J'ai 26 ans et je vis à New York, mais en vrai je papillonne partout. Dans la vie, je suis détective privée pour les cas oublié par les loup garou. Sinon, grâce à ma chance, je suis un groupie de Gretel et je compte bien le rester. → Attaqué à 8 ans par un loup errant, et à perdu ses cordes vocales → Parle le langage des signes, peut lire sur les lèvres → A vue seulement trois fois Gretel en live, à 11 ans, à 13 ans et à 14 ans.
HRP – « Gretel oscillait entre prendre cette fille dans ses bras ou la balancer dans un étang » ça va être le sentiment général :p
Gretel sait qu’elle donne souvent des sentiments variés aux gens, quand elle décide de leur parler. Elle évite de parler de toute façon. Elle n’aimait pas la pitié qu’elle voyait dans son regard. Ou le fait de savoir que personne ne l’écoutera jamais. Pourquoi écouter une femme qui ne peut même pas parler ? C’était ainsi qu’elle avait vécu depuis des années. On ne l’écoute que pour lui dire qu’elle a tort. On ne l’écoute que pour lui dire qu’elle cauchemarde éveillé sur des choses qui n’existent pas.
- On vérifie aussi de ce côté-là, signa-t-elle, mais avoir l’aide des loups, c’est un plus.
Elle avait envie de tirer la langue vers l’alpha, qu’elle n’appréciait pas plus que ça. Elle avait le droit de vouloir la vérité. Comme les deux enfants. Elle ne sait pas le nom de l’homme, le loup, qui avait tué ses parents. Elle ne sait pas pourquoi. Elle ne sait pas comment il a été tué. Elle sait juste ce qu’on lui a fait subir, surtout son oncle qui acceptait tout, pour lui faire oublier. Elle laisse Gretel approcher. Elle n’avait absolument pas peur de Gretel. Gretel était au-dessus de tout. Cette cicatrice, personne ne la touche jamais. Ni même elle. Elle essaie de l’oublier, de la cacher sous des tonnes d’habits. Elle regarde alors Gretel toucher sa peau. Elle frissonne sous le contact de la main de la jeune femme. Elle continue d’être focaliser sur le visage de la jeune femme. Elle se sent étrange si proche d’elle. Elle a l’impression d’être dans un nuage. Elle est à la place du paradis. Avec une Gretel qui la regarde, lui parle, la touche, connait son existence. Elle l’écoute. Elle voudrait lui répondre, mais elle étai trop focaliser sur le visage de la jeune femme. Si proche. Elle était plus proche que jamais … et elle avait envie de la prendre dans ses bras. De fondre en larme aussi. Elle avait envie de fondre en larmes en la caressant comme si elle était une amie de longue date. Mais Gretel ne savait rien d’elle. Elle ne connaissait rien. Et Gretel n’avait certainement pas envie de le savoir.
Elle sentit le froid et la tristesse quand elle la lâcha. Elle se sentait écartelé avec des envies douloureuses, comme s’accroupir sur le sol et pleurer. Comme ce jour là. Comme tous les jours en réalité, ou elle se sentait incapable de comprendre comment avancer. Si elle n’avait pas ce combat, Prudence n’aurait plus rien. Elle serait qu’une victime parmi les autres qu’on oublie, qu’on laisse…. Elle voulait être entendue, alors qu’elle était incapable de parler. C’était … Quand Gretel lui dit qu’elle allait l’aider, elle se redresse et s’approche d’elle pour lui prendre la main. Ouais. Loup ou pas, elle aimait la sensation de la main de la jeune femme. C’était comme un talisman. Elle mime le « merci » sur ses lèvres avant de regarder ailleurs. Elle ne voulait pas la laisser partir tout de suite. Pas elle. Elle rougit. Elle se recule et signe à nouveau.
- Tu penses que tu pourrais nous aider ? A mieux faire. Pour le bien de tout le monde. Je veux protéger les loups, surtout que maintenant je suis certaines que tu es une louve, mais … Je n’ai que cette idée là pour le faire. Aide-nous à être mieux. S’il te plait.
« Et deviens mon amie, ou juste assez proche pour que je puisse puiser dans la force que tu me donnes chaque fois que je te vois », mais ça … elle ne le dit pas. Cependant, comme c’était écrit sur son visage, Gretel pourrait comprendre que Prudence n’avait simplement pas envie de la quitter tout de suite, en plus de tout le reste.
"Si tu veux l'aide des loups, tu dois les traiter avec respect. Ce qui implique généralement de ne pas débarquer chez eux en les accusant de détruire la vie d'innocents pour leur profit personnel."
L'ébauche d'un sourire étira les lèvres de l'ancienne acrobate. La volonté était bonne, c'était la réalisation qui pêchait. Son sourire se mua cependant en une moue désapprobatrice quand la demoiselle se rapprocha en lui prenant la main comme si elles se connaissaient depuis toujours, et une petite voix lui rappela qu'elle venait de la caresser comme elle l'aurait fait pour une amante. Un partout balle au centre, très bien. Difficile de ne pas voir à quel point cette fille tenait à elle sans la connaître pour autant, et honnêtement elle ne savait pas bien quoi en penser. C'était... flatteur dans une certaine mesure, mais surtout étrange. En outre, on lisait sur son visage comme dans un livre ouvert, et la louve devait se retenir de s'amuser un peu à ses dépends. Ce n'était pas le moment. Elle retira sa main de celle de la jeune femme et la plongea dans sa poche pour lui assurer une certaine tranquillité, mais son expression restait relativement douce.
"Tu sais, il faut une certaine force de caractère pour survivre au Changement, c'est pourquoi la majorité des loups sont des dominants. Comme pour toute créature, certains sont malades, mauvais, ou simplement égoïstes, mais ce n'est pas le cas de la majorité. Il est possible que le Changement soit trop difficile, que l'animal prenne le pas sur l'humain et qu'il ne soit plus possible de contrôler ses instincts primaires. On essaie de ne pas laisser ce genre d'individus en liberté. Le truc à savoir, c'est que le loup est un animal sociable et protecteur. La plupart des dominants réagissent vivement quand on menace les membres de leur meute, ou de manière générale les individus plus faibles. Les enfants, les vieilles personnes, les gens qui n'ont pas toutes leurs facultés... Si celui qui s'en est pris à la famille de ce garçon était humain et qu'un loup avait croisé sa route, il aurait été mis à mort de la même façon. En laissant entendre que la meute était responsable de l'emprisonnement du gamin, vous l'avez profondément insultée. Cela n'a rien de facile, pour eux, de s'imaginer être la cause de tout ça."
À l'époque, elle n'avait pas croisé le véritable coupable, mais sa mise à mort avait hanté son père des nuits durant. C'était un vagabond et probablement un Changement involontaire, un homme presque mort qui avait réchappé aux griffes d'un monstre. Vu la taille des cicatrices de Prudence, elle avait de la chance de ne pas être devenue une louve à son tour. Elle avait entendu dire qu'il s'agissait d'une véritable bête infernale et qu'il avait fallu plusieurs loups pour le maîtriser. Grâce à son père, cela avait été réglé rapidement, l'Alpha semblait plutôt pour une torture lente et douloureuse... Gretel tentait de se remémorer l'emplacement exact du corps lorsque la demoiselle signa à nouveau à son intention. Elle haussa un sourcil dubitatif, mais sourit tout de même.
"Ce que tu fais est bien, ne laisse jamais personne te faire croire le contraire. Mais tu n'as pas encore la bonne approche, ça finira par venir. Je ne sais pas avec combien de personnes tu travailles, mais il faudra également qu'ils apprennent à mieux faire. Je peux te donner quelques conseils, mais je ne vis pas dans ce pays et je ne vais pas m'éterniser ici."
Il lui suffit d'un pas à peine pour se retrouver presque collée à la jeune femme. À nouveau, elle glissa ses doigts le long de sa gorge, relevant son menton à l'aide de son index.
"Prouve-moi que tu es capable d'aider ce garçon en faisant les choses correctement, et tu pourras me demander quelque chose en échange. Ce que tu veux,à nouveau, elle contempla les marques qui lui avaient ôté la parole.Tu es forte, je le sais. Tu es le genre de personne dont ce monde a besoin pour que la situation s'améliore."
Elle était parfaitement sincère. Mettant à nouveau un terme à leur contact, la louve se mit à marcher dans la direction opposée à celle de la maison, à travers un petit bois clair qui avait bien changé depuis la dernière fois. Elle vérifiait de temps en temps que Prudence la suivait, jusqu'à arriver au pied d'une large souche de chêne abîmée par le temps et les intempéries. Elle l'observa sous différents angles comme pour se souvenir, sembla voir quelque chose qui confirma ses soupçons, et traça une grossière croix dans la terre à l'aide de son talon.
"Tu devrais appeler la police, c'est à elle de déterrer et d'analyser le corps. Tu as une carte avec tes coordonnées ? Je te contacterai quand j'aurai un nom."
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Clionestra
Lun 4 Sep - 19:32
Prudence O'Donnell
J'ai 26 ans et je vis à New York, mais en vrai je papillonne partout. Dans la vie, je suis détective privée pour les cas oublié par les loup garou. Sinon, grâce à ma chance, je suis un groupie de Gretel et je compte bien le rester. → Attaqué à 8 ans par un loup errant, et à perdu ses cordes vocales → Parle le langage des signes, peut lire sur les lèvres → A vue seulement trois fois Gretel en live, à 11 ans, à 13 ans et à 14 ans.
Les traiter avec respect ? C’était quelque chose qu’elle avait « envie » de faire … mais qu’elle n’était pas sûre de « pouvoir » faire. Quand elle voit un loup, une image nette de la petite fille qu’elle était accroché à une chaise et devant subir des électrochocs en lui répétant que « les loups ne tuaient pas les parents ». Les loups ne peuvent pas attaquer des personnes pendant les barbecues. Elle ferme un instant les yeux, les rouvre sur Gretel. Les loups voulaient le respect alors qu’ils l’avaient abandonné à une souffrance. Elle aurait préféré qu’il la prenne avec eux. Elle aurait été sage. Elle avait été sage avec son oncle. Autant qu’elle l’avait bu. Elle l’écoute. Elle réfléchit. C’était pour ça que ses parents n’avaient pas changés, et elle non plus. Parce qu’ils n’avaient pas cette force de caractère là ? Elle n’ose pas demander, se doute que son âge de l’époque devait aussi rentrer en compte. Elle n’avait jamais entendu parler d’une enfant transformé en loup. Et ses parents avaient été tués dès le début. Ils n’avaient pas eu le temps d’avoir de cicatrice comme elle, et de changer. Ce qui était dommage. Elle considère toujours que la meute aurait pu faire quelque chose. En disant la vérité, ou une vérité différente, ils auraient pu, mais elle comprend. Elle fait un signe de tête qu’elle comprend. Se promet d’envoyer un loup sculpté dans le bois fait par ses soins avec un petit mot d’excuse. Ouais. Cela finirait peut-être à la figure mais elle avait envie de faire cette « petite » chose.
Elle n’ose pas lui dire que son approche était la seule qu’elle avait réussi à faire. Une fois que le loup avait été « avoué » à la partie humaine, tous les dossiers psychiatriques avaient été « vérifiés ». En gros, ils ont arrêtés les traitements. Mais ils n’ont pas enlevé le fait qu’elle était cliniquement folle, selon les psychiatres. C’était plus compliqué que ça. Elle ne pouvait pas faire un métier qui oblige un bilan psychiatrique à cause de ses « antécédents ». Elle aurait voulu lui dire qu’ils étaient 42 pour le moment, la réponse à toutes les questions de l’univers, mais la fin la coupa. Elle n’allait pas rester ? Elle allait partir ? Elle pouvait sentir son cœur s’affolait à l’idée d’attendre à nouveau 11 ans pour la voir, ou lui parler. Elle ne voulait pas … elle voulait rester avec elle. C’était … plus fort qu’elle ? Quelque chose comme ça. Elle sentait que c’était la seule personne qui pouvait ne pas lui donner l’impression d’être … elle. Quand elle se rapproche, elle sent la tristesse l’envahir. Elle étire son cou pour la laisser la toucher à nouveau. Cela ne la dérange pas si c’est elle. Elle l’observe. Elle se demande pourquoi Gretel a besoin de toucher sa cicatrice alors qu’elle était si affreuse. Prudence la voyait comme une boursoufflure écoaurante. Alors que Gretel la touche comme si ce n’était pas si moche. Son cœur s’emballe forcément, les yeux lui piquent, et les paroles de Gretel ne l’aident pas à reprendre ses émotions premières. Elle a l’impression de respirer plus fort à mesure des paroles de la jeune femme. Elle chasse des larmes, encore une fois, Gretel pourrait voir que ses paroles l’avaient touchés, marqués, elles résonnaient en elle et la faisait vibrer. Si elle n’avait pas mis toute sa force dans ses jambes, elle en serait tombé quand Gretel c’était reculé. Elle ? Forte ? Elle, celle qui était là, devant elle ? Prudence ? Elle fait signe qu’elle a compris. Elle prend le pari. Et elle sait ce qu’elle voudra lui demander en échange. Même si elle comptait faire en sorte d’aider ce garçon, déjà, elle avait une raison de plus maintenant. Une bonne raison.
Elle la suivit en silence, alors que petite à petit, la sensation de malaise (agréable pourtant) qui l’avait tenu contre Gretel se changeant en un parfait bonheur. Si quelque pouvait la toucher, la caresser là, ou même lui faire croire qu’elle était forte, c’était Gretel. Elle suivit et fit un sourire en sortant une carte de visite. Il y avait son nom, le nom de l’agence et deux numéros de téléphones sur la carte. Elle se mit à signer.
- Je serais être forte comme tu l’imagines que je suis. Merci.
Et les deux se sont séparés. Elle continua son enquête. Fit ce qu’elle avait promis en offrant à l’alpha une petite sculpture de bois, ainsi qu’un mot s’excusant et la demande d’être lié pour les problèmes à venir. Ensuite, elle avait continué sa semaine. Bien sûr, se faire comprendre par des abrutis avaient été compliqués. Surtout quand on considère qu’elle est inexistante mais … elle l’avait fait. Une fois le cadavre retrouvé, la preuve de sa mort trouvé, et l’ADN caché dans sa moelle épinière relié à celui qui était réellement dans les victimes prouvaient, tout aller mieux.
Le moment le plus heureux de la semaine n’avait pas été le moment où Madame Hamlet, une femme tout à fait incroyable et travaillant pour l’agence, est arrivé pour faire sortie le gamin de force et envoyant chier absolument tout le monde pour le récupéré. Non. Le moment le plus heureux pour Prudence fut le moment où elle avait reçu le message de Gretel. Le nom du tueur. Mais ce n’était pas exactement pour ça qu’elle a fait un espèce de son étrange (sans cordes vocales il y a des sons que l’on peut faire tout de même). Elle avait le numéro personnel de Gretel. C’était un peu égoïste, la joie qu’elle avait ressentie, elle le conçoit. Mais elle était seule dans sa chambre de motel quand elle l’avait reçu, alors elle avait pu accepter tout simplement ce petit bonheur égoïste.
A la fin de la semaine, le petit était officiellement acquitté de tout, et les deux allaient être pris en charge par une autre association qui aider les victimes de fautes judiciaires. Elle avait dit au revoir aux frères et elle était parti se poser contre un banc en regardant le message de Gretel. Un simple message. Auquel elle avait répondu avec toute son calme un simple « Merci ». Cinq lettres qui avaient fait battre son cœur. Elle caressa sa cicatrice, se souvient des doigts de Gretel avant de rougir.
- Il faudra remercier ton amie, dit Madame Hamlet en s’asseyant à côté. - « Elle m’a dit que si j’arrivais à réussir à aider le gamin correctement pour tout le monde, je pourrais lui demander quelque chose en échange », écrit-elle sur son téléphone. - Et tu veux lui demander quoi ? - « Un câlin ! Un câlin de Gretel ! » - Tu devrais demander plus tu sais.
Madame Hamlet se mit à lui caresser les cheveux avec douceur. Prudence observait la vieille femme dans un élan de tendresse, elle se mit dans ses bras pour profiter de l’étreinte réconfortante. Elle relève ses yeux vers elle, qui disait clairement « je dois demander quoi alors ? ». Madame Hamlet rigole et lui tapote le nez.
- Tu m’as dit qu’elle était la femme la plus incroyable du monde, alors à toi de me dire ce que tu veux vraiment.
Et elle la quitte pour partir gérer des choses ailleurs. Prudence reste assise et envoie un message expliquant la fin de l’enquête à Gretel. Elle faisait en sorte d’être totalement professionnelle par message, alors que son cœur n’était clairement pas d’accord.
« Bonjour Gretel. C’est Prudence. Grâce à l’autopsie du meurtrier, nous avons réussi à prouver que le petit n’était pas en cause. Une enquête officielle de la police va être mis en place pour savoir pourquoi et comment le petit a été accusé. Le petit est sorti il y a deux heures et va déménager ailleurs pour refaire sa vie. Je voulais savoir … est-ce que j’ai fais les choses correctement ? ».
Non … parce que Pru était un ange, un vrai, vraiment une bonne âme … mais elle avait prit une décision. Elle l’avait prise et elle allait pouvoir lui demander ce qu’elle veut. Pas exactement en ses termes, mais elle avait dit quelque chose en échange. Et elle sait ce qu’elle veut.
Après avoir récupéré les coordonnées de la demoiselle et l'avoir encouragé une dernière fois, Gretel avait disparu derrière une rangée d'arbres sans un bruit. Sans que personne ne puisse s'en rendre compte la terre avait remué, juste un tout petit peu, de manière à effacer les traces de pas de la louve. Personne ne pouvait prouver qu'elle était passée par ici.
La semaine avait été plutôt longue, mais intéressante. Sans jamais se montrer ou même laisser deviner sa présence, elle s'était amusée à suivre la petite détective afin de vérifier qu'elle prenait les choses en mains correctement. Elle avait également passé un peu de temps avec l'Alpha local, autant pour quérir son aide que pour échanger de vieux souvenirs concernant son père. C'était douloureux et réconfortant à la fois, de pouvoir se remémorer autre chose que sa mort. Personne n'en parlait à la maison, surtout vu l'état de leur mère. Et Hazel qui avait choisi le bon moment pour réaffirmer son indépendance... D'une certaine manière, c'était plus reposant d'être ici et d'avoir quelque chose à faire. Elle avait envoyé un rapport complet à Bran avant même de recevoir un message de la demoiselle, dont elle attendait des nouvelles avec un poil d'impatience. De nature joueuse, elle se demandait bien ce qu'elle devrait faire pour elle, puisqu'elle avait brillement exécuté sa mission. L'Alpha avait apprécié son geste et s'était empressé de lui répondre, comprenant parfaitement son entreprise. S'il avait pu faire quelque chose à l'époque il l'aurait sans doute fait, mais c'était impossible. Il aurait pu être condamné pour meurtre, ce qui aurait conduit à sa propre mort car l'emprisonnement était impossible, et abandonner ses loups n'était pas envisageable non plus.
Lovée dans l'édredon douillet de sa chambre d'hôtel, la louve fut rappelée à la vie par la sonnerie de son téléphone. Elle haussa un sourcil devant le message bien plus... posé de Prudence, mais lui répondit en toute sincérité.
"Tu as bien fait. Tu devrais te renseigner un peu plus sur certaines lois qui te permettraient d'appuyer tes arguments quand la police ne te prend pas au sérieux, mais tu t'es très bien débrouillée. Je t'envoie l'adresse de mon hôtel dans le message suivant, tu peux venir réclamer ton dû quand tu veux ;)."
Malheureusement, l'absence de cordes vocales de la jeune fille ne l'aidait pas à se faire comprendre. Il existait des synthétiseurs vocales reliés à un clavier de téléphone, mais elle se sentait mal venue de lui en faire la remarque. C'était à elle de choisir sa façon de s'exprimer, et aux autres de faire avec. Sachant qu'elle attendait quelqu'un, Gretel usa de ses dernières forces pour se redresser, faire son lit et finir de ranger sa valise, avant d'aller prendre une longue douche. Elle en ressortit vêtue d'une robe bleu foncé aussi courte que moulante et d'escarpins adaptés, plus quelques bijoux. Ses dreads avaient été relevées en deux chignons hauts, ses yeux légèrement maquillés et ses lèvres peintes de noir. Une tenue plutôt soft par rapport à ses habitudes en somme.
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Clionestra
Lun 4 Sep - 21:07
Prudence O'Donnell
J'ai 26 ans et je vis à New York, mais en vrai je papillonne partout. Dans la vie, je suis détective privée pour les cas oublié par les loup garou. Sinon, grâce à ma chance, je suis un groupie de Gretel et je compte bien le rester. → Attaqué à 8 ans par un loup errant, et à perdu ses cordes vocales → Parle le langage des signes, peut lire sur les lèvres → A vue seulement trois fois Gretel en live, à 11 ans, à 13 ans et à 14 ans.
Elle a bugué, Prudence. Un gros bug système alors qu’elle s’était enroulé dans son drap pour prendre une respiration. Comme une enfant, en réalité, elle avait fait de son drap une cabane pour se protéger du monde extérieur. Elle observait le message. Venir chercher son dû à l’hôtel … mais si elle disait non ? Si elle disait non, alors elle allait rougir, pleurer et peut-être même tomber dans les pommes de gêne…. Parce qu’elle avait pensé le faire au loin … et puis … Elle avait envie de dire qu’elle avait été félicité par Gretel, c’était déjà exceptionnelle, et incroyable. Et puis, ça veut dire quoi d’utiliser un smiley pour parler ? Elle pensait qu’elle allait lui demander une confiserie. Elle ne voulait pas lui demander un repas, ce qu’elle comptait demander était pire. Elle finit par s’enrouler dans son drap pour se cacher un peu plus. Gretel. Elle ferme les yeux et se cale contre son oreiller comme un taco pour se souvenir du sentiment qu’elle avait eu la première fois qu’elle l’avait vue. Et les deux autres fois. En live. Son cœur battait toujours plus vite quand elle regardait les vidéos d’elle, ou les informations, mais en live c’était différent. Son cœur battait plus vite, son corps chauffait de peur et d’excitation pour elle –mais rien de sexuelle juste le plaisir de la voir-. Elle se demande comme elle prendrait sa demande. Elle rougit encore. Son fond d’écran c’était d’ailleurs Gretel, plus vieille, en train de faire une acrobatie. Si belle. Si forte. Si pure. Si Prudence pouvait être un centième de cette femme, elle serait déjà heureuse d’être qui elle est.
Prudence prend une douche. Se demande comment elle pourrait lui demander ce qu’elle comptait lui demander. Elle s’entraine sous la douche à signer sa demande, mais elle se trouvait ridicule. On lui avait appris qu’il y a avait des méthodes pour parler sans corde vocale. De longues leçons pour apprendre à faire vibrer l’air différemment. Elle n’avait jamais réussi. Mais, là, sous la douche, elle essaya et se sentit se noyer quand l’eau rentra dans sa bouche. Elle cracha un peu et prit plus de temps pour se laver. Bon. Elle serait incapable de lui dire. Mais elle pouvait le signer. Elle refit les signes dans la chambre, traversant la place en petite tenue pour chercher une tenue. Elle ? Elle était le genre jean + t-shirt. Rien de sexy. Qui voudrait qu’elle, la petite fille découpée, soit sexy. Les enfants à l’école lui avaient donné ce surnom. La petite fille découpée. Alors, elle avait appris à mettre des cols roulés en hiver, cachant sa cicatrice et laissant ses cheveux couvrir la honte sur son visage. Maintenant, elle devait être plus forte. Depuis Gretel. Mais elle continuait à cacher sa cicatrice si … Elle la caresse à nouveau. Sent les mains de Gretel.
NON. Prudence, se disputa-t-elle, tu ne lui demanderas pas de caresser ta cicatrice, ou un câlin. Ce que tu dois lui demander quelque chose de bien plus grand. Elle respire et rejoint l’hôtel de la jeune femme. Elle avait même son numéro de chambre… elle rougit en toquant à la porte. Elle avait dû sentir sa venue, parce qu’elle ouvrit tout de suite la porte. Gretel. Prudence la regarde et elle sent des picotements dans ses bras. Elle avait encore plus envie de lui sauter dessus, de se coller à elle pour sentir son cœur battre contre le sien, de la sentir et de lui faire comprendre qu’elle l’adore. Elle se tend pour ne rien faire. Et ça se lit sur son visage un gros « j’ai envie de faire un câlin, mais non ». Elle rentre à l’intérieur et la regarde encore alors que son visage criait qu’elle avait envie de la prendre dans ses bras. Elle tremblait tellement qu’elle avait envie de s’approcher par … joie ? Ouais. La joie. Elle était trop contente de la voir. Elle essaie de signer, mais le tremblement de ses mains était trop prononcé pour faire comprendre quoi que ce soit. Elle fronce les sourcils en regardant ses mains, disputant ses doigts de ne pas faire ce qu’elle veut. Elle remonta sa main dans ses cheveux, elle avait encore un foulard pour cacher sa cicatrice sur sa peau, et lâche un soupir pour se calmer. Il valait mieux ne pas passer par quatre chemins quand on ne pouvait pas s’exprimer comme tout le monde. Elle lâcha un nouveau regard, plein de détermination.
- « Tu as dis que je pourrais te demander quelque chose. Je sais ce que je veux. Je veux que tu me gardes avec toi. Je peux aider partout, mais te voir c’est … »
Elle ne sait pas le mot à utiliser. Elle ne sait même pas s’il existe un mot à signer pour exprimer ce qu’elle pense, là tout de suite. Elle ne sait pas. Elle avait envie de sentir la jeune femme, ses doigts sur sa cicatrice et de la voir sourire.
- « Je ne suis pas forte. Je ne l’étais pas. Puis, je t’ai rencontré. Trois fois. Je suis clairement une groupie… mais j’ai besoin de toi pour être forte. Et je te laisserais quand tu penseras que je suis apte à continuer seule. Même si je vais pleurer, parce que je n’ai aucune envie de te laisser, j’ai surtout envie de te prendre dans mes bras. Pardon. Je sais que tu pensais plus à un repas, mais … je veux plus... ».
Oui, parce que c’était ça hein ? Elle pensait qu’elle allait lui demander un repas. Quoi qu’un repas, ça serait déjà bien. Elle pourrait regarder la jeune femme en train de manger et la trouver incroyable. Elle finit par faire des gestes de stresse avec ses mains alors qu’elle releva le visage vers elle. Dans ses yeux, elle pourrait lire « pitié, dit oui ». et surtout « je veux rester avec elle ». Elle avait besoin d’être auprès d’elle. Avec elle, elle serait encore plus forte. Avec elle, elle serait certaine d’être forte et de bien faire, parce qu’il était hors de question qu’elle fasse mal quelque chose alors que Gretel la regarde. Elle rougit à l'idée qu'elle puisse la regarder, elle... inconsciente qu'elle l'avait déjà fait dans la semaine.
Elle avait entendu la jeune femme arriver dès qu'elle était sortie de l'ascenseur. Elle empestait le stress et la gêne, rien d'étonnant jusque-là. Gretel avait parfaitement conscience qu'elle l'impressionnait, ce n'était pas la première fan qu'elle rencontre, même si les autres lui donnaient rarement une telle importance. Elle la salua avec un grand sourire en l'invitant à entrer, s'asseyant sur le lit pour ne pas la dominer de sa hauteur, histoire qu'elle soit plus à l'aise pour lui faire sa demande. Elle s'attendait à beaucoup de choses, mais certainement pas à ça. Ses sourcils se froncèrent légèrement, pourtant elle n'était pas vraiment mécontente ni en colère. Sans doute parce que cette fille lui plaisait ? C'était loin d'être impossible, et ses jumeaux n'auraient aucun scrupule à s'en moquer lorsqu'elle rentrerait.
"Effectivement, je m'attendais plutôt à un repas ou à une étreinte... Tout au plus à ce que tu me demandes de te faire l'amour toute la nuit durant, mais certainement pas ça."
Elle pouvait la comprendre, au fond. Elle savait ce que c'était de se raccrocher à quelqu'un, à son image pour tenir après une épreuve difficile. C'était tout de même bizarre de réaliser qu'elle représentait la même chose pour quelqu'un. Elle se redressa finalement, son regard d'or la détaillant sans la moindre gêne.
"Je ne peux pas te garder avec moi. Même si je le voulais, c'est une décision que je n'ai pas le droit de prendre."
Un profond soupir lui échappa. Elle ne se voyait lui expliquer toute la complexité de l'affaire, et de toute façon cela ne changerait rien au résultat final. Lentement elle s'approcha de Prudence, venant dénouer son foulard sans lui demander la permission. Et de nouveau, elle laissa courir ses doigts le long des marques sur sa gorge, allant même jusqu'à caresser les lignes de sa mâchoire, remonter sur sa joue, glisser jusqu'à sa nuque pour la contraindre à la regarder dans les yeux. Elle lui adressait un sourire doux et chaleureux, le plus sincère depuis leur dernière rencontre.
"Ce soir, je vais t'emmener dîner, et demain je retournerai auprès de ma famille. Et dans un an, jour pour jour, je reviendrai te voir. Je ne serai sans doute pas seule, mon frère prépare notre voyage depuis quelques temps déjà. Nous ne referons pas de Cirque, mais nous sommes nomades par nature et nous ne tenons pas en place. Si tu souhaites toujours rester avec moi, tu auras ta place parmi nous,elle se rapprocha encore, vint appuyer la commissure de ses lèvres avec la pulpe de son pouce pour la contraindre à entrouvrir la bouche dont elle se rapprochait dangereusement, sans pour autant franchir les quelques centimètres qui les séparaient encore.Si dans un an, tu choisis de t'offrir à moi, sache que je ne te rendrai pas ta liberté. Jamais."
La lueur dans ses yeux étaient clairement celle d'un prédateur, et son sourire ne faisait que renforcer cette impression. Gretel n'aimait pas faire dans la demi-mesure, elle prenait très au sérieux la promesse qu'elle lui avait fait de lui accorder n'importe quel souhait, mais ce qu'elle lui demandait impliquait beaucoup plus, et Prudence devait en avoir confiance avant de faire un choix définitif. Elle la relâcha doucement puis se détourna pour attraper son sac à main, la tension était retombée et elle était plus calme, bien que légèrement amusée.
"Choisis le restaurant que tu veux, je te suis."
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Lun 4 Sep - 22:12
Prudence O'Donnell
J'ai 26 ans et je vis à New York, mais en vrai je papillonne partout. Dans la vie, je suis détective privée pour les cas oublié par les loup garou. Sinon, grâce à ma chance, je suis un groupie de Gretel et je compte bien le rester. → Attaqué à 8 ans par un loup errant, et à perdu ses cordes vocales → Parle le langage des signes, peut lire sur les lèvres → A vue seulement trois fois Gretel en live, à 11 ans, à 13 ans et à 14 ans.
Gretel la regarde. Elle observe cette femme magnifique et assise sur le lit. Et alors qu’elle répond, une onde de chaleur remonte le long de son corps pour rejoindre ses jours et les teindre de rose. Oh. Mon. Dieu. Non. Elle tremble de tous ses membres. Elle avait cru qu’elle allait lui demander de coucher ensemble ? Mais NON. Gretel méritait mieux qu’elle, déjà. Et en plus elle n’aurait jamais demandé ce genre de chose, ou elle salit cette femme avec son corps. Elle ne lui ferait pas ça. Prudence n’avait même pas eu l’idée. Un câlin, oui. Un bisou, oui. Sur la joue. Mais rien de plus. Elle n’avait pas pensé à plus. Elle rougit. Complètement immobile, figé mais tremblante. Elle avait essayé de bouger ses mains pour lui dire qu’elle avait bien trop de respect pour elle pour lui proposer du sexe, mais elle tremble tellement qu’elle n’arrive à ne rien faire. Elle a envie de dire qu’elle se battrait, s’il le faut, pour rester avec elle, mais Gretel s’approche. La touche. Elle se fige et la laisse faire. Elle essaie de comprendre ce qu’elle veut d’elle. Pas du sexe. Cela ne serait pas logique. Elle penche la tête sur le côté pour mieux l’observer, pour greffer son image dans sa tête, pour qu’elle ne puisse jamais oublier.
Elle frisonne au contact de Prue. D’un coup, alors que la jeune femme approche un peu trop de sa nuque, elle laisse un petit rire. Elle craignait les chatouilles. Elle rit doucement, penche la tête sur le côté pour l’empêcher d’aller trop loin mais la laisse faire aussi. Gretel pouvait tout faire. Ses yeux sourient avec ses lèvres alors qu’elle repose son regard sur Gretel. Le rire s’évanouit devant la façon très dure de parler des choses. Prudence la regarde. Un an ? Elle avait bien envie oui, mais attendre un an ? Pourquoi il fallait qu’elle attende un an ? Elle la regarde. Pourquoi parlait-elle de s’offrir à elle ? Elle n’était pas réellement un cadeau. Et pour ce qui était de sa liberté ? Elle allait se faire séquestrer. Elle penche la tête, avec l’évidence de son incompréhension sur son visage. Elle voulait être avec elle, mais elle aimait bien voir le soleil aussi. Et ça veut dire qu’elle devrait arrêter de travailler ? Mais, elle pouvait l’accepter si c’était pour Gretel ! Elle se retrouve libérée et elle attrapa sa main. Pour qu’elle la regarde avant de signer.
- Dans un an, alors. J’aurais le temps de devenir un peu meilleure. J’essaie d’apprendre à me battre ou de la compréhension orale des langues. Je ferais en sorte de t’être utile, et d’être mieux.
Même si après l’avoir vue plusieurs fois, elle avait encore moins envie de la laisser. Elle fit une moue en pensant à cela. Un an, ça fait beaucoup de mois, de jour, d’heure, à se demander si elle ne changerait pas d’avis. Elle prit son foulard et le remit avant de prendre son téléphone pour proposer un restaurant. C’était un restaurant plein de fleurs. Tout mignon. Il y avait plein de fleurs de couleur, même les tables étaient transparentes et avaient de véritable petite cascade à l’intérieur. Elle lui tend son téléphone avec un petit message au-dessus, son téléphone avait toujours deux « écrans » dont un avec des notes.
« Pour pouvoir te voir au milieu des fleurs. Si ça te plait ».
Grands dieux, heureusement que cette fille n'avait encore jamais rencontré Asriel, elle l'aurait dévorée en un instant. Gretel s'amusa de la découvrir chatouilleuse, notant l'information dans un coin de son esprit comme ça, juste au cas où. Elle ne comprenait absolument rien, c'était agaçant et fascinant à la fois. Dangereux, également, car elle se laissait toucher de façon parfaitement inappropriée. Le loup et l'agneau, nouvelle version.
"Prudence, ma jolie, tu n'as rien compris n'est-ce pas ? Tu devrais poser la question à l'Alpha du coin, maintenant que vous avez enterré la hache de guerre. Dis-lui que lorsque je reviendrai te chercher, si tu veux rester avec moi je te revendiquerais, et demande-lui ce que cela signifie concrètement."
Angel allait encore se plaindre qu'elle était trop impulsive, et se lamenterait de voir ses deux sœurs jumelles se choisir un partenaire en quelques jours à peine. Ironique venant de celui qui avait trouvé sa fiancée dans un jeu-vidéo, cela dit. Même si elle était bien tentée de lui dire frontalement qu'elle ferait d'elle sa compagne si elle choisissait de rester à ses côtés l'an prochain, elle n'était pas certaine qu'elle le réalise. Peut-être qu'avec une aide extérieure... L'échange lui semblait équilibré. Si Prudence voulait vraiment qu'elle la garde auprès d'elle aussi longtemps que possible, alors elle le ferait. À sa manière. Évidemment elle ne la forcerait à aucun contact intime, du moins pas plus que ce qu'elle n'avait déjà fait, mais sa louve avait d'ores et déjà validé ce choix.
"Je n'ai pas besoin que tu sois meilleure, ou utile. Ces mots n'ont aucun sens à mes yeux. Contente-toi de faire de ton mieux, de progresser dans ton travail et d'inciter tes collègues à en faire de même. Cela dit, ce ne serait pas déconnant que tu apprennes à danser si tu ne sais pas le faire. Au moins la valse."
Elle lui adressa un clin d'œil amusé.
Gretel suivit docilement sa guide jusqu'au restaurant, qu'elle trouva absolument magnifique. Elle ne put retenir un large sourire et remercia la jeune femme de l'avoir amenée ici. Durant le repas, elle lui posa plusieurs questions sur son travail, sur ses affaires en cours et ses collègues, sans forcément lui laisser la possibilité de la questionner en retour. Elle lui proposa de goûter son plat en lui en tendant un morceau sur une fourchette, presqu'amusée en tentant de prévoir sa réaction. Le dîner terminé, elle paya et la mena à quelques mètres du restaurant, dans un coin à l'abri de la lumière pour qu'elles ne puissent pas être vues. Gretel extirpa de son sac un foulard de soie aussi mauve que ses cheveux qu'elle vint nouer autour du cou de Prudence pour dissimuler sa cicatrice, après évidemment avoir récupérer le sien. Elle l'enroula autour de sa propre nuque, un léger sourire aux lèvres.
"C'est le dernier cadeau d'anniversaire que mon père m'a fait, j'y tiens beaucoup. C'est aussi la promesse que je reviendrai te voir. À bientôt, Prudence."
Après un dernier signe de main, la jeune femme s'éloigna afin de s'en retourner à son hôtel, seule.
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Préférence de jeu : Les deux
Clionestra
Lun 4 Sep - 23:51
Prudence O'Donnell
J'ai 26 ans et je vis à New York, mais en vrai je papillonne partout. Dans la vie, je suis détective privée pour les cas oublié par les loup garou. Sinon, grâce à ma chance, je suis un groupie de Gretel et je compte bien le rester. → Attaqué à 8 ans par un loup errant, et à perdu ses cordes vocales → Parle le langage des signes, peut lire sur les lèvres → A vue seulement trois fois Gretel en live, à 11 ans, à 13 ans et à 14 ans.
Elle la regarde. « Ma jolie », elle lui parlait à elle ? Elle penche encore la tête. Elle note les mots utilisés pour pouvoir les demander à l’alpha. Revendiquer. Il semblerait que le mot soit important. Le mot précis. Elle penche la tête et sourit. Qu’importe ce que ça voulait dire, elle voulait l’être par Gretel. Elle voulait être tout ce que Gretel voulait d’elle. Qu’importe si ça voulait dire lui faire tous ses devoirs jusqu’à la fin des temps. Elle serait au petit soin. Elle ne se doute pas, même pas un instant, que la jeune femme parle d’un mariage loup garou. Elle ne se doute pas de ce que la jeune femme semble avoir décidé. Elle n’oserait pas se croire « irrésistible ». Elle fit un « OK » pour la danse. Mais elle aimerait tout de même apprendre à se battre, ou apprendre d’autres langues pour comprendre et lire sur les lèvres. Elle avait besoin d’être utile. Mais danser. Elle devrait la prévenir qu’elle était aussi souple qu’un moulin à vent ? Non, elle le verra devant le fait accomplit. Elle n’était pas souple, du tout, et avait un sens du rythme … original.
Pendant le restaurant, Prudence était heureuse de pouvoir « discuter » avec elle. Certes, il lui fallait faire des longs signes. Rougit plusieurs fois quand elle observe des gens qui froncer les sourcils fassent à ses gestes. Elle aimerait pouvoir parler qu’avec le visage. Elle voudrait pouvoir transmettre simplement ses pensées avec son geste. Elle mangea sans arrière pensé quand la jeune femme lui proposa à manger, juste heureuse qu’elle lui partage ainsi son repas. Elle était contente sur tout ce que la jeune femme pourrait lui donner. Même si ce n’était qu’un peu de son temps. Elle la laisse partir, touche sa cicatrice, puis caresse le foulard. C’est une promesse alors. Elle rentre chez elle et lui envoie un message. « Une promesse ».
*
« Revendiquer : Réclamer (une chose sur laquelle on a un droit) ou demander avec force, comme un dû. Si quelqu’un te revendique, ça veut dire que tu es à cette personne. On revendique un loup ».
Voilà ce qu’elle avait écrit dans ses notes, après la discussion qu’elle avait eu avec l’alpha. Elle avait eu une longue discussion avec lui, ou il lui avait appris ce que signifier être revendiquer. Elle avait fait une erreur –qu’elle ignore encore- en ne précisant pas que c’était Gretel qui voulait la revendiquer, elle. Alors l’alpha avait fait l’effort de lui expliquer toutes les manières de revendiquer quelque chose. Pour le loup, ça veut pouvoir dire aussi revendiquer un loup, un membre de sa meute ou même une meute. Le sujet des compagnes a été abordé mais trop rapidement. Et Prudence n’oserait toujours pas croire que cela serait pour quelque chose de si profond. Parce qu’elle n’avait pas encore conscience de beaucoup de chose.
Pendant un an, elles se parlaient un peu. A chaque fois, elle essayait de passer pour moins survolté qu’elle ne l’était en réalité … mais Prudence était d’une honnêteté sans égale auprès de Prudence. Donc, elle n’hésitait pas à lui envoyer des messages disant qu’elle pense à elle et qu’elle avait hâte de la revoir. Elle avait même montré la boîte où elle avait mit son foulard pour le protéger. Dans les échanges, on pouvait comprendre que Prudence n’avait pas conscience de tout, ou de la portée, mais qu’elle s’en fichait totalement. Si elle n’avait pas compris la porté, elle semblait prête à tout lui donner.
Elle lui avait expliqué qu’elle allait se mettre à son compte, en tant que détective, comme ça, elle pourrait travailler avec Gretel n’importe où. Elle était connu et serait toujours un lien avec son agence, mais ainsi, elle pourrait être avec Gretel. Elle lui avait envoyé, parfois, des photos d’elle après une séance de sport. Elle était transpirante et en brassière après avoir fait un combat, ou s’être entrainé, et elle ne cachait pas sa cicatrice à Gretel. Même si elle s’excusait toujours après coup de ne pas l’avoir fait. Elle le cachait si souvent que c’était naturel pour elle. Sauf qu’elle oubliait souvent de le faire. Parfois, pas une pulsion, elle lui envoyait simplement un « bonne nuit, je vais rêver de toi », tout à fait innocent de sa part. Il n’était pas compliqué pour Prudence de rêver de la jeune femme.
Pendant un an, Prudence n’avait qu’une envie, tout plaquer pour aller voir Gretel et la prendre dans ses bras … parce qu’elle ne l’avait pas pris dans ses bras depuis la première fois… Et c’était un câlin volé … Elle pince ses lèvres alors qu’elle se penche vers un présentoir de robe. Elle avait envie d’être jolie demain, pour Gretel. Bien que cela ne changerait rien, elle savait que Gretel aimait les belles robes. Sa robe bleue et moulante de leur unique sortie en était la preuve. Gretel était belle, quoi qu’elle porte. Alors que Prudence se sentait gauche, mal fagoté, et clairement mal dans sa peau, quand elle mettait sa poitrine en valeur dans un décolleté. Elle avait l’impression que sa cicatrice grossissait, devenait rouge et ne faisait que se voir. Mais si elle se voit, Gretel allait peut-être encore la caresser ? Et cette idée plaisait à Prudence. Alors qu’elle avait porté son choix sur une robe mauve avec un décolleté généreux et une jupe « féérique », elle sentit quelque chose contre son crâne avant de tomber dans le néant.
*
Elle râle. Non. Ce n’était pas le mot. Elle était incapable de râler. Déjà, parce qu’elle n’avait plus de cordes vocales. Et en plus, parce qu’on l’avait bâillonné. En plus d’être des espèces de trou du cul, ses agresseurs n’avaient toujours pas capté leurs erreurs, une journée complète après son enlèvement. Elle ne sait pas l’heure qu’il est. Elle sait juste que le rendez-vous qu’elle avait fixé avec Gretel était passé depuis un moment, et des larmes de rages coulaient sur ses joues.
On l’avait agressé pour un dossier qu’elle avait fait avec Madame Hamlet. On avait accusé un loup garou de meurtre. L’agence avait été engagée pour prouver que le loup était coupable, et qu’il fallait le punir. Après vérification, le loup n’avait rien fait. Les conclusions de l’enquête n’avaient pas plus à leur employeur. Les membres de l’agence cherchent la vérité, pas ce qui arrange leur client. Pendant le briefing pour expliquer cela, elle était plusieurs fois passé devant deux hommes qui la regarder avec méfiance. Elle apportait la vérité. Elle ne s’attendait pas à ce qu’on l’enlève, pour la tabasser une fois attaché solidement à une chaise pour qu’elle avoue quelque chose de totalement faux.
Déjà, même si elle l’avoue, ça changera quoi aux preuves ? Pas malin. En plus, elle était incapable de parler, alors ils la giflent ou lui envoie des coups de poing dans le ventre, ou la frappe avec une cravache pour cheval, pour qu’elle parle, mais elle ne peut pas. Enfin … Elle laisse son regard dérivé vers la fenêtre. Il faisait nuit. Nuit voulait dire que 19 heures étaient certainement passé. Cela signifie que Gretel était venu, avait dû l’attendre et repartir. Elle avait prévenu qu’elle avait le choix de ne pas venir. Qu’elle la forçait en rien. Qu’elle pouvait aussi changer d’avis quand elle veut une fois qu’elle aurait bien réfléchit. C’était tout réfléchit depuis le début. C’était ce qu’elle avait demandé, de toute façon… Gretel allait croire qu’elle abandonnait ? Qu’elle avait changé d’avis.
La douleur, la rage et la tristesse. Alors que les deux hommes du briefing revinrent vers elle pour lui enlever le bâillon et lui poser toujours ces mêmes putains de question de merde. Même si elle pouvait parler, elle ne leur dirait rien. Si elle pouvait parler. Ne dire qu’un mot, qu’un seul, ça serait « Gretel ». L’homme lui donna un coup de poing quand elle sourit à cette idée. Est-ce que Gretel aura souffert de son « refus » ? Rien que d’y penser ça l’attriste et lui donne envie de pleurer. Elle avait prit des cours de combat, des cours de langue, elle avait essayé d’apprendre à danser –sans succès elle n’avait aucune sens du rythme- tout ça, Gretel le savait. Alors … allait-elle se sentir trahi ? L’idée de lui faire du mal faisait aussi mal que la poigne de l’homme qui releva son visage en lui tirant les cheveux en arrière.
- Après, c’est une femme, peut-être qu’on pourrait lui soutirer les informations autrement, en s’amusant un peu plus, dit-il en touchant sa ceinture dans une proposition évidente de pire encore.
Mais Prudence, qui ne portait décidément pas bien son prénom, était juste en colère qu’ils étaient une raison de la souffrance de Gretel pour avoir peur. Elle lui cracha au visage.
L'année avait été fort mouvementée, entre les différentes révélations -Le Marrok, son grand-père bon sang !-, les mariages lupins et les ennemis impromptus. Lorsqu'elle était rentrée chez elle, Gretel n'avait pu garder plus longtemps secret son intention vis-à-vis de l'étrange humaine rencontrée sur un autre continent. Évidemment, sa fratrie était aussi curieuse que taquine et ne l'avait pas épargnée, mais c'était mérité. Et puis cela relâchait un peu l'attention sur Hazel et son Maure d'époux, avec lequel Amara n'était pas la plus enjouée. Il avait été difficile de se remettre, de se faire confiance à nouveau, et de réussir à se séparer en bons termes. Amara et elle avaient réussi à renouer un lien profond, qui perdurait même si elles se séparaient. Elle ne perdait pas ses enfants, même s'ils décidaient de parcourir le monde alors qu'elle préférait rester auprès de ce père qu'elle n'avait jamais connu.
Elle avait gardé un contact faible mais régulier avec sa peut-être-future-compagne, qui avait la sale habitude de lui envoyer des photos d'elle beaucoup trop sexy sans même s'en rendre compte. Gretel savait apprécier les belles femmes, surtout lorsqu'elle sortait d'une séance de sport intense sans cacher ces cicatrices. Cela lui plaisait, sincèrement, qu'elle se cache moins qu'auparavant. Quoiqu'il lui soit arrivé elle ne devait pas en avoir honte, c'était au contraire la preuve qu'elle avait survécu. De son côté, la louve lui transmettait quelques photos de famille -notamment avec ses doubles, ou des créations qu'elle faisait. Peinture, dessin, sculpture, bracelets de perle ou figurines en fimo... Elle était touche-à-tout et n'avait jamais honte d'échouer, cela l'incitait au contraire à persévérer jusqu'à réussir. Plus elles discutaient, plus Gretel s'attachait à la jeune femme. Et elle sentait que sa louve était pressée de la revoir, de la revendiquer comme sienne officiellement. Pour cela, avec Angel, Irina et Asriel, elle avait économisé, préparé leur aventure, notamment en investissant dans des véhicules adaptés qu'ils avaient retapé en famille. Le jour du départ avait été compliqué émotionnellement parlant. Des larmes, un peu d'appréhension, et la sensation d'une page qui se tourne. Irina avait opté pour un fourgon aménagé avec le minimum syndical, puisqu'elle aurait accès aux camping-cars d'Angel et Gretel. Poussée par la curiosité, Hazel avait décidé de les accompagner pendant quelques semaines -surtout pour rencontrer la prétendante de sa soeur, et passait son temps à changer de véhicule pour passer du temps avec tout le monde. Une fois arrivés sur place, ils étaient passés sur le lieu du drame pour rendre un dernier hommage à leur famille, un moment solennel qui avait poussé tout le monde à passer une soirée emmêlés les uns aux autres pour regarder un film. Sauf Gretel qui avait d'autres plans. De nature coquette, elle s'était apprêtée en conséquences : une robe bleue à nouveau et toujours moulante, mais beaucoup plus longue que celle de la dernière fois. Un large décolleté dévoilait ses formes tandis que deux fentes de chaque côté laissaient entrevoir ses cuisses. Elle fut étonnée de ne pas trouver Prudence en train de sautiller d'appréhension sur le lieu du rendez-vous, et plus encore de la savoir en retard. Au bout d'une heure sans le moindre signe de vie, elle fut certaine que quelque chose était arrivé.
Gretel passa par la forêt pour Changer sans se faire repérer et courir le plus vite possible jusqu'à l'emplacement de leurs véhicules. Elle ne prit même pas la peine de retirer sa robe, elle la déchira à mains nues sans le moindre état d'âme. Toutes ses affaires furent abandonnées sur le chemin, hormis le foulard de Prudence qu'elle avait noué autour du poignet, assez lâchement pour qu'il tienne sur sa patte. Son hurlement alerta le reste de la meute qui la rejoignit à mi-chemin, Irina et Asriel étant perchées sur le dos de son frère. La démone récupéra le téléphone de la louve et s'en servit pour retrouver la trace de celui de Prudence, en espérant qu'elle ne l'avait pas loin d'elle. Puis ils se mirent en route, mais ne trouvèrent que le mobile abandonné dans la rue. Elle devenait folle. Sans sa jumelle à ses côtés pour l'aider à maintenir le cap, elle aurait bien détruit tous les bâtiments alentours jusqu'à retrouver son humaine. Néanmoins, grâce à Hazel et les deux seules neurones restant de cette famille, ils eurent des informations grâce à l'agence avec laquelle Prudence travaillait toujours. Il fallut plus d'une journée pour réussir à retrouver la trace de ses agresseurs qui les mena jusqu'à un entrepôt désaffecté. Avant même qu'ils n'y arrivent, Hazel détecta trois présences à l'intérieur, toutes humaines. La meute se glissa à l'intérieur aussi discrètement que possible pile au moment où l'un des deux hommes commençait à retirer sa ceinture en laissant entendre ce qu'il allait faire à leur prisonnière. Lorsque Gretel la vit attachée, blessée et mal en point, sa rage atteignit un niveau incomparable. Elle ne prit pas la peine de réfléchir, elle sauta depuis sa cachette et retomba sur quatre pattes dans un hurlement puissant juste derrière les deux hommes. Surpris et terrifiés ils se mirent à menacer la louve, qui aurait pu presque rire tant ils étaient pathétiques. Sous cette forme Gretel était grande et imposante, dotée d'une pelage roux aussi flamboyant que sa couleur, avec une pointe de queue blanche comme le bout d'un pinceau. De l'autre côté une autre Bête atterrit : Angel avait la même particularité que sa soeur, bien que son pelage était plus argenté. Son instinct lui intimait de croquer ces types sans la moindre retenue, mais elle était devant Prudence. Prudence, qui avait perdu sa voix et sa famille à cause d'un monstre. Prudence qui aurait sans doute peur d'elle et ne voudrait plus la rejoindre après l'avoir vu ainsi. L'un des types tenta de l'attaquer, mais fut cueilli par une flèche qui lui arracha un bout d'épaule en la traversant. Perchée sur l'une des poutres du toit, une jeune femme armée jusqu'aux dents canardait les deux abrutis sans retenue. Ils s'enfuirent aussi vite que possible mais furent rapidement rattrapés par Angel et Hazel, avec Irina et Asriel en renfort pour les capturer sans les tuer. Cependant, si elle se fiait aux bruits qu'elle entendait à travers les murs, ils ne seraient pas en très bon état après cette rencontre. Plus calme, Gretel s'approcha à pas lents de la prisonnière afin de ne pas lui faire peur. Elle approcha doucement son museau de son genou pour y donner un petit coup, l'air de dire je ne te veux aucun mal, avant de passer derrière elle pour reprendre son apparence humaine. Comme Hazel, cela se fit en un instant, mais elle était nue comme un ver sans en être gênée. Elle détacha rapidement Prudence puis l'aida à se relever, espérant ne pas lui avoir fait peur en débarquant de cette façon. Elle ne réussit pas à s'empêcher de l'attirer contre elle, de la prendre dans ses bras tout en douceur sans la forcer, histoire de la laisser s'échapper si elle le désirait vraiment.
"Je suis là, Prudence. Je ne te ferai pas de mal."