Nerveusement, Nolan se mit à sourire en répondant « Pas vraiment, non » parce que maintenant qu’ils étaient libres d’agir comme ils le souhaitaient, ils étaient bien trop mal à l’aise pour le faire, agissant comme deux adolescents. Évidemment, lorsqu’il compara leur comportement à celui d’un adolescent de quatorze ans, cela intrigua Maggie qui se montra curieuse et il se mit à rire « Je n’ai pas eu mon premier rapport sexuel à quinze ans, ça se limitait seulement à passer du temps ensemble, à s’embrasser, manger dehors, tu vois ». Apparemment, la jeune femme avait été plus sage que lui en ce qui concerne les relations à l’adolescence et son acquiescement le fit sourire avec douceur, alors il rétorqua « Ça m’apporte peu de savoir que tu as eu ton premier copain à seize ans ou vingt-deux ans, tu sais ». Il s’en moquait bien. Tout ce qui lui importait, c’était aujourd’hui, c’était leur histoire.

Même si en entendant les premiers mots de Maggie lorsqu’ils s’installèrent dans le café signifiaient tout le contraire. Ils n’étaient pas ensemble. Cela ne fut pas sans douleur pour Nolan qui encaissa les quelques mots de Maggie qu’elle se hâta de justifier, pour son plus grand soulagement. Évidemment, le serveur devait effectuer son travail, les empêchant de poursuivre leur conversation alors le chef de chantier ne se fit pas prier pour commander et ainsi faire disparaître le garçon de café au plus vite. Silencieux, Nolan écouta attentivement les mots de Maggie qui était en train de lui confier qu’elle était prête à sortir avec lui, à avancer dans leur relation, qu’il y ait un eux deux sans plus attendre. Un sourire timide se dessina alors sur les lèvres de Nolan qui ne pouvait cacher sa joie devant la jolie rousse. Il se mit à rire avec elle, et d’autant plus quand elle lui demanda de sortir avec elle « Je veux bien sortir avec toi Maggie ». L’architecte semblait soit soulagée, soit perturbée par cette révélation qu’elle venait de lui faire, ce qui amusa le quarantenaire qui était dans le même état.

Sans se départir de son sourire, il fronça, malgré tout, les sourcils, ne comprenant pas ce qu’elle voulait dire par le fait qu’il manquait quelque chose « Qu’est-ce que tu racontes ? » puis la vit bouger les couverts « Qu’est-ce que tu fais ? » en riant presque alors qu’il la voyait s’installer à ses côtés. Il releva son regard sur le serveur qui ne semblait pas particulièrement ravi de la nouvelle disposition de la table, mais peu importe. Nolan reporta son attention sur la jeune femme, l’imitant avec davantage de timidité, encore chamboulé par tout cela « Bonjour… » et lui rendit son baiser avant de reculer son visage avec lenteur « Tu sais, à me dire des choses comme ça, je vais réellement finir par tomber amoureux de toi et tu ne pourras plus te débarrasser de moi, sauf à coup de pelle » et se redressa sur sa chaise « Bon appétit » en commençant à manger. Il posa sa main sur sa cuisse non sans un regard pour Maggie, portant sa tasse de café à ses lèvres de sa main libre et rétorqua en la reposant sur la table « Tu te sens plus détendue ? Heureuse ? » et ajouta « Ça veut dire qu’on n’a plus besoin de se cacher ? Je veux dire, tu ne voulais pas en parler à Tess et puis il y avait le chantier et à ton bureau aussi… On continue de rester discret ou… ». Il retira sa main de sa cuisse pour se saisir de sa serviette, s’essuyant les lèvres et appuya son dos contre le dossier de sa chaise « Je ne veux pas que ça t’empêche de progresser dans ta carrière parce que ton cabinet ne m’apprécie pas ». Après tout, il n’avait pas été le chef de chantier le plus agréable qui soit avec les collègues incompétents de Maggie. En l’observant, Nolan se mit à sourire avec douceur et déposa un baiser dans son cou avant de lui murmurer « Sache que tu n’abuseras pas de mon corps ce soir pour autant. Nous en sommes qu’au deuxième rendez-vous, et ce soir, je suis déjà pris de toute manière » rétorqua-t-il, prononçant ces derniers mots avec nonchalance, en se reculant pour prendre une gorgée de jus d’orange « Eva Grant viens me rendre visite » et patienta un instant avant de rire « Je plaisante. Tu ne croyais quand même pas que je n’allais pas revenir dessus ?! » et ajouta avec plus de sérieux « Je vais dîner chez mes parents et vu que je ne suis pas venu la fois dernière, ma mère va mal le prendre si je me débine encore une fois » en affichant une légère grimace qu’il cacha derrière son verre de jus d’orange. Il reposa sa main sur la cuisse de Maggie et précisa « Mais on pourrait se faire un restaurant, tous les deux, fin de semaine ».  

« -je vois… Mais même... » à quinze ans elle ne pensait pas encore aux garçons. Non à l’époque, elle était une gentille petite fille sage qui bossait très bien à l’école. Elle ne sortait pas encore trop du cadre de ce que désirait ses parents. « -je m’en doute... » ajouta Maggie sans pour autant lui jeter le moindre regard, déjà perdu dans ses pensées d’analyse de leur souci de régression intimiste. Une fois dans le café, elle eut une sorte de révélation. Le hic venait peut être du fait qu’ils n’étaient pas officiellement ensemble. La jolie rousse devait bien avoué qu’elle était un peu perdu au milieu de cette nouvelle relation, un peu rouillée. Huit ans qu’elle n’avait connu personne d’autre que David. Et puis avec Nolan ils avaient un peu tout fait à l’envers alors, reprendre au départ, c’était un peu compliqué aussi. « -je vais pouvoir le dire à toutes mes copines ! » fanfaronna la jeune femme toujours sur ce ton d’humour, comme si c’était une amourette du lycée.

« -je me rapproche de toi, j’ai jamais aimé manger en face à face, comme ça avec la table en plein milieu. Si jamais j’ai envie de t’embrasser il faut que je fasse mes abdo et en même temps que j’évite que mes cheveux trempent dans mon plat ! Donc comme ça c’est bien mieux. » explication à la Maggie tout en réorganisant la table et n’en ayant rien à faire de l’avis su serveur. Un sourire tendre et elle lui répondit à voix basse presque comme un secret : « -tu sais quoi, ça tombe bien, j’ai pas de pelle... » elle lui souhaita également un bon appétit avant de lui demander ce qu’il pensait des pancakes, parce que de son côté elle les trouvait trop bon.

« -j’ai pas forcement envie qu’on s’affiche au travail. Je pense que même si on était marié on ferait pas de démonstration d’intimité devant les collègues. C’est gentil de penser à ça. Mais là j’ai des projets dans mon agenda pour deux ans au moins, et ensuite… ensuite et bien on aura notre propre cabinet et là et bien… on fera ce qu’on voudra. » elle avala une gorgée de thé avant d’ajouter : « -sur le chantier c’est à toi de voir, c’est ton domaine. Tu te sens de dire à Iggy qu’il avait raison et que tu as osé lui mentir ? » un sourire taquin avant de prendre une nouvelle bouchée. « et oui, je suis heureuse parce que… parce que j’ai envie que ça marche toi et moi, et que… et que cette espèce de malaise là, ba… j’ai pas envie que ça gâche tout. » cette fois ci elle le regarda avec un peu plus d’insistance avant d’avouer : « -mais… je te garantis pas à 100 % que ça n’arrivera plus… surtout pour… enfin tu vois ce que je veux dire. » oui ça c’était une étape clé, et ça aussi ça faisait huit ans qu’elle ne l’avait pas fait avec un autre homme que David. Donc l’adolescente allait peut être faire son retour le jour où ils décideraient de passer à l’acte. « -évites de faire cette sorte de décompte d’accord... » grimaça Maggie alors qu’il précisait qu’ils n’en étaient qu’au 2 eme rendez vous. Ça allait la stresser. « -oh tu as ton fils en milieu de semaine ? » demanda Maggie en poursuivant son petit déjeuner. « -pardon ? » demanda la jeune femme en fronçant les sourcils, ne saisissant pas l’humour comme souvent. Lorsqu’elle comprit, enfin surtout parce qu’il précisa qu’il se foutait d’elle, elle colla sa main sur la joue mal rasée de Nolan et poussa légèrement sa tête. « -c’est pas gentil. » bouda Maggie avec un faux regard noir.

« -d’accord. Elle est possessive ta mère ? » demanda Maggie en captant que techniquement ça allait revenir sa belle mère, si tout se passait bien. « -oui d’accord, fin de semaine ça me va. Elle prit sa tasse de thé entre les deux mains et demanda : « -tu as fais ton inscription ? Pour les cours du soir. » elle y tenait vraiment. Puis elle leva un doigt en l’air : « -tiens, faut que je te monte. J’ai besoin de ton avis. Enfin si tu veux me le donner bien sur. » elle sortie son téléphone, et son carnet de notes d’où dépassait des post it un peu partout. « -le projet. Je veux vraiment que tu bosses avec moi dessus. Je veux ton équipe et aucune autre. Mais ça va te plaire j’en suis certaine. » elle lui montra les photos du bâtiment à réhabilité, puis ce qu’elle avait imaginé avec les consignes. « -deux loft dans les étages, en bas des open space pour une pépinière d’entreprise. »

C’était devenu officiel. Ils sortaient dorénavant ensemble, à la vue et au su de tous. Ils écrivaient une nouvelle page de leur histoire, espérant que cette dernière se poursuivrait au-delà du premier chapitre parce que Nolan commençait réellement à succomber à son charme et ne souhaitait pas essuyer un nouvel échec relationnel, surtout avec Maggie. Maggie qui semblait bien plus détendue maintenant qu’elle avait pris les choses en main en lui demandant de sortir avec lui « Et moi, je vais pouvoir me vanter de sortir avec la plus belle fille du lycée ». Ils avaient fait le bon choix de passer cette étape cruciale de leur relation. Un froncement de sourcil quand il vit cette dernière déplacer ses affaires pour se rapprocher de lui, lui demandant ce qu’elle était en train de faire. Sa réponse le fit sourire avec douceur et amusement à la fois « J’aime beaucoup ton idée soudainement » avant qu’elle étaye ses propos en l’embrassant. « Bon, alors c’est bien parti pour me supporter un moment » murmura-t-il à son attention et lui fit goûter ses pancakes au sirop d’érable. Une habitude qu’il avait pris dans les Hampton, de lui faire goûter ses plats.

Toutefois, cette nouvelle page de tourner souleva quelques interrogations chez Nolan qui les formula à voix haute. Il hocha lentement de la tête en entendant sa réponse alors qu’il porta sa tasse de café à ses lèvres, ne répondant que lorsqu’il la posa devant son assiette de pancakes presque terminée « Je n’ai pas non plus envie que l’on devienne un sujet de conversation pour nos collègues. J’ai envie que ça reste discret sur nos lieux de travail et en effet, je n’ai pas envie d’avouer à Iggy qu’il avait raison, il risquerait de me clouer, au sens propre, contre une poutre pour lui avoir menti ouvertement » en riant presque, sachant pertinemment que ce dernier en était tout à fait capable. Sa main de nouveau sur la cuisse de Maggie, il sourit avec tendresse aux mots de cette dernière « J’ai très envie que ça fonctionne aussi entre nous et apparemment, vu comment tu m’as embrassé, il n’y a plus vraiment de malaise » et fronça les sourcils, ne comprenant pas immédiatement ce qu’elle voulait dire, ne le comprenant qu’au moment où elle lui demanda de ne plus faire le décompte. Il approcha ses lèvres de son oreille parce que le sujet ne les concernait qu’eux deux et lui rétorqua « On prendra notre temps sur ça aussi Maggie. Tu n’as pas à être mal à l’aise. On ira doucement et à notre rythme. Si notre première nuit à lieu que dans un mois ou deux, peu importe. D’accord ? Arrête d’avoir peur de ce que je pourrais penser. C’est moi, d’accord ?! » et embrassa sa joue avant de préciser que, ce soir, il n’était pas disponible de toute manière. Il fit un signe négatif de la tête à sa question et évoqua la visite d’Eva Grant. La réaction de la jolie rousse ne se fit pas attendre et décida de préciser qu’il plaisantait « Je vois qu’on est encore un peu jalouse et possessive, c’est adorable » en portant son pancake à ses lèvres, la regardant avec taquinerie.

Il avala sa bouchée, suivit d’une gorgée de jus d’orange, faisant un signe négatif de la tête tout en avalant sa gorgée « Du tout. Le jour où tu la rencontreras, tu verras rapidement que cette dernière est très objective. Mon père dit toujours qu’elle aurait dû faire juge, que la justice partirait moins en couilles avec des femmes comme elle ». Nolan proposa donc que leur prochain rendez-vous se fasse en fin de semaine « Parfait ».
« Oui, je commence la saison prochaine. J’ai pensé à t’en parler, mais avec l’histoire de David et tout cela, je me suis dit que tu avais bien d’autres choses à penser » et termina son pancake, répondant la bouche pleine « Bien sûr » et avala sa bouchée, tout en déplaçant les assiettes pour laissait de la place à Maggie. Il croisa ses bras sur le rebord de la table, observant les photos de la jeune femme. Il s’apprêtait à faire une plaisanterie sur le mode de paiement de ses honoraires qu’il aurait souhaité en nature, mais au vu du malaise de Maggie un peu plus tôt sur le sujet, il préféra s’abstenir « J’en ai un autre entre-temps donc les deux premiers mois, je ne pourrais mettre que la moitié de mes gars sur ton chantier » et observa davantage le projet « J’aime beaucoup. On pourrait créer un espace détente pour les salariés dans ce coin, quelque chose d’ouvert pour ne pas perdre le contact… » et il continua de donner quelques idées aussi pour les lofts avant de poser son regard sur Maggie « Je parle, je parle, mais tu as peut-être déjà fait des dessins ? ».

Un soulagement envahit Maggie quand Nolan confirma. Elle venait de dire qu’ils devaient officialiser leur relation, pour ensuite lui demander la discrétion au travail. Elle avait peur qu’il le prenne mal, mais visiblement il était du même avis qu’elle, et la jeune femme se traita mentalement d’idiote. Depuis quand est ce qu’elle anticipait dans son esprit ce que pouvait penser Nolan ? Depuis quand avait elle peur de faire un faux pas avec lui ? Il avait peut être raison, une fois qu’ils auraient couché ensemble, tout irait comme sur des roulettes ! Sauf que ça et bien, ça angoissait un peu Maggie. Son visage proche du sien, elle chercha son regard alors qu’il lui expliquait qu’elle ne devait pas avoir peur de ce qui pouvait arriver le moment venu. « -tu penses vraiment tenir deux mois ? » demanda la jeune femme avec un sourire en coin à voix basse. « -j’essaie mais j’ai un peu de mal… Parce que y’a une petite voix dans ma tête, tu sais toujours la petite voix chiante là, qui me dit : et si on était pas compatible là dessus ! Et si il te trouvait nulle ? Et si c’était pas si géniale que ça entre vous à cause de ça ? Tu vois, elle arrête pas de me souffler des questions dans ce genre là. » huit ans à coucher avec le même homme. Huit de sexe pour ainsi dire banale de couple. Et puis elle n’avait pas collectionné les aventures dans sa vie. Conclusion elle n’avait pas une expérience de folie dans le domaine ! Un petit sourire en coin un peu désolée, encore une fois de ne pas être super parfaite et d’être nerveuse sur bien des point. « -tu trouves ça adorable ? » demanda Maggie au sujet de sa jalousie qui à l’époque était déplacée.

« -d’accord... » souffla Maggie en hochant la tête doucement, repensant légèrement à ce qui s’était passé ce weekend avec ses propres parents. Ils fixèrent un rendez vous pour la fin de semaine, au restaurant cette fois ci avant que l’architecte ne reprenne le dessus et qu’elle lui demande s’il avait fait les démarches pour reprendre les cours. « -quoi ?! Mais pourquoi… enfin non tu viens de le dire. Je suis super contente que tu aies fais les démarches ! » oui vraiment elle était heureuse qu’il soit allé jusqu’au bout. Enfin le plus compliqué restait à venir, mais tout de même faire l’inscription c’était déjà un grand pas en avant. Et puis elle lui exposa le projet avenir, ayant déjà repousser mainte et mainte fois de le faire. « -ok ça marche. » elle nota ça dans un coin de son carnet, et poursuivit le défilement des photos. Puis elle lui laissa la parole, collant ses lèvres contre son poing, écoutant avec soin ce qu’il disait, souriant avec douceur. « -j’en ai fais oui… Mais j’aime t’entendre... » oui, elle était peut être folle mais elle le trouvait encore plus sexy… Elle ouvrit son carnet, fouilla les pages, bloqua trois secondes sur un post it avec écrit en gros gras et souligné APPELER POUR LA ROBE, avant de trouver enfin ses dessins. « -j’ai imaginé ça. » commença Maggie en détaillant là et là ce que ça pouvait donner, amusée de voir que certaines de ses idées étaient similaires à celles de Nolan, alors que d’autres étaient complémentaires.

La formule magique qui permettrait à Maggie de ne plus être mal à l’aise avec lui n’était pas encore trouvée. En effet, cette dernière semblait appréhender leur première nuit ensemble. Alors il approcha ses lèvres de son oreille, tentant de trouver les mots justes et appropriés pour rassurer la jeune femme, mais il sentait qu’elle cherchait son regard alors il se recula et se mit à sourire « Oui, pour toi, je peux patienter deux mois. Il faudra juste qu’on garde un peu nos distances pour ne pas jouer avec le feu » en lui rendant son sourire espiègle. Même s’il était prêt à patienter pour elle, pour qu’elle se sente en confiance auprès de lui, dans l’intimité, Nolan restait un homme, et de surcroît, qui résistait à cette attirance qui les animait depuis le premier jour. Donc si elle souhaitait attendre, elle allait devoir l’aider un peu. Ce qui suivit ne fit plus vraiment sourire Nolan qui se rendit alors compte qu’elle n’avait plus du tout confiance en elle, qu’elle était toujours dans cette position de crainte du jugement à son encontre, se dévalorisant, même avec lui…

Le quarantenaire se tourna sur sa chaise pour faire face à la jolie rousse, sa main se posant sur sa joue avec douceur « Et alors ?! Tu crois que je vais te quitter parce que notre première fois ne sera pas géniale ?! Tu crois que je vais te juger ? » Il lui sourit avec tendresse, caressant sa peau de son pouce « Maggie, arrête d’avoir peur de mon jugement. Arrête de te mettre la pression ainsi. Si ce n’est pas génial la première fois, on recommencera encore et encore, on tentera de nouvelles choses, d’autres endroits. Et vu l’attirance qu’on éprouve l’un pour l’autre, je peux t’assurer que je ne me suis jamais demandé si on était compatible. Je me suis juste demandé comment j’allais faire pour ne pas te sauter dessus avant ta séparation » et déposa ses lèvres sur son front « Je ne suis pas David, je ne suis pas tes parents, je ne suis pas ta sœur. Je ne suis que moi et je tiens à toi comme tu es ». Il se retourna ensuite sur sa chaise et pris sa tasse de café comme si de rien n’était, précisant que leur prochain rendez-vous ne serait que fin de semaine car ce soir, il voyait ses parents. Bon, il évoqua Eva Grant avant de donner la véritable raison de son absence, observant ainsi Maggie qui laissa ressurgir quelque peu sa jalousie « Oui, enfin quand elle est mesurée comme ça ». Il n’avait pas envie d’avoir de scènes de ménages à cause d’une autre femme. Il trouverait cela bien moins adorable.

« Pourquoi cette question ?! Tu as peur que ma mère veuille me garder pour elle et t’en fasse voir de toutes les couleurs ? » en riant presque rien qu’à l’idée d’imaginer sa mère possessive à son encontre. Quand ils en vinrent à parler d’architecture, la première question de Maggie fut au sujet de son inscription à l’Université « Tu le seras moins quand je vais passer mon temps dans ton cabinet pour que tu m’aides à réviser mes cours ». Ils en vinrent enfin à parler du chantier sur lequel Maggie voulait le mettre, et ce qui fit penser à ce dernier qu’il allait devoir en gérer deux à la fois, parce qu’il était tout simplement impossible pour lui de refuser de travailler avec Maggie. En regardant les photos, ce dernier se mit à parler avec passion des possibilités pour le chantier à venir, et se rendit compte qu’il était le seul à parler et leva son regard sur Maggie « Je sais comment te bercer le soir alors » alors qu’il la fixa, se retenant de l’embrasser, parce qu’ils parlaient boulot et qu’il souhaitait rester concentré. Il se racla la gorge et porta son attention sur le carnet de la jeune femme « Tu as appelé ? » en désignant le post-it d’un coup de menton. Il se rapprocha ensuite de Maggie pour regarder les dessins de cette dernière « Je vois qu’on fait toujours une bonne équipe » en tournant la tête vers elle, son regard s’ancrant de nouveau dans le sien, puis il se mit à jongler entre ses lèvres et ses yeux « Et ça… » il détourna le regard, se racla la gorge et tenta de reprendre contenance « Le début du chantier serait pour quand ? » et ajouta « Je sais qu’on parle travail, mais … » et déposa ses lèvres sur les siennes, l’embrassant sans vouloir se décrocher d’elle, et finit par mettre fin au baiser en entendant son portable dont la sonnerie n’était nulle autre que Toccata and Fugue in D Minor de Bach. Il souffla un « C’est Julie » et sans vraiment s’éloigner du visage de Maggie, répondit « Julie, chère ex-femme, tu me déranges en plein petit-déjeuner en charmante compagnie avec ma … De quoi ?! J’arrive tout de suite ». Son visage perdit son sourire, changeant du tout au tout, et raccrocha, se leva avec hâte « Desmond est à l’hôpital », payant rapidement la note et rétorqua « Je t’appelle tout à l’heure » et se hâta pour rejoindre sa moto devant le cabinet de Maggie, partant ainsi à vive allure jusqu’à l’hôpital…

« -on attendra pas deux mois si tu continues à me regarder comme ça... » souffla Maggie qui comprenait parfaitement que deux mois c’était long si on les additionnait déjà au temps passé à éviter de faire n’importe quoi alors qu’elle était en couple. Maggie remonta les épaules jusqu’à ses oreilles, prouvant qu’elle était pleine de doute là dessus oui. « -comme si tu allais vouloir recommencer si la première fois est nulle... » marmonna la jeune femme sans le quitter des yeux. Mais la fin de plaidoirie de Nolan la fit sourire et rougir en baissant les yeux. Décidément il savait toujours trouver les mots qu’il fallait pour la rassurer. Et l’affirmation qu’il lui donna la fit sourire avec tendresse. Oui, c’était bien qu’il le lui rappelle. Qu’il était un des seul avec qui elle avait toujours été capable d’être elle même. Que c’était la vraie Maggie qu’il appréciait, pas celle qui contrôlait tout comme une obsession.

« -heu… oui… en partie. » avoua Maggie qui avait vécu ça avec sa belle mère pour qui son fils chéri était tout ! Qui ne perdait pas une seule occasion pour montrer à Maggie qu’elle faisait mal, qu’elle devait faire mieux, que son bébé avait besoin de plus d’attention et de soin. « -dis pas n’importe quoi. Je t’ai déjà fais par de ma motivation pour ton projet, alors si tu as besoin d’aide, même si c’est sept jour sur sept, je serais là. » c’était une évidence pour la jolie rousse qui n’avait pas forcement saisit l’ironie de Nolan. Après lui avait expliqué le projet, elle lui laissa la parole et se délecta de l’écouter lui proposer ses idées. « -oh non parce que tu ne risques pas de m’endormir avec ce sujet... » oh que non ! Elle était accro à son métier, il le savait. « -non. Sinon le post it n’existerait plus. » elle tourna la page pour trouver ces dessins et ajouta : « -mais j’avais prévu de le faire ce midi. » un regard et encore : « -de toute façon, elle va me dire qu’il faut que je passe, demander pourquoi, si c’est à cause de la robe vu que j’étais déjà pas super convaincu à l’essayage. » enfin ça la gonflait d’avance. Mais oui, elle était au courant qu’elle devait le faire.

« -tout à fait... » répondit la jeune femme en détachant ses mots, tellement ravi de voir la magie opérait à nouveau, son menton posé sur son coude le visage relevé vers celui de Nolan. Elle avait vu qu’il faisait des efforts pour rester concentré. Ça la faisait sourire un peu plus encore. Bon d’accord, elle resta sans bouger à le regarder durant quelques secondes également. « -heu… » il lui fallu quelques secondes pour remettre ses idées en place et répondre : « -début de chantier... » mais elle releva les yeux sur lui, fronçant les sourcils avant de répondre au baiser de Nolan avec une envie certaine. Non, ils n’attendraient pas deux mois… S’il l’embrassait ainsi… Maggie se pinça les lèvres entre elle avant de souffler : « -réponds alors... » c’était peut être important. Elle fronça les sourcils en l’entendant balancer à Julie qu’il n’était pas seul avant de froncer un peu plus encore les sourcils. Il avait un problème. « -d’accord, pas de souci... » pas le temps de lui dire de la tenir au courant qu’il était déjà partie. A midi elle appela la boutique de robe de mariée pour annuler. Puis elle eut bien du mal à se concentrer sur son travail, ne cessant de regarder son téléphone dans l’espoir d’avoir des nouvelles de Nolan. Au soir, elle décida d’appeler et tomba sur le répondeur : « -oui c’est moi… Enfin c’est Maggie. Je… je voulais prendre des nouvelles. Tiens moi au courant, et surtout n’hésites pas si tu as besoin d’une journée ou deux et même juste pour parler… Je… je t’embrasse. »

« Je sais… » souffla-t-il sans pour autant s’arrêter de la regarder comme s’ils n’étaient plus que tous les deux dans ce petit café de quartier. Toutefois, les doutes et interrogations de Maggie eurent raison du regard et du sourire de Nolan jusqu’à ce qu’il ne l’entende marmonner, sceptique à l’idée qu’il accepterait de recoucher avec elle si jamais leur première fois n’était pas réussie « J’en aurais très envie parce que c’est toi et que tu me plais énormément Maggie ». Il comprit qu’il devait se montrer plus convaincant et il sembla y parvenir en voyant s’afficher le sourire de la jolie rousse sur ses lèvres, non sans rougir. Le chef de chantier se doutait bien que cette quiétude ne sera que de courte durée, qu’au moment venu, ces doutes viendront l’accabler de nouveau, et ça sera à lui de parvenir à la rassurer de nouveau. Mais il n’éprouvait pas la moindre crainte face à cela. De toute manière, ce n’était pas pour ce soir, ils avaient le temps de voir venir, parce que ce soir, il devait se rendre chez ses parents. Un sujet qui semblait sensible, lui aussi, au vu de la réponse de Maggie « La mère de David n’était pas très… amicale ? » en se doutant de la réponse.

« Je te taquinais joli cœur. Je sais que tu seras là pour moi » en lui souriant avec amusement. Il avait une certaine hâte de commencer les cours afin d’exercer le même métier que Maggie parce qu’il ne lui manquait plus que les diplômes. La passion l’animait toujours et s’entendait dans sa voix, dans sa manière de percevoir les chantiers et leur devenir « Je pourrais te parler de la reproduction des mollusques à l’ère glaciaire » et désigna le post-it. Elle n’avait pas encore annulé la commande de la robe de mariée « Tu n’as qu’à lui dire que tu as rencontré un autre homme, brun aux yeux noirs, énigmatique et séduisant, et que donc, le mariage est annulé » en riant légèrement avant de reprendre la conversation sur le chantier. Enfin… Il tentait parce qu’il la fixait de nouveau et cette envie de l’embrasser revenait en force. Le sujet de leur première fois quelques minutes plus tôt ne l’aidait pas vraiment non plus… « Oui… Le début… le début du chantier » et décida de succomber parce qu’il en avait le droit maintenant et l’embrassa durant un moment qui lui parut trop court quand son portable sonna. Sa bonne humeur et son désir grandissant pour Maggie disparurent aussitôt lorsqu’il entendit Julie lui dire que leur fils avait été admis à l’hôpital. En moins de deux minutes, le quarantenaire était déjà en train de courir à vive allure dans les rues de New York pour rejoindre sa moto…

En arrivant aux urgences, son ex-femme l’attendait, inquiète voire paniquée. De ce qu’il put comprendre des explications de cette dernière, Desmond avait été bousculé dans les marches de son école, et avait été retrouvé inconscient à l’étage inférieur. Il n’avait repris connaissance qu’à son arrivée à l’hôpital et passa des examens après examens toute l’après-midi durant. Nolan était resté auprès de Julie, la réconfortant du mieux qu’il le pouvait, tout en tentant d’apaiser sa propre angoisse. Il avait fini par éteindre son portable au troisième appel d’Iggy qui ne le voyait toujours pas sur le chantier. L’enfant avait une commotion cérébrale nécessitant de le garder à l’hôpital et quelques ecchymoses sur le corps. Installés auprès de leur petit garçon de huit ans, Nolan posa son regard machinalement sur l’horloge de la chambre et se rendit compte qu’il n’avait pas appelé Maggie de la journée « Tu m’excuses je dois… » « Appeler ta charmante compagnie » « Oui… » « Vas-y, je reste là ». Nolan fit un signe de tête et ralluma son portable tout en sortant devant l’hôpital. Un appel en absence de la jolie rousse et un message. Son cœur se serra en entendant le message vocal qu’elle avait laissé sur sa boite vocale. Un soupir et retourna auprès de Julie qui s’installait dans le lit de camp mis à disposition « Je reviens dans une petite heure. Tu as besoin de quelque chose ? » « Juste de toi » « Je fais vite ». Il embrassa le front de son fils et pris sa moto pour se rendre jusqu’à chez Tess. Il frappa à la porte et tomba sur cette dernière « Bonsoir Tess… Est-ce que Maggie est là s’il te plaît ? » et baissa la tête sur ses pieds en attendant qu’elle aille la chercher. Il releva ses yeux sur elle « Je suis désolé, je suis vraiment désolé… Je… je ne voulais pas t’inquiéter… mais j’étais tellement préoccupé par l’état de Desmond… Et Julie était désemparée aussi… J’ai coupé mon téléphone parce qu’Iggy n’a pas arrêté de me harceler et je n’avais pas envie de lui parler… Ensuite les médecins n’arrêtaient pas de venir nous voir pour nous dire qu’il devait encore faire des examens ». Il déblatérait à toute vitesse, puis fini par pousser un soupir et posa sa main sur la joue de la jeune femme « Ça va toi ? ».

Lorsque Nolan la regardait ainsi, lui parlait de cette façon, Maggie sentait son coeur s’accélérer. Cela la confortait à chaque fois dans le choix qu’elle avait fait. Parce qu’elle ne s’était jamais sentit aussi belle et désirée dans les yeux de David. Elle avait envie de croire en la sincérité des paroles de Nolan, de croire en eux et que ça allait fonctionner. « -elle n’est pas méchante, mais c’est le genre de personne ne peut s’empêcher de donner des conseils à tour de bras, de faire des réflexions piquantes à la limite du blessant justement sur le sujet sensible. Le genre de belle mère qui trouve toujours à redire… Elle n’a jamais travaillé de sa vie, entretenu par son mari, incapable de comprendre ou de vouloir comprendre la passion que j’ai pour mon métier. Ou que oui à bientôt 36ans j’assume parfaitement de ne pas avoir d’enfant. » Nolan devait croire qu’elle n’était entourée que de personnes négatives, et que sa vie devait être un enfer.

« -parce que tu en connais long sur le sujet ? » s’amusa Maggie lorsqu’il évoqua les mollusques. Au sujet de la robe, elle fut franche et il réussit à la faire rire : « -avec une description pareil elle va me dire de la garder pour plus tard ! » le sujet du chantier créa à nouveau cette sorte de bulle autour d’eux, mêlant leur passion pour le métier et leur envie l’un de l’autre. Maggie savoura le baiser, sentant à nouveau ces papillons dans le creux de son ventre. Mais l’instant ne dura pas, sonnerie étrange de téléphone et Julie au bout du fils. A quelques minutes Nolan avait quitté les lieux.

Maggie était dans la cuisine en train de faire la cuisine lorsque Nolan frappa chez Tess. Elle se frotta les mains et oublié de retirer le tablier en se précipitant à la porte. « -hey… qu’est ce que tu... » elle s’était attendue à ce qu’il téléphone, ou envoi un message pas qu’il se pointe ici. Directement elle vis que ça n’allait pas. Elle ne l’avait jamais vu parler si vite. Lorsqu’il s’inquiéta pour elle, Maggie cligna des paupières. Non, non, là c’était le monde à l’envers. Alors elle entoura le visage du chef de chantier de ses deux mains et pour toute réponse elle l’embrassa avec douceur. « -ça va aller d’accord… Respires… » elle ne le quittait pas des yeux et faisant en sorte qu’il ne détourne pas le regard. « -un sms aurait suffit Nolan. Tu ne devrais pas être ici mais au près de ton fils. Je comprends tu sais. » elle n’avait peut être pas d’enfant mais elle se doutait bien qu’il inquiet puissante mille ! « -tu veux m’en parler ? Qu’est ce qui c’est passé exactement ? Attends viens. » ils n’allaient pas parler là sur le palier. « -viens boire un café, et manger un truc parce que tu es tout pâle. A moins que tu veuilles repartir tout de suite... » merde soudainement elle ne savait plus ce qu’il fallait faire. C’était à lui de voir. « -et pour Iggy je suis désolée j’aurai dû y penser. »

Après avoir écouté son message sur sa boite vocale, Nolan aurait pu se résoudre à seulement la rappeler et lui dire de ne pas s’inquiéter, qu’il la rappellerait dès le lendemain matin, à tête reposée. Mais non… Nolan n’avait pas pu se résoudre à seulement lui parler au téléphone. Non, pas après l’avoir abandonné brusquement au café, pas après le moment qu’ils avaient passé tous les deux… Desmond était en sécurité à l’hôpital et sa mère veillait sur lui. Ils pouvaient donc se passer de sa présence pour une petite heure, rien qu’une seule petite heure… Il avait alors pris sa moto et avait roulé jusqu’à chez Tess où cette dernière résidait toujours et avait gravi les étages qui le séparait de la jeune femme. Arrivé devant la porte, il laissa son poing s’abattre sur le bois de celle-ci…

FLASH-BACK

Lorsque Maggie l’avait interrogé sur le comportement de sa mère à son encontre, Nolan ne mis pas longtemps à faire le lien avec la belle-famille qu’elle venait de quitter. Sans grand étonnement, la mère de David était à l’image du fils : Égoïste et lui imposant des attentes avec lesquelles, elle semblait en désaccord. Il lui avait alors sourit avec douceur, avait posé sa main sur la sienne « Dès le moment que je ne souffre pas et que je ne te fasse pas souffrir, parce que oui, ça va dans les deux sens pour eux, mes parents n’auront rien à redire sur notre relation. La vie n’a pas été clémente avec eux et ils ne souhaitent qu’une chose, que je sois heureux et que je rende heureux les personnes auxquelles je tiens. Donc tu n’auras pas à te soucier de leur avis et de toute manière, ils ne se feront pas prier pour te dire s’ils t’apprécient ou non ». C’était la différence entre une famille qui avait essuyé bien des difficultés et celle qui n’en avait essuyé aucune…

Nolan se mit à rire de bon cœur en faisant un signe négatif de la tête « Pas le moins du monde » et il n’avait pas particulièrement envie d’en savoir plus. Quant à la robe de mariée que Maggie devait annuler, elle n’avait pas tort sur l’argument probable de la vendeuse « Sûrement oui. Il faut trouver un autre argument ».

FIN FLASH-BACK

La porte s’ouvrit sur Tess qui ne posa pas de questions et s’éclipsa pour laisser Maggie prendre place dans l’encadrement de la porte. Il se mit à déblatérer à toute vitesse, s’excusant d’être parti si rapidement, de ne pas avoir répondu au téléphone, de ne pas l’avoir tenu au courant de la journée… Puis il se tut, posa sa main sur la joue de la jeune femme et lui demanda comment elle allait. Pour seule réponse, elle l’embrassa avec douceur et acquiesça, inspirant profondément alors qu’il garda son regard ancré dans le sien « Julie est avec lui à l’hôpital… Je ne pouvais pas juste t’appeler… Pas après être parti comme ça ce matin… Pas après avoir éteint mon téléphone de la journée… » et se recula de l’emprise de Maggie pour enfouir son visage entre ses mains. Il était à bout. Il les laissa glisser, laissant retomber ses bras le long du corps et reporta son attention sur la jeune femme et acquiesça, la suivant à l’intérieur de l’appartement de Tess « J’ai un peu de temps devant moi et j’ai juste envie d’être avec toi là Maggie » souffla-t-il telle une supplique. « Tu n’as pas à l’être, tu n’y es pour rien. Je lui ai envoyé un message tout à l’heure pour lui expliquer ».

Nolan salua Tess d’un signe de main « Désolé de vous déranger dans votre soirée entre filles » et resta-là, à fixer un point invisible, silencieux pendant quelques minutes, ses mains cachant le bas de son visage. Il pouvait presque sentir l’odeur aseptisé sur sa peau après avoir passé la journée aux urgences « On l’a bousculé et il a chuté dans les escaliers de son école. Il a perdu connaissance pendant presque une demi-heure parce que l’incident lui a causé une commotion cérébrale qui nécessité une observation continue pendant quelques jours » et pos son regard sur Maggie « Je suis paniqué, angoissé… » puis se mit à rire nerveusement « Tu ne me verras pas souvent dans cet état-là, mais quand ça touche mon gamin… » et sa gorge se noua. Il s’approcha alors de Maggie, entoura sa taille de ses bras et nicha son visage dans son cou, restant ainsi quelques instants, puis se recula lentement, tentant « Je suis désolé de te faire vivre ça. On est au tout début de notre relation qui n’a officiellement que quelques heures, et tu retrouves avec un père désemparé dans ton salon… Tu dois te dire que tu as gagné au change ! » en esquissant un petit sourire nerveux, puis il baissa son regard sur la tenue de la jeune femme « Tu cuisines ? ».

Flash back :

En l’écoutant Maggie fronça lentement les sourcils. Pour eux… Elle avait cru comprendre que le père de Nolan était décédé… Mais peut être qu’elle s’était trompée. Il avait évoqué un cancer, des frais médicaux, l’armée afin de payé. Elle réalisa qu’elle n’avait pas demandé en faite. Qu’elle s’était dit qu’il était décédé. Confuse, elle sourit tout de même en entendant les explications de Nolan avant de dire : « -je suis… je suis désolée je pensais que… j’avais compris, à tord, que ton père était décédé… je suis vraiment désolée… je... » elle se pinça les lèvres ne sachant plus vraiment où se mettre soudainement. « -mais merci de me rassurer sur ce point. » même s’ils n’en étaient pas encore là.

Fin du flash

« -hé… c’est rien… c’est rien tu n’as pas à t’en vouloir pour ce matin. La santé de ton fils c’est bien plus important qu’un déjeuner tous les deux. C’est rien d’accord ? » non elle ne voulait pas le voir culpabiliser pour ça. C’était claire dès le départ que Desmond était sa priorité et elle comprenait parfaitement ! Elle l’invita à entrer, même si elle n’était pas chez elle. Tess comprendrait parfaitement, Maggie n’en doutait pas une seconde. « -d’accord… » souffla la jeune femme en ayant mal au coeur de le voir ainsi. « -ne dis pas n’importe quoi, tu ruines rien du tout. » souffla à nouveau Maggie. D’un regard, Tess compris qu’elle serait mieux dans sa chambre et les laissa. « -viens t’asseoir et expliques moi. » demanda la jeune femme en lui montrant le canapé. La cuisine allait attendre, Nolan était bien plus important. Elle ne bougea pas, attendant qu’il se décide et l’écouta avec attention. Elle ouvrit de grands yeux horrifiés en entendant ce qui s’était passé. Il n’avait pas besoin de se justifier, c’était tout à fait légitime de ressentir tout ça. « -hey… viens là... » elle le serra dans ses bras, avec toute sa tendresse, embrassant sa tempe.

Elle fit un non de la tête : « -Nolan… je me dis rien de tout ça. D’accord ? Je veux seulement pouvoir t’aider du mieux que je peux. » même si elle ne savait pas vraiment ce qu’elle pouvait faire. « -ça va aller, il a la tête aussi solide que la tienne j’en suis sur. » ajouta la jolie rousse avec un sourire tendre. « -méfies toi qu’il embrasse pas une infirmière toute de même. » elle tentait de le faire sourire un peu. Rester confiant était la chose la mieux à faire. « -et oui, j’ai gagné au change. » confirma t elle en le regardant droit dans les yeux, entourant à nouveau son visage entre ses mains. Impossible d’affirmer que tout irait bien, mais il fallait y croire. « -tu veux bien t’asseoir... » sa voix était pleine de douceur. Il était fatigué. « -je te fais un café. Et oui, j’étais en train de cuisiner. » elle s’éloigna en marchant à reculons, avant de le quitter des yeux quelques secondes pour prendre une tasse et faire couler un café. Elle lui apporta près du canapé. « -tu oublies le chantier, tu prends autant de jours qu’il te faut. Je vais m’arranger avec ça. Le plus important c’est que tu sois avec ton fils. » elle lui saisit une main et sourit avec douceur. « -tu sais que je suis là. Si tu as besoin de quoi que se soit, de parler, de se voir, ou de te ramener du linge à l’hôpital. Je ne veux pas que tu hésites. » avant d’être en couple ils étaient surtout des amis.