mai - 18:32

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Eli avait eu l’espoir un peu fou qu’Ian ait décidé de lâcher l’affaire. Qu’il ait enfin comprit que c’était stupide de l’aimer. Qu’elle ne lui apportait que de la souffrance. De son côté, il hantait toujours ses pensées… même si elle se shootait assez aux médoc pour éviter de trop penser justement. C’était le cas lorsqu’il avait frappé à la porte… Elle avait prit plus que la dose, en anti douleur, parce que sinon elle était incapable de faire ses exercices. Elle avait également prit une bonne dose niveau anxiolytique et anti-dépresseur. Ça n’empêcha pas qu’elle fut capable de lui répondre. Son cerveau fonctionnait encore. Doucement, moins douloureusement… Eli plissa les yeux. Première séance de quoi exactement ? « -j’ai annulé l’aqua-poney… l’eau je peux pas encore, je vais couler vu que tout n’est pas encore cicatrisé. » elle lui adressa un sourire ironique. « -c’est qui lui ? » demanda Eli qui n’avait pas d’énergie à perdre à chercher dans sa mémoire embrumée à qui appartenait ce nom.

« -ah bon ? » elle l’observa quelques secondes, après avoir enfilé son t-shirt, en évitant de le sentir. Depuis combien de temps trainait il ici… bonne question. Eli allait dire non, mais il avait déjà mit les deux pieds dans l’appart alors bon… « -avec joie… » à nouveau c’était de l’ironie. Si lui il était différent de l’homme qu’il avait incarné en infiltration, ce n’était pas le cas d’Eli. L’ironie, les rires jaunes et la mauvaise foi… ça faisait partie intégrante de son caractère de merde. Elle ouvrit la bouche avec la lenteur d’un paresseux avant de froncer les sourcils : « -on ? » ça voulait dire quoi ça ? « -j’aurai jamais le temps de me préparer en si peu de temps. Je pue la sueur – et pas que ça d’ailleurs – je dois prendre une douche et changer tout ça. Donc tu peux déjà appeler pour annuler. Visiblement tu le connais bien. Il comprendra. » elle n’arrivait même pas à mettre un visage sur ce nom.

« -oh non… pas les mains à la ceintures… pitié… » elle détourna les yeux comme si c’était insupportable. Elle savait parfaitement qu’il allait lui faire un couplet de bonne conduite ou dire un truc qu’il allait regretter. Elle l’écouta jouer les papa gâteau. « -jocker. » voilà ce qu’elle répondit. « -les deux sont pas jouables. » bam ! qui s’est qui marquait un point ?! « -je viens de te le dire, je peux pas être prête en si peu de temps. Et quand à ton option deux… » elle ferma les yeux, cherchant ce qu’il lui avait dit exactement, son esprit embrumé ayant du mal. « -ah oui ! le chirugien m’a à l’œil… on se connait bien à force lui et moi. Si je lui dis que j’ai fais sauter un point, il va vraiment pas être content. » elle ouvrit de nouveau la bouche avant de se mordre les lèvres. Elle leva les yeux aux plafonds, avant d’ajouter avec bien moins d’assurance : « -je peux pas y aller Ian. Pas encore… » à nouveau elle était au bord des larmes. « -je t’ai dis que je le ferais… je vais le faire. Je t’ai laissé du temps moi… pourquoi tu me harcèles bordel ? »

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