– Tu as prévu quelque chose de spécial pour tes parents ? je demande, curieuse de savoir ce qu'ils ont l'habitude de faire lorsqu'ils sont tous ensemble.

C'est une part de Tom que je ne connais pas encore. Je ne sais rien de la relation qu'il entretient avec eux, même si l'on sent qu'ils s'entendent très bien. Je ne sais même pas s'il fait partie d'une fratrie, c'est dire… Et, maintenant que j'y pense, je ne connais même pas la date de son anniversaire. Nous avons encore tellement de choses à apprendre l'un sur l'autre…

"– Tu as prévu quelque chose de spécial pour tes parents ?"
"– Rien de spécial", je lui réponds en me réinstallant dans mon lit et en tirant la couette sur moi. "Habituellement je les emmène faire un tour sur la côte, dans des endroits tranquilles. Peu fréquentés. On en trouve facilement en remontant vers le nord. Ma mère voudra sûrement me donner une fois de plus son avis détaillé sur la décoration de ma maison. Parait-il que ce n'est pas assez chaleureux à son goût."

Je souris avec bonne humeur, en me remémorant les longues discussions que j'ai pu avoir avec elle à ce sujet.

"– Mon père joue de la guitare", j'ajoute ensuite en riant. "Et ma mère chante. A nous trois, nous pourrions former un groupe."

Dans un sens, ce n'est guère étonnant que je sois devenu musicien. Mais si mes parents ont gardé cette facette de leur vie en tant que passe-temps, j'ai eu la chance de pouvoir en faire mon métier. Une chance incroyable, mais qui vient aussi avec son lot d'inconvénients... Comme celui de ne pas voir sa compagne durant des semaines.

"– Ils m'amènent ton tableau. Celui que j'ai acheté à Portland. Je l'avais fait expédier chez eux. J'ai hâte de pouvoir l'accrocher. Au début, j'envisageais de le mettre dans mon salon. Mais maintenant, je pense que la chambre sera plus appropriée. Je l'aurais sous les yeux lorsque j'irai me coucher chaque soir."

Je lui fais un clin d'œil.
J'ai beau aborder le sujet avec légèreté, je dois admettre que j'ai hâte de revoir cette toile. J'avais ressenti tellement d'émotions lorsque je l'avais vu dans cette galerie. Et la distance n'aura probablement fait qu'accentuer les choses.

Je soupire.

"– Tu me manques, mon Emily", je souffle tendrement. "J'ai vraiment hâte de te revoir."

Curieuse d'en apprendre plus sur ses parents et la relation qu'ils entretiennent, j'interroge Tom sur les activités prévues durant leur séjour. Il me parle de balade le long de la côte et de discussions portant sur la décoration de cette maison immense et vide.

– Épuré et chaleureux, cela ne va pas vraiment ensemble, dis-je. Cette maison est faite pour le vide, tu auras bien du mal à changer cela.

C'est entre autres pour cela que je n'aime pas ce genre d'architecture. Beaucoup d'angles, de longs murs blancs… Habiller cela n'est pas vraiment chose facile. Mais bon, peut-être saura-t-il réellement s'approprier tout cet espace… Personnellement, je préfère des habitations bien plus petites, plus anciennes aussi.

Tom fait donc partie d'une famille de musiciens. A vrai dire, je ne suis pas vraiment étonnée de l'apprendre. Il y a quelque chose de particulier dans sa façon de tenir une guitare… Ce n'est peut-être qu'une impression de ma part, mais… L'on ressent une empreinte familière, des souvenirs… C'est difficile à expliquer.

– Ils m'amènent ton tableau. Celui que j'ai acheté à Portland. Je l'avais fait expédier chez eux. J'ai hâte de pouvoir l'accrocher. Au début, j'envisageais de le mettre dans mon salon. Mais maintenant, je pense que la chambre sera plus appropriée. Je l'aurais sous les yeux lorsque j'irai me coucher chaque soir.

Sa dernière phrase me fait grimacer. J'espère qu'il ne passera pas trop de nuits, seul, face à cette toile.

–[i[ Tu me manques, mon Emily. J'ai vraiment hâte de te revoir.[/i]
– Bientôt ?

Les jours passent et la "magie" de Noël a définitivement pris possession de ma maison. J'ai pris part à certaines décorations, notamment dans la confection du sapin que nous avons fabriqué nous-même en assemblant des branches de bois flottés trouvés sur plage. Le résultat me plaît beaucoup plus que je ne l'aurais cru.

Lucy en fait beaucoup trop… La pièce à vivre embaume le pain d'épices et la cannelle… Elle se gave de chocolat, de vin chaud et de films de Noël… Ce qui me pousse à trouver refuge dans mon atelier et plus particulièrement dans la pièce qui sera entièrement réservée à Tom. Je m'applique à la dévorer sans forcément trop empiéter sur son futur territoire. Je l'ai peinte dans plusieurs teintes de bleu pour apporter un peu de paix. J'ai choisi des meubles en chêne brun pour la touche de chaleur… J'ai laissé les murs nus afin de lui permettre d'accrocher ce qu'il veut… J'essaie de l'imaginer assis à ce fauteuil… L'aimera-t-il ? Je l'espère… Dans tous les cas, il est en droit de revoir l'espace à sa guise… Cette pièce est la sienne après tout. Ce sera d'ailleurs mon cadeau de Noël pour lui.

Je continue à m'appliquer durant mes séances de rééducation. Ben s'est radouci et je le trouve bien plus compréhensif qu'auparavant. Il supporte ma frustration face à ma lente progression. Il me tarde tellement de pouvoir reprendre les balades avec Nix. Les vraies balades, pas celles où l'on doit me pousser dans la neige.

– Vous vous débrouillez très bien, Emily… Restez confiante, me dit-il pour m'encourager.

Je fais de mon mieux, mais je dois bien avouer que cet état commence à jouer sur mon moral.
Heureusement, à la maison, je me débrouille toute seule. Lucy n'a plus grand-chose à faire pour m'aider. C'est peut-être pour cela qu'elle voit autant de lait de poule…

Lorsque mes parents débarquent à Los Angeles deux jours plus tard, je me sens déjà un peu plus reposé. Le stress lié à la signature du contrat avec le label de Camille commence peu à peu à s'estomper.

J'ai eu le temps d'aller rendre visite à Peter, accompagné de Jeff et de Joy. Son état est pour l'instant stable, mais ses médecins restent pessimistes.
Le plus difficile pour moi ont été les reproches silencieux que j'ai pu lire dans le regard de ses parents. Comme si Jeff et moi étions entièrement responsables de l'état dans lequel Peter se trouve à présent.

J'ai retrouvé ma villa, mes petites habitudes. Ou du moins, celles que j'avais avant que mon monde se retrouve chamboulé par ce road-trip.
Je n'ai pas vu mes parents depuis près de six mois. Et lorsque je les serre enfin dans mes bras, après que leur taxi les ai déposé devant ma villa, c'est comme un retour à la maison, à mes origines.

Ils ont, comme à chaque fois, refusé que je les récupère à l'aéroport, préférant arriver à Los Angeles incognito. En soi, je peux les comprendre, même si j'aurais aimé pouvoir les prendre dans mes bras dès leur descente de l'avion.

"– Tes cheveux sont plus longs, Tom", remarque ma mère. "Et tu continues avec cette barbe ?"

Je caresse distraitement ma mâchoire, et cette barbe de plusieurs jours que je prends soin d'entretenir.

"– Il parait que ça me va bien", je rétorque avec un sourire en haussant les épaules.
"– Je ne dis pas le contraire !" s'empresse de protester ma mère. "Tu fais simplement... Plus mature, peut-être ?"

J'éclate de rire.

"– Tant que tu ne me dis pas que ça me vieillit ..."
"– Laisse juste le temps à ta mère de s'habituer. Tu est très beau comme ça," me lance mon père en me flanquant une tape dans le dos. "Allez mon garçon, raconte-nous comment s'est passé ton retour."

En fin de compte, malgré la distance et les mois sans se voir, mes parents et moi retrouvons très vite nos petites habitudes, et surtout cet amour qui nous unie.

Ma mère ne manque pas de faire des remarques vis à vis des murs que je laisse désespérément blancs et vides.

"– Tu aurais pu au moins mettre des décorations de Noël, Tom !"

Et puis elle me reproche de ne pas manger assez. Mais je sens bien qu'elle est heureuse de me voir.

Je les laisse déballer leurs affaires, et ce n'est qu'à ce moment là que mon père me prend à part, pour me tendre un objet rectangulaire bien emballé dans du papier bulle.

"– Ton tableau", me sourit-il. "J'ai bien cru que ta mère ne voudrait pas te le rendre. Il lui plait vraiment beaucoup. Où veux-tu que je te l'installe ?"

Nous nous éclipsons tous les deux en direction de la chambre.

"– C'est parfait !" je m'exclame quelques minutes plus tard.

Le tableau trône à présent sur le mur juste en face de mon lit.
Il est toujours aussi beau. Toujours ces couleurs et cette lumière qui rappellent tant les ambiances lumineuses de Castine.

"– Il faudra que tu nous la présentes, tu sais ?" me glisse mon paternel. "Ta mère est très curieuse à son sujet. Emily Greene, c'est ça ? La fille de David Greene ?"

J'ai un rire gêné. Je savais bien que le sujet ne tarderait pas à arriver sur la table.

"– Oui, c'est elle", je bafouille. "Je retourne la voir juste après que vous soyez repartis. J'aimerais beaucoup que vous la rencontriez un jour. Mais je ne sais pas si... C'est peut-être un peu trop tôt..."

Je ne suis pas certain qu'Emily soit prête à franchir cette nouvelle étape dans notre relation. Je meurs d'envie de l'intégrer de plus en plus à mon monde, de la présenter à mes parents. Mais en même temps, je ne veux pas la faire fuir, et avancer à un rythme qui ne lui conviendrait pas.

Mais je me promets de lui en toucher deux mots, dès que possible.

La main de mon père sur mon épaule me stoppe dans mes balbutiements.

"– Quand tu le souhaiteras, Tom," me souffle-t-il. "Ta mère a plein de questions à te poser. Mais le principal, c'est que tu sois heureux avec elle."
"– Je le suis", je lui confirme avec un sourire timide.



Les jours qui suivent se passent au rythme de balades sur les côtes sauvages de Californie, loin de la foule. Nous discutons beaucoup, tous les trois. Et notamment au sujet de ce nouveau contrat que je viens tout juste de signer.
Mes parents sont tous les deux contents pour moi, même si comme à chaque fois je sens bien qu'ils ne sont pas dans leur élément lorsque je leur parle des spécificités de ce nouveau contrat et des challenges qui m'attendent désormais.

J'envoie à Emily beaucoup de photos. De la côte, de la mer, et aussi quelques vidéos de nous trois, enfermés dans ma salle de musique, en train de reprendre certains grands tubes.
Mes parents ne seront jamais musiciens professionnels, mais je m'éclate à faire de la musique avec eux.

En somme, c'est un retour aux sources qui me fait énormément de bien, une manière pour moi de renouer avec l'enfant que j'ai été, et qui a été bien trop laissé de côté ces derniers mois.



"– Que fais-tu pour les fêtes ?" me demande ma mère au terme de leur troisième jour chez moi.

Ils repartent le surlendemain, et j'ai déjà acheté mes billets d'avion pour arriver à l'aéroport de Bangor dans trois jours. J'ai à peine commencé à rassembler quelques affaires. Mais c'est suffisant pour attiser la curiosité de ma mère.

"– Je n'ai pas encore décidé", j'admets en soupirant.
"– Invite ton Emily à la maison !" s'empresse-t-elle de reprendre. "Nous l'accueillerons avec plaisir !"
"– Elle n'est pas... Ce n'est pas possible. Vis à vis de sa rééducation, il est préférable qu'elle reste chez elle."
"– Sa rééducation ?" s'enquit mon père.
"– Je vais reprendre depuis le début", je fais avec un sourire d'excuse.

J'ai l'impression de ne leur avoir presque rien dit de mon road-trip, de cette panne en plein milieu de nulle-part, puis de ma rencontre avec Emily.
Les explications prennent du temps. Je me rends bien compte qu'ils ont mille et une questions, mais qu'ils attendent patiemment la fin de mon récit.

Lorsque je me tais enfin, mon père se lève pour venir me serrer dans ses bras, très vite imité par ma mère.

"– N'hésite pas à nous en parler, la prochaine fois, mon fils", me souffle-t-il à l'oreille. "J'ai l'impression que les dernières semaines ont été bien trop chargées pour toi."
"– Tu n'as pas idée", je soupire dans son cou.

Mine de rien, ça me fait beaucoup de bien de leur en parler, d'évoquer avec eux cet accident, et la peur terrible de perdre Emily.

"– Nous avons tous les deux hâte de la rencontrer, Tom", sourit finalement ma mère. "Essaie simplement de ne pas nous faire attendre trop longtemps."
"– Je ferai de mon mieux", je leur assure avec un éclat de rire.



Le lendemain soir, après une journée passée à faire les boutiques à Los Angeles, je m'éclipse quelques minutes dans le jardin, emmitouflé dans une écharpe épaisse.

Je lance un appel vidéo, et je souris largement lorsque le visage d'Emily apparaît à l'autre bout de la ligne.

"– Comment vas-tu ? Comment avance ta rééducation ?"

Puis je souris un peu plus.

"– Si tu veux toujours de moi, j'ai un avion qui atterrit à Bangor dans deux jours, en toute fin de journée. Vingt-deux heures trente. Désolé, c'est un peu tard, mais mes parents partent demain. Et c'est le premier vol que j'ai trouvé. Ca me laisse juste le temps de finir de préparer mes affaires, et ensuite..."

Je pousse un profond soupir.

"– Ensuite je pourrai enfin te prendre dans mes bras."

Je me surprends à sourire devant les photos et les vidéos que Tom m'envoie chaque jour. Je les trouve incroyablement touchants tous les trois. Ses parents semblent si charmants. J'attends ses appels avec de plus en plus d'impatience. Le temps me paraît atrocement long et les quelques images que je reçois ne suffisent pas à apaiser le manque que je ressens.

– Comment vas-tu ? Comment avance ta rééducation ?
– Hey, salut toi… je rétorque avec un sourire joyeux. Ben dit que je progresse… Mais ce n'est pas assez rapide à mon goût.

Je préfère en rire, même si ce n'est pas vraiment ce que la frustration me donne envie d'exprimer. Son sourire s'étire et je sens qu'il s'apprête à m'annoncer une bonne nouvelle.

– Si tu veux toujours de moi, j'ai un avion qui atterrit à Bangor dans deux jours, en toute fin de journée. Vingt-deux heures trente. Désolé, c'est un peu tard, mais mes parents partent demain. Et c'est le premier vol que j'ai trouvé. Ça me laisse juste le temps de finir de préparer mes affaires, et ensuite... Ensuite je pourrai enfin te prendre dans mes bras.

– Deux jours, vraiment ? je demande avec surprise, impatience et soulagement. Dis donc, peux-tu arrêter de commencer tes phrases par "Si tu veux toujours de moi"... Je pourrais dire la même chose…

J'ai toujours l'impression de le voir marcher sur des œufs avec moi… Ce n'est peut-être que mon imagination, mais cela me perturbe.

– Je serais là… Enfin, je viendrai te chercher à l'aéroport avec Lucy, je n'ai toujours pas le droit de conduire…

Ça aussi, ça commence à me taper sur le système. Je dépends sans cesse des autres pour le moindre déplacement et pour une personne habituée à se débrouiller seule, c'est déprimant.

– Comment vont tes parents ? Ils ont l'air de passer un bon moment. C'est génial.

Je suis sincère. Malgré la distance et le fait de ne pas pouvoir être avec lui, je suis heureuse de le voir sourire auprès d'eux sur ces photos. C'est toujours agréable de voir une famille aussi unie.

"– Hey, salut toi… Ben dit que je progresse… Mais ce n'est pas assez rapide à mon goût."

Je ne sais pas vraiment comment la rassurer. J'ai envie de lui promettre que tout ira bien, qu'elle aura retrouvé toutes ses facultés en un rien de temps. Mais la vérité, c'est que je n'en sais rien. Je ne suis pas médecin. Je ne peux qu'espérer que tout se passe bien.

"– Tu fais de ton mieux, et c'est le principal. Ca ne sert à rien de vouloir aller trop vite. Si Ben dit que tu progresses, alors c'est déjà une excellente nouvelle."

Je lui parle de mon billet d'avion, et je suis ravi de constater chez elle une impatience qui égale la mienne.

"– Deux jours, vraiment ?" s'étonne-t-elle.
"– Juste deux jours", je confirme. "Deux petits jours."

Mon excitation doit se lire sur mon visage. J'ai terriblement hâte de la revoir.

"– Dis donc, peux-tu arrêter de commencer tes phrases par "Si tu veux toujours de moi"... Je pourrais dire la même chose…"
"– Je plaide coupable", je ris avec gêne. "Désolé, j'ai besoin de me rassurer que tout ça n'est pas une hallucination. Parfois j'ai peur de me réveiller et de me rendre compte que tout ça n'était finalement qu'un rêve. Je pense que ça ira beaucoup mieux quand je pourrai à nouveau m'endormir avec toi dans mes bras."

Et revenir seul à Los Angeles n'a vraiment pas arrangé les choses sur ce point-là. Malgré les changements significatifs dans ma vie, ces derniers jours ont été comme un retour arrière, comme si rien ne s'était passé.

Je souris lorsqu'elle m'annonce que Lucy et elle viendront me chercher à l'aéroport.

Je me vois déjà très bien prendre Emily dans mes bras, et l'embrasser longuement, me moquant éperdument des commentaires de Lucy.

"– Une fois de retour à Castine je pourrai être ton chauffeur attitré", je lui propose.

J'imagine déjà très bien de longues promenades en voiture sur les routes qui longent la côte. Et ensuite, quand Emily sera complètement rétablie, nous pourrons nous promener en marchant, accompagnés de Nix.
C'est tout un futur que j'envisage. Un futur qui me plait de plus en plus, et qui se rapproche inexorablement.

"– Comment vont tes parents ? Ils ont l'air de passer un bon moment. C'est génial."
"– Crois-moi, Los Angeles finit toujours par les agacer.", je souris. "Il y a trop de monde à leur goût, trop d'embouteillages. Ma mère ne dit rien, mais je suis persuadé qu'elle est ravie de rentrer chez elle demain. Mon père aussi."

Ils repartent dès le lendemain matin, et je sais qu'ils ont bien l'intention de profiter de leur dernière soirée en ma compagnie.
Je vois ma mère qui me fait de grands signes de l'autre côté de la baie vitrée.

"– Ca m'a fait du bien de les voir", je reprends. "Et ils ont posé beaucoup de questions à ton sujet. Ils voulaient t'inviter chez eux, pour les fêtes, mais je suppose que vis à vis de ta rééducation ce n'est pas une bonne idée. Et puis, Lucy est avec toi..."

Je n'ai pas envie de séparer Lucy et Emily. Je suis surtout incroyablement reconnaissant que Lucy ait fait le déplacement jusque Castine. Ca me fait du bien de savoir qu'Emily n'est pas seule.