J’attendais l’occasion qu’il me remette sur le nez le fait que je lisais le bouquin de Taylor. Quoiqu’on en dise, il était quand même bon, bon pour lire tranquille pas quand on fait une enquête pour retrouver le meurtrier d’une femme disparue depuis les années 70. C’est donc très sérieusement je le leur dit que l’hypothèse de ma nouvelle chérie, n’était pas si bête et qu’on devrait y porter attention. Elle prit rapidement relais en mettant les faits sous le nez de nos collègues alors que je la regardais sans rien dire, adossé à ma chaise, les bras croisés. Je ne dis absolument rien la laissant aller ne pouvant m’empêcher de la trouver absolument charmante de la voir s’animer ainsi. Elle déballer toutes ses observations sans que j’ai a dire quoique se soit. Pendant qu’elle développe son hypothèse le soleil fini sa course dans le ciel bleu au départ et qui laisse place aux lueurs orangées et mauves pour étendre son manteau noir une fois que la brunette ai terminé de parler. Quand on met fin à tout ceci je ramasse nos feuilles alors que nos quatres fêtards quitte probablement pour aller tomber dans le lit. Je pose les derniers papiers alors qu’elle me demande de monter ça et aller manger. Je met le couvercle sur la boîte et m’appuie dessus en la regardant en souriant doucement.

- Tu as une idée ou tu veux aller manger? Parce qu’il y a un service aux chambres tu sais…

Je passai ma main sur sa hanche et la tirais doucement à moi pour simplement passer mon bras autour de sa taille fine. Je me penchai vers elle et l’embrassai tendrement et me relevai en me mordant la lèvre inférieure.

- Allez viens, on décidera ce qu’on fait ensuite. dis-je en tirant la boîte

Direction notre chambre ou je posai la boîte sur la table en soupirant et m’appuyai les fesses sur la table.

- Tu as réussi à les convaincre je pense. J’adore te voir aussi passionnée quand tu es certaine de ton idée.

– Tu as une idée où tu veux aller manger? Parce qu’il y a un service aux chambres tu sais…
– Ton impatience te rendrait paresseux ? je lui lance, taquine tandis qu'il me ramène contre lui.

Instinctivement, j'enroule mes bras sur ses épaules alors que ses lèvres gourmandes se posent sur les miennes… Quel gros malin, il ne m'en faut guère plus pour m'enflammer et me donner envie de céder à son idée de faire appel au service d'étage. Mais l'instant ne se prolonge guère, il est déjà retourné auprès des boîtes pour les refermer… Je me sens toute abandonnée.

– Allez viens, on décidera de ce qu'on fait ensuite.
–Tu sais que tu es… Insupportable ? dis-je en lui ouvrant la porte pour le laisser passer.

Arrivés dans notre chambre, je meurs d'envie de l'embêter.

– Tu as réussi à les convaincre je pense. J’adore te voir aussi passionnée quand tu es certaine de ton idée.
–Ah oui ? dis-je en retirant mes chaussures. Qu'est-ce que tu adores d'autre ? Y'a tout plein de contextes où je sais me montrer aussi passionnée…

Très lentement, un à un, je retire chacun de mes vêtements… Tout en continuant de parler de l'enquête. J'aime jouer avec ce paradoxe. Finalement, c'est pas si mal de mélanger vie professionnelle et vie personnelle… Surtout si je peux le taquiner un peu. Alors que j'évoque la seconde journée de recherches intensives qui nous attend, je me rends dans la salle de bain pour laisser couler l'eau dans la baignoire… Pour une fois que le bureau nous offre des chambres dotées d'un luxe pareil, autant en profiter…

– Encore faut-il trouver le lien entre Alban et un éventuel membre du staff… Mais je pense vraiment qu'il s'agit d'une femme, je précise en entrant dans la baignoire tout en soupirant d'aise.

Est-ce que mon impatienceme rendrait paresseux? Non mais clairement plus envieux de retourner sous les draps que dans un dossier. En la rapprochant de moi je lui souris en soupirant de bien-être. Je lui montrerais bien moi si j’étais paresseux! À peine ses bras enroulés autour de mes épaules et un baisers pleins promesses d’une soirée pas ennuyante et je pris les boîtes pour regagner notre chambre alors qu’elle me dit que j’étais insupportable.

- Insupportable? Moi? On dit que ça fait partie de mon charme.

À peine arrivé et que je lui ai dit qu’elle était mignonne quand elle était passionnée, C’est son petit ton joueuse, taquine qui me fit hausser un sourcil. Et c’est moi qui était paresseux?

- J’aime pleins de choses de toi. Quand tu ris, quand tu es concentré et que tu as les sourcils froncés, comment tu mordilles ta lèvre quand tu réfléchis… ou quand tu as envie de quelque chose. Quand tu….

Et elle se leva s’effeuillant lentement me faisant perdre mes mots. Ha la traîtresse! C’était pas gentil de faire ça et de jouer l’aguicheuse… Oui bon c’est pas comme si j’allais m’en plaindre non plus. Elle parla de l’enquête et je dû faire un putin d’effort pour me concentrer sur ce qu’elle disait au lieu de son joli petit corps bien plus invitant. Alors qu’elle évoque la journée du lendemain, le tout en allant à la salle de bain, je me dis que le lendemain je voulais bien plus la passer à autre chose que de mettre le nez dans de vieux dossiers poussiéreux. Je la suivi donc à la salle de bain la regardant se glisser lentement dans le bain avec un petit sourire.

- On peut regarder la liste des employés, dis-je en me défaisant de mon veston et défaisant ma cravate, Mais il ne faudrait pas exclure les hommes également…

Je déboutonnai ma chemise que je laissai tomber au sol tout en continuant de me dévêtir pour aller me glisser dans le bain avec elle. Je m’assied face à elle, le robinet dans le dos, et prit son pied que je massai doucement en remontant sur son mollet.

- Bien que un homme je doute qu’il aurait pensé à mettre du cyanure sur des vêtements. L’empoisonnement est souvent un moyen que les femmes prennent. Pas toutes les femmes heureusement. dis-je en faisant la même chose avec son autre pied, Quoiqu’il faut se demander pourquoi cette hypothétque femme agis ainsi. Envie? Jalousie? Il y a tellement de possibilité…

Je relevai mon regard vers elle et lui souris doucement et me penchai vers elle et effleurer mes lèvres aux siennes

- Mais présentement j’ai un peu de mal à réfléchir avec toi devant moi… dis-je en l’embrassant tendrement, passionné et… putin que j’avais envie d’elle!

À moitié immergée dans l'eau, je ferme les yeux pour mieux l'écouter. Je pourrai facilement prendre goût à cette manière de débriefer, c'est tout de même bien plus agréable que d'énoncer des faits face à un café de piètre qualité.

– Tu as raison, même si le poison est l'arme préférée des femmes, il ne faudrait pas exclure les hommes de la liste des suspects… je me mordille la lèvre en le voyant se glisser dans le bain à son tour.

Cet homme-là est merveilleusement dessiné, il serait stupide de ne pas profiter de cette vue. J'hausse un sourcil lorsqu'il s'empare de mon pied pour commencer à le masser. Mon dieu, quel bonheur… Je ne peux retenir un soupir d'aise.

– De l'arsenic, pas du cyanure, je précise. Il faudrait que je contacte les légistes du coin et que je trouve un spécialiste des poisons… J'ai encore besoin de comprendre comment l'assassin a procédé exactement.

Dans le livre, l'auteur évoque un empoisonnement lent, à force d'exposition au produit contenu dans la teinture verte. Mais dans ce cas, comment cela a pu passer inaperçu auprès des autres ? Pourquoi leur mort n'est pas passée pour une longue maladie, à une affection ? Il y a bien dû y avoir quelques symptômes non ? Non, c'est bien des corps habillés qui ont été découverts…

– J'en sais trop rien… Dans le livre l'auteur parle simplement du plaisir de tuer sans rien préciser de plus …

Je réponds à son sourire tandis qu'il se redresse pour m'embrasser.

–Mais présentement j’ai un peu de mal à réfléchir avec toi devant moi…
–T'es pas drôle, Ford, je souffle pour le taquiner. J'étais justement en train de me dire que c'était une excellente manière de débriefer… Et voilà que tu m'empêches de travailler.

Toujours plus espiègle, je réponds à ses baisers avec la même passion. Il n'est certes pas facile de se concentrer dans pareil instant, mais je dois bien avouer que cela m'amuse… Non, plus que ça même. Mes sens s'éveillent en même temps que mon envie...

– Puis cette baignoire est beaucoup trop petite…

Si un jour j’avais pensé débriefer dans un bain… Quoique je le faisais bien tout seul mais là avec ma partenaires, ma collègue ET ma copine jamais je ne l’aurais cru. Mais il ne fallait pas exclure les hommes de l’équation, quoique je voyais mal un homme manipuler des poisons. Ce n’était pas à exclure mais les hommes avaient des moyens beaucoup…. drastique. Prenant un pied pour le masser je souris en la voyant se détendre et soupirer d’aise alors que je continuais de masser doucement son mollet.

- Désolé, erreur de ma part. Arsenic donc. Puis tu sais qu’on est six sur le cas… tu n’as pas à tout faire toute seule non plus. On peut peut-être demander aux profilers de nous filer un coup de main, question de ne pas chercher pour rien.

Je ne pouvais décrocher mon sourire en la voyant réfléchir tout en se détendant. Comprendre comment le tueur a procédé… il faudrait déjà savoir pourquoi il le faisait. Quelle genre de personne aussi avait le profil pour faire ça. J’imagine qu’on pouvait demander à des collègues même si on était aux cold case. Je demandais tout haut pour quelles raisons quelqu’un faisait ça, Taylor renchérit en disant qu’elle ne savait pas comme le bouquin parlait, en gros, du plaisir de tuer. Je fronçai les sourcils légèrement.

- Ça peut être une raison aussi. Le plaisir de voir sa victime souffrir. Donc un caractère sadique, aucune empathie…

Donc pas une veuve noire. Car l’accusé n’était pas en couple du moins rien ne le certifiait dans les papiers. Me relevant je me relevai pour effleurer ses lèvres pour lui dire que j’avais bien du mal à réfléchir avec elle complètement nue devant moi. Je plissai le nez quand elle m’appela Ford mais ris doucement.

- Insupportable tu te rappelles…

Mais elle répondit à mes baisers et puis… on pouvait bien pimenter nos théories entre deux baisers non? Mais quand elle dit simplement que la baignoire était trop petite, mon sourire s’élargit et sortit du bain, enlevait le bouchon et une fois ma serviette noué autour de mes hanches, je l’enveloppai elle dans la serviette toute moelleuse. Est-ce nécessaire de dire qu’on a pas tellement débriefé vu comment on se taquinait, se chauffait doucement. Le lit offrait une excellente excuse pour se détendre…. de manière bien chaude. J’embrassai tendrement sa peau chaude finissant par rouler à ses côtés.

- Je pense qu’on va se faire monter quelque chose à manger, je ne serais jamais capable de descendre pour aller chercher quelque chose.

Je lui volai un baiser et lui tendit le menu pour faire notre choix avant d’appeler pour notre repas. Je lui fis encore quelques câlins et baisers pour profiter de ce moment avant que nous puissions manger pour reprendre des forces. Quand j’entendis cogner, je me levai et pris le peignoir et m’enveloppait dedans fouillant mes poches pour laisser un pourboire. J’ouvris la porte et…

- Will?

- Ouais, surpris?

- Je pensais que c’était le service de chambre. Tu voulais quoi?

- Si tu voulais venir prendre un verre mais visiblement tu es occupé…

Je roulai des yeux en soupirant.

- Je viens de sortir de la douche c’est mal? Puis avant que tu demandes, non pas de douche en duo. On va continuer de bosser quand Taylor sortira du bain. Puis vous n’avez pas assez bu hier? Il me semble que vous étiez morts de fatigue.

Merci à l'hôtel qui a bâti la chambre de manière qu’une fois à la porte, on ne voyait pas le lit.

- Maintenant si ça ne te déranges pas…

Et c’est ce moment que le valet de chambre décida de se pointer. Putin… bon on avait pas commander un repas cinq étoiles mais quand même! Je saluai le valet poliment, lui remit son pourboire et fit rouler le chariot après un “Bonsoir Will” et refermai la porte. Je débarassai la table des boîtes et posai les couverts sur la table.

- Voilà, madame est servie.

–Désolé erreur de ma part. Arsenic donc. Puis tu sais qu’on est six sur le cas… me répond-t-il, avec ce sourire aussi irrésistible qu'agaçant planté sur ses lèvres. Tu n’as pas à tout faire toute seule non plus. On peut peut-être demander aux profilers de nous filer un coup de main, question de ne pas chercher pour rien.
– J'aime m'occuper seule de ce qui m'interpelle, je lui lance tout en déployant un sourire qui se veut énigmatique. Et puis, ils ont eux aussi des pistes à suivre et des enquêtes à mener. Tu as bien vu le dossier non ? Il n'y a pas qu'un seul meurtrier dans ce foutoir. Plusieurs affaires ont été mélangées.

Toutes les victimes référencées dans ce dossier n'ont pas été tuées de la même manière. Certaines avaient succombé suite à une strangulation, d'autres à des coups portés par arme blanche. Il y avait vraiment de tout dans ce foutoir, mais une seule enquête semblait liée à un tueur en série : la nôtre. Là-dessus, nous sommes seuls, même si bien-sûr, rien ne nous empêche de demander leur avis aux autres.

Lorsqu'il s'interroge sur le mobile des crimes, je rétorque que rien ne fait vraiment mention de ceci dans le livre. Enfin, si, le pur plaisir de tuer. En soi, il a raison, cela peut tout à fait constituer un mobile valable, plus particulièrement dans les cas des tueurs en série. Notre assassin à nous, semblait aimer voir ses victimes mourir très lentement… Voir des boutons recouvrir leur peau d'ordinaire si douce… Si… Les baisers de Ford me font perdre le fil de mes pensées. Il a une idée en tête, une idée parfaitement visible qu'il me transmet très rapidement.

– Insupportable tu te rappelles…
– Comment pourrais-je l'oublier ?


– Je pense qu’on va se faire monter quelque chose à manger, je ne serais jamais capable de descendre pour aller chercher quelque chose, me dit-il avant de me tendre le menu.
– Manquerais-tu d'endurance ? je lui demande en haussant un sourcil perplexe. Tu as arrêté de courir ?[/b]

Allongée sur le ventre, toujours aussi nue, je parcours rapidement le menu. Je commande quelque chose de simple. Je n'ai pas vraiment faim et rien de ce qui se trouve sur cette carte ne me fait vraiment envie. Nous passons commande avant de nous lover, l'un contre l'autre comme deux tourtereaux en lune de miel.

Quand on frappe à la porte, je me glisse instinctivement sous les draps. Loin de moi l'idée de m'exhiber devant qui que ce soit. Je laisse Phillip se charger de récupérer notre repas même si, je comprends vite que ce n'est aucunement le valet de chambre qui vient de frapper. J'éprouve toutes les peines du monde pour me retenir de rire en écoutant la brève conversation qui se déroule à la porte. C'est qu'il ment plutôt bien, ce Phillip Ford, mais je me doute que Will ne l'a pas cru. Néanmoins, cela lui permet tout de même de comprendre que nous ne sommes certainement pas prêts à étaler notre intimité devant nos collègues.

–Voilà, madame est servie.
– Mademoiselle, je précise. Madame, c'est pour les vieilles dames.

Je dépose un baiser sur ses lèvres et récupère mon repas avant de m'asseoir à table.

– Tu es conscient qu'il a totalement compris ce que nous avons fait, n'est-ce pas ? je lui demande, certaine qu'il s'agit là d'une question rhétorique. Pour eux, c'est officiel maintenant…Et pour toi ?

Je suis extrêmement calme… Je ne ressens aucune peur particulière hormis celle de l'entendre me dire que tout ceci n'est qu'une vaste plaisanterie. Mais je sais qu'il s'agit là d'une peur purement irrationnelle, c'est juste que je ne peux m'empêcher de le redouter… Après tout, je lui avais brisé le coeur…

Je savais bien qu’il fallait bosser mais en même temps… elle est plutôt délicieuse à regarder et réprimer mes idées salaces. Le bain était certes trop petit, mais pas le lit qui était à la fois assez grand et témoin de toutes nos prouesses. J’étais épuisé oui mais en même temps je savais que je ne serais pas tellement solide sur mes jambes. Quand elle me demanda si je manquais d’endurance, je tournais la tête vers elle en haussant un sourcil.

- Je cours encore mais tu étais incroyablement en forme je dois dire.

Dis-je en lui faisant un petit sourire et mon regard glissant sur ses courbes généreuses. Une fois notre choix fait et la commande passé, on se colla l’un sur l’autre profitant de ce moment de pur bonheur et de tranquillité. Ce fut une fois qu’on cogna à la porte, où je pensais que c'était le valet, que je tombai nez à nez avec Will. J’arrivai à lui mentir avec une facilité déconcertante et une fois le chariot en main, un bonsoir et je posai les choses sur la table.

- Désolé gente dame, je ne voulais point offusquer votre honneur.

Je m’assied devant elle et relevai le couvercle et assaisonnai ma salade de poulet quand elle me dit que Will savait pertinemment ce qu’on avait fait, je relevai un regard vers elle. Elle ajouta ensuite que pour eux c’était officiel et ce qu’il en était pour moi, je me redressai et m’appuyai au dossier de ma chaise en la regardant un moment. je baissai le regard une seconde en passant ma langue sur mes lèvres me disant qu’on revenait ENCORE au même point.

- Je pensais avoir été clair l’an dernier…

Je relevai le regard vers elle et plantai mon regard dans le sien. J’en avais marre de toujours revenir sur le même putin de point.

- Je ne te cacherais pas que oui j’ai une crainte que tu repartes sans crier gare. Mais… je pris une inspiration en me mordillant la lèvre, c’est plus fort que moi. Je te veux toi peu importe ce qui peut arriver, ce qui peut se passer. Mon discours n’a pas changé depuis l’an dernier, je dois juste me dire que tu ne referas jamais une chose comme tu as fait. Mais ça le temps va l’amenuiser. Et pour toi… c’est quoi?

– Tu as été clair, oui, je confirme en soupirant. Sauf qu'entre-temps, je suis partie sans rien dire… J'ai bien conscience du mal que je t'ai fait, Phillip. Et tu serais totalement dans ton droit de changer d'avis là-dessus.

J'essaie de me montrer aussi claire que possible, mais je ne suis pas franchement habituée à tenir ce genre de conversation… D'autant plus quand on se trouve face à un homme visiblement agacé de devoir répondre à une question dont la réponse lui paraît tout à fait logique. Bordel, je suis tellement nulle dans tout ce qui touche aux relations humaines et sociales, alors imaginez un peu mon trouble quand il s'agit d'une relation amoureuse encore naissante…

– Je pense avoir été claire moi aussi. Je ne t'aurais jamais dit ce que je ressentais pour toi sinon. Sauf que… Bah c'est pas toi qui a tout fait capoter il y a un an de ça, c'est moi. Et que d'autres, à ta place, se seraient contenté de profiter de la situation… C'est pas ton cas, je le sais parfaitement, je précise néanmoins, mais j'essaie tant bien que mal de lui faire comprendre le fondement de mes interrogations.

J'ai beau faire de mon mieux, je sais que mes propos restent encore un peu flous. En tout cas, ils le sont pour moi alors que, dans ma tête, tout semble beaucoup plus limpide. Bon sang que c'est frustrant d'être moi…

– Des fois, paraître clair ne suffit pas à le montrer et encore moins à le prouver… Même si, pour le coup, c'est à moi de faire des efforts pour cela.

Je pose ma main sur la sienne tandis que mes yeux se perdent un instant dans son regard.

– Je suis avec toi … C'est officiel. Et je n'ai pas la moindre intention de partir, sauf si tu me le demandes, dis-je en souriant tendrement.

Je sais que n’importe quel mec se serait sauver en courant dans ma situation. N’importe quel mec n’aurait jamais voulu retenter le coup ou même se serait venger. Mais c’était plus fort que moi. Je ne sais pas ce qui m’attirait autant chez-elle mais c’était presque vital. Ok l’année dernière j’ai peut-être été insistant, je le comprends mais en même temps, présentement, je ne pouvais même pas imaginer un semblant de futur avec elle. J’adorais sa bouille de poupée, j’aimais quand elle me taquinait en m’appelant Philou et j’aimais quand elle m’appellait Phillip comme maintenant. J’aimais son regard, ses sourires, ses rire… Je l’aimais ELLE. Je sais que j’aurais pu simplement lui dire que non on prenait du bon temps et c’est tout mais je n’étais pas ce genre de gars, du moins pas avec elle. Je l’écoutais le plus attentivement possible car je savais bien que parler de son ressenti, de comment elle se sentait ce n’était pas quelque chose d’aisé pour elle. Et Heureusement que je le faisais, parce que ne pas l’écouter je serais totalement perdu! Je comprenais tout ce qu’elle me disait, étrangement vu comment elle avait du mal à s’expliquer.

Je gardais mon regard dans le sien le temps qu’elle finisse de parler et même après quand sa main fût sur la mienne. Je n’avais pas envie de douter d’elle à chaque fois mais je savais que c’était le temps qui arrangerait la chose. Je me levai et approchai ma chaise de la sienne.

- Pour moi aussi c’est officiel Taylor, mais tu peux comprendre que j’ai une petite crainte. Le temps va arranger les choses, je te l’assure.

Un sourire plus tard et j’allais prendre ses lèvres dans un baiser amoureux. Baiser qu’elle comprendrait que oui je l’aimais et que je ne partirais pas… Bon à moi que ça ne fonctionne plus mais sinon je vais rester. On mangea mais bien sûr on tomba dans nos dossiers, enfin ceux des archives et je tentais de trouver un soupçon de ressemblance mais je refermai l'énième dossier en soupirant. Je frottai mes yeux en m’étirant et posai ma main sur le dossier de Taylor.

- Allez, on va se coucher. On a quand même bien bossé, on ne trouvera rien si on ne dort pas un peu.

Je pris sa main et la tirai vers le lit alors que la nuit était tombée depuis un bon moment. Il ne fallu pas tellement longtemps pour que je tombe dans un sommeil profond et réparateur. J’étais complètement épuisé et pas que physiquement. tenter de trouver des ressemblances, des preuves pour tenter de lier les bons meurtres ensemble. C’était au point que je rêvais même que je bossais en me noyant dans des cascades de feuilles et de photos. Je me réveillai au matin en battant des cils et m’étirant longuement. Voyant Taylor dormir encore, je souris doucement en la regardant. Je pourrais m’y faire à des matins comme ça.Elle tout collé contre moi, sentir la chaleur de son petit corps, se réveiller lentement ensemble… y a pire comme réveil. J’étirais mon bras pour prendre le livre et lire quelques pages en attendant son réveil. Mon bras autour d’elle glissai doucement sur sa peau chaude alors que mon regard suivait les mots espérant trouver je ne sais quel indice dans ce livre. Si tant est qu’il y ait un indice.  Cest presque quinze minutes plus tard que je  fronçai les sourcils en lisant un passage qui me semblait étrangement familier.

“Sa peau hâlé était maintenant couverte de boutons”
“Ses yeux noisette fixait le plafond”
“Son visage parfait exprimait la douleur qui me faisait sourire”
“Ses cheveux dorés étaient épars sur le plancher somme des gerbe de blés”
“La robe verte émeraude était maintenant son linceul, le tissu léger moulant son corps à la silhouette parfaite. Une qui tombait de mes mains, quelle joie! Quel plaisir!”

- Putin… de….merde… dis-je en chuchotant.

Je m’extirpai du lit, peut-être un peu trop rapidement pour un réveil doux. J’enfilai le peignoir rapidement et me dirigeai vers la table et prit le dossier et l’ouvrit à la page de notre victime. Comme j’avais dit elle était blonde, limite châtain clair, des yeux noisettes. Difficile de voir si elle avait le teint hâlé mais d’après les notes elle avait été retrouvé sur le sol portant la robe verte, sa peau recouverte de boutons, visage exprimant la douleur….

- Taylor… je retournai vers le lit avec le dossier et le livre. Regarde!

Je lui plantai le livre sous le nez ne réalisant pas tout de suite que moi j’étais parfaitement réveiller et alerte… pas elle. Du moins pas encore.

Nous mettre d'accord semble bien moins compliqué qu'autre fois. J'en fais doucement le constat alors qu'il déclare que, pour lui aussi, notre relation est tout ce qu'il y a de plus officiel. Évidemment, je sais parfaitement que mon départ précipité de l'an passé lui a créé quelques traumatismes. Je l'ai compris et je respecte sa réserve… Le temps accomplira son œuvre, un jour ou l'autre… À moi de me montrer confiante à présent.

Après avoir échangé un nouveau baiser, nous nous remettons au travail. Chacun de notre côté, nous épluchons les dossiers. Au bout de… mince, j'ai perdu le compte des heures, je tombe pratiquement de fatigue. Mais je suis tout de même prête à continuer, quitte à coller les textes à mes paupières pour être sûre de tout lire… Mais la voix de la raison – ou plutôt celle de Phillip – me dirige plutôt vers le lit dans lequel je m'endors assez rapidement.

Je suis réveillée par un tremblement de terre. En tout cas, c'est l'impression que j'en ai. Il me faut quelques secondes pour réaliser qu'il s'agit en fait de Phil qui vient de bondir du lit…

– Doucement, Philou, je soupire en me reculant… J'ai pas encore bu mon café et j'ai l'impression d'avoir été secouée par un éléphant. Laisse-moi deux minutes.

Je me redresse, bâille une fois ou deux tout en me frottant les yeux.

– Ok, va falloir que tu m'expliques là… C'est quoi ?

Je lis
“Sa peau hâlé était maintenant couverte de boutons”
“Ses yeux noisette fixait le plafond”
“Son visage parfait exprimait la douleur qui me faisait sourire”
“Ses cheveux dorés étaient épars sur le plancher somme des gerbe de blés”
“La robe verte émeraude était maintenant son linceul, le tissu léger moulant son corps à la silhouette parfaite. Une qui tombait de mes mains, quelle joie! Quel plaisir!”

– Ouais, ça correspond à la description de notre victime, dis-je en relevant les yeux vers lui. Tu vas devoir développer le fond de ta pensée… Parce que, pour moi, rien de bien nouveau. J'ai mentionné tout ça dans mes notes.