Ahito s’était assis à côté de sa petite fée pendant l’explication. Il l’écoutait faire et observait chaque personne avec un nouvel intérêt. Il n’avait, bien sûr, pas entendu ce qu’on disait de lui. En réalité, il ne préférait même pas essayer de savoir. C’était trop flippant pour lui. Pendant que la pirate et le chef des pirates s’envoyaient des piques, Ahito sortit un stylo, orange, et le tendit à D’jok qui n’avait pas quitter l’explication des yeux. Ahito savait ce qui déranger D’jok. Il savait aussi ce qui le dérangeait lui. Mais pour le coup, ce n’était pas à lui de faire le geste. Alors D’jok ignora les pirates et prit la feuille.

Il se mit à barrer la barrière qu’elle avait dessiner entre Enox et Trixie. Puis carrément barré le nom de Trixie, pour l’écrire à nouveau dans la bulle, à côté d’Enox. Ahito lui fit un geste de la tête, à peine qu’un sursaut. Enox considère Trixie comme sa sœur. Point. Et il avait fallu qu’une rencontre à Ahito pour en être persuadé. Donc… D’jok rajouta le nom de Trixie à côté. Puis, il entoura le nom de Léxane et Sonny. Faisant un second rond pour englober Enox, Trixie et D’jok. Il regarda son œuvre et lui tendit, non sans avoir ajouter Maya de son côté dans une autre bulle. Ahito pouffa un peu de rire alors que le dessin ne voulait plus rien dire. Il fallait vraiment tout faire là ?

- Je crois, reprit Ahito en s’approchant de Trixie, que ça veut dire que « les enfants de mon père sont mes frères et sœurs ». Mais très mal fait !
- Hé ! reprit D’jok qui visa aussi Ahito avec une serviette, voilà la preuve que ce n’est pas que les pirates qui se lance des trucs !
- Ou simplement que les SK sont fait pour se mélanger aux pirates, répondit Ahito en faisant un bisou sur la joue de Trixie avant de se figer, regarder Sonny et se lever d’un coup pour aller chercher de quoi aider à ramasser dans la cuisine.

Quand il revient D’jok souriait comme un bêta. Il lui fit à nouveau le signe du papier et Ahito se sentit étrangement content de lui. Il pourrait même avoir une auréole de bonheur tant il était heureux. Parce qu’il était là pour ça. Il commença à débarrasser les choses vides pour apporter les plats.

- Ahito, précisa Maya à un moment, je peux faire, tu le sais ?
- Yep, mais j’ai envie de les laisser un peu … en famille, et il fit un clin d’œil alors que Maya se mit à rire.
- Tu sors avec Trixie ? Officiellement je veux dire ?
- Je….officiellement ? Je dois faire une annonce ou quelque chose comme ça ? Pour que ça soit … mhhh… validé ?
- Le dire à son père, officiellement, serait pas mal.

Ahahah… non. Il était absolument hors de question qu’il se mets devant Sonny pour lui dire … que … non. Puis pas après ce qu’il avait fait … Non. Haha. Non… Mais Enox il comptait bien l’éviter …pas qu’il eu honte. Absolument pas. Au contraire… Mais … Et si on lui disait qu’il n’était pas assez bien, ce qui était vrai. Qu’elle méritait mieux, ce qui était vrai. Qu’elle était bien trop incroyable pour ce qu’il était… Oh… Il allait mourir… il apporta les plats et posa un regard plein d’amour sur Trixie alors qu’il fit un nouveau sourire. Même s’il était le dernier des derniers, il serait le dernier de dernier en l’aimant… il allait parler quand son téléphone se mit à sonner. Il regarda l’appelle pour voir la photo d’une jeune femme à la peau mat et aux cheveux presque blanc. Il s’excusa et répondit au téléphone mais sans être assez loin pour qu’on n’entende pas la voix de la jeune femme au bout du fils.

- Ahito, cria Nitty, tu es à Akillian et tu ne me le dis même pas ?! Où es-tu ? Je veux un câlin, tout de suite !
- Je suis occupé là, mais on peut se voir demain. Tu le savais que j’étais là puisque je t’ai demandé des habits pour Trixie, tu te souviens.
- Non! cria-t-elle encore, tu penses que tu pourras m’amener nager ? Pour mes leçons ?
- Tu as eu ton diplôme l’année dernière Nitty.
- Ah… bon…, on pouvait la sentir rougir rien qu’au son de sa voix, pardon.
- Ce n’est rien.

Le  plus gros soucis de Nitty, c’était sa mémoire. Elle oubliait tout. C’était même assez effrayant parfois, ce qui fait que même les SK l’évitait pour éviter de devoir lui rappeler qui ils sont. Seul la famille d’Ahito, qui était ses voisins était une référence dans sa mémoire. D’jok expliqua cela à Sonny. Et à Trixie. Il évita de dire que Nitty était aussi amoureuse d’Ahito, cela se verrait vite.

- Demain, je t’appelle pour prévoir qu’on se voit, ok ?
- Je peux passer le matin.
- Tu vas oublier. On viendra te voir.
- On ? Tran aussi.
- Non. Moi et Trixie.
- Qui ?
- Ma petite copine.
- TA QUOI ?!

Il venait de retirer le téléphone de ses oreilles en observant l’écran. Elle aura oublié demain donc il n’avait pas envie de refaire la même discussion encore et encore. Il lui promit de prévoir ça pour demain avant de retourner à sa place en évitant le regard de Sonny, mais en prenant la main de Trixie dans la sienne. Oui. Bon. Sa petite amie. D’jok eu un sourire machiavélique d’un coup alors qu’il regardait Ahito.

- Je me demande qui va mourir en premier Nitty ou l’attaquante des Zards, demanda-t-il d’un coup, qui prends les paris ?

Ahito n’avait aucune idée de ce qu’il chantait à nouveau. Il avait fumé la moquette pendant qu’il était au téléphone ? Il mangea un peu. Elle aurait pu éviter d’être aussi surprise Nitty, tout de même…il savait qu’il n’était pas le genre à avoir une copine, mais le montrer avec autant de force, ça le blessé un peu.

Et oui, il est totalement à côté de la plaque.

Ok, ok. C’est une guimauve un peu Trixie. Alors même le dessin dégueu de DJok ça lui fait monter les larmes aux yeux. Elle profite de l’interaction entre les deux amis pour effacer l’humidité qui s’accumule au bord de ses paupières. Avant de recevoir un bisou de la part d’Ahito. Toujours bon pour lui remettre un coup de beaume au cœur et à l’âme. Elle sourit doucement à DJok. Avant de se décider à tendre son cou vers lui pour déposer un petit bisou sur sa joue. “Promis, je serai une sœur cool. Enox, par contre, j’peux rien promettre, il est nul lui”. Bim c’est gratuit. Mais ça se voit que c’est avec amour quand même.

“Par contre ça va faire beaucoup de cadeaux de Noël à trouver maintenant …”

Elle fait genre de se plaindre en comptant sur ses doigts. Djok, Enox, Léxane, Maya, Sonny, et puis Ahito aussi, bien sûr. Sa famille vient de doubler en peu de temps. Quadrupler, même si elle comptait la famille d’Ahito. Mais bon, on ne va peut-être pas pousser mémé dans les orties non plus hein … Si ? Non. Ce genre de pensées ont l’air de traverser l’esprit de Maya qui s’adresse à Ahito à propos de leur relation. Et forcément Trix tend l’oreille. Elle écoute leur échange qui la chamboule beaucoup. Encore. Même si elle n’a pas envie de pleurer cette fois. Mais jamais, JAMAIS, Trixie ne s’était permise de simplement appeler Sonny “son père”. Jamais. Ni à voix haute, ni dans sa petite tête. Et entendre Maya le faire aussi simplement. Ok si, elle pourrait aller se jeter dans la neige dehors et y pleurer comme un bébé.

Sauf que ces pulsions dramatiques sont coupées par un coup de téléphone pour Ahito. Elle est curieuse de nature, trixie. Et même si elle se dit qu’elle ne va pas écouter, que ça ne la regarde pas et qu’il peut bien recevoir des coups de téléphone de qui il veut (tant que c’est pas la capitaine des Zards, erm), et bah elle écoute quand même. Au moins inconsciemment, parce que c’est son prénom qui finit d’achever d’attirer toute son attention. Elle écoute sans rien dire, la fourchette en l’air, se grillant auprès des autres à table qui la regarde d’un air amusé. Avant que DJok ne se lance dans une petite explication … incomplète. Trix lui lança un regard l’air de dire “ouais, ouais, faux frère va”, avant que son visage s’illumine quand Ahito fait référence à elle en tant que sa petite amie. (Et toc ! Morue.) (Quoique non, les morues, ça sait nager.)  

Trixie pouffe à la remarque de DJok, manquant de peu de recracher ce qu’elle est en train de manger. Elle lui lance un regard de chipie. Plein de connivence et d’amusement.

“Oouuuh, je bien reconnais là la sournoiserie Blackbones.”
Ce qu’il y a de drôle, c’est que le seul à ne pas être (trop) sournois, bah c’est Sonny. Trix se tourne vers Djok, parlant assez fort pour qu’Ahito n’en manque rien bien entendu.
“Mais je sais pas. Ça dépend laquelle des deux supporte le moins la lapidation. A ton avis frangin ?”

Elle, elle parierait sur la fameuse Nitty. La capitaine des Zards ayant joué contre les snowkids avec une cheville douloureuse. Elle doit être nettement plus résistante que la petite habitante d’Akillian. OUI, Trixie suit vraiment ce raisonnement dans sa petite tête, même si elle évite de la partager à l’assistance à voix haute. Pour éviter de passer pour une psychopathe, haha. Bon, elle l’est, certes, mais pas ce genre de psychopathe non plus.

“Moi je parie sur Ahito.” répond Sonny d’un air tout à fait détaché. Comme s’il avait demandé qu’on lui passe le sel. Bon Ok. C’est lui l’empereur de la sournoiserie. Mais à un tel niveau qu’on oublie qu’il l’est. C’est dire.

Trix et Djok se marrant franchement, Maya moins, mais juste parce qu’elle se retient en lançant un regard un peu désolé au pauvre Ahito. C’est dur la vie de pirate. Surtout quand on en est pas un et qu’on ne fait que les fréquenter. Surtout qu’il ne s’arrête pas là, profitant d’une défense un peu mal avisée de Trixie.

“Oui bah non. Faudra me passer sur le corps.
_ Orf tant que c’est pas lui qui passe sur ton corps.”

Djok s’étouffe avec la nourriture qu’il était en train de mâcher. Tousse comme un dingue en essayant de ne pas mourir de rire. Et Trixie se planque dans son dos qu’elle tapote pour “l’aider à ne pas crever”, mais surtout cacher le rouge qui lui monte aux joues. Parce que bon. Jusque là c’est plutôt l’inverse qui s’est produit, hein.

“Je plaisante, hein …”
Précise finalement Sonny, une fois l’émoi général passé. Balayant les trois jeunes en face de lui d’un air amusé. Ça faisait bien longtemps que ce genre de considérations relationnelles et sexuelles lui passaient par-dessus la tête. Mais il y avait quelque chose de réconfortant à les voir rire et se gêner de tout ça. Que bientôt ils trouveraient normal.

“En vrai tu dois être le seul snowkids à qui je ferais confiance pour Trixie … Et peut-être Rockett s’il y avait pas Tia …
_ Héé- …” s’indigne Djok avant de se souvenir que … bah. En fait bof quoi. Même s'ils ne sont pas liés par le sang. “Jvois pas pourquoi tu ne ferais pas confiance à Micro Ice.”

C’est évidemment une blague. Monsieur “j’ai le talent de me mettre dans des situations de merdes”. En vrai, ils ne survivraient sans doute pas plus de quinze minutes tous les deux ensemble. Trixie et Micro Ice. En couple ou pas. Ils seraient le genre à aller surfer sur des pingouins, à se faire balancer par une crevasse par ses derniers et mangés par un ours. Oui. Après une discussion sur le sujet, en avançant dans le repas, DJok en arrive à la conclusion qu’il ne faudra sans doute jamais les laisser seuls tous les deux s’ils ne voulaient pas les retrouver morts ou … au beau milieu d’une guerre galactique. (Morts.)

D’jok sourit à « sa sœur ». Il avait une sœur. Et un frère. Mais pour le moment, il s’occupait du fait qu’il avait une sœur. Et ce faux-frère d’Ahito le savait. D’jok avait toujours voulu avoir une famille « complète ». Père, mère, sœur, frère. Et il l’avait fait avec ses amis sans en avoir l’occasion. Mais là, c’était différent… là ce n’était pas simplement un ami comme Ahito, c’était SA sœur.

- Fait comme moi, le meilleur cadeau, c’est ma présence.

Ahito en tourna les yeux vers le ciel un instant. Ouais. Bon. Il avait eu ce cadeau un nombre incalculable de fois, et il aurait bien voulu le renvoyer la plupart du temps. Il avait fini sa conversation avec Nitty et mangeait simplement alors qu’il releva les yeux vers la conversation sans comprendre.

- Pourquoi tu voudrais mettre Pïa contre Nitty ? Et je te rappelle qu’elle t’apprécie aussi, quand elle se souviens de toi …

Il ne remarqua même pas qu’il utilisait le prénom de l’attaquante. C’était suffisant pour qu’elle soit considéré comme « connaissance » et même les connaissances d’Ahito avait le droit à son intérêt. Il observait la scène sans comprendre un biais.

- Mais pourquoi ? répéta-t-il … alors qu’on l’ignora, encore.

Il était oublié ou quoi ? Puis, il entendit la réponse de Sonny et se figea avant de le regarder. OK. Les deux peuvent mourir, il tient trop à sa vie là. Et puis, il passe de blanc à rouge quand on parle de passer sur le corps. Il sait trèèèès bien ce qu’il aurait pu se faire tout à l’heure et il cacha son visage dans ses mains. Il allait caner en fait. Il avait raison Sonny, et il n’aura même pas eu le besoin de lever le petit doigt. Suffit de continuer comme ça. Ahito descendit ses mains et fit un petit sourire à l’homme avant de faire un sourit entendu. Il ferait attention à Trixie, sur sa vie. Parlant de vie.

- Il n’y a personne à qui faire confiance de plus, sauf si tu as une autre sœur, dit-il avec tout le courage qu’il peut en donnant un coup de pieds à D’jok sous la table.

Non… mais… Il fallait juste savoir s’il était digne. Et il l’était …. Ou pas. Mais il était mieux que Micro Ice. Lui, il ne la mettrait jamais jamais JAMAIS en danger. Et il se laisserait mourir pour elle. Il l’aimait.

- Et pour revenir à Nitty, je ne sais pas pourquoi tu penses à la tuer mais évite. C’est une fille sympa, mais avec des petits soucis.
- Des gros soucis, précisa D’jok.
- Des soucis, trancha Ahito, si tu ne veux pas la rencontrer, on ne la rencontrera pas.

Il lui fit un sourire doux alors que Maya appela pour desservir et servir le désert. Ahito se leva en interdisant tout le monde, de la même famille, de se lever… oui. Même Maya. Il les traita même de relou.

“Si, si, si ! Bien sûr que si. Si tu veux aller la voir je te suis, j’veux connaître tes amis !”

Trixie insiste avec sa petite voix de gentille. Quelle idée. Les amis d’Ahito sont ses amis … Mais oui, mais oui. Sonny essaye de ne pas se marrer en buvant et attend qu’Ahito s’écarte pour desservir en arquant un sourcil à l’intention de DJok.

“Tu sais ce qu’on dit … Sois proche de tes amis.
_ Mais encore plus de tes ennemis.”
DJok termine la phrase en même temps que Trixie avec un sourire qui signale qu’il vient de comprendre ce qui se cache sous l’enthousiasme, pas si innocent que ça finalement, de Trixie concernant Nitty. Même s’il insiste sur le fait qu’il n’y a pas vraiment de risque de concurrence. Lui-même, DJok, il n’a jamais demandé le numéro de Nitty … alors qu’il lui avait demandé celui de Trix pendant le match. Parce que oui, dans sa tête, son propre goût est gage de qualité.

Quand Ahito revient s'asseoir après avoir distribué les desserts, Trixie se glisse contre lui et lui attrape le bras pour l’approcher encore plus d’elle. Elle lui embrasse la joue sans hésiter une seconde à cause de la présence de Sonny, et lui parle à voix basse.

“Tu veux dormir un peu après le dessert ? Ou tu veux qu’on rentre pas trop tard ?”

Oui, Trixie est vachement investie dans le sommeil d’Ahito. Il lui a bien semblé comprendre, confusément, qu’il y a un souci avec son sommeil. En plus que … ses siestes intempestives. Et elle remarque bien qu’il dort beaucoup moins quand il est avec elle. Et ça ne lui plait pas beaucoup. Il a besoin de dormir, et elle n’a pas du tout envie de se mettre en travers de ça. Il lui avait dit qu’il ne voulait pas dormir avec elle, avant, parce qu’il pensait qu’elle finirait dans les bras d’un autre. Mais maintenant qu’il sait qu’elle l’aime …

“J’vais m’enfuir nulle part alors tu peux dormir en paix tu sais.”

Encore un baiser et elle s’écarte pour le laisser manger et surtout manger son propre dessert. Et ça lui met en tête de commencer à énumérer à DJok la liste des trucs que Sonny aime manger. Oui, c’est important la bouffe. Le rouquin lui fait remarquer qu’il faudra qu’elle lui renvoit ça pas sms parce qu’il ne va jamais se souvenir de tout. Et elle lui fait remarquer qu’il a qu’à sortir l’appli notes de son téléphone pour prendre des notes. Et les deux se chamaillent un petit peu juste pour le plaisir de se chamailler.

Après le dessert, ils vont tous s’installer dans le salon, Trixie proposant tout de suite ses cuisses à Ahito comme oreiller. C’est bien qu’il dorme, mais c’est beaucoup mieux qu’il dorme contre elle, hehe. Elle sourit bêtement quand il s’installe, tourné vers son bidon. Elle a envie d’attraper sa tête et de se refermer sur lui pour lui faire un gros câlin, mais elle risque un peu de l’étouffer. Donc elle se contente de jouer tout doucement avec ses mèches de cheveux et discute avec sa nouvelle grande famille. Ils parlent de tout. Du foot, de la vie de pirate, de la vie sur Akillian maintenant avec DJok et Maya, et avant comme Maya et Sonny s’en souviennent. Maya évoque bien sûr la famille d’Ahito et tire des sourires tendres à Trixie qui fait attention à la moindre respiration du jeune homme endormi sur ses genoux. Elle se sent infiniment bien l’avoir comme ça, et Sonny ne manque pas de le remarquer même s’il n’ajoute rien. Il leur fait confiance, même s’il aime les embêter.

La soirée se termine, et Trixie fait des câlins à tout le monde. Sonny, DJok qui lui semble un peu plus grand qu’Enox tiens, et même Maya. Puisqu’elle aussi elle fait partie de la famille. Et elle aussi c’est une Léxane. Une femme bien qui n’a pas hésité a s’occuper d’un enfant qui n’était pas le sien. Alors rien que pour ça, elle a tout le respect et toute l’affection de Trix. Ce sont les femmes comme elles qui sauvent des vies. Et ! Sonny prend aussi Ahito dans ses bras, un bref instant, juste pour lui assurer qu’il est plus que ok avec leur relation à tous les deux. Et ils finissent par repartir, main dans la main bien entendu. Mais Trix ne pas fait pas dix pas qu’elle s’arrête et se blottit contre Ahito.

“Merci, Ahito. Merci pour tout ça. T’es le meilleur petit ami de l’univers.”

Elle reste quelques secondes réfugiée dans son cou avant de remonter son visage vers le sien. De glisser ses petites mains un peu froides dans le cou du jeune homme et d’embrasser ses lèvres avec douceur. Un vrai baiser, pas comme les milliers de bisous qu’ils se sont fait depuis qu’ils sont sortis de la baie de amoureux. Le genre qui fait s’envoler des papillons dans son ventre et pousse son corps à réclamer plus de contact avec celui d’Ahito. Trixie rougit un peu, repense à la baie et à ce qu’il s’y est passé. Et puis elle s’écarte et soude à nouveau leurs mains.


“On rentre ?”

Ouais… il avait clairement passer à côté de la menace pour Nitty. Mais bon. Lui il voyait Nitty comme une enfant. Plus jeune d’une année, incapable de se souvenir de son anniversaire, Nitty n’était clairement pas une personne qu’il voulait dans sa vie amoureuse. Et il n’y avait jamais pensé. Tran pourrait l’attester, puisqu’il se moque de la pauvre Nitty depuis l’âge de onze ans, le salaud. Bref. Lui finit par s’endormir, avec les mains de la jeune dans ses cheveux. Le vrai paradis était ici. Fin, la baie des amoureux étaient pas mal non plus … mais là … C’était simplement doux. Et il n’écouta pas une bile de toute la conversation en rentrant dans un sommeil profond. Meilleure position pour dormir. Il ne parla pas. Trop heureux. Mais il avait un sourire heureux sur ses lèvres. Il préférait dormir ici pour laisser la famille profiter. Il serait même parti dans le lit de D’jok si jamais … mais les jambes de la jeune femme étaient bien plus moelleuses.

En plus, elle ne peut pas s’enfuir avec cette position.

Voilà comment lier l’utile à l’agréable en une seule fois. Il avait besoin de dormir. Encore. Il n’avait pas assez dormi, et il aurait besoin de dormir encore. Alors qu’il venait de dormir deux fois… Mais la présence de la jeune femme changeait tout dans son cœur, son âme, sa force. Une fois la soirée finit, il avait l’impression d’avoir accompli quelque chose, le petit Ahito, simplement content de lui alors que Sonny vient le prendre dans ses bras. Lui ? Il n’était pas de la famille lui. Quoi que hein ? Il se figea. Ah. Ok. Il avait le consentement de papa… manquer plus que maman… Ouais. Pas tout de suite. Il avait l’impression d’avoir pris dix ans de stress dans la gueule là ! ensuite, ils partent et il rougit.

- Je t’en prie. Je ferais tout pour toi, ma petite fée. Je suis heureux que tu ne souffres plus de ce qu’il se passe dans ta tête parfois. Et si ça revient, souviens toi que D’jok ne câline pas tout le monde.

D’jok ne câline personne. Déjà parce qu’entre garçons ça ne se fait pas bien qu’Ahito ait déjà eu son lot de câlin … et en plus parce qu’il ne câline pas les gens. Et il avait prit Trixie. La vie était si simple quand on ne se prenait pas la tête. Ils rentrèrent et Ahito proposa un film sur son ordinateur avant d’aller dormir … Et peut-être … Eventuellement, il trouvera le courage de lui proposer de dormir ensemble ce soir … après tout, son frère ne balancera pas et ses parents le savaient assez respectueux de tous pour ne rien faire dans la maison alors qu’il pourrait entendre. Surtout pour Trixie… Ahito lui envoya ensuite un texto pour prévenir qu’il dormait chez Micro Ice. OK. Et ses parents chez ses grands-parents… OK ? est-ce qu’ils viennent de déserté la maison là ? Il soupira.

- Trixie, choisi le film que tu veux, j’arrive tout de suite. Je vais chercher des coussins.

Et il laissa la jeune  femme avec l’ordinateur alors qu’il traversa le couloir pour prendre les coussins sur le sol.

“Me souvenir des câlins de DJok ??”

Oui non, il ne l'a pas formulé comme ça, mais elle le fait exprès pour l'enquiquiner un peu. Avec le rouquin, elle peut. Parce que … et bien parce qu’isl sont dans une dynamique de rapprochement de frère et soeur. Par contre, elle ne fera sans doute pas ce genre de blague avec un autre avant un loonnng moment. Parce qu’elle voit, mon dieu, elle voit qu’Ahito ne fait pas grand cas de lui-même quand il se compare aux autres. Il suffit de voir ce qu’il a cru pour Sinned … Alors non seulement Trixie décide de ne pas faire de mauvaise blague qui pourrait le rendre jaloux et le mettre mal à l’aise. Mais en plus elle réfléchit à comment lui faire rentrer dans le crâne tout ce qu’elle pense de lui. Et ce que les autres aussi pensent de lui. C’est encore là-dessus qu’est focalisé son esprit quand ils rentrent et qu’elle se débarrasse à nouveau de ses couches de vêtements les une après les autres, jusqu’aux fameux sous-vêtements d’Akillian. Sexy as hell. Et puis Ahito la laisse un instant en lui demandant d’aller leur choisir un film.

“Oki, doki.”

Elle n’est pas très certaine qu’Ahito va pouvoir tenir un film entier, et à vrai dire, elle non plus. Mais si elle peut gratter un peu de temps de câlin avec lui avant qu’ils ne rejoignent leurs lits … Ils vont rejoindre leurs lits ? Enfin elle celui d’Ahito et lui dans la chambre de son frère ?? Certainement que oui, c’est ce qui parait logique. Même si selon son avis à elle … Elle n’en a pas envie du tout. Elle dort souvent avec des gens, Trix. Enox, Léxane, Maki, Kate des fois et quelques fois avec Sonny quand elle était plus jeune et venait se faufiler dans ses bras en pleine nuit. Profitant des rares fois où il était à la maison. Et tout ça bien entendu sans arrières pensées aucunes. Mais, c’est que Ahito, ce serait pas pareil. Bon. Elle aura toujours le temps du film pour y réfléchir. Ou pour avoir sa réponse, des fois qu’ils s’endorment tous les deux devant, jusqu’au lendemain. L’idée la fait sourire quand elle se bouge enfin pour rejoindre l’ordinateur. Et …

“Oh.”

Trixie reste un instant immobile. La bouche ouverte et les yeux qui glissent sur l’image de son propre corps sur l’écran. Elle referme la bouche et déglutit. Elle ne peut pas s’empêcher d’imaginer Ahito ici, à la regarder sur cet écran. Elle n’a pas envie de … de l’imaginer … faire ça s’il ne l’a pas fait parce que … Mais elle ne peut pas s’en empêcher non plus. Parce que. Bah une partie d’elle le veut. Sinon elle ne lui aurait jamais renvoyé cette photo. Mais ça restait, une espèce de fantasme extrêmement pervers et inavouable caché même à elle-même au fond de sa tête. Mais là … Elle y pense. Imagine. Sent à nouveau les muscles d’Ahito se contracter en dessous d’elle quand il a. Sent à nouveau sa main sur la peau de ses fesses. Et leurs bassins collés l’un à l’autre. Bordel de merde. Trixie sto-.

La porte de la chambre s’est rouverte. Et Ahito s’est arrêté. Trixie tend une main vers l’ordinateur pour faire tourner l’écran dans sa direction. Comme s’il avait pu le manquer. Et puis elle continue son geste en ramenant sa main vers son ventre, l’autre aussi, ses doigts attrapent le bas du tissu de son haut et le font passer par-dessus sa tête. Laissant apparaître un soutien gorge en coton rose. Elle lâche le haut par-terre et ses doigts se placent cette fois sur ses hanches, pour faire de même avec le legging, dévoilant cette fois une petite culotte en coton. Rose aussi.

Elle ne dit rien du tout, Trix. Garde juste ses yeux un peu brouillés dans sens d’Ahito. Portée comme jamais par cette vague étrange que lui avait décrite les filles. Cette déconnexion entre le bon sens et le désir qui brouille les pensées et pousse au vice. Trixie lève les bras, retire son serre-tête. Et puis ses mains glissent cette fois dans son dos, entre ses omoplates. Ses doigts accrochent l'agrafe de son soutien gorge et s’immobilisent. Puis elle incline la tête sans lâcher Ahito du regard. Lui posant une question silencieuse.

Selon la loi, universelle, Charlissa quand deux situations sont possibles, la pire sera toujours choisie. Mais ça, Ahito ne le savait pas, lui. Il était simplement en train de prendre des oreillers, totalement inconscient de ce qu’il se passait dans sa chambre. Il était bien trop heureux pour penser à toutes les autres pensées parasites. Il était en train de prendre ses oreillers et s’approcha de la chambre avec un sourire. Puis, il la vit. Figer. Sa première réaction était de s’inquiéter, avant qu’elle ne tourne l’écran. Il n’en avait pas besoin mais … Oui bon … Il écarquilla les yeux et ouvrit la bouche pour dire « ce n’est pas ce que tu crois ! ». Mais c’était exactement ce qu’elle croyait. Surtout qu’elle était tellement sexy sur cette image que … bon…Il aimait bien la regarder cette photo. Il pouvait même moi la forme de ses seins. Il pouvait voir aussi qu’il faisait froid … ou qu’elle avait eu la chair de poule… Donc. Son corps. Voilà. Il en avait rêvé. Mais donc, il allait se défendre quand il la vit faire.

Il ne savait pas qu’il était possible que son sang se glace et prenne feu en même temps. Pourtant, elle se mettait simplement comme en maillot de bain. Sauf qu’elle n’était pas en maillot de bain… elle était … Presque nue… offerte à lui comme le plus beau présent qu’il eut désiré. Il était toujours immobile. Ce qui avait dans les mains sur le sol après qu’il eut tout lâcher. Il la regardait avec des yeux brûlants, fiévreux. Bon, il avait envie de lui faire l’amour. Clairement … Il ne voyait pas comment on pouvait être aussi désirable, parfaite, magnifique, mignonne, sa petite fée, et ne pas avoir envie de se coller à elle pour l’entendre gémir. L’entendre gémir encore… Oh. Il avait des envies le petit, dont une très très perverse. Il s’approcha, fermant la porte du pied. Ils étaient seuls mais il préférait cela. C’était leur nid d’amour, à eux. Même s’il voulait, comptait, lui faire l’amour pour la première fois à la baie des amoureux… Il avait l’impression d’être en feu. Pourra-t-il tenir ? Pourquoi c’était si important l’endroit pour lui ? Il ne savait pas, mais il la désirait, la maintenant … avec une telle force.

Quand elle le regarde, prête à se dévoiler, il fait un pas, passa sa main contre ses hanches pour la mettre contre les siennes, sur l’agrafe de sa dernière protection.

- J’en ai envie, mais on a tout notre temps… tu es sûr que tu le désires ?

Alors qu’il regardait ses yeux, il s’approcha de ses lèvres et l’embrassa avec la fièvre qui leur était commune à tous les deux. Il passa sa main sous ses doigts et enleva avec elle l’agrafe. Doucement, il continua de passer les mains sous le tissu alors qu’il poussa l’habit vers ses bras. Dévoilant sa poitrine. Une magnifique poitrine dont il a rêvé tellement de journée. Il voulait la toucher. Mais pas ainsi. Pas comme ça.

- Sautes-moi dessus, fit-il alors qu’il aida à faire le mouvement en attrapant ses hanches pour l’avoir contre lui et lui donner un nouveau baiser fougueux.

Il avait envie d’elle. Il avait besoin d’elle. Respirer n’était plus possible sans elle dans son environ immédiat. Il avait besoin d’elle et Ahito ne savait même plus comment il avait survécu avant de tomber sur elle. Ou plutôt qu’elle lui tombe dessus. Qu’elle l’attaque de cet échange ridicule. Ce tir. Ce tir qu’il n’avait pas réussi à arrêter. Il était tellement heureux de l’avoir raté. Il n’avait même pas envie de refaire le tir dans l’holotrainer. Il fallait laisser ce tir réussi. Il l’embrassa encore et la porta sur le lit pour la mettre dos au matelas alors qu’il monta sur elle.

- Trixie… souffla-t-il contre la peau de son cou alors qu’il la mordillait avec plein d’amour, tu me rends fou, tu le sais ?

Parce que … Bah elle le rendait fou quoi… Il ne pouvait pas passer une seconde sans la vouloir, son corps, son rire, son cœur, son attention. Il voulait que Trixie s’occupe de lui, lui caresse les cheveux, se déshabille. D’ailleurs, Ahito avait maudit de ne pas encore avoir inventé des appareils photos dans les rétines. L’image de Trixie se déshabillant pour lui, doucement, et le regardant, et … Mon dieu. Il se sentait serrer, lui, dans ce pantalon qu’il n’avait pas enlevé. Il l’aimait tellement. Et il ne savait toujours pas comment il était censé faire pour … fin, si il savait … mais comment pour … fin… pour bien faire. Il remonta ses mains des hanches de la jeune femme vers ses seins et les posa dessus. Il en avait tellement rêvé mais c’était tellement mieux. Il sentait la fermeté de son corps contre ses doigts et s’amusa un peu avec son mamelon tout en continuant à l’embrasser.

- Je ne t’aime pas pour ton corps, hein, même si… Ton corps est parfait, tient-il à dire.

Il ne s’était jamais fait du bien sur la photo. Il y avait pensé, souvent, très souvent, plus que ce qu’il n’aurait dû… mais il ne l’avait pas fait. Il voulait lui montrer du respect. Elle le méritait son absolue dévotion. Sa petite fée. Sa magnifique et incroyable et extraordinaire petite fée. Elle méritait toute l’attention du monde. Il ferait tout pour elle. Tout. Il l’aimait comme jamais il n’avait aimé personne et avec une force qui pourrait lui faire peur. Mais non. Il était complet avec elle.

"C'est toi que je veux, Ahito."

Est-ce qu'elle veut qu'il lui fasse l'amour ? Oui et … non. Ce n'est pas exactement ce qu'elle veut. Elle ne veut plus avoir à imaginer la sensation de ses mains sur son corps. Ou la sensation de ses lèvres sur sa peau. Elle ne veut plus avoir à imaginer son désir non plus. Les envies qu'elle pourrait éveiller dans son esprit et son corps via une photo ou un fond d'écran. Elle veut le ressentir. Elle veut sentir combien il la veut, elle. Elle veut qu'il la touche. Et elle veut lui appartenir. Peu importe de quelle façon.

Alors Trixie accueille comme une bénédiction les lèvres d'Ahito sur les siennes. Avec un raté dans sa respiration qui commence doucement à dérailler quand l'agrafe se défait et que le tissu tombe de sa poitrine. Elle sent ses seins se tendre et réclamer le contact d'Ahito, et Trixie cherche à se coller à lui quand il lui propose de lui grimper dessus. Ce qu'elle fait sans la moindre hésitation. Elle relève doucement son visage vers elle pour à nouveau fondre sur ses lèvres. L’addiction. Elles lui en avaient aussi parlé, les filles. Et Ahito était vraiment une délicieuse drogue douce. Si doux, même quand il la dépose sur le lit, et vient picorer la peau de sa gorge.

"J'espère bien …"
Qu'elle répond dans un rire fugace.

Elle espère bien qu'elle le rend fou. Parce qu' elle, elle a perdu tout sens commun. Heureusement que la gravité vient de doubler sinon elle lui aurait grimpé dessus au nouveau. C'est bien la gravité non ? Qui la cloue contre le matelas et alourdit le moindre de ses mouvements. Contre laquelle elle lutte pour lever ses mains vers le visage d'Ahito, pour faire glisser ses doigts sur ses joues, ses tempes, et les enfouir dans ses cheveux. Mais c'est aussi la gravité qui l'aide à soulever son bassin pour chercher les hanches du jeune homme et plus de contact. Non ? Elle ne sait plus grand-chose de Trixie. Elle sait juste qu'une barrière de plus vient de sauter dans sa tête quand Ahito pose ses mains sur ses seins, et qu'elle pousse un long gémissement. Presque. De soulagement. Et elle gémit encore contre ses lèvres quand ses doigts viennent jouer avec le bout si sensible de ses seins.

"Je sais, Ahito. Je sais."

Sinon. Il aurait pu en profiter avant. Dans la mer. Sur la bouée. Ou dans la baie des amoureux. Encore des suppositions, des fabtasmes qui fleurissent dans la tête de Trixie et qui augmente sa frustration. Son besoin désormais viscéral de se sentir physiquement aimée pat Ahito. Et qu'il le sente aussi. Oui. Elle veut qu'il le sache.

Les mains de Trixie qui s'étaient échouées sur les épaules du jeune homme glissent jusqu'en bas de son ventre. Pour attraper le tissu de son t-shirt et le lui retirer. Puis Trix attrape Ahito par la nuque pour le tirer contre elle. Le plaquer contre elle, mettre leurs peaux en contact' ce qui lui tire un autre gémissement. Et ses lèvres encore, et puis même sa langue. Celle de Trixie cherchant timidement sa jumelle. Pendant que ses doigts retracent les sillons des muscles des bras d'Ahito. Remontent leur cours de ses poignets jusqu'à ses épaules. Glissent sur ses pectoraux et si Trixie accepte de décoller leurs corps, c'est juste pour laisser à ses mains la place pour pouvoir explorer celui du jeune homme. Ses abdominaux et un un tout petit peu plus bas.

Ses doigts se raccrochent à la ceinture du pantalon d'Ahito. Et elle rougit fort Trixie. Très fort mais pourtant elle le fait. Ou plutôt elle le défait, son pantalon. Elle tend une main et glisse ses doigts contre son entrejambe tendue, toujours couverte par son sous-vêtement. Trix rougit encore plus fort si c'est seulement possible et se mordille les lèvres avant de confier :

"Je sais pas comment faire …"

Ahito était pleinement heureux alors qu’il touchait la jeune femme. Il la touchait moralement mais aussi physiquement. Bon. Il avait eu le besoin de préciser qu’il ne l’aimait pas pour son corps. C’était le petit plus agréable on va dire… Mais il aurait aimé cette chipie excitée même si elle avait été … n’importe quoi. Il ne pouvait pas imaginer un lightning aussi motivé mais ça l’amusait tout de même. C’était Trixie dont il était amoureux. Elle. Pas son corps. Et il avait eu besoin de le dire parce qu’il lui semblait important de le dire. Tout simplement. Comme beaucoup de chose. Il avait parfois besoin de dire les choses pour pouvoir avancer… et là en l’occurrence c’était dans des actions plutôt charnelles qu’ils avançaient. Il voulait dire, expliquer.

- A chaque fois que je vois cette photo, et il ne précisa pas laquelle ON SAIT, je me demande comment est la douceur de tes seins. Si je pourrais les prendre à pleine mains, s’il y a des tâches et des marques, la couleur de tes tétons.

Et bien sûr, il disait tout ça en caressant ses seins, les regardant avec intérêt. Il ne comprenait pas, d’un coup, les gens qui faisaient l’amour dans le noir… Comment pouvait-on passer à côté de sa partenaire en train de frissonner alors que ses seins étaient dans ses mains. Il aimait la couleur de ses seins. Pas blanc. Il était sûr que le cul de la jeune femme ne l’était pas non plus. Il caressait cette chair tendre et l’aida à peine quand elle fit enlever son haut.

Ouais. Il pouvait comprendre. Même si elle avait déjà vue son corps ainsi, il était plus sensible aux passages des mains de la jeune femme. Le même frisson. Cette douceur exquise et l’impression que rien ne pourrait être plus doux et plus fort à la fois. Elle pouvait sentir, certainement, son cœur battre contre sa cage thoracique. Un tambour fort et rapide qui ne battait que pour elle. Il l’aide à enlever son bas. Pas son caleçon. Maigre rempart en réalité et il l’écoute, sourit contre ses lèvres.

- Moi non plus… Je n’ai jamais … vraiment été intéressé par le corps… mais je sais … Je sais ce que j’ai envie. Alors parlons. Dis-moi ce que tu as envie, et ce que tu m’autorises.

Il posa sur elle un regard brûlant. S’accrochant à son regard pour y voir … tout. Il pouvait voir son monde dans ses yeux.

- J’ai envie que tu me touches, là, et il bougea à peine son bassin pour qu’elle puisse savoir sans l’ombre d’un doute de quoi il parle, avec ta main.

Et il relâcha à peine un sein pour se relever.

- Et j’ai envie d’embrasser ta poitrine comme je l’ai fait pour tes lèvres.

Cela veut dire avec la langue mais on n’allait pas non plus lui en vouloir de vouloir être un … tout petit peu subtile. Il l’embrassa, avec sa langue quémandant des baisers plus brulant encore et il s’approcha de son oreille pour continuer. Un peu plus honteux, non pas honteux… il avait l’impression de risquer de trop faire, mais justement… Il avait dit, dire et être autoriser, puis faire. C’était le principe.

- Et puis plus tard, c’est entre tes jambes que je voudrais t’embrasser. Mais nous avons le temps pour tout, et je ne te forcerais jamais. On peut apprendre à connaître le corps l’un de l’autre. Je ne me lasserais jamais d’embrasser ton visage, de te sentir contre moi, de tes mains. Alors ne te force pas et accepte et demande …

Surtout demande parce qu’il pourrait faire n’importe quoi. Il était peut être vierge, carrément même, mais il n'était pas non plus débile. Il savait comment faire en théorie ... et il savait ce qui le tentait... Et voir la jeune femme jouir alors qu'il est "en bas" le tenter gravement. Il avait une revanche à prendre.

- ...  A ton rythme.