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LE TEMPS D'UN RP

"Il n'y a qu'une personne qui me donne l'impression d'avoir des ailes et de planer, et c'est toi." - Ft Charly

Charly
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Charly
Jeu 3 Nov - 20:36

Judy Freeman
J'ai 34 ans ans et je vis à Seattle, Pays. Dans la vie, je suis professeur. J'enseigne l'art à des lycéens et je m'en sors moyen. Sinon, grâce à ma malchance, je suis célibataire et je le vis plutôt très mal.

Fille unique, petit trésor de ses parents, Judy n'a pas vraiment coupé le cordon. Elle passe régulièrement les voir. Sa mère est l'une de ses plus proches amies. Judy a grandi dans un foyer plein d'amour, entre ses peluches et ses amis imaginaires. Elle adorait jouer à la maitresse, mais aussi la peinture, le dessin... la voie était toute tracée. Professeure. Aujourd'hui, elle enseigne, elle aime ça, même si clairement les gosses qu'elle a en classe lui font passer l'envie d'en avoir à elle. Pas très organisée, tête en l'air, souvent à côté de la plaque, elle pratique beaucoup l'autodérision. Côté vie sentimentale, elle cherche désespérément un homme qui tombera amoureux d'elle. Elle en veut toujours à son ex, six ans plus tard.  
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« -maintenant que je t’entends le dire, je te crois… mais à ce moment-là… tu venais de me dire que tu m’avais trompé. Sans la moindre explication. Je pense que c’est normal que mon cerveau et moi-même nous ayons paniqué. » maintenant c’était vraiment elle qui se sentait fautive par rapport à tout ça. Parce que de son côté, elle avait eut une aventure. Même si techniquement dans son esprit ils étaient séparés, il ne voulait plus d’elle… maintenant qu’elle avait les fait sous les yeux… c’était bien moins facile d’assumer ce qui s’était produit avec Mohamed. Mais pour le moment, elle se mis à rire devant cette image de leur avenir ensemble que lui offrait Caleb. « -j’adore cette idée… » lui souffla Judy avec les yeux brillants. « -attends tu m’as entendu ? Et tu n’as rien dis ?! » mais qu’est-ce qu’ils avaient été débiles ! « -et moi j’ai décidé de tenter de tourner la page… » avait soufflé Judy dans un constat effarant.

Est-ce qu’ils s’en étaient sorti ? Est-ce qu’ils allaient enfin pouvoir tourner la page ? Judy savait que c’était son tour de parler. Son tour d’expliquer sa relation avec Mohamed. Et elle avait la sensation que Caleb allait être bien moins enclin à pardonner. Un hochement de tête. Un café chaud et elle lui raconterait. Sauf que Caleb prit les devants et Judy eut bien du mal à encaisser. Elle n’avait rien vu venir. « -c’est pas une histoire de lui ou toi. La personne qui est différente c’est moi. Quand je t’ai rencontré je sortais d’une dépression. J’avais une confiance en moi à zéro. Je me trouvais nulle et pathétique. Notre relation était basé sur mes faiblesses et je n’arrivais pas à assumer le fait d’avoir besoin d’aide pour m’en sortir. Quand on s’est rencontré tu étais mon thérapeute. Techniquement. J’avais honte de moi, pas de toi. » Judy revint prendre place sur le canapé, croisant ses jambes en tailleur, observant sa tasse de café quelques instants.

« -j’ai attendu quatre mois. Je pense que ça aurai pu se faire bien avant. Sauf que tu occupais toutes mes pensées quand je ne dansais pas. Mohamed a été un ami et vrai soutien. Je comprends que tu ne puisses retenir que le fais qu’on ait eut une aventure. Mais c’était une vraie amitié. Enfin c’est une vraie amitié. C’est arrivé un jour, comme ça. On s’est pas tourné autour pendant des mois. Et puis ça a été un peu comme un pacte. On s’est dit qu’on fonctionnait comme ça jusqu’à la fin de la tournée. Qu’ensuite ça s’arrêterait là. Enfin qu’on coucherait plus ensemble. Accord qu’on a respecter lorsqu’il est venu chez moi. » alors qu’elle lui avait bien spécifié habité un placard à balai. Ils avaient dormi dans le même lit sans se toucher. Un peu comme l’aurait fait un frère et une sœur. Leur relation avait évolué. « -il a rencontré une espagnole… et je crois bien qu’il en est dingue, même s’il se l’avoue pas encore. » avait elle ajouter avec un sourire doux.

« -Je n’ai pas sauté sur le premier venu pour t’oublier. Je comprends que ça soit difficile à entendre. Mais je crois que si je ne suis pas devenue cinglée, c’est grâce à lui. Et je… je n’ai pas envie de renoncer à son amitié. Je tiens à lui. Vraiment. Et prends en compte qu’il s’est fait casser la gueule pour qu’on parvienne, toi et moi à renouer le dialogue. Il était même plutôt fière de lui cet imbécile. » elle se rappelait encore de son sourire. « -toi tu as eu Trish… moi ça a été Mohamed. » que lui dire de plus.

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Manhattan Redlish
Jeu 3 Nov - 21:12

Caleb Hamilton
J'ai 37 ans ans et je vis à Seattle, Etats-Unis. Dans la vie, je suis entremetteur et je m'en sors très bien. Sinon, grâce à ma chance, je suis en couple et je le vis plutôt très bien.

Caleb a vu le jour et a grandi dans le quartier défavorisé de South Park, à Seattle.  Il s’est toujours considéré comme un privilégié dans le quartier. Son père n’était pas parti chercher un paquet de cigarette à sa naissance, pour ne plus jamais revenir, et sa mère ne cumulait pas trois emplois pour subvenir à leurs besoins. Il avait grandi dans une famille aimante, passant ses dimanches à jouer au baseball avec son père dans le jardin. Cela lui permis d’obtenir une bourse pour étudier la psychologie à l’Université, jusqu’à ce qu’il ne se blesse à l’épaule à sa quatrième année. Ses excellents résultats lui permirent de maintenir sa bourse, et il décrocha son diplôme. Il exerça un moment en tant que thérapeute en Californie à l’issue de ses études supérieures. Finalement, il prit conscience que la problématique récurrente de ses patients, c’était l’amour. Ils souffraient de chagrin d’amour ou encore se sentaient seuls, d’autres n’y croyaient plus, alors que certains espéraient encore, allant de déception en déception. Il décida donc de créer sa société , devenant une espèce de Dr. Love, comme Will Smith au cinéma, mais cette fois-ci, à Seattle.  
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Les doutes l’avaient submergés, les scénarios s’étaient accumulés. Caleb avait engendré un véritablement tourment chez la jeune femme alors qu’il périssait à distance. Son silence, cet appel après ce baiser… Tout cela n’avait pas été sans conséquences chez Judy alors qu’elle avait dû affronter tout cela à distance, loin des siens, de ses amis. Elle en était à penser qu’il regrettait leur histoire, alors que c’était l’amour qu’il lui portait qui lui avait permis de survivre et qui faisait qu’il était toujours présent devant elle ce soir « Je suis tellement désolé… » et déposa ses lèvres sur son front avec tendresse. Oui, il s’en voulait réellement. S’il avait été sobre ce jour-là, peut-être que son message aurait été différent, qu’ils ne se seraient pas séparés, et qu’elle n’aurait pas terminé dans le lit de Mohamed… Il ne s’attarda pas davantage sur le sujet, préférant partager une image d’eux vieillissant et qui faisait rire la jolie rousse « Moi aussi » souffla-t-il avec douceur avant qu’ils n’évoquent cette fois-ci où il avait été présent alors qu’elle échangeait avec Trish sur ses sentiments à son encontre « Je ne m’en sentais pas capable ». Oui, ça aurait pu changer les choses. Tant de choses. Et il en prit pleinement conscience en cet instant alors que son cœur se serra quand elle évoqua cette page qu’elle avait désiré tourné… Des mots qui furent douloureux à entendre pour Caleb. Tourner la page après quelques semaines de séparation… Oui, il avait du mal. Alors il accepta cette pause qui fut brève.

Le thérapeute ne parvenait pas à accepter l’idée que Judy ait tenté de tourner la page avec le Français, après si peu de temps. Elle qui avait attendu des années avant de se laisser aller dans les bras d’un autre homme, elle avait mis moins de temps à se remettre de leur séparation. Mohamed n’était pas caché aux yeux de leurs amis… Qu’avait-il donc de plus que lui ?! Il baissa son regard sur sa tasse de café en l’écoutant, puis le releva lorsqu’il la sentit se déplacer pour rejoindre le salon « Je ne cherche pas à battre Jeffrey sur celui qui t’a causé le plus de mal de nous deux, mais tu m’as dis avoir souhaité tourner la page… Au bout de quelques semaines… Comprends que c’est difficile pour moi t’entendre ça… Inversons les rôles une seconde. Ce soir, nous nous séparons et d’ici deux ou trois mois, tu me croises avec une autre femme… La première pensée qui te traversera l’esprit sera sûrement que la séparation ne m’a pas tant affecté que cela ». Il se trouvait horrible de penser ainsi, laissant penser qu’elle n’avait pas eu assez mal de leur séparation pour trouver refuge dans les bras d’un autre homme. Ce qu’elle ajouta ne rassura pas vraiment Caleb qui la fixa sans prendre place à ses côtés. Bien avant… Comment accepter cette pensée. Il déglutit avec difficulté, faisant un pas vers le canapé « Une minute. Jusqu’à la fin de la tournée… Combien de fois avez-vous couché ensemble ? » oui parce qu’au vu de sa tournure de phrase, les pires scénarios l’accablaient soudainement. Il n’aimait pas la tournure que prenait cette conversation.

Lorsqu’elle précisa sa rencontre récente avec une espagnole, Caleb eut l’impression que cet argument devait apaiser ce qu’il éprouvait en cet instant « Je m’en moque un peu Judy qu’il ait rencontré quelqu’un » et prit une longue inspiration en fermant les yeux. Il posa sa tasse de café qu’il serrait peut-être un peu trop fort et la laissa poursuivre. Il détourna le regard. Elle venait de marquer un point. Sans lui, ils n’en seraient peut-être pas là aujourd’hui « Sauf que je n’ai pas couché avec Trish pour t’oublier » et fit une légère moue de dégoût « En imaginant qu’elle n’est pas ma sœur, bien évidemment » et poussa un long soupir « Je ne vais pas t’empêcher de le voir, qu’il soit ton ami. Je m’en moque. J’ai confiance en toi et je sais que ça ne se reproduira pas. C’est seulement que… Je le ressens comme une infidélité alors que ce n’est pas le cas. Nous étions séparés. Seulement… » nouveau soupir en regardant Judy « J’aurais préféré que ça ne se produise pas, ou pas au bout de quatre mois… » et glissa ses mains dans les poches de son jean, ne sachant plus quoi penser…



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Ven 4 Nov - 11:52

Judy Freeman
J'ai 34 ans ans et je vis à Seattle, Pays. Dans la vie, je suis professeur. J'enseigne l'art à des lycéens et je m'en sors moyen. Sinon, grâce à ma malchance, je suis célibataire et je le vis plutôt très mal.

Fille unique, petit trésor de ses parents, Judy n'a pas vraiment coupé le cordon. Elle passe régulièrement les voir. Sa mère est l'une de ses plus proches amies. Judy a grandi dans un foyer plein d'amour, entre ses peluches et ses amis imaginaires. Elle adorait jouer à la maitresse, mais aussi la peinture, le dessin... la voie était toute tracée. Professeure. Aujourd'hui, elle enseigne, elle aime ça, même si clairement les gosses qu'elle a en classe lui font passer l'envie d'en avoir à elle. Pas très organisée, tête en l'air, souvent à côté de la plaque, elle pratique beaucoup l'autodérision. Côté vie sentimentale, elle cherche désespérément un homme qui tombera amoureux d'elle. Elle en veut toujours à son ex, six ans plus tard.  
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Apprendre qu’il avait été de l’autre côté de l’ordinateur alors qu’elle avait confié de vive voix à Trish qu’elle était encore et toujours amoureuse de lui, fut compliqué à assimiler. Encore une fois, si elle avait su cela, qu’il cherchait à se reconstruire avant de reprendre contact avec elle… Peut être qu’elle n’aurai pas eut cette aventure avec Mohamed. Peut être qu’elle n’aurait pas décidé de continuer d’avancer enfin de tenter d’avancer sans lui. A nouveau elle prit conscience de l’ampleur des dégâts que le silence de Caleb leur avait fait subir. Elle ne le jugeait pas. Elle comprenait parfaitement qu’il ait eu peur, qu’il ait voulu se reconstruire. Mais finalement, cela l’avait conduit elle à prendre une mauvaise décision.

La suite de la conversation fut peut être la plus douloureuse pour Judy. Caleb lui reprochait ouvertement d’avoir tenter de passé à autre chose. « -bien sur que je comprends que c’est difficile à entendre. Tu aurais donc préféré que je sombre de nouveau dans la dépression, que je laisse l’ancienne, Judy, celle que tu as rencontré au départ, reprendre le dessus ? » elle regarda à nouveau sa tasse de café, prenant quelques secondes silencieuses. « -je comprends parfaitement ton ressenti. Mais cela faisait des mois déjà que je n’avais plus de nouvelles de toi. Que je souffrais intérieurement de ton silence. J’ai fais un choix égoïste, j’en conviens. Je me suis choisi moi. J’ai voulu poursuivre cette expérience de danse jusqu’au bout. J’ai voulu vivre pleinement ce voyage. Profiter plutôt que de subir et déprimer. » elle posa sa tasse. « -c’est arrivé. C’est comme ça. Oses me dire que si une femme avec qui tu avais un certain feeling serait rentrée dans ta vie juste après notre rupture. Mets de côté ton état à ce moment-là. Mets toi à ma place. Est-ce que tu aurais résisté ? Est-ce que tu n’aurai pas saisi ce moyen comme échappatoire ? » en gros pour elle, là tout de suite, il lui reprochait de ne pas s’être laissé dépérir. Elle trouvait que c’était un peu abusé.

Elle se massa entre les sourcils et reprit : « -tu ne sais pas ce que j’ai traversé. Tu ne sais pas la douleur et la peine que j'ai enduré de te savoir à l'autre bout du monde. Ton silence c’était qu’une forme de rejet. Tu ne voulais plus de moi. Je me suis sentie fautive, je me suis sentie impuissante. Et je… j’ai trop, on avait trop travaillé pour que je me laisse sombrer de nouveau. Je ne voulais pas revivre ça. » alors oui, elle s’était accrochée à son amitié avec le français. Elle pencha la tête et posa un regard las sur lui : « -au moins dix fois par jour, tous les jours ! C’est bien simple on ne dansait même plus à force ! » c’était de l’ironie ou de l’humour noir. C’était moche, elle le savait. Mais elle trouvait la question de Caleb assez absurde. « -qu’est ce que ça peut faire le nombre de fois ? » soupira t elle de nouveau. Finalement c’était lui qui ne lui pardonnerait pas d’avoir survécu… « -tu veux une vraie réponse. Une dizaine de fois. Pas plus. Sur les quatre derniers mois de la tournée. Ça te va ? » elle était un peu amer.

« -ça devrait pourtant te rassurer non ? » à nouveau elle sentait l’énervement prendre un peu le dessus. « -oui ba encore heureux ! » ironisa Judy en grimaçant. Elle haussa les sourcils pour ce qu’il ajouta. L’empêcher de le voir ? Caleb n’avait aucun droit là-dessus. Elle n’était son caniche. Une infidélité. Il oubliait donc que c’était lui qui l’avait largué par téléphone, en lui parlant d’une autre femme. Judy ne répondit rien, seulement un : « -ok pause. » Et elle quitta le salon pour se rendre sur le balcon, dont elle ferma la porte. Elle n’avait pas la moindre envie qu’il vienne l’embrasser ou lui souffler des je t’aime. Elle se sentait jugée, comme si elle était une mauvaise personne. Quatre mois… en comptait le silence d’avant, cela faisait bien plus. Peut être que finalement c’était impossible de recoller les morceaux. Parce qu’elle avait fait le choix de continuer à vivre.

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Ven 4 Nov - 19:42

Caleb Hamilton
J'ai 37 ans ans et je vis à Seattle, Etats-Unis. Dans la vie, je suis entremetteur et je m'en sors très bien. Sinon, grâce à ma chance, je suis en couple et je le vis plutôt très bien.

Caleb a vu le jour et a grandi dans le quartier défavorisé de South Park, à Seattle.  Il s’est toujours considéré comme un privilégié dans le quartier. Son père n’était pas parti chercher un paquet de cigarette à sa naissance, pour ne plus jamais revenir, et sa mère ne cumulait pas trois emplois pour subvenir à leurs besoins. Il avait grandi dans une famille aimante, passant ses dimanches à jouer au baseball avec son père dans le jardin. Cela lui permis d’obtenir une bourse pour étudier la psychologie à l’Université, jusqu’à ce qu’il ne se blesse à l’épaule à sa quatrième année. Ses excellents résultats lui permirent de maintenir sa bourse, et il décrocha son diplôme. Il exerça un moment en tant que thérapeute en Californie à l’issue de ses études supérieures. Finalement, il prit conscience que la problématique récurrente de ses patients, c’était l’amour. Ils souffraient de chagrin d’amour ou encore se sentaient seuls, d’autres n’y croyaient plus, alors que certains espéraient encore, allant de déception en déception. Il décida donc de créer sa société , devenant une espèce de Dr. Love, comme Will Smith au cinéma, mais cette fois-ci, à Seattle.  
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Caleb aurait pensé retrouver une certaine quiétude à la fin de la conversation, avec le pardon de Judy, mais finalement le sujet de Mohamed vint tout bouleverser. Le beau brun ne parvenait pas à accepter la liaison de Judy avec le Français. Il trouva ça trop soudain après leur séparation. Quelques mois et voilà qu’elle trouvait refuge dans les bras du danseur, et cela, alors qu’il lui avait fallu six ans après Jeffrey. En entendant la jolie rousse lui répondre, il détourna le regard un bref instant avant de répliquer « J’aurais seulement voulu que tu ne te précipites pas aussi rapidement dans ses bras » et c’était légitime. Elle lui disait l’aimer de tout son cœur, mais avait rapidement su se consoler dans les bras de Mohamed… « Et tu étais obligée de te taper Mohamed pour pouvoir profiter de ce tour du monde ?! ». Il sentait la colère monter peu à peu et contrôla au mieux ses ressentiments pour ne pas envenimer la situation. Elle avait d’autres moyens de profiter de l’instant présent sans finir dans le lit du danseur. Pour elle, son choix était presque logique et décida d’inverser les rôles une seconde et la regarda fixement « Non. Je me serais concentré sur le travail, le sport, la poterie, le yoga, comme je l’ai fait ces derniers mois » et poussa un soupir en sentant que la situation leur échapper.

Un regard pour Judy qui reprenait la parole « J’ai conscience de t'avoir fait mal Judy… Ça m’à détruit de l’intérieur… Mais tu aurais pu rester cette femme en te concentrant sur la danse, en passant du temps avec les autres danseurs sans pour autant coucher avec ! ». Il avait l’impression qu’ils ne se comprenaient plus. Puis il y a eu cette information qui perturba davantage le beau brun. Jusqu’à la fin du festival… Sa réponse lui fit serrer des dents aussitôt « Ne joues pas à ça avec moi Judy » et ajouta « J’ai besoin de savoir » en sachant, par avance, que ça allait être douloureux à entendre. Une dizaine de fois… Il se passa une main lasse sur le visage en faisant quelques pas sur place « Ce n’était pas qu’une aventure d’un soir, une soudaine envie de réconfort Judy, ça ! Une dizaine de fois, c’est le genre de relation que nous avons eu au début. C’est que tu as aimé ces moments et que tu en as redemandé ». Bon, il faisait un effort presque surhumain pour ne pas hausser le ton. Et quand elle évoqua le coup de cœur du Français, pour une espagnole, sa réponse fut sans appel. Il s’en moquait, mais ce que rétorqua Judy le fit réagir aussitôt « Pourquoi ça devrait me rassurer ? Qu’il n’essaiera pas de coucher à nouveau avec toi ?! ». Ce genre de réponse ne le rassurait pas du tout !
Judy finit par demander une pause qui fut la bienvenue. Un regard pour la porte du balcon qu’elle ferma derrière elle, et prit place sur le rebord du canapé, sa tête entre ses mains. Il pouvait presque sentir la claque à l’arrière de son crâne et une petite voix lui reprocher son comportement de ce soir. Elle lui pardonnait son silence, ce baiser, leur rupture et lui… Il ne parvenait pas à en faire de même pour Mohamed… il posa son regard sur la feuille où ils avaient écrits tous les deux un peu plus tôt dans la soirée. Heureux tous les deux… Le beau brun attendit patiemment le retour de cette dernière dans le salon et vint à sa rencontre « Ça me fait mal cette liaison avec Mohamed… Mais c’est un juste retour des choses pour tout ce que je t’ai fait endurer cette année et pourtant, tu est toujours là. Tu aurais pu continuer ta route, mais tu es revenue vers moi, tu continues de m’aimer… Je pourrais te dire que tout est fini entre nous, mais à la seconde suivante, je m’en voudrais … Tu l'as dit, il y a des hauts et des bas dans un couple, faut l’accepter. Cette année n’a pas été facile pour nous deux, mais on peut faire en sorte que les suivantes soient meilleures, qu’en penses-tu ? » Et ajouta après avoir déposé ses lèvres sur les siennes « Une condition, je veux être le dernier homme avec qui tu fais l’amour à compter d’aujourd’hui… » et lui sourit avec douceur avant de poser son front contre celui de Judy « Enfin, si tu veux toujours de moi… » et après leur dispute, il avait un doute certain.


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Ven 4 Nov - 20:31

Judy Freeman
J'ai 34 ans ans et je vis à Seattle, Pays. Dans la vie, je suis professeur. J'enseigne l'art à des lycéens et je m'en sors moyen. Sinon, grâce à ma malchance, je suis célibataire et je le vis plutôt très mal.

Fille unique, petit trésor de ses parents, Judy n'a pas vraiment coupé le cordon. Elle passe régulièrement les voir. Sa mère est l'une de ses plus proches amies. Judy a grandi dans un foyer plein d'amour, entre ses peluches et ses amis imaginaires. Elle adorait jouer à la maitresse, mais aussi la peinture, le dessin... la voie était toute tracée. Professeure. Aujourd'hui, elle enseigne, elle aime ça, même si clairement les gosses qu'elle a en classe lui font passer l'envie d'en avoir à elle. Pas très organisée, tête en l'air, souvent à côté de la plaque, elle pratique beaucoup l'autodérision. Côté vie sentimentale, elle cherche désespérément un homme qui tombera amoureux d'elle. Elle en veut toujours à son ex, six ans plus tard.  
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« -je ne me suis pas précipitée dans ses bras ! » répliqua Judy avec force. « -on s’est tout de suite très bien entendu dés le début de la tournée. Si j’avais voulu… » elle serra les dents. A quoi bon… Elle exposa le fait qu’en dépit de son silence oppressant, elle avait fait un choix. Celui de ne pas ruiner son expérience, celui de ne pas avoir plus de regret encore. « -non ! bien sûr que non ! Sauf que c’est arrivé. Qu’est ce que tu veux que je te dise ? Que malgré ton silence et ton rejet de ma personne j’avais décidé de rentrer dans les ordres ?! Tu as soigné ton mal être dans l’alcool, j’ai choisi une autre échappatoire. » elle n’en était pas fière et pourtant elle ne regrettait pas. Non, elle n’hésitait pas être en faute. Il l’avait laissé tomber, il l’avait plaqué en lui disant qu’il l’avait trompé. « -estime toi heureux je pense que je ne l’ai pas fait par vengeance. » parce qu’elle aurait pu. Décider de l’oublier rapidement, de se soigner comme elle pouvait dans les bras d’un autre. « -c’est facile de juger sans essayer de te mettre à ma place justement. » répliqua la jeune femme avec un regard amer. Il se serait réfugié dans le travail ou le yoga. Elle avait un gros gros doute à ce sujet.

« -qu’est ce que tu veux que je te dise ? Que je suis désolée ? Que je m’en veux ? Que je suis fautive ? Si tu veux oui, j’ai merdé ! Le mal est fait. » que pouvait-elle faire aujourd’hui ? Techniquement ils n’étaient plus ensemble à ce moment là. Couché avec Mohamed ne l’avait pas soigné de Caleb. Ce qu’elle ne lui avait pas dit encore, c’était la façon dont elle s’en était voulu juste après. C’était les larmes de culpabilités qu’elle avait versé après ce faux pas. Elle lui donna le chiffre. Puis elle soupira en fermant les yeux. « -bien sur que j’ai aimé ces moments. Parce que je me suis sentie désirée alors que l’homme que j’aime n’en avait plus rien à faire de moi ! Qu’il m’avait jeté en m’apprenant par téléphone, sur mon répondeur qu’il m’avait trompé ! » S’il avait mieux choisi ses mots, s’il avait été capable de la rappeler et de tout lui expliqué, aujourd’hui ils n’en seraient pas à se prendre la tête. Alors peut être qu’elle avait fauté, mais elle n’était pas la seule responsable. « -mais j’en sais rien moi c’est toi qui fait une crise de jalousie à retardement qui n’a pas lieu d’être ! Si je t’avais trompé alors qu’on était en couple, là je comprendrais tes reproches. Mais d’accord… tu aurais donc préféré que je sombre avec toi. Super. » elle leva les deux mains et demanda une pause.

Elle ferma derrière elle le balcon, parce qu’elle était énervé. Lui aussi. Elle ne s’était pas imaginée que ça serait ce sujet là de la conversation qui allait posé le plus de problème. Judy prit le temps de respirer, de calmer ses nerfs, durant un bon quart d’heure. Mais elle savait également qu’ils devaient mettre un terme à tout ça. Prendre une décision. Et elle dépendrait de Caleb. Alors elle l’avait rejoint dans le salon. Judy l’écouta en gardant le silence. Il avait peur de la perdre. C’était ce qui dictait son comportement et ses mots. Elle baissa les yeux en écoutant sa demande. Puis elle répondit : « -je crois que tu dois prendre le temps de savoir si tu es capable ou non de me pardonner. Je t’aime. Tu le sais. Mais je ne veux pas voir dans tes yeux des reproches. Je ne veux pas que lorsque je discute avec un autre homme, tu repenses à ça et te mets à douter. » elle recula d’un pas. « -je comprends que tu ne sois pas capable de le faire. Je t’en demande beaucoup. Alors… je vais de nouveau te laisser du temps. » elle croisa les bras sous sa poitrine, planter au milieu du salon : « -on va dire que dans un mois, on va reparler de tout ça. Si c’est… si c’est trop dur pour toi de me pardonner, alors on mettre un point final à notre histoire. On arrêtera de se voir. On arrêtera de se faire du mal. » ça lui coutait de dire cela. Mais elle voulait pas qu’il la retienne sans être capable de lui pardonner.

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Manhattan Redlish
Ven 4 Nov - 21:13

Caleb Hamilton
J'ai 37 ans ans et je vis à Seattle, Etats-Unis. Dans la vie, je suis entremetteur et je m'en sors très bien. Sinon, grâce à ma chance, je suis en couple et je le vis plutôt très bien.

Caleb a vu le jour et a grandi dans le quartier défavorisé de South Park, à Seattle.  Il s’est toujours considéré comme un privilégié dans le quartier. Son père n’était pas parti chercher un paquet de cigarette à sa naissance, pour ne plus jamais revenir, et sa mère ne cumulait pas trois emplois pour subvenir à leurs besoins. Il avait grandi dans une famille aimante, passant ses dimanches à jouer au baseball avec son père dans le jardin. Cela lui permis d’obtenir une bourse pour étudier la psychologie à l’Université, jusqu’à ce qu’il ne se blesse à l’épaule à sa quatrième année. Ses excellents résultats lui permirent de maintenir sa bourse, et il décrocha son diplôme. Il exerça un moment en tant que thérapeute en Californie à l’issue de ses études supérieures. Finalement, il prit conscience que la problématique récurrente de ses patients, c’était l’amour. Ils souffraient de chagrin d’amour ou encore se sentaient seuls, d’autres n’y croyaient plus, alors que certains espéraient encore, allant de déception en déception. Il décida donc de créer sa société , devenant une espèce de Dr. Love, comme Will Smith au cinéma, mais cette fois-ci, à Seattle.  
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Pourquoi ne parvenait-il pas à passer outre cette liaison avec Mohamed ?! Pourquoi ça l’affectait autant ?! Il avait l’impression d’atteindre le point de non-retour dans sa relation avec Judy au fil de la conversation, et ça ne l’empêchait pas de poursuivre dans ses récriminations, devenant même blessant à certains moments, mais il n’était pas le seul à exceller en la matière ce soir. Judy savait également trouver les mots pour l’impacter « Si tu avais voulu, ça aurait pu se produire bien avant » conclut-il pour elle tout en sentant sa mâchoire se contracter de plus en plus au fur et à mesure de la conversation. Quand elle évoqua son envie de vouloir profiter de l’instant présent, de la tournée, Caleb lui demanda si passer par la case sexe avec Mohamed était nécessaire pour cela. Non. C’était sa réponse, mais ça s’était produit et ils devaient faire avec. Sauf que ça, il n’y parvenait pas « Je ne t’ai pas demandé de rentrer dans les ordres ! C’est seulement que pour une femme qui ne se voyait pas avoir des aventures d’un soir, tu as bien changé ». La femme romantique avait quelque peu disparu. Plus besoin de tomber amoureuse pour coucher avec un homme dorénavant. Ce qu’elle rétorqua par la suite fut un coup bien placé qui rappela à Caleb qu’au moment des faits, la jeune femme pensait avoir été trompée par l’homme dont elle était amoureuse… Il resta silencieux et détourna le regard. Pour autant, elle n’avait pas mis bien longtemps pour se remettre de leur séparation, et son argument était qu’elle avait choisi le sexe pour échappatoire, et qu’il en aurait sûrement fait de même « Je te retourne le compliment » répliqua-t-il de mauvaise foi.

Un soupir et rétorqua avec colère « Non Judy ! Ce que j’aurais aimé, c’est que tu ne sois jamais partie, qu’on soit resté ensemble, que mon client ne se soit jamais suicidé et que tu n’ait jamais couché avec Mohamed ! Voilà ce que j’aimerais, mais c’est impossible ! » et tourna le dos à Judy en inspirant profondément, tentant de retrouver son calme, et lui refit face à nouveau. Si elle n’était jamais partie, tout aurait été différent. Ils ne seraient pas sur le point de se séparer. Ils ne se disputeraient pas pour cette liaison qui n’aurait jamais eu lieu parce qu’il ne l’aurait jamais quitté. Mais le mal était fait. Des deux côtés. Quand Judy lui annonça que cette liaison avait duré quelques temps, ce fut la goutte de trop dans un vase à ras-bord. Elle lui rappela pourquoi elle en était venue à trouver refuge dans les bras de cet homme et resta silencieux… Oui, il lui avait annoncé l’avoir trompé… Toutefois, l’entendre lui parler de ce désir qu’avait éprouvé un autre homme pour celle qu’il aimait fut difficile à entendre. Il ne trouva pas de phrase perspicace à lui répondre. Il resta donc silencieux pour la seconde fois face à Judy qui lui rappelait que la base de tous leurs problèmes, c’était lui ! « Non ! J’aurais juste souhaité que ça ne soit qu’une fois tout au plus, que ça ne soit pas quelques semaines après notre séparation et surtout, que tu ne le ramènes pas à Seattle, le présentant à nos amis ! » et elle mit fin à cette conversation. C’était de trop pour la jolie rousse qui trouva refuge sur le balcon, le laissant seul quelques minutes.

Caleb décida donc de fournir des efforts et d’accepter que leur couple ne soit pas parfait. Il y ajouta un soupçon d’humour, mais face à son silence, le beau brun compris. Pour tout cela, il fallait déjà qu’il y ait un futur à deux, et en cet instant il en doutait. Il se recula donc et l’écouta. Il détourna le regard, se pinça les lèvres tout en l’écoutant. Du temps. Des doutes. Un mois. Point final à notre histoire. Que des mots difficiles à entendre et qui fit reculer Caleb d’un pas, laissant le passage pour Judy pour quitter l’appartement si elle le souhaitait. « J’ai peur » répliqua-t-il comme s’il jetait une bouteille à la mer « J’ai peur que tu rencontres un autre homme, comme Mohamed, et que tu remarques qu’il y a mieux que moi… Votre relation a commencé de la même manière que la nôtre et j’ai du mal à l’accepter parce que ça me fait peur… » et ajouta « Tu n’as peut-être pas d’impression de déjà-vu, mais moi si…L’homme dont tu es amoureuse et qui te détruit en disparaissant du jour au lendemain, et cet homme qui arrive de nulle part, qui devient ton ami… puis ton amant... On a seulement changé les acteurs, mais l’histoire reste semblable… Alors ça me fait peur parce que tu aurais pu tomber amoureuse de lui comme tu es tombée amoureuse de moi… Parce que je t’ai vu souriante à ses côtés au barbecue et tous nos amis l’ont apprécié… Et ça m’a fait peur Judy » et il ne voulait pas la perdre « En partant, je te prierai de ne pas claquer la porte à cause du voisin » répliqua-t-il en désignant la porte d’entrée de la main, une moue sur le visage en pensant à son voisin qui ne supportait pas le moindre bruit.


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Sam 5 Nov - 11:23

Judy Freeman
J'ai 34 ans ans et je vis à Seattle, Pays. Dans la vie, je suis professeur. J'enseigne l'art à des lycéens et je m'en sors moyen. Sinon, grâce à ma malchance, je suis célibataire et je le vis plutôt très mal.

Fille unique, petit trésor de ses parents, Judy n'a pas vraiment coupé le cordon. Elle passe régulièrement les voir. Sa mère est l'une de ses plus proches amies. Judy a grandi dans un foyer plein d'amour, entre ses peluches et ses amis imaginaires. Elle adorait jouer à la maitresse, mais aussi la peinture, le dessin... la voie était toute tracée. Professeure. Aujourd'hui, elle enseigne, elle aime ça, même si clairement les gosses qu'elle a en classe lui font passer l'envie d'en avoir à elle. Pas très organisée, tête en l'air, souvent à côté de la plaque, elle pratique beaucoup l'autodérision. Côté vie sentimentale, elle cherche désespérément un homme qui tombera amoureux d'elle. Elle en veut toujours à son ex, six ans plus tard.  
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« -oui j’ai changé et c’est exactement ce que je cherchais quand on s’est rencontré. Changer ! Me libérer de mon mal être. Judy s’emporta un peu plus : « -tu n’as aucun droit de me dire ça. Parce que c’est toi qui m’a pousser à accepter. C’est toi qui m’a assuré que tout irait bien. Et aujourd’hui, tu me reproche d’avoir couché avec un autre alors que tu m’avais largué pour infidélité. Je ne suis pas devin Caleb ! Comment pouvais-je savoir ce que tu traversais ? Ne me reproche pas de ne pas avoir essayé parce que j’ai tout tenté pour comprendre, pour savoir, pour t’aider. C’est TOI qui m’a dit de ne pas rentrer. C’est TOI qui a embrassé une autre femme ! C’est TOI qui t’es muré dans ton silence. Et là maintenant je suis la fautive parce que j’ai eu la faiblesse de coucher avec un autre qui avait envie de moi ? » elle haussa les sourcils en cligna des paupières à plusieurs reprises. C’était du délire.

« -quelques semaines… arrêtes avec ça ! Par désespoir ou vengeance j’aurai pu comme tu as dis… me taper le premier venu. Le soir même de ton message. Fais le calcule. Quatre mois ! Plus de quatre moi ! Sans nouvelle de toi, sans savoir pourquoi. » elle ouvrit la bouche avant d’ajouter : « -Il m’a fait découvrir Paris, sa ville. J’en ai fais de même pour lui. Et c’est un ami, un ami a qui je tiens beaucoup. J’ai demandé à Tyler s’il pouvait venir, je ne l’ai pas imposé. Il ne voyait pas de problème, Rose non plus. Et… » elle serra les dents et laissa tomber. Pause. Elle avait besoin d’air. Elle avait besoin d’un moment seule pour éviter de s’énerver plus encore sur lui. Là sur le balcon elle lui en voulait. Elle lui en voulait de jouer les jaloux.

Alors à son retour dans le salon, Judy était incapable de lui dire oui. La vie à deux, pour le moment c’était fini. Eux deux c’était fini. Tant qu’il n’était pas capable de lui pardonner, pour elle c’était impossible de continuer. Même si cela la faisait crever de l’intérieur de prendre cette décision. Judy prit sa veste avant de relevé les yeux sur Caleb. Peur ? La jolie rousse écouta la discours de Caleb sans le quitter des yeux. Elle n’avait pas vu les choses sous cet angle. Mais dans son esprit à elle, c’était une évidence. Avec Mohamed ça n’avait rien avoir. Elle sourit avec douceur et souffla : « -tu as peur parce que tu ne le connais pas. Parce que tu te bases sur ton jugement et sur ton appréhension. Tes esprits voit des choses qui n’existe pas. » un haussement d’épaules : « -oui j’étais contente ce soir là au barbecue parce que ça me faisait du bien de sortir un peu, de retrouver des amis, de voir que de ce côté-là, ça n’avait pas changé. J’ai aimé leur façon de l’accueillir aussi. Je n’ai pas souvenir de lui avoir tenu la main, de m’être pressé contre lui, de l’avoir embrassé. » elle ferma sa veste et reprit : « -j’ai passé plus d’un an avec lui à mes côtés. On a vécu plein de chose ensemble. Tu penses vraiment que si l’histoire se répétait comme tu le dis, je ne serais pas déjà tombée amoureuse de lui ? » un petit rire parce qu’elle trouvait l’idée absurde. « -moi j’aime la danse, mais lui c’est… c’est sa vie. Et aucune femme ne peut remplacer ça. » elle récupéra son sac à main, regarda quelques secondes Caleb et ajouta : « -j’ai l’impression que quoi que je te dise, tu ne changeras pas d’avis ni de point de vu. Qu’à partir du moment où on a parlé de ça, je t’ai perdu. » Judy savait qu’elle allait peut être l’achever mais elle ajouta : « -je ne regrette pas ce qui c’est passé avec lui. Je ne me sens pas en faute ou infidèle. Ce sont nos choix qui ont fait de nous, de notre relation ce qu’elle est aujourd’hui. C’est douloureux… tellement douloureux… » elle inspira, soupira et conclue : « -sauf qu’on doit assumer nos responsabilités. Je te laisse du temps pour réfléchir. Appel moi quand tu seras prêt. » elle hésita à venir déposer ses lèvres sur la joue de Caleb, mais se ravisa. Puis dans un silence de plomb elle quitta l’appartement, en prenant soin de ne pas claquer la porte.
 
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Sam 5 Nov - 12:12

Caleb Hamilton
J'ai 37 ans ans et je vis à Seattle, Etats-Unis. Dans la vie, je suis entremetteur et je m'en sors très bien. Sinon, grâce à ma chance, je suis en couple et je le vis plutôt très bien.

Caleb a vu le jour et a grandi dans le quartier défavorisé de South Park, à Seattle.  Il s’est toujours considéré comme un privilégié dans le quartier. Son père n’était pas parti chercher un paquet de cigarette à sa naissance, pour ne plus jamais revenir, et sa mère ne cumulait pas trois emplois pour subvenir à leurs besoins. Il avait grandi dans une famille aimante, passant ses dimanches à jouer au baseball avec son père dans le jardin. Cela lui permis d’obtenir une bourse pour étudier la psychologie à l’Université, jusqu’à ce qu’il ne se blesse à l’épaule à sa quatrième année. Ses excellents résultats lui permirent de maintenir sa bourse, et il décrocha son diplôme. Il exerça un moment en tant que thérapeute en Californie à l’issue de ses études supérieures. Finalement, il prit conscience que la problématique récurrente de ses patients, c’était l’amour. Ils souffraient de chagrin d’amour ou encore se sentaient seuls, d’autres n’y croyaient plus, alors que certains espéraient encore, allant de déception en déception. Il décida donc de créer sa société , devenant une espèce de Dr. Love, comme Will Smith au cinéma, mais cette fois-ci, à Seattle.  
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Pourquoi ne parvenait-il pas à lui pardonner cette liaison ?! Pourquoi insistait autant ? Elle avait couché avec Mohamed les derniers mois de sa tournée, et alors ?! Elle n’avait pas été infidèle, et n’avait fait que de trouver du réconfort dans les bras d’un homme qui voulait d’elle alors que lui, l’avait rejeté par son silence de plusieurs mois. Mais il avait eu peur, parce que cette relation avec le français ressemblait étrangement à celle qui les avait réunis tous les deux… Néanmoins, au lieu de lui avouer cela, il cumula les reproches les uns après les autres, faisant qu’ils se laissèrent tous deux emporter par la colère. Il serra la mâchoire alors que Judy remettait les faits dans leur contexte. L’unique fautif dans cette histoire, c’était lui… Il resta silencieux parce qu’une part de lui savait pertinemment qu’elle avait raison. Ce ne fut pas pour autant qu’il mit fin à la conversation, mais de nouveau, elle eut les arguments qui le fit taire « Sûrement parce qu’ils ne savaient pas pour vous deux… » souffla-t-il alors que Judy quittait le salon tout en prenant soin de fermer la porte derrière elle. A son retour devant lui, Judy lui laissa un mois pour savoir s’il était prêt à lui pardonner ou non. Un mois… Alors, telle une bouteille jetée à la mer, il reprit parole en expliquant les pensées qui l’avait traversé, la peur qui l’avait assaillit en les voyant ensemble. Judy avait retrouvé son calme et c’était presque déstabilisant. Elle était prête à mettre fin à leur relation et soudainement, elle était plus apaisée… « Tu n’as rien fait de tel, mais tu étais heureuse » répliqua-t-il alors qu’elle évoquait ne pas avoir eu de gestes tendres à son encontre « La cœur a ses raisons que la raison ignore. Il a peut-être juste besoin de guérir de moi avant d’être prêt à aimer de nouveau » souffla-t-il. Après tout, il lui avait fait du mal ces derniers mois, et ce soir davantage.

Les yeux baissés, Caleb n’aimait pas la tournure de la conversation. Elle l’avait perdu. Pour elle, ça datait de ce soir, mais pour lui, il avait l’impression de l’avoir perdu il y a bien plus longtemps… Il la regarda fixement sans mot dire et la laissa partir. La porte se referma calmement et ça lui fit mal. Parce qu’elle était soudainement comme sereine. Une certaine paix retrouvée à l’issue de leur dispute. Il aurait préféré qu’elle la claque, que ça soit sa colère qui parle. Or, ce n’était pas le cas, et ce fut le plus douloureux. Il posa son regard sur le papier sur lequel ils avaient écrits tous les deux et le déchira, laissant les morceaux sur la table basse. Cette nuit-là, Caleb ne ferma pas les yeux, remuant encore et encore dans les draps, en repensant à ce qu’ils s’étaient dits…

« Qu’est-ce que tu as fait ?! » et reçu une claque à l’arrière du crâne par sa sœur jumelle une semaine après alors qu’elle l’avait convié à dîner « Tu aurais dû la traiter de trainée pendant que tu y es ! » « De quoi ?! Non » « Oh si ! Parce que ce c’est exactement ce que ça veut dire ! Tu as fait le mort pendant des mois, ensuite tu l’appelles complètement ivre en lui disant que tu l’as trompé et tu crois qu’elle allait t’attendre ?! Et puis quoi encore ?! » et lui tendit le plat « Prends ça ! » alors qu’elle saisissait les assiettes « Tu lui reproches d’avoir eu une liaison avec un homme alors que tu t’es tapé presque tout Seattle avant de vous rencontrer » « Ce… » « La ferme ! C’est moi qui parle ! » alors qu’elle levait l’index à hauteur des yeux de son frère comme une menace « Le seul coupable dans cette histoire, c’est toi et tu n’acceptes pas d’avoir détruit votre relation alors tu rejettes la faute sur elle alors qu’elle n’a rien fait. Elle n’a commis aucune erreur » « A part celle de m’aimer… » répliqua Caleb. Trish pencha légèrement la tête en souriant avec douceur « Et tu crois que je vais te conforter dans ton malheur ?! » et redressa la tête en effaçant soudainement son sourire pour poursuivre « Je disais donc qu’elle n’a rien fait. Aucune erreur. Vous étiez séparés, il y avait un joli garçon à côté d’elle, qui aimait la danse, qui était gentil et attentionné. Dans ce cas-là, on succombe ! Il l’a aidé à aller mieux en lui faisant prendre son pied et alors ?! Ce n’est pas parce que c’est une femme qu’elle n’a pas le droit d’avoir envie de sexe ! C’est quoi cette pensée de patriarcat à la con ?! » « Maman a dit un gros mot » « S’il te plait, tu en entends plus à l’école. Allez-vous laver les mains et à table » « Trish a raison bro’. Tu as merdé et faut que tu assumes. Soit tu l’aimes assez pour comprendre qu’elle n’a rien fait, soit tu es un con et tu vas la perdre » « Merci chérie » « Je t’en prie » et déposa un baiser sur la joue de son épouse avant de rejoindre les enfants pour s’assurer que ces derniers ne mettaient pas d’eau partout. Trish approcha de son frère, posant ses mains sur les joues de ce dernier « Elle t’aime plus que tout, mais elle est indépendante et n’a pas besoin d’un homme dans sa vie pour être heureuse, et a encore moins besoin d’un homme qui la brise parce que son égo d’homme a été fragilisé parce qu’il n’est pas le seul homme qui la fait crier au lit » et retira ses mains de ses joues, et lui donna une autre claque derrière la tête « Eh ! » « Tu la méritais ! Et attends quand papa et maman vont être au courant ! ».

Ce qui fut le cas au repas dominical. A peine fût-il arrivé que son père l’interpella alors qu’il regarda son match « Ta sœur m’a appris pour Judy. Je n’ai pas éduqué un garçon comme ça. Un homme assume ses responsabilités et ne les rejettent pas sur sa femme parce qu’il n’a pas les couilles de demander pardon et de dire qu’elle a pris la bonne décision en voulant tourner la page. Tu devrais être fier de voir qu’elle s’est reconstruite grâce à toi, et tu ne devrais pas l’essayer de la briser dans l’espoir de la garder à tes côtés. Ce n’est pas ainsi que la vie à deux fonctionne mon garçon. Maintenant, va voir ta mère, elle a deux mots à te dire aussi ». Caleb ouvrit la bouche, et la referma aussitôt en croisant le regard de Sam. Il allait peut-être se taire finalement. Il poussa la porte de la cuisine pour trouver sa mère en pleine préparation du déjeuner « Salut maman » « Salut mon fils » et déposa un baiser sur sa joue « Trish m’a raconté… Tu as fait mal à cette femme alors qu’elle t’a pardonné ton infidélité, tes silences, ton absence à ses côtés ? Tu me déçois… Elle mérite mieux que cet homme que tu lui as montré ce soir-là. Mon garçon ne brise pas le cœur des gens. Mon fils les répare. Mon fils assume ses fautes et accepte la sanction qui en découle » et le regarda fixement « Où est ce fils-là ? Parce que je ne le vois pas aujourd’hui ».


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Sam 5 Nov - 14:55

Judy Freeman
J'ai 34 ans ans et je vis à Seattle, Pays. Dans la vie, je suis professeur. J'enseigne l'art à des lycéens et je m'en sors moyen. Sinon, grâce à ma malchance, je suis célibataire et je le vis plutôt très mal.

Fille unique, petit trésor de ses parents, Judy n'a pas vraiment coupé le cordon. Elle passe régulièrement les voir. Sa mère est l'une de ses plus proches amies. Judy a grandi dans un foyer plein d'amour, entre ses peluches et ses amis imaginaires. Elle adorait jouer à la maitresse, mais aussi la peinture, le dessin... la voie était toute tracée. Professeure. Aujourd'hui, elle enseigne, elle aime ça, même si clairement les gosses qu'elle a en classe lui font passer l'envie d'en avoir à elle. Pas très organisée, tête en l'air, souvent à côté de la plaque, elle pratique beaucoup l'autodérision. Côté vie sentimentale, elle cherche désespérément un homme qui tombera amoureux d'elle. Elle en veut toujours à son ex, six ans plus tard.  
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« -et tu vas aussi me reprocher ça ? » avait répondu Judy lasse de cette conversation. Lasse de lutter pour lui faire comprendre ou entendre raison. « -oui j’étais heureuse de retrouver des amis, heureuse de passer un moment sympa. Depuis mon retour j’ai passé la plus part de mon temps au près de ma mère. Alors oui, cette soirée me faisait du bien. Une petite pause. » comment pouvait il lui dire cela ? A croire qu’il voulait qu’elle souffre encore et encore. A croire qu’il souhaitait la voir à nouveau plongée dans son mal être, comme après Jeffrey. « -encore une fois tu fais de mauvaise suppositions. Je n’ai pas envie d’aimer à nouveau. Parce que c’est toi que j’aime. Et que je n’ai pas cessé de t’aimer. » il avait l’esprit trop embrumé par sa jalousie. Avant de partir, Judy lui laissa un mois de réflexion. Du temps pour guérir, pour se poser les bonnes questions. La balle était dans son camp, c’était à lui de prendre la décision. A lui de savoir s’il pouvait pardonner également. Leur futur en dépendait.

A peine avait elle quitté l’appartement qu’elle pleurait déjà à chaude larmes. Ce fut la fatigue et les pleures qui eurent raison d’elle vers les quatre heures du matin. Le lendemain, elle décida de revenir habité chez ses parents. Ainsi elle pouvait être présente pour son père, et cela lui éviterait également de trop se laisser aller à la déprime. Elle passa le reste de la semaine à refaire son cv et à postuler à plusieurs postes de professeurs. Son père était navré pour elle et Caleb, bien qu’elle ne lui ait pas expliqué en détails toute l’histoire. Il restait son père et elle n’avait pas la moindre envie de parler de sa vie sexuelle avec lui. Elle parla régulièrement à sa mère en allant au cimetière. Elle lui manquait terriblement.

Un jour, elle passa voir Tyler. Elle avait besoin de son expérience et de son avis. « -une école de danse ? » « -oui… plus je postule pour des postes de profs moins j’ai envie de retrouver ce genre de job. » Elle lui exposa alors son idée, son projet. Ouvrir une école de danse, dans un quartier défavoriser. Pour les jeunes des quartiers défavorisés. « -il y a des talents dans ces communautés. Sauf qu’ils n’ont pas accès à ce genre d’école. Et je l’ai vu pendant la tournée, j’ai plein de collègue qui sortent de ces quartiers et qui sont bien plus doué que ceux qui ont fait une école classique. » « -et détends toi Judy, j’ai jamais dis que c’était une mauvaise idée, je ne fais que t’écouter. » « -pardon… je suis un peu à cran. J’ai l’impression que depuis que je suis rentrée, je suis complètement déconnectée du monde et pommée dans tout les domaines de ma vie. » Tyler le regarda quelques secondes et finit par demandé : « -ça ne va pas mieux avec Caleb ? » Judy soupira. « -on a… discuté. Il y a certaines choses qu’il n’arrive pas à me pardonner. » Tyler eut un sourire en coin : « -Mohamed ? » Judy hocha la tête en soupirant. « -enfin c’est pas le sujet. » coupa Judy avant d’ajouter : « -j’ai besoin de ton aide si je veux monter mon projet. Tu connais les quartiers, t’es éduc avec les jeunes… » Il lui promis de l’aider et la jeune femme reparti en souriant un peu plus.

Finalement, elle se lança à fond dans son projet. C’était ce qu’elle voulait faire. Pas redevenir prof dans un lycée. Non, elle voulait enseigner la danse et donner leur chance à des jeunes qui n’avaient pas les moyens d’intégrer de grandes écoles. S’investir dans ce projet lui évitait de trop penser à Caleb, même si il revenait hanter ses pensées le soir venu, dans cette chambre où ils avaient fait l’amour pour la dernière fois. Et puis la fin du mois arriva…

Manhattan Redlish
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Manhattan Redlish
Sam 5 Nov - 15:29

Caleb Hamilton
J'ai 37 ans ans et je vis à Seattle, Etats-Unis. Dans la vie, je suis entremetteur et je m'en sors très bien. Sinon, grâce à ma chance, je suis en couple et je le vis plutôt très bien.

Caleb a vu le jour et a grandi dans le quartier défavorisé de South Park, à Seattle.  Il s’est toujours considéré comme un privilégié dans le quartier. Son père n’était pas parti chercher un paquet de cigarette à sa naissance, pour ne plus jamais revenir, et sa mère ne cumulait pas trois emplois pour subvenir à leurs besoins. Il avait grandi dans une famille aimante, passant ses dimanches à jouer au baseball avec son père dans le jardin. Cela lui permis d’obtenir une bourse pour étudier la psychologie à l’Université, jusqu’à ce qu’il ne se blesse à l’épaule à sa quatrième année. Ses excellents résultats lui permirent de maintenir sa bourse, et il décrocha son diplôme. Il exerça un moment en tant que thérapeute en Californie à l’issue de ses études supérieures. Finalement, il prit conscience que la problématique récurrente de ses patients, c’était l’amour. Ils souffraient de chagrin d’amour ou encore se sentaient seuls, d’autres n’y croyaient plus, alors que certains espéraient encore, allant de déception en déception. Il décida donc de créer sa société , devenant une espèce de Dr. Love, comme Will Smith au cinéma, mais cette fois-ci, à Seattle.  
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Lorsque Judy évoqua sa mère malade à voix haute, le beau brun se sentit soudainement stupide d’avoir soulevé ce point alors que cette soirée n’avait été qu’une pause dans son quotidien funeste. Avec cette histoire de liaison avec Mohamed, Caleb en avait presque oublié qu’elle était rentrée plus tôt pour être au chevet de sa mère mourante et que cette soirée chez leurs amis lui avait permis de penser à autre chose qu’aux derniers jours de sa mère… Il resta silencieux, même lorsqu’elle lui rappela que c’était lui qu’elle aimait et pas un autre homme. Il la laissa quitter son appartement, et peut-être bien sa vie également… Le mois arriva rapidement à sa fin et il avait essuyé les reproches de l’ensemble de ses proches. Sa famille ou encore ses amis. Chacun y était allé de son grain de sel dans cette histoire. Certains s’étaient interrogés sur le retour de l’ancien Caleb, celui qui cumulait les conquêtes. Il n’avait pas su répondre. Est-ce qu’il voulait réellement tirer un trait sur sa relation avec Judy ?! Est-ce qu’il voulait retrouver son ancienne vie ?! Les mots de sa mère lui revenait en boucle dans son esprit. Il n’était pas le fils qu’elle avait éduqué. Alors comment en était-il arrivé là ?! A reprocher ainsi à Judy son aventure avec le Français ? Un regard pour sa montre. Elle n’allait pas tarder à arriver. Caleb avait souhaité lui donner rendez-vous dans un endroit neutre en la conviant chez Camille. Il savait qu’elle aimait cet endroit. Il se leva lorsqu’elle arriva, la saluant d’un signe de main et d’un sourire mal à l’aise, puis reprit place sur sa chaise, faisant signe à son amie de longue date pour prendre commande. Ce fut une limonade pour sa part, et laissa Judy en faire de même. Il passa sa main derrière sa tête, pas particulièrement à l’aise avec l’exercice qui allait suivre.

Il se décida tout de même à prendre la parole « Tu as l’air en forme » et ajouta « Tyler m’a annoncé que tu allais ouvrir une école de danse dans un quartier défavorisé. C’est un projet qui te ressemble. C’est vraiment bien » et leva les yeux sur Camille qui leur apporta leurs boissons. Il prit remua sa limonade avant d’ajouter « J’ai passé tout le mois à réfléchir à nous deux, à votre avenir ensemble. J’ai également essuyé tellement de reproches que je me suis demandé si je n’allais pas finir sur la place publique pour leur faciliter la tâche » et émit un petit rire en relevant son regard sur la jeune femme « Pour information, ils t’ont tous défendus… » et laissa un bref silence « Et ils ont eu raison ». Il lui prit la main avec douceur « J’avais besoin de trouver un responsable à mes malheurs et c’est tombé sur toi alors que l’unique responsable de notre situation, c’est moi… Mohamed était présent au moment où tu en avais le plus besoin. Il a su être une épaule, une oreille, et il t’a apporté un peu de quiétude dans les moments que vous avez partagé. Je ne dis pas que je vais le serrer dans mes bras pour le remercier d’avoir pris soin de toi de cette manière, mais je suis prêt à le remercier avoir été là pour toi… ». Il inspira profondément « J’ai fait un long travail sur moi-même et j’ai également consulté un thérapeute pour faire le point. Pour lui, il pense que j’ai agis ainsi parce tu me rappelais les erreurs que j’ai commise, et que j’avais besoin que tu me punisses pour mon comportement, que tu me sanctionnes pour le mal que je t’ai fait. En choisissant ta liaison avec Mohamed, j’ai trouvé le point sensible pour que tu me rejettes enfin… ». Sa gorge se noua un moment et prit une gorgée de son verre avant de poursuivre « C’était une manière pour moi de me punir… Sauf que je t’ai causé encore plus de mal et je te demande pardon pour ça Judy ». Il ajouta après un bref silence « Aujourd’hui, je ne sais pas si je veux poursuivre avec toi. Parce que tu semblais si calme quand tu as décidé de mettre la distance entre nous. Tu n’as même pas claqué la porte » et eut un petit rire nerveux, triste et reprit « Alors c’est peut-être ce que tu souhaites au fond de toi. Que ça s’arrête nous deux. Une assurance pour toi que je ne te fasse plus de mal à l’avenir, d’une quelconque manière » et baissa les yeux sur leurs mains « Tu as un beau projet avec Tyler. Ce studio de danse, c’est toi ! Je suis vraiment fier de toi, du chemin parcouru, de cet épanouissement que tu as dorénavant dans ta vie au quotidien et… et je crois que tu y arriveras sans moi à tes côtés. Trish m’a dit que tu n’avais pas besoin d’un homme pour vivre et je suis d’accord. Tu dois juste croire en toi, en ce que tu fais, et tu n’as pas besoin d’un homme comme moi qui te fait pleurer. Trop pleurer ».


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