J'ai 26 ans et je vis à New York, mais en vrai je papillonne partout. Dans la vie, je suis détective privée pour les cas oublié par les loup garou. Sinon, grâce à ma chance, je suis un groupie de Gretel et je compte bien le rester. → Attaqué à 8 ans par un loup errant, et à perdu ses cordes vocales → Parle le langage des signes, peut lire sur les lèvres → A vue seulement trois fois Gretel en live, à 11 ans, à 13 ans et à 14 ans.
Bon faire la brave, et être en colère pour Gretel, c’était une chose … Voir un homme prêt à … à quoi… Non, elle ne veut même pas y penser, ça lui faisait déglutir alors qu’elle sentait des larmes de peurs sous celle de rage. Elle n’avait pas plus envie d’être toucher par eux que par un mille-pattes radioactif. Alors qu’elle allait fermer les yeux, elle entendit le hurlement d’un loup qui la fit sursauter. La dernière fois que c’était arrivé, ses parents étaient morts et elle avait fini muette. Elle sentit un frisson de peur avant de voir la louve. Etrangement, alors qu’elle savait qu’elle devrait avoir peur, qu’elle devrait se sentir mal, apeuré, effrayé, elle voyait là la représentation de ses cauchemars, elle ne ressentit rien de tout ça. Rien du tout. Elle était juste … soulagée. Elle se sentait soulagé et elle comprit avec quelques secondes de latence que c’était parce que c’était Gretel. Sa Gretel. Toujours aussi forte, et pas triste. Gretel qui lui avait fait confiance, sinon … elle ne serait pas là, n’est-ce pas ? Prue sursauta à l’arrivé d’un autre loup…. Elle avait envie de se réfugier sous Gretel pour ne pas voir ce second loup qu’elle ne connaissait pas mais ne pouvait rien faire. Elle ne pouvait ni crier, ni bouger, ni même empêcher son sang de sortir de sa bouche après la dernière violence qu’on lui avait fait subir. Crotte. Quand elle vit l’attaque, elle ne pu que fermer les yeux. Mauvais idée. Sans la vision de Gretel, elle se perdait dans son souvenir. Elle se souvenait exactement de tout. Elle se souvenait de ce moment tranquille.
Elle était en train d’attendre des merguez, elle n’en avait plus mangé depuis ce jour, en tournant autour du barbecue joyeusement. Son père chantait une chanson affreuse sur l’histoire d’une saucisse qui se fait manger par une princesse … et sa mère faisait semblant de détester tout ça. Et puis le monstre est arrivé. Elle avait envie de vomir à se souvenir de tout ça. Elle avait envie de vomir. Elle allait vomir. Elle n’entendait plus rien et sentait qu’elle allait … Non. C’était Gretel… hein ? Est-ce que les monstres se ressemblaient tous sous forme de loup ? Est-ce qu’on pourrait lui faire croire que c’est Gretel, mais ça n’est pas elle. Elle respire doucement. Se calme quand elle sent le museau, ouvre un œil pour voir la bête encore plus proche d’elle. Elle la regarde. Elle sent que c’est elle. Que c’est Gretel. Mais … elle n’arrive pas à empêcher son cœur de battre encore plus fort. Toujours plus fort. Elle sent qu’elle va mourir sous peu. Un peu comme un mauvais présage alors que le loup disparait. Non. Non. Elle se sent paniqué là aussi, de ne plus la voir. On la détache et elle se sent aidé. Elle observe Gretel sans « rien dire ». Même ses yeux ne disaient rien pour une fois. Elle ne savait pas quoi dire. Elle était toujours dans un entre deux d’émotion qu’elle n’arrivait pas à définir. Elle avait tenu les interrogatoires des deux hommes par colère. Elle était si en colère, de s’être fait avoir, de ne pas être là pour Gretel, de ne pas l’avoir senti. Mais … l’arrivé des loups avait crâmé la moindre parcelle de force qu’elle possédait. Elle était à nouveau à 8 ans, soumise à plus fort qu’elle.
Quand Gretel la prend dans ses bras, elle ne bouge pas. Elle n’est même pas conscience que Gretel est nue. Ni qu’elle-même pue un peu à force d’être resté dans cet endroit … Elle reste sans bouger, trop choqué d’avoir vue des loups, ses cauchemars prendre vie. Puis, Gretel parle. Sa voix lui fait un électrochoc. Elle se sent vibrer et passe ses mains autour de la jeune femme pour cacher sa tête dans son cou alors que des larmes coulent. Des larmes pour elle, pour ses parents, pour Gretel. Elle tremble à nouveau contre elle mais serait incapable de la lâcher. Elle se recule un peu au bout d'un petit moment, elle doit lui parler. Elle tremble, beaucoup, beaucoup trop, mais elle essaie de signer difficilement. Elle recommence plusieurs fois. Essaie de gérer ses tremblements pour faire passer les quelques mots qu'elle veut transmettre.
- Je ne t’ai pas abandonné.
Bon. En théorie, elle l’a comprit. Mais elle avait besoin de lui dire. Elle avait besoin qu’elle le sache. Elle ne l’avait pas abandonné. Elle tremble encore plus, essaie de lui dire qu’elle veut toujours être à elle, dans sa meute ou tout ce qu’elle veut. Elle veut lui dire qu’elle ne veut pas passer une autre année loin d’elle. Elle veut lui dire qu’elle l’aime, et cette fois ci, elle sait que ce n’est plus simplement comme une groupie. Mais plus. Elle ne sait juste pas encore la proportion de ce plus, mais elle sait. Cependant, elle sent ses jambes l’abandonner et elle tombe. Elle tombe dans les vapes. Elle n’avait pas dormi depuis son kidnapping. Elle était blessée et meurtrie. Et elle avait eu peur, mais elle ne l’avait pas abandonné. Elle était si proche de la jeune femme que c’était sur Gretel qu’elle « tomba ». Si Gretel était là, alors le monde était parfait. Meilleur. Plus grand. Plus beau. Et si Gretel était heureuse, alors elle le serait. Elle était trop fatigué pour lutter plus encore.
La dernière fois que Prudence avait vu des loups, c'était le moment le plus traumatisant de son existence. Même si elle l'avait reconnue -comment, Gretel n'aurait pu le dire-, il était évident que c'était beaucoup trop d'un coup. Elle se sentit malade de la voir aussi peu réactive alors, lorsqu'elle se mit à pleurer dans ses bras et bien que cela soit douloureux, elle fut rassurée. Elle la laissa évacuer ce trop-plein d'émotions, fronça les sourcils en la voyant se reculer, mais elle la laissa s'exprimer. Un sourire éclaira son visage à ces mots.
"Je n'en doutais pas."
Gretel la rattrapa avant qu'elle ne s'effondre à même le sol. C'était inquiétant, mais peu étonnant. Irina ayant eu la bonne idée de venir avec sa fourgonnette, la louve y amena Prudence afin qu'elles aillent à l'hôpital. Pendant ce temps, les jumeaux accompagnés d'Asriel iraient livrer les deux connards à la police. La chasseresse conduisait à tout allure tandis que Gretel veillait, Prudence étant allongée sur la petite couchette. Les urgences la prirent en charge très rapidement, et la louve se fit passer pour sa fiancée afin d'être certaine de pouvoir rester auprès d'elle. Il y eut tout de même un battement d'une heure et demi pendant laquelle Prudence, toujours évanouie, fut lavée, examinée et soignée. On autorisa Gretel à la rejoindre dès qu'elle fut installée dans une chambre. Loin de ses tenues habituellement extravagantes, elle portait à ce moment-là des vêtements empruntés dans le fourgon d'Irina, à savoir un top noir ainsi que le jogging assorti. Assise sur le fauteuil juste à côté du lit de Prudence, elle somnolait en lui tenant la main, attendant sagement qu'elle se réveille.
Elle aurait pu les tuer. Elle en avait envie et, si ce n'avait pas été Prudence, elle l'aurait probablement fait. Hazel s'était glissée par la fenêtre pour venir lui tenir compagnie, évidemment accompagnée de son intenable furet qui avait décrété qu'il dormirait dans la poche gauche de la louve. Sa jumelle était sous l'apparence du petit chat, roulée en boule sur les genoux de sa soeur et ronronnant doucement. Elles ne pouvaient rien faire de plus qu'attendre, mais au moins, les coupables avaient été livrés à la police. En outre, Asriel n'avait eu aucune difficulté à pirater le téléphone de Prudence afin de contacter ses collègues pour leur raconter brièvement ce qu'il s'était passé.
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Clionestra
Mar 5 Sep - 1:34
Prudence O'Donnell
J'ai 26 ans et je vis à New York, mais en vrai je papillonne partout. Dans la vie, je suis détective privée pour les cas oublié par les loup garou. Sinon, grâce à ma chance, je suis un groupie de Gretel et je compte bien le rester. → Attaqué à 8 ans par un loup errant, et à perdu ses cordes vocales → Parle le langage des signes, peut lire sur les lèvres → A vue seulement trois fois Gretel en live, à 11 ans, à 13 ans et à 14 ans.
Elle rêva. Elle ne sait pas exactement de quoi, mais elle rêva. Elle avait l’impression d’être dans un nuage et que le nuage était propice au sommeil. Elle avait l’impression qu’on la bercer, qu’on était … « là pour elle » et ça lui faisait du bien. Elle touchait ce nuage. Elle ne sait pas exactement ce que c’était. Alors qu’elle s’approcha, l’image d’un loup se forma dans son esprit. Le loup n’était pas Gretel. Comment l’avait-elle reconnu ? Son regard. Non. Pas son regard exactement. Le regard qu’elle avait posé sur elle. Il n’y avait que Gretel pour avoir l’apparence d’un énorme loup mais lui donner envie de se jeter dans ses griffes. Dans ce rêve, elle voyait un loup qui n’était pas Gretel. Le loup était noir, pourrissant de l’intérieur alors que sa gueule s’ouvrit laissant échapper une odeur nauséabonde. C’était LE monstre. Celui qui n’existe pas. Celui qu’on lui dit qu’il n’existe pas. Celui qui ne devrait plus exister. Elle sentait son cœur battre plus vite, plus fort. Elle sentait son corps entier se tendre sous la peur. Comme une biche devant les phares d’une voiture, elle se sentait au bord des larmes alors que la bête s’approcha. Le monstre leva sa patte et trancha sa peau.
Au même moment, Prudence ouvrit les yeux dans l’hôpital, se relevant d’un bond alors qu’elle tenait sa gorge avec la sensation qu’elle venait juste d’être tranché. Sa gorge avait été tranchée. Elle le sentait à chaque fois, et elle se plia de l’autre côté du lit pour vomir avant même de pouvoir analyser son environnement. Elle avait une main sur sa cicatrice, qu’elle se mit à gratter comme si l’ouvrir enlèverait à nouveau la douleur. Stupide. Et elle sentit Gretel. Elle était de l’autre côté du vomi, heureusement, elle cale son dos contre le buste de la jeune femme. Une main était sur celle de la louve, l’autre sur sa gorge. Elle décida de lâcher sa gorge douloureuse pour lui signer un « désolé » alors qu’elle remonta le regard vers elle. Elle était terriblement désolée. Et son visage voulait bien dire « pour tout ». Elle finit par se tourner, de l’autre côté de son rendu, pour regarder Gretel. Elle la regarde. Elle la touche. Gretel n’aimait pas qu’elle la touche. Elle le sait. Parce qu’il y a un an, à chaque fois qu’elle la touchait, elle faisait un pas en arrière, ou elle cachait sa main dans sa poche, elle la lâcha. Elle respira plus doucement. Gretel ne lui faisait pas peur. Gretel ne lui ferait jamais peur. Elle cherche les yeux de la louve dans les yeux de Gretel, mais ne voit qu’une chose « elle ». Elle mime sur ses lèvres un « Merci ». Avant de poser sa tête sur le buste de la jeune femme et de respirer encore plus lentement pour reprendre sa respiration. Quand elle tourna la tête à nouveau pour la regarder, une question flottait dans ses yeux… « Tu veux toujours de moi ? ».
Elle pourrait comprendre que la jeune femme ne veuille plus d’elle. Parce qu’elle était faible, et nulle, et pas forte du tout. Elle s’était fait avoir, elle était incapable de communiquer et elle était … Peach, de Mario. Et pas celle du film qu’ils ont voulu faire semi badass. Celle du jeux vidéo qui sert à rien. Elle tremble et entoure ses bras autour du corps de Gretel. Elle s’excuserait plus tard. Là, elle avait besoin de la sentir contre elle. De voler un peu de sa force pour paraître plus forte. Pour supporter le refus qui allait suivre. Qui voudrait d’une petite fille découpé dans sa meute ?
À moitié endormie, Gretel fit un bond du diable lorsque Prudence se réveilla. Son sursaut éjecta malgré elle le chat et le furet qui grondèrent d'indignation, tout en prenant conscience qu'il valait mieux les laisser tranquilles. Ils s'échappèrent donc par la fenêtre ouverte, le chat devenant aigle et prenant le furet entre ses serres avant de s'enfuir. La louve ne lâcha pas la main de sa protégée lorsque cette dernière se mit à rendre son absence de repas sur le côté. Elle se rapprocha du lit et lui glissa un grand verre d'eau dans sa main libre, tout en la faisant basculer pour qu'elle appuie sa tête contre sa poitrine. À sa manière de se gratter nerveusement, elle devina qu'elle venait de revivre un évènement tragique. Elle lui laissa quelques secondes pour s'apaiser avant de venir relever son visage du bout de l'index, plongeant son regard d'or dans le sien. Tout en douceur, elle glissa ses doigts sur sa gorge, se mit à caresser sa cicatrice sur toute sa longueur, sans jamais la quitter du regard. Et, tout aussi lentement, elle se pencha pour déposer un bref baiser sur son front.
"Tout va bien, Prue. Les hommes qui t'ont enlevée ont été livrés à la police, et les médecins ont confirmé que tu n'avais que des blessures relativement superficielles. Tu pourras sortir demain, et tu devras te reposer pendant quelques semaines."
Elle finit par sourire, juste un peu. Sa main remonta le long de sa joue jusqu'à ses cheveux qu'elle se mit à caresser machinalement, prenant le temps nécessaire pour qu'elle se repose tout contre elle. Lorsqu'elle la sentit plus calme, elle lui demanda de lui faire un peu de place afin de s'asseoir à ses côtés, et la fit se rallonger dans son lit. De l'autre, elle dégagea quelques mèches tombant devant son visage puis pressa le bouton pour appeler l'infirmière.
"Je suis venue te demander de partir avec moi, si tu en as toujours envie. Mais n'oublie pas la condition : si tu acceptes, alors je te revendiquerais. Je ferais de toi ma compagne, et tu m'appartiendras jusqu'à la fin de tes jours,elle se pencha au dessus d'elle, murmurant tout bas,et je t'appartiendrais."
L'infirmière ne tarda pas à apparaître, Gretel descendit du lit, relâchant à contre-coeur la demoiselle pour laisser la professionnelle s'affairer. Elle vérifia les constantes de Prudence, lui demanda comment elle se sentait -elle connaissait la langue des signes, Gretel avait spécifiquement demandé à quelqu'un de compétent dans le domaine de s'occuper de Prue, avant de nettoyer le vomi et de lui proposer d'aller se rafraîchir si elle s'en sentait capable. La louve fut consignée hors de la chambre le temps de, puis pu revenir. L'infirmière lui donna quelques indications avant de les laisser seules afin qu'elles puissent enfin terminer leur conversation. Cette fois-ci Gretel vint s'allonger dans le lit à côté de la jeune femme, l'invitant à venir se pelotonner dans ses bras si elle le désirait. Elle laissa se promener sur la peau de son épaule, remonter sur son cou, caresser cette triste marque qui lui avait causé tant de malheur.
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Clionestra
Mar 5 Sep - 12:03
Prudence O'Donnell
J'ai 26 ans et je vis à New York, mais en vrai je papillonne partout. Dans la vie, je suis détective privée pour les cas oublié par les loup garou. Sinon, grâce à ma chance, je suis un groupie de Gretel et je compte bien le rester. → Attaqué à 8 ans par un loup errant, et à perdu ses cordes vocales → Parle le langage des signes, peut lire sur les lèvres → A vue seulement trois fois Gretel en live, à 11 ans, à 13 ans et à 14 ans.
Elle sent la sécurité. Elle ne serait pas bien l’expliquer. Mais avec Gretel qui caresse sa plaie et embrasse son front, elle sait qu’elle ne risque rien, Prudence. Elle sent qu’elle peut se laisser lover dans ses bras, qu’elle peut respirer, qu’on ne l’attaquera pas. Que sa cicatrice resterait fermée et n’allait pas s’ouvrir sous le choc du souvenir. Elle le sait. Elle pleure un peu. Elle ne peut pas s’empêcher alors qu’elle repense au loup qu’elle avait vu. Pas Gretel. L’autre. Celui qu’elle ne connait pas et qui alimentera malgré lui ses cauchemars. Elle ne sait pas pourquoi Gretel et pas une autre. Elle n’a jamais su pourquoi elle. Cette fille qui voltige dans un cirque avait marqué son esprit, elle avait percuté son âme avec une force qu’à onze ans, on ne pouvait comprendre. La voir avait été libérateur, protecteur, salutaire. L’avoir, attaché cette fois, était quelque chose de bien plus intense, plus profond, plus puissant encore que tout ce qu’elle avait pu ressentir. Elle n’avait que son oncle, comme famille, c’est tout. Et elle n’aimait personne. Souvent, elle se disait qu’elle reste sur Terre pour aider les autres. Mais il y avait elle aussi. Elle aimait pouvoir rêver d’elle, voir son visage, se dire qu’elles pourraient être amies (//*s’étouffe*). Alors elle se laisse prendre dans les bras, et surtout elle la prend dans ses bras. Cela faisait un an qu’elle ne l’avait pas vue, et elle sentait toujours aussi bon. Elle fit un hochement de tête pour dire qu’elle avait compris. Sortir demain. Ouais. Bon… Malheureusement pour tout le monde, elle détestait les hôpitaux, alors demain voulait dire minuit une dans sa tête, mais elle acceptait de reprendre un peu des forces dans ces lieux des enfers. Elle se couche avec Gretel, protégé et en sécurité. Gretel ne laisserait personne lui mettre des électrodes sur les tempes, elle le sait. Elle l’écoute, remonte sa tête.
Il y avait plein de chose à dire sur ce qu’elle venait de lui dire. Pleiiiiiiin de chose. Déjà, elle voulait toujours, oui oui oui et re oui, il n’y avait pas même une seconde ou elle s’était dit « bah non ». En plus, c’était elle qui l’avait demandé à l’origine de venir avec elle. Gretel avait demandé un an, mais ce n’était pas Prudence qui en aurait changé d’avis. Il lui avait fallu bien trop de courage pour lui demander d’être avec elle, dans sa vie, pour faire demi-tour. Pour revendiquer, elle avait accepté aussi, elle connaissait la définition. Le terme de compagne la surpris un peu, elle allait être comme Amy Pond dans Doctor Who ? Un compagnon de voyage ? Le cerveau de Prudence ne pouvait pas comprendre un instant que Gretel puisse parler de quelque chose de beauuuuuucoup plus profond. Parce que c’était impossible à imaginer pour elle. Ensuite, lui appartenir jusqu’à la fin de ses jours fit naître un sourire bien content sur le visage de Prudence, comme si elle n’attendait que ça. Elle avait déjà l’impression de lui appartenir. Mais se fut les trois derniers mots qui arrêtèrent son cerveau, occultant tout ce qu’elle aurait pu dire alors (-bien que Gretel aura pu lire toutes ses pensées sur son visage). Comment ça, elle, Gretel, la femme la plus incroyable du monde et de l’univers, lui appartiendrait à elle, Prudence ? Elle voulait dire quelque chose comme « Mais tu es bien trop parfaite pour m’appartenir qu’à moi », mais un conflit se faisait à l’intérieur de sa petite tête.
Clairement, Gretel était trop parfaite pour lui appartenir, à elle. Mais … Prudence n’avait aucune envie, pas même au loin, de laisser cette place à quelqu’un d’autre. Toujours pas au fait de cette histoire de compagne, elle comprend que le lien sera « entre elles ». Pas comme pour une meute. Et l’idée qu’elle puisse lui appartenir faisait naître des petits frissons de bonheur en elle. Malgré le fait qu’elle sache ne pas le mériter. L’infirmière arriva assez vite pour qu’elle ne réponde à rien. D’abord il fallait qu’elle remette tout ça en ordre dans sa tête.
Prudence portait mal son nom, c’était déjà un fait établi. Elle aurait dû s’appeler « têtu » ou « coup de tête » ou simplement « Impulsive ». Une fois lavé, Prudence avait demandé à le faire comme une grande pour pouvoir voir l’étendu des dégâts… mais sur le miroir, ce n’était pas son ventre ou son visage qu’elle vérifia en premier, mais sa cicatrice. Elle la caressa, senti encore la main de Gretel dessus et sourit de bienêtre. Comme si elle pouvait changer d’avis. Elle ne sait pas ce que Gretel voudra d’elle, mais elle était prête à tout pour rester dans son horizon, à côté d’elle, de préférence emmitouflé dans ses bras. Oui oui. Quand elle revient, elle glisse dans les bras de Gretel sans la moindre hésitation. Se forge dans sa force. Elle sent encore la main de Gretel sur sa marque et comme la première fois, elle laissa échapper un petit rire. Elle était chatouilleuse ici. Elle l’avait appris avec Gretel. Personne ne la touche ici, même elle. Elle se griffe, se frotte, pose la main pour essayer d’appuyer sur la boursoufflure, mais elle ne caresse jamais. Ne caressait jamais. Maintenant, si. En pensant à Gretel. Mais, toute seule, elle ne sentait pas les guillis qui remontaient le long de son corps en chaire de poule. Machinalement, elle tendit le cou pour lui laisser plus d’amplitude. Elle la regarde. Se pose toujours plein de questions qui tournent dans ses prunelles. Dans cette position, elle ne pouvait pas réellement signer, surtout que ses mains étaient occupées à entourer la jeune femme. Elle eut un nouveau frisson de bien être quand elle toucha une autre zone de son cou. Elle laissa même échappé un espèce de bruit étrange avant de rougir. Elle plaqua une main devant sa joue, signa à une main un « désolé ». Bon. Il était temps de lui répondre, non ? Elle s’humidifie les lèvres, essayant de remettre tout ça en ordre, donc.
- Gretel, mima-t-elle sur ses lèvres, je te donne tous mes jours, et ma vie. Depuis la première fois (sous entendu, qu’elle la vue), je me dis que vivre pour te rencontrer et être ton amie serait la seule chose qui compte.
Doucement, elle pose son front contre le menton de la jeune femme. C’était un geste doux, comme une caresse avant de reculer, elle essaya de signer.
- Je ne sais pas ce que je devrais faire, mais je le ferais. Avec tout mon cœur. Pour toi.
Ce qui était pratiquement une déclaration d’amour, mais Prudence ne le captait toujours pas. Elle savait qu’elle aimait Gretel plus que n’importe qui au monde. Elle ne captait pas, encore, que ce n’était pas seulement comme une amie. Il faudra certainement de l’aide de Gretel pour capter ça. Mais ce qu’elle sait, en revanche, c’est qu’elle lui donne tout. Tout d’elle, son cœur, sa vie, ses jours, tout. Elle attrapa la main sur sa gorge et l’aplatit un peu pour enrouler ses doigts avec. Elle déteste sa cicatrice, sauf quand Gretel la touche. Sauf quand Gretel la regarde. Quand Gretel fait l’un ou l’autre, Prudence oublie qu’elle est en vie alors que ses parents sont morts. Elle oublie qu’elle a souffert et qu’on lui a fait du mal. Et ça, Gretel pouvait le lire dans ses yeux, encore. La détermination à être auprès d’elle, le bonheur de la sentir sur sa peau, de sentir son regard. Tout ça. Et puis … Ses caresses faisaient naître autant de guillis que de frissons étrangement agréable, alors…
(//Que quelqu’un aide cette malheureuse et lui explique, s’il vous plait :o )
La louve ne savait pas bien sur quel pied danser, avec cette petite humaine qui était incroyablement douée pour ne pas comprendre ce qu'elle lui disait même lorsqu'elle employait des termes clairs. Même pour quelqu'un qui n'avait pas son habilité à décrypter les visages et les micro-expressions, Prudence était un livre ouvert qui était incapable de dissimuler ses moindres pensées. Elle lui avait dit qu'elle ferait d'elle sa compagne, et pourtant difficile de manquer le fait qu'elle n'avait pas compris dans quel sens ce terme avait été employé. D'un certain côté elle se disait qu'elle pourrait la tourmenter avec ça, puisqu'elle était à peu près certaine que ses sentiments étaient réciproques, mais de l'autre elle considérait que ce n'était pas une excuse pour trop la brusquer. Même si elle l'aimait, elle n'avait peut-être pas envie d'aller plus loin, ou pas tout de suite ? Prudence était humaine et la louve de Gretel la considérait déjà comme une compagne, il ne leur restait qu'à partager leurs sangs lors d'une nuit de pleine lune et à faire l'amour pour que le lien devienne réel, tangible. La jeune femme n'ayant pas fréquenté qui que ce soit depuis quelques mois, la deuxième étape la tentait bien, mais ce n'était pas le bon moment. En outre, elle savait qu'à l'instar de son jumeau sa sexualité n'était pas des plus... conventionnelles. Elle aurait aimé ne pas le savoir, mais Asriel prenait un malin plaisir à la torturer en lui racontant des choses intimes lorsque Gretel se montrait trop désagréable à son goût. Foutue démone, sur laquelle la dominance d'une louve passait comme une vague de chaleur qui lui donnait plus envie de répondre qu'autre chose. Si elle faisait partie de sa meute, elle avait conscience que cela venait avant tout de ce qui la reliait à Hazel, et à Angel. Lovée contre la demoiselle, elle lisait sa déclaration avec un petit sourire plus qu'amusé. Cette fille allait révéler ses mauvais côtés en lui disant des choses pareilles. La main qu'elle avait posé sur sa hanche glissa le long de son ventre avec délicatesse, passant entre ses seins sans s'y attarder, remontant le long de sa gorge en passant sur leurs mains nouées avant de tourner délicatement sa tête sur le côté. Sans prévenir, elle fourra son nez froid au creux de son cou sur lequel elle déposa un baiser, puis elle remonta tout doucement vers son oreille, venant mordiller son lobe en espérant la faire réagir. Même si Prudence pouvait gémir elle ne l'entendrait pas, mais elle était particulièrement attentive aux moindres mouvements de son corps, aux frémissements de sa peau et à la coloration de ses joues.
"Tu n'as pas idée de ce dans quoi tu t'embarques, Prue. Je n'ai pas l'intention de faire de toi mon amie. Je vais faire de toi ma compagne, et je ne vais pas t'épargner. Jamais."
Elle se redressa, s'appuyant sur son coude pour la dominer sa hauteur. Elle récupéra sa main enlacée pour la remonter sur son visage, glissant son pouce entre l'interstice de ses lèvres pour la contraindre à entrouvrir la bouche.
"Je vais m'approprier chaque parcelle de ton corps et de ton esprit pour que tu ne puisses plus jamais vivre sans moi. Mais je ne te ferai jamais de mal, Prue. Je te protégerai envers et contre tout."
Elle avait perdu son sourire, et son ton était devenu plus ferme, plus sérieux. Néanmoins, à la manipuler ainsi, elle ne put s'empêcher de sourire à nouveau.
"Enfin, si tu me demandes te faire mal, je le ferai avec plaisir..."
Elle lui adressa un clin d'oeil, bien que consciente du fait qu'elle n'allait probablement pas capter le sous-entendu. Gretel aimait dominer jusque dans sa sexualité, mais elle ne ressentait pas le besoin d'infliger une douleur physique. Cela dit, avec un ou une partenaire consentante, elle savait pouvoir s'amuser. Une chaleur diffuse entre ses cuisses lui indiqua qu'il valait mieux s'arrêter ici, aussi se leva-t-elle afin de rejoindre le fauteuil à côté du lit. Elle farfouilla dans le petit sac qui s'y trouvait pour en extirper un t-shirt beaucoup trop grand qu'elle enfila après s'être déshabillée sans la moindre gêne devant la demoiselle. Elle avait une peau douce et lisse, quoi que quelques cicatrices dans son dos et sur ses épaules rappelaient la tragédie qui l'avait rendue orpheline d'un père. Une fois prête, elle grimpa à nouveau dans le lit en se glissant sous la couverture qu'elle remonta avec attention sur la blessée.
"Bonne nuit, Prue."
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Mer 13 Sep - 16:58
Prudence O'Donnell
J'ai 26 ans et je vis à New York, mais en vrai je papillonne partout. Dans la vie, je suis détective privée pour les cas oublié par les loup garou. Sinon, grâce à ma chance, je suis un groupie de Gretel et je compte bien le rester. → Attaqué à 8 ans par un loup errant, et à perdu ses cordes vocales → Parle le langage des signes, peut lire sur les lèvres → A vue seulement trois fois Gretel en live, à 11 ans, à 13 ans et à 14 ans.
Prudence la regarde avec intérêt. Elle aime regarder la jeune femme. Gretel est belle. C’était comme regarder … une œuvre d’art ? Non. Les œuvres d’art étaient des choses inventés par les autres. Là, on parle de beauté naturelle. Elle était comme un arc-en-ciel. Elle était une magnifique représentation de la beauté dans le monde. Voilà. Gretel = beauté. Il faudrait au moins lui mettre un pic à glace dans la tête pour lui faire changer d’avis … et encore … pas sûr… clairement pas sûr. Elle dirait même que ça ne serait pas possible. Elle ne pourrait même pas faire semblant. C’était écrit dans ses yeux qu’elle trouvait que la jeune femme était la femme la plus incroyable du monde. Elle sourit à la sensation de la main de la jeune femme sur elle, pas le moins du monde gêné, ça faisait des chatouilles. Elle la regarde. Gretel était magnifique. Toujours aussi magnifique. Elle se laisse superbement faire. Pas qu’elle soit soumise, elle ne le pense pas en tout cas, mais elle avait une confiance totale et absolument aveugle en Gretel. Gretel pourrait tout lui faire sans la moindre hésitation. Elle tremble un peu quand elle sent les lèvres de la jeune femme sur sa peau. Elle la laisse faire. Même sans voix, elle n’aurait rien pu dire. Elle tremble alors et elle la regarde avec une légère rougeur sur les joues.
Oui, même si elle voulait ça, Prudence la laisserait faire. Elle lui donnait tout. Elle ne voulait rien garder pour elle. Elle voulait que Gretel lui prenne tout. Lui enlève la moindre parcelle de peau vierge d’un baiser, la moindre parcelle de son corps lui appartenait. Elle rougissait peut-être … mais elle avait le regard déterminé et les lèvres tremblantes. Elle disait clairement « ne m’épargne pas ». Elle était à Gretel, alors qu’elle n’hésite pas à ne pas l’épargner. Elle pouvait faire ce qu’elle veut. Elle la regarde avec intérêt. C’était possible que la jeune femme, elle, cette magnifique femme qui était là, voulait d’elle, elle, à ce point ? Elle ? Prudence ? Prudence, elle, ne pouvait déjà pas vivre sans elle. Elle avait envie de répondre, mais ne le pouvait pas. Alors, elle la laisse partir en bougonnant de son manque de moyen de communiquer. Elle avait envie de lui dire tellement de chose. Elle boude un peu. Mais elle la regarde. Pas le moindre jugement pour son corps et ses marques, au contraire, elle la trouve toujours magnifique. Elle avait envie de poser les mains sur elle pour suivre les marques et lui faire des bisous. Elle eut un petit rire innocent en pensant à tous les bisous magiques qu’elle devrait faire … et qu’elle avait envie de faire. Elle la regarde se replacer, et elle se pose plein de question, Prudence. Avant de se dire qu’elle n’était pas assez déterminée. Si elle voulait que Gretel la garde avec elle, elle devait comprendre qu’elle, Prudence, lui donnait tout. La moindre parcelle d’elle. Alors Prudence lève la main, elle approche la main du visage de Gretel, caresse sa joue alors qu’elle se demande comment lui faire comprendre qu’elle était prête à tout pour être à ses côtés. Elle se place en face d’elle, un peu plus bas, mais tout de même, et tire sur sa lèvre comme Gretel l’avait fait pour elle. Elle caresse cette lèvre, elle la suit de la pulpe des doigts. Elle avait envie de lui dire qu’elle comptait ne pas dormir, et partir à minuit trente, mais elle se demande si elle le pourra réellement. C’était tellement bon d’être dans ses bras. Elle bouge les lèvres, elle ne peut pas parler mais elle peut bouger les lèvres. « Je veux que tu m’emmènes avec toi », fit-elle avant de s’approcher pour faire un minuscule bisou sur la commissure de ses lèvres. Elle se recule et rougit avant de lui faire un autre bisou sur le nez. C’était comme une plume, toute légère, elle se posait là avant de se mettre dans ses bras et cacher son visage. Elle avait envie de lui dire « Bonne nuit », mais elle était incapable de le dire, ou de ne pas la regarder avec son mélange de hâte et de fascination, alors il valait mieux se cacher dans ses bras.
Lorsqu'elle sentit la demoiselle bouger tout contre elle pour venir la caresser, un petit sourire amusé étira les lèvres de la jeune femme. Elle entrouvrit docilement la bouche, mais ne put se retenir d'attraper son doigt entre ses dents pour le mordiller en étouffant un rire. Elle se laissa embrasser au coin des lèvres, puis sur le nez, fermant les yeux comme pour mieux profiter de son contact. Une part d'elle lui souffla qu'elle devait très vite la ramener dans son lit pour explorer chaque centimètre de sa peau, mais l'autre lui rappela qu'elle était en mauvais état et qu'elle avait besoin de repos. Elle hocha un peu la tête en la contemplant, pensive.
"C'est la première fois de ma vie que je regrette ma condition. J'aurais aimé qu'il ne te soit rien arrivé d'horrible, et j'aurais aimé avoir la capacité d'entendre pour connaître, au moins une fois, le son de ta voix."
Elle avait murmuré ces derniers mots sans la regarder, comme si elle se parlait à elle-même. Née sourde, Gretel n'avait jamais été jalouse de l'ouïe de ses jumeaux, car elle ne connaissait pas le son et donc il ne lui manquait pas. En outre cela l'avait conduite à ressentir et voir des choses que personne d'autres ne remarquait, et cela lui allait parfaitement. Mais ce soir-là, tout ce à quoi elle pensait, c'était qu'elle aurait voulu entendre Prue lui parler. Juste quelques mots, rien qu'une fois. Elle incita la demoiselle à se retourner et plaqua son dos contre sa poitrine, l'une de ses jambes passant par-dessus les siennes tandis qu'elle enroulait ses bras autour de son corps pour la retenir près d'elle. Elle murmura au creux de son oreille d'une voix plus rauque, chargée de la magie de la louve.
"Endors-toi."
Gretel était assez dominante pour influencer des humains, et Prudence avait besoin de repos. Elle ne tarda pas non plus à s'endormir et la garda contre elle toute la nuit durant, le visage niché dans son cou.
Le lendemain matin, la louve s'éveilla quelques instants avant qu'une infirmière ne rentre pour s'occuper de la demoiselle. Elle s'habilla tandis que l'on vérifiait ses constantes et qu'on lui préparait son autorisation de sortie, récupéra ses affaires, et donna à la demoiselle une tenue de rechange composée d'un pantalon en toile et d'un t-shirt d'homme beaucoup trop grand.
"Comment tu te sens ce matin ? Si cela te convient, on va passer chez toi pour récupérer toutes tes affaires, et ensuite je t'emmène dans mon superbe appartement sur roulettes. Notre prochaine destination est une ville à quelques heures d'ici, où se trouve le reste de la meute. Je te les présenterai demain car ce soir, j'ai l'intention de t'avoir rien que pour moi."
Et elle lui fit un clin d'oeil lourd de sens avant de lui tendre la main, l'invitant à la suivre.
Irina avait laissé son fourgon aménagé -plus léger et plus rapide- pour que Gretel les rejoigne. Malgré le peu de place, l'espace était bien agencé et contenait tout le minimum syndical, bien que la plupart n'étaient pas fixes contrairement à un camping-car. Que ce soit les toilettes, la douche ou même la cuisinière, il fallait les installer à l'extérieur grâce à une tente intégrée. La louve laissa sa protégée choisir de la musique puis la conduisit chez elle pour qu'elle récupère toutes les affaires désirées qu'elle l'aida à entreposer dans le véhicule. Elle s'arrêta ensuite pour récupérer de quoi manger sur la route, avant de partir en direction de leur prochaine destination. Elles arrivèrent en fin d'après-midi près d'une des plus grandes villes du secteur, sur un grand parking pratiquement désert. Il n'y avait que les deux grands camping-cars présents, dont un seul habité puisque dans l'autre il n'y avait aucune lumière. Une petite tête brune regarda par la fenêtre au moment où elles descendaient du véhicule, Gretel salua Irina d'un grand sourire avant de récupérer les affaires de Prudence pour les amener dans son espace. Leur espace, plutôt. Son véhicule était spacieux et équipé en tout point. Il disposait de nombreux rangements accueillant un tas de bazar aussi impressionnant qu'organisé, et se payait même le luxe d'avoir deux lits deux places : un au dessus de la cabine de conduite et un dans le fond, après l'espace table à manger. La décoration était particulièrement florale, avec des fleurs peintes sur les murs, du lierre décorant le plafond et des petits bibelots ci et là. Elle déposa les affaires sur la table tout en laissant Prue visiter comme elle l'entendait. En faisant quelques vérifications elle constata qu'Irina -qui était sortie pour rejoindre son fourgon- s'était occupée de tout. Elle sourit.
"Bienvenue chez toi. Ce n'est pas très grand, mais c'est confortable. Et grâce à ma chasseresse préférée, nous n'avons rien à faire ce soir. Le chauffage est allumé, il y a de l'eau chaude pour prendre une douche, et en repas ce sera poisson aux légumes et riz, avec de la tarte aux poires en dessert visiblement. Tu préfères te laver ou manger en priorité ?"
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Clionestra
Mer 13 Sep - 19:19
Prudence O'Donnell
J'ai 26 ans et je vis à New York, mais en vrai je papillonne partout. Dans la vie, je suis détective privée pour les cas oublié par les loup garou. Sinon, grâce à ma chance, je suis un groupie de Gretel et je compte bien le rester. → Attaqué à 8 ans par un loup errant, et à perdu ses cordes vocales → Parle le langage des signes, peut lire sur les lèvres → A vue seulement trois fois Gretel en live, à 11 ans, à 13 ans et à 14 ans.
Prudence n’avait rien dit à sa déclaration. Prudence aurait voulu aussi. Pouvoir parler pour lui dire avec sa voix ce qu’elle pense, et qu’elle puisse l’entendre lui dire. Mais sans ça, elle ne l’aurait jamais rencontré. Elle était venue vivre avec son oncle parce que ses parents étaient morts. Son oncle l’avait viré pour aller voir le cirque, parce qu’elle le dérangeait alors … A l’inverse de Gretel, c’était la première fois qu’elle se dit que ça ne la dérangeait pas d’avoir été attaqué et d’avoir tant souffert. Parce que tout avait amené à ce moment-là, dans les bras de cette femme. Elle se laisse manipuler et s’endors quand Gretel lui dit. Elle n’avait même pas besoin de sa magie de louve pour ça, elle était si bien, qu’elle en oubliait la peur des hôpitaux.
Le lendemain, dès qu’elle le pu, elle sorti de l’enfer. Elle était pressée de sortir de là. En plus, elle sortirait avec Gretel et ne la quitterait pas. Alors, elle lâchait des sourires d’adorables Prudence à tout le monde qui passait à proximité. Elle lâchait des sourires, et encore des sourires et plus de sourires. Elle avait la main de la jeune femme dans la sienne alors elle la dirigea vers l’ancien appartement qu’elle partageait avec plus d’une personne. Mais tout le monde était au travail. Elle n’avait aucune envie de partager SA Gretel. Elle se sentait bien. Elle attrapa une lettre de Madame Hamlet. De l’argent, vraiment beaucoup. Une menace de ce qu’elle ferait à d’autres employés si elle n’accepte pas et un petit mot. « Parfois, il faut des années pour trouver son âme sœur. Toi, tu l’as trouvé à onze ans. ».
Prudence avait lâché un regard vers Gretel. Elle était donc son âme sœur. Depuis l’âge de onze ans ? Cela expliquerait pourquoi Gretel était devenu la seule femme méritante de ce monde, et pourquoi elle n’avait jamais eu envie de rester avec personne d’autres. Elle avait tellement l’habitude d’aimer cette femme, et elle avait un an pour réfléchir à ça, qu’il était logique que ça soit de l’amour dans toutes les cases dont Gretel voudra d’elle. Elle range l’argent dans un sac. Elle avait prit qu’une valide d’habits. Elle n’avait pas beaucoup de bien matériel pour tout dire. Elle laissait tous ses dossiers. Elle n’avait qu’un petit album photo dans sa valise, contenant le peu de photo qu’elle avait pu récupérer avant que son oncle ne vend et ne jette tout ce qui appartenait à son frère. Et elle avait payé un box de stockage pour mettre toutes les affaires qu’elle ne voulait vendre mais n’avait pas à utiliser. Plusieurs fois, Prudence avait juste eu besoin de toucher Gretel pour se rappeler qu’elle n’était pas en train de rêver. Alors, elle se pinçait, puis elle touchait la peau de Gretel, ce qu’elle pouvait, et ensuite elle laissait passer un pic de joie et de bonheur qui pouvait se faire représenter comme un cartoon avec des fleurs et des cœurs qui sortent d’elle. Elle était simplement heureuse, sans arrière-pensée, sans peur, sans rien. Elle était juste là où elle devait être depuis toujours.
Elle visite le camping-car. Elle n’avait jamais eu une vie nomade. Elle n’avait jamais été dans un camping-car. Elle ne sait pas du tout comment elle vivra en bougeant, mais elle fera tout pour être utile. Elle était toujours mandatée par l’état pour faire des dossiers. Elle avait eu la promesse de plusieurs personnes qui lui feront des virements pour des travaux qu’elle peut faire par ordinateur. Elle écoute Gretel avant de rire à sa présentation. Elle était si heureuse qu’elle avait l’impression que son cœur allait exploser. Elle avait envie de dire de prendre une douche en mangeant, et cette blague qu’elle ne pouvait vocaliser se lisait dans ses yeux rieurs.
Elle s’excusa avec un geste rapidement avant de mettre sa main sur son visage pour cacher sa bouche ouverte dans un nouveau sourire. Ses yeux ne pouvaient mentir, ni son cœur qui bat de joie, ni même ses tremblements. Elle allait vivre avec sa Gretel, rien qu’à elle. Elle allait vivre avec Gretel et pouvoir la voir tous les jours. Pouvoir lui dire qu’elle est la femme la plus incroyable du monde ! Elle enlève sa main de son visage, dévoile son sourire mais ne peut pas s’en empêcher.
- qu’est-ce que tu préfères, toi ? Signa-t-elle avant de regarder sa valise qui reste un peu au milieu mais ça fit naître un nouveau éclat de rire, elle se remit à signer, je suis heureuse. Alors tout me convient. J’ai le droit à un câlin ?
Parce que … bon… elle n’a pas eu assez de câlin. Elle parlait d’un câlin tout à fait chaste et innocent. Elle avait juste envie de la prendre dans ses bras pour se caler dans son cou, dans ses épaules, d’enrouler ses bras autour de son cœur et de prendre la force de la jeune femme.
La louve pencha la tête, un éclat de malice dans le regard, avant de soulever la demoiselle en l'entourant d'un seul bras pour la déposer sur le plan de travail, et ce sans la moindre difficulté. Elle s'invita entre ses cuisses pour se rapprocher d'elle, la serrant tout contre en venant à nouveau glisser son nez froid dans le creux de son cou.
"Tu peux. Demain, tu rencontreras tout le monde et je t'expliquerai comment gérer le camping-car et ce genre de petites choses. Nous n'avons pas de destination précise, l'idée est d'aller là où nous avons envie, d'y rester quelques semaines ou quelques mois, avant d'aller ailleurs. On pourra se déplacer pour tes enquêtes sans soucis."
Avoir vécu avec le Marrok leur avait permis de régénérer un certain fond pour ce voyage. En outre ils avaient tous des compétences assez diverses, assurant qu'au moins l'un d'eux puisse toujours trouver un travail. Gretel savait que le travail du bois n'était pas la branche la plus facile, mais en tant que danseuse de charmes expérimentée elle trouvait toujours du travail relativement bien payé. En redressant la tête, elle croisa le regard de la demoiselle et songea qu'elle lui en parlerait un peu plus tard. Compagne ou non, Gretel restait avant tout une femme qui aimait se mettre en scène et qui savait trouver une beauté artistique en chaque chose, mais elle ne voulait pas blesser son humaine pour autant. Elle finit par porter à nouveau Prudence pour la reposer au sol avant de se retourner et faire chauffer les assiettes, son estomac décrétant qu'il était la priorité numéro un.
"Tu peux fermer les volets, s'il te plaît ?"
Les camping-car étaient insonorisés, mais elle n'avait pas pu installer les vitres sans teints qu'elle désirait pour le moment. Un achat futur qu'elle avait déjà hâte d'avoir... Pendant ce temps elle prépara deux assiettes qu'elle fit réchauffer avant de les servir, s'installer en face de la demoiselle. La table était tout aussi peinturlurée que le reste, suffisante pour deux personnes bien qu'un peu petite. Dans le cas d'une installation longue ils avaient des barnums et du mobilier extérieur à installer de toute façon.
"Je tiens à te prévenir, je dors nue. Tu peux dormir sur le deuxième matelas si tu préfères."
Qu'elle ait accepté de s'offrir à elle était une chose, mais l'utiliser comme un objet en était une autre. Gretel lui laissait le choix, et le lui laisserait toujours. Harassée par une longue journée de conduite, elle expédia assez rapidement son repas pour faire la vaisselle, puis invita Prudence à prendre une douche pendant qu'elle s'occupait du reste. Elle repensa un instant à sa robe et se retourna dans sa direction.
"Ta robe était vraiment très jolie. Je l'ai récupérée, et je te la réparerai dans la semaine. Tu me dois toujours un rencard."
Un sourire aux lèvres, elle retourna vérifier les niveaux d'eau et d'électricité, les serrures et mettre un pare-soleil pour éviter à la cabine de conduite de trop chauffer. La partie douche était assez grande car les toilettes du camping car étaient encastrés dans le mur, il suffisait d'appuyer sur un bouton pour les faire sortir. Le lavabo était intégré au meuble de rangement pour sauver encore plus d'espace, si bien qu'il était possible de se doucher à deux avec un peu d'efforts. Ce qui suffisait à peine lorsque Gretel devait s'occuper de ses cheveux, mais c'était une autre forme de problème. Dès lors que la demoiselle eut terminé, elle s'engouffra à son tour dans la cabine pour faire sa toilette. Elle en ressortie simplement enroulée dans une serviette beige, les cheveux relevés en un chignon précaire retenu par un peigne. Un soupir de bonheur lui échappa alors qu'elle se laissait tomber sur le lit, savourant le matelas moelleux qui lui avait coûté l'équivalent d'un rein.