Le Temps d'un RP
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LE TEMPS D'UN RP

My Clematis (Ft. Hysy) - /!\ +18

Rein
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Date d'inscription : 12/03/2024
Crédits : © Wonyoung

Univers fétiche : Fantasy, ANGST, Tragédie, Romance, Slow-Burn, Ennemies to Lovers...
Préférence de jeu : Femme
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Rein
Sam 19 Oct - 19:32
LE CONTEXTE DU RP
Mise en situation

La situation

Dans un monde où créatures fantastiques et magie se côtoient, Kotori Satou se retrouve forcée d'épouser l'une des plus grandes criminelles du Japon. Mais alors qu'elle s'imagine une vie de servitude, sa femme, un vampire, se montre pour le moins... affectueuse. La vie à ses côtés se révèle alors n'être pas si mal.

Contexte provenant de nos deux têtes
Rein
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Rein
Sam 19 Oct - 23:49

Kotori Ayanokouji
J'ai 23 ans et je vis à Tokyo, au Japon. Dans la vie, je vis de petits boulots et je m'en sors pas mal. Sinon, grâce à ma malchance, je suis mariée et je le vis plutôt bien, si on oublie le fait que ma femme soit une criminelle.

- Kotori n'est qu'une simple humaine. Bien loin des fées, des loups, des harpies ou des sirènes qui peuplent les rues.
- En revanche, elle possède des dons de clairvoyance, bien qu'ils soient imparfaits.
- Lorsqu'elle sollicite trop ses dons, elle a tendance à saigner du nez, à s'affaiblir et elle finit souvent par s'évanouir.
- Bien que sa femme soit scandaleusement riche, Kotori refuse d'utiliser son argent pour vivre. Elle tient d'ailleurs à rembourser le moindre centime qu'Hime débourse pour sa personne.
- Ainsi, elle lui verse de l'argent chaque mois en gage de remboursement pour les frais d'hospitalisation de sa sœur. Frais que sa femme a gracieusement payés en échange de sa main.
- Le monde de la nuit, où s'épanouit sa femme, c'est vraiment pas son truc.
- Bien qu'étant la femme d'un vampire, Kotori n'a encore jamais été mordue par Hime.
Le sang bourdonne dans ses oreilles. Elle n'entend plus rien. Les voix des hommes, moqueuses, rieuses, lui semblent si lointaines... Son agonie est silencieuse. Son corps tremble contre la baignoire et ses muscles se contractent sans qu'elle puisse les contrôler. Sa férocité est désespérée. La panique la pousse à essayer de respirer, mais l'air est absent. L'eau glacée s'infiltre dans ses poumons. Une gorgée suffit pour qu'une douleur aiguë et cruelle l'assaille. Chacune de ses alvéoles parait se déchirer. Kotori croit mourir. Non, elle se voit mourir. Littéralement. La mort lui tend les bras. Elle l'enveloppe de sa douce étreinte et lui murmure de lâcher prise, mais elle ne peut pas. Elle n'y arrive pas.

Hime...

Une main rugueuse empoigne ses cheveux blonds. On lui tire la tête en arrière avec une violence inouïe pour la sortir de l'eau. Son premier réflexe, celui de n'importe quel être humain, est d'inspirer l'air à grandes goulées. C'est comme une explosion soudaine et brutale. Le souffle devient une obsession. La première inspiration est un cri silencieux, une aspiration sauvage où l'air semble déchirer sa gorge desséchée. Ses poumons rejettent l'eau pour la remplacer par de l'oxygène, et ça brûle. Comme si des braises y avaient été déposées. Chaque respiration devient une bouffée brûlante, envahissante, tandis que l'eau se rejette hors du corps, dans une toux convulsive qui secoue tout son être. Son cœur, encore affolé, bat contre sa cage thoracique avec une force presque insoutenable. Il rattrape le rythme perdu, cherchant frénétiquement à ramener l'équilibre. Le sang, qui quelques instants plus tôt paraissait s'alourdir, se réchauffe soudain, retrouvant la vitalité du flux.

Ses yeux se plissent face à l'éclat du monde, trop vif après l'opacité étouffante de la mort. Son souffle se stabilise, irrégulier, affamé, tandis que l'air vif semble plus doux, presque savoureux. Chaque gorgée d'oxygène est une victoire, un retour à la vie après avoir effleuré le néant. Son esprit, lui, est encore perdu dans une brume d'effroi, incapable de croire à cette survie éphémère.

"Alors, toujours pas décidée à parler ?" Ronronne une voix d'une douceur perturbante. Une illusion vampirique, cruelle, fait pour endormir la vigilance et inciter aux révélations. "Si tu nous livres le secret de la pixie dust, petit oiseau, tout sera fini, je te le promets." Elle secoue la tête. Le sang bat dans ses tempes. Les prémices d'une horrible migraine. "Je n'en sais rien... Je... N-Nous n'en avons jamais parlé..." Kotori sanglote. Tout ça, c'était sa faute. Elle n'aurait jamais dû partir. Quelle idée saugrenue que de tenter d'échapper au monde de la nuit quand celui-ci était régi par sa propre femme. Une erreur de débutante tout bonnement impardonnable. Et pourtant, même après être tombée entre les mains de ses ennemis, Kotori n'avait jamais eu autant envie de revoir Hime qu'aujourd'hui. Elle ne voulait pas mourir sans lui dire combien elle était désolée. Désolée d'avoir pris la fuite sans même l'écouter. Désolée d'avoir demandé le divorce. Désolée de s'être cachée tout ce temps... Désolée pour sa lâcheté. Désolée d'être tombée amoureuse d'elle. Elle, Kotori, la pitoyable humaine, follement amoureuse d'Hime, la reine vampirique du monde de la nuit.

Quelle ironie.

Quelle hérésie.

Oh, comme elle lui manquait. Elle lui avait manqué tous les jours, depuis son départ, mais aujourd'hui, face à la mort, son absence était plus insoutenable encore.

Sur son corps dénudé, des ecchymoses violacées fleurissent à vue d'œil. "Quelle utilité possèdes-tu, dans ce cas ?" Cette maudite clairvoyance, mais inutile, ici. Elle n'avait rien vu venir, trop préoccupée par l'angoisse qu'Hime la retrouve. Elle l'avait fui dans tout le pays en se servant de ces quelques coups d'avance que lui offrait son don pour garder l'ascendant sur la situation. Elle s'était teint les cheveux, les avait coupés, avait changé de nom... Tout, pour ne pas être retrouvée. Pas de paiement par carte bleue. Du cash, et seulement du cash. Aucune transaction. Aucune trace. Aucun moyen de remonter jusqu'à elle. Profil bas, petits boulots sous-payés, logements miteux...

Et pourtant, on l'avait capturé.

Kotori aurait préféré qu'Hime la retrouve plutôt que de servir d'amuse-bouche à ses ennemis. Elle aurait préféré mourir de ses mains. Peut-être lui aurait-elle offert un dernier baiser avant de lui rompre le cou ? Se serait-elle finalement gorgée de son sang ? Elle ne le saurait jamais. Elle sent qu'on la soulève par le col de sa chemise, mais le petit oiseau est incapable de bouger. Ses mains sont liées dans son dos, ses chevilles, elles aussi, sont attachées. Privée de ses ailes, elle ne peut qu'assister, impuissante, à ce qu'il va lui arriver.

Un sbire s'amuse de sa faiblesse, enfonçant ses griffes dans sa peau, avant de balancer son pauvre corps endolori au leader du groupe. Elle a l'impression de se heurter à du béton. "Faites-moi penser à envoyer sa tête à Ayanokouji en guise de remerciement." Il lui relève le menton et l'observe avec un regard dubitatif. Il semble presque déçu. "Ton sang est-il plus exaltant que ton affligeante banalité ?" Non. Oui ? Peut-être. Elle n'en sait rien. Hime ne l'a jamais mordu ni marqué. Quand Kotori se coupe et fait couler son sang, sa femme fuit la pièce sans même se retourner sur son passage. Un rejet qui la toujours profondément blessé. "Peut-être te marquerais-je s'il se révèle être à mon goût..." Le petit oiseau se tend. Pourquoi s'octroierait-il ce droit quand Hime ne l'avait même jamais mordu ? Tout, mais pas ça. "Plutôt crever, connard..." Souffle-t-elle avec des yeux aussi mauvais que le plus vil des démons. Leurs regards se rencontrent, le faisant éclater d'un rire franc et une lueur amusée danse dans ses prunelles.

Alors, le prédateur lui tire les cheveux, exposant la peau gracile de son cou en arrachant un gémissement de douleur au petit oiseau. Il lèche l'épiderme, un frôlement presque imperceptible des lèvres glacées contre la gorge, là où le sang pulse, chaud et vibrant. Puis, viennent les crocs, perçant la chair avec une précision cruelle. La douleur est vive, tranchante, comme un éclat de verre qui déchire la peau. L'oisillon hurle. Aussitôt, la souffrance se transforme en une brûlure sourde. Une chaleur qui s'étend le long des veines, se mêlant ici à une sensation de peur intense. Chaque battement de son cœur envoie une vague de feu dans la blessure et son âme vacille, prise entre l'instinct de survie et une soudaine soumission irrépressible.

Le sang s'écoule lentement, mais Kotori le sent lui échapper inexorablement. Chaque goutte lui est arrachée comme un fragment d'essence vitale qu'elle ne retrouvera jamais. L'agonie devient une sorte d'étourdissement, comme si le corps et l'esprit se résignaient, pris au piège. Le monde extérieur s'éloigne, devient flou, lointain, tandis que le vampire pousse un râle d'extase tout en s'enivrant de la seule drogue dont il a réellement besoin.
Hysy
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Sabrina
Hysy
Dim 20 Oct - 16:47

Hime Ayanokouji
J'ai ?? ans et je vis à Okinawa, au Japon. Dans la vie, je vis de la mafia et je m'en sors plutôt bien, je crois. Sinon, grâce à ma chance, je suis mariée et je le vis plutôt bien, mais je ne sais pas comment m'y prendre.

- Hime est une vampire au sang pur, reine du monde de la nuit.
-Son pouvoir n'est connu que de Nath.
- Elle ne connait que peu ses limites.
- Son frère est mort depuis deux ans.
- Elle est souvent remise à son statut de femme et a dû se battre pour sa place.
- Le monde de la nuit, ce n'était pas supposé être son truc.
- Elle est amoureuse de Kotori depuis la nuit de noce.
- Elle a un chat Savannah nommé Stain.

My Clematis (Ft. Hysy) - /!\ +18 Hime_c10
 
musique:


“ Il était une fois,

Un chat sournois,

qui aimait bien au-delà des mots,

un fragile oiseau ”


Nath, mon bras droit, s’opposait fermement à l’idée, évidemment. C’est de la folie ce que je veux faire. Mais l’amour ne mène-t-il pas à la folie ? Ne serrait-ce pas, au final, les deux phases d’une même pièce ? De plus, mon panel d’options était limité : je n’avais pas pu embarquer d’homme à Tokyo, trop repérable malgré les vols privés, et j’avais besoin que le business continue de tourner.

Tout le monde me regardait tandis que je finissais ma cigarette. Ils savaient que j’étais une bombe sur le point d’exploser et ils n’osaient pas exposer leur opinion, qui était sûrement la même que le seul courageux du groupe.

Je finis ma cigarette que j’écrase sous ma chaussure. Au fond, je les comprends : ils ont déjà perdu mon père, puis mon frère, et maintenant, ils craignaient de me perdre moi, la sans héritier — ou même héritière hein, ils n’étaient plus vraiment à ça près  — alors que cela ne faisait que deux ans que j’étais en tête de la famille. Je secoue la tête au souvenir de ma nomination : les commentaires sexistes et les aprioris gravés dans le marbre depuis des siècles avaient proliféré. J’ai dû tuer pour assurer ma place. On a exigé que je trouve un mari qui puisse gérer à ma place… j’ai ramené Kotori. Beaucoup sont partis après cela, j’ai tué la plupart, mais, il en reste et ils sont terrés dans le bâtiment qui se dresse devant moi. Nos rivaux. Ceux qui ont tenté à de maintes reprises de nous surpasser, mais on ne surpasse pas le Pixie Dust en matière de drogue… j’imagine que c’est pour ça qu’ils l’ont prise. Et si je n'avais pas utilisé mon pouvoir sur son cousin, le traitre, faisant croire à Kotori qu’il était mort, je ne saurais pas comment la secourir actuellement.

Ceci dit, c’est sûrement le fait qu’elle pense que j’ai tué son fichu cousin qui nous a mené là, dans ce simulacre de divorce. Bien que ce n’était évidemment pas une option possible. Dans ma poche, je caresse l’écrin qui contient sa bague, qu’elle m'a laissée six mois plus tôt, au-dessus des papiers du divorce. Bientôt le bijou retrouvera son doigt, et, bientôt, je la retrouverai : mais il était dur de s’armer de patience sans savoir ce qu’elle subissait, là, maintenant, dans cette usine désaffectée. Ou même ce qu’elle avait subi, d’ailleurs.

Je leur récitais à nouveau le plan, car, qu’ils soient d’accord ou non, c’était celui qu’on suivrait quand, soudainement, la porte de derrière s’ouvrit : c’était le cousin de Kotori à un petit détail près : ma brume lui ravageait le cerveau, il était devenu un zombi et seul ma voix comptait réellement désormais. Je grimaçai et fus étonnée que les membres du clan rival ne se soient rendu compte de rien : il était maigre à en crever — sûrement incapable de manger — sa peau était de la pâleur à en faire jalouser les vampires et ses yeux cernés de violet étaient enfoncés dans leurs orbites. Ma brume l’avait siphonné jusqu’à la moelle, tel un parasite, mais en échange, j'avais une obéissance… absolue.

“Elle est bien ici.” lança-t-il de sa voix rocailleuse.

“Bien. Maintenant soit un amour, Darling…” ronronnais-je “Va te suicider en sautant du premier pont que tu trouveras… oh, et, Darliiing…”  je continuai dans un murmure “Évite les gens.” 

Sans un mot, je plantai mes hommes ici et me rendit à l’entrée du bâtiment, calmement. Les idiots armés du clan rival m’accueillir évidemment, mais je les devançai immédiatement :

“Je suis Ayanokouji Hime, cheffe du clan Ayanokouji et je viens me rendre en échange de Ayanokouji Kotori.”

Les hommes se mirent à rire et à venir m’encercler, me pointant de leurs armes, dont certaines fonctionnant à l’eau bénite, dangereuse pour les vampires. Mais je ne bronchai pas.

“ Qui te dit qu’elle est là, s*lope ?” se mit à ricaner l’un d’entre eux. 

“Allons, Messieurs, n’allez pas faire perdre cette opportunité à votre chef, juste pour jouer.” 

À ces mots, ils semblaient enfin réaliser : ce qu’ils allaient faire là leur vaudrait surement une bonne grâce de la part du haut placé de la famille. Je fus donc escortée sous bonne garde à l’intérieur de ce p*tain de bâtiment.

J’arrive Kotori…

À l’intérieur, l’odeur de la mort régnait. Kotori ne devait pas être la seule à subir leur méfait, et, ils devaient bien avoir torturé quelques-un pour la retrouver. Tout comme je l’avais fait, je devais bien l’admettre. L’ambiance était lourde et angoissante, heureusement, j'y étais habituée… mais pas mon petit oiseau.

En passant dans le couloir, qui me paraissait interminable, je viens une boule de poil familière, l’esquivant, je réalisai enfin : c’était le chien de Kotori, mort et gisant là comme si de rien était.

“Ils se sont bien amusés, elle a tellement crié pour cette stupide bête.” tenta un homme pour me faire réagir. Ce que je ne fis pas. Alors, il détourna son attention de moi. Ne jamais donner satisfaction à ses ennemis était une règle de base. Mais, actuellement, cette règle était une torture : chaque fibre de mon âme hurlait son nom. Je me sentais tellement coupable : j’aurais dû mieux la protéger. 

J’arrive Kotori…

On arriva enfin. Une pièce avec une baignoire au milieu. Mon doux petit oiseau était là, attaché au mur, les sbires riaient et le chef…

Sa bouche était remplie de son sang.


Son sang.

Son sang.

Ma Kotori.

Son sang.


Je ne compris pas vraiment ce qui se passa ensuite… c'est arrivé naturellement. Un mélange de pure haine, de pure furie et de culpabilité.


Ma Kotori.

Je dois la protéger.

Je dois la venger.


Ma brume sortie de ma paume gauche et enveloppa tout le bâtiment, excepté ma douce chérie. Elle infiltra chaque stupide cerveau, infiltra chaque crétin désormais à ma merci. Un nombre insensé de zombies s’éveilla. C’était trop. Dangereusement trop.  J’allais payer le prix d’un tel enfer contre-nature, c’était évident. Mais je ne pus m’arrêter.

“Crevez tous. Que l’eau bénite que vous utiliser soit votre enfer. Crevez tous. Que vos cris d’agonie soit ma berceuse pour l’éternité. Et pour les non-vampires, suicidez-vous et ne vous ratez pas !”

Et tandis que les cris d’agonies commencèrent, je ne pus réellement profiter du spectacle : je m’évanouis aussitôt, jetant un dernier coup d’œil à Kotori, persuadée que je ne la reverrai plus jamais. 

Je t’aime ! “ Voulus-je crier, mais le néant me rattrapa bien avant.


**

Je ne sais pas ce qu’il se passa pendant mon sommeil. Je ne sais pas si j’ai rêvé, ou si au contraire, je fus dans le néant total. Mais je me souviens, Ô oui, je me souviens de la douleur intense qui pulsait dans mes veines. Une douleur qui donne envie de s’arracher la peau centimètre par centimètre. Mais je ne pouvais pas. Je ne pouvais rien faire.

Puis, je me souviens du blanc. Ce putain de blanc étincelant. Je fermai les yeux, instinctivement. J’étais vivante ? Je rouvrais doucement les yeux. Il faisait jour. Et j’étais dans une chambre… Une chambre ? Je me redressai un peu. Enfin, je voulus.

“ Doucement Madame !” 

Nath. Je souris tandis qu’il me redressait avec une précaution extrême. Je regardai autour de moi. Une chambre d’hôpital. J’étais vivante. 

“Kotori !” M’alarmais-je aussitôt d’une voix éteinte. 

Nath m’informa aussitôt qu’elle était aussi ici. Qu’on avait géré ses blessures et proposer de voir un psychologue. Je lui demandai plus de détails. Apparemment cela faisait deux jours que je dormais. 

Il y avait beaucoup de détails à gérer. Mais je m’en foutais pour l’heure.

“Kotori, maintenant.” 

J’évitai les phrases longues, ma voix ne les porterait tout simplement pas. Nath soupira, mais ne me dissuada pas : il savait que c’était mission impossible. Il me tendit également l’écrin que j’avais emporté avec moi. Bon sang, je suis tellement reconnaissante envers cet homme.

Devant la porte de la chambre de mon petit oiseau, j’inspirai et toquais. Pour être honnête, je n’attendis pas de réponse avant d’entrer. 

Nath me posa sur un fauteuil et parti pour nous laisser de l’intimité. Je ne savais pas à quoi je ressemblais dans ma tenue d’hôpital, avec mes perfusions, mais je m’en fichais.

“Hey, petit oiseau…”









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Rein
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Rein
Hier à 20:59

Kotori Ayanokouji
J'ai 23 ans et je vis à Tokyo, au Japon. Dans la vie, je vis de petits boulots et je m'en sors pas mal. Sinon, grâce à ma malchance, je suis mariée et je le vis plutôt bien, si on oublie le fait que ma femme soit une criminelle.

- Kotori n'est qu'une simple humaine. Bien loin des fées, des loups, des harpies ou des sirènes qui peuplent les rues.
- En revanche, elle possède des dons de clairvoyance, bien qu'ils soient imparfaits.
- Lorsqu'elle sollicite trop ses dons, elle a tendance à saigner du nez, à s'affaiblir et elle finit souvent par s'évanouir.
- Bien que sa femme soit scandaleusement riche, Kotori refuse d'utiliser son argent pour vivre. Elle tient d'ailleurs à rembourser le moindre centime qu'Hime débourse pour sa personne.
- Ainsi, elle lui verse de l'argent chaque mois en gage de remboursement pour les frais d'hospitalisation de sa sœur. Frais que sa femme a gracieusement payés en échange de sa main.
- Le monde de la nuit, où s'épanouit sa femme, c'est vraiment pas son truc.
- Bien qu'étant la femme d'un vampire, Kotori n'a encore jamais été mordue par Hime.
Le venin du vampire, corruption subtile qui commence dès l'instant où il pénètre les veines, est semblable à un feu liquide qui s'infiltre dans son sang. Un picotement brûlant l'irradie depuis la plaie, se propageant à chaque battement de son cœur... C'est comme si ses veines elles-mêmes se mettaient à bouillonner. Chaque fibre de son corps réagit à cette substance étrangère. Cette chaleur, d'abord atroce et presque insoutenable, se transforme rapidement en une sensation plus sourde, plus diffuse, un poison qui endort la douleur tout en éveillant quelque chose de plus profond. Une langueur mortelle s'installe, une torpeur qui s'insinue dans les muscles, rendant chaque mouvement plus lourd, chaque respiration plus difficile, comme si l'air devenait trop épais et distant. La paralysie est douce et progressive. Elle piège le corps dans un étau invisible.

Mais ce n'est pas seulement physique. Le venin des vampires touche l'esprit. Il
y distille un étrange mélange de terreur et de résignation. Ses pensées se brouillent, sa volonté vacille... comme si quelque chose au plus profond d'elle se brise pour se soumettre à une force implacable. Ses émotions deviennent floues. Elle tente de lutter contre une panique sourde, celle de sentir la vie lui échapper sans même avoir pu revoir Hime.

"Hime..." Murmure alors le petit oiseau comme un mantra. Le nom de sa femme, ici, lui sert de point d'ancrage pour ne pas perdre totalement pied. "Hime... !" Sanglote-t-elle avant que le vampire ne plante de nouveau ses crocs dans son dos. Les sbires autour, qui n'ont pas la permission de goûter au sang enivrant de l'oiseau, se gorgent de ses hurlements et rient.

Soudain, Kotori sent son corps se tendre à lui en faire mal. Il se contorsionne dans un angle inhumain, se cambre à lui en briser la colonne vertébrale et chacun de ses muscles se contracte furieusement. Elle relâche la tête en arrière, les yeux révulsés et s'immobilise dans cette position contre-nature. Le vampire arrête sa dégustation en haussant un sourcil, visiblement surpris. Il l'observe, se penche sur elle et esquisse un pas en arrière alors que son regard carmin rencontre les prunelles absentes de la jeune humaine.

"Ivre de désir, impossible de t'enfuir.
Jouir de mon sang t'a condamné à mourir.
Pour cet empire, plus d'avenir.
"

À peine eût-elle fini de prononcer sa prophétie que le petit oiseau sentit un engourdissement progressif prendre le dessus, d'abord dans ses membres, puis jusqu'à son cœur, comme une froideur qui étouffe le feu de la vie. Les dernières étincelles de conscience sont balayées par une marée de ténèbres d'où trône, en son sein, la reine de la nuit, souveraine.

Hime...

*

Oh, tout son corps la faisait souffrir entre les ecchymoses, les côtes fêlées et la myriade de morsures qui parsemait sa peau. Seule dans cette chambre d'hôpital, on lui avait intimé l'ordre de ne pas quitter son lit, et Kotori avait obéi. Elle n'avait opposé aucune résistance. Elle n'avait pas essayé de fuir. Elle en était, de toute manière, physiquement incapable.

Souvent, très souvent, trop souvent pour que la situation évolue, l'oiseau avait demandé des nouvelles de sa femme. Elle ne désirait plus qu'une chose : retrouver ses bras. Elle voulait pleurer contre elle. Elle voulait la supplier de lui accorder son pardon. Elle voulait entendre le son de sa voix, sentir son parfum, se blottir contre elle et pouvoir retrouver le sommeil... Mais Hime demeurait inconsciente.

Nath géra les affaires internes au clan, conscient que Kotori en serait incapable. Elle restait prostrée dans sa chambre et ne répondait qu'à peine aux stimulus extérieurs. Parfois, son nez saignait. Elle essayait d'avoir des visions, d'en savoir plus sur l'état de santé d'Hime, mais rien.

Elle n'avait eu aucune vision depuis celle dans l'usine désaffectée.

Alors, comment aurait-elle pu savoir qu'Hime s'était réveillée ? Allongée dans son lit, le visage tourné vers la fenêtre, le petit oiseau dans sa cage dorée contemplait  la vue paradisiaque qui s'offrait à elle d'un air absent. Et, quand on toqua à la porte, elle ne détourna nullement son regard de la fenêtre, supposant que Nath passait simplement jeter un coup d'œil à ses constantes.

Mais la voix d'Hime, salvatrice, arracha finalement Kotori de sa torpeur destructrice. La jeune femme sursauta, grimaçant de douleur face à la vivacité de son geste. Tant pis. Hime en valait la peine. L'oisillon tourna vivement sa tête vers sa femme, blême, et étouffa un sanglot de surprise en repoussant ses draps pour se précipiter hors du lit.

Kotori tituba, visiblement affaiblie et amaigrie. Malgré tout, galvanisée par l'adrénaline, elle parvint à trouver suffisamment de force en elle pour ne pas céder sous son propre poids. D'un bond, elle retrouva finalement refuge dans les bras de sa femme.

"Hime !" Sanglota-t-elle en frottant son visage contre sa peau. Tremblante, les épaules secouées de larmes, l'oisillon peine à trouver ses mots. "Je... Je suis tellement désolée..." Renifle-t-elle en agrippant sa chemise de nuit. "Je ne les ai pas vu venir... Non, je ne les ai pas vu... T-Toi... Je ne te voyais plus... Je ne voyais plus rien... J'ai eu si peur..." Doucement, elle lève un regard larmoyant vers sa femme. "J'ai eu si peur de ne jamais plus te revoir..."
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