Je reconnais pas bien les signes, pas tout de suite en tout cas. En partie parce que je suis aveuglé par ma propre envie, mais aussi parce qu’à part pour ma propre première fois, j’ai jamais couché avec un mec puceau. Alors, il me faut un moment pour comprendre pourquoi ses baisers s’arrêtent un peu quand je le touche, pourquoi ses mains ne sont pas sur mon corps, pourquoi il est tendu quand j’attaque son cou. Je m’arrête pour lui demander si tout va bien. « Ça va… Mais ouais… Ça va un peu vite. » Un peu refroidi, je m’assieds sur le lit. C’est sûr que ça se passe pas comme quand je chauffe un mec en club gay. Je lui demande s’il a déjà couché. Il se mord la lèvre, gêné, garde le silence un moment. Il est si mignon, putain. « Ça dépend ce que tu veux dire par ‘ça’. » Quoi ? Je fronce les sourcils alors que je réalise qu’il est vraiment à des milliers de kilomètres du concept de tirer un coup en soirée. « Ouais en fait non j’ai jamais été jusqu’au bout… » J’en reviens pas. C’est même pas forcément négatif, c’est juste que je suis super étonné. Il est clairement trop beau pour être puceau. J’ai déjà eu l’occasion de comprendre qu’il était pas out, ouais, mais je pensais que ça voulait dire qu’il se cachait. Ça doit faire tellement de temps qu’il s’interdit de toucher un autre garçon. J’aurais pas pu, moi, résister si longtemps. Je suis pas trop sûr de savoir jusqu’où il a été du coup. Ça veut pas dire grand-chose, pas jusqu’au bout.

Il s’assied sur le lit à côté de moi et je vois qu’il me mate. J’aime bien ce que je vois dans ses yeux quand il les pose sur moi. Il se penche, ses lèvres retrouvent les miennes. Je passe une main dans sa nuque, les doigts dans ses cheveux, pour qu’il ne m’échappe pas trop vite. Je sursaute presque quand je sens qu’il me touche enfin. Je souris contre ses lèvres. J’aime qu’il craque. Je bouge pour me mettre à califourchon sur lui. Je mords doucement sa lèvre puis je m’arrête à nouveau, replonge mes yeux dans les siens. Je peux pas faire comme s’il ne m’avait pas avoué qu’il était puceau. « On est pas obligés d’aller plus loin. » Alors, ok, c’est pas tout à fait ce que dit mon comportement mais c’est sérieux, je suis pas là pour le pousser à faire quelque chose qu’il ne voudrait pas. « Mais j’ai pas non plus envie de redescendre faire la fête avec les autres... » Je préfère rester ici avec lui, à l’embrasser. Y a quand même une alarme dans ma tête qui me dit que je suis super égoïste. On est pas sur la même longueur d’onde, même si c’est super agréable comme moment, quelque chose me dit qu’il donne pas tant que ça dans le meaningless.

Quoi qu’il en soit, je dirige ses mains vers mes fesses et je le regarde, un peu amusé, pour voir si son visage va encore virer au cramoisi ou pas. « T’es vraiment mignon, Hunter. » Je lui dis avant de l’embrasser, caressant sa langue de la mienne. Je devrais arrêter. « Je devrais arrêter ? », je lui demande, faisant écho à mes pensées. Y aurait pas de mal. Peut-être même que ce serait mieux, de faire ça après qu’il ait eu le temps d’être au clair avec ce dont il a envie. Super frustrant, ouais, mais mieux moralement, non ?

Il a l’air surpris quand tu lui avoue que t’as jamais couché avec qui que ce soit. En vrai tu fais croire à tes potes que tu l’as déjà fait, mais t’as jamais été plus loin que des hand jobs et du sex oral avec les filles que t’as connu. Ils ont pas besoin de savoir les détails. Surtout que t’as toujours imaginé Zac Efron ou Colton Haynes pendant qu’elles posaient leurs mains ou leurs lèvres sur toi.

Tu retournes l’embrasser et t’es content qu’il n’ait pas fait de commentaire sur ce que tu viens de lui dire. Il en sait plus sur toi en cinq minutes en sa compagnie que tes amis. T’espères vraiment qu’il va garder tout ça pour lui. En attendant tu l’embrasses et tu profites de ce moment divin. T’aimes sentir ses mains sur toi. Ta main est sur son torse mais elle bouge pas tellement, t’es encore assez timide de ce côté là, mais doucement tu parviendras à faire un peu plus que juste être posé sur lui. Doucement. Pour l’instant tu t’habitues à ses lèvres et sa langue. Danny se met sur toi et tu sens un gros coup de chaud. C’est super hot comme position ça et l’avoir torse nu si proche de toi comme ça, ça t’en fais monter de nouveau le rouge aux joues. Ok il n’était jamais vraiment parti. Mais maintenant c’est pire. Ton regard se perd dans le sien et tu vas naturellement poser tes mains sur ses cuisses. « On est pas obligés d’aller plus loin. » ça te fait du bien d’entendre ça. « Mais j’ai pas non plus envie de redescendre faire la fête avec les autres... » T’en as pas trop envie non plus… Surtout que tu commences à être raide dans ton jeans. Tu veux pouvoir faire partir cette crampe d’une manière ou d’une autre avant. Tu sais pas trop quoi répondre à ses paroles alors tu restes silencieux. Il fait glisser tes mains sur ses fesses et tu te lèches les lèvres de nouveau en le regardant. T’as trop envie de l’embrasser encore. Il dit que t’es mignon et tu prends ça comme s’il parlait à un petit garçon, mais ça reste positif, surtout s’il a envie de t’embrasser encore vu son attitude. Tu réponds à son baiser mais il se coupe déjà. « Je devrais arrêter ? »

« Non… T’arrêtes pas. »

Et tu enlèves ton tshirt pour être aussi torse nu que lui avant de reprendre ses lèvres. Tes mains vont se perdre dans son dos que tu caresses. Ca y est. Tu commences à faire un peu plus que l’embrasser tout simplement. Doucement, mais sûrement.

Quelqu’un essaie d’ouvrir la porte et tu t’arrêtes d’un coup, mais restant contre les lèvres de Danny. Pas de bruit supplémentaire, tu reprends de l’embrasser. T’es confiant parce que t’as fermé la porte à clé. Personne ne peut entrer.

Tu serres tes bras autour de Danny, le collant encore plus à toi. Tu veux être au plus proche. Tu restes comme ça à l’embrasser un moment. Tes mains parcourant sa peau dans son dos. Tu te détaches un peu de ses lèvres pour embrasser sa mâchoire. Tu aimes ça les mâchoires, ça te rend dingue chez les mecs quand elle est bien dessinée. Tu murmures contre sa peau.

« T’es tellement hot… »

Une de tes mains vient s’aventurer sur son torse et tu le caresses, explorant sa peau pour la première fois. Tu vas doucement. T’es pas dérangé d’être dans la même position tout ce temps. T’y penses pas plus que ça en fait. Vous êtes plutôt bien comme ça.

Tes lèvres retournent aux siennes et le baiser se fait un peu plus intense d’un coup. T’es passé au level au dessus sans vraiment t’en rendre compte. Juste que maintenant t’es clairement raide dans ton jeans et tu commences à vouloir un peu plus.

Je lui demande si je devrais arrêter. Parce qu’il m’attire à fond, ouais, j’ai super envie de lui, mais s’il est pas à l’aise parce que c’est sa première fois, je voudrais pas faire genre de l’abus de faiblesse ou je sais pas quoi, ce serait pas bien. Même si on est pas obligés d’aller jusqu’au bout – comme il dit – et que je le lui ait dit. « Non… T’arrêtes pas. » Je souris quand il enlève son t-shirt et je peux pas m’empêcher de poser mes doigts sur son torse. Ses mains caressent mon dos, nos lèvres ne se quittent jamais longtemps. En cet instant, j’ai un peu l’impression d’être un ado qui découvre. Presque comme si j’étais aussi inexpérimenté que lui. C’est différent mais loin d’être désagréable. Quelqu’un joue avec la poignée de la porte et Hunter se fige tout d’un coup, en alerte, sans se détacher. Mes lèvres s’étirent en un sourire qui devient bientôt un rire discret. Je ne me moque pas, c’est pas ça. Mais c’est aussi amusant qu’excitant, ce soudain rappel qu’on se cache, que tout ça n’a rien d’officiel, que c’est notre secret.

Il raffermit son étreinte, m’attire encore plus contre lui. J’aime bien ça, sentir de la force chez mes amants, et je me colle volontiers contre lui. Nos baisers sont vraiment agréables, ses caresses m’électrisent la peau. Je peux pas m’empêcher de me dire que les autres fois où j’ai couché avec un-type-qui-n’est-pas-Andy y avait beaucoup moins de préliminaires que ça. Faut dire que les assez rares fois où c’est arrivé, c’était en club gay, univers parallèle où les règles sont complètement différentes. Je pensais que ce serait pareil avec Hunter mais je suis pas déçu, j’apprécie bien ce qui est en train de se passer. Je frémis en sentant ses lèvres sur ma mâchoire. « T’es tellement hot… » Putain, ça m’excite à fond. Le fait qu’il soit pas out mais quand même en train de me dire ça à moi, un mec, n’y est pas pour rien du tout. Ses caresses sur ma peau sont de plus en plus entreprenantes. Parce que je suis sur lui, je sens qu’il est en train de bander et il doit sûrement sentir que c’est pareil pour moi.

Il recommence à m’embrasser et je me rends bien compte que quelque chose s’est encore un peu plus débloqué. Y a plus d’avidité dans son baiser et je le lui rends bien. Je me permets d’ailleurs de me frotter un peu contre lui pour le titiller à travers son jeans. Ensuite, c’est ma main que je glisse entre nous pour le toucher, toujours à travers son jeans. J’essaye de ne pas aller trop vite quoi, je me dis que c’est déjà un big step et que ce serait trop pour lui si je foutais directement la main dans son slip. Je guète ses réactions pour voir s’il ne trouve pas que j’abuse, appuyant parfois un peu plus fort pour le faire réagir, parce que c’est quand même plus fort que moi j’aime bien le bouleverser un peu.

Après quelques secondes, je me détache complètement et me relève pour enlever rapidement mon pantalon mais je garde mon caleçon. Je reviens vers lui pour défaire sa ceinture. « Ça va toujours ? », je lui demande, mi-séreux, mi-taquin. Je brûle de lui demander s’il acceptera finalement de me prendre mais je me retiens pour pas le brusquer. Ça me dérangerait pas tellement que ça qu’on se fasse venir à la main, de toute façon. Une fois qu’on s’est débarrassés de son pantalon, je reviens l’embrasser et je le pousse pour qu’il se couche sur le lit. Au-dessus de lui, je glisse une main vers son bas ventre, reste un moment au-dessus de l’élastique de son caleçon. « Oublie pas que tu peux m’arrêter », je rappelle doucement tout en franchissant finalement la limite pour aller caresser son érection. J’embrasse aussi son torse, mordille un peu sa peau.

Ses mains sur ta peau te font frissonner et t’es clairement plus que raide dans ton jeans. Tu as l’impression que lui aussi quand il se frotte contre toi. Tu laisses s’échapper un gémissement contre ses lèvres. Tu te détaches un instant pour respirer, tu commences à avoir le souffle court. Trop d’émotions. Beaucoup trop. Mais tu reprends de l’embrasser parce que t’aimes trop ça. Danny est très entreprenant et t’es pas surpris. Il touche ton entrejambe et t’as l’impression que tu vas exploser avant même d’avoir pu enlever ton jeans. Ce mec t’excite trop. Beaucoup trop. Tu t’es arrêté de l’embrasser quand il a commencé à te toucher mais tu restes contre ses lèvres. Tu gémis en fonction de l’intensité qu’il met à faire pression sur ton entrejambe. Tu respires fort. T’en reviens pas que t’es en train de faire ça avec un mec. Que pour une fois tu bandes par anticipation et pas seulement mécaniquement.

Danny se détache de toi et tu te demandes ce qu’il fait alors qu’il était bien là à te toucher. Il s’enlève son jeans et tu te mords la lèvre de le voir faire. Tu sais toujours pas si t’as envie de coucher avec lui ce soir, mais clairement il va se passer quelque chose avec lui. C’est déjà le cas même, mais quelque chose de plus. Parce qu’il est maintenant en caleçon. Il ne s’arrête pas là, parce qu’il vient sur toi pour t’enlever le tiens aussi. Tu le regardes faire. Tu bouges pas. Il te demande si ça va toujours et tu hoches la tête.

« Oui… »

Tu l’aides et tu enlèves ton jeans. Ton érection est immanquable au travers de ton boxer. Il reprend de t’embrasser et tu mets deux secondes avant de te remettre dans le baiser. Encore un peu chamboulé d’être en sous vêtements avec lui. Vous vous retrouvez allongé sur le lit et tu le laisses faire. Tu sens sa main qui descend dangereusement à ton entrejambe et il s’arrête pour être sûr que c’est bon pour toi. Tu fermes les yeux et tu te mords fort la lèvre.

« T’arrêtes pas… »

Sa main sur ton sexe, ses lèvres sur ton torse. Tu perds la tête. Les yeux fermés, ta main s’accroche fort sur le dessus de lit. T’essaies de tenir bon mais en moins d’une minute tu éjacules. Ca n’avait jamais été aussi fort. Avec les filles ça prenait tellement plus de temps. T’aurais pas cru que ça serait comme ça avec lui. Tu t’es laissé surprendre. Les gémissements que t’as laissé sortir de ta bouche t’ont surpris aussi.

Allongé sur le dos. T’es écarlate et tu te sens nul d’avoir jouis si vite. Tu attends un moment avant de passer ta main sur ton visage. Te sentant un peu honteux. Tu soupires et tu enlèves ta main de tes yeux pour regarder Danny.

« Désolé… C’était… Trop… Waw…! »

Tu commences à te poser mille questions. Est-ce que tu dois le faire éjaculer lui aussi ? Est-ce que tu oserais faire ça ? Est-ce que t’en as envie ? Oui. Ca oui t’en as envie. La question ne se pose pas. Mais il doit te prendre pour un éjaculateur précoce après ça. Un mauvais coup.

Tu restes allongé, sans oser bouger. Tu commences à te demander si y’a une salle de bain pas loin parce que t’en as partout dans ton caleçon. Tu te demandes aussi si ça veut dire que c’est terminé ? Que vous alliez vous quitter comme ça après cette brève branlette. Mais tu te relèves pas pour lui montrer que tu veux pas partir. Pas déjà. T’en veux encore, mais tu sais pas comment lui faire comprendre.

Encore une fois, il me donne le feu vert. « T’arrêtes pas… », il dit et je me fais pas prier. Depuis tout à l’heure, j’aime trop lui soutirer des gémissements. Quand je commence à le toucher, je vois tout de suite qu’il a du mal à résister à la façon qu’à tout son corps de réagir. Il s’accroche au dessus de lit, il lutte mais ça ne sert à rien et un court instant plus tard, il éjacule. Je me rappelle comment c’était la première fois qu’un mec m’a touché, j’ai certainement pas résisté beaucoup plus longtemps. La différence c’est qu’à l’époque, on était tous les deux dans le même état alors qu’aujourd’hui, Hunter est quand même bien plus rapide que moi. Il est à nouveau super rouge et le premier mot qu’il prononce est une excuse. « Désolé… C’était… Trop… Waw…! » Je souris. Ce mec est tellement craquant. Puis je suis quand même un peu fier de moi, mine de rien. Même si ça se serait sûrement terminé de la même façon avec n’importe quel autre type, c’est vrai. « Sois pas désolé », je lui dis en caressant son ventre, « C’est la première fois qu’un mec te touchait, non ? » Tout à l’heure, il a dit qu’il était jamais allé jusqu’au bout, sans spécifier si c’était avec un mec ou une gonzesse mais là, il s’est un peu trahi. Ma théorie, maintenant, c’est qu’il a testé que des filles avant et que c’était pas vraiment son truc. Peut-être que j’ai tort, je devrais le savoir dans pas longtemps maintenant que j’ai posé la question.

Par contre, j’ai toujours un full hard on moi et j’aimerais bien qu’il me soulage aussi. C’est un peu gênant à demander comme ça, j’avoue mais comme il a plus trop l’air de bouger, j’sens qu’il faudrait que je dise quelque chose. « Hunter ? Mh... » Je prends un peu le temps de formuler ça. « Tu voudrais pas... me rendre la pareille ? » C’est-à-dire aussi à la main quoi. Même si sa bouche me tente aussi, mais ça m’étonnerait qu’il soit déjà à l’aise avec l’idée. Je retourne l’embrasser, juste parce que j’en avais envie. « Si tu veux après, si on arrive à redémarrer, on peut tester d’autres choses... », j’ajoute en faisant référence à la fellation, voir à la pénétration. Je sais pas s’il comprendra et je sais pas si ça le chauffera. Après tout, c’est peut-être déjà pas mal pour lui ? Peut-être qu’il va finir par trouver que je suis vraiment trop obsédé mais c’est pas non plus comme s’il avait l’air pressé de s’en aller. En tout cas, je doute pas qu’on soit capable de redémarrer, on est jeunes, en pleine santé et super excités. Tout dépend de ce qu’il veut, du coup.

T’as pas besoin de t’excuser et t’es content qu’il le prenne comme ça. Tu le connais pas vraiment Danny, tu sais qu’il est dans le game depuis longtemps et donc qu’il doit avoir certains standard par rapport à ses histoires de cul. T’es clairement en dessous du niveau mais tu l’avais prévenu en même temps. Il continue de te toucher et t’apprécies de le sentir faire. Quand il te demande si c’était la première fois avec un mec tu te mords la lèvre aussitôt, comme pris en faute. Tu fais « oui » de la tête pour toute réponse.

Tu le regardes, le rouge aux joues et il te demande de lui rendre la pareil. Tu te lèches les lèvres et tu te redresses. Tu le mates et ouais, t’as bien envie de tester ça. Il se rapproche de toi pour t’embrasser et tu poses ta main sur sa joue, le caressant un peu, appréciant ce contact. Il propose de tester d’autres choses après et ça te fait envie. Tu sais pas trop ce qu’il a en tête mais tu penses pas à plus qu’une bonne fellation. Tu penses pas être près pour l’acte en lui même. Tu préfères t’arrêter à ce que tu connais.

« Okay… »

Tu retournes l’embrasser alors que ta main glisse jusqu’à son caleçon. Avec hésitation, tu la passes sous le tissu et tu le touches enfin. Il est si dur. Tu dois vraiment l’excité et tu aimes cette idée. Tu n’arrêtes pas de l’embrasser parce que c’est bien trop agréable et tu commences tes caresses sur lui. De ton côté tu commences à être de nouveau bien dur, il n’en aura pas fallut de longtemps pour que tu sois de nouveau en toute possession de tes moyens. Tes lèvres vont se perdre un peu dans son cou, son torse, surtout son torse où tu restes un moment… Puis tu hésites un bref moment et tu lâches ta prise sur lui pour lui enlever son caleçon entièrement. Tu fais de même avant de te remettre sur le lit, ta main sur lui directement. T’avais envie de le voir nu, envie de lui montrer que t’étais prêt à passer à la suite en même temps, mais avant, tu comptes lui faire voir le septième ciel, histoire que vous soyez au même niveau tous les deux. Tes lèvres retrouvent les siennes et tu l’embrasses avidement. Tu commences à accélérer ta prise sur lui. T’es complètement chaud. Si chaud que tu réfléchis pas trop quand tu vas te mettre à califourchon sur lui pour coller ton sexe au sien et continuer de te frotter à lui avec cette proximité. Ta main au milieu, tu laisses ton corps se mélanger au sien d’une certaine façon et tu trouves ça vraiment trop hot comme moment que t’as peur d’éjaculer de nouveau avant lui. Mais non. Tu sens que tu peux tenir un moment avant de revenir et donc tu profites des sensations que tout ça te procure. Tes lèvres sur les siennes, tu lui bouffes presque le visage en entier à présent, t’es complètement dans le game de nouveau.

Gêné, il se mord la lèvre. Je commence à connaître ses expressions et ça me fait sourire. Il acquiesce, c’est bien la première fois qu’un mec le touchait, mon hypothèse était bonne. Du coup, franchement, c’est normal qu’il ait pas tenu. Surtout après 19 ans à attendre. Quoi qu’il en soit, c’est à mon tour d’être un peu gêné quand je lui demande s’il peut aussi s’occuper de moi. C’est que je suis toujours super dur. Il a l’air partant et, quand je l’embrasse, il pose une main sur ma joue. On peut dire qu’il gagne en assurance à chaque seconde qui passe. Je lui propose qu’on essaye d’autres choses après, parce que je trouve qu’on est bien ensemble, et il accepte. L’excitation fait battre le sang dans mes tempes quand je sens qu’il descend enfin sa main vers mon caleçon. Il commence à me caresser et le rythme de ma respiration change doucement. Quand ses lèvres descendent dans mon cou puis sur mon torse, je ferme les yeux pour ne les rouvrir que quand il me lâche. Ce qu’il ne fait que pour pouvoir enlever mon caleçon ainsi que le sien, ensuite. Mon sourire s’étire, je trouve ça kiffant qu’on soit maintenant tous les deux réellement nus. Surtout que j’aime ce que je vois. Il revient tout de suite poser sa main entre mes jambes. Il accélère ses caresses, j’étouffe un gémissement dans notre baiser. Putain continue. Il passe au-dessus de moi, à califourchon, et nos intimités se touchent. Il bande déjà à nouveau. C’est hyper hot, ça m’excite grave. Ce qu’il me fait est tellement bon. Je commence à gémir de plus en plus et il me dévore les lèvres avec avidité. On s’est complètement enflammés, franchement ce type m’attire depuis que nos regards se sont croisés mais je pensais pas que ce serait aussi intense. Je l’agrippe, une main sur son épaule, une main contre sa nuque pour qu’il continue de m’embrasser. Je suis super proche, je le sens, il me faut plus trop de temps.

Quand je jouis finalement, je suis à bout de souffle. Je me cambre, gémis une dernière fois, fini par me détendre complètement. Je profite une seconde, complètement affalé dans les draps, puis je me redresse un peu, appuyé sur mes avant-bras. Je dépose un baiser plus rapide que les précédents sur ses lèvres. « Putain, mec, trop bon... », je commente juste. Je vais pas trop en rajouter non plus, ça se voit carrément que j’ai kiffé. Je me redresse un peu plus. J’ai son corps entièrement nu sous les yeux. Je lui touche la cuisse du bout des doigts, remonte vers doucement vers son ventre, non sans passer par son sexe, juste pour le plaisir de pouvoir faire ce chemin sans entraves. Je l’embrasse à nouveau, un peu plus lentement que là tout de suite, parce que je suis toujours en train de récupérer mes forces.

A nouveau à moi de le faire décoller. Je quitte ses lèvres pour embrasser son corps, à divers endroits sur son torse et de plus en plus bas. Sauf qu’avant toute chose, je lui dis : « Tu peux me prévenir quand tu sens que t’arrive ? » Parce que je me sens pas trop d’avaler. Je suis peut-être complètement taré, j’sais pas, mais j’ai décidé que c’était le privilège d’Andy, ça, venir dans ma bouche. Pour le teaser un peu, j’embrasse son érection, donne des petits coups de langue. Puis je le prends totalement en bouche et commence les mouvements de va-et-vient. Je m’applique, c’est pas tous les jours qu’on offre sa première fellation homosexuelle à un mec.

Tu souris quand il te dit que c’était trop bon. Tu te sens moins nul. C’est vrai que le voir prendre son pied, l’entendre gémir t’as bien aidé à reprendre confiance en toi. T’apprécies quand même qu’il le confirme avec des mots. La suite est encore plus hot si c’était possible. Il entame une fellation et tu comprends pourquoi il t’a demandé de le prévenir avant de jouir. Tu ne lui feras pas un sale coup, tu imagines que ça peut être désagréable comme surprise.

Ta main se crispe de nouveau sur le dessus de lit quand il commence à te taquiner avec ses lèvres, sa langue. C’est tellement meilleur que ce que les filles ont pu te faire. Comme t’as déjà shooté une fois, t’as un peu plus de temps devant toi avant d’arriver de nouveau. Tu peux bien profiter de ce qu’il te fait et tu gémis grave. Tu sais pas combien de temps il reste là à te faire du bien mais quand tu sens que t’es pas loin, tu le préviens.

« Danny… »

Tu reprends ton souffle quand il s’arrête. Une petite pause ça fait pas de mal. T’as envie d’être encore dans cette effervescence un moment parce que tu comptes lui rendre la pareil, même si t’es pas tout à fait sûr de toi. Tu te redresses et tu le fais s’allonger avant d’aller lui rendre la pareille avec tes petits coups de langue timide au début, puis tu le prends en bouche et tu fais de ton mieux.

Quelques minutes plus tard, vous avez tous les deux jouis une fois de plus. T’es allongé dans le lit, la tête tournée vers Danny. Tu te mords la lèvre en le matant. Tes pensées se bousculent. T’as envie de le remercier pour ce moment, mais tu trouves que ça fait nul alors tu te retiens. T’as envie de lui dire que cette soirée était vraiment top, mais t’as pas envie qu’elle se termine déjà, alors tu te retiens. Peut être qu’il a envie d’un troisième round ? Tu sais pas, mais tu t’approches de lui pour aller l’embrasser de nouveau. Tu pourrais faire ça pendant des heures.

La pièce est assez silencieuse et tu entends du coup, le bruit d’un téléphone qui vibre. Tu te détaches de Danny et tu vas prendre ton téléphone qui est dans la poche de ton jeans. Tu hausses les sourcils très haut quand tu vois que t’as une quinzaine d’appels manqué et plein de SMS de tes potes aussi.

« Mes potes me cherchent… »

Tu poses ton téléphone sur la table de nuit et tu retournes sur le lit. Tourné un peu vers Danny, tu le regardes. Tu te demandes quand t’auras le droit de remettre ça, parce que t’en prendrais bien vite goût.

« Ca fait combien de temps qu’on est là tu crois ? »

Tu récupères ton téléphone et tu réponds un truc dans le groupe chat où y’a tous tes potes, disant que tu vas bien. T’es pas mort. Mais c’est tout ce qu’ils auront comme info.

Je kiffe de lui faire ça, de l’entendre gémir. En plus, il est réglo et il me prévient, comme je le lui avais demandé quand il sent qu’il est proche. Cette fois, je ne dois pas lui demander pour qu’il me rende la pareille, il le fait tout naturellement. Même si c’est la première fois qu’il le fait, je kiffe à fond et c’est à mon tour de donner un peu de la voix. Je ne manque pas de le prévenir, moi aussi, quand je sens que j’arrive.

Après avoir jouis, on se retrouve tous les deux allongés, à récupérer. Après deux fois, mine de rien, je suis quand même bien satisfait. Je vois qu’Hunter me regarde alors je me tourne vers lui. On reste un instant comme ça à se regarder, en silence. Je suis pas gêné, complètement en paix avec tout ce qu’on vient de faire. Juste au moment où je me dis que je l’embrasserais bien encore, il s’approche de moi pour le faire. Je caresse sa peau assez naturellement, comme si nos corps s’étaient bel et bien apprivoisés pendant ce temps. Mais il se détache assez rapidement pour aller récupérer son téléphone. Il a l’air d’être surpris par ce qu’il y trouve. « Mes potes me cherchent… » Ceci dit, on dirait pas que ça l’alarme plus que ça parce qu’il revient sur le lit avec moi. « Ça fait combien de temps qu’on est là tu crois ? » Un moment, c’est vrai. Heureusement que mes potes à moi ont plutôt l’habitude que je disparaisse. Paradoxalement, ils risquent même de ne pas suspecter grand-chose parce que, la plupart du temps, quand je suis plus là c’est juste que j’ai croisé un autre groupe. « Je dirais un bon 40 minutes quand même. » Il pianote quelque chose sur son téléphone et je me demande s’il a trouvé un mensonge pour expliquer son absence ou pas.

Je m’approche, repousse doucement son téléphone pour avoir accès à son visage et je l’embrasse. Je prends le temps, je profite. Je pense qu’on a plus tellement de temps ensemble. « Tu veux rejoindre tes potes ? » Je demande, après le baiser. Qu’est-ce que je veux moi ? Je sais pas, je suis assez calmé pour pas être frustré de redescendre faire la fête mais j’aime quand même bien avoir son corps nu à portée de main, comme ça. « Avec un peu de chance, y a personne dans le couloir et on pourra partir sans stress. » Enfin, moi j’aurai pas de stress quoi qu’il arrive, mais je pense à lui quoi. « T’as mon numéro là-dedans ? », je demande, en parlant bien sûr de son portable. « Parce que, si jamais t’en a envie, moi je suis tout à fait partant pour... garder le contact. » J’ai failli dire remettre ça mais, je sais pas, d’un coup j’ai changé d’avis. En partie parce que je me suis dit que je voulais pas qu’il se sente utilisé juste pour ça. Histoire de faire un peu mon job de gay pride, j’ajoute, dans un sourire : « C’est quand même dommage que tu sois pas out, on aurait pu se capter de temps en temps en bas pendant le reste de la soirée. » Danser ensemble, pourquoi pas s’embrasser encore un peu. J’sais pas. C’est surtout pour implanter dans son crâne l’idée qu’il serait temps qu’il fasse un coming out, que je dis ça. Même si c’est pas du tout mes affaires.

40 minutes que vous êtes là à vous faire du bien. Tu sais pas ce que tu vas dire à tes potes pour expliquer ta disparition. Tu commences à y réfléchir mais Danny revient t’embrasser et tu le laisses faire. T’aimes juste trop ça. Il se coupe, reprend la parole et demande si tu veux rejoindre tes potes.

« Pas vraiment non… Je risque juste d’avoir à leur dire ce que je faisais et si je pouvais éviter… Mais c’est un de mes potes qui m’a amené donc va bien falloir que je lui fasse face. »

Tu fronces le nez. T’aimerais bien que les choses soient plus simple. Tu sais qu’elles pourraient l’être. Mais tu sais pas pourquoi tu t’es dit que ce n’était pas une possibilité. Ca te fait peur de dire à tout le monde que t’aimes les mecs. T’as peur de perdre tes amis. Tu hoches la tête quand il parle du couloir qui doit être désert avec un peu de chance. T’espères bien ouais. Danny demande si t’as son numéro et tu fais non de la tête. Tu lui tends ton téléphone pour qu’il l’inscrive. « Si t’as envie de moi » non c’est pas ce qu’il a dit mais c’est ce que t’as entendu.

« Ouais… On garde contact… »

Il est le seul mec ouvertement gay de ton entourage, y’a des chances que tu veuilles le revoir. Danny parle du fait que tu sois pas out et tu fais une petite mine embêté.

« Ouais… »

Tu sais pas vraiment quoi dire sur le sujet. T’es pas à l’aise. Tu sais que c’est pas normal de rester dans son coin alors qu’on ment tous les jours à ses proches, mais tu vois pas d’autres façon de vivre pour l’instant. Dans tous les cas t’as bien l’impression que le moment est terminé avec Danny. Tu te lèvres alors que tes amis envoient encore des SMS pour savoir si vous vous retrouvez, mais c’est Danny qui a ton téléphone dans ses mains. Toi t’es debout en train de te rhabiller. Tu t’essuies avec ton caleçon avant de l’enfiler. Il est complètement crade mais tu t’en fou. Ca se verra pas.

Une fois habillé tu te tournes vers Danny, tu récupères ton téléphone.

« On garde contact. »

Tu l’as déjà dit ça mais c’est pas grave. Tu sais pas quoi dire d’autre pour lui dire ciao. Tu regardes Danny un instant et puis tu cèdes, tu vas jusqu’à lui, grimpant de nouveau sur le lit pour aller l’embrasser encore un peu. Tu fermes les yeux, tu profites de ce dernier moment avec lui. Tu sais pas quand t’auras la possibilité d’embrasser un mec encore. Tu te détaches après quelques secondes et tu le regardes de près.

« Texte moi. »

Et puis tu files sans attendre. Que d’émotions.