Jamais un instant Ian avait songé à la possibilité que la soirée puisse avoir une telle issue entre eux deux. Elle lui en voulait. Elle était en colère contre lui et voulait continuer à ressentir ce ressentiment à son égard. Parce que ça rendait tout plus simple. Mais il avait pris la parole. Comme une dernière bouteille à la mer afin qu’elle comprenne à quel point elle était importante à ses yeux, peu importe ce qu’il avait pu lui dire un peu plus tôt dans la soirée. C’était sans espoir de la moindre réconciliation qu’il avait pris place dans la voiture, attendant seulement patiemment l’arrivée d’Eli pour reprendre la route et clôturer cette nuit compliquée, tout en appréhendant d’ores et déjà le lendemain. Mais sa portière s’ouvrit sur la jolie brune qui prit place sur ses genoux et qui l’embrassa avec avidité. Ian ne pouvait pas la repousser. Il n’en éprouvait pas la moindre envie. Il avait attendu cela depuis bien trop longtemps pour ne pas répondre à ses baisers. Et pourtant, il se recula pour entourer son visage de ses mains. Sa supplique ne le laissa pas insensible. Il ne jubilait pas à l’idée qu’elle le désirait. Non. Il sentait son cœur se serrer à la pensée qui avait pu traverser l’esprit de sa partenaire. Comme s’il était capable de la repousser. Il lui sourit donc avec douceur, caressant sa peau de ses pouces « Jamais, tu m’entends ? » et lui indiqua qu’il ne voulait pas que leur première fois se déroule sur le siège conducteur, sans possibilité de se mouvoir comme ils le souhaitaient. Il voulait pouvoir savourer chaque seconde leur étreinte.

En prenant place sur le corps pratiquement nu de son amante, Ian sentit son cœur battre à tout rompt dans sa poitrine et sa respiration prendre un rythme plus soutenu. Il sourit en entendant la réponse de la jeune femme. Il l’embrassa à pleine bouche pour seule réponse, sa langue dansant avec la sienne alors qu’il leur ôta la dernière barrière à leur nudité. Avant de la faire sienne, Ian décida de la prévenir qu’il prendrait son temps parce que sa virilité était particulièrement imposante et que parfois, ça pouvait surprendre. Un sourire en entendant la réponse de la jolie brune qui confirma « Tu me dis si… enfin si… Tu m’as compris » répliqua-t-il alors qu’il était soudainement en manque de vocabulaire pour agrémenter ses phrases. Les mains d’Eli se renfermant sur ses épaules musclées, Ian la pénétra avec lenteur sans la quitter des yeux, souriant à ce petit mot qui lui échappa et qui trahissait ce qu’elle éprouvait à le sentir entrer en elle de la sorte. Lorsqu’il fut entièrement en elle, Eli se montra pour le moins expressive à sa manière, ce qui amusa son amant qui répliqua « Ce n’est que le début ». En effet, l’agent ondula lascivement le bassin avec souplesse pendant que ses lèvres continuaient de découvrir son goût avec sensualité. Il apprécia sentir ses mains glisser jusqu’à ses fesses, et encore plus l’entendre apprécier ses vas-et-viens langoureux. Après quelques minutes, Ian se retira pour lui demander de se placer dos à lui et se laissa conduire docilement en elle. Cette fois-ci, il fit le choix de se montrer plus abrupte, à la limite de la violence, dans chacun de ses coups de reins et la réponse d’Eli à ses vas-et-viens fut plus expressive « Tu me dis si je te fais mal » répliqua-t-il à son oreille en se montrant un peu plus rude dans ses coups de reins, lui tirant des gémissements, puis des cris de plaisir. Il accéléra ses vas-et-viens de manière significative comme elle lui confia se sentir venir. Il voulait conclure leurs ébats en beauté. Il se délecta de l’entendre crier et la suivit de près en exprimant à son tour sous l’orgasme qui l’accabla de plein fouet.

Ils s’autorisèrent un instant pour reprendre pieds après la jouissance et Ian prit place sur la banquette arrière, entièrement nu, les jambes de la belle brune sur les siennes, et ne parvenant pas à détacher son regard d’elle, arborant le même sourire qu’elle. Ses doigts faisaient de délicieux aller-retour le long de sa cuisse et se pencha pour l’embrasser, et vint blottir sa tête contre la sienne « Tu as surpassé mes espérances… » murmura-t-il à son oreille. Un nouveau baiser et se recula « Je sais que tout ça est soudain, mais… Rentre avec moi ce soir.  Passe la nuit avec moi. Je n’ai pas eu assez de toi, de ton corps. Pas après ces deux mois à fantasmer tous les jours sur toi » osa-t-il lui demander, tout en craignant que la réponse soit négative. Il déposa ses lèvres dans son cou, et finit par se rhabiller, grimaçant au contact du tissu humide « Oh mon dieu ! Mes fringues sont gelées ! Oh putain... » répliqua-t-il tout en terminant de se vêtir et posa ensuite son regard sur elle « Tu peux dire « non », tu sais. Je comprendrais » et se pencha à nouveau vers elle, sa main sur sa joue, et l’embrassa avec une envie non dissimulée, et se recula en lui mordant la lèvre inférieure, avant de sourire « On va ramener la cargaison au garage, et je te ramène chez toi ». Il passa sur le siège conducteur non sans mal, tourna la clef de contact et démarra la voiture. Il parvenait difficilement à réaliser ce qui venait de se produire en cet instant avec Eli.

Sur l’instant, Eli s’imagina qu’elle venait de faire la plus grosse erreur possible. Qu’il était en train de la repousser, et qu’elle allait devoir vivre avec ça. Seulement elle se trompait. Et Ian trouva les mots pour lui faire comprendre. Elle hocha la tête en se mordant les lèvres. Ok… ce n’était pas une histoire d’envie, c’était une histoire de position ou de lieu. La banquette arrière. Ouf, s’il avait dit on va chez moi, elle aurait été incapable de supporter plus encore cette frustration constante. Alors elle s’était glissée à l’arrière et s’était dévêtu, délaissant ses vêtements au sol.

Elle apprécia les précautions qu’il prit avant de la faire sienne. Elle le savait, il était très bien membré et la lenteur fut la bienvenue, afin qu’elle puisse l’accueillir en elle sans douleur. Un hochement de tête alors qu’ils ne se quittaient pas des yeux, comme si ils étaient en train de faire un truc qui demandait une concentration extrême. Elle se mordit les lèvres, avant de peiner à reprendre son souffle. Pas parce qu’elle avait mal, mais parce qu’elle découvrait des sensations nouvelles. Elle jura lorsqu’il fut en elle jusqu’à la garde, avant de lui adressé un sourire complice. « -j’espère bien… » avait elle ajouté avant de savourer chaque secondes de plaisir qu’il lui donnait. Elle aima sa lenteur, le mouvement de ses hanches, tout comme ses lèvres. Elle aimait aussi accroché son regard, alors qu’elle soupirait de plaisir.

Elle aussi lui faisait totalement confiance en se tournant, dos à lui, à sa demande. Elle cambra les reins, et le guida pour qu’il la pénètre à nouveau. Puis Eli dût s’agripper au dossier de la banquette. Elle sourit lorsqu’il murmura à son oreille : « -t’inquiète pas… » elle reprit son souffle : « -continue… » elle ne voulais pas qu’il s’arrête. Les coups de reins étaient abruptes, lui coupant pratiquement le souffle. Au début elle gémit, puis il lui tira des cris de plaisir. C’était délicieux, c’était comme s’il savait d’avance ce qui pouvait lui faire du bien. Elle cria son plaisir sans la moindre retenu, avant de prendre place sur la banquette. Wahou… elle n’avait pas de mots pour décrire ce qui venait de se produire. Ça faisait une éternité qu’elle n’avait prit son pieds de cette façon. Un léger rire : « -j’ai rien fais du tout… » et s’était la stricte vérité. Elle lui rendit son baiser, sourire aux lèvres. Les évènements de la soirée semblaient bien lointain. Mise à part qu’elle avait soudainement bien froid. Elle colla sa mâchoire sur son poing, et sourit en écoutant Ian, sans le quitter des yeux. « -j’ai froid… » souffla Eli avant de remettre ses fringues, non sans grimacer.

Elle sourit à nouveau alors qu’il pensait déjà qu’elle allait dire non. Lorsqu’il l’embrassa, elle agrippa son t-shirt pour le retenir à elle et approfondir le baiser. Une fois assise sur le siège passager, elle mit le plus de chauffage possible et répondit enfin : « -on va chez moi. On laissa ça dans ton coffre, ou on la porte jusque chez moi, je m’en fou. » un haussement d’épaule. « -je veux pas retourner au bureau et prendre le risque de tomber sur Toby. » un regard pour Ian. « -pas ce soir. » elle se prendrait la tête avec Toby demain. Mais comme Ian, elle n’en avait pas eut assez de lui. Alors c’était chez elle qu’ils allaient rentrer. Doucement le chauffage leur fit du bien, et le trajet fut assez rapide, malgré le silence qu’ils avaient laissé retomber entre eux. La caisse fut laisser dans le coffre d’Ian, rien à foutre. Et s’était rapidement qu’ils avaient gravit les étages pour enfin rentrer chez elle. La jeune femme avait ouvert la porte avec lenteur. Manquait plus que Brennan soit là avec son café ! Mais heureusement ce n’était pas le cas. Elle ferma à clé derrière Ian. Puis elle le prit par la main et l’entraina avec elle jusqu’à la salle de bain. Une douche chaude leur ferait le plus grand bien. "-viens..."

La repousser n’avait jamais été une option pour Ian. Il la désirait depuis le premier jour. Depuis cette fameuse nuit dans ce motel qu’ils avaient partagés seulement quelques heures. Et le temps n’avait jamais su faire son œuvre. Les jours s’étaient écoulés et l’attirance physique ne s’était jamais dissipée. Et aujourd’hui, il n’était plus seulement question de sexe entre eux. Ils le savaient autant l’un que l’autre. Ils s’étaient attachés et ils allaient en souffrir. Forcément. Ça avait été les mots employés par Eli et elle avait raison. Alors pourquoi se priver d’un moment de répit rien que tous les deux ?! Ian était fatigué de se battre contre ce qui était tout simplement une évidence entre eux deux. Ils s’attiraient, comme deux aimants et ils pourrait tout mettre en œuvre pour se dissuader que ce n’était que passager, il n’en était rien. Alors non, l’agent ne comptait pas repousser la jeune femme. Elle comprit. Il put ainsi la faire sienne avec une certaine douceur. Il voulait qu’elle prenne plaisir à l’accueillir en elle, et ce fut le cas. Elle en jura même lorsqu’il fut entièrement en elle, ce qui l’avait fait sourire. Il se montra plus langoureux au début, et lorsqu’il fut certain qu’elle était pleinement en confiance dans ses bras, et en osmose avec sa virilité, il la fit se tourner dos à lui pour la pénétrer de nouveau avec plus de violence. Les vas-et-viens furent soudainement plus brusque, plus abrupte, qu’elle n’eut d’autres choix que de s’agripper à la banquette. Un nouveau sourire étira ses lèvres en entendant Eli le rassurer. Elle n’éprouvait aucune douleur, seulement du plaisir et l’encouragea à poursuivre. Ce qu’il fit. Avec plus d’agressivité, tirant des cris de plaisir à son amante jusqu’à l’orgasme qui les accablèrent tour à tour. Cela faisait bien longtemps que Ian n’avait pas ressenti une telle osmose en faisant l’amour à une femme. A bout de souffle, il s’autorisa quelques instants pour reprendre ses esprits et la complimenta avant de rire, de ce rire encore euphorique, plein de bien-être « C’était parce que c’était toi » et déposa ses lèvres contre le siennes.

Ian aurait pu se satisfaire de ce moment qu’elle venait de leur offrir, mais il en était incapable. Il en voulait plus. Il n’avait pas eu suffisamment de sa personne, de son corps, de ses mains sur son corps. Il accepta son silence et remis ses vêtements non sans grimacer sous la froideur de ces derniers. Il en frissonnait presque, et pas de plaisir cette fois-ci. Il envisagea, à voix haute, la possibilité qu’elle refuse de passer le reste de la nuit dans ses bras. Il ne lui en voudrait pas si tel était le cas. Elle en avait le droit. Elle avait le droit de vouloir retrouver son lit, et passer la nuit seule. Il se pencha pour l’embrasser de nouveau avec une envie non dissimulée, et sourit contre les lèvres de son amante lorsqu’elle agrippa son t-shirt encore humide pour le retenir à elle, approfondissant le baiser. Elle allait le rendre fou. Il prit ensuite place sur le siège conducteur et démarra le véhicule, avant de tourner la tête en direction d’Eli « Dans le coffre » répondit-il pour elle et acquiesça « On mérite un peu de répit » souffla-t-il en posant sa main sur sa cuisse. Il avait failli mourir ce soir. Ils auraient pu ne jamais se connaître intimement. Elle aurait pu être au-dessus de son corps, à attendre l’intervention des forces de l’ordre… Les mains dans les poches de son jean, l’agent se montra bien moins confiant en arrivant dans l’appartement de la jolie brune, restant à proximité de la porte, l’observant évoluer dans son appartement et la laissa lui prendre la main, comme si elle sentait qu’il était bien moins à l’aise soudainement. Ian se laissa conduire jusqu’à la salle de bain dont il ferma la porte derrière eux « Ensemble… Ou… Tu veux que j’attende dehors ? » répliqua-t-il d’une voix peu assurée.

D’ordinaire Eli dirigeait les ébats. Tout simplement parce que depuis la mort de son mari, elle n’avait que très peu donner son corps à d’autres hommes. C’était plus par besoin que par envie la plus part du temps. Du rapide, du sans sentiment. Mais ce soir, avec Ian, ça avait totalement différent. Elle avait aimé qu’il prenne le temps au début. Il aurait très bien pu la prendre d’un coup de rein violent sans attendre, sans se soucier de ce qu’elle pouvait ressentir dans sa chair en l’accueillant en elle. Mais il s’était montré prévenant, doux et à l’affut de la moindre douleur chez elle. Elle avait aimé sentir son membre entrer en elle, la pénétrer entièrement, se sentir totalement habité. Ian était plus que bien membré et c’était nouveau pour elle. Des sensations nouvelles se mêlait à cette redécouverte du sexe avec des sentiments présents et partagé. Eli avait également prit un plaisir fou lors de la seconde partie de leur ébats, dos à lui, endurant chaque coup de reins, incapable de retenir le moindre cri. Ça avait été tellement bon. Elle avait bien du mal à se dire que demain, tout redeviendrait comme avant. Elle n’avait pas envie de parler, simplement pour éviter de briser tout cela.

Et pourtant, elle prit la parole pour rassurer Ian qui semblait déjà s’imaginer qu’elle allait le jeter. Chez elle. Parce qu’elle avait un vrai lit, et que son appart était un peu plus sympa. Parce que c’était moins loin aussi. Un hochement de tête pour la cargaison. Elle s’en foutait totalement là tout de suite. Eli voulait simplement faire durer cette parenthèse. Une fois chez elle, la jeune femme ferma la porte à clé derrière eux. Ian semblait mal à l’aise. Alors elle avait décidé de le prendre par la main direction la salle de bain. « -qu’est-ce que tu peux être con parfois… » s’amusa Eli en venant lui retirer son t-shirt. « -si je te demande de venir, c’est pas pour te faire patienter juste à côté… » un sourire en positionnant ses mains sur le bouton de jean : « -à moins que… » qu’il soit incapable de remettre ça là tout de suite sous l’eau chaude. Elle fit sauter le bouton. « -j’ai envie de te voir… » de vraiment le voir. A la lumière et non sous la lueur des éclairs. Elle retira son t-shirt à son tour, et vint se coller à lui. « -on se prendra la tête pour les conséquences de tout ça demain, d’accord ? » sa voix était tendre. Elle avait vraiment envie d’oublier tout le reste. Elle l’embrassa avec envie, et en quelques minutes, ils furent nus sous l’eau chaude. Eli l’aida manuellement à reprendre de la vigueur, sans le lâcher du regard. Elle chercha ses lèvres, embrassa son cou, son menton. Elle eut tout le loisir de pouvoir caresser son torse puis son dos, avant de lui souffler un désireux : « -prends moi… »

Ian ignorait de quoi serait fait demain. Est-ce qu’ils allaient prétendre que cette nuit n’avait jamais existé ? Est-ce qu’ils allaient accepté ce rapprochement en prêtant une attention particulière à leurs regards et leurs gestes en présence des autres membres de la cellule ? Il n’en avait pas la moindre idée et pour le moment, il s’en moquait bien. Tout ce qui importait, c’était la jeune femme. La décision qu’elle avait prise de se donner entièrement à lui ce soir signifiait beaucoup pour Ian. Ça n’avait pas été uniquement du sexe pour du sexe. Ils tenaient l’un à l’autre. Ils n’avaient pas envie que cette nuit cesse maintenant. Ils n’en avaient pas finis. Ils voulaient continuer à se donner l’un à l’autre, savourer chaque instant passé ensemble. Toutefois, Ian ne se montra pas aussi confiant qu’à son habitude, ou comme pouvait l’être celui qu’il incarnait au quotidien. Il ne parvenait pas à prendre l’initiative de faire un pas dans l’appartement de la jeune femme maintenant qu’il était dans son antre. Eli le sentit et se rapprocha de lui, glissa sa main dans la sienne et le conduisit jusque dans sa salle de bain. La porte close derrière eux, l’agent infiltré resta malgré tout en retrait, évoquant la possibilité d’attendre à côté. Il sourit en entendant Eli qui se montra compréhensive à son encontre, se rapprochant de lui pour lui ôter son t-shirt avec douceur. Ian se laissa faire, souriant aux mots de cette dernière, et suivit ses doigts du regard lorsqu’ils se portèrent à son jean. Il releva brusquement ses yeux sur son visage en fronçant les sourcils « J’ai envie de toi, si c’est la question » répliqua-t-il sans la quitter des yeux, touché par ce qu’elle ajouta. Elle voulait le voir. Il posa ses mains sur les siennes « Moi aussi… » murmura-t-il tout en terminant de retirer son jean non sans jeter quelques coups d’œil en direction de son amante qui se déshabillait devant lui.

Lorsque Eli vint se blottir contre lui, il entoura son corps nu de ses bras et souffla un « Je n’ai pas envie d’y penser. C’est maintenant qui compte. C’est toi » et lui rendit son baiser avec tout autant d’envie que cette dernière. Quelques minutes plus tard, Ian se retenait d’une main à la paroi de la douche, son regard ancré dans celui de sa partenaire qui le faisait gémir sous ses doigts « Continue… » la supplia-t-il tout en fermant les yeux en sentant ses baisers sur sa peau, ses caresses sur son corps. Quand elle prononça ces deux petits mots, Ian ne se fit pas prier une seconde de plus. Il la plaqua face contre le carrelage de sa douche, et guida son membre raide à l’intérieur d’elle avec toujours une certaine lenteur, tout en murmurant un « C’est toi qui la rend comme ça… », et l’invita à cambrer les reins pour se sentir davantage en elle, et commença de lent vas-et-viens pour qu’elle sente chaque mouvement en elle, la torturant volontairement, puis se mit à sourire « J’arrête de te torturer » souffla-t-il à son oreille, avant d’embrasser son cou, puis se redressa et se saisit à nouveau de ses hanches, entamant des vas-et-viens plus abrupte, agressif même. Il voulait l’entendre crier son plaisir de nouveau. Il se retira avant que la jouissance ne les accable, saisit le poignet de cette dernière afin qu’elle lui fasse face et l’embrassa à pleine bouche, laissant redescendre légèrement la tension, puis saisit ses cuisses et la souleva du sol pour la pénétrer de nouveau, plaquant le dos de son amante contre le carrelage et reprit ses violents et langoureux coups de reins, son regard dans le sien, et accéléra les ondulations de son bassin en sentant la jouissance l’accabler de plein fouet. Il cria son plaisir sans retenue, alors qu’il laissait Eli reposer pied au sol, pendant qu’il se retenait à la paroi de la douche, ses jambes flageolant sous l’effet de l’orgasme. Ian vint blottir son corps nu contre celui de son amante, l’embrassa de nouveau, et se recula légèrement « Tu me rends dingue » et sourit « Délicieusement dingue ». Ils finirent de prendre leur douche, et Ian sortit en premier, nouant la serviette autour de sa taille « Tu aurais un étendoir quelque part ? ». Ses fringues étaient humides et de toute manière, il ne comptait pas se revêtir avant le lendemain matin. Il déposa ses lèvres sur l’épaule nue de son amante avant de s’éclipser, suivant les indications de cette dernière et étendit le lingue avant de revenir vers elle « Tu as faim ? ». Il se rendit dans la cuisine, tentant de prendre des aliments pour composer un repas digne de ce nom, jetant un bref regard à la jeune femme lorsqu’elle le rejoignit, et déposa deux sandwichs dans deux assiettes, et en tendit une à sa partenaire. Il l’observa longuement sans mot dire, et finit par dire « Tu es belle ». Elle l’était et il voulait qu’elle le sache. « Tu n’as pas grand-chose dans ton réfrigérateur alors j’ai fais avec ce qui avait et dont la date était encore d’actualité ».

Eli avait fermé la porte de son appartement à double tour. Et Ian avait prit soin de fermé également la porte de la salle de bain. C’était un peu comme si cela permettait de garder ce qui se passait entre eux, complètement secret. Personne ne devait savoir. Jamais. Mais là, tout de suite, Eli n’avait pas la moindre envie de penser à Brennan et au serment qu’il allait lui faire si il apprenait ce qu’elle avait fait. Pas non plus envie de penser à la cellule Toby ou Robby. Elle voulait simplement passer encore quelques heures dans cette sorte de bulle. Juste avec Ian. Seulement eux. Et rien d’autre. Comme elle le signifia, ils penseraient aux conséquences plus tard. « -c’est nous… » avait elle répondu en plongeant son regard dans le sien. Ces deux petits mots avaient une grande signification. Ce n’était pas elle, pas lui, c’était eux. C’était l’alchimie qui était né entre eux depuis le début. Ce lien étrange, cette attirance, cette confiance…

Une fois sous l’eau chaude, Eli en savoura la température, avant de prendre le temps de faire grimper l’envie chez Ian. Elle n’avait pas à fournir beaucoup d’effort… mais comme la dernière fois, elle aima sentir son membre tendu entre ses doigts, alors que ses lèvres cherchaient les siennes. Elle avait encore tellement envie de lui, et elle lui signifia avec une demande des plus claires. Eli sourit, à la limite du rire lorsqu’il la fit tourner sur elle-même pour la plaquer contre la paroi de la douche. Les deux mains prêt du visage, celui-ci tourné sur le côté, comme si elle pouvait ainsi voir Ian, elle ouvrit la bouche pour laisser passer un soupire à la limite du gémissement. Chaque mouvement de bassin était un délice. « -t’arrêtes pas… » souffla Eli d’une voix pleine de feulements alors qu’elle tentait de reprendre son souffle. Le premier coup de rein qu’il donna avec plus de violence, lui coupa le souffle. Comment retenir ses cris. Impossible. Entre la chaleur de l’eau et le plaisir qu’il lui donnait, Eli cru quelques secondes qu’elle allait tourner de l’œil.

Heureusement Ian décida de se retirer et de lui accorder quelques secondes de répit. Elle sourit contre ses lèvres glissant ses mains dans ses cheveux, moulant son corps au sien. Lorsqu’il la souleva du sol, elle agrippa ses épaules, passa ses jambes autour de sa taille et pencha la tête en arrière, fermant les paupières quelques secondes pour savoir la pénétration. Puis elle reprit souffle en plongeant son regard dans le sien. Comment un homme pouvait il lui faire ressentir tout ça. Elle jouit quelques secondes après lui, adorant le sentir venir ainsi. Un pieds, puis l’autre… Elle fut incapable de se décoller du mur. Le souffle court, elle passa le visage sous l’eau, souriante. Elle répondit au baiser d’Ian, souriant contre ses lèvres, encore incapable de dire quoi que se soit.

Il posa la question alors qu’elle entoura sa poitrine d’une serviette. Elle lui indiqua où mettre ses vêtement, et le regarda quitter la salle de bain, tout en séchant ses cheveux. Elle passa une main sur le miroir, et elle se pinça les lèvres en voyant son reflet. Rapidement elle s’en détourna. Rien à foutre du reste du monde. « -un peu oui… » pas sur qu’il trouverait quelque chose à se mettre sous la dent dans son frigo. Elle colla son épaule contre le montant de porte de la salle de bain, l’observant silencieusement évoluer dans son appartement. Puis elle avança, toujours en serviette de bain, pieds nues. Elle récupéra l’assiette et posa sur la table. Pas vraiment cocooning son appartement… Eli resta quelques secondes à regarder cette assiette, puis elle tourna la tête pour regarder Ian lorsqu’il lui déclara ce compliment. Elle lui sourit, et baissa les yeux, presque timidement. La phrase suivante la fit sourire avec plus de sincérité. « -j’avais pas vraiment prévu qu’on serait deux ce soir… » lui souffla Eli en retour.

Elle passa à côté de lui, et apporta deux verres d’eau. Un baiser sur l’épaule d’Ian avant de prendre place sur sa chaise. Elle prit une bouchée de ce qu’il avait préparé, le regarda dans le vague. Puis elle sourit pour elle-même avant de dire : « -je savais que tu mentais… » elle leva les yeux sur lui : « -en disant que tu étais un mauvais coup… » elle lui sourit une étincelle taquine dans les yeux.

La CIA n’avait plus aucune importance. La cellule et l’attentat qui approchaient à grand pas étaient bien loin dans son esprit en cet instant. Ils avaient fait le choix de s’enfermer dans une bulle hermétique au monde extérieur, dans laquelle rien d’avait d’importance à l’exception d’eux deux. Nous. Eli le lui confirma avec douceur, son regard dans le sien comme pour qu’il prenne conscience de l’importance de ce mot. Il avait sourit avec douceur. Elle avait raison. C’étaient eux deux qui comptaient. Leur relation. Ce qui était en train de se dérouler en ce moment-même. L’agent voulait en savourer chaque seconde. Chaque instant en sa présence. Il se laissa donc conduire sous l’eau chaude avec elle sans se faire prier. Quelques minutes plus tard, l’infiltré laissait échapper des gémissements contre les lèvres de son amante alors qu’elle caressait voluptueusement son membre tendu. À sa demande, il la plaqua contre la paroi de la douche, souriant à la jolie brune qu’il fit sienne avec toujours cette même prévenance et continua de lent vas-et-viens encouragé par sa partenaire qui peinait à se contrôler sous ses coups de reins. Il savait aussi qu’elle aimait lorsque qu’il se montrait plus animal. Ses vas-et-viens devinrent donc plus violent, lui tirant un cri de plaisir alors qu’il peinait lui aussi à retenir des gémissements. En se sentant venir, il se retira. Leur offrant un instant de répit. Le corps nu d’Eli contre le sien, il lui rendit son sourire en sentant ses mains dans ses cheveux humides. Il la souleva ensuite du sol et entra de nouveau en elle, se délectant de la voir savourer cet instant, puis son regard dans le sien, il reprit ses vas-et-viens jusqu’à la jouissance qui arriva peu de temps avant celle de son amante. Il l’aida à reposer les pieds au sol avant de se tenir contre la paroi de la douche. Ça avait été intense, au point qu’il peinait à reprendre ses esprits. Lorsque ce fut chose faite, il l’embrassa et quitta la douche, nouant seulement une serviette autour de sa taille. Il étendit ses vêtements humides, puis lui demanda si elle avait faim. Lui, oui. Un sourire en entendant sa réponse et s’afféra en cuisine.

Ce n’était pas de la grande cuisine, mais ça leur permettrait de combler le vide dans leur estomac. Il lui tendit l’assiette avec son contenu et s’arrêta pour l’observer quelques secondes, peut-être quelques minutes, et finit par lui confier à quel point il la trouvait belle. Ce n’était pas dû au sexe. Ce n’était pas la première fois qu’il lui faisait un tel compliment. Il la trouvait belle. Ça avait toujours été le cas. Il aima voir Eli se montrer soudainement timide. Cela le fit sourire avec douceur, puis changea de sujet en évoquant le repas de ce soir « Je m’en suis douté ». Rien de tout ce qui était en train de se passer n’était prévu. Il mordit dans le sandwich, puis releva ses yeux sur Eli qui s’approcha de lui. Un sourire en sentant ses lèvres se poser naturellement sur son épaule nue. Il la suivit jusqu’à la table à manger, prenant place sur une chaise. Il continua de manger avant de froncer légèrement les sourcils, sourire aux lèvres, en la voyant sourire de la sorte. Ian émit un rire sincère en entendant sa remarque « La serveuse du bar le pense » répliqua-t-il avant de terminer sa bouche « C’était le seul moyen que j’ai trouvé pour qu’on ne passe pas les deux derniers mois à s’envoyer en l’air » et ajouta « Même si ça n’a jamais fonctionné. N’est-ce pas ? Tu ne m’as jamais cru ? » et plissa les yeux « Peut-être pour la taille de ma queue, à un moment ». Parce que sur ça aussi, il avait mentit. Il s’en moquait qu’on pense que c’était un mauvais coup ou qu’il était peu pourvu en matière de virilité. Lui savait. « Mon ex-femme m’a quitté parce qu’elle a passé nos trois ans de mariage à m’attendre rentrer du front… Elle était fatiguée d’être mariée à un fantôme. Ça n’avait rien à voir avec notre vie sexuelle. Elle voulait un mari présent, une jolie maison et des enfants » répliqua-t-il en fixant le sandwich posé dans son assiette, et releva lentement ses yeux sur Eli « Tu connais la vérité maintenant » renchérit-il avec un sourire amusé « Pas trop déçue ? Tu ne pourras pas m'enseigner des coups d'anatomie » répliqua-t-il en se moquant gentiment de sa dernière expérience.

Ian n’avait jamais eu besoin de lui dire à voix haute ces mots. Elle les lisait dans ses yeux. Mais ce soir, il avait une signification différente. Elle avait cette sensation que cet adjectif englobait plus que son physique. Elle préféra ne rien répondre, son sourire le faisait pour elle, tout comme ce regard qu’elle n’avait pas été capable de soutenir plus longtemps. Elle avait cette sensation qu’Ian était capable de voir les failles dans son armure. Que lorsqu’il était là, proche d’elle, elle pouvait s’autoriser à la poser à terre. Elle se sentait plus légère, respirait mieux. Le repas allait être léger et peu copieux, mais ça suffirait. « -ça me va très bien… » souffla Eli. Rien à foutre de la serveuse. Elle n’avait pas su éveiller du désir chez Ian, trop tard pour elle. « -désolée… » avait elle répondu en souriant. Non, elle n’avait jamais cru. « -la plus part des mecs n’avouent pas ce genre de chose à voix haute. Parce qu’il y a votre égo et que pas savoir baiser, c’est être faible, c’est pas être un vrai mec. » ce qui était totalement con, puisque que ceux qui se ventait d’être des étalons, n’étaient que des gros égoïstes au lit. « -sincèrement, au motel j’ai pas… » elle grimaça. « -j’ai pas vraiment fait attention à la taille. C’est l’autre jour… dehors… quand… » enfin fit un petit mouvement avec sa main, il savait de quoi elle parlait. Ça s’était vu dans ses yeux qu’elle avait été surprise.

Eli porta son sandwich avec lenteur à ses lèvres lorsqu’il évoqua son ex-femme. Cela lui rappela une autre conversation, avec un autre homme, ici dans cette même cuisine, sur ces même chaises. Elle se demanda quelques secondes pourquoi il parlait d’elle, et puis elle se souvint des excuses qu’il lui avait servit le premier soit justement, en rapport avec ses soit disant souci de queue. Elle sourit avec douceur et répondit : « -c’est pas grave. Bien au contraire… » elle se pinça les lèvres. « -merci d’avoir… prit le temps… » un sourire : « -elle est assez… impressionnante. » un regard et toujours ce sourire sur les lèvres.

Elle avala une nouvelle bouchée et pencha la tête sur le côté, avant de demander : « -elle t’a vraiment trompé ? » oui ba autant mettre les pieds dans le plat tout de suite. Il avait menti, elle voulait savoir si tout était vrai. « -tu m’as menti sur autres choses ? » elle cherchait quoi exactement ? A savoir si Brennan lui avait dit de la merde ? Elle n’arrivait pas à ce dire que cet homme-là, juste en face d’elle, était capable de passer à tabac sa femme. Il avait trop de respect pour les femmes pour faire ça. Ça ne collait pas. Ça ressemblait plus à une magouille de la CIA. Sur l’instant Eli avait totalement oublié le fait qu’il avait également tué deux hommes.

C’était cette espèce de fragilité, que tentait de dissimuler la jeune femme, qui plaisait à Ian. Il aimait savoir qu’elle ne se dévoilait ainsi qu’à lui. Comme si, au fond d’elle, elle avait conscience qu’il ne lui ferait aucun mal, qu’elle était en sécurité. Elle allait tant le détester lorsque les masques tomberont… Et ça lui faisait mal de penser que cette femme face à lui, qu’il trouvait si belle dans son entièreté, risquait de le haïr dans quelques semaines… Il préféra ne pas penser à ce qui allait se passer dans un mois, et seulement savourer chaque seconde avec Eli. Ils prirent alors place autour de la table pour déguster un repas peu copieux, mais c’était uniquement pour combler un appétit naissant. Un rire sincère résonna ensuite dans la pièce au moment où la jolie brune décida de lever le voile sur le mensonge qu’il avait tenté de maintenir jusqu’à aujourd’hui. Non, il n’était pas un mauvais coup au lit. Enfin pas toujours. Avec la serveuse, il l’avait été. Parce que ce n’était pas elle qu’il avait voulu dans ses draps ce soir-là. Un sourire en entendant la réponse de la femme devant lui. Elle devait même apprécier de savoir qu’il n’était pas parvenu à jouir parce que ça n’avait pas été elle. C’était flatteur. Au même titre que le compliment qu’elle lui avait fait sur ses prouesses sexuelles. « C’est vrai ?! J’aurais pensé le contraire » répliqua Ian pour la taquiner un peu. De toute manière, peu importe le discours qu’il avait pu tenir ces deux derniers mois, l’agent savait qu’elle n’avait pas cru à tout. « Ne le soit pas. Ça veut dire que tu me voyais comme un homme capable de te satisfaire. J’apprécie le compliment ». Il était doté d’un égo masculin, au même titre que ses congénères. Seulement, il n’avait pas eu besoin d’assurer qu’il était doué et bien fourni pour la séduire. En fait, il avait prétexté tout le contraire un long moment. « Il faut croire que mon égo n’a pas besoin de faire croire au monde entier que je suis un bon coup » rétorqua-t-il avant de mordre dans son sandwich. Il avala sa bouchée et acquiesça « J’ai vu ton regard. J’ai aimé voir cette surprise dans tes yeux. J’avoue que ça m’a excité ». Il n’avait jamais eu de langue de bois avec Eli. Pourquoi commencer maintenant ?!

Maintenant, la jeune femme savait que son ex-femme ne l’avait pas quitté parce qu’il était peu pourvu et qu’il ne savait pas satisfaire une femme dans un lit. En fait, Lucy avait été lassée de vivre avec un fantôme. Elle répétait sans cesse : Trois ans de mariage civil, mais un an de mariage militaire. Elle s’inquiétait de savoir quel serait leur quotidien s’ils avaient des enfants. Elle ne voulait pas les éduquer seule parce qu’il avait préféré se battre au front plutôt que de tenir son rôle d’époux et de père. Les révélations faites, Ian espérait maintenant que son amante n’était pas trop déçue. Il se pinça les lèvres en l’entendant parler de sa virilité « Oui… Je sais… » et ajouta « Je ne voulais pas te faire mal… ». Il avait donc préféré prendre son temps, se montrer prévenant à son égard. Le but de cet acte charnel, c’était d’apprécier, d’aimer, de prendre du plaisir. Et pas se montrer égoïste en pénétrant en elle sans se soucier de son bien-être. Il avait bien fait, et elle le lui confirma à sa manière. Il reprit une bouchée, avant d’acquiescer, terminant sa bouchée, alors que la seconde question arriva. Il resta un moment interdit, s’interrogeant lui-même sur ce qu’il pouvait lui dévoiler ou non. Il termina sa bouchée en prenant son temps, avala une gorgée d’eau et répondit à sa première interrogation « Stan s’était engagé en même temps que moi chez les Marines. Il a été blessé lors de notre première mission. Il a perdu un œil et a donc été réformé. Plus apte à servir. Je lui avais demandé de veiller sur ma femme si jamais il venait à m’arriver quelque chose… » et fit une légère moue en haussant les sourcils « Je ne pensais pas qu’il prendrait ma demande au mot près ». Il reprit une gorgée d’eau et poursuivit « Je l’ai appris lorsque j’ai été rapatrié en urgences aux États-Unis. J’avais perdu la moitié de mon escadron sous mes yeux, et j’avais été grièvement blessé. J’ai passé trois semaines à l’hôpital. J’ai vu Lucy venir me rendre visite avec une enveloppe » expliqua-t-il tout en fixant son assiette « C’étaient les papiers du divorce. Elle était tombée amoureuse de Stan… Elle m’a avoué en pleurs qu’elle m’avait trompé avec lui… J’ai signé, et je l’ai laissé repartir. Elle a gardé la maison et notre chien ». Il releva ses yeux sur Eli en affichant un maigre sourire « Tu sais tout… ».

Il termina son verre ensuite, tout en sachant qu’il restait une question en suspens. Devait-il tout lui avouer ce soir ? Qu’il avait mentit sur l’homme qu’il était ? La CIA ne ferait de lui qu’une bouchée de pain s’il avouait sa véritable identité. Il l’observa et finit par répliquer « Je n’ai jamais voulu coucher avec Debby. J’avais envie de rentrer avec toi ce soir-là », il continua de réfléchir « Je suis alcoolique depuis mon retour du front, mais j'essaie d'arrêter… J’avais arrêté de fumer jusqu’à ce jour où je t’ai rejoins sur le toit. Mon premier jour » et se mit à sourire « Faut croire que tu ne m’avais pas laissé insensible pour que je replonge ». Il continua de réfléchir « Je crois que je ne t’ai pas mentit sur autre chose… Le plus important, c’était vraiment ma queue et que j’étais nul au pieux. Oh si...- un sourire en coin - Je n'ai jamais voulu être seulement ton ami ». Il pencha ensuite légèrement la tête « Pourquoi cette question ? Qu’est-ce qui te préoccupe ? » et se pencha sur sa chaise, se saisissant de sa main dans la sienne « Avec toi, je suis moi-même, Eli. Je t’ai mentit sur ça parce que… Que tu me plaisais et qu’après le motel, je savais que si tu connaissais la vérité… » et se mit à sourire. Elle connaissait la suite.

Elle avait souri. « -je crois que… je crois que depuis le départ il y a… il y a quelque chose chez toi qui… qui m’attire. » autant dire les mots. Ils étaient très mal parti parce qu’il avait mal prit sa réflexion, mais à la base, lorsqu’elle l’avait vu de dos, elle avait noté qu’il avait un beau petit cul. Ian n’était pas arrivé au bon moment. Ce jour-là, elle était totalement en vrac. Les choses avaient très vite dégénéré. Et puis il y avait eut le trajet en voiture, les premières confidences, cette solution folle pour se sortir de la merde dans ce motel. Depuis le départ, elle avait su qu’il mentait. Sur ses capacités aux lits. Ce soir, cela laissait la porte ouverte à d’autres questionnements. Qu’est ce qui était vrai ou ne l’était pas ? « -comme quoi la banquette arrière de ta caisse était prédestiné à ce qu’on s’y envoi en l’air. » répondit Eli avait un sourire. Ce soir-là, si il n’y avait pas eu l’appel de Toby, ils auraient fait exactement la même chose que dans la forêt quelques heures plus tôt. Sauf qu’ils auraient probablement été dérangé autrement ou finit chez les flics parce qu’ils étaient sur la voix publique.

Eli souhaita un éclaircir quelque chose. Il avait évoqué sa femme. En premier. Elle ne faisait que poursuivre sur la lancée. Est-ce que le reste de l’histoire était vraie ? Est-ce qu’elle l’avait trompé avec son meilleur ami ? Eli voulait savoir, même si elle se doutait que ça n’était pas un sujet très amusant pour Ian. De toute façon, elle n’allait pas lui faire un procès à cause de ça. Elle avait menti elle aussi. Sur son identité, sur sa vie, sur ce qu’elle faisait vraiment dans la cellule. Eli posa son coude sur la table, point sa joue contre son poing, sans quitter Ian du regard une seule seconde. Elle avait besoin de cette réponse. Comme si ça pouvait dissiper tous ses doutes. Sa femme s’était pointée à l’hôpital avec les papiers du divorce. Wahou… dans le genre sans cœur. « -elle est… elle est simplement tombée amoureuse de lui ? Comme ça ? Qu’est ce qu’il avait de plus ou de mieux que toi ? » elle cherchait à ce qu’il lui parle de la violence conjugale. Même si elle savait qu’elle ne parviendrait pas à lui faire dire ce genre de chose. Même si c’était la vérité, il n’allait surement pas lui avouer. Eli restait persuadée que c’était des conneries version CIA. Simplement parce que ça ne collait pas à l’homme qu’elle avait devant elle ce soir.

Elle lui laissa le temps pour la seconde question. Il l’avait dit lui-même, il lui faisait confiance, alors elle méritait d’avoir la vérité. Elle sourit en l’entendant parler de la serveuse. « -je le savais ça… » elle l’avait comprit le soir même. Le mot alcoolique lui fit mal. Avec qu’il venait de lui décrire qui n’aurait pas trouvé refuge dans l’alcool ou la drogue. « -t’as eu aucun suivit psy, c’est dingue quand même… » société de merde. Un léger rire pour la clope : « -je suis désolée pour ça. Je garde mon cancer, plus une seule clope pour toi ! » elle avala une gorgée d’eau en souriant : « -je devrais arrêter aussi… je le sais » une grimace. C’était compliqué. Un sourire puis un plissement au niveau yeux. Il y avait quelque chose d’autre. Elle se mit à rire.

Elle observa sa main dans celle d’Ian, et fit glisser ses doigts sur les siens, son pouce contre le sien et pareil pour le reste des doigts. Elle avait entendu ses questions. Puis elle bougea les yeux, regardant le visage de l’homme à qui elle tenait de plus en plus. « -j’ai entendu des trucs sur toi… des trucs moches. Je voulais seulement savoir si c’était la vérité. » elle lui adressa un léger sourire avec plein de douceur. « -j’imagine que tu veux savoir… » c’était l’occasion ou jamais. « -on m’a raconté que ta femme s’était tirée parce que tu l’as battait… » elle déglutit, lui laissant encaisser la chose. Elle retint ses doigts avec les siens et rapprocha son visage : « -ça colle pas avec l’homme que je connais… ça colle pas avec toi tout ça. Et crois moi, si j’avais avalé ces conneries, on aurait pas baiser dans ta voiture y’a une heure. La violence sur les femmes s’est… » elle pinça ses lèvres. « -mon père passait ses nerfs sur ma mère. » voilà comme ça il pouvait comprendre. Elle en avait marre de mentir sur tout. Elle garderait seulement sous silence qu’elle était agent fédérale, et que d’ici quelques semaines, elle lui passerait les menottes aux poignets.