J'ai 26 ans et je vis à New York, mais en vrai je papillonne partout. Dans la vie, je suis détective privée pour les cas oublié par les loup garou. Sinon, grâce à ma chance, je suis un groupie de Gretel et je compte bien le rester. → Attaqué à 8 ans par un loup errant, et à perdu ses cordes vocales → Parle le langage des signes, peut lire sur les lèvres → A vue seulement trois fois Gretel en live, à 11 ans, à 13 ans et à 14 ans.
J'ai 26 ans et je vis à New York, mais en vrai je papillonne partout. Dans la vie, je suis détective privée pour les cas oublié par les loup garou. Sinon, grâce à ma chance, je suis un groupie de Gretel et je compte bien le rester. → Attaqué à 8 ans par un loup errant, et à perdu ses cordes vocales → Parle le langage des signes, peut lire sur les lèvres → A vue seulement trois fois Gretel en live, à 11 ans, à 13 ans et à 14 ans.
Si certains vieux loups voyaient les femmes vierges comme un trésor inégalé, Gretel était loin de partager ce mode de pensée sexiste au possible qui lui donnait l'impression d'être et de considérer ses amantes comme un objet plutôt qu'une personne. La maladresse et la nervosité de Prue avaient quelque chose de touchant, mais rien dont elle puisse se rengorger. Elle rêvait déjà de la voir plus assurée, voire même entreprenante. Un sourire étira ses lèvres à cette pensée. La louve posa de délicats baisers sur sa joue et le long de cou, venant chatouiller sa peau avec le bout de son nez.
"Mienne. Pour toujours."
Elle grognait presque en prononçant ces mots, manquant de mordre la peau tendre pour y laisser l'empreinte de ses dents afin de la marquer davantage. Néanmoins, elle n'était pas assez sauvage pour la blesser de cette façon, même si son geste n'avait rien de méchant bien au contraire. Cela dit elle ne pouvait pas affirmer qu'elle ne lui laisserait pas un suçon ou deux ci et là. Bien qu'elle dominait la jeune femme en s'étant installée sur elle de cette façon, Gretel ne lui empêchait aucun mouvement. Elle soulevait instinctivement son bassin en la sentant remuer pour lui permettre de se déplacer comme elle l'entendait, frémit lorsqu'elle l'embrassa en douceur avant de se permettre de la caresser. Qu'elle la touche ainsi lui plaisait énormément. Lentement, la louve se mit à onduler ses hanches, frottant son intimité contre celle de sa partenaire. Elle se redressa en l'entraînant avec elle pour qu'elles soit assises l'une contre l'autre, la tête de Prue posée contre sa poitrine avide de caresse. Elle glissa une main dans ses cheveux, l'autre venant se promener le long de son épaule, dans son dos, sur sa hanche... Elle se dégagea juste assez pour passer l'une de ses jambes sous celle de son humaine afin qu'elles se retrouvent en ciseaux l'une contre l'autre et puissent continuer de se frotter encore et encore. À nouveau Gretel vint mêler leurs lèvres, mordillant l'inférieure pour quémander l'accès à sa langue. Elle lui donnait un total accès à son corps, l'ayant invitée à la caresser, la goûter, faire tout ce qui lui passait par la tête tant qu'elle en avait envie. Lorsqu'elles cessèrent de s'embrasser pour reprendre leur souffle, Gretel glissa immanquable jusqu'aux cicatrices sur la gorge de son humaine. D'abord elle les caressa du bout de pouce tout en les observant, puis elle se pencha pour les embrasser tout en douceur, et même glisser sa langue le long de certaines marques. Elle haïssait ces cicatrices qui avait blessé sa compagne, mais elle aimait les toucher, se les approprier d'une manière ou d'une autre. Prudence n'oublierait pas et ne devait pas le faire, mais Gretel voulait qu'elle pense d'abord à elle, ses caresses et sa langue joueuse avant de repenser à sa tragédie quand elle se croisait dans un miroir. Elle recula légèrement la tête, tenant celle de sa partenaire en coupe entre ses mains pour la contempler avec un léger sourire.
"Tu es magnifique, Prue."
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Clionestra
Lun 15 Avr - 21:41
Prudence O'Donnell
J'ai 26 ans et je vis à New York, mais en vrai je papillonne partout. Dans la vie, je suis détective privée pour les cas oublié par les loup garou. Sinon, grâce à ma chance, je suis un groupie de Gretel et je compte bien le rester. → Attaqué à 8 ans par un loup errant, et à perdu ses cordes vocales → Parle le langage des signes, peut lire sur les lèvres → A vue seulement trois fois Gretel en live, à 11 ans, à 13 ans et à 14 ans.
Tout ce que Gretel espérait finit par se produire. Elle vit, dans le regard de sa compagne, quelque chose changer. Sa timide petite humaine prenait doucement conscience qu'elle ne devait pas être spectatrice de leur relation, elle pouvait agir. Un large sourire étira ses lèvres, elle frémit sous ses caresses, ne put retenir un gémissement quand sa langue vint chatouiller sa poitrine sensible. Elle pourrait jouir rien qu'à la laisser caresser ses seins tant elle aimait ça. Ses hanches ondulèrent plus rapidement, son souffle se fit plus court.
"Je t'aime aussi."
Je t'aime, je te veux, je t'ai. Un mélange d'émotions passait dans le regard de la louve alors qu'elle embrassait Prue une nouvelle fois, puis encore une autre. À défaut de lui communiquer ses émotions par un lien mental, elle tentait de le faire par son regard, ses baisers et ses contacts. Elle les multiplia jusqu'à ce que la jeune femme n'en puisse plus et cède au désir entre ses bras. Son propre plaisir suivi juste après dans un grognement sauvage, ses yeux scintillants signe que la louve était dans son regard. Elle se retint de justesse de céder à la fatigue en tombant sur la demoiselle et roula plutôt sur le côté, l'attirant contre en passant sa jambe par dessus sa hanche pour la maintenir près d'elle.
"Je pourrais faire ça pendant des heures..."
Un petit rire lui échappa. Elle déposa quelques baisers sur sa tempe en attrapant la couverture pour la remonter sur elle, fredonnant une mélodie douce pour bercer la demoiselle. La prochaine journée serait chargée mais, pour le moment, il était l'heure de dormir.
Gretel sombra dans les bras de Morphée au bout de quelques minutes, dès qu'elle sentit Prudence s'abandonner au sommeil en réalité. Le lendemain matin elle s'éveilla la première, son humaine toujours coincée dans ses bras. Elle sourit devant ce spectacle adorable, faisant moults efforts pour ne pas la réveiller tandis qu'elle s'extirpait hors du lit pour se servir un verre d'eau. Le désavantage du camping-car, c'était qu'il était difficile de faire quoi que ce soit qui ne réveillerait pas l'autre... À choisir la louve opta donc pour la préparation du petit-déjeuner. Elle composa une salade de fruits fraîches, des gaufres, des oeufs au plat avec des tomates à la provençal sur des tartines de fromages frais et, évidemment, du café. Quand sa demoiselle ouvrit les yeux, toujours nue comme un ver -à l'instar de la louve qui se baladait en tenue d'Ève tant que les rideaux étaient tirés-, elle avança vers elle un plateau débordant de nourriture qu'elle posa entre elle, s'installant évidemment à ses côtés pour petit-déjeuner avec elle.
"Salut, chérie. On va faire du repérage aujourd'hui. Si tu n'es pas à l'aise avec Ange, tu pourras toujours rester ici avec les filles."
Ils allaient se transformer, et elle savait que Prue paniquerait probablement en voyant Angel à quatre pattes. D'ailleurs elle n'était pas bien sûre de sa réaction face à elle transformée non plus...
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Clionestra
Mar 30 Avr - 22:18
Prudence O'Donnell
J'ai 26 ans et je vis à New York, mais en vrai je papillonne partout. Dans la vie, je suis détective privée pour les cas oublié par les loup garou. Sinon, grâce à ma chance, je suis un groupie de Gretel et je compte bien le rester. → Attaqué à 8 ans par un loup errant, et à perdu ses cordes vocales → Parle le langage des signes, peut lire sur les lèvres → A vue seulement trois fois Gretel en live, à 11 ans, à 13 ans et à 14 ans.
Si sa compagne –et ce mot lui plu bien, pour une raison qui lui échappe- pouvait faire ça pendant des heures… Pru ignore si cela aurait été son cas. Elle n’avait jamais été super athlétique… et bien qu’elle avait un cardio plutôt sympathique, son cœur avait été mis dans un tel état qu’elle n’était même pas sûre de survivre. Elle se laissait se calmer, mais même si son souffle se calma doucement, son cœur était en train de battre en elle. Elle avait l’impression de le sentir partout sur son corps, comme s’il avait pulsé son sang de manière trop intense pendant leurs ébats et qu’il n’arrivait pas à se mettre au diapason. Alors, quand son sang se calma, elle ne ressentit qu’un puissant sentiment de bienêtre, de paix, de… C’était comme si quelque chose déverrouilla quelque chose dans sa tête, ou dans son corps, ou qu’importe ça pouvait aller jusqu’à son âme, et elle tomba dans les bras de Morphée. Et elle savait que c’était la première fois de sa vie que le sommeil l’appela avec une telle douceur vers elle. Si Gretel n’était pas en train de la tenir, elle aurait pu penser à un repos éternel et en avoir peur. Mais elle savait qu’elle se réveillerait demain, et que cet instant n’était pas un rêve.
Quand elle papillonna des yeux, le lendemain matin, elle ressentait toujours cette paix intérieure toute nouvelle, rapidement balayé par une information qui remonta le long de son esprit. Elle était nue. Elle. Prudence. Celle qui ne supportait pas son corps la plupart du temps, elle avait dormi nue… et une autre femme nue était en train de lui faire un petit déjeûner. Malgré elle, elle remonta le drap sur sa poitrine et se demanda si elle devait s’emmitoufler dedans en rougissant comme la plus innocente des innocentes (ce qu’elle était), ou s’emmitoufler dans le drap pour sautiller et trouver n’importe quoi à se mettre sur le dos. Et elle se demandait aussi si une telle réaction ne blesserait pas Gretel qui semblait, elle, tout à fait à l’aise avec sa nudité… Et elle se demandait, encore, si tout ça ne se lisait pas dans ses yeux (si), alors qu’elle réfléchit à ce qu’elle était en train de lui raconter. Elle essaya de bouger sa main… Elle voulait montrer la toute confiance qu’elle avait en Gretel, mais elle n’était pas le genre impudique… et malgré elle, elle n’arrivait pas à détacher son regard du corps de Gretel… Qui était parfait, comme toujours et lui faisait monter le rouge aux joues. Ce corps avait été très très proche du sien cette nuit. Devait-elle affirmer à nouveau à Gretel qu’elle n’était pas venu avec elle dans l’espoir d’avoir des faveurs sexuelles ? Elle voulait être avec elle, mais elle ne voulait rien de plus que ce que Gretel voulait bien lui donner. Et si elle lui précise, est-ce qu’elle sera blessé encore ? Elle émit un grognement parce qu’elle savait qu’une personne aussi intelligente que sa compagne –ça, ça ne change pas, ça faisait toujours naître un bonheur possessif en elle- devinerait ses penser. Elle finit par faire une mini roulade dans le lit pour rester dans les draps et choisi la troisième solution.
Elle cacha sa nudité dans son drap qui laissait tout de même voir une épaule dénudée et elle se rapprocha de ses bras. Elle se détestait de se poser autant de question… mais aussi, elle n’avait jamais été le genre à se réveiller avec une femme nue en face d’elle, pendant qu’elle l’était aussi. Il y avait très peu de personnes qui l’avait vue nue. Ses parents, quand il lui donnait le bain petite. Et des médecins peu scrupuleux de la pudeur d’une enfant que l’on disait folle. Elle coinça sa tête dans le cou de la jeune femme et finit par s’assoir. Elle n’avait aucune envie que quiconque, autre que Gretel, la voit nue jusqu’à la fin de sa vie. Elle l’écoute et sent son cœur battre. Elle ne sait pas ce qu’elle préfère, pour tout dire. Être seule, sans Gretel, ou risquer d’être au milieu des loups. Elle sentait une frisson d’effroi. Des loups… Si on lui avait dit qu’elle serait au milieu d’une meute un jour, elle aurait rigolé ou secoué la tête devant une pareille absurdité… mais elle était devenu la compagne –et elle continue à aimer ce mot et à sentir son cœur battre de bonheur quand elle y pense- et elle ne pouvait plus avoir peur. Elle réfléchit.
- Tu as dit, commença-t-elle à signer doucement, que je ne risquais rien avec Angel ? Je te fais confiance alors. Si…
Elle laissa tomber ses mains et essaya de trouver une façon simple de le dire… Elle attrapa un fruit qu’elle porte à sa bouche doucement. Elle mâcha doucement pour essayer de mettre en place tout ce qu’il se passe dans sa tête.
- Je n’ai pas envie de te quitter, fit-elle savoir en continuant de signer, mais j’ai peur que ma peur ne se ressente et vous blesse. Tu penses qu’il est mieux que je reste sans toi ?
Elle se place un peu plus dans ses bras, dérangeant certainement pour que Gretel mange à l’aise, mais elle s’en fiche un peu. Elle pose sa tête sur son épaule et elle attrapa un autre fruit entre ses doigts fins pour la porter à ses lèvres. Elle réfléchit. Puis elle rougit. Elle se tourne vers Gretel. Elle porte le fruit à ses lèvres simplement pour lui mettre un peu de jus sur les lèvres. Et puis elle l’embrasse. Comme elle n’osait pas l’embrasser sans raison, sa petite tête de mignonette à juste penser qu’elle nettoierait ses lèvres comme ça…. Et qu’elle sera moins blesser de tout ce qu’il se passe dans son esprit.
Gretel ne pouvait s'empêcher d'observer sa petite humaine tout en préparant le déjeuner, attendrie par sa pudeur naturelle, son regard émerveillé sans raison particulière et le sourire qui habillait ses lèvres de temps à autre. Elle avait parié mentalement sur le drap et fut très amusée de constater que oui, en effet, Prudence ne sachant quoi faire s'était enroulée dans le linge de lit pour se dissimuler. La louve ne se rappelait pas vraiment avoir été prude un jour, mais cela venait principalement du fait qu'elle avait grandi bordée de métamorphes en tout genre qui n'avaient jamais eu honte de leur corps. Égoïstement, l'idée qu'elle soit la seule à voir la jeune femme dans sa tenue d'Ève lui plaisait plus qu'elle n'osait l'admettre.
"De nous deux, je serai toujours la plus dangereuse, compagne ou non, Gretel ne se voyait pas maquiller les faits réels. Le loup d'Angel tient davantage du chien de compagnie taille XXL que du danger réel, même s'il reste un animal sauvage avec ses propres instincts. Il s'intéresse assez peu aux gens de toute manière, donc il risque de t'ignorer surtout s'il sait que tu n'es pas à l'aise avec lui. Et ce que tu ressens vis à vis de lui ne le touche pas."
Malgré les apparences, ce n'était pas Hazel mais bien Angel qui se détachait le plus de ce que l'on pensait que lui. Éternelle troisième roue du carrosse, frère du milieu entre deux soeurs aux caractères bien trempés, il avait grandi plus effacé, plus distant avec les choses. Il ne s'inquiétait de rien ou presque et ne portait de l'attention qu'à celleux qui le méritaient selon lui. Ce que pensait Prudence, quand bien même elle était la compagne de sa soeur -et de son Alpha, l'impactait autant qu'un caillou jeté dans l'océan. Il se préoccupait bien plus de ce que pouvait penser Irina, par exemple, qu'il considérait comme sa meilleure amie depuis longtemps.
Gretel se mit à rire quand Prudence l'embrassa, et ne se gêna pas pour maintenir ses lèvres contre les siennes, léchant avidement le liquide fruitée dont elle s'était salie. Elle quémanda l'accès à sa bouche du bout de la langue afin de la mêler à la sienne, ne la relâchant qu'une fois essoufflée, mais visiblement très contente d'elle-même et du baiser passionné qu'elle lui avait offert. Elle enroula un bras autour de ses épaules pour l'appuyer contre elle et caresser délicatement ses cheveux, prenant une bouchée de son repas.
"Je ne pense rien, pour être honnête. C'est à toi de voir ce dont tu as besoin, et de faire les choses à ton rythme. Nous, on s'adapte en fonction."
Après encore quelques câlins et une vaine tentative de déjeuner confortablement, la louve relâcha sa compagne et ouvrit un petit placard d'où elle extirpa un legging noir et un haut confortable qu'elle enfila. Première règle des métamorphes : éviter les couches inutiles et les vêtements qui craignent lorsque l'on sait que l'on va se transformer. Elle releva ensuite ses tresses mauves en un chignon négligé qui lui dégagea le visage, puis enfila une paire de tongs d'un rose criard à vous en faire péter la rétine.
"Finis ton petit-déjeuner et habille toi en réfléchissant tranquillement, je vais aller vérifier le niveau des eaux."
Que ce soit l'eau claire, les eaux usées ou même les constantes du camion, vivre sur les routes impliquaient un certain nombre de petites choses à faire tous les jours pour s'assurer de voyager sans problème.
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Clionestra
Mar 25 Juin - 16:23
Prudence O'Donnell
J'ai 26 ans et je vis à New York, mais en vrai je papillonne partout. Dans la vie, je suis détective privée pour les cas oublié par les loup garou. Sinon, grâce à ma chance, je suis un groupie de Gretel et je compte bien le rester. → Attaqué à 8 ans par un loup errant, et à perdu ses cordes vocales → Parle le langage des signes, peut lire sur les lèvres → A vue seulement trois fois Gretel en live, à 11 ans, à 13 ans et à 14 ans.
Prudence réfléchit doucement aux nouvelles informations. Sans la moindre surprise, la données que sa Gretel –à elle- puisse être la plus dangereuse, ça ne l’avait pas ému. Elle n’avait absolument pas peur de Gretel et elle pourrait bien manger quelqu’un devant elle, qu’elle pense qu’elle n’en aurait pas peur. Si Gretel fait quelque chose, elle a raison. C’était une pensée dangereuse, elle le savait bien Prue. Cependant, elle avait tellement confiance en Gretel qu’elle n’avait pas envie de penser à « et si… ». Gretel avait montré de la douceur, de la justice, une aura de protection et d’altruisme, en tout cas à son égard. Quand elles avaient parlé ensemble, une année entière, elle avait appris à connaître son humeur et certaines pensées et opinions de la jeune femme. Elle était tolérante, bien plus que ce que pouvait l’être les autres. Elle était ouverte d’esprit et apprenait encore à l’être. Pour Prudence, même si elle essayait d’en enlever le sentiment d’amour en pensant à elle –ce qui était difficile-, la jeune femme était bien moins dangereuse que quelqu’un de moins fort ou dominant, mais avec un cœur plus sombre.
Si les malheurs sont plus souvent racontés que les bonheurs, c’est bien parce que le malheur frappe quand le bonheur caresse. Et on remarque toujours les bleus quand une caresse ne laisse aucune trace. Prudence se demande si, une fois compagne, elle aurait une marque qui montre ce bonheur, à l’image de ce lien fort et intense qu’elle ressent pour sa louve.
Bref.
Dans tous les cas, elle n’avait pas peur mais s’inquiétait plutôt pour Angel et pour son cœur à lui. Apparemment, ça ne lui ferait rien de voir une petite paniqué qui la regarde avec des yeux d’ahuri prête à courir dans le sens opposé…Et puis, même si elle le dit, que son frère s’en fiche… Prudence voudrait que la famille de la femme de sa vie l’aime. C’était étrange, mais elle n’aimait pas l’idée d’avoir peur d’Angel, ou de Hazel… Mais pourrait-elle le contrôler ? Elle l’ignore totalement. Elle se laisse embrasser langoureusement et toutes ses pensées s’envolent telle des papillons. Elle ne pense plus qu’à Gretel, ses bras et sa bouche qui la retient et la soutient. Elle l’aime, chaque fois qu’elle le pense, un bonheur se prend les pieds dans son cœur et dévale des escaliers pour faire un battement plus saccadé et rapide. Elle reste dans ses bras et pense. Puisqu’elle ne pouvait plus parler, Prudence avait appris à réfléchir ainsi. Laissant la jeune femme se préparer, elle sauta du lit dans son drap pour la rejoindre difficilement et lui faire un baiser sur la joue alors qu’elle partait. Elle aimait l’idée d’être ensemble et savait que ça ne pouvait être toujours le cas. C’était mal de vouloir enfermer Gretel avec elle entre ses murs et ne jamais la laisser ressortir ? Très mal.
Elle se retrouva seule et finit par chercher ses affaires avec calme tout en continuant de cogiter, parce qu’à ce niveau là c’était plus une réflexion mais un brainstorming. Elle trouve un jean et le passe avant de mettre soutien gorge et débardeur. Bon. Maintenant. Que faire ? Elle s’assoit sur le lit après l’avoir replier et fait au carré. Quand elle était dans l’asile, on les obligeait à faire leur lit au carré, pour leur apprendre une discipline qui n’allait pas avec leur âge ou leur pathologie. Prudence était faussement folle et avait rapidement appris que ne pas faire son lit, c’était s’exposer au risque de devoir passer à nouveau dans la salle aux éclairs, ou celle de l’eau froide. C’était diaboliquement douloureux quand on maintenait sa tête sous l’eau gelée en espérant que tout ira mieux. Elle avait rangé ses affaires et elle observait le tout. Elle n’avait que peu de bien. Parce qu’elle n’avait rien voulu de plus et n’avait plus rien de sa famille. Elle se penche et attrape un bout de bois dans sa valise qu’elle avait commencé à sculpter. Elle se met à l’ouvrage en silence. Et si elle y allait pour justement jauger sa réaction ? Elle cherchait ses options jusqu’au retour de Gretel et elle eut une idée.
- Est-ce que tu penses que tu pourrais me montrer ta louve ? signa-t-elle avant de rougir. Enfin, après nous partirons tout de suite pour que tu n’aie pas à te transformer à nouveau… mais je me dis que la voir pourrait m’aider ?
Elle rougit avant de se mordre les lèvres et s’arracher un bout de peau. Elle demandait beaucoup d’effort à Gretel… est-ce qu’elle en aurait pas marre un jour ? Cela ne faisait qu’une journée, et elle avait déjà le droit à la femme la plus indécise de la planète. Elle relève les yeux vers elle. Bougeant les mains comme pour dire quelque chose mais sans trouver le geste adéquate. Elle finit par souffler et se lever pour laisser le loup en bois qu’elle sculptait sur la table et embrasser la jeune femme, chastement, sur le nez. Elle voulait aimer le loup aussi. Aimer la jeune femme en entier. Mais elle ne pourrait pas le faire si, malgré qu’elle arrive à ne pas tomber dans les pommes avec sa présence, elle avait toujours l’appréhension de la voir sous cette forme. Elle était déterminée à être la femme parfaite pour elle.
Une fois extirpée de son habitat, la louve s'était d'abord dirigée vers les siens pour les saluer. Irina, levée aux aurores, revenait tout juste de son footing matinal tandis qu'Asriel paraissait sur une chaise, fixant une tasse à café vide comme si celle-ci allait se remplir par elle-même. Ce fut presque le cas puisqu'Angel émergea de son propre camping-car avec la cafetière bouillante pour servir sa compagne. Elle lui adressa un sourire amusé alors qu'il levait les yeux au ciel, conscient de s'être fait manipuler. La chasseresse appuya sa hanche contre l'une des parois du camion pour reprendre son souffle alors que Gretel ébouriffait les cheveux de son frère.
"Comment va ta demoiselle ? -Bien, mais elle doit encore s'habituer à certaines choses. -Tu l'as marquée, Angel lui décrocha un sourire goguenard, elle lui donna une petite tape à l'arrière du crâne pour le faire taire. Ne t'inquiète pas trop, ça va le faire. -Je sais bien, mais ça me trotte toujours en tête. Enfin... Tu m'aides à faire le point sur les camions ? -Oui cheffe ! Rina, si tu veux prendre une douche, vas-y. -Merci !"
L'humaine se glissa sans rien ajouter dans le nid d'amour du loup et sa démone, car son petit van n'était pas muni de sanitaires. Asriel continua de paresser tandis que le frère et la soeur s'occupèrent du niveau des eaux, du gaz et d'autres menus détails essentiels à leur départ prochain. Lorsque la louve retourna dans son propre véhicule, elle observa avec curiosité le morceau de bois sur lequel elle s'acharnait, sans réussir à déterminer quel motif elle allait réaliser. Sa question la prit au dépourvu, mais elle fut fière de constater à quel point son humaine était prête à faire des efforts pour s'accoutumer à elle, à eux, à leur nature profonde. Elle acquiesça en silence, l'accueillant dans ses bras quand elle vint l'embrasser et s'empressant de glisser son nez au creux de son cou pour humer son odeur. Elle déposa quelques baisers délicats sur sa peau avant de se redresser, un sourire aux lèvres.
"Très bien. Viens avec moi."
Prenant sa main pour la guider, Gretel la fit sortir derrière elle sous le regard curieux des trois autres. D'un simple regard à son frère, elle invita celui-ci à retourner dans son camion temporairement. Irina et Asriel restèrent quant à elles à observer leur Alpha ôter ses vêtements peu à peu, avant de se tourner vers sa compagne. Un sourire aux lèvres, elle signa un "je t'aime" et s'éloigna de quelques mètres. Contrairement à la majorité des loups dont la transformation était lente et douloureuse, Gretel était née ainsi. D'un instant à l'autre, la jeune femme fut remplacée par une gigantesque louve au pelage roux, avec le ventre et la patte arrière gauche blanc, ainsi que le bout de la queue. Elle se secoua pour faire passer les fourmillements du changement avant de s'étirer tranquillement, puis elle s'allongea, la tête reposant sur les pattes avant, dans une posture de chien devant la cheminée pour ne pas paraître menaçante. Irina s'était silencieusement rapprochée de Prudence au cas où celle-ci paniquerait, car elle était après tout la seule autre humaine de la meute. Gretel ne bougea pas d'un pouce, laissant soin à sa compagne de l'observer, de l'approcher ou non si elle le désirait.