Edward dû se faire violence pour ne pas crier, et se laissa retomber sur le corps luisant de son amante « Tu crois ?! » l’interrogea-t-il en riant presque, et se retira pour l’embrasser « Je ne pensais pas aimer autant ton cul ». Un nouveau baiser et il acquiesça « Viens avec moi » et l’entraina avec lui sous la douche, laissant couler le savon sur leurs deux corps nus « Je ne savais pas qu’ils viendraient… » finit-il par rétorquer, quand la voix d’Iris leur parvint « Il y a quelqu’un ? » « Oui » « Eddy ? » « Edward » gronda-t-il avec froideur cette fois-ci « Qu’est-ce que tu fiches ici ? » demanda-t-elle en entrant dans la pièce, les doigts posés sur ses yeux « Je suis venu passer un moment seul avec Angie » « Oh … Elle est où ? » « Sous la douche. Avec moi » « Oh … Oh ! Je vais vous laisser alors » « Oui, j’aimerais mieux » déclara froidement Edward qui était resté dos à la salle de bain, dissimulant le corps d’Angie de sa haute stature tout le long de son échange avec sa jeune sœur qu’il entendit clamer en arrivant en bas « Conrad ! Tu ne sais pas la meilleure ! » qui fit lever les yeux au ciel de son frère. Il entoura le visage de la jolie rousse de ses mains « Je suis désolé … Sincèrement désolé … » et embrassa ses lèvres avant de souffler un voix basse « Comment tu te sens ? ».

Lorsqu’Edward avait spontanément organisé leur escapade dans le Montana, il n’avait pas envisagé la visite inopinée de son entourage. Après les tourments qu’avaient rencontré leur relation depuis ses débuts, il avait espéré quelques jours de quiétude en compagnie d’Angelica pour qu’ils puissent se retrouver pleinement. Ce qu’ils étaient parvenus à faire jusqu’alors. Toutefois, il aurait préféré que leur séjour se poursuive sans la présence de sa sœur, de son mari et de sa descendance directe. Il ne put que s’excuser de cet impair auprès de l’influenceuse qui, contre toute attente, ne lui en tint nullement rigueur « La prochaine fois, je les avertirais » souffla-t-il avec douceur à son attention. Le politicien prit davantage conscience que cette cohabitation allait revêtir quelques difficultés quand Iris pénétra dans la salle de bain sans se soucier de leur intimité. Une intrusion qui ne sembla pas décontenancée outre-mesure son amante qui s’appliquait à caresser sa virilité tout en sensualité. Lorsque la porte de la pièce se referma sur sa jeune sœur, il reporta l’entièreté de son attention sur Angelica « Amusant … Si tu aimes jouer, tu ne vas pas être déçue » déclara-t-il d’une voix soudainement devenue plus rauque sous le désir qu’il éprouvait pour elle. Edward se saisit aussitôt de ses poignets pour les porter au sommet de sa tête, l’entravant ainsi dans ses gestes et se mordit la lèvre inférieure à sa réponse « Alors on va lui donner ce qu’elle mérite ». Dans un geste presque brusque, le politicien l’enjoignit à faire face à la faïence, offrant ainsi sa fente luisante à sa queue « Et ça t’excite comme une gentille fille de savoir qu’ils peuvent nous entendre baiser ? » déclara-t-il en entrant en elle sans ménagement, la pilonnant aussitôt avec violence. La jouissance la fit crier et il ne put que sourire en entendant ce son mélodieux sortir de sa bouche. Il se retira d’en elle afin de croiser son regard émeraude, son corps de nouveau moulé au sien « Ça laissera le temps à ton corps pour se reposer » et lui rendit son baiser avec douceur.
Quelques minutes plus tard, Edward terminait de boutonner son jean clair quand l’influenceuse s’approcha de lui, se saisissant de sa main pour la glisser sous sa robe. Il était tiraillé entre son envie qu’elle dise vraie, excitée à la seule pensée qu’il puisse la prendre au premier moment d’accalmie, et terrifiée qu’elle puisse être surprise ainsi par son entourage. Son joli rire gonfla son cœur d’amour et l’attira à lui, ses bras enserrant sa taille « Je sais que tu n’es pas à l’aise avec ma famille… On peut rentrer plus tôt si tu veux » rétorqua-t-il avec davantage de sérieux cette fois-ci. Il dégagea une mèche de cheveux de son visage et lui sourit « Est-ce que ça t’aiderais si tu pouvais m’appeler Eddy ? » et vint déposer ses lèvres sur le bout de son nez.

« -c’est pas grave je te dis. » insista Angie. Cela n’allait pas assombrir son humeur et elle n’allait pas faire la gueule cloitrer dans sa chambre comme une gamine. Angie était quelqu’un de positif et d’adaptable. Elle appréciait vraiment les quelques jours qu’ils passaient ici ensemble. Peut-être que la venue d’Iris avait une raison. Les choses avaient changé depuis leur première rencontre. Aujourd’hui, leur couple n’était plus un mensonge. Ils étaient véritablement ensemble, amoureux comme jamais. Plus de comédie à jouer. De plus, elle savait qu’Iris approuvait leur couple, appréciait les changements que cela provoquait chez Edward. Tout se passerait bien, Angélica le savait.

Là tout de suite, ils étaient encore juste tout les deux. Encore nus l’un comme l’autre. Encore plein de désir au vu du membre d’Edward qui durcissait entre ses doigts. « -oui… » gémit Angie en réponse à sa question. Oui, ça l’excitait. Mais bien moins que de le sentir plonger en elle de nouveau. Elle ne parvint pas à retenir son cri de jouissance. Elle se colla à Edward et l’embrassa avec cette douceur qui contrastait avec leurs ébats. « -exactement… » souffla la jeune femme avant qu’ils ne rejoignent la chambre afin de se vêtir. Toujours sur le même ton taquin, elle s’amusa avec lui, l’invitant à glisser sa main sous sa robe. C’était faux, elle portait des sous-vêtements et lui fit par de la vérité en riant joyeusement. « -d’ailleurs, je veux pas mettre de robe… » elle serait plus à l’aise en pantalon. Les nièces d’Edward étaient là… oui, un pantalon, serait mieux. Mais Edward l’attira à lui et elle l’écouta avec attention, son bassin contre le sien. « -est ce que j’ai l’air stressé ? » demanda Angie. « -rien n’arrive pas hasard. Si ta sœur est là, c’est peut-être l’occasion pour moi de faire un peu plus connaissance avec elle. » c’était lui qui était stressé surtout. Ce qu’il proposa ensuite provoqua un léger blocage chez la jolie rousse. Il lui avait toujours interdit de l’appeler ainsi. Elle adorait ce surnom, trouvait qu’il lui allait à la perfection. Seulement il n’autorisait personne à l’appeler ainsi, et elle s’était pliée à cette règle sans demander pourquoi. Elle imaginait que cela avait un rapport avec son meilleur ami… « -Edward… » souffla la jeune femme en caressant sa joue. « -il y a quelque chose de douloureux pour toi derrière sur diminutif. » elle le couva du regard : « -je n’ai pas envie de te faire souffrir à chaque fois que je t’appelle ainsi, même si j’aime ce petit mot. » elle lui sourit avec douceur : « -mon amour c’est très joli aussi… » avant de l’embrasser.

Elle recula d’un pas et dit : « -attends-moi, je me change. » elle enfila un pantalon et une chemise décontractée, avant de revenir à la salle de bain afin de se coiffer. Lorsqu’elle fut prête, elle glissa ses deux mains dans celles d’Edward et dit : « -ça va bien se passer. On a plus rien à cacher aujourd’hui. On s’aime vraiment. Il n’y a plus de mensonge. Alors on va passer une belle fin de journée, une belle soirée également. D’accord ? » elle frotta son nez contre le sien et ajouta : « -on est en vacances et eux aussi… et je t’aime. » en gros, elle voulait lui dire de se détendre. « -on y va ? »

La venue impromptue d’Iris et de sa famille n’enchantait pas particulièrement le politicien qui appréhendait quelque peu la suite de la journée. Leur première rencontre avait été pour le moins hostile, et il n’aspirait pas le moins du monde à une nouvelle altercation entre les deux femmes. Cette escapade improvisée était normalement destinée à resserrer leur lien après un début de relation compliqué, et il craignait par conséquent une nouvelle rencontre avec son entourage. Bien qu’Iris acceptait la venue de l’influenceuse dans sa vie, et qu’elle était encline à tisser des liens avec cette dernière. La seule qui semblait sereine face à la situation, c’était Angelica. Elle prenait plaisir à le taquiner gentiment dans le dernier espace qui n’appartenait qu’à eux. Elle était à l’image de la femme dont il était tombée éperdument amoureux. Sereine et pétillante. « Tu veux dissiper toute tentation ? » l’interrogea-t-il tout en l’attirant à lui, son corps se moulant toujours aussi parfaitement au sien, ses bras enserrant sa taille « Non ». En effet, la jeune femme était sereine et percevait cette venue inopinée comme un fait du Destin. La caressant de ses prunelles azurées brillant d’amour pour elle, il se mit à sourire « Je remercie le Ciel chaque jour pour t’avoir mis sur ma route ». Toutefois, au vu de leur précédente rencontre, Edward restait encore perplexe sur le déroulé de ces deux prochains jours qui s’offraient à eux. Il craignait que cette soudaine cohabitation ne perce la petite bulle de bonheur qu’ils étaient parvenus à fortifier en l’espace de quelques heures. Edward lui proposa donc de l’appeler par le surnom que l’ensemble de son entourage s’évertuait à lui affubler. C’était ainsi qu’Angelica l’avait surnommé lors de leur rencontre, et les fois suivantes également, omettant sciemment ses mises en garde. Il savait donc qu’elle affectionnait tout particulièrement ce petit nom.

La manière dont elle prononça son prénom et cette main sur sa joue signifiait que la conversation plus sérieuse se dessiner devant eux. Il sourit tout en lui rendant son baiser, appréciant toujours autant la douceur et le goût de ses lèvres « Tu sais que je t’aime ? » déclara-t-il avec profondeur « Mais j’ai aussi envie d’avancer et je sais que je peux le faire avec toi. Tu me donnes envie de mettre mon passé derrière moi et de devenir celui que tu mérites… Tu m’as appelé ainsi sans savoir que ce surnom était rattaché à un souvenir douloureux… C’est peut-être un signe aussi » souffla-t-il avec douceur « Tu vas me prendre pour un fou, mais … ». Il émit un petit rire nerveux tout en détournant le regard, rivant son attention sur le mur derrière Angie « Tommy était le seul à me nommer ainsi quand nous étions enfants et … Peut-être que si tu m’as appelé ainsi lors de notre rencontre, c’était pour me faire comprendre que tu m’étais destinée, que tu serais celle qui me ferait revivre, et qui m’obligerait enfin à tourner la page de cet accident … ». Edward laissa glisser son regard jusqu’à celui de l’influenceuse auquel il s’accrocha « Je ne suis pas fou, tu sais. Peut-être un peu délirant tout au plus ... ». C’était un songe qui le faisait réfléchir depuis plusieurs jours maintenant, mais probablement qu’il déraillait. Le sommeil l’avait fui plus d’une nuit et il ne faisait nul doute qu’il n’était pas encore parfaitement remis de ces nuits d’insomnies… Il effectua un simple hochement de tête tout juste perceptible et l’observa se vêtir avec élégance, puis s’apprêtait avec soin. Il laissa échapper un « Tu es belle » quand elle revint à lui, glissant ses mains dans les siennes. Il jeta un bref coup d’œil à leurs doigts liés et sourit, avant de relever ses prunelles azurées jusqu’à son visage. Ils peinaient à être séparés seulement quelques minutes depuis leur arrivée, comme si c’était une nécessité de rattraper tout ce temps passé loin l’un de l’autre. « Oui » conclut-il avec un semblant d’assurance « Je t’aime aussi la mia luce » et porta l’une de ses mains à ses lèvres « On y va ».

La maison était vide de toute présence quand ils arrivèrent en bas des marches, et le politicien suivit son intuition, les conduisant main dans la main, jusque dans la cour arrière où jouaient à gorge déployée les deux petites filles, sous l’œil avisé de leurs parents. Leurs pas sur le bois de la terrasse attira l’attention du couple qui leur fit face, un petit sourire espiègle sur chacun de leur visage. Il n’en fallut pas davantage pour que le politicien ne rougisse jusqu’aux oreille, cachant son malaise en serrant Iris dans ses bras, puis tendit la main à Conrad. Il revint hâtivement aux côtés d’Angelica qu’il présenta à son tour « Conrad, je te présente Angelica, ma moitié. Mi amore, voici Conrad, l’époux de ma sœur » « Iris m’a beaucoup parlé de vous en des termes on ne peut plus flatteur ». Edward remercia Iris d’un signe de tête, glissant sa main dans le dos de la jolie rousse. « Quelque chose à changer entre vous deux depuis la dernière fois, je me trompe ? » Interrogea l'avocate, intriguée.

« -oui et non. Je veux surtout être à l’aise. Il y a en bas deux gamines et généralement ces petits trucs, je les attire. Alors je vais sans doute me retrouver à faire la roue dans le jardin… un pantalon, c’est bien mieux pour ce genre de chose. » oui bien plus sage. « -ta sœur me suis sur les réseaux et elle t’a même dit que grâce à moi, elle s’était mise au yoga… clairement, je vois pas ce qui peut m’arriver. Et au pire… tu es là… » elle lui sourit avec douceur et un peu de malice. « -hé c’est drôle on fait exactement la même chose ! » s’exclama la jeune femme pour le détendre. Clairement, c’était lui qui semblait stressé. Mais lorsqu’il l’autorisa à l’appeler par ce petit diminutif qu’elle avait employé lors de leur première rencontre, et qui lui avait valu un regard sombre et glacial, la jeune femme reprit son sérieux. Elle ne tenait pas à lui écorché le cœur à chaque fois qu’elle allait l’appeler ainsi. Elle avait plus ou moins comprit qu’il y avait une raison douloureuse au rejet de ce diminutif qui lui allait pourtant si bien.

Angie hocha la tête sans le quitter du regard. Oui, elle était convaincue de son amour. A mesure qu’il parlait, elle s’était mise à sourire avec une grande douceur. « -je sais que tu n’es pas fou… sauf de moi. » avait elle répondu. « -j’aime ta façon de penser et de voir les choses. Si tu es d’accord alors oui, je t’appellerais ainsi. Seulement je veux que tu me dises si c’est douloureux… d’accord ? » elle eut un léger frisson, comme si on venait de souffler dans son cou. Est-ce que c’était l’approbation de Tommy ? Angie croyait au signe de l’au-delà. Et elle aimait vraiment ce qu’Edward venait de lui raconter. Comme elle le lui avait déjà dit plusieurs fois, elle voulait seulement qu’il soit heureux. Angie se changea et lorsqu’elle s’approcha de nouveau d’Edward, elle sourit à son compliment : « -on va bien ensemble comme ça. » en lui adressant un clin d’œil complice.

Main dans la main, ils arrivèrent bientôt sur la terrasse et Angie sourit à Iris alors qu’elle serrait son frère dans ses bras. Elle se contenta de les saluer l’un comme l’autre de loin. Ils n’étaient pas assez proche pour les câlins. Un main tendu et serrée pour le beau-frère, avant un mouvement de tête sur le côté, surprise et un sourire lumineux. « -hé bien je suis ravie de l’entendre. » Positionné à côté d’Edward, elle leva le visage vers ce dernier en entendant la phrase de sa sœur. Elle sourit amusée – on couche ensemble – mais elle préféra se taire. « -on avait pas prévu d’avoir de la visite ce weekend… vous aviez prévu de rester combien de temps ? » demanda Angie pour tenté de concilier les emplois du temps. « -les filles venez dire bonjour ! » cria Conrad, juste avant que deux petites tornades n’accourent en riant. La seconde se précipita sur Edward heureuse de voir son oncle visiblement. Iris fit les présentation et Angie salua les gamines « -oh mais c’est toi qui fait le yoga sur la télé ! » s’exclama la première. Angélica haussa les sourcils : « -sur la télé carrément ! » « -quand j’ai pas le temps de suivre ton cours le matin, je le fais le soir, avec ta chaine youtube. » se justifia Iris, visiblement détendue. « -et du coup vous faite le yoga avec maman ? » demanda Angie. « -ah heu… non c’est un truc de grand. » Angie fit un non de la tête : « -vous voulez que je vous montre ? » elle se retrouva entrainée par les deux mains par les petites.