Dormir, oui. Après les coups échangés avec Tyler je pense que mon corps n'aura aucun mal à trouver le sommeil. Si Marla Singer n'était jamais apparue dans ma vie j'aurais continuer à me rendre à mes groupes de soutiens, j'aurais pleuré dans les bras de condamnés pour éliminer cette peine qui ne prend de l'importance quand le mot est prononcé.
(Vas y, pleure)
Mais il fallait qu'elle arrive, qu'elle détruise tout ce que j'avais construit pendant ces deux années.
Puis Tyler m'a sauvé. Je l'ai appelé et il m'a sauvé. Et maintenant je vis avec lui dans cette maison qu'il loue, cette maison dont la porte d'entrée ne se ferme plus, cette maison qui s'élèvent sur trois étages et qui prend une allure de piscine quand la pluie s'y infiltre.

- Dors, avant de te faire attraper par les griffes de la nuit.

Et lève toi pour affronter la vie.
J'effleure des doigts l'ecchymose qui marque mon visage, elle marque la trace d'un renouveau, d'une renaissance.
Et tout ce que je me surprends à espérer c'est qu'on échangera encore des coups, Tyler et moi.

Se réveiller, demain pour aller travailler. C'est bon, j'ai mon réveil dans ma valise.
Et j'aurais encore ma tondeuse si on ne me l'avait pas confisqué, à l'aéroport.

- Bon, bonne nuit du coup.

Et je retourne dans cette chambre qui est la mienne. Le matela a l'air plus confortable que précédemment, stratagème de la fatigue pour me pousser à le rejoindre ? Je ne pourrais pas dire non de toute façon.
Ma chemise et mon pantalon ont a peine le temps de toucher le sol que je m'effondre de sommeil.