Ils avaient vraiment un souci de communication. Comment était il possible de passer d'une belle entente au départ d’Abby, à une engueulade partie de rien du tout ? C’était comme si c’était plus fort qu'eux. Pourtant ils avaient déjà vu où la colère pouvait les emmener. Ils étaient en train de se prendre la tête pour rien. « -non mais là c’est moi qui rêve ! C’est toi qui commence et c’est moi le problème ? Je me défoule pas sur toi ! A la base j'avais imaginé une soirée bière sur la terrasse pas une crise de nerf en serviette de bain ! » rah il la mettait hors d’elle. « -et ma vie ne part pas en couille c’est les gens qui me cassent les couilles ! » Qu’elle n’avait pas d’ailleurs. Pourtant Seth parvint à la faire taire. Il avait été un peu trop loin et il venait de se barrer alors que la dispute n’était pas terminé. Abby lui colla sa main dans la figure. Il l’avait mérité et peut-être qu’elle lui remettrait les idées en place. La jeune femme se mit alors à cracher ce qu’elle avait sur le cœur. S’il voulait la voir partir très bien, elle s’en irait parce qu’elle en avait marre de supporter cet idiot. Abby s’était imaginer Seth sourire en voyant ses messages, s’amuser à lui répondre. Mais en réalité il n’y avait pas de second degré. Elle l'avait seulement saoulée. Un jour c’était blanc, un jour c’était noir. C’était fatiguant.

Le souffle court, campé en face de lui, elle attendait une réaction de la part de Seth. Elle voulait qu’il réponde, qu’il la retienne peut-être. Et puis il y avait son corps à peine caché. Lorsqu’il l’embrassa, Abby ne compris pas tout de suite. Lorsque son dos toucha la porte, elle avait pourtant passé ses bras autour du cou de Seth, ses lèvres répondant aux siennes. Elle leva les bras pour retirer sa robe et chercha à nouveau les lèvres de Seth, comme si elle était déjà en manque. Ses jambes autour de sa taille, elle le laissa la porter jusqu’au lit. Puis se fut sa peau nue contre la sienne, ses mains sur ses hanches et enfin son membre en elle. Abby laissa passer un léger cri, mélange de plaisir et de surprise. Les hanches cambrées, elle frissonna en entendant les mots de Seth à son oreille. Surtout ce ton de désir qui transparaissait. Chaque coup de rein étaient un délice. Elle aima sa vigueur de ses mains qui cramponnait ses hanches, tout comme la force que chaque va et vient. Abby se redressa légèrement, posa une main sur celle de Seth, l’autre sur le lit la soutenant toujours. Elle guida la main de son colocataire jusqu’à son sein, tout en se redressant légèrement. Il la prenait avec force et eĺle aimait vraiment ça. L’un comme l’autre ne pouvait dire qu’il y avait des sentiments entre eux. Ils s’entendaient bien, mais pouvait tout aussi bien se détester. A mesure que le plaisir montait en elle, gémissait des : oh oui ! D’une petite voix pleine d’envie.

Ce n’était pas la première fois qu’ils se disputaient de la sorte, qu’ils haussaient tour à tour la voix dans l’espoir que l’autre entende. Mais ce soir, Seth avait dépassé les limites avec la jeune femme. Il avait méchant dans les propos tenus, même vulgaire, et s’en voulu au moment même où il avait franchi le seuil de la porte. La culpabilité pesant sur ses épaules, il avait pourtant bien trop de fierté pour aller s’excuser de ce pas. La dispute était pour lui clôturée, mais pas pour Abigail apparemment qui pénétra dans son antre dans l’unique objectif de lui asséner une gifle amplement méritée. Ses doigts caressait sa joue endolorie, il eut mal des mots qu’elle prononça… Il était l’unique responsable d’un tel discours. S’il n’avait pas prononcé ces mots… Seth resta quelques secondes sans mit dire, puis prit d’assaut ses lèvres tout en la plaquant contre la porte de sa chambre. Abigail en avait tout autant envie qu’elle. Ses bras autour de sa nuque, elle lui rendait chacun de ses baisers avec tout autant d’avidité. Ils ne mirent pas bien longtemps à se retrouver nu l’un comme l’autre au milieu des draps du trentenaire qui la pénétra d’un coup de rein qui lui tira un petit cri qui satisfaisait l’agent du Gouvernement.
Ses mains sur ses hanches cambrées en sa direction, Seth commença les vas-et-viens avec vigueur, se montrant presque animal, comme s’il tentait d’exprimer toute cette frustration enfuie depuis trop longtemps. Il ne voulait pas qu’elle parte et souhaitait le lui faire comprendre. Ce n’était pas parce qu’ils étaient capables de se déchirer que le trentenaire n’appréciait pas sa compagnie au quotidien. Bien au contraire. Il la laissa conduire sa main jusqu’à son main qu’il caressa alors qu’il continuait ses coups de reins sous les gémissements de plaisir de son amante. Il l’aimait l’entendre prononcer ces quelques mots, qu’elle savoure ce moment tout autant que lui qui l'attira dos à son torse, sa main remontant le long de son cou qu’il embrassait alors qu’il murmura son prénom avec une voix rauque de désir. Une manière comme une autre de lui signifier qu’il aimait se sentir en elle. Il poursuivit les coups de reins, se montrant un peu plus abrupte, sentant qu’elle aimait ça. Son visage près du sien, il soufflait de plaisir, puis posa sa main dans son dos, l’invitant à reprendre sa place initiale et saisit de nouveau ses hanches, et accéléra les vas-et-viens avec vigueur jusqu’à atteindre la jouissances qui le fit crier son plaisir, puis se laissa retomber contre le dos de son amante, la peau moite, le souffle court et cette sensation que ses jambes ne le tenaient plus sous l’effet de la jouissance. Il parsema sa peau de baiser avant de se retirer d’elle, et la fit se retourner pour l’embrasser une dernière fois « Ça valait le coup d’attendre … ».

Cela faisait déjà un moment qu'ils se tournaient autour et qu'ils avaient envie l'un de l'autre. Ils étaient en train de se dévorer de baisers alors que quelques secondes plus tôt ils se hurlaient dessus. Abby lui en voulait encore, pourtant lorsqu'il l'avait collé à la porte, l'envie de lui avait été plus forte que la colère. L'effet de surprise y était sans doute pour quelque chose également. Nue contre lui, Abby retrouva cette sensation de sécurité qu'elle avait déjà éprouvé avec Seth. Mais également cette sorte d'ivresse que procure le sexe lorsqu’il est uniquement guidé par l’envie et les corps. Ce petit truc animal qu’à la base elle n’avait jamais vraiment apprécié, se bornant à se dire qu’il fallait des sentiments pour coucher avec quelqu’un. Ici ce n’était pas le cas. Elle n’était transit d’amour pour Seth. Et lui non plus ! Elle aima sa façon de saisir ses hanches et de ne pas poser de questions, de simplement la prendre parce qu’il savait parfaitement qu’elle en avait envie autant que lui. Et d’un certain côté, c’était mieux ainsi. Abby n’eut pas le temps de se poser tous un tas de questions en rapport à ce sexe qu’elle n’avait pas pratiqué depuis Josh.

Elle se redressa, collant son dos contre le torse de Seth, glissant un main dans le cou de son amant, ondulant des hanches. L’entendre prononcer son prénom de cette façon, l’électrisa. Un nouveau gémissement alors que le plaisir grimpait en flèche. Les hanches de nouveau cambrées en arrières, Abby laissa Seth prendre le contrôle total de ce qui était en train de se passer. Elle se mordit les lèvres mais elle ne pu retenir un cri, puis un autre à mesure que Seth allait et venait en elle avait force. Abby jouit quelques secondes après lui, son corps se contractant, retrouvant cette sensation délicieuse qu’elle n’avait pas eu avec un homme depuis trop longtemps. Allongée sur le côté, Seth dans son dos, elle prit quelques secondes pour reprendre ses esprits. Mais il la fit revenir sur tête de façon bien abrupte. Abby leva les yeux au plafond, avant de se redresser et d’aller chercher sa robe. « -moi qui pensait que tu allais t’excuser. » elle récupéra son soutien gorge, ne trouva pas sa petite culotte. « -bonne soirée » et elle quitta la chambre, enfilant rapidement de robe, restant nu dessous. Direction la cuisine. Un verre à pied, du vin rosé et des chips. Elle gagna rapidement la terrasse. Malgré ce qui venait de se passer, elle en voulait toujours à Seth pour ses mots.

Pratiquement une année s’était écoulée sans qu’il ne partage son intimité avec une femme, et il était plus ou moins parvenu à faire abstraction du manque qui se faisait parfois ressentir. Puis Abigail était arrivée dans la colocation, et elle avait tout chamboulé sur son passage. L’attractivité physique s’était fait rapidement ressentir, tout autant que la frustration qui en découlait de ne jamais parvenir à aller plus loin qu’un baiser. Il l’avait désiré elle et pas une autre. Alors ce soir, il était hors de question de la laisser repartir après ces éclats de voix. Il s’était laissé uniquement guidé par le désir éprouvé pour elle. Une envie presque viscérale qu’il était incapable de faire taire de quelle que manière que ce soit, comme s’il ne faisait que répondre à ses bas instincts, primaires. Cela se ressenti dans sa manière de la faire sienne. Brutale, presque animale. Chaque coup de rein était puissant et il se délectait de la sentir ainsi à sa merci, criant sous ses puissants vas-et-viens, comme il avait pu gémir sous le plaisir en la sentant onduler tout contre son membre tendu. Il ne put retenir entre ses lèvres un cri sous l’effet de l’orgasme et il ne fut pas le seul, savourant de l’entendre s’exprimer de la sorte. Restant dans son dos, le temps de reprendre pieds, il souffla quelques mots qui signifiait qu’il avait plus qu’apprécié ce moment, mais la réaction d’Abigail le fit rapidement se redresser sur ses coudes, complètement interloqué par ces mots. S’excuser ?! Il pensait l’avoir fait en la faisant sienne. Il se laissa retomber au milieu des droits qu’ils avaient souillé, et poussa un soupir. Il ne comprenait vraiment rien aux femmes ! Et même s’il ne regrettait pas une seconde ce qui venait de se passer avec Abigail, il aurait souhaité une autre issue à tout cela.

Sans grand étonnement, ils ne s’adressèrent pas la parole de la semaine. Seth avait même surpris quelques regards suspicieux de la part de Kim et Chris. Ils s’interrogeaient sur ce froid qui s’était instauré entre eux. Le trentenaire ne prenait plus la peine de diner en leur compagnie, et ne descendait à la cuisine qu’en étant certain que la jeune femme ne serait pas présente, le cas contraire, il remontait les quelques marches qu’il venait de descendre et retournait dans sa chambre. Puis il trouva l’excuse toute désignée pour l’affronter, lassé de cette distance qu’elle leur imposait. Il frappa à la porte de sa chambre et lui montra la petite culotte qu’elle avait oublié ce fameux soir dans sa chambre « Je crois que c’est à toi » et la déposa sur le lit avant de répliquer « Tu comptes me faire la gueule encore longtemps ?! Pourtant, si mes souvenirs sont bons, tu as été consentante la dernière fois et tu as plus qu’apprécié, alors c’est quoi le problème ?! » et ajouta « Tu aurais préféré que je m’abstienne ? Tu aurais pu dire « non », j’aurais tout arrêté, tu sais. Je ne suis pas un connard comme tu as pu en rencontrer par le passé ». Et serra la mâchoire « Tu vas cracher le morceau à force ou je dois deviner ?! ».

Ça devait arriver. C’était arrivé. Et depuis Abby était partagée. Parce que ça avait été délicieux. Retrouver ainsi le bien-être et le plaisir sexuelle avec un homme. Parce qu'elle avait vraiment aimé cette manière de faire, le côté urgence de la chose. Elle avait bien entendu aimé les coups de reins puissant, la force des mains de Seth qui tenaient ses hanches sa façon de dire son nom la hantait presque. Et pourtant… elle lui en voulait toujours d'avoir été trop loin dans ses mots. C’était pour cela qu'elle avait quitté la chambre de Seth rapidement. Parce que visiblement il ne voyait pas l’intérêt de lui présenter des excuses. Alors ils s’étaient imposé de nouveau cette distance, ces silences. Seth semblait même l’éviter. Encore une fois, cette sensation d’être le problème. Elle détestait ça. Elle avait travaillé cloîtrée dans sa chambre, heureusement la chaleur était plus supportable. Chris lui avait demandé ce qui s’était passé. Elle lui avait répondu que c’était comme d’habitude, que ça passerait. Ou pas. Cela dépendait de Seth en réalité. Abby avait l’impression qu’il était toujours quelques part dans sa tête. De jour comme de nuit. C’était tellement énervant et frustrant à la fois.

Abby avait marmonné un : oui. Tout en sirotant un thé glacé devant son bureau. Carnet de note en main, stylo prêt à écrire. Elle leva la tête en entendant Seth. Merde, elle pensait que c’était Kim. « -je pensais que la garderait en trophée de chasse. » répliqua la belle blonde avant de se lever pour venir fermer la porte. « -tu veux bien crier plus fort encore ? » Rah mais c’était un don chez lui de l’énerver en 5secondes. « -t’es forcément obligé de parler des connards de mon passé hein ? C’est pour bien mettre en avant le fait que tu n’en sois pas un ? » Abby serra les dents : «-ça n’a rien avoir avec ce qu’on a fait. » precisa la jeune femme avant d’exploser : « -des excuses bordel ! Je veux des excuses ! C’est trop dur à comprendre ? Ou alors c’est haut dessus de tes forces de dire que t’es allé trop loin, que tes mots en dépassés ta pensée ou je ne sais pas quoi ? » Non mais sérieusement, elle ne demandait pas la lune ! « -tu peux pas un jour rire avec moi et le lendemain me dire qu’en gros si j’existais pas tu t’en porterais mieux ! » Parce que c’était blessant. Vraiment. Parce que ça ne cessait de la faire revenir à son idée première, que Seth était un con ! Et voilà que le ton montait à nouveau, tout comme les souvenirs de ses baisers.

Tout aurait pu se dérouler autrement entre eux. Mais face au silence de Seth, un fossé s’était creusé, évoluant chacun de leurs côtés sans s’adresser un mot ou ne serait-ce qu’un regard. Le trentenaire en venait même à l’éviter pour ne pas aggraver les tensions existantes entre eux. Il avait compris qu’il suffisait d’un rien pour que cela dégénère, et il craignait qu’un mot de trop la pousse à quitter l’appartement pour s’éloigner définitivement de lui et de sa personnalité ambigüe. Elle l’avait envisagé et il ne le souhaitait pas. Seth s’était donc réfugié dans le travail toute la semaine durant. Le silence aurait pu perdurer s’il n’était pas tombé sur un souvenir de leurs ébats. Cela lui avait presque tiré un sourire en se saisissant de la petite culotte d’Abigail. Il aurait pu la mettre au linge sale comme si de rien n’était, mais c’était également une manière comme une autre de renouer le dialogue avec sa colocataire. En entrant dans la chambre de cette dernière, il constata bien rapidement que la colère qu’éprouvait cette dernière à son encontre ne s’était pas dissipé pour autant avec les jours « Comme si j’étais de ce genre-là » rétorqua-t-il alors qu’il s’était délesté du morceau de tissu sur le lit de cette dernière que la jeune femme venait de quitter pour fermer la porte derrière lui. Apparemment, elle craignait que leur petit secret soit découvert par leurs colocataires. Il avait envie de lui dire que ce n’était que du sexe, qu’il n’y avait aucun mal à se faire du bien, mais en réalité, il préférait également que ce moment soit passé sous silence, qu’il n’appartienne qu’à eux. Ça évitait ainsi les interrogations de la part de Chris et Kim. « Je doute qu’ils soient bien attentifs à ce qui se passe ici » répliqua-t-il avant de la fixer « C’est bizarre, parce qu’en voyant ton regard tout de suite et ton comportement de ces derniers jours, j’ai l’impression d’être bien pire qu’eux. Je me trompe ?! ». En tout cas, c’était ce qu’elle laissait paraître dans sa manière d’agir avec lui.

Au moins il fut rassuré sur un point. Cela ne découlait pas du fait qu’ils avaient couché ensemble. Il l’invita toutefois à poursuivre d’un regard et fronça les sourcils en l’entendant lui demander des excuses. Il l’écouta hausser le ton à son encontre et resta silencieux, comme lors de leur dernière dispute. À une exception près, cette fois-ci, il ne se précipita pas sur elle pour l’embrasser à pleine bouche. Il resta un instant, réfléchissant à ce qu’il avait dit par le passé, aux paroles blessantes qu’il avait prononcé et rétorqua avec sincérité « Je suis désolé pour ce que je t’ai dis Abigail. Mes mots ont dépassé ma pensée. Je m’en suis voulu au moment même où je les ai prononcé, mais j’étais bien trop en colère contre toi pour revenir dessus… » et fit un pas en sa direction « Et si tu n’existais pas, je crois que tu me manquerais malgré tout… Je sais que je te le montre pas parce que je suis un con fini, mais je t’apprécie. Sincèrement. Je n’ai pas envie que tu partes, que tu nous… me quittes » et glissa ses mains dans les poches de son short en jean « J’ai été méchant, j’ai été vulgaire, et je suis désolé parce que ce n’est pas ce que je souhaite être avec toi… ». C’était dit. Pas parce qu’elle voulait l’entendre, mais parce qu’elle venait de lui tendre la main pour qu’il puisse enfin s’exprimer sur cette culpabilité qui pesait sur ses épaules depuis ce jour-là.

Bien sur qu'elle savait que Seth n’était pas un collectionneur. C’était simplement pour répondre, et surtout lui montrer qu'elle n’était pas d'humeur pour lui parler. Et surtout, surtout qu'elle lui en voulait. Ce n’était pas une semaine ou un mois qui allait aider. Abby voulait des excuses. Mais cela ne semblait pas effleurer l'esprit de son colocataire. Abby ferma la porte afin que la conversation reste privée. « -que tu crois » les deux autres habitants de l’appartement se posaient des questions. En même temps c’était logique non ? Vu qu’ils passaient de la bonne entente à je te fais la gueule à vie. Elle était certaine que Seth n’avait pas envie que le monde entier soit au courant de ce qui s’était passé dans sa chambre. « -arrêtes de dire n’importe quoi s’il te plaît » bien sur qu’il n’était pas comme ses ex. En fait elle n’avait jamais rencontré un homme similaire à Seth, capable de mettre autant de bordel dans son esprit. Il était unique. Cette espèce de double jeu. Cette relation possiblement amicale capable de virer à l’orage en 5 secondes de temps. Elle aimait cela autant que c’était épuisant.

Abby se laissa emporter par sa colère , tentant d'ouvrir les yeux de Seth. Ou de lui déboucher les oreilles. C’était évident pourtant non ? Elle l’avait dit à voix haute en quittant ses bras et ses draps. A contre cœur. Parce que dans d’autres circonstances, elle serait resté. Ils auraient ri ensemble de ce qu’ils venaient de faire. Aurait peut être recommencer. Au lieu de ça, elle avait fini la soirée seule sur la terrasse à boire du rosé. Les deux bras le long du corps, elle fixait du regard l’homme qui se tenait devant elle, au beau milieu de sa chambre. Elle avait le souffle court à cause de la colère. Elle espèrait vraiment qu’il allait dire quelque chose. Heureusement il ouvrit la bouche. Le temps de réflexion qu’il avait prit prouvait à Abby que ce qu’il allait dire était réfléchi, et pas seulement un copier coller de ce qu’elle lui demandait. Abby baissa les yeux quelques instants. Wahou, elle ne pensait pas qu’il irait jusqu’à dire ça. « -merci… » souffla Abby en hochant lentement la tête. « -j'avais besoin de l’entendre. » oui vraiment. Son téléphone se mit à sonner. « -excuses moi, je dois répondre. C’est le travail. » il pouvait comprendre. Un léger sourire timide avant qu’elle ne referme la porte sur lui. Quarante-cinq minutes plus tard, elle frappait à la chambre de Seth et entra sans attendre sa réponse. Elle se plaqua contre la porte parce que Chris était en train de monter à l’étage, puis se précipita vers Seth en apposant sa main sur sa bouche pour qu’il ne râle pas. Son visage proche du sien, elle ne résista pas. Elle fit glisser sa main et chercha ses lèvres. « -merci… » souffla Abby entre deux baiser. Puis elle ajouta en glissant ses mains sous son débardeur : « -dit pas non s’te plait. » elle l’embrassa de nouveau et ajouta : « -on parle après. » en lui retirant son haut

À tort, Seth avait pensé que l’orage finirait par se dissiper entre eux. Qu’après quelques jours, elle déciderait d’enterrer la hache de guerre et qu’ils reprendraient leur relation là où elle s’était arrêtée. Après tout, ce n’était pas la première fois qu’ils vacillaient entre colère et entente cordiale. Mais après plus d’une semaine, rien n’avait changé. Abigail lui en voulait toujours et le sous-vêtement qu’elle avait oublié dans sa chambre allait lui permettre d’en savoir davantage. En fermant la porte derrière lui, cette dernière lui fit comprendre qu’il devait baisser son intonation de voix au risque de donner du grain à moudre à leurs colocataires qui s’interrogeaient déjà sur leur relation. Enfin, pour le moment, ça importait peu au trentenaire qui commençait à s’interroger sur lui. Finalement, il n’était peut-être pas mieux que les hommes qu’elle avait rencontré. Il resta toutefois un instant interdit alors qu’Abigail le contredisait. Lui qui aurait pensé qu’elle irait dans son sens en confirmant ses dires. Après tout, ça aurait été légitime au vu de leur dernière dispute. Parce qu’à ses mots, il comprit que c’était la raison de leur dispute, de son départ précipité des draps la dernière fois. Des excuses. Comme lorsqu’il cherchait ses mots, Seth resta silencieux quelques instants. Peut-être une éternité pour la femme qui était devant lui, mais c’était nécessaire. Il voulait être sincère avec la jeune femme, et pas prononcer des paroles en l’air qui ne feraient qu’envenimer le déclin de leur relation.

Puis, au bout d’une minute ou deux, Seth s’excusa avec sincérité. Pas seulement pour les mots prononcés et qui lui avait mérité une gifle quelques secondes après. Il voulait s’excuser pour toute cette conversation qu’ils avaient eu, parce qu’il avait apprécié ses messages, qu’elle pense à lui durant ces deux semaines d’absence. Parce qu’il l’appréciait elle et sa compagnie, et qu’il ne voulait pas qu’elle mette sa menace de quitter la colocation à exécution. Il finit par se taire alors qu’il considéra être arrivé au terme de son monologue et observa Abigail baisser les yeux. Avait-il commis un nouvel impair ?! Il resta dans l’attente de sa réaction et éprouva un véritable soulagement lorsqu’elle le remercia. Il hocha simplement de la tête avant de poser son regard sur le portable qui venait de les déranger dans leur conversation. « Je comprends… » et quitta la chambre pour rejoindre son antre. Il se laissa tomber sur le rebord du lit quelques minutes, puis se mit au travail jusqu’à entendre frapper à sa porte. Il prit donc soin de refermer son ordinateur et n’eut le temps d’inviter Abigail à entrer qu’elle fit avec une certaine précipitation. Il fronça les sourcils, mais n’eut el temps de répliquer quoi que ce soit que la main de la jeune femme se posa sur ses lèvres, le conviant à se taire.

Son regard posé sur elle, il resta silencieux lorsqu’elle retira lentement sa main de ses lèvres et lui rendit son baiser, restant silencieux à son remerciement. Ses mains entourant son visage, il frissonna en sentant les mains d’Abigail s’aventurer sous son débardeur pour venir caresser sa peau « Je n’ai pas envie de dire non » répliqua-t-il entre deux baisers et acquiesça, la laissant lui retirer son haut alors qu’il lui ôter à son tour ses vêtements tout en la conduisant jusqu’à son lit. Ses lèvres s’aventurant dans son cou, il poursuivit jusqu’à sa poitrine, puis reprit rapidement possession de ses lèvres alors qu’il se délesta de son boxer. Il la pénétra d’un coup de rein, ondulant langoureusement les hanches tout en soupirant de plaisir entre deux baisers, et posa son index sur ses lèvres « Chut… » et lui sourit, l’embrassant de nouveau, cherchant sa langue avec envie. Il se retira, la faisant se retourner et la fit de nouveau sienne, son poids sur elle, son torse contre son dos, et ses lèvres se délectant du goût de sa peau, embrassant sensuellement son cou. Poursuivant les vas-et-viens, ondulant langoureusement le bassin, il soupira de plaisir sans se détacher de son amante. Il finit par se redresser sur ses genoux, ses mains glissant lentement sur sa peau jusqu’à ses hanches dont il se saisit et accéléra les coups de reins avec vigueur, brutalité, jusqu’à atteindre la jouissance qu’il eut quelques difficultés à garder entre ses lèvres. Il se laissa retomber contre le corps d’Abigail, la peau moite et le souffle court. Il déposa ses lèvres sur sa peau, souriant de bien-être tout contre.

Si Chris entendait la voix de Seth, il était capable de venir frapper pour savoir s’ils voulaient venir boire une bière ou juste trainer ensemble. Ou pire demandé s’ils s’étaient réconcilié. C’était le cas, sauf qu’Abby n’avait pas la moindre envie de parler à Chris pour le moment. Le seul qui l’intéressait, c’était Seth. Seth qu’elle venait de bâillonner de sa main. Si proche de lui, elle fut incapable de reculer. Elle l’embrassa. Il lui rendit avec la même envie. « -parfait… » souffla la jeune femme alors qu’ils étaient sur la même longueur d’onde. Comme la première fois, ils furent rapidement nus, rapidement coller l’un à l’autre. Tout comme la première fois, elle lui laissa la contrôle. Elle adora sentir le poids de son corps sur le sien. Tout comme elle adora le sentir entrer en elle, ce qui la fit gémir une première fois, cambrant les reins. La belle blonde sourit contre l’index de Seth, de ce petit sourire presque coquin qu’il ne devait pas connaitre. Elle lui rendit son baiser avec complicité avant de se retourner, et de se mordre les lèvres pour ne pas faire le moindre bruit. Pourtant c’était bon… vraiment bon… Le visage tourner sur le côté, comme si elle cherchait encore à pouvoir l’embrasser, il lui coupa le souffle à chaque coup de reins.

Avec lenteur, elle redressa les hanches et savourant ces va et viens puissant. Abby cacha son visage dans l’oreiller, mordit ses lèvres, c’était tellement compliqué de retenir ce plaisir. Elle cria dans l’oreiller, étouffant quelque peu le son produit. Le souffle court, cette fois-ci, elle resta lové en petite cuillère contre Seth. « -ça marche… même quand on… est pas en colère… » souffla Abby en tentant de reprendre son souffle, souriante et amusée du constat. Elle resta silencieuse quelques secondes avant de demander : « -tu crois qu’il a pu nous entendre ? » en parlant de Chris dont la chambre était à l’autre bout du couloir. « -j’étais au max du silencieux… » oui, impossible de faire moins de bruit. Elle avait tout mit en œuvre pour éviter de crier. Mais avec la puissance des coups de reins de Seth, comme ne pas laisser échapper quelques sons ?!

La jolie blonde se tourna légèrement pour pouvoir regarder son colocataire. « -on est d’accord que ça doit q’arrêter là n’est-ce pas ? » elle n’était pas totalement convaincue parce qu’elle disait. Elle savait que ça ne mènerait à rien. Et en même temps… qu’est ce que c’était bon. « -je l’avais jamais fait avec quelqu’un dont je ne suis pas amoureuse… » ajouta Abby en regardant le mur d’en face. « -j’aime plutôt bien… » un sourire taquin et elle reprit : et ce qui a de meilleur je crois, c’est que c’est arrivé si soudainement que je ne me suis pas posée une seule question. » du genre : il va me voir nu, qu’est ce qu’il va en penser ? Est-ce qu’on va être compatible ? Est-ce que je dois faire ci ou ça… Il n’y avait pas eu de préliminaire ni là, ni la première fois. Mais cela ne l’avait pas empêcher de crier son plaisir. Ça n’avait pas toujours été le cas avec Josh. Loin de là même.

En retournant dans sa chambre après avoir prononcé ses excuses, Seth n’avait jamais envisagé voir débarquer la jeune femme, et encore moins de sentir sa main sur ses lèvres pour lui demander de se taire. Abigail était venue avec une idée précise, et c’était de le sentir en elle. Ses baisers, ses caresses, il ne lui fallut pas longtemps avant de la faire sienne. Son doigt sur ses lèvres, il apprécia le sourire qu’elle lui offrit. Apparemment, il ne connaissait pas encore tous les aspects de la personnalité de la jeune femme dans l’intimité et il appréciait cette pensée. Ses coups de reins étaient vigoureux, abrupte, et c’était difficile autant pour l’un que pour l’autre de se montrer silencieux lors de leurs états. Abigail tentait de faire taire ses cris de plaisir dans l’oreiller, et ça ne faisait que l’encourager dans ses vas-et-viens. Elle aimait ce qu’il lui faisait et il se plaisait à la voir se débattre pour se taire. Au moment d’atteindre l’orgasme, il retint son cri de plaisir comme il put et sourit en entendant Abigail en faire de même. Pourquoi avaient-ils fallu que Chris et Kim soient présents aujourd’hui ?!

Restant dans son dos, son bras autour de sa taille, il enfouit son visage dans son cou alors qu’il parvenait difficilement à reprendre ses esprits, et souffla un « Je trouve aussi » et se mit à rire, trahissant encore l’effervescence d’après sexe qu’il prouvait et embrassa son cou comme s’il était encore en manque de son corps. Il redressa la tête vers la porte, puis posa son regard sur Abigail tout contre lui « Je n’espère pas » et souffla à son oreille « J’ai aimé te voir te débattre pour te taire ». Ça ne faisait que croître le désir qu’il éprouvait pour elle. Ca prouvait qu’elle aimait sa manière de la prendre. Toujours en elle, il recula légèrement son visage pour croiser ses prunelles claires « Je sais ». Oui, ils devaient arrêter. Parce que c’était irréfléchi, que ça ne mènerait à rien. Et pourtant, c’était si bon, si puissant… Que ça allait être difficile de dire non maintenant alors qu’ils savaient tous les deux à quel point ils étaient compatibles dans l’intimité.

Seth fut surpris de la confidence de la jeune femme. Elle n’avait jamais couché avec un inconnu ou un ami un soir d’ivresse. Toujours des sentiments « J’ai entendu ca » répliqua-t-il avec un petit sourire en coin en faisant référence aux cris poussés à chacun de ses coups de reins. Il fronça ensuite librement les sourcils « Des questions ? Que veux-tu te poser comme question ? » Alors qu’il embrassa sa peau « Tu as dit qu’on devait arrêter, mais à compter de quand ? Maintenant ? Non parce que tu m’as fait languir de certains talents à ton arrivée, et même si je ne peux que le confirmer, je sens que tu ne m’as pas tout montré » rétorqua-t-il alors qu’il laissa sa langue glisser dans son cou, trahissant son envie. Il n’en avait pas eu assez d’elle, et savoir qu’ils pouvaient être entendu à tout moment avait quelque chose de grisant, d’excitant