Un sourire se dessina sur les lèvres de Nolan en voyant l’enthousiasme animer la jeune femme lorsqu’elle lui confia avoir envie de retourner à un match de roller-derby. Il savait maintenant comment la rendre heureuse en l’espace d’une soirée et nota cette information pour leur prochaine sortie. Parce qu’il avait envie qu’elle renoue avec ce sport, avec ce qu’elle aimait vraiment, et non ce qu’elle faisait sûrement semblant d’aimer pour correspondre aux idéaux de David et de leurs familles. Nolan voulait qu’elle s’épanouisse dans sa vie professionnelle et personnelle, et qu’elle prenne du temps pour faire ce qu’elle aime. Bon, le roller-derby ne serait peut-être pas leur prochaine sortie, mais sûrement la suivante, car ils se mirent à parler de Tess et Iggy, et l’idée de les faire se rencontrer germa peu à peu dans leurs esprits. Nolan ne mit à rire doucement en entendant l’expression de Maggie et ne parvenait pas à faire disparaître son sourire moqueur alors qu’il levait les mains pour tenter de la convaincre de son innocence « Je n’ai rien dit ! », puis le sujet devint plus sérieux lorsque Nolan lui confia le passif sentimental d’Iggy « Il n’en parle jamais » parce qu’il ne souhaitait pas que ça le définisse, que tout le voit comme le pauvre veuf esseulé. Ce fut pour cela qu’il pensait que Tess pourrait lui faire du bien avec son énergie et sa joie de vivre. Alors, lorsque Maggie proposa d’organiser la rencontre lors du vernissage de Tess, Nolan acquiesça avant de croiser les bras « Comment ça notre style ? On sait aussi apprécier ce genre de soirée Mademoiselle Hall ! » et décroisa les bras avant de rire « Carrément ! Chou ?! Ce n’est pas un chiot ! » et ajouta « Je suppose que tenue correcte exigée ? Ne reste plus qu’à trouver une excuse pour entraîner Iggy là-bas avec moi ». Parce qu’il n’était pas certain qu’un tête-à-tête avec son responsable soit le programme idéal pour une soirée.

« Alors déjà, ce n’est pas un genre. J’aime beaucoup mes tatouages, ils ont tous une signification, et ma moto et le blouson en cuir aussi. Ensuite, ça me donne un charme fou et dernièrement, tu es mal placée pour juger, parce que je te rappelle que tu as succombée à mon charme Maggie chérie » avant d’ajouter « Donc comme ça, je ne suis pas un gentil garçon ? » alors qu’il continuait de sourire, savourant réellement ce moment entre eux fait de taquineries et de complicité, comme avant.
Et au fur et à mesure de leur conversation, Nolan découvrit une Maggie dont il ignorait l’existence et qui ajoutait un charme supplémentaire à cette dernière déjà bien charmante « Donc si tu reprends ce sport, je dois m’attendre à panser tes blessures le soir ? » en imaginant le visage tuméfié, mais heureux de la jolie rousse. Il finit par hausser les sourcils quand elle trouva que ce n’était pas si grave de casser le nez à une joueuse « Mais où est passée ma copine si délicate ?! » en cherchant sous les draps « Tu as un côté dangereux. J’adore ça ! ». Il aimait beaucoup cette facette-là de la personnalité de Maggie et qui contrastait tellement avec celle qu’il avait pu connaître jusque-là.

« Je n’aurais rien dit non plus. J’aurais juste… savourer » rétorqua-t-il en haussant les épaules, comme si c’était la suite logique « Tu étais dans une école privée ? ». Question bête. C’était sûr. Il aurait vraiment aimé être dans le même lycée que cette dernière soudainement. Nolan se mit à rire en entendant la réponse de Maggie, et d’autant plus quand son index s’enfonça dans son torse « Le redoublement, ça existe très chère ! » et ajouta « En dehors de la veste en cuir, et de mes tatouages, je n’avais rien de bad boy. Je portais des lunettes, des converses et je passais mon temps à travailler. Tu ne m’aurais même pas remarquée à cette époque-là. Toujours au fond de la classe à dessiner des maisons ». Il se demanda soudainement si Maggie l’aurait remarqué à cette époque-là. Elle devait sûrement faire partie des filles populaires du lycée.

Une grimace s’afficha sur le visage de Nolan en imaginant la scène tout en riant presque « Tu devais sûrement être en train de ramper » en se moquant d’elle « Je comprends que tu ne veuilles plus boire après ça ». Entre le mauvais coup, le vomi et la gueule de bois pharamineuse ensuite. Lui non plus n’aurait pas eu envie de recommencer.
« Bien sûr ! » répondit-il avec enthousiasme. Il avait envie de sauter en parachute avec Maggie et sentit les paroles plus sérieuses arriver quand elle lissa les draps devant elle. Un sourire tendre se dessina sur ses lèvres, touché par les mots de cette dernière et entrelaça ses doigts au sien lorsqu’elle saisit sa main « C’est tout ce que je veux : Que tu sois heureuse » et qu’elle se sente elle-même, libre d’aimer ou de ne pas aimer ce qu’elle souhaite.

Ce fut au tour de Nolan de raconter ses exploits et il se rendit compte qu’il avait été stupide pour son coup de la grue et se mit à rire « Aucune chance ! J’étais terrorisé quand je suis descendu, et encore plus quand j’ai vu mon père et mon oncle arriver. Je n’en avais plus rien à faire de la fille, je ne pensais plus qu’à ma survie à ce moment-là » et à l’engueulade qu’il allait se prendre « J’étais bourré et j’avais les hormones en ébullition. Le mélange fait faire des trucs débiles aux garçons ». La seule explication rationnelle à son acte. Lorsqu’il évoqua son pire coup, Nolan se mit à rire de nouveau « J’aurais dû y penser ! Une folle en y repensant. Il y a des gens bizarres dans ce monde quand même. C’est aussi là que j’ai décidé de ne plus avoir de coup d’un soir ». Il avait eu trop peur de retomber sur une folle. Un signe de tête négatif à sa question « Seulement au Moyen-Orient pour y risquer ma vie. Ça compte ? » et répondit « Les deux. J’aimerais visiter l’Islande, l’Australie, le Vietnam, le Mexique aussi ainsi que le Costa-Rica et la Norvège ainsi que la Suisse ». Bon, en fait, il voulait faire le tour du monde « Tu as visité quel pays ? » parce qu’il savait qu’elle avait déjà voyagé. Elle le lui avait dit.

« -oh oui mais tu penses trop fort et ton petit sourire là, il parle pour toi ! » Dieu qu’elle se sentait bien ! Un peu comme avant. Sauf qu’ils étaient nus l’un comme l’autre, simplement couvert d’un drap et qu’ils venaient de faire l’amour une demi heure plus tôt. C’était ça qu’elle voulait. Cette complicité, cette capacité à parler de tout et de rien, autant de choses sérieux que de futilité. C’était cette sensation de bien être qu’elle voulait ressentir à longueur de temps. « -je peux comprendre. Encore moins à moi forcement. » ba oui, elle était la patronne dans l’équation. « -tu crois qu’il m’aime bien ? » demanda alors Maggie en fronçant les sourcils avec le plus grand des sérieux. « -non mais non c’est pas ce que je veux dire ! » commença Maggie en riant à moitié. « -c’est juste que… ba tout le monde n’apprécie pas l’art ou passer une soirée à regarder des tableaux ! Bon d’accord y’a champagne et petits fours aussi. Enfin… je veux dire que ça sera différent d’une bière au bar. » elle grimaça et releva les yeux sur Nolan en demanda : « -je m’enfonce ah ouais ? » avant de sourire en allongeant un bras pour venir poser sa tête dessus, sans pour autant quitter Nolan des yeux.

Elle le trouvait beau… « -oui ba ça devrait le faire un chiot et une jument ! Et oui c’est mieux de pas venir en bleu de travail. Mais un jean et une chemise c’est bien aussi. Pas la peine de sortir un smoking. » Elle se redressa sur les coudes et dit : « -et si c’est moi qui l’invite ? Il osera pas dire non ? Genre pour le remercier de son travail... » oui ba c’était une idée comme une autre. « -t’es son supérieur mais vous êtes amis non ? » elle n’en savait rien en fait.

« -parce que tu penses que c’est ta moto ou tes tatouages qui ont joué en ta faveur ? » demanda la jeune femme avec son sourire aux lèvres. Elle pencha la tête sur le côté et ajouta : « -c’est surtout ton interet pour mon chantier et le vitrail qui ont fait les choses. Mais ! » elle leva l’index avec d’ajouter avec douceur : « -mais je les aime beaucoup tes tatouages et tes bracelets. » oui, il avait raison, ça faisait partie de son charme et ça lui allait à la perfection. « -et si tu es un gentil garçon doublé d’une tête de con. » c’était la stricte vérité, il n’allait pas la contre dire là dessus.

Un joli rire : « -je ne sais pas encore si c’est une bonne idée de recommencer le roller derby. Déjà parce que je n’ai plus 16ans et puis... » elle haussa les épaules, oui en fait elle n’avait pas vraiment d’autres arguments pour le moment. « -mais je me suis battue une fois ! Ça veut pas dire que je rentrerais chaque soir de match complètement défigurée. Après forcement c’est un sport qui fait des bobos quand même. Enfin bref on verra. » un nouveau parce qu’elle sentait bien qu’elle avait envie de reprendre le sport. Peut être pas le roller derby. A voir. Et puis elle rit de nouveau alors qu’il cherchait sous les draps. « -généralement je suis pas violente. Mais… elle m’avait traité de petite bourgeoise coincée et de fille à papa aussi. Sans compter qu’elle a également insulté ma mère. Ça fait assez de raison d’après toi ? » bon d’accord Maggie avait vu rouge ce jour là. « -et puis ça faisait plusieurs fois qu’elle agissait de la sorte lorsqu’on jouait. Sans compter les coups foireux sur la piste. Enfin, elle m’avait bien énervé quoi... » un petit haussement d’épaule en levant les yeux avec innocence.

« -hé c’était mon prof quand même ! » oui c’était déplacé ! Même si c’était elle la fautive ! Elle hocha la tête : « -hé oui ! Privée, coincée… avec uniforme… La totale. » elle caressa la tatouage sur son torse lorsqu’il en parla : « -tu as fait le premier à quel âge ? » elle plissa les yeux en imaginant quelques instants le jeune homme qu’il pouvait être. « -si j’étais tombée sur un de tes dessins, si peut être. Mais à l’époque, clairement les garçons j’en avais rien à foutre ! J’étais bien trop concentrée dans ma quête de faire chier mes parents le plus possible. J’ai eu mon premier copain à 18ans ! Et puis d’abord, c’est peut être toi qui ne m’aurait pas regardé. » impossible de savoir.

« -d’après Tess, heureusement que le mur était là pour m’aider à rester debout ! » un sourire. « -la plus part des gens ne comprenne pas. Comme si c’était totalement anormal de ne pas boire ! Je n’ai jamais eu besoin de ça pour passer une belle soirée, ni pour m’amuser. » comme lui au début d’ailleurs. « -et puis les migraines j’en ai assez régulièrement sans avoir envie d’en provoquer de nouvelles pour quelques heures d’ivresse ! » Maggie fut ravi de le savoir partant pour sauter en parachute, et sourit avec tendresse à la phrase suivante. Bien sur qu’il y aurait des hauts et des bas, mais elle sentait qu’ensemble ils pouvaient l’être.

« -c’était plus qu’une connerie là quand même. Et si tu étais tombé ! On est bien con quand même à la puberté ! » confirma Maggie en riant. « -oui il y a des gens étranges et qui ont des pratiques étranges ! » avant d’ajouter : « -je ne suis pas contre avoir l’esprit ouvert ou tenter de nouvelles choses mais… il y a des limites. Personnellement je ne ressens pas de plaisir dans le douleur. Alors mordre… non. »

« -non ça compte pas, pare que tu n’as sûrement pas faire de tourisme. » elle s’installa sur son torse, face à lui, toujours sur le ventre, tout en écoutant ses envies d’ailleurs. « -je suis partante pour tous, sauf peut être le Vietnam. » une histoire de climat. Maggie inspira commença la liste : « -la France. Enfin Paris. La Réunion, les Fidji, la Grèce, Les Bahamas, Le Maroc… » elle réfléchit et en ajouta encore cinq de plus. Tous des îles. « -j’adorerais la Nouvelle Zélande et le Pérou. » cette conversation leur prévoyait tellement de projet ! Elle adorait ça ! Elle espérait juste que Nolan n’en ferait pas une affaire d’argent. « -tu fais quoi quand tu prends des vacances ? » demanda alors la jeune femme pour en savoir plus.

« Je ne vois pas du tout de quoi tu parles » alors qu’il ne parvenait pas à se défaire de son sourire moqueur qui trahissait notamment son bien-être, en cet instant, avec Maggie. Sourire qui disparu quand le sujet devint plus sérieux et qu’il évoqua le décès de l’épouse d’Iggy qu’ils comptaient présenter à la meilleure amie de la jolie rousse « Forcément ». Déjà qu’il avait parfois des difficultés à se confier à lui, son ami, alors évoquer la perte de son épouse à l’architecte, c’était presque impensable pour le bras droit. Gardant le même sérieux, Nolan répondit un « Pas vraiment » et un sourire se dessina lentement sur ses lèvres, signifiant qu’il se moquait d’elle « Le premier jour qu’il t’a rencontré, il m’a dit que tu allais mettre du piquant dans ma vie. Quand il a su qu’on était ensemble, il m’a avoué qu’il était certain que ça arriverait tôt ou tard, et que pour une fois, j’avais bien choisi. Ça répond à ta question ? ». Iggy avait apprécié la jeune femme dès le début, et cela, même s’il était toujours resté en retrait de la plupart de leurs échanges sur le chantier.

La rencontre était fixée pour dans deux semaines, lors du vernissage de Tess. Le regard rieur, les bras croisés sur son torse, il s’amusait de la voir s’enfoncer de la sorte dans ses explications « Oui, un peu. Tu veux une pelle pour creuser ton trou ? » en décroisant les bras pour ressaisir la main de la jeune femme « Je ne suis pas sûr qu’on parvienne à se tenir convenablement dans ce genre d’endroit. Surtout s’il n’y a pas de bières… » et ajouta « J’aime l’art et Iggy aime tout ». Mais le problème de la tenue se poser et haussa les sourcils avant de rire « Une jument ?! ». C’était une manière de décrire la Tess « On doit pouvoir trouver ça dans nos armoires ». Quant à l’idée de Maggie de l’inviter elle-même, le quarantenaire trouva l’idée séduisante « Oui et il ne se doutera pas que c’est un rendez-vous arrangé » alors que si c’était lui… Il saurait qu’il y avait anguille sous roche. « C’est avant tout mon ami que mon bras droit ». Le feeling était passé immédiatement avec ce dernier. Dès le premier jour, ils savaient qu’ils deviendraient amis.

Nolan haussa les épaules « Tu ne peux pas dire qu’ils ne contribuent pas à mon charme, si ?! » en se demandant soudainement ce qui avait pu séduire la jolie rousse. Il se mit à rire en entendant son explication « Mon goût pour l’architecture. C’est une première ». Son amour pour le travail, ce qui lui avait coûté ces deux mariages, avait séduit la jeune femme à ses côtés. Donc oui, ça faisait rire le quarantenaire qui baissa son regard sur elle « Je savais bien que ça avait aidé », avant de rire de nouveau « Je prends ça pour un compliment. Mais tu ne peux pas dire que nos conversations ne sont pas explosives lorsque l’on s’y met ! » parce que mademoiselle aussi avait un caractère fort et qui faisait des étincelles.

« Et puis ?! » en affichant son sourire agaçant. Il attendait la suite en se doutant qu’elle allait avoir du mal à trouver d’autres arguments. Toutefois, la reprise de ce sport signifiait qu’il allait devoir jouer au docteur, ce qui ne le dérangeait aucunement. Seulement, il n’avait pas envie qu’elle ait mal et qu’on lui fasse du mal « Je sais très bien faire l’infirmier, tu sais » et ajouta « Plus rien ne t’empêche de reprendre ce sport et j’aimerais beaucoup te voir jouer ». Et il était sincère. Quand il la voyait parler de ce sport, on voyait bien la passion qui l’animait, alors pourquoi s’en priver ?! Il n’était pas David ou ses parents. Elle était libre de faire ce qu’elle souhaitait et ce qu’elle souhaitait apparemment, c’était de remonter sur des patins. Même si ce sport laissait apparaître un aspect violent chez Maggie qui n’était pas pour lui déplaire, mais qui contrastait beaucoup avec la femme qu’il connaissait, alors il la chercha sous le drap, ce qui la fit rire « Et tu t’es seulement limitée à lui casser le nez ?! ».

« Et alors ?! Il a des yeux comme tout le monde » en tout cas, il aurait été le prof, il aurait gardé ce souvenir au chaud dans son esprit. Enfin, il n’était pas objectif à cet instant car il sortait avec elle. « Oh ! Très sexy ! Tu as gardé l’uniforme ? » avec une lueur d’envie dans le regard à l’idée de la voir vêtue de l’uniforme. Il baissa son regard sur le tatouage qu’elle caressait « 14 ans avec de faux papiers » et montra son avant-bras « C’était celui-ci » en désignant le nom de son équipe de base-ball. Il la regarda fixement en s’imaginant quelques années plus jeunes, dans le même lycée « Une quête qui nécessite beaucoup d’investissement » et ajouta « J’aurais craqué. Je ne te l’aurais jamais dit car bien trop réservé et j’aurais eu peur que tu me dises non, mais je serais tombé amoureux de toi et j’aurais arrêté de dessiner des bâtiments pour dessiner ton portrait à longueur de journée ». Ou peut-être qu’il n’était pas objectif là non plus.

Un nouveau rire en entendant Maggie lui expliquer son unique cuite. Il aurait aimé être présent pour la voir à l’œuvre « Elle n’a rien filmé je suppose ?! » curieux de voir cela de ses propres yeux. « Tu parles de moi, n’est-ce pas ?! » parce qu’il n’avait pas compris, au début de leur rencontre, comment elle faisait pour ne pas boire un peu d’alcool en soirée. Maintenant, il comprenait mieux à la suite de l’anecdote « C’est pour cela que je me limite à deux bières en soirée, ou trois au pire » pour éviter la gueule de bois le lendemain. Et puis il avait aussi pas mal bu lorsqu’il était plus jeune, le mettant dans des situations dangereuses, comme sur le bord d’une grue « Je ne serais pas là, en train de te parler et tu serais mariée à David » en riant presque « Surtout quand on veut impressionner une nana ». Nolan se mit à sourire avec amusement « Dans la douleur, on ressent uniquement la douleur ».

Ils finirent par parler de voyages alors que Maggie prenait place face à lui, reposant sur son torse. Le quarantenaire posa alors sa main dans son dos, glissant ses doigts le long de sa colonne vertébrale tout en continuant de discuter de son unique voyage qui se limitait à faire la guerre au Moyen-Orient « Pas vraiment, non » et lui donna des idées de destinations où il aimerait se rendre « Pourquoi ça ? » demanda-t-il intrigué, avant qu’elle énumère les endroits où elle s’était rendue et qui faisait rêver le chef de chantier qui n’était jamais parti « Et tu as pris des photos ? » avant d’ajouter « J’aimerais bien visiter la Nouvelle-Zélande et le Pérou aussi. Ça pourrait être une idée de vacances en amoureux » en lui souriant avec douceur. Ses doigts dansant toujours sur sa peau, Nolan haussa les épaules « Je m’occupe de Desmond la moitié du temps et le reste du temps, je pars en moto aux alentours de New York ou je travaille de chez moi. Comptabilité, contrat, et rendez-vous professionnels ». Oui, des vacances à la Nolan « Mais maintenant que tu es là, j’aurais plus envie de partir, de profiter de la vie » en caressant sa joue de sa main libre « Et toi ? ».  

« -ah bon ? » demanda Maggie étonné de la réponse de Nolan. « -oh je pensais que... » elle recula le visage, surprise d’apprendre qu’Iggy ne l’appréciait pas. Et puis ça ne fit qu’un tour et elle releva les yeux sur Nolan en disant : « -tu te fou de moi pas vrai ? » il adorait ça ! Elle écouta les explications et mise ses lèvres en avant, comme si elle méditait sur la question. « -ça veut pas dire qu’il m’aime bien, ça veut dire qu’il est content pour toi et qu’il pense peut être qu’une chieuse te correspond très bien ! » ah ah ! Bim ! « -non sincèrement je voudrais vraiment qu’elle trouve quelqu’un de bien et avec qui on s’entende bien aussi. Parce la meilleure amie qui aime pas le mec de l’autre, merci mais j’ai donné pendant trop d’année. » enfin elle n’avait rien contre Iggy et ça pouvait potentiellement coller. Ils verraient bien…

« -ba non écoute ça va je m’en sors plutôt comme ça ! » elle lui fit une grimace avant de continuer la conversation. « -non mais c’est pas ce que je voulais dire. » marmonna Maggie. « -c’est toi qui a utilisé un mot étrange pour la décrire toute à l’heure ! » la jeune femme se mis à rire. « -il faut déjà qu’il accepte de venir. » elle réfléchit à la façon de l’inviter : « -et je fais quoi, je vais pas lui envoyé un message. J’ai pas son numéro de toute façon. Et vu que le chantier est terminé… oh ! Je pourrais peut être lui demandé son avis pour mon appart. Enfin toi tu lui dis que tu as besoin de son avis et hop une fois là bas je lui demande si ça l’intéresse de venir. » c’était peut être un peu complexe comme plan. « -enfin si tu as mieux je prends ! » oui, Nolan connaissait Iggy alors il devait pouvoir trouver une idée pour arranger tout ça.

« -non, c’est sur. Mais ça n’a pas été tes atouts de choc en face de moi. » elle avoua que c’était son goût pour l’architecture qui avait pesé dans la balance et cela sembla étonner Nolan. « -ba quoi c’est quand même notre plus gros point commun à la base non ? Je crois que… je crois que j’ai été séduite dès le moment où on a eut la même vision des choses pour le chantier. » oui donc en gros à leur seconde entrevue. « -oui c’est sur… Mais moi j’aime bien ça aussi. » au moins ils étaient franc, avaient le courage de se dire les choses.

« -ba je sais pas ! Je suis peut être trop vieille maintenant ! » même si elle savait que c’était un argument bidon. « -oh tu sais souffler sur les bobos ? » demanda Maggie en se foutant de lui avant de pencher la tête. « -je verrais. » oui pour le moment, ça n’était pas sa priorité. Mais l’idée était là. « -c’est déjà pas mal non ? » grimaça Maggie en repensant à la scène. « -j’ai eu mal à la main pendant une semaine... » oui et elle s’était bien abstenue de le dire étant donné qu’elle s’était retrouvée privée de sortie et surtout de ce sport.

« -oui mais bon… » elle leva ensuite les yeux au ciel : « -non, je ne l’ai pas gardé. Mais je note ton petit fantasme. » un sourire en coin en disant cela. « -14ans ! Mais tu as tout fais hyper jeune ! » s’exclama la jeune femme. Elle passa ses doigts sur le tatouage en question. « -amoureux ? Carrément ? Sérieusement tu n’aurais rien dit ? Et on serait passé à côté de nombreuses belles années ensemble ?! » enfin ça n’était que fiction puisqu’ils n’auraient jamais été dans le même lycée. Entre la différence d’âge et la différence sociale. « -je crois que je n’aurais strictement rien vu. » avoua la jeune femme avec sa sincérité déconcertante.

« -ah ba on avait pas tous des portables à l’époque ! Et tant mieux d’ailleurs ! Pas besoin d’images de ça. » un regard : « -en partie mais pas que. Tu n’es pas le premier à m’avoir fait ce genre de réflexion tu sais. Mais boire pour faire bien ou pour plaire, alors que je n’aime pas ça, j’en vois pas l’intérêt. » Maggie resta ensuite interdite en entendant cette histoire de grue et de pompier. « -je suis vraiment heureuse que tu ne sois pas tombée... » elle était plus que sincère. « -non y’en a qui adore ça. Mais pas moi. » comme ça c’était claire, il était prévenu.

« -le climat, les moustiques, le chaud humide… Même si j’imagine que cela doit être magnifique. Ça n’est pas la destination que je mettrais en premier sur la liste. » elle fit la liste des pays visités, et sourit avant de baisser les yeux : « -oui… mais pour la plus part c’était des voyages de vacances en couples, en hôtel tout organisé. Avec toi, je n’imagine pas du tout les choses ainsi. » elle avait toujours eut envie d’en voir plus que les trucs attrapes touristes. « -bien sur ! » oui bien sur que c’était une idée, elle y avait pensé à la seconde même où ils avaient commencé à en parler. « -c’est pas des vacances ça Nolan. » commenta la jeune femme en l’entendant parler de comptabilité ou de travail chez lui. « -à moi les vacances c’est déconnexion total. Je coupe mon téléphone et je ne pense plus au boulot. C’était pour ça qu’on aimait partir loin. Pour éviter les repas de famille ou d’autres obligations. » Maggie finit par lui sourire avant de remonter un peu pour venir l’embrasser rapidement : « -ça me fait vraiment plaisir d’entendre ce que tu viens de dire. Et sache qu’avec toi, partir avec un sac à dos ne me fait pas peur. J’imagine des vacances plus… moins encadré. Parce que y’a pas, mais en club qu’est ce qu’on se fait chier ! La piscine et bronzer en lisant un livre j’aime beaucoup, mais j’ai de grandes envies de découvrir tout ces pays autrement. Leur histoires mais aussi leur architectures bien sur ! Il faut qu’on programme ça. Qu’on se bloque des dates et qu’on regarde un peu. » histoire d’économiser et surtout de voir cette envie de réaliser.

Nolan aimait la taquiner, ce qui n’était pas difficile avec Maggie qui courrait plus qu’elle ne marchait à certains moments, comme en cet instant lorsqu’il lui fit croire qu’Iggy ne l’appréciait pas. Il laissa l’information faire son bout de chemin, puis laissa un sourire espiègle se dessiner sur son visage et se mit à acquiescer d’un signe de tête « C’est tellement facile ! » en riant presque et lui confia qu’Iggy avait trouvé que Maggie serait très bien pour lui. Nolan plissa les yeux en voyant qu’elle interprétait volontairement mal ses paroles « Il t’apprécie vraiment et trouve qu’on forme un beau couple. Il t’apprécie. Crois-moi. Quand j’ai divorcé de Julie, ça faisait presque deux ans que je le connaissais, il a sabré le champagne sur le chantier de sa propre initiative ». Donc d’entendre ce genre de paroles de la bouche d’Iggy, ça signifiait qu’il appréciait la jeune femme « Alors je pense qu’Iggy pourrait faire l’affaire ». Encore fallait-il que ça fonctionne entre eux, et ça, c’était une tout autre histoire.

Un petit rire en entendant Maggie lui répondre avec une espèce d’aplomb qui l’amusait « Oh oui, je vois ça » en se moquant d’elle et poursuivit sur sa lancée au sujet de la difficulté qu’ils allaient avoir pour se fondre dans la masse « On se contentera du champagne et des petits fours, ne t’inquiète pas ». De nouveau, le quarantenaire se mit à rire tout en la désignant du doigt « Eh ! Ne rejette pas la faute sur moi parce qu’en plus, tu m’as repris en me disant que ce n’était pas une jument ». Mais le problème à cette rencontre, c’était la manière de faire pour réussir à inviter Iggy. Le chef de chantier s’amusa de la voir se triturer les méninges en imaginant plusieurs stratagèmes et lorsqu’elle le laissa lui proposer une idée, Nolan sauta sur l’occasion en répondant avec nonchalance « Étant donné qu’il sait qu’on sort ensemble, je pourrais peut-être juste lui envoyer un message pour lui dire que tu souhaites le remercier du travail en l’invitant au vernissage. Mais c’est juste une idée » en se moquant d’elle avec son petit sourire agaçant. Il adorait vraiment la taquiner de la sorte.

« Tu es la première à ne pas succomber ainsi » et d’une certaine manière, c’était flatteur de voir que ce n’était pas l’image qu’il renvoyait qui avait séduit la femme à ses côtés, mais sa passion pour l’architecture, son esprit, même si cela l’étonna quelque peu « Tu es tombé sous mon charme à notre second rendez-vous… » surpris aussi de cette révélation « Et oui, c’est notre passion commune, mais j’étais à milles lieux de penser que ça avait pesé dans la balance. J’aime ça ». Il y avait aussi le fait qu’il avait un caractère de merde aussi, et que ça causé pas mal de conversations explosives « Moi aussi » parce que ça faisait aussi le charme de leur relation. Ils n’étaient pas toujours en accord sur tout et l’exprimaient avec passion, que cela aurait pu leur coûter leur relation quelques semaines plus tôt. Mais tout cela était dorénavant derrière eux.

Sourire agaçant aux lèvres, le regard fixé sur elle, il afficha une petite moue peu convaincue de l’argument de Maggie « Tu as d’autres excuses à la con comme ça ?! » et demanda « Tu n’aurais pas plutôt peur de retourner sur tes patins ? ». Parce que Nolan n’était pas contre l’idée qu’elle pratique à nouveau ce sport, au contraire, tant qu’elle ne rentrait pas trop amochée, même s’il savait très bien jouer les infirmiers « Exactement. Tu connais ?! » en jouant les faussement surpris. Il haussa les épaules à sa question « Un type m’aurait insulté de la sorte, je ne me serais pas limité seulement au nez, mais tu es une femme, tu es plus pacifique. Nous, on aime tout casser » avant de rire, comprenant le pourquoi elle s’était limitée au nez « C’est pour ça qu’il ne faut pas se battre ». Tout cela avait permis à Nolan de découvrir une autre Maggie dont il ignorait l’existence, tout comme lorsqu’elle lui avoua avoir montré ses seins à son professeur pour le distraire afin que Tess quitte la pièce. A la place de ce dernier, il aurait seulement profité de la vue. Et ce fut pour cela aussi qu’il demanda si elle avait toujours gardé son uniforme et se mordit la lèvre inférieure en entendant la réponse de la jeune femme « Hum… Tu sais comment me parler ! ». Il posa ensuite son regard sur son tatouage et releva ses yeux sur Maggie « J’ai dû sentir que les responsabilités allaient rapidement me tomber dessus et que je devais en profiter pendant que j’étais encore jeune » et murmura comme un secret « Puis j’ai toujours voulu un tatouage » alors il avait réussi à se procurer de faux papiers au lycée et avait sauté sur l’occasion.
Peut-être que ce côté-là l’aurait charmé s’ils étaient allés au lycée ensemble, même si elle préférait se concentrer sur comment emmerder ses parents. En ce qui le concernait, il serait sûrement tombé amoureux transit, mais n’aurait jamais eu le courage de lui dire quoi que ce soit « Pourquoi ça t’étonne ?! » et haussa les épaules « Ou tu m’aurais mis un râteau parce que tu ne t’intéressais pas aux garçons » et se mit à rire « Parce que je suis un ninja des sentiments, discret et invisible » et ajouta « Heureusement qu’on s’est rencontrés plus tard et que tu as pu voir cette fois-ci ». Sinon, ils sauraient passer à côté de nombreuses années ensemble.

« Je suis déçu ! » répondit-il parce qu’il aurait aimé la voir soule et qu’il ne serait pas prêt à la voir de nouveau dans cet état-là car elle avait tiré un trait définitif sur l’alcool « Tu sais, maintenant que je suis habitué, je trouve ça plutôt agréable que tu ne bois pas ». Ils pouvaient mieux profiter des moments où ils étaient ensemble et s’en souvenir le lendemain. Un sourire tendre sur les lèvres, presque gêné de sa réponse, et souffla un « Moi aussi » timide. Timidité qui disparu lors de l’anecdote sur son dernier coup d’un soir quand il était militaire « Je suis rassuré de l’apprendre » parce que ce n’était pas son truc non plus.

Nolan appréciait vraiment cette soirée en tête-à-tête, alors qu’elle était allongée sur son torse et qu’il laissait ses doigts danser sur sa peau sans y prêter attention, se concentrant uniquement sur leur conversation « Tu as raison. On oublie ! » et la laissa faire la liste des pays qu’elle avait visité « Tu imagines ça de manière totalement désorganisée ? » parce que de toute manière, il n’avait jamais aimé les visites touristiques organisées. Eh oui, il avait envie de voyager avec elle et en entendant sa réponse, c’était réciproque. Ça allait le changer de ses vacances habituelles « Bien sûr que si ! Je peux dormir le matin » en riant légèrement. Elle avait raison. Il le savait. Maggie était le contraire de lui sur ça. Elle prenait de réelles vacances « Il va falloir m’apprendre » même s’il lui confia que maintenant qu’il était avec elle, il avait envie de partir, de profiter de la vie. Elle lui donnait envie de vivre sa vie autrement qu’au travers le travail et son fils. Nolan lui rendit son baiser, surpris de son geste, mais il en comprit rapidement la raison en l’entendant. Elle avait apprécié ses mots. Il sourit tout en la couvant du regard en entendant l’enthousiasme dans la voix de Maggie qui avait réellement envie de voyager avec lui « Partir avec une voiture de location, des sacs à dos et se laisser transporter par l’envie du moment. On pourrait faire le Pérou en premier. J’ai très envie de partir maintenant… ». Il ajouta « Qu’aurais-tu fait si tu n’étais pas devenue architecte ? Si tu n’avais pas pu le devenir pour une raison quelconque ». Un peu comme lui.

« -et en plus tu adores ça ! » commenta Maggie avec un sourire sur les lèvres alors qu’il se foutait délibérément d’elle. Aucune raison de s’offusquer, elle était bien forcée d’avouer qu’elle aimait bien ça aussi. Parce que c’était fait avec gentillesse et non pas pour la ridiculiser. Et s’était d’autant plus plaisant que ce trait de caractère de la jeune femme avait tendance à irriter David. Ça venait du fait qu’elle réfléchissait trop, qu’elle avait toujours trente six milles choses en tête. Et c’était accentué par son manque de confiance en elle dans certains domaines. Lorsque ça arrivait avec Nolan, il souriait ou bien s’employait à la rassurer. « -un beau couple rien que ça ! » un petit hochement de tête d’avant en arrière. « -c’est rassurant pour moi. » de savoir qu’elle n’avait rien en commun avec la seconde ex femme de Nolan. « -j’ai horreur de jouer les entremetteuse tu sais. Alors il faut vraiment qu’ils ne se doutent de rien. Sinon Tess va me tuer en plus de faire la gueule. » si elle était à la place de sa meilleure amie, elle n’apprécierait pas forcement. Mais là, il s’agissait juste de lui mettre Iggy sous les yeux. Rien de plus.

C’était tellement agréable de discuter et de rire ainsi. Ensemble. De partager ce moment tout en décontraction, en complicité. « -hey ! On montre pas du doigt c’est pas poli ! » enchaîna Maggie en riant. Elle vit très bien dans le sourire et dans le regard de Nolan qu’il se foutait à nouveau d’elle, alors elle lui proposa de lui donner un plan. Maggie ouvrit la bouche comme si elle allait répliquer mais elle mis ses lèvres en avant,prit quelques secondes et avec aplomb dit enfin : « -oui ça peut être aussi une idée. » en appuyant sur le aussi comme si son propre plan était mieux. Puis elle se mis à rire après avoir levé les yeux au plafond : « -bon d’accord on fait ça. » comme si elle se résignait, mais son sourire trahissait son amusement d’elle même.

« -et j’espère bien être la dernière ! » répliqua Maggie encore une fois avec un aplomb fou et sa sincérité à toute épreuve. Elle n’avait pas la moindre envie d’être remplacé ou de laisser sa place à quelqu’un d’autre. Elle hocha ensuite la tête : « -oui. J’y ai beaucoup réfléchit et je pense vraiment que c’est arriver à ce moment là. Et puis à chaque café en terrasse il y a eut un petit truc en plus. Nos engueulades aussi… attends quoi ? Tu pensais que c’était simplement ton sourire et ta voix d’ex fumeur qui avait tout fait ? » elle fronça les sourcils en reculant le visage comme si c’était absurde qu’il ait pu penser ça. Un sourire quand il avoua apprécier aussi leur prise de tête. « -ce que j’aime c’est qu’on soit capable de se parler. Même si parfois c’est compliqué. Au moins on assume ce qu’on pense et on en parle ensemble. Et j’aime bien le fait que tu ne t’écrases pas devant ce que je dis. » David avait tendance à finir par dire oui pour éviter le conflit.

« -hé ! » râla la jeune femme avant de porter son index à ses lèvres et de jouer avec son ongle sur ses dents : « -si ! T’es content ? C’est la fille de ton voisin qui m’a mis la pression. » elle avait parlé d’elle presque comme une légende ! Peut être qu’aujourd’hui à 35 ans passée, elle était bien loin du niveau. Elle hocha la tête en souriant, plus qu’amusée par tout ça. « -oui ba je dois bien t’avouer que le coup qu’elle m’a balancer sous le menton m’avait bien sonné. Donc en gros… j’étais trop dans le gaz pour pouvoir continuer. Elle aussi heureusement pour moi. » un oui de la tête : « -je sais. Mais j’avais 16ans. C’est peut être la seule chose dingue que j’ai fais si jeune ! » à comparé de lui.

« -peut être... » souffla la jeune femme en caressant le dessin sur la peau de Nolan, prenant le temps de regarder les autres également. « -tes parents n’ont rien dit ? Quand ils l’ont appris ? Les miens ne sont toujours pas au courant ! » elle en rit parce que c’était débile, parce qu’elle n’était plus une gamine aussi. Mais elle ne leur avait jamais dit, jamais montrer.

« -un peu… et non tu vois, j’imagine plus peut être une belle amitié, et l’émergence de sentiments au fils du temps. Enfin de mon côté. Puisque comme tu l’as dis, les garçons à l’époque c’était le dernier de mes soucis. » un rire joyeuse : « -un ninja des sentiments ! J’adore l’expression ! » avant de le regarder avec douceur « -oui… quelques années plus tôt ça aurait été sympa aussi. » pas mal de choses seraient moins compliqué autour d’eux. Mais bon, c’était la vie et ça n’était pas possible de revenir en arrière.
« -oh non faut pas, je te jure y’a rien de glamour ! » avant de lui sourire à nouveau avec douceur, appréciant ce qu’il venait d’ajouter. Maggie adorait cette conversation, adorait cette échange entre rire et confidences.

« -non pas désorganisé. Mais organiser par nous. Je veux dire, l’étude de la carte, on s’arrête là là et là. On aimerait visiter ça ça et ça. Et puis se laisser porter par le moment. J’en sais rien, manger chez l’habitant, dormir dans la voiture… » plus partir à l’aventure quoi. « -oh wahou ! Merveilleux ! » c’était son tour de se moquer de lui. « -oh mon dieu je commençais à croire que tu étais trop parfait ! Me voilà enfin chargé d’une mission ! Lâcher prise en vacances ! » elle lui sourit et ajouta : « -je vais t’apprendre et tu vas voir, tu vas très vite y prendre goût. » pas sur qu’ils aient envie de revenir rapidement à New York après ça. « -maintenant maintenant ? » demanda Maggie pas certaine d’avoir compris. « -on va prévoir tout ça. » puis elle se redressa, s’éloignant à regret de Nolan pour enfiler le tshirt qu’il lui avait donner. Elle se leva tout en écoutant sa question, se dirigeant vers la cuisine.

« -agent immobilier je suppose, comme mes parents le voulaient. » elle grimaça parce que ça n’était pas du tout ce qu’elle aimait. Elle prit une bouteille d’eau dans le frigo comme si elle était chez elle, et l’ouvrit tout en revenant vers le lit : « -ou alors guide touristique. Langues plus architecture. » un haussement d’épaules avant de boire une gorgée. « -tu n’as jamais pensé vivre ailleurs qu’à New York ? » demanda Maggie en revenant sur le lit.

« Énormément » répondit-il sans se départir de son sourire amusé, tout en sachant que c’était réciproque, parce qu’elle en faisait tout autant lorsque les rôles étaient inversés, et qu’il aimait cela aussi. « Ce sont ses mots ! » rétorqua-t-il tout en levant les mains en signe d’innocence « Bon, il a peut-être juste dit qu’on allait bien ensemble, mais c’est synonyme ». En tout cas, aux yeux de Nolan, ils faisaient un beau couple tous les deux. Un petit rire jaillit de la gorge de Nolan alors qu’il hocha d’un signe de tête « Tu n’as pas idée ! ». En y réfléchissant bien, elle était même à l’opposé de ses ex-femmes et c’était peut-être ça aussi qui l’avait charmé. Qu’elle soit différente. Que leur histoire soit différente. « On sera discret. Ils n’en sauront rien. Promis » en souriant. En réalité, il y avait de fortes chances que l’un ou l’autre se rende compte du subterfuge et passe un mauvais moment, que ça soit Maggie ou lui-même. Mais ça valait le coup de tenter. Maintenant, plus qu’à réfléchir à la manière de les inviter. Il posa son doigt tout contre son front alors qu’elle lui rappela que c’était mal poli « Je ne suis pas un mec poli » et baissa la main, la laissant poursuivre. Mais le quarantenaire ne put se retenir de se moquer d’elle au fur et à mesure qu’elle parlait de son plan pour réussir à inviter Iggy à la soirée. Lorsque ce fut son tour, le quarantenaire avait une tout autre idée, bien plus simple et pencha la tête en plissant le regard quand elle sous-entendit que son idée était meilleure. Nolan leva les yeux au ciel en l’entendant rire et lui confier qu’ils allaient faire selon son idée « Tu sais écouter la voix de la raison à ce que je vois », continuant de la taquiner encore un peu.

« Je l’espère aussi » tout en étant touché par ses mots. Elle voulait vraiment de lui dans sa vie et le garder aussi longtemps que possible. C’était agréable en entendre. La dernière… Lui aussi espérait qu’elle serait la dernière. Il se mit à rire tout en haussant les épaules « Tu as oublié aussi mon regard ténébreux. Tu ne peux pas nier que ça ne t’a fait aucun effet. Au moins mon sourire ? non ? » surpris que ça n’ait pas pesé dans la balance. Puis se mit à sourire en repensant à ce qu’elle venait de lui dire « Les cafés sur la terrasse ? Tu sais que ce n’était pas dans une optique de te séduire que je t’invitais… Mais parce que j’avais juste envie d’être avec toi ». C’était dit. Lui aussi avait succombé rapidement à son charme, et à son caractère de feu aussi « Et je tiens à ce qu’on garde cette honnêteté entre nous Maggie, vraiment » avant de demander « Le jour où je ne répondrais rien et que je partirais, c’est que je suis vraiment hors de moi et que je risque de te faire mal » et qu’il allait regretter aussitôt ce qu’il pourrait lui dire. Alors, il préférerait prendre la fuite le temps de se calmer que de la perdre.

Nolan saisit sa main pour qu’elle arrête de jouer avec ses ongles « Tu vas t’abimer les doigts » et se mit à sourire avec douceur « Tu as peur de ne plus être à la hauteur ? Tu sais, si tu ne remontes jamais sur tes patins, tu ne le sauras jamais » et puis il avait confiance en elle. Il savait qu’elle serait à la hauteur. Nolan se mit à rire en imaginant la scène des deux adolescentes se battant « Oui donc vous étiez au maximum de vos capacités ! » et ajouta « Tu as quand même montré tes seins à ton professeur » ce qui était pas mal dans le genre aussi. Il aimait sentir la caresse des doigts de Maggie sur son tatouage et acquiesça « Tu ne vas jamais leur dire ? Ma mère a été folle de rage, en me disant que j’étais trop jeune et irresponsable. Mon père, quant à lui, est resté silencieux et c’était peut-être le pire pour moi. Donc j’ai attendu mes vingt-deux ans pour refaire le suivant ».

Un sourire tendre sur les lèvres alors qu’elle lui confia qu’elle aurait peut-être eu des sentiments au fur et à mesure du temps « Je t’aurais invité à boire des cafés pour passer du temps avec toi, et j’aurais été ton cavalier au bal de promo et c’est là que tu aurais su » tout en s’amusant de leur conversation, mais en attendant, il aurait été un ninja des sentiments. Expression qui plaisait à Maggie qui se mit même à en rire « Assez, oui » et ajouta avec douceur « Ça l’est aussi maintenant ». Ils savaient maintenant ce qu’ils voulaient et ne voulaient pas dans leur vie de couple, et dans leur vie personnelle. Comme le fait que Maggie n’avait plus envie de boire à nouveau « Ça reste de bons souvenirs », mais comme il le lui confia, il commençait à apprécier qu’elle ne boive pas, prenant même exemple sur elle sans vraiment s’en rendre compte.

« S’imprégner de la culture, déguster les plats locaux préparés chez l’habitant, faire le marché… J’ai très envie de ce genre de vacances ». Maggie lui vendait du rêve à imaginer leurs vacances ainsi, parce que c’était ce qu’il aimait. Les hôtels et les visites organisées, ce n’était pas son genre, et apparemment, pas celui de la jeune femme non plus. Mais pour cela, Nolan allait devoir à apprendre à lâcher prise et comptait sur Maggie pour le lui apprendre, ce qui semblait la ravir, même si elle se foutait de sa gueule. Puis il haussa les sourcils, surpris par son commentaire « Trop parfait ?! Tu me trouves trop parfait ?! » et se mit à rire, trouvant cette remarque saugrenue « Avec toi, je pense y prendre goût très rapidement ». Il avait maintenant très envie de partir maintenant « Non, pas ce soir, mais lorsqu’on aura des vacances, j’aimerais, oui ». Il fallait juste prévoir un budget. La destination ne serait pas difficile.

Le chef de chantier eut soudainement froid lorsque Maggie se leva du lit et remonta donc le drap sur son corps encore nu, tout en continuant de l’observer. Un sourire se dessina sur ses lèvres en la voyant agir comme chez elle. C’était agréable. Il se rendit alors compte qu’il n’était pas contre l’idée de vivre avec elle d’ici quelques années comme ils avaient pu l’évoquer par le passé. L’avoir ainsi dans ses pattes, la voir évoluer dans l’appartement. Il aimait cela. Nolan se concentra sur la réponse que lui donna Maggie « Guide touristique, ça a plus de charme qu’agent immobilier » et la regarda revenir dans le lit « J’ai vécu en Virginie, dans le comté de Fairfax pendant cinq ans lorsque j’étais soldat. Mais je crois que je vivrais et mourrais ici, à New York. De toute manière, on est programmé pour aimer aucun autre endroit que New York » en riant légèrement « Et toi ? » tout en ajoutant « Tu ne veux pas te remettre comme tu étais avant ? » en désignant son torse « J’aimais bien ». La proximité, son corps tenant chaud au sien.

« -le sourire d’accord. Le regard… je préfère le regard rieur de jemefoudetagueule ma chérie. » bien sur que c’était un tout qui l’avait séduite. Le physique ça comptait ! Ceux qui affirmaient le contraire étaient des menteurs pour Maggie. Un homme pouvait très bien avoir un esprit ou un humour à chavirer, s’il avait des oreilles décollés pire que le petit éléphant ou des dents en avant ou autres encore, les yeux étaient parfois plus fort que le coeur. Donc oui, forcement le sourire et les regards de Nolan avaient joué aussi. Mais ce qui l’avait vraiment chamboulé dès le départ, c’était cette connexion étrange. Cette capacité à voir les même choses, cette passion dévorante qui prenait le dessus chez lui aussi. Bien sur elle pouvait parfaitement comprendre qu’il était capable d’emballer une femme rien qu’avec son attitude et un sourire charmeur. Comme elle venait de le dire, elle espérait vraiment que ces sourires et ces regards lui étaient maintenant réservés. Qu’il n’y aurait pas d’autres femmes et qu’ils seraient capable de tenir la distance. « -bon et puis c’est bon là, après ton égo ne passera plus les portes ! » la taquina Maggie avant de parler des cafés en terrasse. « -je sais… mais à mesure que le temps passait… je sentais que j’étais presque impatiente que ce rendez vous arrive. Et je savais parfaitement que ça n’était pas seulement pour parler du chantier. » elle jouait vraiment la carte de la franchise ce soir. Peut être encore plus que d’ordinaire. « -lorsqu’on passait du temps ensemble, même une petite heure, c’était une heure où je me sentais bien. » elle même surtout. « -j’espère sincèrement que ce jour n’arrivera pas. Parce que suivant le contexte, je ne suis pas certaine que je serais encore là quand tu rentrera. » Maggie s’était bafouée pendant des années, modifiant et cachant certaines partie de sa personnalité, mais ils n’en étaient jamais arrivé là avec David. Et elle savait que si un jour les choses pouvaient déraper comme venait de le dire Nolan, alors elle partirait pour se protéger, pour ne pas souffrir plus. Pour le moment, elle n’avait pas envie de penser plus à cela.

Elle regarda sa main, puis Nolan avant de dire en penchant la tête : « -remonter sur les patins c’est pas le souci. C’est la vitesse, les coups, l’endurance aussi ! Parce que bon du patin j’en fais toujours mais pas à la même vitesse. » puis elle rit avec bonheur : « -tu vas pas t’en remettre de ça ! » puis elle ajouta : « -tu es le seul au courant, Tess ne sais pas comment j’ai réussit à détourner l’attention du prof. » une légère grimace. Elle ne lui avait jamais dit, même si Maggie était certaine que Tess aurait rit de ça. « -j’en sais rien. Je devrais peut être le faire maintenant, vu qu’ils sont déjà contrarié pour le mariage et le grand n’importe quoi de ma vie. Enfin ça se sont les mots de ma sœur. » elle caressait toujours les différents dessins sur la peau de Nolan en disant cela, écoutant la réaction de ses parents. « -j’aurai réagit comme ta mère. » oui clairement 14 ans c’était super jeune pour ce genre de chose.

« -j’aurai peut être rien su du tout ! On serait peut être juste de super amis. Mais ça aurait été horrible pour toi d’avoir ce genre de sentiments sans que je sois capable de comprendre. » ouais c’était moche en faite cette histoire ! De toute manière il était impossible de réécrire l’histoire. Et puis s’ils ne s’étaient trouvés que maintenant, c’était qu’ils devaient y avoir une raison. « -oui voilà ! Exactement ça ! Tu t’y vois déjà ! » s’enflamma Maggie au sujet des vacances futures. « -ah ba oui bien sur ! En comparaison avec moi, tu es là et moins… là... » elle mis une main très haut et l’autre très bas. « -tu stress jamais mise à par pour ton fils, tu sembles toujours détendue, tu trouves des solutions à tous… moi à côté de ça, j’ai envie d’envoyer mon cerveau se faire voir ! Pour une fois que c’est moi qui vais pouvoir t’apprendre quelque chose et te dire de profite ! » un sourire : « -oui je n’en doute pas ! » ils allaient se prévoir des vacances de rêves ! Un nouveau projet au milieu des autres. Ça en faisait pas mal à gérer en même temps mais bon… Maggie avait cette sensation qu’ensemble ils arriveraient à tout.

Elle posa la bouteille au sol et répondit tout en grimpant sur le lit « -tu crois ? Je pense que je serais capable de m’adapter ailleurs. Londres par exemple ! Ou Sydney ! » elle adorait New York, clairement mais vivre ailleurs pourquoi pas. Bon bien entendu pour Nolan c’était différent, il y avait Desmond, ses responsabilité de père… Maggie s’installa à califourchon sur lui, et tout en parlant elle retira le tshirt le plus naturellement du monde: « -enfin je ne compte pas déménager demain de toute manière. Il faudrait déjà que je puisse emménager quelque part ! » un sourire avant de se pencher pour l’embrasser et reprendre pour parler d’un sujet bien plus sérieux : « -ta position préféré pour faire l’amour et l’endroit le plus insolite où tu l’as déjà fait. » Elle s’allongea un peu plus sur le côté, évitant ainsi de mettre tout son poids sur lui, posant son menton sur ses mains à plats, jointes sur le torse de Nolan.

La réponse de Maggie accentua le sourire charmeur de Nolan qui ne la quittait plus des yeux « Celui que j’ai souvent en ta compagnie » parce qu’il passait le plus clair de son temps à la taquiner, à se moquer d’elle avec bienveillance. Il savait aussi que son regard trahissait peu à peu les sentiments qu’il éprouvait pour elle, et c’était la raison pour laquelle il ne pouvait qu’acquiescer lorsqu’elle lui confiant qu’elle souhaitait être la dernière femme dans sa vie. Il ne souhaitait que cela, préférant faire taire cette petite voix en fond qui lui disait qu’il était capable de tout gâcher, une fois encore… Nolan se mit à rire de bon cœur en entendant Maggie lui dire que c’était terminé des compliments pour ce soir « Tu as raison, il faut le ménager ». Surtout que finalement, ce n’était pas seulement son physique qui l’avait séduit, mais la passion de l’architecture qu’ils partageaient ensemble, cette alchimie mystérieuse qui les unissait et aussi les rendez-vous à la terrasse du café. Son sourire se fit plus timide soudainement « Je ne pensais pas que juste un café avec moi… Eh bien, que ça… je ne sais plus quoi dire » en riant nerveusement « Que tu étais impatiente de passer du temps avec moi ainsi et que tu te sentais si bien avec moi ». Bien sûr, il y avait eu le baiser dans son appartement qui lui avait fait comprendre qu’elle l’appréciait un peu plus qu’un simple chef de chantier, mais lors des cafés précédents ou même suivants… Non, Nolan ne pensait pas que ça avait pesé dans la balance, au même titre que leurs prises de têtes. Toutefois, Nolan décida d’avertir Maggie que le jour où il partirait pour s’éloigner d’elle, ça serait pour la protéger de lui, de ses mots. Il fronça les sourcils en entendant la jeune femme « Tu partirais définitivement ? » demanda-t-il intrigué.

En ce qui concernait le roller derby, le chef de chantier avait oublié que c’était aussi un sport violent et qu’avec l’âge, la résistance n’était pas la même, mais il savait aussi qu’elle aimait ça « Tu pourrais tenter une fois, juste pour voir ». Puis un sourire espiègle se dessina sur les lèvres de Nolan qui leva seulement une épaule « Pas vraiment, non » et leva les sourcils « Oh ! C’est le privilège du petit-ami ! » en apprenant que Tess n’était pas au courant que cette dernière avait montré sa poitrine au professeur pour la laissait filer. En ce qui concernait son âge rebelle, il semblait bien loin alors que la jolie rousse cherchait maintenant le bon moment pour annoncer à ses proches qu’elle était tatouée « Je suppose donc qu’ils ne sont pas non plus au courant pour moi » ou peut-être était-ce lui le grand n’importe quoi dans sa vie. Par chance, Nolan n’avait jamais craint ses parents de cette manière, mais ça ne l’avait pas empêché de faire des conneries étant plus jeune « Et je réagirais de la même manière si Desmond faisait de même ». Maintenant qu’il était parent, il comprenait mieux la réaction de cette dernière et de sa stupidité notamment.

« Oui mais entre être ton ami ou te perdre parce que ce n’est pas réciproque, j’aurais préféré me taire pour te garder à mes côtés » avant de grimacer « Le scénario ne devait pas tourner aussi mal. On a merdé quelque part » en se rendant compte que leur histoire aurait pu être triste. Digne d’un film pour adolescent. Il préféra donc se concentrer sur les vacances, se projetant presque aussitôt qu’elle commençait à les décrire elle aussi « Et j’ai très envie de partir ». Et sans savoir comment, Maggie en était venue à placer sa perfection au-dessus de la sienne, et quand elle justifia son graphique mental, Nolan n’était pas en accord avec cela « Tu veux que je te rappelle les nombreuses fois où tu m’as rassuré quand je m’inquiétais que tu fasses le mauvais choix en quittant David pour moi ? Où tu as su trouver les mots pour me faire comprendre que tu étais certaine de ta décision comme au mariage d’Helen ? Sans parler de la fois où j’ai débarqué chez Tess à la suite de l’accident de mon fils. Je ne te parle même pas de ma culpabilité exacerbée et du manque d’estime de moi en raison de mon métier… Maggie, je suis détendu face à tes soucis, comme tu es rassurante face au mien » et plaça alors ses deux mains à même hauteur « Ta perfection et la mienne. A la même hauteur » parce que cette dernière ne semblait pas voir tout ce qu’elle avait pu faire pour lui. Un sourire et un hochement de tête pour ce qui était l’organisation de leurs vacances. Il avait déjà hâte.

« Tu serais prête pour une relation à distance ? » parce qu’il ne pourrait pas quitter New York en ce qui le concernait, mais il était aussi incapable de quitter Maggie… Alors la relation à distance pourrait être un compromis intéressant. Néanmoins, en attendant, le quarantenaire la voulait proche de lui et elle s’installa à califourchon sur lui. Il n’écouta plus rien lorsqu’elle retira son t-shirt devant lui, laissant apparaître sa silhouette parfaite. Il lui rendit son baiser tout en se rendant compte qu’elle venait de lui parler « Désolé, je ne t’ai pas écouté. Tu disais ? » et la laissa prendre place à moitié sur lui tout en souriant à sa question, une lueur d’envie dansant dans ses prunelles sombres « L’endroit le plus insolite ? Hum… Une cabine d’essayage avec Hailey, la dernière femme avec qui je suis sortie, avant toi » et déposa ses lèvres contre les siennes avec envie, basculant au-dessus d’elle « Pour ce qui est de ma position préférée… » et commença à embrasser Maggie avec envie, s’attardant sur son cou en sachant qu’elle aimait cela « Cela dépend… du contexte » murmura-t-il à son oreille alors que ses main caressaient sa peau « En califourchon…sur moi si…j’ai envie d’être… à ta merci » tout en embrassant de nouveau son cou, descendant lentement jusqu’à sa poitrine « sur le rebord de la cuisine… ou contre un mur… si c’est envie… urgente » et s’attarda sur ses seins « en face à face… quand j’ai envie de prendre… mon temps » et continua de descendre sur son ventre « En levrette quand c’est plus… animal ?!... Mais j'aime... tester de... de nouvelles positions aussi... » termina-t-il de répondre, toujours entrecouper de baisers, et continua de descendre jusqu’à la limite, relevant son regard brun sur elle « Je ne vais pas plus bas, ne t’inquiète pas » ajouta-t-il avec douceur en sachant qu’elle n’était pas encore prête, et remonta lentement pour prendre possession de ses lèvres « Et toi ? ».

Maggie adorait quand elle était capable de dérouter Nolan à ce point. Qu’il se retrouvait sans mots. « -et bien ne dis rien alors... » lui souffla la jeune femme avec un sourire sur les lèvres. « -tu penses sincèrement que j’ai été distance au départ par pur plaisir ? Je crois que je savais dès le départ que si je te laissais entrer dans ma vie, ça allait chambouler bien des choses. Et au début, j’en avais peur. Après j’ai réaliser que lutter contre ça, c’était compliqué, un perte de temps aussi. On ne rencontre pas les gens par hasard. » elle se dit qu’elle allait peut être lui faire peur. Mais ça n’était pas des informations classées confidentielles. Au contraire, Maggie trouvait ça bien qu’il soit conscient de l’impact qu’il avait eu sur elle et sur sa vie. Un impact positif. Ils étaient d’accord pour continuer sur cette sincérité à toutes épreuves même durant leur disputes. « -je ne sais pas. Mais j’espère de tout coeur ne jamais en arriver là. Et j’ai pas envie d’imaginer ce genre de chose pour le moment. » oui vraiment, elle n’avait pas envie de s’imaginer en pleine crise avec Nolan.

Un hochement de tête. « -je vais le faire. » finit elle par souffler, convaincue par les arguments de Nolan, ayant vraiment envie de retenter l’expérience. La conversation dériva encore et encore, jusqu’à parler des tatouages de Nolan et des parents de Maggie. La jeune femme laissa ses doigts en suspens sur la peau du beau brun en entendant sa conclusion. Maggie leva les yeux et planta ses prunelles dans celles de Nolan : « -Non. » elle n’avait pas l’intention de lui mentir. « -ça ne les regarde pas. Et je n’ai aucune envie qu’ils s’en mêlent, donnent des conseils ou se permettent de juger. C’est avec toi que j’ai envie d’être, j’m’en fou de ce qu’ils peuvent penser. » puis elle fronça les sourcils : « -t’as parlé de moi à tes parents ? » si il disait oui, elle ne cacherait pas sa surprise. Ça faisait si peu de temps. Iggy et Tess étaient déjà au courant. C’était déjà pas mal !

Un jolie rire : « -oui, on est assez nul pour les scénarios improvisés ! » quoi que ça pouvait faire une belle série… Mais le sujet des vacances arriva et fut plus que passionnant pour Maggie qui s’imaginait déjà en voyages avec lui. Elle avait hâte. Et puis elle évoqua une histoire perfection, se trouvant bien en dessous du niveau de Nolan, penchant la tête en écoutant les arguments qu’il avançait. Maintenant qu’il parlait de confiance en lui, elle notait que ça n’était pas faux. Elle l’avait déjà remarqué plusieurs fois. Mais elle se contenta de hocher la tête, et ajouta en joignant les mains de Nolan entre elle : « -ça se complète plutôt bien... » oui finalement, ça marchait pas trop mal comme mélange.

En revenant près du lit, elle évoqua l’idée de pouvoir vivre dans une autre fille et répliqua avec un peu trop de sincérité : « -non ! » comme si c’était une pure absurdité. Tout en grimpa sur le lit elle ajouta : « -hors de question que je parte nul part ! C’était juste pour répondre à la question. Je n’ai pas la moindre attention de partir loin, encore moins maintenant que toi et moi c’est officiel. » elle voulait vraiment le rassurer là dessus, elle n’allait pas partir à l’autre bout du monde.

Maggie retira son tshirt et sourit amusé de l’aveu de Nolan. Elle avait à nouveau envie de lui, et les questions qu’elle venait de poser étaient forcement orientées. « -hum… intéressant... » souffla Maggie sans grande conviction avant de répondre à ses lèvres et de le laisser venir sur elle. Ma jolie rousse écouta tout en savourant les baisers qu’il déposait sur sa peau, la couvrant de frissons, faisant grimper l’envie en elle. A chaque idée elle s’efforça de faire un hum hum comme si elle notait l’infirmation. Les derniers hum hum soufflés trahissait son envie. « -je ne m’inquiète pas. » lui répondit la jeune femme avant de lui rendre son baiser. « -moi ? » elle haussa les épaules : « -je n’en ai pas la moindre idée avec toi. » de son point de vu ça dépendait du partenaire. Elle l’embrassa et ajouta : « -j’aime sentit le poids de ton corps sur moi... » un nouveau baiser : « -tout comme j’ai aimé ta façon de me porter jusqu’au lit. » un nouveau baiser avant de baisser les yeux : « -je ne suis pas coutumière de la levrette… » elle l’embrassa à nouveau en le faisant reculer, passant à nouveau haut dessus. « -ça ne veut pas dire non pour autant... » avec lui, elle était en confiance et elle avait envie d’explorer de nouvelles choses. Elle souffla ensuite comme un secret : « -et là, j’ai très envie de toi... » c’était nouveau pour elle de dire ce genre de chose à voix haute. Et aussi de prendre les devant comme elle le fit en plongeant son regard dans le sien, ondulant des hanches pour le laisser entrer en elle. Ses deux mains sur son torse, Maggie commença à bouger, le sentant aller et venir entre ses cuisses, décidant de laisser vraiment tomber toutes ses craintes pour profiter de ce moment de plaisir. Elle avait volontairement évité de répondre à l’autre question, parce que ça voulait dire évoquer David et que là tout de suite, elle avait envie de Nolan, d’à nouveau lui faire l’amour, de se donner à lui sans retenu. Non de penser à son ex.