Je ne savais pas trop comment réagir, j'étais à la fois soulager, et en même temps, j'étais sur mes gardes. Mon grand père était en train de me sourire, puis lorsqu'il pris la parole, je fus vraiment surpris, parce qu'il me dit, à un stade ou j'en avais pencher la tête sur le côté, clignant des yeux, tout hébété. Je réfléchissais, non ce n'était pas un piège, la bienveillance de mon grand père se faisait trop sentir, alors "papy" , "pépé", "grand père" ... Ouahou, je n'aurais jamais imaginer nommer un alpha ainsi ... Par contre je fis des grands yeux, à la fin de sa phrase. "Le vieux ? Mais ce n'est pas respectueux ... C'est ...." , il était préférable que je ne m'imagine pas appeler alpha le vieux, il aurait fait en sorte de me le faire regretter, pourquoi pas même laisser une trace, pour que je m'en rappel à vie... A nouveau j'eu un sourire en voyant mon grand père, j'aurais même pu laisser échapper un rire, mais je me retins. Je n'avais jamais connu d'alpha ainsi, est-ce que mon grand père était unique ? Est-ce que c'était l'inverse ? On m'avait dit d'oublier alpha, c'était ce que je voulais faire, seulement c'était encore très récent, j'avais encore des réflexes, des peurs, mais j'en découvrais toujours plus, et je pouvais même soupirer de soulagement, il n'y avait pas de piège. Par contre, j'étais toujours en train de me demander, comment nommer mon grand père ... Je me voyais très mal l'appeler par son prénom, alors je tentais quelque chose "Aataa ? J'ai l'ai lu dans le livre que maman m'a offert" , oui, même je tenais vraiment à parler groenlandais, même si il était clair, que se serait long, et que j'allais davantage parler anglais. Aanaa nous rejoint avec du chocolat chaud, et j'eu un sourire, car même si je la connaissais depuis peu, je n'étais pas étonné de la voir arriver avec du chocolat. Je n'avais qu'à regarder ma grand mère et mon grand père, pour sentir du réconfort, oui j'étais en sécurité, puis je n'avais qu'à voir le comportement de mes grands parents ... C'était vraiment un immense soulagement pour moi, mais je resté tout de même un mâle oméga. J'hochais la tête lorsque aataa repris la parole, puis je réfléchi à ce que ma mère m'avait interdit de faire .... Hum ... Justement, j'avais le droit à beaucoup de chose. "En faite, je n'ai jamais eu autant de droit ... Je ... J'ai la sensation, d'être dans un tout nouveau monde, je ne sais pas trop comment décrire, on m'a toujours dit que respecter l'alpha, de ne pas le regarder, de l'écouter, de parler seulement si il le veut ... " je me rongeais les ongles, tout en me mordant les lèvres, je m'arrêtais de parler, j'avais la gorge nouée, et tout était si soudain, si nouveau ... Tout en regardant mes grands parents, je rejoignis Aanaa pour me placer à côté d'elle, j'avais terriblement besoin d'un câlin, et comme ma mère n'était pas encore la, j'optais pour ma grand mère, dont la douceur ne faisait qu'apaiser mon coeur. Mon grand père n'était pas un homme mauvais, non, loin de la même ... Seulement j'avais encore besoin de garder un peu de distance, ça me rendait triste, tout comme ça me rendait nerveux. Bien caler contre aanaa, je savais que mon grand père n'était pas loin de toute façon.

Il rit un peu quand son petit fils se surprend au manque de respect de son oncle. Il rit parce que, en effet, il n’aurait pas apprécié ce nom d’un autre loup qui n’était pas de sa famille. Mais Odin était son fils avant d’être son loup. Le vieux était une manière pour son fils d’enquiquiner son père, non pour Odin de défier son alpha. Ainsi était la manière de voir de notre Hans.

- Odin est mon fils. Il le fait pour m’embêter, pas pour me manquer de respect, explique-t-il sa pensée le plus simplement du monde avant que son petit-fils ne le nomme comme grand-père.

Il tourne son visage ravi vers lui. Ses joues se colorent d’un bonheur parfait alors qu’il se sent très clairement trop heureux. Il aimait bien être un grand-père, un vrai. Il avait un petit fils, qui lui ressemblait, qui était un oméga, donc adorable ça allait avec. Et en plus il aimait sa fille. C’était la peur d’Hans. Que Jarod soit une copie de l’apha du Texas, que Mag le déteste en le voyant. Qu’il soit irrespectueux, vulgaire, connard et que Mag ne souffre que plus encore. Parce que si Jarod avait été comme Gordon…. Alors, Mag se serait senti coupable, puis apeuré et détruite. Alors, le simple fait que Jarod l’appelle ainsi, ça le confortait dans l’idée que tout allait bien se passer. Il était parfaitement heureux de cette situation. Et Odin pouvait aller faire une course avec les tortues s’il n’était pas content !

Il laisse son bonheur sur son visage, même quand son petit fils parle de sa situation avec « alpha » beuuurk se faire appeler ainsi ça le dégoute. Personne ne l’appeler simplement « Alpha » ici. On l’appelle Monsieur, Hans, Le vieux (donc par Odin), Papa, mon amour, Monsieur Solveig, même parfois simplement Solveig pour les plus vieux qui avaient connu l’époque où il ne se faisait appeler ainsi, mais jamais « alpha » encore moins « majesté » comme il avait entendu sur un alpha français. Quelle horreur !

- Le respect… Ce n’est pas quelque chose que tu « dois », finit-il par répondre avec douceur. C’est quelque chose qu’un alpha doit mettre en place. Si tu suis ses ordres, c’est par respect, loyauté, et surtout certitude. Si tu sais que l’alpha viendra te sauver, ou fait des actions pour le bien commun, alors tu sauras que tu es protégé, toi aussi. Si on doit t’apprendre à ne pas regarder un alpha, t’apprendre à l’écouter, t’apprendre à parler que quand IL le veut, c’est que tu crois qu’il le faut. Un alpha n’est pas un tortionnaire. Je ne sais pas si j’explique bien la nuance.

Gordon avait raison que l’on ne « devait pas » regarder un alpha, dans le sens le défier, lui et son autorité, mais normalement si on respecte son alpha, de telle regard n’existe pas. Gordon avait raison que l’on ne devait pas parler avant que l’alpha le demande, mais parce que normalement on écoute le leader et on suit ses ordres. Si on doit parler pendant une mission, pour contredire les autres, c’est que quelque chose cloche et que l’alpha a échoué la préparation. Hans laissait ses loups le regardait, mais il y avait toujours de la bienveillance. Il les laissait dire ce qu’ils désirent… mais il savait que ce n’était jamais pour le contredire réellement, simplement pour proposer une nouvelle chose, une nouvelle méthode à laquelle il n’avait peut-être pas pensé.

- Un alpha n’est pas…, il pince ses lèvres en réfléchissant aux mots à utiliser, tu vois les fourmis ? Elles ont une reine qui les gouvernent et des millions de fourmis. L’alpha, il n’est pas une reine fourmi, il est au milieu de la mêlé. Il est la fourmi qui va voir les zones dangereuses pour en voir les risques. Mais tu auras le temps de l’apprendre. Gordon n’est qu’un sale…

Il laissa échapper des jurons en groenlandais avant que sa femme ne lui tape la jambe pour le réprimander de ses mots vulgaires en présence d’un enfant. Il sourit à nouveau à sa femme avant de regarder vers son petit fils.

- Ta mère et ta grand-mère t’apprendront notre langue, mais appelle
Aataa quand tu voudras apprendre des gros mots, héhé.

Tout en voyant mon grand père rire, je me mord légèrement la lèvre, me demandant ce que j'avais dis de drôle ... En tout cas, j'en avais pas fait exprès, mais il était toujours préférable que ça le fasse rire, plutôt que de le mettre en colère. A sa réponse, je fus plus que surpris, à un stade ou j'en étais bouche bée. "Oh ... Oui" , je déglutis difficilement, me disant que en aucun cas, il n'aurait fallut que je nomme alpha ainsi, même si j'étais son fils, il me l'aurait fait regretter. Seulement entendre mon grand père, dire que c'était normal qu'il le nomme ainsi, c'était son fils, je me disais ... Ainsi c'était ça d'avoir un père ? Mais en faite, c'était quoi d'avoir un père dans ce cas ? C'était beaucoup trop de questions, et quelque part, ça me faisait mal d'y penser ... Je n'avais jamais plaisanter avec alpha, tout simplement parce que c'était interdit ... Pourtant je l'avais vue plaisanter avec des autres loups, mais encore une fois, c'était ma condition de oméga, qui faisait que alpha voulait que je sois entièrement soumis ... Et il avait réussi.

Changeant de sujet, je choisi de nommer mon grand père, aataa et en voyant réaction, en ressentant son bonheur, je fus soulager et j'eu un petit sourire. J'étais heureux d'être la source de son bonheur, j'avais réussi quelque chose ! j'avais accompli quelque chose de bien ! je devais bien admettre que sur le moment, je pouvais ressentir un peu de fierté, rien que de rendre mon grand père heureux, était une grande victoire pour moi. Finalement, je me confie davantage, sur mon éducation ou non éducation, auprès de alpha. Mon grand père pris la parole, et je l'écoutais attentivement, tout en dégustant ses paroles, les incrustants bien dans ma mémoire, j'allais peut-être même devoir prendre des notes ... "Oui je crois ... Mais visiblement alpha n'avait pas la même vision des choses ... En faite, entant que oméga, je n'avais pas mon mot à dire, je devais lui obéir, je n'avais même pas à discuter, j'ai grandi comme ça" dis je de façon hésitante, et me sentant rougir, car oui, ce que venait de dire mon grand père, allait parfaitement avec ce que mon grand père venait de dire plus tôt, j'avais grandi avec un "tortionnaire" ... Oui c'était ce mot, rien que d'en prendre conscience, je me senti mal, j'eu envie de pleurer, mais je retins mes larmes, hum, peut-être que je me trompais ... Je ne savais pas quoi en penser, en faite, c'est comme ci on m'avait empêcher de penser par moi même, pendant 18 ans. Lorsque mon grand père pris à nouveau la parole, j'étais comme dans un brouillard, j'avais la tête basse, faisant même des efforts pour relever celle-ci, puis lorsqu'il dit le nom "Gordon", j'eu un frisson de terreur, mais le mot qui avait suivi, qui avait même fait réagir ma grand mère, me fit sourire, car j'avais déjà entendu ma mère le prononcer, je savais que c'était une insulte. Puis j'eu un nouveau sourire, avant de prendre la parole, sachant que ma grand mère parler très peu anglais. "Anaana l'a déjà dit, elle parler de ... Enfin elle l'a dit" dis je avec un petit sourire taquin, c'est que mon grand père était en train de faire des grands pas en avant, oui j'avais encore peur, mais plus je discutais avec lui, plus je me sentais à l'aise, même si il y avait encore des sujets sensibles.

Hans observa son petit fils alors qu’il sentait monter en lui la colère. La colère qu’il a pour Gordon, il la cache mieux que sa fille… mais entouré de deux omégas, ça se voyait tout de suite à son visage qui se contracte. Cela pouvait se sentir aussi dans le lien de la meute. Même sa fille, de l’autre côté du monde, pourrait sentir la colère brute qui l’anime et qu’il étouffe. Cette colère, chaque membre de la meute pouvait la définir et la sentir. Chaque membre savait quand on pensait à cette situation particulière.

- Il est con, qu’il crache en posant sa main sur la main de son petit fils, les omégas sont des trésors. Ils sont différents, mais si… Ce sont des lumières dans notre univers froids et violents, n’oublie jamais ça, fiston. Et ici, tu es avec nous, tu peux discuter, désobéir, même si tu te feras disputer sur ce point, tu peux rire, chanter, pleurer, crier, faire ce qui te chantes.

Il ne précisa même pas « tant que c’est pour le bien du loup et dans la limite de la protection à autrui ». Les omégas étaient protecteurs. Pas comme les alphas. Les alphas, ils mangent, s’énervent, arrachent des bouts et puis basta. Les omégas protègent plus facilement les cœurs que ce qu’un dominant ne pourra jamais, trop pris dans les émotions qui les tiraillent. Il sourit et laisse Hallbora, donc, réparer le cœur de son petit fils en lui donnant le câlin qu’il faut.

- Cela ne m’étonne pas de ta mère. Quand elle était petite, Hall était obligé de lui courir après pour qu’elle arrête de traiter tout le monde de « sac de foin », il rit un peu avant d’expliquer. En faite, Odin lui avait appris un gros mot en lui disant que ça signifier « sac de foin » mais ça voulait dire quelque chose de bien plus vulgaire. Mag aimait tellement ce terme qu’elle le disait à tout bout de champ. Et elle n’a jamais dû arrêter.

Hall regarde son mari en fronçant les sourcils et il traduit en une phrase ce qu’il venait de dire avant qu’Hall fasse un grand geste pour regarder son petit fils et dire un mot qu’elle pensait bon. En réalité, elle voulait dire « anguille » pour expliquer que sa fille ne se faisait jamais attraper, mais le terme n’était pas bien traduit, elle parla à la place de poisson, ce qui ne voulait rien dire. Hans rit et Hall lui envoie un coup de coude.

- Elle veut dire qu’elle était une anguille, ou un savon. Toujours à lui échapper. Hans se lève et regarde l’heure avant de se tourner vers son petit fils. Je ne pense pas que l’on pourra en parler d’elle aujourd’hui, elle arrive. Je la sens, pas toi ?

Et elle était sacrément remontée contre Odin. Il pouvait le sentir alors que la jeune femme débarqua dans le salon en marmonnant exactement le gros mot dont il parlait juste avant. Elle vit son fils dans les bras de sa mère et elle rejoint la mêlée alors que Hans fit clairement un bruitage de jaloux qui fait semblant de ne pas l’être.

- Franchement, je devrais tous vous bouder, qu’il dit en anglais puis en groenlandais avant de tourner la tête très clairement comme un drama king, alors même qu’on pouvait entendre et sentir tout l’amour qu’il avait pour sa famille. Jarod, si tu te sens plus à l’aise ce soir, je serais ravi de t’accompagner à la fête pour ton arrivé.

La colère de mon grand père se faisait ressentir, elle était forte, puissante, je pouvais facilement imaginer un orage, mais cette colère n'était pas contre moi ... Non, c'était une colère destinée à alpha. Malgré que je sache, que cette colère ne soit pas contre moi, je me faisais tout petit, puis il y avait ce sentiment de trahison envers alpha, c'était douloureux, alors quelque part, il était normal que mon grand père soit en colère, ma douleur devait se faire ressentir, ainsi que ma tristesse et ma peur .... Je me retenais de pleurer, car je ne voulais pas me montrer faible, non, je voulais être un loup fort ... Mais la force ne veut pas dire, ne jamais pleurer, je savais que c'était idiot de penser ainsi, mais c'était ancré en moi. Aux paroles de mon grand père, ainsi qu'à son geste, même si sur le moment j'eu un sursaut, je fus ému par ses paroles ... Ma mère me l'avait déjà dit, ma grand mère me l'avait déjà dit, mon grand père était en train de me le dire, un mâle alpha ! regardant mon grand père, j'avais les larmes aux yeux, et je ne pouvais que hocher la tête "Merci aataa, je vais essayer, promis, je vais essayer", c'était pourtant simple, faire ce que je voulais, mais dans une vie ou l'on a pas eu l'habitude, disons que c'était nouveau, puis assez compliqué à se mettre en tête. C'est ma grand mère qui fini par m'offrir un câlin, et ce fut un immense soulagement, comme un poids, qui venait à se soulever de ma poitrine. Cette matinée avait été riche en émotion, et j'en étais déjà fatigué, peu habitué à avoir des véritables discussions. La fatigue venait aussi de toute les émotions, que je pouvais ressentir, et il était clair, qu'en découvrant ma famille, je découvrais un monde nouveau, un monde ou je pouvais sourire, rire, avoir une famille tout simplement ... C'était ce qui m'avait toujours manqué, et enfin, je l'avais trouver ma famille, enfin j'avais trouver ce qui avait toujours manqué dans ma vie. J'eu un petit sourire, à l'anecdote de mon grand père, concernant ma mère. Tout en voyant en regardants mes grands parents, je pouvais dire que je ressentais de l'apaisement, j'étais aussi heureux et ému de faire partie de cette famille, ma famille, rien que d'y penser, je me collais encore plus contre ma grand mère, en quête de câlin et de contact, je ne voulais plus penser à ce mot "solitude", je l'avais trop connu, je l'avais trop était, parce que je croyais que je le mériter ... Encore une fois, c'était faux ... C'était un mensonge de plus de alpha. Rien que de penser à cet homme qui ... Qui était mon père, j'en avais des frissons de dégout, en faite, il ne mérité même pas que je pense à lui, non, alors secouant doucement la tête, je me concentrais plutôt sur l'instant présent. "J'imagine bien maman être aussi rapide qu'une anguille", je l'imaginais aussi taquine et ça me rappelait que la veille, je l'avais vue triste et dans la douleur ... Je n'avais pas été la pour elle ... "J'ai pas pu soutenir anaana hier ... Je ne pouvais pas, alors qu'elle souffrait ..." , pour un oméga, ce n'était pas terrible ... De plus, j'avais pris la fuite, mais tout était si nouveau, j'avais envie de me cacher. Puis je senti l'odeur de ma mère, rien qu'à cette odeur, j'eu un sourire, c'était celui de ma anaana, je me sentais à nouveau louveteau, en tout cas, elle était en colère ... Roh ... Assez de colère pour aujourd'hui, et ma grand mère du le sentir, car elle me fit un bisou sur le front, ce qui réussi à me faire sourire et à me détendre. Ah ... Oui elle venait de dire le mot que grand père avait prononcé, à nouveau ça me fit sourire, je descendis doucement du canapé, avant de sauter dans les bras de ma mère. C'est mon grand père qui reprit la parole, mon instinct d'oméga, ne voulait pas qu'il ressente ça ... Même si quelque part, il y avait du drame de rajouter dans son désir d'avoir son petit fils ... Moi, pensais je avec fierté. "La fête est ce soir ?" dis je assez paniqué, tout en regardant tout le monde avec des grands yeux ronds.

Magdalene envoie balader violement une botte de foie. Il s’écrase au loin. Après avoir parlé avec Odin, bien que parler était un gros mot, elle était encore agacé, même après avoir nettoyé toute la grange. Elle grogna, elle jura, elle insulta dans son esprit et à voix basse. Elle fini son travail pour repartir dans sa maison. Mais elle se fige, elle sent le vide de son fils. Elle savait qu’il était parti, lui aussi, elle savait qu’il avait été mal à un moment, mais elle n’avait pas réalisé la teneur. Elle ne pouvait pas s’occuper de lui quand elle allait mal. Il fallait qu’elle cesse d’être souffrante. C’était la seule solution pour qu’elle arrive à se sauver et à être une bonne mère. Elle débarque donc pour un câlin, toujours en colère contre Odin, surtout après avoir senti son odeur dans la maison de ses parents.

Si ses parents étaient là, Odin n’avait rien dû faire. Elle remarqua son propre père prévenir d’un regard Jarod. Elle connaissait tous les regards de ses parents. Celui-ci signifiait « on en parlera plus tard ». Elle lui répondu d’un regard, elle aussi. « Je veux savoir ». « Non ». « Je te boude ». « Moi aussi ». Et c’est ainsi qu’ils discutèrent alors qu’Hallbora fini par mettre une petite caresse sur le crâne de sa fille en même temps que faire un câlin à son petit-fils. Elle regarde Jarod doucement alors que le sourire de Mag rejoint celui de ses parents.

- Tu crois, fit Mag avec douceur, que maintenant que ta grand-mère ET ton grand-père t’ont rencontré, ils pourront se tenir ? La fête sera ce soir, et tu t’amuseras. Et demain. Et après-demain. Et ensuite jusqu’à ce que tu cours ou que ça commence à coûter trop chère mon chéri.

Mag fait une petite pression sur sa main avant de faire un petit bisou sur sa joue, agrémenté d’un « désolé mon chéri ». Et se tourner vers ses parents.

- On ne mange pas avec vous ce midi, on se rejoint ce soir, on a des chiens à faire promener et j’ai envie de faire un pique-nique avec MON fils, qu’elle précise en poussant sa mère du pied.
- MON petit-fils, qu’Hallbora rajoute.
- Et le mien aussi ! que rajoute Hans avec un grand sourire ! Allez profiter tous les deux, on se revoit ce soir dans tous les cas.

Mag refit un regard vers son père, haussant un sourcil « sans Odin » ? Et Hans rigole avant de prévenir que de toute façon, il avait à faire. Il s’approche de son petit fils et fait une pression sur son épaule, sans le toucher cependant, avant qu’un sourire ne barre son visage. Pour le moment, il ne devait pas abuser sur les contacts, il comprends, embrasse sa fille et sa femme et s’en va.

J'avais grandi dans une meute de loup, ou la colère était souvent présente. La force, l'envie de montrer qui est le plus fort, le plus impitoyable, les rages, la jalousie et j'en passe ... C'était loin d'être un environnement reposant, alors je fuyais, je prenais ma forme de loup, et je partais en forêt. Je pouvais rester des heures tout seul, juste en compagnie de la faune et de la flore, je pourrais y passer des nuits, mais ça aurait mis Alpha en colère, alors je retournais vers la meute, le museau bas. Je faisais en sorte de rentrer le plus tard possible, sauf quand alpha voulait que je sois présent, ce qui rare, enfin quelque chose de positif, mais parfois, j'avais des entraînements à ne pas manquer ... Je devais m'endurcir, c'était encore et toujours le même refrain. Est-ce que je mettais endurci ? Je n'en savais rien, car le plus souvent, j'avais peur des diverses réactions, j'avais toujours peur d'échouer, de faire honte à l'alpha ... Ici, malgré que ma grand mère soit une oméga, je pouvais encore ressentir de la colère, certes l'atmosphère était moins tendu, mais il y avait mystères ... Je pouvais sentir le poids des secrets, les regards fuyants, les petits sourires qui se voulaient rassurants ... Alpha avait fait quelque chose de terrible, mon oncle m'en voulait, ma mère était malheureuse ... C'était comme avoir la tête qui était sur le point d'exploser, c'était beaucoup trop à ressentir ...

Rejoignant ma mère, je devais admettre que j'étais soulager de la retrouver, tout comme je voulais qu'elle soit heureuse, je l'avais vue triste, ça m'avait fait mal ... Je voulais l'aider, je voulais lui offrir du réconfort, mais la vie est bien plus compliquée, alors si je pouvais déjà lui offrir un câlin. Puis je fis des gros yeux, lorsqu'elle me dit que la fête était ce soir ... Instinctivement je me reculais, regardant ma grand mère et mon grand père, à la recherche d'une aide ... Puis j'hoche la tête ... Oui les chiens ... Oui, il y avait les chiens ... "Oui je suis désolé ... Je suis désolé, je viens à peine d'adopter Balto, je dois être la pour lui" dis-je avec un petit sourire, tout en repensant à la journée d'hier, ça avait été calme, doux, puis j'avais pris le temps de rencontrer ma grand mère. Cette fois-ci, au mot "fête" c'est à peine si j'eu une réaction. J'offris un petit sourire à mes grand parent, voulant éviter de montrer mon stress, avant de commencer mon chemin vers la sortie. Il y avait toujours les mots, qui ne cessait de jouer en boucle dans ma tête "fête ce soir",  non, ça allait trop vite ... Bien trop vite ... J'avais peur !  Me rendant sur la moto neige tout en attendant ma mère, j'étais toujours aussi perdu dans mes pensées, c'était brumeux, voir étrange, comme ci je manqué de réaction. Une fête ? Mais qu'est ce que c'était qu'une réunion ? Une dizaine de personne, et voila que j'étais déjà en panique, alors une fête ? Mais qu'est ce que c'était ? Pourquoi cette idée ? Pourquoi pour moi ? Je n'avais pas besoin de fête.

Arrivé à la maison, je descend de la moto neige, la tête basse, je ne savais pas comment réagir, j'avais peur de décevoir ma mère, alors j'allais en direction de la maison, pour y retrouver Balto, qui m'attendait déjà de patte ferme, le pauvre, je l'avais abandonné alors que je venais de l'adopter, j'avais fuis chez mes grand parents ... J'allais remplir la gamelle des chiens, le tête dans du coton. Puis me rendant compte, que je n'avais encore rien manger, je me fis un chocolat chaud, refusant de penser à une éventuelle fête, c'était à peine si j'arrivais à gérer mon comportement.

- Ne t’en fais pas pour Balto mon chéri. Tout comme Togo, il y a quelque chose de magique dans la puissance d’une meute.

On en parle pour les loups, mais les chiens aussi pouvaient vivre en meute. Face à la meute de Mag, les nouveaux chiens se mettaient rapidement au diapason, par mimétisme et désirs. Quand l’on voit que les autres sont bien traité, ce qui était le cas pour tous les membres de la meute canine de Mag, alors on voulait l’être aussi. Ainsi, Mag ne se faisait pas trop de soucis pour les deux nouveaux qui avaient déjà du apprendre le principal… Où sont les croquettes et les lits qui sont pour eux ou pas. Plus il y avait de membre dans une meute, plus c’était simple de s’y intégré… alors même si Balto avait besoin de l’amour de son maître, Mag ne se faisait pas trop de soucis. Et son malinois n’était pas en reste, puisque lui avait aussi le fait qu’il refuse l’affection des humains pour le moment. La suite lui donna raison quand, à la maison, Balto et Togo étaient déjà en train de faire la fête avec Mickey. Le vieux chien ne voulait pas forcément jouer avec eux, mais la jeunesse gagnait toujours contre la vieillesse et le chien finissait par jouer aussi, à sa manière de grand-père. On pouvait imaginer cela ainsi, comme un enfant de trois ans qui tourne autour d’un papy en déambulateur. Cela l’amuse, elle rit en les regardant faire alors que Minnie vient mettre sa tête sous la main de Mag pour lui donner du courage. Quand elle allait les perdre, les plus vieux de sa meute, elle allait être triste, elle le savait déjà. Les chiens attendirent pour manger au signal alors que Mag observait son fils. Elle penche la tête plusieurs fois sur le côté en essayant de comprendre avant de venir s’accouder à sa place, déposant des crêpes chaudes qu’elle avait honteusement piquer chez sa mère.

- Mon chéri, je suis peut-être dominante, intelligente et incroyablement futée, mais si tu ne parles pas je ne peux pas lire dans tes pensées, qu’est-ce qu’il se passe ?

Elle s’approche et le prend dans son bras à nouveau. Dans sa tristesse, sa colère, son cauchemar, elle n’avait pas du tout conscience qu’il l’avait vue. Senti, peut-être, mais tout le monde savait qu’il y avait quelque chose dans l’âme de Mag qui n’était plus blanche comme elle aurait dû l’être. Depuis longtemps, elle avait perdu un bout d’elle-même. Avant même d’être enceinte. Quand on lui faisait subir son viol, elle avait réussi à dissocier son esprit de son corps, de son esprit de loup. Elle avait réussi à écraser son esprit jusqu’à n’être qu’une petite lueur lointaine. Malheureusement, elle n’avait encore jamais réussi à remettre la lumière convenablement dans son âme. Elle restait toujours loin, dans un coin de la place qu’elle pourrait prendre. Elle ne voulait pas revenir à la surface au risque d’être détruite à nouveau. Elle prit son fils dans ses bras et le regarda avant de lui faire un sourire. Son âme était un peu plus lumineuse quand il était là. Un peu. Pas au point de tout effacer comme elle le voudrait, mais assez pour qu’elle sente une chaleur réconfortante dans sa cage thoracique au lieu du froid qui s’y trouvait avant.

- Si c’est la fête qui te perturbe, sache que tu peux voir ça comme une raison de faire la fête. Tous les enfants des environs pourront venir, mais je doute que la moitié sache que la fête est pour toi. Ils vont juste manger de la barbapapa, monter dans des manèges, hurler qu’ils veulent des jouets bon marché pour ensuite les oublier totalement, ce genre de chose. Et toi, fit-elle en lui caressant le visage, tu pourras faire tout ça aussi. Personne ne t’en voudra d’être exalté. Je te montrerais ta grand-mère de loin, quand elle est à une fête foraine, elle devient folle, elle n’arrête pas de sautiller.

Heureusement pour Hans, ce trait de caractère particulier n’avait pas atteint ses enfants et ils n’avaient jamais eu trop de problème pour ça… Sauf quand Odin décidé que d’essayer de grimper en haut de la montagne russe à main nu était une bonne idée… ou que Mag voulait essayer de sauter depuis le haut de la grande roue…. Ouais… En réalité, les deux enfants avaient été des enfants turbulents qui n’arrêtaient pas de faire des bêtises. Mag sourit.

- Je te donnerais bien des exemples, mais j’ai trop peur que tu ne fasses pareil… Je comprends mieux pourquoi mon père disait qu’il voulait nous emmitoufler dans du papier bulle !

Tout était si confus dans mon esprit ... C'était comme ci je n'arrivais pas à réaliser, ni même à comprendre, tout ce qui était en train de m'arriver. Je n'avais le temps de réfléchir correctement, je n'avais pas le temps de dire "oui c'est vrai", car j'étais toujours en mouvement. Retrouver ma mère, découvrir un nouveau pays, rencontrer de la famille, apprendre des nouvelles choses ... Apprendre une toute nouvelle "éducation" , il y avait aussi les mensonges de alpha. Malgré tout ce que l'on m'avait dit, j'avais toujours un comportement distant, quelque part, j'étais encore le louveteau abandonné à Jarod. Tout était si rapide ... Des nouveaux codes, des nouveaux noms, des vérités ... A moins que ne ce ne soit des mensonges ? Ma tête finirait par exploser ... Ma mère en larme, mes grand parent, mon oncle ... C'était immense, et j'avais peur que tout finisse par s'arrêter, pour me laisser dans le vide ... C'était vraiment compliqué à expliquer, encore plus à ressentir. Je ne pouvais plus me cacher, mon comportement en disait long, je prenais peur, je redevenais distant, j'avais à la fois envie d'être seul, tout comme j'avais envie d'être avec ma mère. Quelque part, je pouvais même dire que je me sentais coupable ...

Vivre en meute était normal pour ma mère, de mon côté, j'avais toujours été un solitaire ... Ma mère était une alpha avec un caractère de feu, moi ... Je me sentais plus lent, quand je ne comprenais pas, je ne disais plus rien ... C'était difficile de se comporter normalement, mais en y repensant, qu'est ce que c'était que la normalité ? Alors que je nourrissais les chiens, je fus surpris, lorsque ma mère vint m'offrir des crêpes, j'eu tout de même un léger petit sourire, en voyant que c'était les crèpes de grand mère, je relève le regard vers elle, ne sachant pas quoi répondre, car je ne veux pas la blesser, et je me sent aussi assez honteux par mon comportement. J'ouvris plusieurs fois la bouche, cherchant les bons mots "Je ... Je ne sais pas moi même ... Je crois que tout va juste très vite et ... Je veux comprendre, m'adapter, mais ... Il y a encore des choses difficiles, je ne comprend pas tout et ... Découvrir autant de monde, j'étais toujours seul ... Je n'arrive plus à réfléchir correctement, alors je commence à avoir peur ... Tu sais ... Je découvre tout, voir du monde, comprendre les autres c'est nouveau et c'est aussi épuisant" , c'était beaucoup à comprendre, chacun avait ses propres codes, ce n'était pas non plus, comme ci je pouvais tout mettre sur pause, pour organiser mes pensées, je me devais de suivre, seulement j'avais peur de me mélanger, de me perdre, de faire des erreurs ...

Tout en étant dans les bras de ma mère, je me dis que pour elle, ça devait être nouveau aussi ... Enfin ça devait être nouveau d'être mère d'un louveteau ... Pire, un louveteau qui n'avait pas confiance en lui ... Un louveteau qui avait peur, un louveteau avec une éducation à refaire ... Tout en m'enfonçant dans les bras de ma mère, je ne me voyais même pas comme une personne .. A moins d'être quelque chose de sauvage, voir de cassé. "Je ne sais pas ce que c'est tout ça ... Je n'ai jamais vue de fête, j'ai peur d'entendre hurler, j'ai peur des autres autour de moi, tout est grand, trop grand ... Je ne sais pas quel comportement avoir et ... Je ne suis pas comme les autres je ... Je crois que ... Quelque chose est cassé chez moi ... ". Comprendre la joie autour de moi ... Mais comment ? Comment je pourrais faire la différence, alors que je voyais tout comme un éventuel danger. Je fini par sentir les larmes revenir "Est-ce que tu m'aime quand même ? Je ne t'en voudrais pas tu sais ..." dis je le coeur lourd, me demandant si dans le fond, est-ce que j'aurais du naitre. Je me sentais coupable de cette peur, je voulais prendre mon temps pour apprendre, j'avais encore besoin d'ériger des boucliers autour de moi, pour le moment mon seul bouclier, c'était ma mère, ma grand mère, mon grand père, je n'en voyais pas d'autre ... Et je serais sans doute capable de fuir par la peur, l'incompréhension ... Alpha m'avait garder bien trop longtemps en cage.

Doucement, elle attrapa les bras de son fils et lui serra doucement. Elle étira tendrement ses lèvres et plaqua sur son visage une expression pour le rassurer. Il était fort. Son fils avait de la force en lui. Elle continue de caresser sa main avec tendresse.

- Mon chéri, mon doux petit chéri, tu as le droit de ne pas comprendre. Tu as le droit de ne pas t’adapter tout de suite. Mon amour, continua-t-elle en le prenant dans ses bras avec délicatesse de peur de le casser par son surplus d’amour, tu as le droit de prendre ton temps. Et tu as le droit de te tromper. Tu as le droit de vouloir stopper. Tu es ici non pas dans une meute mais dans une famille. Je t’aime, comme tu es. Si tu as peur de la fête, nous n’irions pas. Nous resterons là, et plus tard, tu les rencontreras. Tu as tous les choix du monde.

Elle continue de lui caresser la nuque avec douceur. Elle essayait de lui insuffler le calme et la douceur qu’elle portait en son cœur, pour lui. Elle n’avait pas de doute elle. Une fois qu’elle avait pris la décision d’aller chercher son bébé, rien n’aurait pu l’en empêcher. Ni la mort, ni la mer, ni la peur. Rien n’aurait pu lui faire peur. Il fallait absolument qu’elle aille le chercher. Et maintenant, elle allait le protéger. Elle allait protéger son cœur. Elle ferait en sorte que tout aille pour le mieux. Et si cela était ne pas aller à la fête, alors ils n’iraient pas. Si c’était resté enfermé à manger du pop corn, alors, ils le feront. Elle ferait tout pour lui. Absolument tout.

- Tu entendras crier, parfois de peur, parfois de joie, parfois d’inquiétude. Il y aura plein de bruit, plein de vie. Mais chaque personne autour de toi appartient à ma meute. Chaque personne dans cette meute, je leur donnerais mon cœur pour le protéger…

Elle le recule et commence à caresser sa joue. Elle lui fait un nouveau doux sourire. Elle lui fait un sourire calme et emplit d’émotion.

- Jarod, je te donnerais mon cœur. Je te fais confiance. Tu es qui tu es, on est tous un peu cassé, tous un peu apeuré par l’inconnu. On est tous pareil. Mais tu n’es pas seule. Et je t’aime… je m’en veux d’avoir pris autant de temps pour venir te chercher. Je m’en veux que tu es manqué de tout ça, et je m’en voudrais jusqu’à la fin de ma vie. Je m’en voudrais même si tu me pardonnes. Je ne me pardonnerais jamais. Et dans tout le malheur de ma vie, tu as été mon unique bonheur.

Elle approche son front et le pose sur le sien. C’était son seul bonheur dans la douleur, l’humiliation et la haine. C’était son seul et unique amour. Elle le tient avant d’embrasser son front.

- Dis-moi ce que tu veux faire. Et un jour, j’espère que tu auras assez confiance en moi pour me donner ton cœur et le protéger.