FLASH-BACK

Nolan se mit à sourire avec tendresse aux excuses de la jeune femme « C’était légitime de penser qu’il était décédé donc tu n’as pas à t’excuser. Je n’ai pas été particulièrement clair sur ce point » et acquiesça « Tu le constateras par toi-même au moment venu » que ses parents étaient bienveillants à l’encontre des femmes qu’il avait pu leur présenter, et savait pertinemment qu’elle ferait l’unanimité si la rencontre venait à avoir lieu…

FIN FLASH-BACK

Toutefois, Nolan était à milles lieux de penser à ses parents ce soir. Il n’avait même pas pensé à les appeler pour les prévenir de l’état de santé de leur petit-fils. S’il ne pensait pas à Desmond, il pensait à Maggie et son départ précipité du café le matin-même. Départ pour lequel il s’excusa, culpabilisant de l’avoir laissé ainsi seule devant le restant de petit-déjeuner avec une explication dès plus brève. Mais pour Maggie, tout ce qui importait, c’était l’état de santé du petit garçon allongé dans les draps blancs de l’hôpital. Il posa alors son regard brun sur elle et acquiesça silencieusement de la tête avant de pénétrer dans l’appartement de Tess. Il s’excusa auprès de cette dernière de jouer les troubles faites, mais Maggie le rassura sur ce point là aussi, ce qui le sourire par pure courtoisie, n’ayant pas vraiment le cœur à faire autrement. Perdu dans ses pensées, Nolan n’entendit pas la jeune femme lui demander de s’asseoir sur le canapé. Il était désemparé, angoissé à l’idée que l’état de santé de Desmond ne s’aggrave. Sa gorge se noua en pensant à son enfant et se blottit tout contre Maggie, fermant les yeux avec violence alors qu’il savourait l’étreinte rassurante de la jeune femme. Il se recula lentement de cette dernière et hocha de nouveau d’un signe de tête « Merci… » fut le seul mot qui parvint à sortir de sa bouche, et se mit à rire légèrement en repensant à son accident de chantier « On a la tête dure chez les Campbell » et remercia d’un regard la jolie rousse « Si elles sont aussi jolies que toi, je peux bien faire une exception ».

Mais le sourire de Nolan disparu, s’en voulant de faire endurer cela à la jeune femme alors qu’ils n’étaient ensemble que depuis peu. Lui qui voulait la rendre heureuse… C’était un premier essai raté en se rendant jusqu’à son appartement, désemparé. Finalement, elle aurait dû peut-être garder David… Toutefois, Maggie ne semblait pas de cet avis et il sourit avec douceur à sa réponse. Elle n’avait pas envie de prendre la fuite. Il acquiesça et se rendit jusqu’au canapé, prenant place au fond de ce dernier, sa tête contre le dossier. Les traits tirés, les yeux rougis par les larmes retenues, il était épuisé et pourtant, il ne dormirait sûrement pas cette nuit afin de veiller sur Desmond. Il tourna la tête vers Maggie « Merci… » et ajouta « Tu cuisinais quoi ? ». Il voulait parler d’autres choses quelques instants. Il la remercia pour la tasse de café dont il prit une gorgée « D’après les médecins, c’est une question de deux ou trois jours. Ils sont assez optimistes » et reprit une gorgée de café, posant la tasse sur la table basse et baissa ses yeux sur leurs mains jointes avant de les relever sur elle « Je sais et je t’en remercie », portant sa main à ses lèvres pour y déposer un baiser. Il reposa sa tête contre le dossier du canapé et observa l’appartement « C’est sympa ici » et regarda Maggie de nouveau « Je vais y retourner. Julie et Desmond ont besoin de moi » et se leva du canapé après une dernière gorgée de café, s’avança jusqu’à la porte de l’appartement et s’arrêta devant « Désolé pour … tout ça. Je pense que ça sera l’unique fois que tu me verras dans un tel état, promis » et déposa rapidement ses lèvres sur les siennes, la serra dans ses bras et souffla un « Merci d’être toi » avant de reprendre la route pour l’hôpital.

Nolan ne ferma pas les yeux de la nuit, et cela, jusqu’à ce que son fils n’ouvre les yeux et que les médecins les rassurent sur l’état de santé de l’enfant. Durant les trois jours d’hospitalisation de ce dernier, Julie avait tenté d’en savoir davantage sur la nouvelle amie du quarantenaire, mais ce dernier était resté silencieux, et cela, pour préserver Maggie et la relation qu’il avait avec elle. Dès lors que Desmond avait pu sortir de l’hôpital à l’issue de ces trois jours, Nolan avait envoyé un message à Maggie dès qu’il fut rentré chez lui : Desmond est rentré chez sa mère. Quant à moi, je suis rentré à l’appartement et je vais rattraper mes nuits blanches. Toujours ok pour notre dîner en tête-à-tête demain soir ? J’ai très envie de te voir. Tu me manques.

Petite victoire pour Maggie en entendant Nolan rire. Ça n’était pas grand-chose, mais au moins il avait retrouver un peu le sourire durant quelques minutes. Elle chassa sa culpabilité à son égard, ne voulant pas en entendre parler. La priorité s’était la santé de son fils. « -je me suis lancée dans un poulet au curry et des cheese Naan. J’adore la cuisine indienne, et j’avais envie d’essayer. Je ne travaille pas demain alors je peux me permettre de me coucher un peu moins tôt. » elle avait prit sa journée parce qu’elle avait plusieurs visite d’appartement. Mais c’était le dernier des soucis de Nolan, alors elle garda l’info pour elle avant de lui préciser que si elle avait besoin de quoi que se soit, il ne devait surtout pas hésiter. « -d’accord… c’est positif ça. C’est bien. » elle n’était pas la plus douée pour trouver les bons mots. C’était lui qui était bon dans le domaine. Un regard pour la déco de Tess. Sa meilleure amie occupait un appartement spacieux, luxueux et surtout décoré à sa façon. Un peu excentrique, qui reflétait totalement la personnalité de la jeune femme.

« -d’accord... » un hochement de tête et elle se leva en même temps que lui. Maggie lui rendit son baiser et le retint quelques secondes pour lui dire : « -hey… je suis là dans les bons comme dans les mauvais. Donc tu n’as pas à t’excuser. Tu retournes au près de Desmond, tu m’appelles ou tu m’écris si tu as besoin, ou simplement si tu as envie. Je suis là. » elle avait reprit les propres mots qu’il avait prononcé quelques jours plus tôt. Elle l’embrassa à nouveau avant de le laisser partir, le coeur lourd. Lorsque Tess revint dans le salon, elle sortie un verre à vin et un pour un jus de fruit pour Maggie. Posa le tout sur la table basse et dit : « -je crois que tu as des choses à me dire... »

Quelques jours plus tard, Maggie fut soulager d’apprendre que Desmond était sorti de l’hôpital. Elle était dans un taxi pour rentrer chez Tess lorsqu’elle reçu le message de Nolan. Avec rapidité elle pianota : je suis contente de l’apprendre. J’imagine que tu es épuisée. Et que tu n’as rien mangé. Oublie le repas de demain, je passe chercher à manger et j’arrive. Un second message quelques secondes plus tard : moi aussi j’ai très envie de te voir. Promis je te laisserais dormir. Elle avait seulement envie d’être présente pour lui. Une petite heure plus tard, après être passé chez Tess prendre quelques affaires, achter chinois pour le dîner, elle arrivait chez Nolan. La jolie frappa à la porte et son visage s’illumina d’un sourire en le voyant ouvrir. « -salut... » souffla Maggie alors qu’il la laissait entrer. Elle posa ses affaires et le repas, avant de revenir au plus vite vers Nolan, pour se coller à lui et l’embrasser comme si ça faisait des siècles qu’ils ne s’étaient pas vu. « -tu m’as manqué. » souffla t elle en lui souriant, après avoir reculé légèrement son visage. Le plan c’était de manger rapidement et qu’il aille dormir vite.

Lorsqu’il s’agissait de son fils, Nolan était incapable de faire preuve de détachement ou de nonchalance, qui pourtant le caractérisait tant. Lorsque cela touchait son unique enfant, il se laissait conduire par ses émotions, et ce soir, chez Tess et Maggie, il était au plus bas malgré la positivité des soignants. Mais c’était sans compter sur le soutien de la jeune femme qui parvint à lui faire oublier, l’espace de quelques instants, sa culpabilité de ne pas l’avoir rappelé et son fils dans un lit d’hôpital « J’aimerais bien qu’un soir, tu essaies de me cuisiner indien. Je ne connais pas » sans percuter qu’elle ne travaillait pas un jour de semaine. L’esprit bien trop préoccupé, il se montrait bien moins vigilant sur ce qu’on pouvait lui dire. Il sourit alors que Maggie tenta de trouver les bons mots « Oui, c’est positif » avant de se concentrer sur la décoration. Puis il se décida à se lever, ne voulait pas rester trop longtemps loin de son fils. Il l’embrassa, prêt à partir, mais elle le retint. Elle usa des mêmes mots qu’il avait prononcé lorsque les rôles avaient été inversés « Tu me piques mes répliques » et ajouta avec plus de sérieux et de douceur « Merci Maggie… pour tout… » et lui rendit son baiser, repartant la tête baissée et le cœur serré… Il aurait souhaité protéger la jeune femme de tout cela, et à la fois, il avait besoin d’elle à ses côtés…

Exténué, mais soulagé de voir son fils rentrer auprès de sa mère à l’issue de ces trois jours sous observation médicale, Nolan rentra jusqu’à son appartement, se laissant tomber dans le canapé dans lequel il écrivit un rapide message à Maggie après avoir maintenu un silence radio ces deux derniers jours pour se concentrer uniquement sur Desmond. Il n’eut le temps de poser son portable à côté de lui que ce dernier vibra. Un sourire en lisant le message de Maggie qui décida de venir le voir ce soir. Il commença à écrire qu’elle lui renvoya un nouveau message qui le fit sourire : A tout de suite alors.
Nolan puisa dans ses dernières forces pour prendre une douche et enfiler des vêtements propres, il tailla aussi sa barbe qui faisait dès plus négligée et se posa ensuite dans le canapé en attendant la venue de Maggie. Sans s’en rendre compte, le chef de chantier tomba dans les bras de Morphée jusqu’à l’arrivée de la jolie rousse. En ouvrant la porte, en la voyant ainsi devant lui, tout en se frottant les yeux de fatigue, il se mit à sourire sans même s’en rendre compte, vraiment heureux de la voir ici, chez lui « Bonsoir toi… ». Il se déplaça pour la laissait entrer dans son appartement et referma la porte derrière elle. Lorsque Maggie revint jusqu’à lui, le quarantenaire passa ses bras autour de son corps et lui rendit son baiser, avec cette impression que ça faisait une éternité qu’il ne l’avait pas vu « Toi aussi » et l’embrassa de nouveau avant de la serrer dans ses bras quelques instants, humant son parfum, comme si ça avait le pouvoir de recharger ses batteries. Il se recula pour croiser son regard, l’observant un moment avant de souffler « Comment a-t-il pu faire pour te laissait partir aussi facilement ? » en caressant sa joue. Il lui vola un dernier baiser avant de se rendre dans la cuisine pour récupérer le sac de nourriture et deux sodas, quand son regard se posa sur le sac de Maggie. Il leva ses yeux bruns sur la jeune femme en souriant « Tu restes cette nuit ? ».

Nolan déposa le repas de ce soir sur la table basse et s’installa sur le rebord du canapé, ouvrant les boites devant eux « Parle-moi de ta semaine ? Comment ça s’est passé en dehors de l’épisode où je me pointe chez toi, au bout du rouleau » en affichant une légère moue, puis percuta en disant cela « Je suppose qu’à mon départ, tu as dû subir à interrogatoire en bon uniforme avec Tess ? » qui n’avait pas été mise au courant de leur relation qui n’avait officiellement démarré que quelques heures plus tôt. Il posa sa main sur sa cuisse et souffla un « Je suis vraiment content que tu sois venu ce soir » et se saisit d’une boite de nouilles « Mais j’ai vraiment envie de t’emmener au restaurant demain soir, ou on pourrait, je ne sais pas, passer le week-end ensemble, dans les Hampton ? On n’a pas eu des moments faciles tous les deux et ça nous permettrais de souffler un peu… ».

Elle était heureuse de le retrouver. Heureuse aussi que Desmond soit tiré d’affaire. Maintenant Nolan avait besoin de repos, et elle comptait bien se faire discrète pour la soirée, afin qu’il se repose au mieux. « -t’aura qu’à lui demander si un jour tu le croises... » elle savait très bien que c’était un compliment détourné. Elle l’appréciait vraiment, à la limite de la faire rougir. Elle le regarda se diriger vers la cuisine et les mots qu’il prononça eurent un drôle d’effet sur elle. « -non… enfin si… enfin je me suis dis que… vu que tu es fatiguée et qu’il est déjà tard… mais je peux rentrer si tu préfères, c’est… c’est pas un souci. » pourquoi est ce qu’elle sentait blessée et rejeter soudainement ?! Il avait tout à fait le droit de vouloir être seule. Après tout, elle s’était imposée ce soir, donc ça pouvait se comprendre. Elle s’en voulu de ne pas avoir pensé à ça avant. « -j’avais envie de te voir... » souffla Maggie sans le quitter du regard. Puis d’un ton détaché, comme si cela n’avait aucune importance, elle ajouta en se dirigeant vers la cuisine pour se lever les mains : « -mais je comprends que tu sois fatigué, on mange et je t’embête pas plus longtemps. »

Maggie se racla la gorger avant de venir prendre place sur le canapé juste à côté de lui. « -oh heu… ça va dans l’ensemble… » avant de sourire et de hocher la tête. « -oui. » un sourire en repensant à cette fin de soirée entre filles. « -elle m’a traité de cachottière mais elle est vraiment contente pour nous. » et Maggie avait vraiment apprécié que sa meilleure amie se réjouisse de cette façon pour eux. Elle sourit avec tendresse, heureuse d’entendre ces mots sortir de la bouche de Nolan. « -oh et hé bien… oui pourquoi pas. Enfin faut qu’on trouve une réservation. Je peux regarder demain. » elle se saisit également d’une des boites parce qu’elle n’avait pas mangé à midi et qu’elle mourrait de faim. « -et toi ? Comment va Desmond ? J’imagine qu’il a encore besoin de repos. Et Julie ? » elle s’était imaginée quelques minutes à sa place et elle se doutait que ça n’avait pas dû être facile pour elle non plus.

« -et sinon j’ai visité quelques appartements. Et y’en a un qui me plais vraiment. » elle avala une bouchée, évitant de s’en mettre de partout, pas hyper à l’aise avec des baguettes, puis elle ajouta : « -il y a des travaux à faire pour que ça donne quelque chose de vraiment bien. Rien d’énorme, les peintures, et un parquet dans la chambre. J’aimerais beaucoup que tu viennes voir avec moi, me dire ce que tu en penses. » oui, c’était important pour elle d’avoir son avis là dessus. Son avis d’exprès.

La couvant du regard avec tendresse, Nolan se mit à sourire à la réponse de la jeune femme « Non, je vais seulement le remercier ». Le remercier de ne pas s’être battu pour elle, de l’avoir délaissé ces dernières semaines au profit d’un mariage qui n’aura jamais lieu. Ainsi, ils n’ont plus à se battre contre cette attirance qui existait entre eux depuis le premier jour. Ainsi, ils peuvent dorénavant écrire un nouveau chapitre de leur vie ensemble, rien que tous les deux. Il la délaissa pour se rendre dans la cuisine, remarquant les affaires de Maggie sur le comptoir et sourit. Toutefois, il fronça rapidement les sourcils, son sourire disparaissant un court instant alors qu’il voyait que la jeune femme était comme embarrassée face à sa question. Silencieux, et au fur et à mesure des paroles de Maggie, le quarantenaire compris alors qu’elle avait mal interprété sa question. Il se plaça alors entre l’évier de la cuisine et la jolie rousse, se mettant à sourire en se rendant compte que la jeune femme était encore mal à l’aise de temps à autre à son contact « Maggie, chérie, tu ne m’as pas compris. J’avais juste besoin que tu me confirmes que tu allais bel et bien dormir ici ce soir » en posant ses mains sur son visage « J’ai envie que tu passes la nuit ici. J’en suis même heureux, alors arrête d’être mal à l’aise ainsi » et déposa ses lèvres sur les siennes avant d’ajouter « Et oui, je suis même exténué, mais ça ne m’empêchera pas d’apprécier de t’avoir dans mes bras ce soir ». En réalité, le quarantenaire était agréablement surpris que la jolie rousse ait pris l’initiative de venir passer la nuit avec lui ainsi. Il aimait cela. Il aimait qu’elle le surprenne de la sorte, que rien ne soit calculé, qu’elle agisse à l’envie du moment.

Nolan s’écarta donc pour la laissait se laver les mains pendant qu’il apportait la nourriture sur la table basse, prenant place sur le canapé du salon et sourit, soulagé de voir que Tess percevait leur relation d’un bon œil « Donc pas de surnom insultant pour moi ? » et commença à ouvrir les boites du repas chinois tout en précisant qu’il avait envie de passer du temps avec elle, et pourquoi pas, un week-end « On peut regarder ensemble, qu’est-ce que tu en penses ? » en la regardant avec douceur « Une petite chambre d’hôtel près du bord de mer et de ce petit restaurant où nous sommes allés la fois dernière ». Oui, il avait envie de passer du temps avec elle, de ne plus penser à rien sauf à eux deux. Ils le méritaient bien. « Desmond doit rester au lit encore quelques jours, mais pourra reprendre l’école d’ici deux semaines environ. Pour ce qui est de Julie, elle a été inquiète jusqu’au moment où les médecins nous ont dit que tout irait bien, et puis là, elle a jeté son dévolu sur moi en me questionnant sur toi et notre relation. Je n’ai rien dis » avant de se justifier « Je n’ai pas envie que Julie crache son venin sur toi ou nous, et ce n’était pas l’endroit et le moment pour que je m’agace contre elle » en souriant, haussant les épaules comme si de rien n’était. Il connaissait son ex-femme et il souhaitait la garder le plus éloigné possible de sa relation naissante avec Maggie. Surtout parce que c’était Maggie et qu’il commençait sincèrement à s’attacher à elle…

Tout en continuant de manger, il écouta la jolie rousse lui parlait de sa visite d’appartement et qu’elle avait envie de jeter son dévolu sur l’un d’eux, puis il la regarda se battre avec ses baguettes et se leva sans rien dire, fouilla dans ses tiroirs de cuisine et revint vers elle. Il se saisit des baguettes chinoises, glissa un bout de papier entre elles et entoura le tout d’un élastique « Tu vas voir, ça sera plus simple » en les lui tendant et ajouta « Tu veux mon avis sur ton appartement ? » surpris de sa demande et touché à la fois « Mais oui, bien sûr. Avec plaisir » en souriant avec douceur, la bouche pleine. Il termina d’avaler ses nouilles avant de rétorquer « Je pourrais venir te faire les travaux les week-ends, enfin si tu le souhaites. Ça sera une occasion pour moi de passer plus de temps avec toi et toi, de voir que finalement, je ne fais pas que lire des plans, je sais aussi travailler » en lui donnant un petit coup d’épaule. Il réprima un bâillement « Désolé. J’ai dû dormir 4 heures en tout et pour tout ces trois derniers jours ». Puis il se pencha pour embrasser son cou et se justifia « Merci d’être venue ce soir. Tu m’as vraiment manqué ».

Jusqu’au mariage d’Helen qu’ils avaient passé ensemble, Maggie ne s’était jamais pris la tête au sujet de Nolan. Au contraire c’était peut être ce qu’elle aimait le plus avec lui : pouvoir être elle même ! Et voilà qu’en une question, elle se sentait de nouveau mal à l’aise, s’en voulait de s’être imposé ce soir sans lui demander si c’était une idée judicieuse, sans prendre un compte tout les facteurs possibles. La fatigue de Nolan principalement. Elle avait seulement écouté son envie à elle, celle de le voir. Bon d’accord cette envie avait été décuplé par le message du chef de chantier. Alors elle n’avait pas réfléchi plus que ça, avait prit la décision pour eux. Et là tout de suite, planter entre la cuisine et le salon, elle s’en voulait. Mais pour faire bonne figure, elle avait avancé que s’il ne voulait pas qu’elle reste, ça n’était pas un problème, elle rentrerait chez toi. Alors qu’elle gagnait l’évier elle réalisa qu’elle était en train de lui mentir et elle détesta ça.

Elle leva rapidement les yeux sur Nolan qui venait de s’imposer entre l’évier et elle. « -tu fais des rimes maintenant... » marmonna la jeune femme. « -je suis désolée… je me fatigue moi même. Depuis que j’ai quitté David j’ai l’impression de tout compliqué, de ne plus être capable de… » et puis elle percuta : « -attends tu veux que je reste ? Vraiment ? Tu dis pas ça pour éviter un mal entendu ou que je sois chiante ou… » un profond soulagement envahit Maggie et elle lui rendit son baiser avec un sourire aux lèvres. Elle se ferait discrète autant que possible et le laisserait dormir, il en avait vraiment besoin.

« -oh si tu as droit à un surnom mais il n’est pas insultant. » répondit Maggie avec un sourire en coin. L’idée de partir deux jours ensemble au bord de la mer lui plaisait vraiment. « -seulement si tu tombes pas de fatigue. » sinon elle pouvait très bien faire la réservation toute seule, ça ne la gênait pas. « -d’accord tu veux retourner au restaurant, donc un hôtel pas trop loin… ça marche. » elle eut soudainement l’impression de jouer les assistantes et cela lui fit froncer les sourcils. « -tu as raison, ça nous fera du bien. » oui, elle avait vraiment besoin de se détendre, et elle savait que le bord de mer était l’endroit parfait pour cela.

Une grimace : « -j’imagine que ça doit être compliqué pour lui. » à son âge, devoir rester sans rien faire, c’était l’horreur ! « -oh mince... » souffla la jeune femme en entendant le rapport du comportement de Julie. « -pourquoi elle ferait ça ? Je veux dire… tu as bien le droit d’être heureux à nouveau non ? » elle avait un peu de mal à comprendre cette femme. C’était bien elle qui était allé voir ailleurs.

Maggie confia ensuite qu’elle avait fait du repérage d’appartement et qu’il y en avait un qui lui faisait du charme. Mais il y avait des travaux. Et elle voulait avoir l’avis de Nolan, avant d’entreprendre quoi que se soit. « -qu’est ce que tu... » demanda la jeune femme lorsqu’il prit ses baguettes, avant de sourire amusée et de souffler un merci. « -oui bien sur ! Bon d’accord, il est bien comme ça, mais j’y vois bien plus de chose. Mais je veux que tu me dises si je délire ou si c’est faisable. » tout en mangeant à nouveau elle hocha la tête : « -surtout je veux pas que tu te sentes obligé. Il dois bien y avoir d’autres chef de chantier canon dans le coin. » elle avait dit cela avec un détachement maîtrisé. Il savait très bien qu’elle tentait de se foutre de lui. « -tu pourrais m’apprendre aussi. » demanda Maggie avec un regard interrogateur. Leur idée de base qu’elle vienne le sur le chantier ne s’était jamais faite, et puis l’avoir en prof particulier… « -t’excuses pas, je suis pas venue pour te faire veiller tard. Simplement pour manger ensemble. Tu finis et tu vas te coucher. » un sourire tendre : « -je suis contente que l’idée te plaise. » un sourire avant de poser ce qu’elle avait dans les mains. Elle commença à débarrasser la table, se levant pour tout mettre à la poubelle. Une fois chose faite, elle se lava les mains avant de revenir près du canapé. « -je vais regarder les hôtels demain, vas te coucher. Je veux pas que tu luttes parce que je suis là. » elle posa un genou sur le canapé, caressa la joue de Nolan avant de l’embrasser, un sourire aux lèvres. A nouveau la bulle de créa, et elle approfondit leur baiser, simplement par envie.

Nolan pensait qu’ils avaient surmonté ces malaises dans leur relation à compter du moment où ils s’étaient mis réellement ensemble, mais l’accident de Desmond et son absence ces trois derniers jours n’avaient sûrement pas aidé Maggie. Elle s’était retrouvé face à un père désemparé, puis un silence radio les jours qui suivirent. Tout cela ne devait pas être simple pour la jeune femme qui ne devait pas savoir comment agir face à lui, face à l’homme exténué qu’il était. Mais ce qu’elle ne savait pas encore, c’était qu’il voulait seulement qu’elle soit elle-même. C’était tout ce qu’il désirait… Un petit sourire, un léger penchement de tête « Oui, c’est mon super-pouvoir d’homme fatigué » et posa ses mains sur le visage de la jeune femme qui ne compris pas immédiatement ce qu’il tentait de lui dire. Le quarantenaire se mit à rire et l’embrassa avant de lui répondre « Oui Maggie. J’ai envie que tu dormes ici ce soir, avec moi. Maintenant, arrête d’essayer d’être la petite-amie parfaite aux yeux de David, celle qui ne veut pas déranger, qui ne veut pas s’imposer. Je ne veux pas de cette pâle copie de Maggie. Je te veux toi ! Toi au naturelle, qui dit ce qu’elle pense sans la moindre pincée de diplomatie, qui prend des initiatives comme ce soir, qui me prend dans ses bras quand je suis dépassé par mon rôle de père divorcé. C’est cette Maggie-là qui me plaît » et aucune autre. Le quarantenaire voulait que la femme qui l’avait séduit malgré elle par sa personnalité revienne, sans malaise, sans gêne.

« C’est quoi ?! » en étant intrigué par le petit sourire en coin de la jeune femme qui ne voulait pas lâcher le morceau apparemment. « Je vais dormir cette nuit et je serais en pleine forme dès demain matin pour préparer notre week-end en tête à tête » et il en avait très envie. Il avait envie de couper téléphone, ordinateur et travail. Il voulait seulement se retrouver avec elle. Rien que tous les deux. Il se mit à rire en l’entendant parler, prenant des notes comme si elle était au travail « Maggie, eh ! tu ne prends pas une commande pour un nouveau bâtiment, on prépare un week-end en tête-à-tête » tout en passant sa main dans son dos, comme pour la faire revenir dans le monde réel et ajouta non sans rire « Oui, je le pense en effet ».

Quand le sujet dévia sur Desmond et Julie, le quarantenaire acquiesça « Surtout qu’il n’aime pas vraiment rester à l’intérieur ». Non, son fils était un peu comme lui sur ce point, toujours en mouvement, toujours en exercice. Cela allait lui paraître étrange. Ce qui ne l’était par, a contrario, c’était l’attitude de Julie « C’est compliqué » souffla-t-il tout en s’essuya la bouche et s’enfonça dans le canapé « Julie espère toujours me reconquérir et qu’on redevienne une famille tous les trois. Elle prend ma bienveillance pour des sentiments à son encontre. Donc si elle ne peut pas m’avoir, aucune femme ne m’aurait. Sauf qu’elle n’est pas au bout de ses peines. Parce que je compte être heureux avec toi » en lui souriant tout en reprenant place sur le rebord du canapé.

« Tu vas voire » rétorqua-t-il alors qu’il lui avait pris ses baguettes et les lui rendit après sa petite transformation pour lui faciliter la vie. Nolan acquiesça, « Pas de souci. Tu me diras ton jour et ton heure, et je serais tout à toi » en lui souriant avant d’entendre la fin de phrase de la jolie rousse. Il garda son geste en suspens et tourna la tête vers elle, cette lueur taquine dansant dans ses prunelles sombres « Alors Mademoiselle Hall, je crois qu’on ne s’est pas compris : Je suis ton unique chef de chantier. Hors de question que tu ailles prospecter ailleurs ! Et puis j’ai envie de participer aux travaux de ton chez toi. Tu penseras à moi comme ça » et lui fit un clin d’œil avant de prendre sa bouchée de nouilles qui patientait au-dessus de son emballage « Je pourrais, bien sûr. Il faudra juste sortir la petite tenue de travailleuse qui doit traîner dans ton immense dressing » et ajouta « Je ne t’ai jamais vu avec la même tenue deux fois, alors ne mens pas » en faisant claquer ses baguettes devant elle et se mit à rire, continuant de manger. Il reposa la boite vide du traiteur chinois en réprimant un bâillement et fit un signe négatif de la tête « Je n’ai pas envie d’aller me coucher maintenant ». Non, il avait envie de profiter de la présence de Maggie et sourit « Oui, elle me plaît » et fronça les sourcils « Non Maggie, laisse… » mais elle le devança, débarrassant le tout avant qu’il eût le temps de se saisir de quoi que ce soit « Tu ne veux pas venir dormir avec moi ? On peut très bien regarder une série dans le lit si tu n’es pas fatiguée » en se tournant vers elle, son coude contre le dossier et sa tête reposant sur son poing fermé. Maintenant qu’il savait qu’elle allait passer la nuit avec lui, il voulait se coucher avec elle, la serrer dans ses bras, nicher son visage dans son cou et continuer à discuter ainsi.

Nolan lui rendit son baiser avec douceur, sentant son sourire contre ses lèvres, puis elle décida d’approfondir le baiser et il en fit de même. Sa main se glissa sur sa cuisse et remonta jusqu’à sa hanche, pour venir se glisser sous son haut, touchant ainsi sa peau pour la première fois. Le quarantenaire mêla sa langue à la sienne alors que sa main caressait sa peau et que l’autre se posait sur sa hanche. Il se recula avec lenteur et souffla un « Woh… » et se mit à sourire, continuant de la regarder avec intensité et l’embrassa de nouveau, incapable d’être rassasié du goût de ses lèvres. Il s’avança vers elle, la faisant s’allonger sur le canapé sans quitter ses lèvres, sa main caressant toujours sa peau sous son haut, faisant des aller-retour jusqu'à son soutien-gorge pour revenir à la limite de son pantalon. Il se recula de nouveau et murmura « Je vais aller me coucher. Je n’ai pas envie que notre première fois se déroule ainsi. Je suis exténué et … J’ai envie de faire les choses correctement » et se leva du canapé, tendant la main à la jolie rousse pour l’aider à se relever aussi. Il l’embrassa avec plus de douceur cette fois-ci, puis la souleva du sol pour la porter sur son épaule « Donc au lit Mademoiselle Hall et tu viens avec moi » en la reposant seulement sur le lit, riant tout en se laissant tomber à côté d’elle.

Soulagement pour Maggie qui venait enfin de comprendre que Nolan voulait bien de sa présence ce soir. Elle ventait de lui présenter des excuses et encore une fous il trouva les mots qu’il fallait pour qu’elle parvienne à arrêter de trop penser et de tout vouloir contrôler. Un petit sourire et elle avoua : « -je… j’ai tellement l’habitude de tout contrôler… Je… je vais faire des efforts pour lâcher prise. » oui il le fallait parce que comme elle venait de le dire, elle se fatiguait elle même.

« -secret défense. » déclara Maggie qui n’avait pas la moindre envie de lui dire. Ça le ferait cogiter un peu. Un nouveau hochement de tête. Elle était ravie de cette perspective de weekend ensemble. Quelques jours qui leur permettraient de se retrouver et de l’aider à se détendre. Ils étaient d’accord sur ce point. Elle avait besoin de décrocher un peu du boulot. La plage et l’océan lui ferait le plus grand bien.

« -j’imagine oui… mais c’est bien qu’il soit comme ça plutôt que de vouloir passer son temps sur une console ou devant la télé. » la plus part des gamins de maintenant avaient cette fâcheuse habitude et Maggie trouvait ça vraiment dommage. Le sujet Julie semblait bien moins simple. Un haussement de sourcils tout en regardant ce qu’il restait dans sa boite de nourriture chinoise. Elle trouvait cela un peu déplacé de la part de Julie. C’était elle qui était allé voir ailleurs, elle qui avait trompé Nolan. « -je sens qu’on va s’adorer... » souffla Maggie en détachant ses mots pour bien appuyer le constat. « et ça tomba vachement bien parce que j’ai le même objectif que toi. » un sourire complice avant qu’il ne lui pique ses baguettes. Oui c’était bien plus facile ainsi. « -merci... » souffla Maggie en évitant de rebondir sur ce qu’il venait de dire, qui pouvait laisser sous entendre bien des choses. Son sourire s’élargit en l’écoutant affirmer haut et fort qu’il était l’unique chef de chantier qu’elle devait avoir. « -je suis certaine que les autres sont pas aussi doué que toi pour lire les plans. » elle aimait bien quand ils se taquinaient ainsi. Chose qu’elle avait perdu depuis bien longtemps avec David.

« -quoi ? » s’amusa Maggie en plissant les yeux. « -tu fais attention à ça ? » en s’étonnant qu’il ait prêter attention à comment elle s’habillait. « -je ne vais pas nier, j’ai un dressing bien rempli. Même si actuellement la plus part de mes vêtements sont en cartons. Mais je devrais pouvoir trouver quelque chose à mettre pour faire de la peinture. » elle devait bien avoir une salopette ou quelque chose du genre qui serait sacrifiable pour le travaux de son futur appartement. « -c’est toi qui vois. » elle n’allait pas lui dire d’aller se coucher comme à un gosse de cinq ans. Quelques minutes de plus avec lui, ça lui allait très bien. En quelques secondes, elle fut debout pour débarrasser la table, c’était plus fort qu’elle. Une habitude. « -c’est bon j’ai en pour trois minutes ! » lança la jeune femme alors que Nolan protestait. « -si pourquoi pas. Même si tu risques de t’endormir avant la fin de première épisode. » il était épuisé, il lui avait dit, et ça se voyait sur son visage.

Ses lèvres contre les siennes, Maggie avait envie d’un plus long baiser, et Nolan y répondit parfaitement. Doucement elle se rapprocha de lui, sans pour autant quitter ses lèvres, frissonnant lorsque sa main glissa sur sa peau. Un sourire alors qu’il commentait à sa façon ce moment intime entre eux. Puis elle passa ses bras autour de son cou et le laissa l’allonger sur le canapé, savourant ses caresses, sentant l’envie monter en elle. Puis elle se pinça les lèvres entre elles et hocha la tête. Oui, c’était sans doute mieux. Alors elle prit sa main avant de rire aux éclats lorsqu’il la chargea son épaule. Un regard une fois assise sur le lit, un baiser rapide et elle souffla : « -j’emprunte la salle de bain rapidement. Choisit un truc à regarder. » elle se leva et ajouta en s’éloignant : « -je te fais confiance. » peut lui important ce qu’ils allaient regarder en vérité. Maggie prit son sac et se dirigea dans la salle de bain. Elle en ressortie quelques minutes plus tard en short de débardeur pour la nuit. « -tu dors de quel côté ? » demanda la jeune femme avant de se mettre de l’autre. « -viens là... » lui souffla la jeune femme afin qu’il vienne s’installer tout contre elle, sur son ventre. C’était lui qui était fatigué. Pas elle. Ils lancèrent la série qu’elle regarda tout en caressant les cheveux de Nolan. Une demi heure plus tard, il dormait à point fermé. Alors elle ferma l’ordinateur et le déposa au sol en évitant de trop bouger afin de ne pas le réveiller. Avant d’éteindre la lumière elle le regarda quelques secondes, souriante, heureuse d’être ici avec lui.

Nolan avait pu le remarquer que l’architecte aimait tout contrôler. Elle avait été éduquée ainsi de ce qu’il avait pu comprendre et sa relation avec David n’avait sûrement fait qu’accentuer cela. Mais il ne voulait pas de cela. Il voulait qu’elle soit naturelle, mais avant tout, qu’elle se sente libre de faire, de penser et de dire ce qu’elle souhaitait. La femme qui lui plaisait, c’était celle qui savait diriger le chantier d’une main de maître, qui disait le fond de sa pensée sans prendre de gant, qui paniquait dans les ascenseurs et qui se battait contre son envie de l’embrasser. Alors il sourit en l’écoutant et répondit avec douceur « Tu n’as pas besoin avec moi » et se rendirent au canapé pour dîner, le sujet déviant sur le surnom que lui avait donné Tess « Le beau gosse ? L’énigmatique Nolan ? Oh non ! J’ai encore mieux ! Le village people » en faisant référence à sa tenue de chantier tout en riant alors qu’il mangeait le repas chinois qu’avait commandé Maggie.

« Je ne dis pas qu’il ne joue pas à la console de temps en temps ou ne regarde pas la TV, mais c’est exceptionnel. Il aime faire du sport, et parfois, je l’emmène sur les chantiers avec moi. Bon, ça, Julie n’est pas au courant non plus » en affichant une légère grimace. De toute manière, il n’avait pas d’autres choix que d’omettre plus d’une activité qu’il faisait avec Desmond au risque qu’elle ne cherche la dispute, et Nolan n’en avait pas envie. Même si sa relation avec Maggie risquait de poser souci à l’avenir et le quarantenaire lui confia le pourquoi du comment. Il se mit à rire nerveusement « Je ne pense pas, non » et il craignait que ça ne fatigue Maggie à la longue… Il lui sourit avec douceur et se pencha pour embrasser son cou pour seule réponse, ravi de la réponse de la jolie rousse.
Le quarantenaire se mit à rire quand cette dernière le taquina comme au bon vieux temps « En effet ! J’ai un talent exceptionnel pour cela et je suis très bien payé pour ça » en échangeant un regard complice avec la jeune femme.

Apparemment, le fait qu’il soit observateur et qu’il ait noté qu’elle ne portait jamais deux fois la même tenue pour venir le voir sembla interloquer Maggie, ce qui amusa Nolan « Pourquoi ça t’étonne ? » et ajouta « Je t’ai déjà dit que tu me plaisais, mais ça signifiait intellectuellement et physiquement. Tu crois quoi ?! Que j’ai gardé mes yeux dans mes poches quand tu venais voir le chantier ? Donc bien sûr que j’ai noté tes tenues ». Plus d’une fois, il avait laissé son regard glisser sur sa silhouette, s’attardant sur certaine partie de son anatomie en toute discrétion parfois, et d’autres un peu moins, car il s’était fait reprendre par Iggy ou un de ses gars durant les quelques mois du chantier. « Sinon, je te prêterai quelques vêtements. Tu serais très sexy dans l’un de mes t-shirt ». Lorsqu’il réprima un bâillement, la jeune femme l’invita à aller dormir, mais le quarantenaire n’en avait pas la moindre envie. En trois jours, c’était la première fois que le chef de chantier n’avait pas pensé au travail, à son fils ou encore à son ex-femme. Il souhaitait donc encore profiter de sa présence avant d’aller rejoindre les bras de Morphée. Il n’insista pas quand elle débarrassa car elle avait été trop rapide, et décida de lui proposer de regarder un épisode ensemble, dans le lit « Je serais avec toi, je m’en moque »

Lorsqu’elle revint vers elle, Maggie l’embrassa avec douceur, puis approfondi le baiser avec une certaine envie et à laquelle, Nolan répondit immédiatement, glissant l’une de ses mains sous son haut, savourant le contact de sa peau nue contre la sienne alors que ses lèvres ne quittaient plus les siennes. Lorsqu’il se recula, ce ne fut que pour faire un commentaire sur leur baiser… Il avait aimé cela… Cette alchimie se faisait encore ressentir, même alors que leur relation était devenue officielle. Ce n’était pas l’interdit parce qu’elle était fiancée. C’était bel et bien réel. Le quarantenaire décida de prendre l’initiative du second baiser, cherchant sa langue tout en l’allongeant sur le canapé, caressant toujours sa peau. Il sentait le désir montait à lui, mais il se confronta à son épuisement qui fut plus fort. Il se recula donc, mettant fin à leur étreinte. Nolan savait que Maggie appréhendait leur première fois et avec son état de fatigue, il savait qu’il ne serait pas aussi attentif qu’il devrait l’être pour la rassurer. Il souhaitait prendre son temps et le temps, il en avait plein devant eux alors pourquoi se précipiter ?! Il la hissa sur son épaule tout en riant et la reposa sur le lit. Le quarantenaire lui rendit son rapide baiser « Très bien » et récupéra son ordinateur sous le lit, cherchant une série tout en enfilant un short et un débardeur pour la nuit.

Lorsque Maggie ressorti de la salle de bain en short et débardeur, Nolan savoura la longueur de ses jambes et n’écouta plus vraiment, répondit un « Hum… » avant de percuter « Pardon… Euh… A gauche » et ajouta « Tes jambes… Faut que j’aille dormir » avant de faire une bêtise. Il se glissa dans le lit et l’écouta, posant sa tête sur son ventre, son bras entourant son bras ventre. Il ne mit pas longtemps à trouver les bras de Morphée, et n’ouvrit les yeux qu’au petit matin. Un sourire se dessina sur ses lèvres en sentant le corps chaud de Maggie moulé au sien. Il resserra son étreinte, et embrassa son cou avec douceur. Il était le plus heureux en cet instant-là. En la sentant se réveiller, Nolan souffla un « Bonjour toi » et la laissa se retourner dans ses bras pour lui faire face et l’embrassa « Tu as bien dormi ? » et regarda le réveil « Il est tôt encore » tout en dégageant les cheveux de son visage du bout des doigts « Tu prends quoi pour le petit-déjeuner ? » tout en mêlant ses jambes aux siennes, entourant sa taille de son bras « Ou le petit-déjeuner peut attendre et on peut se rendormir jusqu’au réveil ».

Maggie savait très bien qu’avec lui, elle pouvait être elle même, mais… mais c’était plus fort qu’elle. Simplement parce qu’elle voulait bien faire, que ça marche entre eux. Sauf que si elle continuait ainsi, ça ne risquait pas de fonctionner tout les deux. Il allait se lasser de devoir la rassurer sur tout, tout le temps. Elle ne voulait pas le perdre. Pas maintenant qu’ils pouvaient commencer une histoire, pas maintenant qu’elle avait trouvé celui qui était capable de l’accepter telle qu’elle était vraiment. Pas maintenant qu’elle avait trouvé le bon. C’était ça son surnom : le bon. Tess était convaincu qu’ils étaient fait l’un pour l’autre, sans même connaître Nolan. Soit disant elle l’avait senti. Voilà pourquoi Maggie n’était pas vraiment prête à révéler au chef de chantier ce petit nom. Le mystère c’était mieux.

« -j’imagine qu’on ne peut pas interdire ce genre de chose à un enfant de maintenant... » répondit Maggie en haussant les épaules. « -tu lui caches beaucoup de choses dans ce genre là ? » Julie avait vraiment l’air particulière, et Maggie savait d’avance qu’elles ne s’entendraient pas. Alors si une probable rencontre se profilait, et bien elle ferait tout pour l’éviter. « -elle te fait pas confiance ? Lorsque… pour Desmond je veux dire ? » c’était vraiment dommage. Et encore une fois, de son point de vu, pour reconquérir un homme, elle ne s’y prendrait pas comme ça.

« -heu… oui. » franchise. Ou peut être que cela l’étonnait parce que ça faisait déjà quelques années que David la regardait à peine en sortant de la salle de bain, ou répondait oui oui rapidement lorsqu’elle demandait si elle était jolie. Pas un truc de mec la mode d’accord… Maggie plissa les yeux en souriant lorsqu’il avoua l’avoir délibérément regarder de la tête aux pieds sur le chantier. « -très bien, alors laquelle était la plus sympathique à regarder ? » juste pour voir s’il se souvenait vraiment et aussi pour savoir quand est ce qu’il l’avait trouvé la plus jolie. Histoire de remettre cette tenue. « -oui bien sur, et on risque de beaucoup faire de peinture. » vu l’étincelle dans les yeux de Nolan en disant cela, Maggie les imaginait plutôt en train de se déshabiller mutuellement que de peindre… Alors elle se leva et débarrassa la table, avant de revenir au plus proche pour l’embrasser avec envie.

C’était la première fois qu’ils échangeaient un tel baiser, que Nolan s’autorisait à la toucher. La magie et l’attirance mutuelle était toujours là, bien vivante. Ce genre de moment, cela faisait aussi bien longtemps qu’elle n’en avait pas vécu. Cette sensation au creux du ventre, cette envie qu’il ne s’éloigne jamais. Pourtant il avait raison. La fatigue était là, plus forte que l’envie ou c’était peut être la raison… Maggie disparue quelques minutes dans la salle de bain, et lorsque Nolan posa ses yeux sur elle, la jeune femme pencha la tête sur le côté. « -quoi mes jambes ? » demanda t elle, ça n’était que des jambes et des cuisses qu’elle trouvait trop grosses. En prenant place dans les draps, elle souriait tout de même, ravie d’avoir un tel effet sur Nolan. Cela fit remonter sa confiance en elle d’un cran. Et baisser son taux d’anxiété point de vu intime aussi.

Blottit contre Nolan, son dos contre son torse, elle sourit avec tendresse en sentant les lèvres de Nolan. Elle se tourna pour lui faire face et souffla un : « -bonjour toi... » d’une voix encore pleine de sommeil, ouvrant difficilement les yeux. « -oui… et toi ? » répondit Maggie en venant nicher son visage dans le cou de Nolan, n’ayant pas la moindre envie de se lever pour le moment. « -ce que tu as... » elle n’allait pas faire sa compliquée. Elle déposa ses lèvres dans son cou, passant ses mains sous son débardeur, savourant ce câlin du matin si tendre. Puis elle recula le visage, regarda Nolan et souffla en souriant : « -tu sembles moins fatigué... » un sourire et son regard se perdit dans le sien. Elle sentit son cœur s’accélérer mais avant qu’elle n’ait pu l’embrasser, on sonna à la porte. Un sourire en baissant les yeux. Il fallait bien qu’ils se lèvent après tout. Techniquement elle devait aller travailler ce matin. Même si elle aurait pu passer la journée au lit avec lui.

Maggie se laissa aller sur le dos et s’étira avec lenteur avant de se redresser. Elle détailla du regard Nolan qui s’était levé pour aller voir à la porte, avant de poser les pieds au sol et de se lever en se frottant les yeux, les cheveux légèrement en bataille. Elle décida de rester discrète, il pouvait s’agir de Julie. Et elle n’avait pas la moindre envie de la rencontrer de cette façon. De la rencontrer tout court d’ailleurs.