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LE TEMPS D'UN RP

[Another World] What if... Mia never die ? (avec Rein)

Clionestra
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Crédits : La grinch de mon coeur !

Univers fétiche : Fantastique
Préférence de jeu : Les deux
CLIONESTRA RANG GAGNE
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Clionestra
Dim 7 Juil - 13:59

Douglas
Berrygreen

J'ai 18 ans et je vis à Londres, Anglette. Dans la vie, je suis étudiant en médecine et je m'en sors bien. Sinon, grâce à ma chance, je suis célibataire et je le vis plutôt bien. Je n'ai que 17 ans, je n'ai aucune envie de me poser.

→ Dernier fils du duc de Berrygreen.
→ Il est jovial, charismatique, marrant et enthousiasme. Ainsi qu’un peu enfantin.
→ Il a peur de son père et ne supporte pas la violence qui le renvoie à l’époque où il a vue son frère se faire frapper.
→ Il a une peur du sang
→ Pourtant, il aimerait être médecin, spécialisé dans l’accouchement et les saignements des femmes.
→ Sa nourrice est comme sa mère. Il considère la fille de cette femme comme sa soeur (elle a 11 ans)
→ Il est très têtu et n’hésite pas à faire plusieurs kilomètres pour trouver une réponse à une question.
→ Il n’hésite pas à dire ce qu'il pense. Il a toujours été protégé par ses frères, et il le sait.
→ Il aime tous les sports non violent. Comme l’équitation, surtout, mais aussi les jeux d’équipe comme le football. la natation et l'escalade.
Il avait lécher sa peau et ça l’avait transporté ailleurs, dans un monde différent fait d’une petite fée de feu qui serait parfaitement à l’aise nu sous son corps. Un coin de feu. Un feu de forêt. La jeune femme était ardente et chaleureuse par sa chevelure, mais aussi par la candeur de ses réactions. Il n’avait pas envie qu’elle oublie un jour le rouge de ses joues alors qu’il lui ferait l’amour. Si tant est que je tombe amoureux, se rappela la petite voix. Ou alors, je pourrais en faire ma maîtresse, lui souffla une autre. Cette dernière cependant se fit tabasser par son éducation de gentleman et le souvenir de ses frères qui avaient, dans leur cœur, la noblesse du monde. Il ne pouvait qu’espérer un jour arriver à leur niveau… et il préférait badiner avec Mary que de s’occuper de leur seul parent encore en vie. Il aimait cette innocence qu’elle dégageait et ne voulait pas la souiller, tout en lui apprenant ce qu’était le désir pour une femme.

- Un cours de danse n’est jamais inconvenable, quand on le fait avec la personne que l’on dit aimer.

En gros : « ils peuvent danser tout le temps, tant qu’elle est avec lui ». Il se demanda un instant ce qu’il dirait si un homme venait essayer de danser avec elle… pour se rappeler qu’il posséder une connaissance très précises de toutes les plantes que l’on pouvait donner à une personne pour qu’elle souffre de maux de ventre des jours durant sans mourir. Il eut un sourire ironique à cette pensée. Il savait aussi les plantes à donner pour que le désir de la jeune femme soit tel qu’elle le force à des activités charnelles. Il ne serait comment dire ce terme. Il ne voulait pas utiliser le terme « usuel » puisqu’il ne fonctionnait pas dans ce cas. Si la jeune femme le force à coucher avec lui, il sera très clairement consentant… mais il n’en avait pas le droit pour son bien. Grand Dieu. Il continua son nettoyage et passa plusieurs fois sur la marque qui prouve sa disponibilité. Elle est prise. Il aimait qu’elle ne se concentre pas. Elle ne pensait plus à rien. Il avait d’autant plus hâte de lui apprendre à se vider la tête. Il finit son œuvre avant de poser sa tête entre la poitrine, toujours couverte, de la jeune femme et la regarde avec une attention particulière. Il sourit à sa proposition.

- Pourquoi pas, je n’avais rien à faire que vous attendre, de toute façon.

Il comptait attendre qu’elle revienne vers lui… et elle l’avait fait. Il se lève, nu comme au premier jour sans la laisser se couvrir le visage. Elle pouvait voir. Mais elle s’enfuit pour l’attendre dehors. Il se masturba pour calmer sa tension puis nettoya et fit son lit, dans lequel il mit en maître son petit singe adoré. Il s’approche et lui chuchote.

- Je pense qu’elle va regretter son amour, mais pour le moment, je m’amuse comme un fou.

Et en effet, il s’amuse. La taquiner, simplement en parole ou par sa langue, ça lui fait plaisir. Il se sent vivant à réagir ainsi. Comme si… le simple fait qu’elle répondait affirmativement et avec amour à ses provocations creusaient quelque chose en lui. Une fondation plus solide que tout. Mais pourquoi mettre ? Il ne sait pas. Il ne veut pas savoir.

-

Il s’amuse. Vraiment. Sauf l’existence de Charles qui ne lui plu pas, mais qui fut rapidement renvoyer plus loin, il s’amusait. Douglas n’avait jamais réellement eu l’occasion de faire ce genre de sortie. Ses frères ne pouvaient pas se le permettre, et s’il avait fait une telle sortie avec sa sœur, il était soumis à la surveillance constance de ses ainés. Ainsi donc, il n’avait jamais fait de festival et il pencha la tête pour accepter la couronne de fleurs pendant qu’elle souriait de toutes ses dents. Chaque fois qu’elle étirait ses lèvres pour lui montrer ses dents blanches, Douglas avait envie de se pencher pour l’embrasser sans adage. Pas forcément un baiser passionné, juste un baiser. Sur la joue ou sur la pommette. Quelque part sur le visage. Il lui sourit. Quand elle lui sortit un nouveau « Monseigneur », il s’approcha et baisa sa joue.

- Pitié, nous ne sommes pas dans la bonne société, appelez-moi Douglas.

Après tout, s’il serait étrange (mais ça Douglas s’en tape les reins) que la servante vienne dans un bal de noble, il était tout aussi étrange qu’un noble se retrouve dans un village sans titre. Il n’était que le troisième et voulait devenir médecin, mais ça ne changeait en rien la situation. Il chercha les options et choisi le labyrinthe. Il la présenta à l’entrée du jeu fait de montagne de paille saucissonner entre eux. Il avait l’impression que le labyrinthe était immense. Ils jouèrent ensemble, se perdirent plusieurs fois avant d’éclater de rire. Il l’embrassa, plusieurs fois, chaque fois que le moment s’y portait et qu’ils n’étaient que tous les deux. Il aimait bien embrasser. Il savait que Brodie n’aimait pas ça, pour une raison inconnue. Mais Douglas avait appris les préférences de la jeune femme et n’hésitait pas à utiliser sa langue pour taquiner tant ses lèvres que sa langue que la commissure de sa peau. Il proposa.

- Je vous laisse dix secondes d’avance, et si je vous attrape, demain on dansera de bon matin, d’accord ?

Il sourit avec ce petit air de canaille et elle s’enfuit avec, il le remarque, pas grande volonté. Il compte jusqu’à neuf avant d’entendre une conversation de l’autre côté du mur de paille.

- Je ne veux pas de cet enfant. Qu’il crève et toi avec.

Cette phrase était diablement méchante et incroyablement sordide. Douglas entendu un bruit, qui ne pouvait être qu’un coup que l’on donne, suivit par le son dur et sec d’une respiration qui se coupe. Il n’attend pas plus. Il attrape les ficelles de la paille pour grimper et passer directement au-dessus. Là, il trouva l’horreur. Un homme était en train de partir, mais ce n’était pas cela le pire. La jeune femme devant lui, qui ne devait même pas avoir dix-huit ans, était ronde comme une femme sur le point d’accoucher. Sa peau était colorée de bleus plus ou moins résorbés, qui n’avait rien à voir avec des suçons, et la quantité de sang et de liquide amniotique qui coulait le long de ses jambes ne laissaient que peu de place aux doutes.

L’homme venait de lui frapper le ventre, ce qui avait déclenché bien plus que l’accouchement. Il s’approcha lentement mais, alors qu’il voulait la soulever de terre, elle poussa un cri de douleur. Il attrapa un peu de paille et la coucha sur le sol.

- Ne vous en faites pas.
- Je ne voulais pas. Je ne voulais vraiment pas. Je suis désolée, répéta-t-il tout le long et cela même depuis qu’il était apparu. Je ne voulais pas me donner à lui. Je ne voulais pas tomber enceinte. Je voulais qu'il m'accepte !
- Ne vous en faites pas, répéta-t-il à son tour, je suis là. Je vais aider.

Et il le fit. Avec des gestes experts, il remonta la jupe de la jeune femme au-dessus d’elle, la positionnant pour pouvoir avoir une vue sur l’accouchement en cours. Il ne sait pas si le bébé pourra vivre, mais vue l’avancé de la grossesse, il y avait de forte chance. Il ne laisserait pas une autre femme perdre son bébé à cause d’un connard. Et cet homme avait signé son arrêt de mort en osant la toucher. Ce village perdu… comment n’avait-il pas fait pour voir la détresse de cette enfant ? Il vit Mary approché en courant dans le couloir et il lui donna des ordres. Prévenir dehors, faire une place dans une maison propre et aéré, préparer de l’eau. Non.

Une autre personne passa par là et il l’envoya faire alors qu’il attrapa Mary par la main qui était déjà souillé de l’accouchement et lui ordonna de rester à côté d’elle pour lui parler. Et il la fit pousser. Plusieurs fois, la petite fille, parce qu’elle était plus jeune que lui, il en était persuadé, supplia d’arrêter la douleur. Mais il ne pouvait pas le faire. Il continua de lui tenir le ventre et de pousser avec elle, jusqu’à ce que la tête du bébé ne sorte. Sauf qu’il ne respirait pas. Il enfonça son petit doigt dans la gorge de l’enfant pour en sortir le liquide visqueux qui en obstrué le passage de sa trachée. Et le bébé se mit à pleurer. Il l’emmitoufla dans sa propre veste avant de le tendre à Mary et à la mère.

- Ce n’est pas fini ? Que faites-vous ? Arrêtez ! Supplia la mère quand il se remit entre ses jambes.

Alors, Douglas fit la seule chose qu’il savait faire sans même y penser, il expliqua.

- Les femmes vous avez une poche. Une poche que l’on appelle le placenta. C’est là pour faire simple, que le bébé reste le temps que vous l’aidiez à se développer. Le placenta est relié à son cordon obilical.

Et il lui montre la « corde » qui tenait toujours son bébé jusqu’à aller à l’intérieur d’elle.

- Ce placenta est unique. Un bébé, un placenta. Il doit sortir lui aussi. Ainsi, la place sera libre pour permettre à un autre de se développer.

Alors, elle poussa encore, cette inconnue dans le labyrithe. Et Douglas réussi à extirper le placenta totalement. Il en vérifia la forme pour voir si rien de facheux n’avait été fait. On pouvait en apprendre beaucoup sur l’état d’un bébé en observant son cocon. Il observa l’explosion de la poche et savait maintenant avec certitude que l’homme était coupable. La jeune femme aurait très bien pu faire « noyer » son bébé sans aide. Il finit de tout sortir et rangeant l’organe dans son chapeau qu’il mit à l’envers. Il avait remonté sa chemise, n’ayant plus de veste, et se retrouvait rouge de sang et mouillé de sueur.

- Je ne peux pas… je ne peux pas le garder… je n’ai rien. Rien.
- Je vous aiderais, calmez-vous.
- Je ne veux… je ne… je…

Alors qu’elle tenait son bébé, elle se mit à convulser. Il attrapa l’enfant et le donna à Mary alors que des hommes arrivèrent enfin après avoir cherché le lieu de l’appel à l’aide. Il tenait sa tête pour qu’elle ne cogne pas contre le sol et d’un coup, elle s’arrêta de bouger. Sans attendre, il la plaça sur le dos et écouta son cœur. Il se mit à faire un massage cardiaque et lui fit même du bouche à bouche alors qu’il lui demandait de revenir. Le bébé ne fit attraper par personne alors qu’on le regardait avec horreur. Puis, la jeune fille prit une grande goulée d’air et il l’attrapa pour la soutenir. Il enlevait les mèches de coller à son visage en la gardant entre ses bras.

- Tu vas bien respire. Tu vas bien. Tu es en vie.
- Mon… mon bébé.
- Il est là, regarde, fit-il en aidant la jeune femme à regarder Mary et son enfant.

Quand Douglas posa aussi le regard sur la jeune femme, une image percuta son esprit. Mary, enceinte, accouchant et laissant son sourire éclaté face au visage de son bébé. Douglas finit par soulever la mère-enfant avant de demander à sortir. Plusieurs personnes bredouillèrent ne pas être sûr et il se tourna pour donne un grand coup de pied dans la paille pour en faire une sortie. Il prit le chemin vers la maison.

Plus tard, il avait appris la vérité. Cette fille avait quinze ans, et son accouchement avait été miraculeux vue son apparence chétive. Elle était fiancée à un homme du double de son âge. Et il l’avait prise en lui certifiant que consommer le mariage avant l’heure n’avait rien de mauvais. Sauf qu’ensuite, il avait annulé le mariage. Elle avait pensé pouvoir le récupérer avant son accouchement, ce qui ne fut pas le cas. De plus, prétextant des chutes, et cachant ses bleus, la nouvelle mère avait caché les marques de mauvais traitement que lui faisait subir l'homme à chaque fois. Elle serrait son bébé dans les bras, elle le câlinait d’amour en se demandant quoi faire. Le père de la jeune femme, un fermier à la robustesse et à la gentillesse paradoxale, lui permit de prendre une chemise à lui, même s’il s’excusa de la qualité, avant d’entendre cette histoire.

- Je vais le tuer, avait-il sifflé avant de prendre sa fourche.

Douglas l’avait arrêté d’un mouvement de la main.

- Je m’en occuperais. Je vous le promets. Il lui faudra du soutien.

L’homme se mit à pleurer dans les bras de Douglas, expliquant qu’il n’avait plus de femme, et pas d’argent pour élever un enfant. Qu’il ne savait pas comment il pourrait faire. Qu’il avait accepté le mariage avec cet ignoble sac à merde parce qu’il le pensait honnête et pourrait ramener sa fille dans une société plus pure pour elle. Douglas le calma et fit un signe vers Mary qui s’occupait de la maman. Est-ce qu’elle lui en voulait d’avoir ainsi perturbé leur journée ? Les lanternes n’avaient pas encore commencé, et il n’avait pas encore tout gâché.

- Je suis Douglas Berrygreen, se présenta-t-il doucement, et je peux être le parrain de cet enfant. De plus, je crois qu’un ami a moi cherche une épouse, et un enfant. Pourrais-je prévoir une rencontre ?

BON. Knox MacCammon, cousin de Brodie, n’avait pas réellement demandé une épouse et un enfant. Il avait juste expliqué que l’époque d’avant était plus facile pour être marié sans avoir à se poser de question. L’enfant femme glapit et Douglas se rapprocha pour s’accroupir devant elle, pour ne pas lui imposer sa taille ni sa dominance.

- Tu n’auras pas à te marier avec lui, si tu ne le désires pas. Je serais le parrain de…, comment l’as-tu appelé ?
- Douglas, rougit la jeune femme.
- Je serais le parrain de Douglas. Et il ne manquera de rien, ni éducation, ni argent, ni présence pour aller faire les quatre cent coups. Quand j’aurais moi-même des enfants, ils pourront jouer ensemble. Mais, l’homme dont je te parle est un ami. Il désire une femme mais a une petite particularité qui fait qu’on le repousse. Je ne te demande rien que de le rencontrer, d’accord ?

Ils finirent par laisser la famille mais avec la promesse de revenir et un messager envoyé pour prévenir ses frères de ce nouvel ajout dans la famille… puisque chaque personne aimé par l’un était aimé par les autres. Il était propre et se tenait la main, il la poussa dans une ruelle et l’embrassa avidement pour le plaisir avant de revenir à l’air libre. Alors qu’il sortit de cet espace, il sentit une odeur de lavande et leva les yeux. Là haut, sur une petite montagne, une femme avait vu son manège et il se sentit étrange… cependant, la présence d’un homme derrière elle lui fait tourner les yeux et revenir sur le présent.

-

Il la regarde, ce cou gracile, ce port de tête altier, les gestes vifs qui la faisait bouger les mains avec expertise. Il s’approche d’elle. Sans expression. Sans âme. Il se met derrière elle et il regarde la scène qu’elle peint dans un silence tout à fait nouveau. De leur position, il voyait un brun emmena une femme rousse dans les ruelles pour l’embrasser. Il voyait un homme en train de faire l’amour contre un mur à une jolie blonde. Il voyait une rousse suivant une blonde avec amour, et une brune suivant une autre blonde. Le premier couple semblait trop jeune et la blonde ne remarquait même pas l’amour démesuré de la rousse sur elle. Le second couple était pareil, sauf que la brune, au lieu d’être timide comme la rousse, n’hésitait pas à attraper son amie pour plonger sa tête « innocemment » entre ses seins. Wanda aimait faire ça, faire croire à simplement une proximité de meilleure amie mais pouvoir profiter de la peau tendu de la poitrine de celle qu’elle aime. Si seulement elle pouvait y goûter. De son côté Clarence était plus à vénéré Madeleine qu’à la toucher.

Et Stefan dans tout ça ? Il se mit à côté de la peintre pour poser un regard sur elle. Si elle avait été une prostituée, il lui aurait offert de s’envoyer en l’air. Il imaginait déjà bien cette poitrine opulente en train de vibrer avec la force de ses coups de rein. Mais rien ne de lisait sur son visage.

- Mademoiselle, salua-t-il en se courbant, ma maîtresse demande à vous rencontrer. Elle vous vois peindre depuis un moment et aimerait que vous lui fassiez l’honneur de montrer votre œuvre.

Dans un coin, sous une ombrelle, Katherine était en train de manger alors que Bree, plus attentive, faisait un sourire à son fils adoptif qui s’ignore. Elle savait qu’elle avait trouvé une femme pour combler le reste du cœur de Stefan qui était désormais en miette.


I'm born again.
I'm on the mend
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Rein
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Rein
Dim 7 Juil - 22:58

Mary Bennet
J'ai 22 ans ans et je vis à Londres, Angleterre. Dans la vie, je suis une domestique et je m'en sors bien. Sinon, grâce à ma chance, je suis célibataire et j'ai bon espoir de vivre une idylle avec mon prince.

- Elle est au service de la famille Portman depuis sa plus tendre enfance

- Elle a grandi avec sa maitresse, Elizabeth, et elles ont toujours été très proches

- Elle aime coudre et tricoter pour se détendre

- Elle n'a aucune expérience en amour

- Elle ne sait pas bien lire, ni écrire

- Elle est amoureuse de Douglas Berrygreen, et donnerait tout pour qu'il la regarde
C'était donc ça, le bonheur ? Un instant, Mary se demanda si elle n'était pas morte tant la joie qu'elle ressentait aujourd'hui était intense. Le Paradis était-il aussi doux que ce festival de village ? La domestique en doutait. Ses doigts n'avaient jamais relâché leur étreinte autour de ceux de Douglas. Ils visitaient chaque étal, main dans la main, ensemble. Les papillons dansant dans le corps de Mary s'étaient multipliés par centaines pour se répandre dans tout son corps. Elle était à fleur de peau, et de délicieux frissons la parcouraient par moment sans qu'elle n'en sache la raison.

De l'extérieur, n'importe qui aurait pu croire que les deux étaient éperdument amoureux. Si Mary souriait, Douglas lui répondait. Si Douglas riait, Mary lui faisait écho. Quand il baisa sa joue avant de lui demander de l'appeler par son prénom, elle porta les mains du jeune homme contre son cœur, comme à son habitude, avant de hocher vivement la tête. Là où d'autres auraient refusé ou minaudé avant d'accepter, la domestique n'avait eu aucune hésitation à l'appeler par son prénom. Cela l'enchantait, à dire vrai, car s'il était prêt à la laisser se permettre une telle familiarité, qui n'avait rien à voir avec de la danse, cela ne signifiait-il donc pas que les sentiments du jeune homme enflaient dans le bon sens ?

Ensemble, ils entrèrent dans le labyrinthe, passage quelque peu obligatoire pour tout couple qui se respecte. Qui n'aurait pas rêvé de quelques minutes d'intimité, à l'abri des regards, par une si belle journée ? Certainement pas Mary. Alors, ils jouèrent avant tout comme deux amis. À cache-cache d'abord, où Douglas retrouvait systématiquement Mary très rapidement — l'odeur d'agrume, sans doute. Mary, elle, finissait toujours par être attrapée par un petit singe bien trop impatient de lui voler quelques baisers quand venait son tour de le chercher. Ils jouèrent à Colin-Maillard où Douglas, les yeux bandés, râlait de manière espiègle après une Mary bien décidée à le faire tourner en bourrique. Elle se glissait derrière lui pour lui voler un baiser sur la joue, pour souffler dans sa nuque ou encore pour murmurer son nom au creux de son oreille sans qu'il arrive à l'attraper. Quand il capitula, délicieusement frustré, il ne la laissa pas se bander les yeux à son tour, car cette vision quelque peu érotique aurait pu suffire à la faire danser dans un coin d'ombre. Ils s'embrassèrent longuement, à l'abri des regards, et les doux gémissements de Mary étaient une torture irrésistible.

Par moment, ils se contentaient de s'asseoir à même l'herbe pour discuter, en toute simplicité, car Mary n'était pas aussi endurante que Douglas et il lui fallait reprendre son souffle bien plus fréquemment que son beau prince.

Il n'y avait aucune ombre sur le tableau.

Aucune noirceur.

Simplement du bonheur à l'état brut.

Alors qu'ils cherchaient la sortie du labyrinthe, puisque le soleil déclinait et qu'ils commençaient tous deux à avoir faim, Douglas retint doucement Mary par le poignet. Je vous laisse dix secondes d’avance, et si je vous attrape, demain, on dansera de bon matin, d’accord ? Elle s'éloigna, en marchant à reculons pour continuer de lui faire face, un sourire innocent sur ses lèvres couleur corail. Oh, elle n'était vraiment pas pressée de s'éloigner. Mais à partir de la septième seconde, elle se retourna d'un mouvement vif et commença à courir en gloussant. Il la rattraperait sans peine, et demain, ils danseront.

Mary se perdit dans les méandres du labyrinthe. Dans son euphorie, elle s'était enfoncée bien trop profondément dans les allées, et un homme robuste la percuta de plein fouet au détour d'un croisement. Ils se ressemblaient tous. "Ouch..." Sonnée, elle atterrit sur les fesses dans sa chute. "Eh merde. Tu peux pas faire un peu attention où tu marches ?" cracha l'homme en époussetant ses vêtements avant de poser un regard sur la domestique. Mary ne répondit pas. Elle le laissa passer sans faire de vague en priant pour qu'il ne renchérisse pas. Ce qu'il fit, non sans lui repousser violemment le visage en arrière d'un air dédaigneux avant de s'éloigner. Cet homme était le genre d'homme qui lui foutait les chocottes, exactement comme le duc de Berrygreen. Elle l'avait croisé, une fois, alors qu'il était venu rendre visite à ses fils. Une voix impérieuse, nichée dans son esprit, lui avait hurlé de ne surtout pas se faire remarquer. Elle l'avait écouté, la peur au ventre, et était restée enfermée dans sa chambre jusqu'à ce qu'il s'en aille. Douglas était venu la chercher pour manger, blême et tremblant.

Tout allait bien. Elle allait bien. Douglas allait bien. Ils passaient une magnifique journée. Ainsi, c'est tant bien que mal qu'elle rebroussa chemin. Oh, elle se perdit encore, mais seulement, car une entité divine voulait la guider jusqu'à Douglas. Les vêtements terreux et couverts de paille, Mary accourut en premier lieu à la vue de Douglas. Puis, lorsque ses yeux se posèrent sur la jeune fille à moitié dénudée, elle n'imagina nullement un quelconque batifolage. Elle se précipita, consciente de la détresse de la demoiselle. "Douglas ?" questionna-t-elle comme pour lui demander comment aider. La main du prince plongea dans la sienne, la couvrant de liquide amniotique et de sang, et Mary s'assit aux côtés de l'enfant.  

"Tout va bien." À vrai dire, pour être plus précis, la domestique s'assit à genoux derrière la blonde, relevant suffisamment son buste pour qu'elle se repose contre sa poitrine afin qu'elle n'ait pas à trop solliciter ses abdominaux lors de ses contractions — du moins, pas plus que nécessaire. Elle lui offrit ses mains, que l'enfant broya en hurlant, visiblement paniquée à chaque contraction qui l'assaillait. "Vous n'êtes pas seule, mademoiselle. Nous ne vous laisserons pas tomber, je vous le promets. Nous allons vous aider." La jeune fille haletait, poussant quand Douglas le lui demandait en criant.

Dans tous ses efforts pour donner la vie, elle griffa à sang les avant-bras de Mary, mais celle-ci ne cilla pas. Cette douleur, elle le savait, n'était rien comparé à la souffrance de la trop jeune maman. "Vous faites de l'excellent travail." l'encouragea-t-elle gentiment. L'enfant pleura, l'inconnue aussi, et Mary guida les mains de la jeune fille pour qu'elle se saisisse de son bébé.

D'une main douce et tendre, Mary essuya la sueur qui perlait du front de la jeune femme. Elle fit de même avec le visage du bébé, souriant à ce petit être surmené par les émotions de sa mère.

Pendant ce temps, Douglas continua ses manipulations. Il ne fit rien qu'il n'expliqua pas, et Mary en apprit beaucoup, les yeux pétillant de curiosité et d'admiration. L'inconnue poussa encore un peu, à bout de forces, mais elle tint bon.

Les femmes étaient divines. Elles étaient des êtres d'exception pour endurer pareils supplices et s'en remettre ensuite. Malheureusement, ces efforts pouvaient entrainer des complications, et l'inconnue se mit à convulser. Mary se pencha pour attraper l'enfant en même temps que Douglas. Elle se recula avec le bébé et le berça, simple spectatrice des efforts déployés par son beau prince pour sauver la vie de la demoiselle.

Et quand il lui sauva la vie, au plus grand soulagement de tous, Mary se fit violence pour ne pas sauter de joie. Son sourire était rayonnant et elle pleura, soulagée.

Tout allait bien, mais sa nouvelle robe était fichue.

-

La domestique avait suivi le beau prince qui tenait fermement sa nouvelle admiratrice entre ses bras. Le bébé, sain et sauf, hoquetait par moment, affamé, mais étrangement silencieux, comme s'il sentait que sa mère était épuisée.

"Je m'en occupe, Douglas." assura-t-elle à l'Adonis alors que le père de la jeune fille faisait les cent pas un peu plus loin. La chambre et le salon étaient une seule et même pièce. Les paysans n'avaient pas le luxe de posséder une maison avec plusieurs pièces à vivre. Ainsi, Mary dut faire fit des deux hommes. Elle lava la demoiselle épuisée, non sans l'encourager à mettre son bébé au sein d'abord, ce que cette dernière tenta maladroitement, l'air hagard et confus. Alors, Mary l'aida, empoignant le sein gorgé de lait afin d'aider le bébé à se sustenter. La nouvelle maman avait simplement besoin d'un coup de pouce. Elle était beaucoup trop fragilisée par son accouchement difficile, tellement faible qu'elle pleura. Mary lui caressa les cheveux, les séchant avec douceur en fredonnant un air qui se voulait rassurant. "Vous êtes une véritable force de la nature, mademoiselle."

Le regard de Douglas croisa celui de la domestique qui lui adressa un sourire reconnaissant et débordant d'amour. Elle l'aimait. Elle l'admirait. Elle le vénérait. Douglas était un héros. Un homme bon, droit, juste et pur. La jolie rousse, son travail terminé, laissa un peu d'intimité et d'espace à la nouvelle maman afin qu'elle tisse un lien avec son bébé en paix. Elle s'inclina devant le fermier, qui la prit dans ses bras pour la remercier en pleurant et sortit timidement pour prendre l'air.

Des passants la regardèrent avec horreur devant le sang, la terre et la paille qui parsemait sa robe. Elle dégagea ses cheveux de sa nuque pour s'éventer après avoir bu une gorgée d'eau fraiche à même un tonneau. Elle avait adoré pouvoir apporter un quelconque soutien à Douglas, mais aussi, et surtout, à la jeune fille en détresse. Après avoir reposé le couvercle à même le tonneau, Mary s'assit dessus en attendant patiemment son beau prince.

Le crépuscule baignait le village de ses reflets orangés. Est-ce que les lanternes avaient déjà été lâchées ? Non, mais son cœur se serra à cette pensée, bien que la naissance d'un enfant en bonne santé valait toutes les lanternes de l'univers.

Douglas sortit une vingtaine de minutes plus tard et le visage de Mary s'illumina. Elle sauta sur le sol à pieds joints et haussa les sourcils, surprise, lorsque Douglas lui prit la main pour l'attirer dans la première ruelle isolée qu'il trouva. Il ne laissa pas le temps à la domestique de parler, qu'il prit possession de ses lèvres. Elle sourit contre lui et l'accueillit avec un bonheur non dissimulé.

-

Eurydice Hodges, brune, ici, sursauta en remarquant la présence de l'inconnu à ses côtés. Sa poitrine tressauta de ce simple geste, et ses joues s'empourprèrent tandis que Stefan observait sans aucune expression son tableau débordant de quelques obscénités. Elle le cacha contre ses seins pour le dissimuler à sa vue, les sourcils froncés face à cette intrusion et l'air quelque peu méfiant. "Je peux vous aider ?" demanda-t-elle doucement, car sa douceur restait sa qualité principale dans cet univers aussi. "Votre maitresse demande à me rencontrer ?" répéta-t-elle machinalement alors que ses épaules se détendirent un peu. Il lui tendit la main pour l'aider à se redresser et elle le remercia d'un sourire angélique. "M-Mon œuvre n'est pas intéressante, je vous assure." mentit-elle en la dissimulant dans son dos, bien trop gênée à l'idée de montrer quelques obscénités à des inconnus. Personne n'avait le droit de voir ses dessins. Elle en mourrait de honte. "Je veux bien la rencontrer, cependant. Si madame le souhaite, je lui dessinerai son portrait avec grand plaisir." L'ange brun épousseta sa robe avant d'avancer de quelques pas. Elle se tourna vers Stefan avec un sourire et se pencha en avant d'une manière adorable, ses yeux bleus pétillants de vie. Derrière elle, les lanternes commençaient à s'élever dans le ciel, entourant la jeune femme d'un halo d'une douce lumière alors qu'elle se présentait à lui. "Je m'appelle Eurydice, et vous êtes ?"  

-

Enivrés de leurs baisers, ils avaient réussi à avoir une barque juste à temps. Ainsi, Douglas avait fait monter Mary à bord, comme un gentleman, avant de les pousser à l'eau et de ramer jusqu'à un coin isolé où virevoltaient des libellules et chantaient les cigales. Mary se pencha pour admirer les lanternes qui décoraient le ciel, faisant presque chavirer le bateau, et s'exclama en tendant une main vers elles comme pour tenter de les attraper.

Elle rit et alluma doucement sa lanterne avant de fermer les yeux pour faire un vœu. Les traits de son visage étaient sereins. Comme elle aurait aimé que cet instant se fige dans le temps. "Accordez-moi que mon prince m'aime un jour en retour, s'il vous plait." murmura-t-elle avant de laisser son vœu rejoindre les étoiles.

Une lueur espiègle dans le regard tandis que Douglas poussait du doigt sa lanterne vers la liberté, Mary se redressa d'un bond avant de se laisser tomber à l'eau en riant.

La chaleur de l'été était étouffante, mais aussi un prétexte parfait pour des instants d'un romantisme rare.

Elle ne sut pas si Douglas paniqua, s'amusa de la situation en la cherchant du regard, ou autre... Elle donna un petit coup espiègle contre le bois, faisant tanguer la barque. Puis, la sirène la repoussa jusqu'à la faire entièrement chavirer, attirant Douglas dans l'eau bien malgré lui.

Le bateau retourné offrait un espace confiné des plus délicieux, à l'abri des regards et des oreilles indiscrètes. Alors, lorsque le visage de Douglas sortit de l'eau, exactement là où elle le voulait, Mary enlaça son cou tendrement. Ses yeux débordaient d'un amour indescriptible. "J'ai bien peur que ce ne soit moi qui vous ai finalement attrapé, mon beau prince."
Clionestra
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Clionestra
Lun 8 Juil - 16:04

Douglas
Berrygreen

J'ai 18 ans et je vis à Londres, Anglette. Dans la vie, je suis étudiant en médecine et je m'en sors bien. Sinon, grâce à ma chance, je suis célibataire et je le vis plutôt bien. Je n'ai que 17 ans, je n'ai aucune envie de me poser.

→ Dernier fils du duc de Berrygreen.
→ Il est jovial, charismatique, marrant et enthousiasme. Ainsi qu’un peu enfantin.
→ Il a peur de son père et ne supporte pas la violence qui le renvoie à l’époque où il a vue son frère se faire frapper.
→ Il a une peur du sang
→ Pourtant, il aimerait être médecin, spécialisé dans l’accouchement et les saignements des femmes.
→ Sa nourrice est comme sa mère. Il considère la fille de cette femme comme sa soeur (elle a 11 ans)
→ Il est très têtu et n’hésite pas à faire plusieurs kilomètres pour trouver une réponse à une question.
→ Il n’hésite pas à dire ce qu'il pense. Il a toujours été protégé par ses frères, et il le sait.
→ Il aime tous les sports non violent. Comme l’équitation, surtout, mais aussi les jeux d’équipe comme le football. la natation et l'escalade.
Embrasser n’était pas aimer, pourtant Douglas appréciait ce moment d’échange. Plus, il en avait besoin. Il faisait l’homme sûr de lui, mais il n’oubliait pas n’être qu’un enfant en réalité. Avoir donner naissance à un enfant avait déjà mis en mal sa panique, qu’il avait étouffé dans son esprit pour ne penser qu’aux choses à faire sans se préoccupé de lui-même… puis, elle avait failli mourir. Les deux aspects de leur rencontre avec la jeune, -trop jeune-, maman avait permis à cette dernière de finir dans ses petits papiers. Il ne la laisserait pas tomber. Et même si elle avait vu le doute dans ses prunelles, il enverrait Knox pour la rencontrer. Et Knox n’était pas le genre, non plus, à laisser tomber une personne ainsi. Il était sorti de cette nouvelle bonne action, qui lui donnait l’impression d’être une bonne personne, et avait voulu se féliciter en embrassant la jeune femme. Ce n’était qu’après ce baiser doux et simple qu’il avait remarqué qu’elle ne s’était pas changé… et ça, il n’appréciait pas. Il fronça les sourcils. Alors qu’il allait retourner voir la jeune mère pour lui demander une robe, il trouva une personne bien plus susceptible de l’aider. Et avec des robes bien plus intéressantes à reluquer…

Wanda observait Kaya. La jeune femme était un peu plus vieille que sa camarade, et beaucoup plus mature en certaines choses… ainsi, elle savait que l’intérêt que la brune portait à la poitrine de son amie pouvait être remarqué… mais comment s’y empêcher ? Depuis longtemps Wanda était amoureuse d’elle. Prostituée vivant dans la rue, elle avait connu la haine et la souffrance de n’être qu’un objet. Puis, elle avait rencontré Douglas, un être pur qui l’avait accepté comme professeur pour des parties intimes qui avait donné envie à Wanda de profiter de lui. Et il y avait elle. Du début de leur rencontre à maintenant, elle avait vue en Kaya l’être le plus magnifique du monde… et dès que Douglas lui avait permis d’avoir une maison, et la rémunérant bien au-dessus de leurs rencontres, Wanda avait embarqué Kaya avec elle. Parfois, elle profitait de cette jeune innocente sans que l’innocente le sache. Elle lui demandait d’essayer ses tenues très affriolantes, et une fois la gêne passait, Kaya avait appris à lui parler dans cette nudité qui rendait Wanda toute chaude et moite dans le secret de son intimité. Wanda savait que cela n’était pas normal. Elle n’était pas normale. Il était contre nature et blasphématoire que de désirer ainsi une personne de son propre sexe. De l’aimer. Elle avait essayé de se forcer à aimer Douglas, de cet amour qu’elle portait pour Kaya… mais cela fut impossible. Si elle appréciait Douglas et leur étreinte, son cœur était totalement dirigé vers son amie. Son corps brûlait pour elle. Et quand Douglas acceptait de ne pas la pénétrer, ou même de garder son bas, elle aimait à imaginer Kaya à sa place. Douglas n’avait jamais rien dit. Pas même quand il l’embrassait dans l’antre intime et que les yeux clos elle appelait une autre personne que lui. Il l’acceptait. En ça, elle lui en était reconnaissante, et elle lui rappelait aussi qu’elle pouvait désirer, physiquement, un homme. Qu’elle n’était pas si monstrueuse que ça. Peut-être qu’elle ne pouvait pas aimer d’amour un homme, mais que cela ne serait jamais su ? Peut-être qu’elle pourrait le garder secret ? Il ne fallait pas, surtout, que son amie l’apprenne. Que dirait-elle ? Kaya serait certainement horrifié d’apprendre qu’au délà d’une quelconque attirance physique, Wanda voulait se fondre dans son cœur et ne jamais plus y sortir. Elle voulait lui faire l’amour autant que lui présenter ses hommages. Elle voulait se réveiller lover dans ses bras pour embrasser ses petites seins qui ballotaient quand elle danser. Mais Kaya était innocente. Elle n’avait même pas réaliser que la fête était pour les amoureux, ou avait été tellement reconnaissante de pouvoir y venir ensemble qu’elle n’en faisait pas cas. Wanda observait autour d’elle. Elle tomba sur le regard d’une rousse au loin. Celle-ci observait une blonde et, alors que la blonde se baissa, Wanda pu voir la rousse écarquillait les yeux et rougir. Alors, Wanda savait que cette rousse avait le même problème qu’elle.

Ce qui était le cas. Clarence observait son amie en train de s’amuser, se salissant sans faire attention, parlant tel la tornade qu’elle était. Et elle n’hésitait pas à la prendre dans ses bras, à l’enrouler, à la voir comme une amie, puisque dans cette univers là, elles avaient un statut semblable. La fille illégitime et simplement une fille de fermier. Clarence trouva le regard de Wanda et se surpris qu’une femme si belle et charismatique la regarde ainsi. Puis, Wanda fit un geste qui la surprit. La jeune femme inconnue posa la main sur son cœur comme pour lui dire qu’elle lui porte du soutien. Clarence fit de même, juste avant que la voix d’un homme s’élève.

- Wanda !

Elle se tourna avant de laisser passer une exclamation surprise. Elle rougit avant de porter un regard vers Kaya qui revenait, le visage essoufflait et des perles de sueur faisant luire son décolleté.

- Douglas, souffla-t-elle, je suis indisponible.

Elle savait que Douglas n’était pas le genre d’homme à prendre sa maîtresse pour un objet… mais elle savait aussi lui devoir bien plus d’une chose… et si Douglas voulait la prendre pour lui faire l’amour dans une ruelle, elle accepterait. Il lui devait tant. Il se penche pour lui parler et lance un regard vers Kaya. Elle avait toujours fait en sorte de ne jamais faire rencontrer les deux. Elle écouta la demande de Douglas et eut un rire en regardant derrière lui.

- J’y vais. Ne bougez pas.

Pendant qu’elle fit le chemin jusqu’à un fiacre qu’elle avait loué, à peine plus loin, elle sortit une robe et la tendit à Douglas. Pendant ce temps, Douglas avait salué avec noblesse Kaya. Wanda s’arrêta pour voir la scène, et un sentiment de haine se fit en elle. Non. Douglas n’avait pas le droit de toucher Kaya. Et non. Il n’avait pas le droit de vouloir une nouvelle robe. Elle ne pouvait pas perdre. Elle ne pouvait pas le perdre. Si elle venait à perdre la protection de Douglas, elle se retrouverait sans le sous, et cela même si elle a fait des économies… elle devra trouver un autre homme pour qui écarter les jambes… elle sera obligé de… Non. Elle ne veut pas. Mais Douglas était déjà revenu à son niveau, embrassa sa joue pour prendre la robe et repartit vers sa rival. Elle lança un regard noir vers Mary. Elle ne devait pas le perdre.

- Douglas ! fit-elle avant de revenir à son niveau, là où Kaya et surtout Mary pourront l’entendre, j’aimerais passer demain.
- Viens quand tu veux, tu le sais, répondit-il sans avoir conscience qu’une guerre venait d’être déclarer.

Wanda était déjà venu plus d’une fois pour simplement prendre le thé et parler. Elle l’embrassa à nouveau sur la joue, regardant Mary dans les yeux. Elle ne regardait pas Kaya, qui devait se douter maintenant de qui était l’homme pour elle. Douglas finit par continuer le chemin pour trouver un coin tranquille et tendre la robe à sa petite fée. Il lui sourit et se retourne, faisant un barrage entre le monde et la jeune femme. Une fois changé, parce qu’elle n’avait pas le choix, il se retourna pour lui remettre une mèche de cheveux derrière l’oreille, vérifiant les écorchures sur son bras. S’il n’avait pas eu de self-contrôle, il lui aurait lécher les plaies pour utiliser le plus vieux, et simple, désinfectant du monde, la salive. Mais il se retient de justesse. S’il se mettait à la toucher tout de suite, il ne pourrait pas répondre de ses actes.

- Allons-y.

Une fois le bateau pris, il se reposa au milieu du lac, étirant son corps. La chemise du fermier, assez ironiquement, était un peu trop petite. Mais, la robe de Mary, elle, était trop grande au niveau de la poitrine. Le tissu baillait un peu. Ce n’était pas pour déplaire à Douglas qui n’avait jamais compris pourquoi les femmes devaient se faire serrer dans des corsets quand des seins à l’air libre étaient mieux. Pas que pour les yeux, c’était mieux pour tout. Pour leur dos, pour leurs os, pour le maintien, pour tout. Bref, il aimait bien voir la jeune femme aussi avec sa peau si douce à l’air libre du soleil. Son suçon était visible, contre balancer par la clarté de son épiderme… il avait envie de lui en faire un autre. Il avait préparé sa lanterne et écouta le souhait de la jeune femme, souffler contre le papier avant qu’elle ne s’envole. Il garda la sienne une seconde de plus. « Je souhaite qu’elle y arrive ». C’était vraiment l’homme le plus consentant de ce genre d’histoire. Il voulait ressentir l’amour qu’elle lui portait, et que cela soit réciproque. Il en avait besoin. Il la regarde, cette lueur taquine qu’il aimait bien sur elle.

Cela lui allait bien d’être fougueuse et indomptable. Il sourit en la voyant tombé à l’eau. Il savait, parce qu’ils avaient déjà parlé de natation, qu’elle n’allait pas se noyer, et qu’au-delà de ça… elle l’avait fait exprès, il s’approche du bord et suit le mouvement du chavirement pour se retrouver enfermer sous le bois de la barque à l’envers, avec elle comme seule bouée. Il la laissa s’approcher. La robe de Wanda était plus vaporeuse. Bien que de belle fabrique, c’était une robe pour une courtisane qui devait pouvoir relever les jupons pour se faire posséder sans avoir à la salir. Ainsi, l’eau s’engouffrant, le tissu remontait simplement à la surface et Douglas le savait.

- Entoure tes jambes autour de mon buste, ordonna-t-il en la tutoyant pour la première fois.

Douglas avait trouvé une solidité sous ses pieds, certainement un gros caillou qui lui permettait de ne pas avoir à nager. Alors, elle pourrait sentir son érection directement contre son ventre, sa robe continuant de flotter autour d’eux. Avant qu’elle ne puisse dire quoi que ce soit, il l’embrasse de cette manière presque vorace qu’il avait eu de faire dans le bureau. Les autres baisers étaient doux, même si langoureux, celui-ci était emplit de promesse. Celle de lui faire perdre la tête. Il rit d’ailleurs contre ses lèvres et se recule.

- Hier, quand mon frère est arrivé, sourit-il encore avec son air de canaille, vous ne pensiez tellement plus à rien que vous ne l’avez pas remarqué tout de suite. Quand je pense que vous croyiez pouvoir continuer à penser si nous venions à danser.

Il posa ses deux mains sur les fesses de la jeune femme avant de lui caresser pour qu’elle se rapproche un peu plus de son corps. Une main rejoint sa nuque et il l’approcha à nouveau pour un baiser passionné. Il n’était pas amoureux, mais le corps de Mary allait parfaitement contre le sien. Il épousait parfaitement ses formes. Il utilisa sa main pour la remonter vers son buste, laissant son érection sous elle.

- Puisque vous m’avez attrapé, c’est à vous de choisir quand sera la prochaine leçon…, souffla-t-il en laissant les gouttes d’eau tomber sur le cou de la jeune femme alors qu’il prit sa peau entre ses dents.

Cette fois-ci, il n’alla pas dans son cou. La position ne serait pas idéale surtout qu’il essayait de préserver la jeune femme de son désir. Non, il attrapa la naissance de sa poitrine et se mit à sucer cette zone en tenant une partie entre ses dents. Il utilisait sa langue pour calmer le feu de se faire aspirer ainsi. Ouais. Il adorait ça. D’un coup, il eut envie.

- Faites-le-moi, fit-il en étirant son cou pour qu’elle puisse y poser les lèvres. Si vous voulez vous battre contre Wanda, il faut bien qu’elle est une preuve que le combat sera terrible…

Ouais. OK. Si. Il avait très bien compris qu’une rivalité allait naître entre les deux, bien qu’il ne comprenait pas trop pourquoi. Douglas n’imaginait pas un instant arrêté de fréquenter Wanda. Arrêter de danser et de baiser avec elle, oui, logique… mais arrêter d’être son ami ? Il ne comptait pas. Et si ça enflamme la jalousie de Mary ? Cela ne lui sera que bénéfique. Il pensa encore un instant à Wanda. Surtout à Kaya. Il se sent triste pour les tristes personnes qui ne peuvent aimer la personne qu’ils aiment à cause de leur sexe. Et lui, il y avait une femme délicieuse dans les bras et il ne l’aimait pas ? Il devait être con. Mais quand la jeune femme posa ses lèvres sur lui, il oublia le reste du monde et raffermit sa prise sur elle. Il gémit et lui demanda de continuer. Sous peu, on viendrait toquer à leur porte et la bulle éclaterait. Mais… pour le moment, il n’y avait qu’eux.

Dehors ? On ne les remarquait pas encore.

Clarence amenait son amie sur le lac et la laisser rire aux éclats. Elle regardait ce sourire qu’elle voulait cueillir par sa bouche et ses yeux qu’elle ne voudrait porter que sur elle. Wanda et Kaya n’avaient pas pris de barque. Wanda avait trouvé un petit coin pour se coucher et observer les lanternes. Mais pendant que son amie regardait les lumières des souhaits, Wanda ne regardait que son amie dont la beauté était relevée par les lueurs. Elle pouvait voir les ombres courir sur sa peau comme des caresses qu’elle aimerait lui prodiguer.

Et sur ce lac, il y avait un autre couple bien étrange et déformant la réalité d’une nouvelle manière. Stefan se trouvait sur une barque. La chemise relevait alors qu’il ne promenait pas une femme, mais trois. Après être allé chercher la jeune peintre, qui avait le visage d’un ange malgré son art plutôt explicite…, Bree et Katherine étaient devenue folles. C’était ainsi que voyait Stefan en tout cas. Bree avait attrapé le bras de la jeune femme angélique pour le garder contre elle. Et elle avait commencé à avouer son amour pour la peinture et des choses parfois un peu controversé. Katherine regarda la femme de son cœur avec un petit sourire. Bree n’était pas noble, ni de famille noble, mais sa démarche et ses paroles n’en laissaient rien paraître. Ici, elles étaient deux amies nobles qui se promenaient… Katherine vit deux autres couples comme elles, et son cœur se gorgea de joie quand elle vit deux femmes se soutenir dans leur tourment sentimental. La vie serait tellement plus belle si elles pouvaient aimer qui elle voulait… et si Stefan pouvait arrêter d’avoir sa tête de statue de cire.

Ainsi, Katherine avait proposé d’y aller tous ensemble. En marchant, elle avait prit le bras de Stefan de la même manière que Bree celle de l’inconnue et tout le monde avait finit dans la barque. Pendant que Stefan, seul homme, poussait la barque de sa chemise retourné, les femmes parlèrent d’art et de beauté.

- La beauté que j’aime, fit Katherine en regardant un couple au loin qui se jeta à l’eau, c’est la beauté nue. Aimez-vous les corps nues, Mademoiselle Hodges ?
- Katherine !
- Quoi ? J’aimerais avoir des tableaux de personnes simplement naturellement en train de se rapprocher, rien de sexuelle là-dedans.
- Ce genre de conversation avec une jeune fille à marier est inconvenant, Lady Katherine, fit remarquer Stefan alors qu’il arrêta la barque au milieu des lanternes.

Lui n’avait pas allumé la sienne mais les femmes avaient déjà renvoyé les lanternes pour faire leur vœu. Katherine lui fit un regard avec la malice dans ses yeux. Ni Bree, ni Stefan n’aurait pu prévoir son idée, tout aussi inconvenable que la discussion.

- Mademoiselle Hodges. Pensez-vous pouvoir exaucer le vœu que je viens de faire à ma lanterne ? Je rêverais de voir une peinture, un nu, de mon Stefan.

Stefan ne réagit pas. Il posa un regard sans émotion sur elle, alors que Bree se mit à rire et alla dans le sens de sa femme.

- Oh ! Oui. Cela serait bien. Notre majordome est si beau, mais si coincé ! Il est pourtant si beau. Ne trouvez-vous pas ? Je vous en supplie Mademoiselle Hodges. Il vous faut accepter cette requête.
- Et nous pourrons présenter cet Adonis à l’Assemblée Nationale des Peintres… s’il vous plait.

Katherine prit un peu d’eau et le jeta sur Stefan, qui était là aussi plus son fils que son majordome. Elle tremba sa chemise qui se colla à son torse pour en laisser voir des reliefs bien délimités et nettes. Puis, son regard fit attirer par une barque s’approchant d’une barque retourné.

- Hé ! Tout va bien là-dessous ?

Un autre homme très beau poussa la barque alors que sa compagne avait une distance raisonnable de lui. Katherine clapit en portant sa main à sa bouche.

- Dieu du ciel, est-ce que tous les jeunes gens de nos jours sont des beautés à couper le souffle ?

Le regard de la vieille femme se porta sur la rousse aux joues rougit par une activité certainement plus physique que ce que laisse annoncer leur distance. Elle rougit aussi et porta un regard sur Bree. Si seulement elle pouvait l’embrasser, et lui faire l’amour, tout de suite, sans risquer de se faire lapider. L’amour avait un drôle d’effet sur Katherine, ça la rendait ardente. Bree l’avait eu comme ça après tout. Esseulé, son amie lui passait des romans d’amour, et de plus en plus sulfureux, et au lieu de rêvasser d’homme lui faisant toutes ses choses indécentes, Katherine y avait vue Bree. Quand on parle d’amour, elle s’essouffle et désire. Stefan le savait et ne dit rien. Il ne refuse pas non plus d’être déshabiller par la jolie petite ange. Après tout, si Douglas avait le droit à son autre histoire d’amour, pourquoi pas Stefan ? Tout le monde avait le droit à l’amour, dans tous les univers. Et Katherine rit alors qu’elle attendait la réponse d’Eurydice… Elle ne savait pas qu’elle était tombé sur la pire entremetteuse du monde. L’amour lui faisait sentir du désir pour Bree, et elle adorait aider à créer l’amour. Sa femme de cœur, puisque Dieu refusait de les unir, lui prit la main doucement alors qu’elle regardait elle aussi la rousse flambante qui se remonter sur la barque à l’aide de son brun si attirant.


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I'm on the mend
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Rein
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Rein
Mar 9 Juil - 23:22

Mary Bennet
J'ai 22 ans ans et je vis à Londres, Angleterre. Dans la vie, je suis une domestique et je m'en sors bien. Sinon, grâce à ma chance, je suis célibataire et j'ai bon espoir de vivre une idylle avec mon prince.

- Elle est au service de la famille Portman depuis sa plus tendre enfance

- Elle a grandi avec sa maitresse, Elizabeth, et elles ont toujours été très proches

- Elle aime coudre et tricoter pour se détendre

- Elle n'a aucune expérience en amour

- Elle ne sait pas bien lire, ni écrire

- Elle est amoureuse de Douglas Berrygreen, et donnerait tout pour qu'il la regarde
Mary n'était pas une femme de la noblesse, mais son cœur, lui, était noble. La domestique travaillait d'arrache-pied du matin jusqu'au soir, allant jusqu'à se saigner pour autrui, s'oubliant elle-même pour le bien-être d'Elizabeth... Mais sa grandeur d'âme ne changerait jamais le fait qu'elle n'était pas de sang noble. Pour simple exemple, à l'instar de Douglas, Mary n'avait pas eu accès à l'éducation. La jolie rousse peinait à lire de simples livres illustrés, destinés aux enfants, et son écriture était lente et tremblante, trahissant un niveau bien pauvre. C'était grâce à Elizabeth que Mary, contrairement à beaucoup d'autres domestiques, était désormais capable de déchiffrer l'alphabet et de le recopier.

Donc, étant donné qu'elle n'avait ni le sang, ni l'attitude d'une noble, Mary n'avait pas été gênée par sa robe couverte de tâches de liquide amniotique et d'autres. Elle avait eu un pincement au cœur en pensant que c'était un cadeau de sa maitresse, mais elle savait que jamais Elizabeth ne lui en aurait tenu rigueur — d'autant plus que cela avait permis à Douglas de sauver des vies. Alors, Mary recommencerait tous les jours, s'il le fallait. La reconnaissance de la jeune femme et le bien-être du bébé n'avaient pas de prix.

Elle était habituée à suer sang et eau. Elle était habituée à ce que ses vêtements soient trempés de sueur quand elle se déshabillait le soir pour aller se laver. Il n'était pas donné à tout le monde de tenir un manoir aussi propre qu'un sous-neuf sans transpirer.

Douglas, lui, voulait que sa jolie domestique soit aussi immaculée que lui pour la fin du festival. Il semblait absolument y tenir. Mary avait penché la tête sur le côté en lui assurant n'avoir nullement besoin d'une nouvelle robe, mais peut-être lui faisait-elle honte pour qu'il insiste à ce point ? Sans doute qu'une servante aussi dépareillée à côté d'un prince était vraiment malvenue ?

Son cœur se serra à cette pensée et, quand son beau prince apostropha Wanda, à l'autre bout de la rue, elle détourna le regard en entendant son cœur se fissurer dans sa poitrine. Pas elle.

-

Kaya jubilait. Cette journée était absolument parfaite. Le regard ardent de sa délicieuse amie, Wanda, gonflait son cœur d'orgueil et de fierté. Lorsque cette dernière plongea dans ses bras, elle retint un sourire carnassier. Elle s'amusait à tendre sa poitrine contre son visage pour la voir furtivement écarquiller les yeux avant de se reprendre. Elle savait parfaitement l'effet qu'elle lui faisait depuis toujours. Wanda était charmante, délicieusement charmante, et la voir ainsi à ses pieds poussait Kaya à rendre la jolie brune folle d'elle depuis le premier jour. Alors, la blonde avait joué de ses charmes. Elle s'était parée d'un masque d'innocence et de douceur pour mieux l'amadouer. Pour qu'elle ne la quitte jamais. Elle se faisait violence pour ne pas la rejoindre dans sa chambre, chaque soir, pendant que Wanda se caressait en soufflant son prénom. Elle se faisait violence pour ne pas envoyer tout un cartel armé jusqu'aux dents chez les Berrygreen pour les buter comme des chiens chaque fois que Wanda partait coucher avec Douglas. Car oui, elle n'était pas réellement ce qu'on appelle une prostituée. Non, Kaya couchait avec qui lui plaisait, mais jamais par obligation. Wanda s'était toujours sacrifiée, persuadée de sauver une âme innocente, alors même que Kaya ne lui avait jamais rien demandé. Elle n'avait pas besoin d'argent dans cet univers, car elle tenait d'une main de fer les ficelles d'un réseau criminel parfaitement organisé. D'ailleurs, l'appartement que Wanda pensait posséder n'était pas  vraiment le sien. Le loyer qu'elle payait tous les mois revenait à Kaya, qui conservait la somme dans un coffre à la banque. Ce coffre, elle l'offrirait à Wanda le jour où elle apprendrait la vérité, ou bien le jour où elle embrasserait enfin ses sentiments en acceptant son homosexualité. Kaya doutait que cela arrive cependant. Elle pensait plutôt que tout prendrait fin le jour où elle tiquerait en voyant un énième suçon de Douglas sur le corps sulfureux de Wanda. Oh oui, Kaya craquerait si elle devait être spectatrice de ce sale petit merdeux baisant son ingénue.

Alors, elle avait bien le droit de s'amuser pour se venger, non ? Quel mal y avait-il à revêtir devant sa jolie brune ses porte-jarretelles, bas et sous-vêtements de soie ? Quel mal y avait-il à se balader nue dans la maison sous ses yeux ? Oh, Kaya n'y voyait aucun mal. Du désir ? Absolument. De la perversion ? Peut-être. La sulfureuse blonde ne voyait que la respiration saccadée de Wanda, le tremblement presque imperceptible de ses cuisses et l'adorable rougeur de ses joues. La voir frotter ses cuisses devant elle dans l'espoir d'une douce et discrète friction l'excitait toujours terriblement. Alors, elle attendait que Wanda s'endorme à chaque fois pour rejoindre l'une de ses nombreuses maitresses. Récemment, elle couchait de plus en plus avec des femmes brunes, qu'elle prenait de dos pour pouvoir imaginer ruiner Wanda sous ses doigts habiles. Ah, les choses indécentes qu'elle ferait à cette pauvre créature, si seulement... Si seulement, Wanda n'était pas une vilaine petite fuyarde préférant se perdre dans les bras de Douglas Berrygreen plutôt que de lui avouer tout l'amour qu'elle lui portait.

Wanda n'en demeurait pas moins adorable.

Kaya ondulait dangereusement des hanches en dansant autour d'un feu de joie, uniquement, car elle sentait les iris brûlants de désir de Wanda sur son corps ruisselant de sueur. Elle savait que ses faux soupirs de fatigue la rendaient folle, et elle ne pouvait pas s'empêcher de la pousser encore plus loin dans ses retranchements. Un jour, peut-être, craquerait-elle...

Wanda !

Qui ? Kaya fit mine de tourner sur elle-même en dansant et son regard se voila de rage une seconde. Mais qu'est-ce qu'il foutait ici, lui ? "Putain de merde." La jolie blonde jura entre ses mâchoires serrées avant de revêtir son masque d'innocence. Elle courut vers Wanda en souriant avant de lui sauter au cou, nichant son visage entre sa poitrine. "Wanda... Est-ce que tu as vu comme j'ai dansé ? Exactement comme tu me l'as appris, mais je crois que j'ai encore besoin de quelques cours, qu'en penses-tu ?" rit-elle d'un ton espiègle, chaleureux et débordant d'affection. Elle savait que Wanda ne l'avait pas quitté des yeux une seule seconde.

Kaya baisa la joue de Wanda avant de s'éloigner en chantonnant, luttant contre son envie d'arracher les yeux de Douglas qui, lui, approchait un peu trop près de sa belle ingénue. Leurs regards se croisent un instant, stoppant Kaya dans sa course. "Monseigneur." fredonna-t-elle en s'inclinant avant qu'il ne lui baise la main. Son faux air poli était particulièrement trompeur. Pendant une seconde, elle s'imagina enfoncer ses doigts dans les orbites du jeune homme pour qu'il ne puisse plus jamais poser les yeux sur Wanda et son sourire fut nettement plus sincère et rayonnant.

Au loin, Mary restait en retrait, l'air penaud. La pointe de son pied jouait avec un caillou à même le sol en attendant Douglas. Elle observa Wanda malgré elle et sursauta devant le regard mauvais que cette dernière lui adressait. Le beau prince baisa affectueusement la joue de la brune. Kaya serra les poings et Mary se retourna. Douglas ! J'aimerais passer demain. Quoi ? Les yeux de la jolie rousse s'écarquillèrent d'effroi et elle étouffa une exclamation peinée. Non. Wanda ne pouvait pas venir demain. Mary voulait rester avec Douglas. Elle ne pouvait pas venir pour le lui prendre... Allaient-ils danser ? 'Baiser' ? Non. Mary s'y refusait. Plus jamais. Mais si Douglas le voulait, que pouvait-elle y faire ?

Viens quand tu veux, tu le sais. Oh. La domestique laissa son caillou tranquille. Enfin, pas exactement, elle frappa dedans si fort qu'il disparut au loin. Elle avait l'impression que son cœur saignait dans sa poitrine, pourtant personne ne l'avait poignardé dans cet univers. Alors, Wanda embrassa Douglas sur la joue en toisant la domestique, et Mary détourna le regard, l'air abattu.

Ainsi, Kaya arracha Wanda des griffes de Douglas en l'enlaçant si sensuellement que n'importe qui aurait rougi. "Wanda..." susurra-t-elle avant de reprendre son air innocent. "Nous devons nous hâter pour les lanternes." mentit-elle en l'entrainant sans plus de cérémonie. En réalité, elle n'en avait strictement rien à foutre de ces maudites lanternes, seule Wanda importait.

Le beau prince était retourné auprès de sa jolie domestique dont le cœur peinait à panser ses propres plaies. Elle le suivit sans un mot, le regard baissé, perdue dans de sombres pensées. Quand il lui tendit la robe de Wanda, elle recula en se mordant la lèvre. Pourquoi insistait-il autant ? Elle préférait garder ses propres habits. Elle n'avait vraiment pas envie d'enfiler un vêtement appartenant à Wanda. Une pensée lui traversa l'esprit. Douglas avait-il possédé Wanda dans cette même robe ? Grands dieux, elle ne voulait pas le savoir.

Résignée, avec douceur, elle se saisit de l'étoffe en hochant fébrilement la tête pour le remercier. Il sourit avant de lui offrir un peu d'intimité et de la protéger des regards indiscrets alors qu'elle se changeait.

Elle avait l'air ridicule dans cette robe affriolante dont la zone autour de la poitrine n'était clairement pas assez comblée. On aurait presque pu voir l'intégralité de ses seins en se penchant, tant le tissu bâillait, et Mary, comme toute domestique, ne possédait pas de dessous recouvrant son buste. Ce privilège était un luxe réservé à la haute société.

Douglas se retourna pour l'admirer, le regard pétillant, et Mary rougit en plaquant le tissu contre sa poitrine. Elle se moquait bien qu'il puisse la voir, d'ordinaire, mais dans la robe de Wanda... Elle avait l'impression de faire pâle figure. Elle avait horriblement conscience de la simplicité de ses formes. Doucement, les doigts du prince replacèrent un arrière une mèche de ses cheveux roux, et Mary ferma les yeux un instant. Un frisson la parcourut et elle plongea dans les bras du prince pour ne pas pleurer sous la tornade d'émotions qui grandissait en elle.

-

Puis, il y avait eu la barque et la magnifique idée de la domestique pour qu'ils aient un peu d'intimité. Ils n'avaient pas passé tant de temps rien que tous les deux entre l'accouchement de la demoiselle et l'épisode avec Wanda et Kaya...

"J'ai bien peur que ce ne soit moi qui vous ai finalement attrapé, mon beau prince." À demi immergée sous le bois de la barque retournée, habilement dissimulée aux yeux des autres, Mary ne voulait pas perdre. Même si sa jalousie la rongeait, même si Wanda était une très jolie danseuse et certainement plus méritante qu'elle... La jolie rousse ne voulait pas perdre. Elle regrettait qu'ils aient croisé les deux jeunes femmes. L'image de la sublime prostituée n'avait de cesse de lui revenir en tête, et elle se demanda si c'était à cause de cette maudite robe qui n'avait de cesse de gonfler dans l'eau et de remonter jusqu'à la surface. Mary plongea pour s'en défaire et la laissa flotter à la dérive jusqu'à ce qu'elle heurte le rebord de la barque et s'y échoue. Elle ne portait rien d'autre qu'un bout de tissu cachant son entrejambe, mais sa presque nudité la gênait bien moins, maintenant, que lorsque sa poitrine était visible dans la robe de Wanda un peu plus tôt, car Mary n'était pas Wanda.

Elle sourit en entourant son beau prince de ses jambes, comme il le lui avait demandé, et sa prise autour du cou de Douglas se resserra. Elle sentit un souffle faire enfler son cœur quand l'Adonis la tutoya. Cela sonnait si juste.

La dureté contre son ventre la fit sursauter, et elle papillonna des cils. Douglas ne lui laissa pas le temps de parler. Il fondit sur ses lèvres pour s'en emparer, arrachant un soupir fébrile à la jeune femme. Ils échangèrent des baisers fiévreux, haletant l'un contre l'autre. Mary, perdue entre désir et amour, tremblait contre le beau prince, le regard hagard. La jolie rousse ne ressentait plus que lui contre sa bouche. Elle ne voyait que lui. Son odeur inondait l'espace confiné... C'était le paradis sur terre.

Il parla, et la domestique fit de son mieux pour l'écouter, quelque peu secouée par l'intensité de leurs baisers. Hier, quand mon frère est arrivé, vous ne pensiez tellement plus à rien que vous ne l’avez pas remarqué tout de suite. Quand je pense que vous croyiez pouvoir continuer à penser si nous venions à danser. "Vous vous trompez..." souffla-t-elle en baisant ses lèvres avec un amour débordant. "Je ne pensais qu'à vous, comme maintenant." Elle caressa le bout de son nez du sien. "Vous illuminez mon monde, monseigneur. Vous le rendez plus beau. Vous le peignez de couleurs chatoyantes qui me réchauffent le cœur... Je vous aime tellement..." Elle gémit lorsqu'il l'attira à lui et leurs langues se retrouvèrent. Les gémissements de Mary se retrouvaient amplifiés dans cet espace confiné. Ils étaient pour Douglas, et pour lui seul.

Haletante, elle posa son front contre celui du prince et peina à reprendre son souffle. Puisque vous m’avez attrapé, c’est à vous de choisir quand sera la prochaine leçon… Son regard plongea dans le sien, pétillant, non sans une once de jalousie... "Demain." souffla-t-elle. "Demain, je viendrai vous chercher. Et vous devrez m'apprendre, alors. Vous n'avez pas le droit de refuser, même si vous avez une invitée, car j'ai gagné." Ses assauts contre sa peau lui faisaient perdre la raison. Elle tremblait de tous ses membres. Quand ses dents taquinèrent son épiderme, elle s'affaissa quelque peu, pantelante, et son bassin rencontra son érection tendue.

Faites-le-moi. La jolie rousse pencha un visage hagard sur le côté, l'air visiblement troublé. Si vous voulez vous battre contre Wanda, il faut bien qu’elle ait une preuve que le combat sera terrible… Oh, il n'avait pas eu besoin de finir sa phrase après avoir prononcé le prénom de la jolie danseuse. Le feu de la jalousie avait enflammé ses iris avant qu'elle ne plonge dans son cou, avide de lui et de laisser sa marque à la vue de tous. Oh, elle n'allait clairement pas n'en laisser qu'une seule. Wanda les verrait de ses propres yeux, demain, avant que Mary ne vienne arracher Douglas de ses griffes. Sa bouche se posa sur l'artère pulsant dans son cou. Elle la taquina de ses dents, timidement, avant d'encercler un pan de sa peau entre ses lèvres et d'aspirer, comme lui avant elle. Il frissonna en la serrant plus fort, et le gémissement qu'il poussa transporta Mary au loin, là où tout n'était plus que luxure. S'il voulait qu'elle continue, elle serait sa servante et obéirait. Et c'est ce qu'elle fit à chaque fois qu'il en demanda davantage. Elle apposa sa marque tout le long de son cou, le parsemant de petits bourgeons de rose, avant de finir sur sa clavicule. Elle aurait pu faire cela des heures durant. Elle l'aimait tant.

-

Cet homme méritait que l'on rende hommage à sa beauté. Il méritait que l'on sculpte ses traits à même la pierre pour les immortaliser. Il méritait que l'on peigne les contours de sa bouche pulpeuse et que l'on dessine minutieusement les veines qui roulaient sous son épiderme. Oui, Eurydice Hodges n'avait pas eu sous la main un modèle aussi saisissant depuis bien longtemps. Sans doute était-ce là la raison pour laquelle elle avait suivi Stefan Hartol malgré ses réticences. Sa passion pour l'art et sa curiosité naturelle l'avaient poussé à accepter de rencontrer les maitresses du majordome.

À sa grande surprise, on l'avait accueillie comme une artiste reconnue, elle, l'ange qui ne peignait plus que pour son plaisir personnel. Quand elle avait épousé son mari, on ne l'avait pas autorisée à continuer son travail d'enseignante. Elle avait dû arrêter pour se consacrer à lui, recluse dans son ombre. Alors, elle s'enfuyait dès qu'elle le pouvait. Elle longeait les murs, profitant que son mari soit bien trop absorbé par ses maitresses, et prenait ses jambes à son cou, armée de son matériel de dessin.

Loin de ce maudit manoir aux tons mornes, loin de ce patriarcat qu'on lui imposait, mais aussi et surtout, loin de lui. Son mari était un homme bien plus âgé qu'elle, il avait presque l'âge d'être son père. Dans cette réalité, ce dernier était criblé de dettes à cause de sa mère. Certaines choses ne pouvaient être changées. Alors, il avait offert Eurydice au vicomte en échange d'une dote plus généreuse, suffisante pour éponger une grosse partie de ses dettes.

Et le vicomte s'en était donné à cœur joie avec l'ange — pour le plus grand malheur de cette dernière. Sois belle et tais-toi.

Depuis près de huit ans, maintenant, elle obéissait sagement. Ses ailes n'étaient pas arrachées, mais fermement enchaînées. Chaque jour, elle remerciait le ciel que son mari soit dans l'incapacité d'enfanter. Cela ne l'empêchait guère de posséder sa femme dès qu'il le voulait, autrement dit... souvent, mais au moins, aucun enfant n'avait à subir les humeurs de ce vieux crouton. Pas un sourire, pas un mot doux. Pas de coup, non plus. De la luxure, de l'indifférence et de la soumission. Rien d'autre. Il n'y avait ni amour ni passion. Tout était... morne, monotone et sans éclat.

Tout, à part la peinture. Dieu Tout Puissant, elle mourrait si on lui enlevait cela.

Alors, comment aurait-elle pu refuser discuter d'art quand deux femmes aussi rayonnantes en parlaient avec autant d'enthousiasme ? Elles avaient conversé longuement, si longuement, d'ailleurs, qu'elle s'était retrouvée à embarquer avec tout ce beau monde sur une barque pour la fête des lanternes. L'ange sourit, émue. Elle ne pouvait rêver plus belle vue pour immortaliser cet instant hors du temps.

Aimez-vous les corps nus, Mademoiselle Hodges ? L'ange détourna son regard des épaules de Stefan, dont les tendons bandés méritaient clairement d'être dessinés, eux aussi. Elle s'empourpra en réalisant la question et cacha son visage derrière son carnet à dessin. "L-Lady Smith ?" questionna-t-elle, quelque peu décontenancée. Ce genre de conversation avec une jeune fille à marier est inconvenant, Lady Katherine. Eurydice papillonna des cils. Le majordome la croyait célibataire, tiens donc. "Je... Je suis mariée, messire..." avoua-t-elle. "Mon alliance m'est précieuse." mentit-elle pour expliquer son absence autour de son annulaire. "Tellement précieuse que j'ai peur de la perdre... Alors, je la laisse à la maison quand je sors peindre." En vérité, son alliance était tout bonnement hideuse, bien trop simple, sans aucune gravure... Et puis, elle avait appartenu à la première femme de son mari. Il n'avait pas daigné en acheter une autre pour sa nouvelle femme. Après leur ennuyeuse et misérable nuit de noces, Eurydice l'avait retiré pour ne plus jamais la remettre autour de son doigt.

Si seulement, son mari pouvait mourir. Elle serait une veuve qu'aucun homme ne voudrait posséder, avec un héritage généreux, et peindrait pour le restant de ses jours en toute sérénité. Tant pis, pour la passion et l'amour... tant qu'elle avait la peinture. Doucement, elle alluma la mèche de sa lanterne avant de l'envoyer dans les airs en soufflant dessus. Ce tableau aurait pu s'intituler Le baiser de l'ange.

Seigneur, entends-moi et rappelle mon mari auprès de toi.

Si Dieu refusait de l'exaucer, peut-être le diable l'entendrait, lui, qui sait ? D'un air absent, elle caressa l'eau du bout de ses doigts. Mademoiselle Hodges. Eurydice réalisa qu'elle ne s'était même pas présentée en utilisant le nom de son mari. Elle oubliait souvent qu'elle n'était plus une Hodges, mais une Hastings. Je rêverai de voir une peinture, un nu, de mon Stefan. "Pardon ?" L'ange redressa la tête, pivoine. "Un nu ? De messire Stefan ?" répéta-t-elle, sa voix grimpa de quelques aiguës à mesure qu'elle parlait. Il est pourtant si beau. Ne trouvez-vous pas ? Eurydice adressa un regard confus à Stefan, gênée. "E-Eh bien... C'est indéniable, certes, mais-" Katherine et Bree sautèrent de joie. "A-A-Attendez ! Mesdames, je vous en prie !" Les deux femmes firent la moue en se rasseyant. "Un nu, c'est une chose extrêmement... intimiste." expliqua la jolie brune en se mordant la lèvre, cherchant ses mots. "Je ne peux pas... Non, je ne veux pas imposer une telle chose à messire Stefan, aussi beau soit-il." L'ange le gratifia d'un sourire rassurant, sensible à cet air stoïque... Quelque chose ne tournait pas rond, mais quoi ? "Ne vous en faites pas, messire. Je ne suis pas le genre de femme à forcer les autres à faire quelque chose contre leur gré." Katherine jeta de l'eau sur Stefan. Sa chemise épousa son corps, révélant un peu plus de sa magnifique musculature. Doucement, l'ange retira son châle et l'offrit à Stefan pour qu'il le mette autour de ses épaules. Katherine et Bree, intriguées par une barque renversée, n'entendirent pas les prochaines paroles de la jeune femme. "Personne n'est en droit de vous forcer à exposer ainsi votre corps à la vue de tous, messire. Il vous appartient. Vous n'êtes pas un objet." murmura-t-elle.

Oui, elle le peindrait volontiers — s'il le souhaitait.

Habillé.

Nu.

Selon ses désirs, lui, et pas les autres.

-

Hé ! Tout va bien là-dessous ? Mary, les lèvres bien trop occupées à honorer chaque parcelle de corps de Douglas, sursauta, suçotant un dernier morceau de peau entre son épaule et son cou bien plus fort dans sa surprise. Le beau prince, le visage niché dans l'épaule de la jeune femme, râla avant d'attraper la robe de Wanda d'un geste si rapide que la domestique n'eut pas le temps de protester tandis qu'il la rhabillait.

Puis, il souleva la barque, pantelant, sans un regard vers la jolie rousse — de peur de ne plus savoir se contrôler, peut-être ? Et cette dernière rencontra les iris surprises de deux femmes d'un certain âge.

Oh. Douglas venait de les sauver d'une situation compromettante en la rhabillant aussi promptement. Ils échangèrent des remerciements fébriles, les joues rouges, et Mary rit en nageant jusqu'à la berge.

En chemin, elle remarqua une blonde et une rousse s'aspergeant mutuellement d'eau, hilares, mais lorsque Madeleine glissa sur Clarence et la plaqua contre la barque dans sa chute, Mary ne distingua plus aucun son...

Il était grand temps qu'ils rentrent.

-

De retour au manoir des Berrygreen, sur la pointe des pieds — car le couvre-feu était plus que dépassé, Mary et Douglas finirent par se séparer. La domestique vola un dernier baiser, bien plus chaste, au beau prince avant de caresser sa joue tendrement. "Demain, monseigneur." murmura-t-elle contre ses lèvres. "C'est une promesse."

Et elle disparut dans les combles, laissant une douce odeur d'agrumes et de soleil derrière elle, le cœur léger et joyeux.

Elle n'abandonnerait pas. Elle ne perdrait pas contre Wanda.

-

Le lendemain, Mary s'était levée aux aurores. La jolie rousse s'était baignée avant de revêtir son habituelle tenue de femme de chambre. Le petit-déjeuner en main, Elizabeth lui avait adressé un regard mécontent devant son horrible tenue. Mary leva les yeux au ciel sans s'attarder auprès de sa maitresse, car cette dernière était entièrement nue et dans les bras de Benedict Berrygreen, tout aussi dénudé. Ils avaient dansé, cela ne faisait aucun doute. Elizabeth rit en offrant à son futur époux de la nourrir. Elle n'avait nullement honte de son corps devant Mary, qui était sa seule, mais aussi sa plus vieille amie.

En sortant, Mary soupira. Il lui fallait s'acquitter de ses tâches rapidement afin de pouvoir retourner sur le front au plus vite. La domestique noua ses cheveux avant de se retrousser les manches.

-

"Mary !" Cette dernière, trop occupée à laver les immenses fenêtres du rez-de-chaussée, sursauta en entendant la voix de Daisy. "Doudou a une invitée dans sa chambre, tu peux leur monter du thé ?" La jolie rousse se raidit avant de laisser son éponge retomber dans le seau d'eau savonneuse. "Bon sang, déjà ?" murmura-t-elle en ajustant le nœud de son tablier avant de s'exécuter une première fois.

Douglas et Wanda, tout sourire, la saluèrent à peine, pris dans une conversation qui semblait les passionner. La domestique servit le thé en silence, les sourcils froncés. Les entendre rire était particulièrement frustrant. Avant de sortir, la servante se pencha derrière Douglas pour desserrer sa cravate et libérer son cou. "Permettez ? Avec cette chaleur, vous allez finir par étouffer, monseigneur..." susurra-t-elle, non sans esquisser un sourire devant les yeux écarquillés de Wanda tandis que cette dernière fixait les suçons ornant le cou de son amant.

Elle sortit en s'inclinant, ravie, mais la curiosité, la peur et le manque de Douglas se firent très rapidement ressentir.

Mia, walkyrie salvatrice, apparue quinze minutes plus tard, apostrophant Mary avec une assiette débordante de pâtisseries. "Je n'ai pas pensé aux accompagnements, Mary ! Vite !" dit-elle, faussement paniquée, car tout était en fait parfaitement calculé. Oh, Mary ne se fit pas prier pour retourner auprès de son beau prince, et Mia rit en faisant tournoyer Daisy.

L'employée toqua une fois, tout de même, avant de s'engouffrer dans la chambre sans plus de cérémonie. "Monseigneur-" Elle s'immobilisa à l'entrée, les yeux exorbités tandis que Wanda gloussait sur les genoux de Douglas. Leurs regards se croisèrent, et si elles avaient pu s'entretuer...

Vite, trop vite, Mary reprit contenance, les talons ancrés dans le sol. Son cœur poussa ses lèvres à s'ouvrir sans même réfléchir, les sourcils froncés et l'air renfrogné. Ses mains tremblaient si fortement sur l'assiette que le tintement des couverts posés dessus était audible. "Il est l'heure de votre leçon." balbutia-t-elle, le regard voilé. "Vous m'aviez promis." ajouta-t-elle comme excuse. Était-elle égoïste de gâcher ce moment ? Sans doute. En avait-elle quelque chose à faire, au fond ? Non, sauf si Douglas lui en tenait rigueur. Auquel cas... Il lui briserait le cœur.
Clionestra
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Clionestra
Mer 10 Juil - 10:43

Douglas
Berrygreen

J'ai 18 ans et je vis à Londres, Anglette. Dans la vie, je suis étudiant en médecine et je m'en sors bien. Sinon, grâce à ma chance, je suis célibataire et je le vis plutôt bien. Je n'ai que 17 ans, je n'ai aucune envie de me poser.

→ Dernier fils du duc de Berrygreen.
→ Il est jovial, charismatique, marrant et enthousiasme. Ainsi qu’un peu enfantin.
→ Il a peur de son père et ne supporte pas la violence qui le renvoie à l’époque où il a vue son frère se faire frapper.
→ Il a une peur du sang
→ Pourtant, il aimerait être médecin, spécialisé dans l’accouchement et les saignements des femmes.
→ Sa nourrice est comme sa mère. Il considère la fille de cette femme comme sa soeur (elle a 11 ans)
→ Il est très têtu et n’hésite pas à faire plusieurs kilomètres pour trouver une réponse à une question.
→ Il n’hésite pas à dire ce qu'il pense. Il a toujours été protégé par ses frères, et il le sait.
→ Il aime tous les sports non violent. Comme l’équitation, surtout, mais aussi les jeux d’équipe comme le football. la natation et l'escalade.
S’il fallait choisir trois innocents dans cette fête des lanternes, cela sera facilement trouvable. Après tout, il y avait toute sorte d’innocence, de naïveté bien mignonne au refus d’accepter une culpabilité. Oui. Tout comme il y avait plusieurs sortes de gentils, de beauté ou de pureté, il y avait plusieurs sortes d’innocence, et il y avait là l’éventail des possibles. On pouvait même rajouter une quatrième innocente qui, elle, n’était pas encore assez profondément incluse dans notre histoire pour pouvoir y figurer plus que quelques lignes.

D’un côté, il y avait Wanda. On lui avait ravi son innocence sexuelle depuis des années. Wanda, pour tout avouer, ne se souvenait même plus d’avoir été vierge un jour. Elle se souvenait simplement que sa mère, juste avant de mourir, l’avait laissé à son oncle. Et son oncle avait vu dans la douce enfant à la poitrine déjà bien sorti de douze ans un moyen de se faire un peu d’argent. Son oncle l’avait vendu à un homme qui fut ravi de son âge plus que son dépucelage… en ça, son oncle avait mal joué le coup puisqu’un autre aurait aimé avoir le combo pendant que le monstre qui l’avait prise s’en fichait. Cependant, après cela, il avait réussi à lui apprendre des méthodes et des techniques pour « amadouer » des clients. La petite Wanda, qui ne voulait rien de tout ça, avait finit par accepter pour éviter de se retrouver sans nourriture des jours durant par punition. Mais elle n’avait jamais aimé ça.

Quand son oncle est mort, elle avait seize ans, et elle était donc plus innocente de cette façon là. Elle n’était plus qu’une prostituée de plus à l’hygiène douteuse, bien qu’elle ait toujours essayé d’être propre au maximum, et qui attendait derrière les bars des dockers que l’on vienne lui prendre une nouvelle partie de ce qu’elle était. Wanda avait appris à supporter les relents d’alcool et la douleur, elle avait étouffé ses peines et ses cris, et la haine des autres, derrière le besoin de se nourrir. C’était dans ce gouffre de désespoir et de souffrance qu’elle vit pour la première fois Kaya, alors qu’elle avait dix-neuf ans et qu’elle venait d’être abandonné par son client, sans être payé… ce qui arrivait une fois sur dix environ. La douce jeune fille était là, observant les autres et un pervers de la pire espèce, mais qui payer toujours, s’était approché de la blonde… Wanda s’était interposée. Et son souvenir s’arrêta là alors qu’elle l’observait à la lumière des lanternes. Oh. Wanda sait que son amie n’est plus vierge et se donne du plaisir, mais au moins n’a-t-elle pas besoin d’écarter les jambes en payant. Cela c’était son travail. Elle prit une petite lanterne et l’alluma.

- Je souhaite pouvoir toujours être en mesure de te protéger, Kaya, souffla-t-elle à la lanterne avant de s’approcher de son amie pour lui faire un bisou très chaste sur le front.

C’était là la seule chose qu’elle se permettait. Elle avait trop peur qu’un câlin ou qu’une étreinte ne rende malade Kaya comme elle l’était. Wanda avait cherché à savoir pourquoi elle avait toutes ses pensées déplacées pour son amie, sans trouver d’autres raisons qu’une maladie mentale qu’elle devrait faire endiguer avec des électrochocs et des bains de classe à Belham, l’asile de fou… Ce lieu lui faisait si peur qu’elle n’avait pour le moment jamais sauté le pas de s’y retrouver pour se soigner. Une fois les lanternes disparu, et son vœu avec, elle se tourna vers Kaya et sourit comme si elle était normale, et simplement une amie. Elle se lève et aide la blonde à se lever à son tour dans un sourire simplement heureux d’être en vie. Elle ne pouvait pas lui dire, mais Kaya était la raison pour laquelle elle respirait encore. Même si elle se donnait pour elle à des hommes, elle s’en fiche. C’était sa respiration. Sa comète dans la nuit noire. Wanda le savait, elle était tombée éperdument amoureuse d’elle au premier regard. Cela fut un coup de foudre. Un sentiment foudroya qui l’avait mit à terre et avait continué de s’étendre au fur et à mesure. Wanda prit la main de son amie, attrapa son châle et retourna vers leur véhicule.

- Il faut rentrer, demain j’ai du travail, sifflota-t-elle.

Parce que voir Douglas, c’était asseoir un peu plus sa richesse pour Kaya. Et rien ne lui faisait plus plaisir. Quand elle était avec son amie, le monde allait mieux. Et même si elle voulait lui faire des choses contre nature, et l’aimer de cette façon que seul un homme devrait aimer une femme, quand Kaya était dans son champ de vision, ça ne la dérangeait plus. Tant qu’à être un monstre, elle préféra l’être en profitant du spectacle. Même si ça devait la tuer. Une fois rentré dans leur appartement, elle fit faire un tour sur elle-même à sa douce avant de lui faire un nouveau bisou sur la joue.

- Bonne nuit.

Et elle savait que, dans la nuit, elle rêverait d’elle. Parce que Wanda, bien que consciente de ne pas devoir, ne pouvait s’en empêcher comme une innocente amoureuse incapable de s’en empêcher.

*

Une autre innocente, celle qui fut rapide à expliquer, était cette pauvre Clarence. Elle attrapa son aimée dans les bras quand celle-ci lui tomba dessus. Et elle pensa simplement à la pureté du moment et au fait que son amie était la plus belle femme du monde. Rien de plus grand à cela. C’était simplement un amour tendre. Et là, l’innocence du cœur allait de paire avec l’innocence du corps, puisque Clarence n’avait pas conscience désirer autre chose de son amie que son amour simple et doux.

*

L’innocente suivante n’en était pas une… puisqu’il s’agissait de Douglas, lui-même, qui, non content d’être un peu pervers et agréablement à l’aise dans les bras de sa douce, se trouvait inconscient des tourments de jalousie qu’il laissait derrière lui. Que cela soit pour Mary ou pour Kaya, il ne le remarquait simplement pas. Pour lui, qui ne comprenait pas la jalousie, il trouvait cela même adorable et scientifiquement intéressant. Surtout, il n’avait pas la tête aux prises de têtes des femmes alors qu’une poitrine était solidement visible devant ses yeux, malgré la pénombre sous la barque. Il avait eu envie de la goûter, mais il savait qu’il devait étirer les plaisirs. Après tout, il était presque persuadé qu’une fois que la rousse aura comprit ce que le corps pouvait apporter, son amour pour lui s’essoufflerait comme un soufflé. Il ne voulait pas aller trop vite pour étirer cette situation à l’infini et profiter d’elle.

Ce n’était pas une action de gentleman.

Mais il ne pouvait s’en empêcher alors qu’il la supplia de le marquer et qu’elle se mit à l’ouvrage. Plusieurs fois, il gémit sous ses coups de langues et de crocs avant de raffermir leur prise. Il sentait sa poitrine contre son torse mouillé et n’avait qu’une envie, la prendre ici. Debout. Il n’était pas violent en « danse » mais il n’était pas un moine non plus… et, il le comprit, Mary était une élève appliquée et qui apprenait très vite. Et il appréciait qu’elle lui dise l’aimer, encore et encore. Cela lui faisait du bien…même si…

- Douglas, ordonna-t-il.

Il voulait l’entendre utiliser son prénom, mais elle ne le faisait pas… pourtant, si elle arrivait à ses fins, ils seraient mari et femme, elle allait bien devoir utiliser son prénom, non ? Oubliant ses pensées pour continuer de profiter, il du grogner quand on leur somma de partir. Revenant sur la berge, il n’avait qu’un désir, la coucher sur le sol et la ravir comme elle était totalement consentante, mais non. Demain. Demain, elle aurait le droit à une petite leçon de danse. Quelques pas, à nouveau, pour voir si elle pouvait suivre la cadence de leur danse. Demain. Ils finirent par rentrer, non sans qu’il l’embrasse à nouveau pour aller se coucher. Mais dans la nuit, alors qu’il observait le plafond, Douglas réalisa qu’il aurait préféré qu’elle le suive dans sa chambre. Il se sentait terriblement seul, loin d’elle et de sa chaleur. Et de son amour. Est-ce qu’elle lui faisait quelque chose pour qu’il ait envie d’être auprès d’elle, comme ça ? Est-ce qu’elle l’avait envouté avec une obscure poison qui rendait fou les hommes ? Il ne sait pas… mais ce qui était sûr… C’est qu’il n’était PAS amoureux d’elle.

*

La dernière innocente de cette pelleté n’était autre qu’Eurydice Hodges. Stefan la regarda sans montrer la moindre émotion. Cette jeune femme ne semblait pas à l’aise avec les paroles de Bree et Katherine. Lui, il avait prit l’habitude des extravagances des deux. Ici, au milieu d’inconnu et d’idiots, personne ne savait que Bree n’était pas de la noblesse. Comment le voir ? Personne ne devinait, pourtant, leur amour l’une pour l’autre qui était la seule chose à protéger en ce monde. Oui. Stefan était un monstre de haine et de souffrance, n’hésitant à pas torturer les mécréants, et aimant baiser avec une violence qui dépasse parfois l’entendement (mais sans jamais aller au-delà du consentement). Mais Stefan savait aussi ce qu’il voulait protéger. L’amour des deux femmes était comme un baume dans son cœur. Bree et Katherine étaient comme SES mamans. Au pluriel. Et il se fichait que cela ne soit pas possible dans la société actuelle.

Donc, si les deux désiraient utiliser son corps pour participer à un concours de peinture, il n’allait pas leur refuser. Les deux femmes étaient les seuls pour qui il accepterait de se faire violer à nouveau, si ça pouvait les sauver. Il en avait conscience. Ainsi, quand la brune répondit qu’elle acceptait s’il était consentant, il ne fit qu’un mouvement de la tête. De plus, il savait que cela avait toujours été un désir pour les deux femmes de présenter une œuvre à l’Assemblée Nationale des Peintres.

Cependant, il se demandait pourquoi leurs regards avaient cette lueur manipulatrice qu’il n’avait pas vue depuis longtemps. En réalité, il n’avait pas vu ce regard de connivence là depuis qu’elles avaient fait en sorte de l’amadouer comme un animal sauvage. Le premier regard avait été fait entre les deux amantes quand elles avaient appris que la jeune femme était mariée et qu’elle eut mentit sur la raison de l’absence de son alliance. Le second fut quand elle précisa qu’elle ne le dessinerait qu’avec la parfaite coopération de Stefan. Une fois le regard des deux femmes accrochées, un petit sourire apparu avant de se tourner vers Stefan. Ce dernier n’avait pas montré la moindre réaction à tout ce remue-ménage. Après tout, pourquoi pas ? Même si la jeune femme venait à le peindre, il doute que ça change quoi que ce soit à sa vie… ou alors, son père pourrait le reconnaître et ça mettrait un peu de déshonneur sur lui, devant avouer avoir observé une peinture de nu… Oui.. en faite l’idée lui plaisait bien. Il prit le châle tendu et toucha les doigts de la jeune femme au passage. Et si…

- J’accepte, si ça peut faire plaisir à trois jolies femmes, je serais un sot de refuser.

Et s’il lui faisait l’amour ? Cela ne serait pas la première femme marié qu’il prendrait pour lui apprendre des arts sombres du sexe. Il ne laissait rien paraître, mais il imagina la jeune femme, entre ses cuisses, en train de lui faire l’amour avec sa bouche sur son désir tendu, et l’idée lui plu. Elle ne semblait pas perverse, mais innocente. Son mari, il pouvait le parier, devait être un vieux qui prenait son plaisir sans même attendre de sa femme qu’elle le prenne aussi. Stefan adorait donner du plaisir, à sa manière, à celles qui tomber sous ses mains… Ainsi… Il pouvait s’amuser d’elle, et la rendre plus heureux. Et puis… Quelque chose d’étrange avait eu lieu quand elle avait dit qu’il n’était pas un objet. Quelque chose d’étrange qui remontait le long de ses veines vers son cœur. Il s’était sentit compris, sans même avoir besoin de dire la moindre parole pour l’expliquer. Il regarda autour de lui alors que tout le monde rentrait et rama pour les ramener sur le bord. Il aida la jeune femme, toucha sa main, avant de se baisser.

- Je serais ravi que vous veniez à la maison pour me peindre, Mademoiselle, fit-il en l’appelant ainsi à dessein lui rappelant qu’elle était une femme au passage, avec mes maîtresses comme chaperon, personne n’aura à y redire. Venez quand vous voulez, tout sera prête.

Stefan n’avait pas besoin de leur demander pour savoir que les deux femmes auraient autre chose à faire. Il était le majordome de la maison, et il faisait le travail d’un peu tout le monde… Tellement qu’il n’y avait pas plus que lui et deux femmes de chambre pour toute la maison… Les deux femmes de chambre étaient, elles aussi, amantes et avaient trouvé dans la demeure de Katherine un havre de paix pour être amoureuses sans risquer de se faire lyncher. Il lui baisa la main tendrement et repartit avec les deux vieilles femmes… qui jacassèrent tout le retour sur la beauté de la peintre. Plusieurs fois, elles demandèrent à Stefan s’il comptait lui faire l’amour. Stefan ne répondit pas. Il ne comprenait pas pourquoi les deux femmes avaient envoyé une oie blanche se faire noircir dans ses griffes. Si Bree et Katherine savaient ses penchants sexuelles, bien qu’il ne les assouvisse jamais dans la demeure, il ne pensait pas qu’elles les trouvaient normales, ni pertinentes, ni même saines. Alors, il l’avoue, pour une fois dans sa vie, il ne comprenait pas. Une fois à la maison, il finit de tout préparer avant de sortir dans la nuit pour retrouver Candy.



*

Ainsi, les quatre innocents étaient rentrés chez lui. Une reste trop loin pour être discuter, l’autre apparaître bien assez tôt pour se faire immortaliser… et les deux derniers allaient à nouveau se rencontrer.

Le lendemain, sans surprise pour Douglas, il se leva tôt. Il partit faire un footing bien mérité à travers Londres. Evitant avec un soin particulier les endroits dit « rouge », soit, les zones où son père pourrait se trouver en train de faire de la merde. Il s’arrêta un instant à côté de la Tamise, là où les policiers étaient en train de remonter le corps d’une prostituée. Douglas attendit de vérifier qu’elle n’était pas Wanda. Il avait rencontré Wanda quand il avait quinze ans. Au départ, il ne voulait que comprendre le corps féminin et l’avait payé pour le comprendre avec un exemple à l’appui. Logan, pourtant grand maître scientifique, repoussait toujours le moment d’expliquer le désir sexuel et tout ce genre là à son petit singe. Brodie avait été tabassé par Logan pour qu’il ne l’emmène pas dans un bordel. Ainsi avait-il décidé de le faire lui-même. Quand Wanda avait vu son client, elle avait d’abord rit en se disant qu’il allait en avoir une petite, vue l’âge. Âgé de vingt ans, elle avait le regard d’une femme marqué par la vie. Alors, il lui avait dit ce qu’il voulait. La voir se faire du bien, comprendre comment fonctionne le corps humain. Quand il avait expliqué vouloir voir un acte sexuel, elle avait dit ne pas être à l’aise, et Douglas avait compris.

Au terme de cette nuit, Wanda était devenu sa maîtresse, et Douglas avait perdu sa virginité dans ses bras. Et la nuit avait été suivit par d’autres qui avaient augmenté leur lien. Même si leur amitié était étrange, Douglas n’aimerait pas la voir mourir. Douglas pouvait perdre sa maîtresse, le sexe était agréable mais pas indispensable, mais il ne voulait pas perdre son amie. C’était aussi pour ça qu’il lui expliquait comment éviter les MST et lui préparer toujours sa boisson pour ne pas tomber enceinte. Il ne voulait pas la voir mourir d’une quelconque maladie. Il avait fallu presque deux ans, pour qu’il puisse avoir assez d’argent pour lui payer un appartement et que leur relation soit stable. Elle était devenue sa maîtresse, unique, et il était devenu son unique client. C’était le deal.

Il ne voulait pas la voir morte. L’inconnue remontée à la surface n’était pas elle et il reprit le chemin de la maison. Se préparant, il ne fut pas surpris de voir arriver Wanda tôt dans la journée. Quand elle ne venait pas pour des galipettes, elle pouvait venir en tant qu’amie et personne n’y avait à redire.

Elle lui baisa les lèvres et il répondit à ce baiser comme une habitude plus qu’un désir. Il lui sourit avec douceur et lui tendit la robe qu’il avait fait laver pour lui rendre. Wanda garda le sac à côté. Habillé de talon, il n’avait jamais vue aucune femme autre qu’elle portait ce genre de vêtement, et d’une robe vaporeuse qui, à contre-jour, permettait de voir la transparence de ses dessous, elle était ravissante. Douglas avait toujours trouvé qu’elle était une belle femme. Elle aurait pu être une femme fatale mais sa douceur était inscrite dans ses traits délicats. Il lui fit prendre place à côté de lui sur le canapé. Et ils parlèrent simplement pour le moment de tout et de rien, comme deux bons amis. Il lui parla de la femme repêché ce matin, et Wanda lui fit une pression sur la cuisse.

- Moi aussi, tu sais, quand j’entends qu’un noble s’est tué en escaladant un mur…

Douglas rit simplement à l’idée. Ce n’était pas tous les jours qu’un noble se tuait ainsi… mais il y avait eu des cas d’amoureux transi qui n’avait pas la technique. Ils parlèrent de tout ça alors que Mary arriva. Inconscient, encore, des pensées de la jeune femme, il fut surpris de la voir toucher sa cravate pour exposer ses marques aux restes du monde… mais après tout, pourquoi pas. Wanda savait déjà une partie de l’histoire et Douglas fit un sourire indulgent et taquin à la rousse. Il se demande…

Alors qu’il reprit la conversation avec Wanda, cette dernière passa un doigt sur les marques qui ornaient le coup de Douglas, descendant le long de sa peau en petite caresse intime.

- Wanda ? s’enquit Douglas qui sentait que quelque chose n’allait pas.
- Vais-je te perdre ?

C’était étrange… mais Mary avait posé une question similaire. Il avait un peu de mal à avoir cette situation une perdante et une gagnante. Douglas l’observa et fit un tendre sourire, là aussi, amical et doux comme il en avait le secret.

- Est-ce que tu es amoureuse de moi ?
- Non. Absolument pas !
- Alors, pourquoi aurais-tu peur de me perdre ?
- Parce que, mordit-elle ses dents avant de regarder la porte et de soupirer comme si le poids du monde était sur ses épaules, si tu tombes amoureux d’elle, tu n’auras plus besoin de moi pour…
- Est-ce si grave ?

Pour lui, il n’y avait rien de grave à ne plus baiser. Wanda se leva rapidement et fit un aller retour pour revenir vers lui. Elle posa ses deux mains sur ses épaules et elle l’embrassa, passant la langue dans la bouche de Douglas, elle le força à se reculer pour qu’elle puisse s’asseoir sur lui. Elle pose sa tête contre son front. Alors que des larmes se mirent à couler le long de ses joues.

- Oui. Sans toi, je ne pourrais plus la protéger.
- Pourquoi ?
- Parce que je n’aurais plus d’argent ! Plus de revenu ! Tu ne sais pas ce que ça peut être de vivre dans la rue, sans sous, sans toit, sans…

Douglas passa la main dans sa nuque et la fit taire d’un baiser. Il n’y avait rien de sexuel dans cet acte. Depuis qu’il la connaît, s’embrasser avec douceur était plus une salutation qu’une quelconque forme de désir. D’ailleurs, pas une fois il pensa qu’il était en train de tromper Mary en se faisant. S’il savait qu’il devrait arrêter s’il tombe amoureux, il savait aussi que cette action n’avait rien de tendancieux non plus. Il l’embrasse et Wanda répond à son baiser avec une douceur infini de son côté aussi. Il fait des petits ronds sur sa nuque.

- Wanda. Tu sais qui tu es pour moi ?
- Ta maîtresse, répondit-elle tout de suite.
- Mon amie. Tu es l’une de mes rares amies. Je t’adore, pas pour le sexe, mais pour tous les moments autour. J’adore quand on est simplement en train de regarder par la fenêtre pour critiquer les passants, ou qu’on joue des heures aux échecs.
- Ou que tu essayais de m’apprendre à lire…, souffla-t-elle.
- Exactement, tu es mon amie. L’argent que je te donne tous les mois t’appartient, et je continuerais de te le donner, non pas parce que tu es ma maîtresse, mais mon amie, et que rien ne me fait plus plaisir de savoir mon amie en sécurité.
- Ce… ce qui… ça veut dire que…, souffla-t-elle en mettant sa tête plus proche encore, je n’aurais plus jamais besoin d’écarter les jambes. Pour personne ?
- Pour personne, sauf la personne que tu désires.

Elle eut un reniflement méprisant alors que Douglas savait qui Wanda désirait réellement. Il continua de lui faire une caresse ainsi, jusqu’à ce que Wanda sèche ses larmes et entends une petite souris revenir. Elle étira ses lèvres dans un rictus. Si elle n’avait plus besoin de coucher avec lui, et qu’il n’en avait plus besoin non plus puisqu’elle ne sentait rien dans son bas, elle pouvait égayer un peu toute cette situation, non ? Elle s’approcha et sourit quand elle entendit toquer. Douglas répondit à ce sourire par un autre.

- Vilaine fille, murmura-t-il alors que Wanda rigolait à ses oreilles.

Douglas observait la scène et il trouva à Mary un air de guerrière sorti de son Amazone. Il allait répondre à sa petite élève favorite quand Wanda se leva d’un bond, l’observant avec un sourire toujours mauvais.

- Il est vrai que Douglas est un bien bon professeur pour apprendre à lire et à écrire. Grâce à lui, je peux me gorger de pouvoir le faire. Cela ne m’étonne pas qu’il prodigue ce genre de leçon à une personne qui n’a pas eu le droit à une éducation.
- Wanda, souffla Douglas en la réprimandant clairement puisqu’il voyait Mary se raidir.
- Je m’en vais, mon cher. J’ai quelque chose d’important à faire, mais n’oublions pas que nous devons nous revoir. Tu me dois une revanche aux billards.

Il se lève pour ramener Wanda à la porte. Mais avant de partir, celle-ci eut un rire sonore, comme s’il venait de faire une blague, et approcha ses lèvres pour un baiser rapide. Ce n’était qu’un rapide contact, lèvres contre lèvres… Mais il pu sentir le sourire de la jeune femme contre sa peau. Il la laissa partir. Puis, il se tourna vers Mary. Il observa la porte que Wanda avait fermée derrière elle… et il décida que ça valait le coup. Il fit un tour de clé avant de revenir vers Mary.

Doucement, il prit la main de Mary pour lui faire faire un tour sur elle-même et la coincé contre lui. Le dos de la jeune femme contre son torse, il tomba dans le canapé en la tenant ainsi fermement entre ses bras. Elle avait une robe affreuse… Il se mit à caresser sa nuque, qui était découverte grâce à sa coupe, de ses lèvres en la parsemant de baisers.

- Ainsi… vous êtes jalouse ? souffla-t-il en mordillant le lobe de son oreille.

Il passa une main sur le devant de la tenue. Les femmes qui n’avaient pas de dame de compagnie, donc souvent les dames de compagnie elles-mêmes, avaient une robe qui se fermer par devant, pour pouvoir s’habiller toute seule. Le « lacet » qui permet de resserrer les deux côtés de la robe était soutenu par une partie de tissu qui se trouver dessous. Ainsi, il passa la main sous le tablier qu’elle portait et trouva le nœud pour tirer dessus.

- Expliquez-moi ce que ça fait, souffla-t-il encore à son oreille en passant la main entre les tissus pour y chercher la peau. Dites-moi ce qu’on ressent quand on est amoureux.

Il toucha sa peau et sentit la jeune femme vibrer sous lui. Il enfonça sa main plus profondément dans les tissus et trouva un sein si délicat. Il le prit dans sa paume. Il était plus petit que celui de Wanda, et il savait que la comparaison ne ferait pas plaisir à la jeune rousse… mais il préférait ça. Il posa la paume dessus et en apprécia les reliefs alors qu’il continuait de parler.

- Voyez-vous, je ne sais pas ce qu’on ressent à aimer comme vous m’aimer, alors il me faut de l’aide. J’aimerais comprendre.

Il continua de lui embrasser le cou, faisant un suçon là où il y avait la peau libéré. Il avait toujours aimé cette action, douce et pourtant violente, de la langue et des dents marquants l’autre. Il écouta la réponse de la jeune femme, s’amusant de son trouble alors qu’elle respirait difficilement pendant qu’il faisait rouler son téton tendu sous ses doigts. Il avait une érection et elle pourrait le sentir dans son dos. Il l’écouta parler et quand elle s’arrêta d’expliquer, il lui intima de continuer. Il voulait comprendre. S’il pouvait savoir ce que ça faisait de « ressentir de l’amour » pour une autre personne, alors il serait comment l’aimer, elle. Cette femme si douce qui semblait fondre sous ses doigts alors même qu’il ne touchait que sa poitrine. Il se commença à délaisser son sein pour descendre vers la zone la plus chaude de la jeune femme quand…

- Doudou !

Lily essaya d’ouvrir mais, grand heureusement, il avait fermé à clé. La petite sœur de Daisy n’avait pas encore certains codes, à cinq ans, et adoré un peu trop son « grand-frère » Douglas pour se priver de sa présence. Ce dernier enleva sa main prestement avant de jurer contre le cou de la jeune femme. Il allait devoir trouver un moyen pour kidnapper la jeune femme loiiiiin. Ainsi, il pourrait lui faire découvrir tout le bonheur de faire l’amour avec une personne. Wanda n’avait jamais accepté qu’il la regarde en train de baiser, mais elle lui avait tout appris, en pratique. Même ce qu’ils n’aimaient pas tous les deux avaient été testés… non sans un fou rire à la fin devant leur incapacité à comprendre ce besoin. Il ouvrit la porte au même moment où il entendit Mia réprimander sa fille.

- Ce n’est rien Mia, fit Douglas en ouvrant, nul trace d’excitation sur lui.
- DOUDOU ! cria Lily avant de sauter dans ses bras, tu m’as promis de m’apprendre à lire encore aujourd’hui !
- Ce n’est pas médecin que je dois devenir mais professeur, marmonna-t-il.
- Tu as dit quoi ?
- Rien.
- Maman, elle dit que marmonner c’est mal ! Pourquoi tu n’écoutes jamais quand maman elle parle ?
- Lily ! la réprimande Mia en rougissant.

Douglas aurait voulu que Mia soit sa mère. Alors, il se penche vers sa nourrice et lui embrasse la joue avec douceur.

- Désolé Mia, je ne le ferais plus.
- Garnement, fit-elle en connaissant le fond de la pensée de Douglas.

Lily finit par rentrer avec son petit sac pour voir Mary sur le canapé, qui avait eu le temps de se rhabiller comme il faut. Quand la rousse fit style de partir, Douglas lui attrapa la main pour la faire s’asseoir à côté de Lily pour la leçon. Lily était ravi d’avoir une camarade pour apprendre. Pendant une heure, ils firent une leçon sur plusieurs lettres. Plusieurs fois, à l’abri du regard de Lily trop concentré sur sa leçon pour comprendre, il s’approcha de Mary pour la toucher. Que des caresses douces. Un pouce sur une joue. Des lèvres sur un crâne. Un pied contre un pied. Il n’avait pas oublié devoir une leçon après celle de Lily.

Mais avant cette leçon, pour une raison de chronologie, il faut sauter jusqu’à un autre personnage pour revenir plus tard sur eux.

*

Wanda venait de sortir de la maison. Elle remonta son châle sur ses épaules, consciente des regards autour d’elle. Elle était belle. Elle aimait à le savoir. Malgré son métier, elle avait réussi à protéger cette simple information sur elle-même. Elle était belle. Douglas n’allait pas l’abandonner. Elle laissa un regard vers la maison, se demandant comment elle pourrait vivre d’être aimer, elle aussi. Bien sûr, sa pensée alla vers Kaya. Si seulement elle pouvait l’aimer. Puis, elle se souvient que cette amour était interdit et immoral, son cœur se brisa. Elle aimerait voir Kaya revenir dans une salle où elle parlerait avec une personne et la repousser, comme venait de le faire Mary. Elle aimerait pouvoir la voir la revendiquer, lui dire de l’aimer en retour. Cela ne serait très clairement pas aussi compliqué que pour Douglas. Elle voulait l’aimer. Et elle voulait qu’elle l’aime. Mais cette pensée lui ferait prendre un éclair sur la tête si elle s’approche d’une église… enfin, si son travail ne lui avait pas déjà valu la damnation éternelle.

Marchant, elle trouva un petit chemin pour revenir vers l’appartement qu’elle louait pour elle et Kaya. Kaya. Encore une fois. La vision de la blonde revient dans son esprit et elle se sentit tendu. Elle ferma les yeux, arrêta son visage au soleil alors que le corps de son amie se dessine sous ses paupières. Kaya, nue. Kaya, se baissant et montrant son adorable derrière. Kaya essayant ses affaires, se fichant du spectacle si délicat qu’elle offrait de ses seins. Wanda avait même acheté certaines tenues exprès pour la voir avec. Comme l’adorable ensemble d’un blanc en dentelle qu’elle adorait la voir porté. Quand elle l’avait acheté, on lui avait dit que le tissu devenait transparent soumis à « du liquide », et il l’idée lui avait plus. Il suffirait qu’elle lèche ses seins pendant qu’elle s’excite pour être totalement découverte à sa merci. Elle secoua la tête. Elle laissa partir les larmes qui voulaient couler. Elle avait envie d’être dans les bras de son amie, et qu’elle la console de toutes les pensées qui l’assiège.

Et si elle se faisait réellement enfermer ? Peut-être que revenir saine lui permettra de profiter plus sereinement de son amie. Elle n’aurait plus envie de lui faire des choses indécentes. Souvent, dans ses rêves, l’une ou l’autre finissaient par avoir un attribut masculin. Wanda ne pouvait pas le cacher, elle aimait se faire pénétrer par Douglas. Ce n’était pas seulement le frottement qui lui plaisait, mais le tout. Il ne manquait à Douglas qu’à Kaya pour qu’il soit parfait. Elle rentra dans l’appartement sans un bruit… sauf qu’elle en entendit une supplique :

- Pitié, maîtresse, encore.

Un bruit se fit plus fort. Wanda sentit son sang partit de son corps. Elle fronça les sourcils violemment. Elle savait Kaya sexuellement active, mais elle refusait que quiconque soit le maître de son amie et la soumette. Le fait que le mot avait été « maîtresse » et que la voix n’était pas celle de Kaya ne lui arriva pas tout de suite à l’esprit. Wanda, depuis toujours, avait fait en sorte que les clients qui s’intéressent à Kaya l’oublie pour la prendre elle. Elle avait donné son corps pour protéger son amie. Parfois, même, on l’avait blessé intensément, on l’avait fait saigner, mais ce n’était pas grave.

Quand elle avait rencontré Kaya, coup de foudre, on a compris. Mais elle l’avait pris sous son aile. Elle faisait loger Kaya avec elle dans sa chambre dans un bordel. Il fallait donc officiellement que Kaya paie sa place sous le toit. Wanda avait fait en sorte qu’elle ne le fasse jamais. Elle s’était donné à tellement d’homme qu’elle en était dégoûté. Pour Kaya. Chaque fois qu’un client était particulièrement violent, elle venait dans la chambre et la prenait dans ses bras pour s’endormir. Elles ne possédaient qu’un lit pour deux et c’est bien la seule chose que regrette la brune dans cette appartement. Parfois, elle gémissait de douleur des jours durant, mais la présence de cette femme avait tout atténué, même le mal. Kaya n’avait jamais été « acheté ». Et elle refuse que ça soit le cas un jour ! Kaya ne serait jamais l’esclave de pervers.

Elle monte l’escalier, indécise sur ce qu’elle devait faire. Elle voit la porte entrouverte de la chambre de Kaya. Elle entend le bruit de corps qui se percute et les gémissements d’une femme qui couine sous le plaisir. Wanda ne reconnait pas là les gémissements de son amie. Elle les imaginait plus rauque, plus profond. Elle s’approche de la porte et l’ouvre à peine pour voir à l’intérieur.



Alors qu’elle pose le regard sur son visage à travers le miroir, elle comprend… C’est elle qui avait rendu son amie comme ça. Elle pensait que sa maladie n’était pas contagieuse, mais elle avait dû l’attraper. Vouloir une femme n’était pas normale. Surtout qu’elle la prenait comme un homme. Elle posa une main désespérée sur son visage. Si elle était la malade, elle devait partir. Elle attrapa un sac, usé et unique, dans lequel elle mit ses robes les plus facilement transportables. Elle sort de sa cachette l’argent et le compte. Il fallait qu’elle sauve Kaya de ses travers… et qu’elle la laisse avec son amoureuse. Prenant une feuille alors qu’elle entendait toujours le cri de l’inconnu, elle écrit un simple message alors que les larmes lui brouillent l’esprit.

« Sois heureuse ».

Elle laisse le message sur l’argent qu’elle avait récolté à force de faire des économies. Elle n’avait jamais été regardante pour elle-même, faisant des folies que pour son amie et le plaisir de la voir se pavaner devant elle. Elle prit l’ensemble blanc, celui qui n’avait été porté que par Kaya et qui avait été acheté pour elle. Elle tremble et lui laisse au-dessus de tout. Il le fallait. Elle partit sans un bruit…. Mais Chronologiquement, encore, on ne sera la suite que plus tard…

*

Retournons d’abord à Douglas et Mary. La petite Lily venait de finir sa leçon quand sa sœur débarqua pour lui dire que leur mère voulait qu’elles aillent en course. Pour acheter quoi ? Mystère dont Douglas se fiche totalement. Avant qu’une autre personne ne les interrompe, il s’approche de Mary et l’embrasse. Depuis qu’il avait entendu ses pensées sur ce qu’elle ressentait amoureuse, il avait envie de l’embrasser d’autant plus.

- Venez avec moi.

Il lui prit la main et traversa la maison sans se faire remarquer. Il ouvrit la porte de sa chambre et la referma, à clé, derrière lui.

- Soyons bien clair, fit-il avec son sourire en coin, même s’il y a le feu dans la maison, je vais vous donner cette leçon de danse…

Il s’approche, attrape son flanc pour la rapprocher de lui avant de l’embrasser sans adage.

- Soyons bien clair, répéta-t-il, même s’il y a un risque de mort, je vais vous donner cette leçon de danse…

Il continue de l’embrasser, la tenant contre lui, mais aussi la poussant pour qu’elle tombe le dos le premier sur son lit. La lavande se fait sentir, mais aussi une odeur d’orange qui émane du singe. Douglas, alors en train d’embrasser la jeune femme, attrapa la peluche pour la cacher derrière ses oreillers.

- Il ne faudrait pas qu’elle nous regarde…

Et d’une main, il enleva le tablier de la jeune femme, la laissa en robe. Il avait envie de tout faire à la fois. Il savait pourtant qu’il ne devrait pas. Il devrait s’armer de patience. Il défit le nœud qu’elle avait refait une heure plus tôt et il ouvrit les pans de la robe. Il la poussa, jusqu’à ce que la jeune femme passe ses mains pour que tout le haut soit enlevé. Il se recula pour mieux la voir. Ses seins. Il s’humidifia les lèvres. Ses seins étaient parfaits, avec des tétons tentant comme deux cerises juteuses qui ne demandent qu’à être croquer. Il se penche, embrasse cette poitrine et se met à le suçoter comme il l’aurait fait pour faire un suçon. Oh. Cela lui donne une idée. Il fait un suçon sur cette zone et passe au second. Il sourit.

- Maintenant, chaque fois que vous allez mettre un habit, vous sentirez vos tétons sensible, ricana-t-il alors qu’il reposa ses lèvres sur les siennes avant de revenir taquiner sa poitrine.

Elle était si belle dans cette tenue à moitié défroqué. Il se sentait très clairement apte à oublier son travail de gentleman et de lui faire l’amour sur l’instant. Il ricana de lui-même cette fois.

- Voyons, fit-il en écartant ses jambes pour se mettre au milieu, se mettant assis quand elle était couchée pour toucher ses hanches par-dessus sa robe de ses mains curieuses, voyons si tu es une bonne élève… Comment s’appelle la « souillure » que tu sens entre tes jambes et à quoi sert-elle, tu t’en souviens ? Fais attention, une mauvaise réponse augmentera ta torture et le temps que je mettrais à enfin te faire plaisir.

Il poussait déjà la robe de la jeune femme sur ses jambes, la faisant se rejoindre au milieu de son corps. Oh. Il allait la mangé. Il allait la dévoré. Il ne l’aimait pas, qu’il croit, mais il la désirait tellement qu’il ne voyait pas plus beau spectacle que maintenant. Il allait lui faire l’amour, un jour. Et elle serait sa femme. Rien qu’à lui. Peut-être que si, en fin de compte, était-il jaloux ?

*



Elle ne dit rien. Après tout, qu’est-ce qu’elle pouvait dire ? Si tu veux pas de maladie, couche pas avec n’importe qui ? Ta femme doit pleurer de savoir qu’elle a épouser un porc ? Ou simplement, « oui, je suis une pute, pardonnez-moi ». Elle souffla. Elle avait récupéré un peu d’argent de ce « client » qui eut pitié d’elle. Elle devait trouver un bateau. C’était son idée. Par manque de courage, elle avait du trouver une idée dans les bas-fonds de Londres pour protéger Kaya… Et Wanda avait réalisé que même avec 800 kilomètres entre elles, sa maladie risquait toujours de l’atteindre. Elle devait changer de continent. Elle devait trouver de l’argent pour aller en Amérique et ne plus lui faire du mal.

Prostré dans un coin, restant contre les poubelles alors que la semence de l’homme se fait lave entre ses cuisses, elle laisse libre court à ses larmes. Elle ne pleure jamais, plus depuis cette première fois atroce dans les mains d’un monstre. Jamais. Même quand elle était au bord de la mort, même quand son oncle l’offrait à plusieurs hommes en même temps, même quand elle avait perdu son enfant, qu’elle avait eu à quinze ans, elle n’avait pas pleuré. Elle n’avait jamais pleuré… mais là…

- Kaya… Kaya….

Les larmes coulent en grosses gouttes et elle se sent redevenir la gamine de douze ans que l’on déflore violemment comme un objet que l’on jette. Elle se sent sale, affreuse, monstrueuse, malsaine. La seule chose de beau dans sa vie était Kaya, et même ça elle avait réussi à le rendre mauvais. Elle avait pensé à demander de l’aide à Douglas… mais après sa promesse, elle ne voyait pas lui en demander d’autres. Le corps douloureux, le cœur en miette, elle pleure dans ce coin de Londres que tout le monde oublie. Elle pleure et elle veut tellement voir Kaya. Elle veut la prendre dans ses bras, l’embrasser, lui faire l’amour. Si Kaya aime faire du mal, alors elle accepte qu’elle lui fasse du mal, bien qu’elle préfère la douceur. Elle pleure. Quand une main attrape sa main pour la relever, elle croit à une apparition.

- Kaya ?

La jeune femme ne dit rien et la tire. Wanda la suit alors qu’elle sèche ses larmes. Si Kaya était là, elle avait besoin d’elle. Alors, elle lui demande.

- Kaya ? Tu vas bien ? J’ai oublié quelque chose ? Je n’ai rien pris que le nécessaire, tu peux être heureuse maintenant.

Disant cela, elle avait fait un petit trot malgré la douleur dans son vagin. L’homme n’en avait pas une plus grosse que Douglas, mais la violence qu’il y avait mit était bien plus importante et avait même réussi à la faire saigner. La plupart des clients n'attendaient pas la lubrification naturelle pour la posséder... ou alors il crachait, et Wanda avait une sainte horreur de la salive et de ce genre d'échange. Si un baiser ne la dérange pas, elle était dégouté de savoir qu'on lui crachait dans son antre intime ou même dans sa bouche pour la souiller un peu plus. Elle pose une main sur la joue de son amie.

- Je ne dirais rien si tu veux être heureuse. Je te le promet, tu n’as pas à t’en faire.

Oui. Elle pensait sérieusement que peut-être, inquiet parce qu’elle avait vue, elle était venu la chercher pour lui dire de se taire… mais ce n’était pas indispensable à préciser. Elle lui fit un sourire doux et simple, rassurant, alors même que le crachat reçu de l’homme était toujours dans son cou, que les bleus nouveaux étaient là et qu’elle sentait le sperme. Elle était sale. Elle le réalise et s’écarte avant de s’excuser.

- Cela fait longtemps que tu m’as pas vue comme ça, n’est-ce pas ? haha, essaya-t-elle de rigoler avant de voir que Kaya avait toujours gardé le silence. Kaya ?

Oui… elle avait vu Kaya être violente sexuellement avec une femme, -qu’elle ne capte pas lui ressemble beaucoup-, mais elle restait sa Kaya. Son amie. Le femme qui éblouit son monde. Elle n’avait rien de mauvais en elle.


I'm born again.
I'm on the mend
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because living well,
is the best revenge
ANAPHORE

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Rein
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Rein
Sam 13 Juil - 0:43

Mary Bennet
J'ai 22 ans ans et je vis à Londres, Angleterre. Dans la vie, je suis une domestique et je m'en sors bien. Sinon, grâce à ma chance, je suis célibataire et j'ai bon espoir de vivre une idylle avec mon prince.

- Elle est au service de la famille Portman depuis sa plus tendre enfance

- Elle a grandi avec sa maitresse, Elizabeth, et elles ont toujours été très proches

- Elle aime coudre et tricoter pour se détendre

- Elle n'a aucune expérience en amour

- Elle ne sait pas bien lire, ni écrire

- Elle est amoureuse de Douglas Berrygreen, et donnerait tout pour qu'il la regarde
Pourquoi Wanda voulait-elle passer chez Douglas alors que Kaya était à côté d'elle ? Comment pouvait-elle avoir assez d'espace dans son esprit et dans son cœur pour penser à quelqu'un d'autre que Kaya ? Comment osait-elle ? Oh, Kaya n'avait jamais eu autant envie de laisser tomber les faux semblants qu'en cet instant. Si elle s'était écoutée, Wanda serait en train de gémir et de pleurer d'extase sous elle. Elle lui aurait fait oublier son nom. Elle lui aurait fait oublier la dure réalité du monde et sa condition. Elle aurait oublié jusqu'à l'existence du monde, perchée sur une botte de foin dans la petite écurie qu'elle avait repérée pas très loin. Il n'y aurait eu que Kaya qui comptait, car tel devait être l'ordre des choses. Il ne pouvait pas en être autrement. Jamais.

La sulfureuse blonde bouillonnait de l'intérieur. Sa journée était gâchée. Elle ne pensait plus qu'à Douglas baisant sa douce Wanda. Putain, tout ça pour de la thune dont elles n'avaient même pas besoin. Curiosité scientifique, mon cul. Kaya savait que si Douglas continuait à coucher avec son ingénue aujourd'hui encore, c'était, car Wanda et lui étaient sexuellement compatibles. Et cela l'emmerdait royalement. Il fallait qu'ils cessent. Kaya sentait le fil conducteur de tous ses mensonges s'étirer dangereusement... Il tremblait tant la tension était forte. Bientôt, il se romprait, et Wanda lui appartiendrait. Ses yeux s'étaient posés sur la rousse, restée en retrait, et son regard flamboyant et apeuré devant la proximité de Douglas et Wanda la toucha. Un instant, elle s'imagina se venger sur elle, par pure jalousie et malveillance. Mary l'aurait supplié, et Kaya aurait ravagé son innocence. Elle l'aurait ruiné devant ce couple d'idiots, uniquement parce que la rousse semblait susciter en eux bien des sentiments. Chez Douglas, n'importe qui pouvait voir le respect, l'amitié, mais aussi le désir qu'il portait à la jeune femme. Alors pourquoi diable continuait-il à coucher avec Wanda ? Cette dernière dévisageait Mary comme si elle allait lui voler son bien le plus précieux. Oh. Kaya eut un rictus mauvais. Ce regard venimeux lui plaisait. Peut-être aurait-elle le même si elle savait pour ses maitresses ? Les regarderait-elle avec la même hargne ? Elle l'espérait. Cela lui aurait énormément plu de la voir ainsi en proie à la jalousie. Une jalousie qui lui était destinée, cependant, car là... Wanda était jalouse non pas pour elle, mais pour Douglas. Et ça n'allait pas du tout. C'était hors de question. Ce salopard jouait sur plusieurs tableaux avec ces deux-là. Non. Personne ne pouvait jouer avec Wanda. Personne, à part elle.

Allongée dans l'herbe, dans l'attente de voir les premières lanternes s'élever dans les airs, Kaya arrachait chaque brindille, à sa portée, d'une main rageuse et vengeresse. Son visage était calme, sa respiration aussi, seule l'agilité et la rapidité de sa main trahissait son agacement. Wanda, bien trop occupée à faire un vœu, ne remarqua rien. Je souhaite pouvoir toujours être en mesure de te protéger, Kaya. Bordel. Et si elle la plaquait à même le sol pour la prendre tout de suite ? Est-ce que Wanda se serait laissé faire ? La jolie blonde releva son buste gracieusement et elle fit ce petit rire innocent qui faisait tant battre le cœur de son ingénue lorsque celle-ci baisa son front. Elle voulait sentir cette bouche sur ses lèvres, dans son cou, sur sa poitrine... et ailleurs. Elle voulait voir Wanda ployer sous elle. Elle ne la ferait pas gémir, non. Elle la ferait crier pour le monde entier sache à qui elle appartenait. Merde, cela faisait beaucoup de pensées obscènes.

Kaya observa sa jolie fleur, belle, fière, et pourtant si innocente. Elle voulait lui arracher ses pétales jusqu'à ce qu'il n'en reste plus qu'un seul. Elle voulait la déraciner pour la garder jalousement à l'abri des regards. Si seulement... Kaya relâcha une lanterne, elle aussi, non sans un baiser affectueux sur la joue de Wanda. Elle alluma la mèche et laissa la flamme élever le papier dans les airs. Donne-la-moi. Elle est à moi, et à personne d'autre. Gronda-t-elle à l'intention de Dieu lui-même. Kaya ne priait pas, elle ordonnait et ne laissait pas le choix.

Demain, j’ai du travail. Avec ce maudit chien. Encore. La menteuse voulait s'offrir les services de Wanda. Oui, elle était prête à la payer jusqu'à la fin des temps si cela lui garantissait son ingénue sur un plateau d'argent. Pourtant, c'est avec Douglas qu'elle s'amuserait, demain... et cela était tout bonnement inacceptable. Sur le chemin du retour, Kaya entrelaça ses doigts avec ceux de Wanda dans un élan possessif mal contenu et elle ne les relâcha qu'une fois qu'elles étaient toutes les deux rentrées chez elles.

Kaya attira Wanda à elle, au moment même où cette dernière lui fit faire un tour sur elle-même. Ce dernier baiser sur sa joue l'électrisa et elle faillit lui attraper la nuque pour lui dévorer les lèvres. Kaya eut un sourire sincère, une petite idée vengeresse derrière la tête. La jeune femme attira Wanda à elle dans une douce et ferme étreinte. Ses lèvres caressèrent la peau de son cou, puis sa clavicule... avant de déposer un chaste baiser à la naissance de sa poitrine. Un jour, cette poitrine frotterait délicieusement contre le matelas, et Kaya serait derrière Wanda, entièrement maitresse de son corps... Putain. Il fallait qu'elle aille voir Candy pour se calmer. Elle rit aux idées obscènes qui courraient dans son esprit. "Bonne nuit, Wanda. Fais de beaux rêves..." murmura-t-elle avant de disparaitre dans sa chambre.

Comme d'habitude, elle sortirait par la fenêtre.

-

"Candy n'est pas disponible ce soir, Kaya." Est-ce que le monde avait décidé de la faire chier, aujourd'hui ? Elle grogna en tapotant le bois du comptoir du bout de son ongle, l'air fortement agacé. "Putain de merde, qu'est-ce qu'elle fout encore les cuisses écartées à cette heure ? Il est plus de trois heures du matin, nom de Dieu !" râla la blonde en balayant du regard le salon, juxtaposée au hall d'entrée de l'hôtel. Son poing s'abattit contre la table en un geste rageur. "Elle est avec un client particulièrement endurant. Ce n'est pas le genre de mec que tu veux pour ennemi, crois-moi. Il est flippant. Et puis, pourquoi t'es là, toi, si ce n'est pas pour qu'elle écarte ses cuisses ?" La jolie blonde tourna un regard froid et assassin sur la réceptionniste — qui était aussi une prostituée de la maison. Un sourcil haussé devant son ton nonchalant et défiant. Cette dernière se figea en réalisant ses propos, blême et quelque peu tremblante. Une lueur éclaira le regard de Kaya qui se pencha en avant pour mieux attirer la demoiselle vers elle. Elle lui attrapa la nuque d’une main ferme. "J’espère que tes talents de pute sont à la hauteur de ta grande gueule." cracha la jeune femme avec un sourire carnassier. "Vois-tu, j’ai vraiment passé une journée de merde et je meurs d'envie de me défouler."

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Madeleine s'était rattrapée de justesse, évitant d'écraser totalement Clarence sous son poids en agrippant fermement les rebords de la barque. Elle semblait presque flotter au-dessus d'elle tant son corps était tendu. L'embarcation tangua et Madeleine rit en se laissant échouer sur Clarence pour mieux l'enlacer. Les bras de Clarence était le meilleur refuge au monde. Rien n’avait l'égal de cette étreinte. Oui, dans ce monde, dans cet univers, Madeleine Radcliffe développerait des sentiments nouveaux pour sa jolie paysanne. Plus tard, cependant, quand Clarence serait plus à même de comprendre l'océan de possibilités qui s'offrait à elles, en prenant de l'âge.

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Était-il possible d'être aussi troublée quand un homme vous effleurait ? Eurydice Hodges en doutait. Elle ne connaissait Stefan Hartol ni d'Adam ni d'Eve, et pourtant... Ces frôlements l'avaient rendu toute chose. Le majordome avait touché ses doigts à deux reprises, et c'était comme si un fil rouge s'était tissé et enroulait autour de leurs petits doigts respectifs. Le fil était extrêmement long, mais diablement résistant. Un jour, il se tendrait pour mieux les rapprocher.

Seigneur, l'ange devait être devenu fou pour qu'un contact aussi simple ne la bouleverse à ce point. Avec un sourire réservé, la jeune femme ajusta son châle autour des épaules de Stefan. Elle hocha la tête, les yeux pétillants à l'idée de pouvoir immortaliser la beauté d'un dieu vivant sur toile. "J-J’arrêterai tout pour me retourner à la seconde où vous me le demanderez, pour peu que votre nudité vous incommode, messire." Elle bégayait à cette simple idée, troublée, car elle n'avait jamais vu d'homme nu en dehors de son mari. Et ce spectacle était tout bonnement pitoyable, il fallait bien l'avouer. Alors, lui être donné de voir un aussi bel homme nu lui semblait tout à fait surréaliste. À quoi pouvait bien ressembler un homme dans toute sa superbe ? Si Stefan était consentant... Il tardait à Eurydice de le peindre.

Elle aimerait étudier chaque parcelle de son corps pour le retranscrire le plus fidèlement possible. Elle couvrirait son entrejambe avec un drap blanc. Elle détacherait ses magnifiques cheveux bruns et les peignerait pour les placer exactement là où elle les voulait. Ensuite, elle remonterait un pan du drap sur une de ses épaules, un peu à la manière d'une toge... Ce futur tableau paraissait particulièrement prometteur.

De retour sur la terre ferme, ou presque, Stefan tendit sa main à Eurydice dans l'unique but de l'aider à descendre de leur embarcation. Elle s'inclina en guise de remerciements, quelque peu déçue de devoir rentrer. Elle savait parfaitement ce qui l'attendait en rentrant. Je serai ravi que vous veniez à la maison pour me peindre, mademoiselle. Un frisson parcourut la colonne vertébrale de l'ange et elle rougit, l'air troublé. "M-Madame..." corrigea-t-elle dans un murmure. Elle lui avait pourtant dit qu'elle était mariée, non ? Son cœur manqua un battement avec de se remettre à battre quasiment normalement. "Demain." chuchota-t-elle - en parfait écho avec une jolie rousse qui prononçait ce mot en même temps que l'ange, quelque part dans une demeure de Londres. "Si vous êtes disposé à poser pour moi et me permettez de vous peindre... Alors, je viendrai demain, messire."



-

Le lendemain matin, particulièrement guillerette à l'idée de pouvoir peindre un magnifique Adonis, Eurydice attendit patiemment que son bon à rien de mari court retrouver ses courtisanes. Oh, il avait tenté d’honorer une nouvelle fois sa femme, juste après le petit-déjeuner, au détour d’un couloir, mais elle l’avait repoussé en prétextant être encore fébrile à cause de leurs ébats endiablés de la veille. Son ego flatté, il l’avait encouragé à ne pas se surmener pour mieux se rétablir et il était parti la tête haute et le torse bombé. Cet homme était si imbu de lui-même qu'il pensait sérieusement combler sa femme.

Eurydice leva les yeux au ciel en soupirant, les sourcils froncés. Fort heureusement, elle arrivait à évacuer sa frustration sexuelle à travers l'art, ou encore dans son bain quand la porte était fermée à clés... Car, oui, malgré toute l'aversion que lui inspirait son mari, l'ange n'avait jamais eu dans l'idée de lui être infidèle, contrairement à ce dernier. Elle se contentait de regarder, d'apprécier, de fantasmer... Mais elle n'avait jamais accepté les avances de quiconque, parce que personne n'avait encore été en mesure de faire battre son cœur plus que de raison.

L'ange haussa les épaules pour chasser toutes les pensées qui obscurcissaient dangereusement son humeur et se hâta de se préparer. Parmi son nécessaire de peinture, elle ajouta une chemise rouge sang qu'elle comptait revêtir le temps de sa séance, car elle ne pouvait décemment pas rentrer couverte de peinture ou son mari brûlerait ses pinceaux. Elle sourit de son air si angélique, persuadée que se déshabiller elle-même quelque peu pour revêtir une tenue moins formelle pourrait mettre Stefan un peu plus à l'aise, lui qui serait entièrement nu.

-

Katherine et Bree avaient tout prévu.

Elles savaient pertinemment qu'Eurydice Hodges, happée par l'art, accourrait au manoir le plus vite possible.

Aussi, c'était sans surprise qu'une voiture de la famille Smith attendait sagement la jeune femme à l'angle de la rue. La jeune femme, reconnaissant les armoiries, toqua timidement avant que Katherine n'ouvre la porte pour la laisser monter. Par mesure de sécurité, connaissant les... penchants de son petit Stefan, Kate avait congédié tous ses employés pour la journée. Oh, il n'y aurait ni chaperonnage ni yeux indiscrets. Bien évidemment, cela ne voulait pas dire qu'il FALLAIT que quelque chose se passe entre ces deux belles âmes. Seulement, si quelque chose DEVAIT arriver... Ils seraient tranquilles pour la journée. Ils avaient même toute la nuit devant eux, en réalité, car Bree comptait bien séjourner dans leur maison de campagne pour l'occasion.

-

Eurydice n'avait pas compris comment Katherine et Bree Smith avaient pu prévoir son arrivée. La jeune femme avait été interpellée par les armoiries ornant la cabine de la calèche, car elle les avait vus tous les trois monter dans cette même voiture pour rentrer la veille au soir.

Elle cilla devant Katherine et Bree, surprise de les voir toutes deux aussi souriantes devant leur rencontre hasardeuse. Elle cilla aussi quand les deux femmes la laissèrent devant la porte, complétement seule. D'un geste vif, quelque peu paniquée, elle se retourna pour regarder la calèche repartir dans les rues de Londres. Stop. N'étaient-elles pas censées être leurs chaperons pour la journée ? Pourquoi partaient-elles alors qu'elles avaient promis de protéger l'honneur et la réputation des deux jeunes gens ? Oh, ce n'était pas convenable. Absolument pas convenable... Et si on oubliait le nu pour rester sur un portrait habillé ? Cela serait tout de suite plus chaste, non ?

Perdue dans ses pensées, tiraillée entre l'envie de toquer à la porte et celle de rebrousser chemin à pied... Eurydice sursauta quand Stefan lui ouvrit la porte en s'inclinant, aussi impassible qu'hier. Il ne semblait guère étonné par la tournure que prenaient les événements. Elle étouffa un cri et son matériel lui échappa des mains. "P-Pardonnez-moi !" bégaya-t-elle tandis qu'elle ployait les genoux devant le majordome pour rassembler ses affaires. Sa poitrine se ballota dangereusement, bien trop serrée pour son corset. Elle débordait presque. "Vous m'avez surprise, messire." L'ange se redressa en époussetant sa robe, les joues rouges, et Stefan l'invita à entrer sans ciller.

-

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L'ange n'avait jamais vu une maison aussi lumineuse et cela lui plaisait grandement. Le soleil filtrait absolument partout, quand il n'était pas habilement dissimulé derrière d'épais rideaux. Eurydice, curieuse, suivit Stefan en regardant absolument partout. Elle nota qu'il n'y avait pas un seul objet qui ne semblait pas être à sa place. La décoration était sobre, avec quelques touches de luxe, mais rien d'outrancier. Quand elle passa son doigt le long d'un magnifique meuble en cerisier, elle ne remarqua pas un seul grain de poussière non plus. Le manoir était impeccable.

Ils marchèrent en silence, Eurydice trottant derrière Stefan en tenant son matériel à bout de bras. Ses yeux s'arrêtèrent sur une serre isolée, au loin, dans le jardin. "Oh..." Ses talons ancrés dans le sol, elle encercla doucement les doigts de Stefan, les yeux pétillants. "Les fleurs !" s'exclama-t-elle en l'attirant dehors. Oui, Stefan serait magnifique au milieu des fleurs.

Ils firent plusieurs aller-retours, transportant un canapé noir matelassé, assez grand pour que Stefan puisse s'allonger dessus, à moitié tout du moins. Eurydice chantonnait en ajustant son chevalet, Stefan lui apporta une table d'appoint où poser son matériel et elle le remercia d'un sourire angélique. "Vous êtes très attentionné, messire. Je vous en sais gré." Pinceaux, tubes, palette, eau propre... Oui, le compte y était ! Ravi, l'ange se redressa avant d'attraper sa chemise rouge et de courir l'enfiler à l'abri des regards. Elle soupira d'aise en ôtant cet ignoble corset, libérant sa poitrine comprimée. Elle laissa sa robe par terre, indifférente de son état, et s'étira. Ainsi, elle se sentait beaucoup plus à l'aise pour peindre. Lorsqu'elle retourna auprès de Stefan en nouant ses cheveux en une longue queue de cheval, elle ne portait plus rien d'autre que cette unique chemise. Enfin, la chemise et ses dessous cachant son entrejambe — tout de même. "Bien !" déclara-t-elle en tapant dans ses mains d'un air excité. "Si vous êtes toujours à l'aise à l'idée d'être peint nu, messire, vous pouvez ôter vos vêtements. Auquel cas, je peux tout aussi bien vous peindre habillé. Je ne vous impose absolument rien. Vous êtes maitre de votre corps et de vos décisions." rappela-t-elle chaleureusement.

Et Stefan ôta ses vêtements.

Tous ses vêtements.

Oh. Il était beau comme un dieu. Eurydice rougit brièvement avant de se reprendre. Non. Professionnalisme. Mise en confiance pour mieux honorer la nudité de cet homme avec son don pour la peinture. Aussi, elle  fit de son mieux pour ne pas paraître trop perturbée ou curieuse. Elle ne s'autorisa nullement à l'admirer davantage, elle en aurait tout le loisir en le peignant. Alors, elle le guida sur le canapé, exactement là où elle le voulait et comme elle le voulait. Elle l'observa un instant avant de détacher ses cheveux. "Je n'avais encore jamais vu un homme avec des cheveux aussi beaux." souffla-t-elle en riant. "Mon mari fait pâle figure à côté de vous, messire." soupira-t-elle avant de se reprendre, quelque peu paniquée. "J-Je dis cela, en tout bien, tout honneur, bien entendu !" ajouta-t-elle avant de retourner à son chevalet. Elle lui sourit une dernière fois avant que son visage ne prenne cet air si sérieux dont elle n'arrivait pas à se défaire lorsqu'elle se concentrait. Alors, elle plongea dans les premières esquisses du tableau, laissant son regard faire de nombreux aller-retours entre sa toile et Stefan.

-

Elle n'avait pas voulu y croire quand elles avaient entendu ses collègues, elles aussi domestiques, rirent dans les couloirs. "Avez-vous vu, tout à l'heure ? La femme qui est arrivée pour voir monsieur Douglas l'a embrassé sur la bouche !" Une deuxième femme hoqueta, outrée d'avoir loupé un tel spectacle. Mary, à côté, avait cessé de briquer le sol, blême. "Et monsieur lui a répondu ! Il lui a même rendu un vêtement..." Oh. Ainsi donc, il embrassait toujours Wanda comme il l'embrassait, elle. Son cœur saigna et son regard se voila de larmes. "Cette lady porte une robe des plus osées, je dois bien l'avouer... Est-ce que tu penses qu'ils sont en train de..." Mia fit irruption au même moment, les sourcils froncés et les commères se turent, pivoines.

Ainsi, Mary avait été envoyée à Wanda et Douglas avec un assortiment de petits gâteaux. Elle était entrée après avoir frappé, tout de même, et avait parlé trop vite, rongée par la jalousie en voyant Wanda sur les genoux de son prince. Cette dernière se releva, un sourire ignoble sur ses adorables lèvres. Grands dieux, elle détestait cette femme de tout son être.

Il est vrai que Douglas est un bien bon professeur pour apprendre à lire et à écrire. Mary cilla, confuse. Apprendre à lire et à écrire ? Pourquoi devrait-elle apprendre à lire et à écrire avec lui ? Elle voulait danser, pas étudier ! Et puis, comment diable savait-il que son niveau était médiocre ? Grâce à lui, je peux me gorger de pouvoir le faire. Mary se renfrogna, l'air foncièrement mauvais. L'idée que Douglas connaisse ses lacunes lui déplaisait fortement, et elle soupçonnait qu'Elizabeth ou Mia soit celle qui ait vendu la mèche à Douglas. Elle n'aimait pas ça, mais si Wanda avait étudié avec lui... Cela ne m’étonne pas qu’il prodigue ce genre de leçon à une personne qui n’a pas eu le droit à une éducation. Mary tremblait de tous ses membres tant elle enrageait de ce mépris à peine dissimulé. Elle faillit rétorquer, mais cela serait outrepassé sa position. Douglas s'amusait-il aussi de son manque d'éducation ? Riant avec Wanda dans son dos ? Elle baissa la tête, l'air particulièrement amère et blessée. Pourquoi restait-elle là à écouter cette pimbêche ? La jolie rousse laissa tomber l'assiette sur le buffet dans un fracas. Je m'en vais. Mary se raidit, laissant la place à Douglas et Wanda en reculant, les yeux fixés sur la moquette — ou presque. Un nouveau baiser. Encore. Combien de baisers avaient-ils échangés en son absence ? Elle détourna les yeux, l'air rageur. Ses joues étaient rouges, non pas d'émoi, mais de rage. Elle se sentait bouillante et fulminait.

Alors, elle n'entendit pas Douglas verrouiller la porte. Quand il lui prit la main, elle tenta de rompre le contact, comme si celui-ci la brûlait. Il parvint à la faire virevolter, malgré tout, et ils retombèrent assis sur le canapé, le dos de Mary contre le torse du beau prince. "M-Monseigneur !" protesta-t-elle en se débattant quelque peu. "Je dois retourner travailler !" mentit-elle, visiblement agacée, mais lorsque les lèvres de l'Adonis l'effleurèrent, elle trembla. Ainsi... vous êtes jalouse ? Mary se raidit un instant, avant de fondre entre les dents de Douglas. Ce contact contre le lobe de son oreille la fit gémir, et elle se cambra quelque peu. "J-Jalouse ?" répéta-t-elle, visiblement troublée. "Je ne suis qu'une servante, monseigneur, sans aucune éducation." rappela-t-elle en détournant la tête pour le priver de son oreille. "Je ne peux décemment pas être jalouse de votre maitresse. Je ne suis visiblement pas à la hauteur." La jolie rousse fit la moue, l'air peiné. "Ai-je l'air si bête que ça ?" souffla-t-elle, le cœur serré et lourd. Wanda semblait détruire chaque pan de la confiance de Mary avec ses jolis talons hauts. La main de Douglas la rappela à l'ordre doucement en tirant sur le nœud qui liait sa robe. Expliquez-moi ce que ça fait. "Monseigneur ?" murmura-t-elle avant qu'il ne lui coupe le souffle en effleurant sa peau. Il lui arracha un murmure fébrile. Dites-moi ce qu'on ressent quand on est amoureux. La paume de la main du prince embrassa le galbe de son sein et Mary râla en posant sa tête contre l'épaule de Douglas. Sa respiration était agitée et irrégulière. Voyez-vous, je ne sais pas ce qu'on ressent à aimer comme vous m'aimez, alors il me faut de l'aide. J'aimerais comprendre. La domestique, pantelante, hoqueta sous les assauts du vil garnement. "L'amour..." Elle chercha ses mots, les actions de Douglas n'aidant en rien à se concentrer. Elle décida de laisser parler son cœur. "C'est cruel et délicieux à la fois..." confia-t-elle, et elle gémit sans même en avoir conscience alors qu'il s'amusait avec sa poitrine. Ses jambes s'écartèrent sans qu'elle ne s'en rende compte, l'appelant. "Hier, l'amour que je ressentais pour vous était délicieux. Il me transportait. Il me donnait l'impression de pouvoir tout accomplir. Vous étiez tellement beau lorsque vous avez sauvé cette jeune fille... Je me suis imaginé vous suivre au bout du monde pour vous assister. Je vous ai vu avec le bébé dans les bras et j'ai eu envie de porter vos enfants." rougit-elle. "Et puis, Wanda est arrivée..." dit-elle avant que son érection ne lui coupe le souffle, mais Douglas lui ordonna de poursuivre. Bandait-il pour elle ou pour sa maitresse ? "Je la déteste." asséna-t-elle, bien trop honnêtement pour se rattraper. "Elle me regarde comme si je ne valais rien, comme si je n'étais pas digne de vous. Je n'avais jamais souhaité du mal à personne, avant hier soir." avoua-t-elle. "L'idée qu'elle gagne votre cœur me terrifie. Ma poitrine me fait souffrir chaque fois que je vous imagine avec elle, et chaque fois que j'entends les domestiques s'extasier des baisers que vous échangez... J'ai envie de mourir pour ne plus sentir la lourdeur qui pèse sur mon cœur." La jolie rousse sanglotait. "Je me sens si inférieure, monseigneur... Je me sens si humiliée en l'entendant me rappeler à quel point je manque d'éducation... Son physique avantageux et son élégance naturelle n'ont de cesse de me rappeler que je suis fade à côté d'elle – à côté de vous." Elle n'arrivait plus à s'arrêter. "Dans ces moments-là, j'en viens à penser que je ne veux plus vous aimer, tellement mon cœur est au bord de l'agonie. C'est douloureux, monseigneur, extrêmement douloureux. Et pourtant..." Elle hoqueta en secouant la tête, le visage baigné de larmes. "Et pourtant, je vous aime à en mourir. Je refuse de ne plus ressentir ça. Je ne veux pas que vous arrêtiez de me toucher. Je vous aime tant... Je suis si amoureuse de vous que je n'arrive pas à respirer quand vous n'êtes pas auprès de moi. Je me languis de vous, nuit et jour. Vous me manquez alors que nous vivons sous le même toit et vous imaginer avec une autre femme me consume de l'intérieur... Je suis l'esclave de cet amour à sens unique, monseigneur. Je ne cesserai jamais de vous aimer, je le sais, même lorsque vous épouserez une princesse... ou Wanda. Je vous aimerai à tout jamais, cachée dans l'ombre." Elle n'osait plus le regarder, comment allait-il réagir à ses confessions bien trop personnelles ? Allait-il la rejeter en entendant à quel point une femme pouvait être mauvaise par amour ? La main du prince effleura son nombril en descendant et la domestique hoqueta de surprise.

Mais Lily était arrivée avec son innocence, son besoin d'attention et sa candeur. Entendre Douglas jurer dans son cou avait fait hérisser les poils de Mary et son corps avait été parcouru de délicieux frissons. Elle se surprit d'être déçue que la leçon s'arrête. Les doigts de Douglas étaient agréables, sa bouche aussi... En retirant sa main de son corps, il la laissait vide et froide.

La domestique se rhabilla en quelques secondes, habituée à être sur le qui-vive pour répondre aux exigences de sa maitresse. En retrait, elle observa Douglas et Lily avec un sourire calme et affectueux. Seules ses joues rouges trahissaient ce qu'il s'était réellement passé derrière la porte close. Durant la discussion touchante du prince, de sa nourrice et des petites, Mary pensa aux tâches qu'il lui restait à faire. La journée était déjà bien avancée. Elle n'avait pas réalisé combien de temps ils étaient restés ainsi alors que Douglas la caressait. Par tous les dieux, elle ne pouvait décemment pas se permettre de flâner plus longtemps !

Ainsi, elle tenta de sortir discrètement à la suite de Mia, mais Douglas l'attrapa, lui arrachant un hoquet de stupeur. "M-Monseigneur ?" Le prince la fit asseoir avant d'entamer sa leçon d'écriture et Mary cilla, l'air confus. Lily grimpa sur les genoux de la servante et lui montra son cahier sur lequel elle s'entrainait à recopier des lettres. La jolie rousse se renfrogna quelque peu, l'écriture de Lily était aussi vilaine que la sienne, signe que Mary n'avait vraiment pas un haut niveau puisque Lily n'était âgée que de cinq ans. Ce constat lui fit un peu de mal, mais elle savait que l'enfant n'y était pour rien.

Assis à ses côtés, Douglas prit le temps de donner quelques astuces à Mary pour améliorer ses traits et les rendre plus fluides. Elle l'écouta avec attention, Lily absorbée par sa copie studieuse des lettres de l'alphabet majuscule. Mary ne dit rien de toute la leçon, mais elle apprécia chaque caresse de Douglas avec un sourire timide et gêné. Elle rougit en effleurant le dos de sa main avec ses doigts. Elle aussi, elle voulait le toucher.

-



-

Ce n'est que trop tard que Kaya remarqua le silence étrange qui régnait dans l'appartement. Son irritante maitresse, exténuée et endormie, avait finalement arrêté de beugler.

La jolie blonde faisait les cent pas dans sa chambre. Devait-elle aller voir Wanda ? Était-il temps de faire tomber le masque ? Wanda ne l'avait jamais vu en plein ébat sexuel avant, si ? Merde, celui-ci n'était pas des plus tendres. Et si elle l'avait dégoûté ? Si Wanda s'était sauvée, de peur qu'il ne lui arrive la même chose ? Non. Kaya cilla, troublée par tous les scénarios qui se jouaient dans son esprit. Elle secoua la tête en courant vers la chambre de Wanda. Elle ouvrit la porte à la volée et tant pis si cela la réveillait en sursaut. Haletante, elle reprit son souffle en scannant la pièce.

Wanda n'était nulle part.

"Wanda ?" souffla la blonde en pénétrant dans la chambre. Pourquoi diable y avait-il autant de pognon sur la table ? D'une main tremblante, elle saisit le papier à lettre avant de le lire à la hâte. Quand elle eut fini, son poing serré réduisit l'écrit en une boule informe. "Je ne pourrais pas être heureuse sans toi, ma jolie." souffla-t-elle en quittant la pièce en trombe. "Tu ne m'échapperas pas, Wanda. Jamais."  

-

Le soleil déclinait, indiquant la fin de la leçon pour Lily et Mary. Cette dernière se leva en même temps que la petite pour rejoindre Daisy et les ramener à leur mère, mais Douglas l'arrêta. Les fillettes filèrent en riant et la domestique rougit en sentant les lèvres de son prince contre les siennes. "M-Monseigneur ?" bredouilla-t-elle alors qu'il l'attirait ailleurs. Ils se glissèrent parmi les ombres, se cachèrent derrière les rideaux au moindre passage avant de foncer dans la chambre de l'Adonis. Mary était hors d'haleine, mais entendre le cliquetis de la porte derrière elle suffit à raviver le brasier ronflant aux creux de ses reins. Confuse, son regard plongea dans celui du prince alors qu'il se rapprocha d'elle avec son habituel sourire narquois. "Monseigneur, j'ai du travail..." tenta-t-elle d'avancer avant qu'il ne la coupe d'un baiser.

La jolie rousse gémit contre la bouche de son Adonis. Chaque phrase qu'il prononçait lui arrachait le peu de résistance qu'il lui restait. Même s'il y a le feu dans la maison, je vais vous donner cette leçon de danse. La domestique gémit en tentant de reculer. Soyons bien clair. Mary frissonna. Même s'il y a un risque de mort, je vais vous donner cette leçon de danse. Elle avait envie de pleurer. De bonheur. De joie. De plaisir, alors qu'elle n'y connaissait pourtant pas grand-chose. Elle hocha timidement la tête contre ses lèvres avant de s'abandonner entièrement à lui. Il n'y avait que lui qui comptait, après tout.

Elle hoqueta en heurtant le matelas, l'air surpris, car elle ne s'était même pas senti tomber en arrière, bien trop absorbée par les baisers de son beau prince. "Douglas..." souffla-t-elle malgré elle, l'air suppliant. Elle eut un sourire timide lorsqu'il dissimula la peluche sous ses oreillers avant de demander. "Je vous aime." répondit-elle simplement le plus honnêtement du monde.

Les flammes dans son bas-ventre drapèrent ses papillons internes d'un feu incandescent qui se diffusait dangereusement dans tout son être. Sa respiration s'accéléra quelque peu et elle laissa son Adonis la dévêtir soigneusement. À moitié nue devant lui, elle ne se sentit nullement gênée. Au contraire, cela lui semblait dans l'ordre des choses. Voir la langue de Douglas humidifier ses lèvres avides arracha un gémissement à la domestique. "N-Ne faites pas ça..." supplia-t-elle, tremblante. La majorité de son épiderme était parsemée de taches de rousseurs, mais aussi de grains de beauté. Au niveau de sa poitrine, il y en avait un particulièrement tentant juste au-dessus de la naissance de ses seins. "Vous êtes bien trop beau quand vous faites cela, je me sens toute chose... Ce n'est pas juste..." protesta-t-elle sans grande conviction. Il l'observa un instant avant de fondre sur sa poitrine. Mary s'arqua contre sa bouche. Elle se mordit la lèvre pour étouffer ses soupirs fiévreux, mais elle ne put réfréner ses gémissements en sentant la langue du beau prince honorer un de ses seins douloureusement tendus. Elle jura quand il s'appliqua à marquer chacun de ses mamelons de ses dents. Maintenant, chaque fois que vous allez mettre un habit, vous sentirez vos tétons sensibles. Elle rougit, mais il ne lui laissa aucun répit. La jolie rousse perdait dangereusement pied entre Douglas, sa délicieuse odeur qui embaumait la pièce et le confort qu'offrait son lit. Elle aurait voulu rester ici pour toujours.

L'Adonis se glissa entre ses jambes, arrachant un soupir agité à Mary, qui le regardait à travers ses cils mi-clos, l'air presque absent. Voyons. La chaleur de ses doigts contre ses hanches la fit gémir et elle trembla. Ses cuisses tentèrent de se refermer malgré elle, mais Douglas les en empêchait par sa simple présence. "La souillure... ?" répéta-t-elle, les joues rouges. Ses seins se teintaient déjà de jolies couleurs rougeâtres et violacées — signe que quelqu'un était passé par là. Doucement, Mary attrapa la paume de Douglas, sans aucune honte, bien trop perdue dans le désir qu'elle ressentait. Elle la conduit entre ses cuisses, et ses doigts rencontrèrent ses dessous trempés. "Je ne sais plus..." avoua-t-elle avant de glisser la main du jeune homme sous ses dessous. "Mais je me rappelle pourquoi elle existe." confia-t-elle. Elle guida les doigts du jeune homme contre son sexe, lui offrant de découvrir à quel point il l'avait émoustillé. "Cela signifie que je suis excitée..." souffla-t-elle en plongeant son regard innocent dans celui du beau prince. "J'ai envie de vous, monseigneur, et mon corps est prêt à vous accueillir." Sa robe n'était plus qu'un tas de chiffon reposant sur son estomac, elle était pour ainsi dire entièrement exposée à lui. "Est-ce que j'ai raison, Douglas... ?" murmura-t-elle avant de gémir quand les doigts du jeune homme tremblèrent contre la chaleur et l'humidité de son intimité.

-

Kaya parcourait le monde entier à la recherche de Wanda s'il le fallait, mais la blonde se doutait que son amie ne pouvait pas être bien loin. En vérité, elle était même bien plus proche que ce à quoi elle s'attendait. Réactive, Kaya avait ordonné à ses hommes de quadriller le secteur et de ne laisser personne entrer ou sortir sans vérifier s'il s'agissait de Wanda. D'aucun n'ignorait à quoi ressemblait la jeune femme, ou était en droit de l'oublier, sous peine de représailles.

Kaya n'avait pas pu se résoudre à attendre les bras croisés. Elle avait mis sa maitresse dehors d'un coup de pied au cul avant d'enfiler une chemise à la recherche de son ingénue. Merde. "Wanda..." Elle bouillonnait. Elle bouillonnait, car elle paniquait à l'idée de ne plus jamais revoir sa douce amie. "Wanda..." L'objet de ses désirs. L'objet de ses fantasmes. Celle avec qui elle avait joué trop longtemps, peut-être.

Mais tout ça était fini.

Dans de sombres rues sales des bas-fonds de Londres, non loin du port et du bordel pour lequel les deux jeunes femmes avaient tapiné, Kaya menaçait quiconque serait susceptible de lui cracher quelques informations précieuses. Quand elle croisa un homme ignoble, puant et obèse, remontant son froc comme un malpropre, elle tiqua. L'homme sifflait, ivre des sensations qu'il venait d'éprouver, et Kaya s'arrêta net en reconnaissant l'odeur de Wanda alors qu'il passait à côté d'elle. Elle se retourna d'un geste vif et lui agrippa l'épaule avec force, un sourire salace et malsain sur les lèvres. "La pêche a été bonne, l'ami ?" L'homme éclata d'un rire gras avant de hocher la tête frénétiquement. "C'est l'une des meilleures putes qu'il m'ait été donné de baiser !" Kaya sourit avant de coller la tête de son revolver juste en dessous du double menton de l'immonde salopard. Il cilla, confus et n'eut pas le temps de dire un mot qu'elle tira. "Je veux tout savoir de lui. Découvre qui il était, et si besoin est..." cracha-t-elle à son bras-droit. "Finis le travail." Traduction : si ce bâtard a de la famille et qu'ils posent un peu trop de questions... Massacre-les tous.

Kaya fonça dans la ruelle d'où sortait ce chien et intima à ses hommes de ne laisser personne passer. Quelques secondes. Quelques pas... et Wanda était là. Merde. Ce fils de pute ne l'avait pas loupé. La blonde s'approcha doucement, observant le corps de son ingénue pour évaluer les dégâts. Billets au sol. Crachats. Sperme... Violent, mais rien d'insurmontable ou de trop traumatisant pour une prostituée. Wanda s'en remettrait, tout comme sa pauvre entrejambe malmenée. Kaya soupira de soulagement. Pendant une seconde, elle s'était imaginée découvrir un corps meurtri, ensanglanté et méconnaissable, car les prostituées disparaissaient énormément ces derniers temps... et quand on retrouvait leurs cadavres, ce n'était pas beau à voir. Quelque part, dans un manoir luxueux, un homme s'enfermait pour vivre ses pires délires incestueux avec de pauvres prostituées inconscientes du sort qui les attendait.

"Wanda." appela-t-elle tendrement, la voix tremblante tant le soulagement qu'elle ressentait était immense. Kaya... Wanda pleurait à chaudes larmes, et le cœur de Kaya pulsa violemment contre sa cage thoracique. Elle avait tué ce salopard bien trop vite. Elle aurait dû le torturer. Lui arracher les couilles pour lui faire bouffer. Lui crever les yeux et lui percer les tympans avant de lui briser les membres. Mais la rage l'avait aveuglé.

"Wanda." rappela Kaya en saisissant son poignet pour l'attirer à elle. Kaya ? La blonde ne dit rien, elle observa son amie sous toutes les coutures. Son nez n'était pas cassé. Il ne lui manquait pas de dents. Elle n'avait pas d'entailles ou de bleus outranciers... Elle allait plutôt bien, physiquement parlant. Kaya poussa un soupir de soulagement. Elle se mit en route aussitôt, sans jamais lâcher la main de son ingénue. Elle la guiderait à travers la noirceur de lieu maudit. Kaya ? Tu vas bien ? J’ai oublié quelque chose ? Je n’ai rien pris que le nécessaire, tu peux être heureuse maintenant. Kaya s'arrêta net avant de se retourner, le regard noir. "Tu m'as oublié, moi." cracha-t-elle avant d'attirer son ingénue pour la porter sur son dos. "Ne foule pas ce sol dégueulasse. Il ne te mérite pas." Elle avait remarqué les gouttes de sang qui perlait de son intimité. Un homme se présenta devant elle et s'inclina. "Ma femme a besoin d'un médecin, et si tu oses me ramener Douglas Berrygreen..." menaça-t-elle, le regard noir. Il hocha la tête avant de disparaitre, Kaya n'avait pas besoin de finir sa menace à peine voilée. La blonde reprit sa course après s'être assurée que Wanda était correctement accrochée sur son dos. "Wanda." dit-elle en marchant, ses pousses massaient les cuisses de sa douce pour se calmer. "Je ne peux pas être heureuse si tu n'es pas à mes côtés." Elle s'arrête quand la jeune femme demande à descendre pour s'écarter et Kaya haussa un sourcil. "Non." asséna-t-elle en la rapprochant d'elle. "Tout ça est ma faute. Tu n'aurais pas dû voir ce que tu as vu plus tôt avec cette masochiste. Oublie, s'il te plaît. Reste à mes côtés. Sois mon amie. Sois ma lumière. Mais ne me fuis pas. Je n'arriverai pas à te laisser partir, Wanda. Jamais." Elle releva le menton de la jeune femme pour mieux lécher la salive immonde qui recouvrait son épiderme. Elle le recracha au sol avec un visage rageur ensuite. Elle descendit son visage entre ses cuisses après l'avoir coincé contre un mur en brique. "Je te retrouverai toujours et tu me détesteras, mais je m'en fous. Je ne peux pas vivre sans toi." Alors, comme pour la laver de son horrible expérience, Kaya récolta la semence qui coulait le long de ses cuisses. Elle lécha la zone tout autour de son entrejambe pour la nettoyer, mais n'osa pas effleurer l'intimité de sa douce de peur de lui faire mal. Elle se contenta de la laver avant de poser un genou à terre en attrapant sa main pour la poser contre sa joue. Elle ferma les yeux. "Je suis désolée. Ne me fuis pas, je t'en prie. Reste auprès de moi. Je te rendrai heureuse, je te le promets. Plus de passes, plus de baises avec Douglas, plus de faux-semblants, plus de maitresses qui te ressemblent pour apaiser ma frustration de ne pas pouvoir te prendre, plus de masques... Plus de mensonges. Tu es mon âme-sœur, Wanda. Je ne désire que toi." Elle baisa ses doigts, tremblante. "Dis oui, je t'en supplie. Je te protégerai."
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CLIONESTRA RANG GAGNE
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Clionestra
Sam 13 Juil - 10:42

Stefan
Whistledown
Hartol

J'ai 25 ans et je vis à Londres, Grande-Bretagne. Dans la vie, je suis majordome et je m'en sors bien. Sinon, grâce à ma malchance mon père a essayé de me tuer à l'âge de 10 ans et je me suis caché dans la rue. Mes bienfaitrices essaient de me caser avec  un ange

[Another World] What if... Mia never die ? (avec Rein) - Page 2 Lv68
→ Il est particulièrement doué en mathématique et retient absolument tout ce qu'on lui dit. Il a la mémoire absolu.
→ Il a une petite soeur qu'il n'a pas vue depuis des années.
[Another World] What if... Mia never die ? (avec Rein) - Page 2 Mgsd
Stefan était propre comme un sous neuf. Il n’y avait aucune trace de fatigue sur sa peau lisse. Ses yeux n’étaient pas fatigués. En réalité, s’il devait l’avouer avec simplicité, parfois Stefan se disait plus proche de l’incube que du Diable personnifié. Les incubes, des démons de la luxure, prenaient leur énergie dans le sexe. Ainsi, ils volaient leur énergie vitale à ses victimes pour se nourrir de leur force. Et vue l’état dans lequel était Candy quand il l’avait laissé, Stefan avait de quoi supporter une nouvelle journée sans dormir. Parfois, il dormait moins de deux heures par nuit. Il le fallait bien s’il voulait garder cette demeure parfaitement propre avec seulement deux autres employés. Deux employées qui avaient eu leur journée pour « se reposer » dans un hôtel de luxe payé par leurs maîtresses.

Vraiment, Stefan se demandait, alors qu’il ouvrit la porte sur une Eurydice Hadgins seule, si Bree et Katherine avaient conscience de ce qu’elles faisaient. Et surtout, ce qu’elles attendaient de lui. Après tout, il pouvait bien faire tout et son contraire. Si elles voulaient qu’elle fasse découvrir l’amour à ce petit bourgeon, il pouvait. Il la ferait éclore comme une fleur sous ses doigts… mais il y avait bien d’autres manières pour arriver à cela que le faire peindre dans le plus simple appareil. Il se pencha pour l’aider à porter ses affaires et la laissa faire ses choix dans la droiture et la simplicité que l’on demande à un majordome. Il avait remarqué sa délicieuse poitrine compressé et avait pu deviner sans effort la forme qu’aurait leur contour dans ses mais.

Stefan était un pervers. Il en avait diablement conscience et punissait les femmes de leur existence, ainsi que de son passé, en leur donnant orgasmes sur orgasmes. Il ne tuait plus autant qu’avant. Il ne tuait que les femmes qui le méritaient. Comme cette prostituée qui avait essayé de lui proposer sa gamine d’à peine onze ans pour « nourrir les appétits bestiales de Stefan ». Il avait fait des choses incroyables à cette femme, qui avait pu voir un goût du paradis avant qu’il ne l’y envoie tout simplement. Il avait amené l’enfant à Madame de Paradis. Une femme qui jamais ne donnerait un enfant à la rue, et qui s’en occuperait. Il savait que Kaya aussi y veillerait. Elle n’était pas cheffe de cartel pour rien et n’avait pas oublié qu’ils sortaient tous les deux de la même rue infâme. Il avait même tué pour le compte du cartel qu’elle détenait maintenant. Madame de Paradis vivait sous sa générosité pour protéger les enfants et la nouvelle enfant ne fit pas exception.

Bref. C’était un pervers. Et les pervers comme lui pouvaient sentir les volcans endormis. Les femmes qui avaient énormément de passion sous leur peau et ne pouvait le faire surgir. Il avait eu le temps, -on rappelle qu’il n’a pas dormi-, de faire des recherches sur cette douce petite. Marié depuis un petit moment à un homme qui se vautrait dans le luxe. Il avait parlé aux maitresses de cet homme, les faisant jouir de ses doigts, et avait eu le droit à toutes les informations nécessaires.

Eurydice était une douce et vierge femme. Pour Stefan, qui connaissait le sexe de toutes les manières, considérait une personne vierge tant qu’elle n’avait pas goûté à la sensation de bonheur et de plaisir de s’ouvrir totalement au chaos du corps. Quand on ne connaissait la plaisir, comment pouvait-on dire qu’on avait été posséder ? Il savait alors que son mari ne la posséder aucunement, que son corps n’avait jamais été caressé comme il se doit. Cela devrait être une obligation nationale que d’apprendre aux hommes à combler les femmes. Les femmes entre elles se débrouillèrent parfaitement sans avoir besoin de leçon.

Il se déshabilla quand elle lui demanda, laissant sur son visage une parfaite expression neutre. Pourtant, Stefan ne manqua pas l’accélération de sa respiration. Ses seins, qui devaient tomber maintenant qu’ils étaient simplement à l’air libre, se relevait rapidement pour revenir à leur place. Il observait la chemise, -pas assez courte à son goût- qui remontait parfois à peine. Il se demandait si elle avait poussé l’audace à ne pas mettre de dessous, mais il se souvient qu’elle n’était qu’un petit bourgeon. Elle devait se sentir ainsi protégé… alors qu’il avait d’autant plus envie de la sentir se contracter sur son désir au milieu des fleurs de la serre. Il ne laissa rien transparaître et se prêta aux jeux de la jeune femme. Il cherchait le meilleur moyen de l’amener à réclamer plus de lui. La sincérité pouvait-elle fonctionner ? Être maître de son corps. Il aimait l’idée qu’elle ne lui impose jamais mais propose de son petit visage taquin. Il aimait qu’elle soit toujours en train de vérifier son consentement, ce qu’il ne faisait pas tout le temps, il l’avoue. Et il ne sait pas trop comment, il en ressentit une pointe de culpabilité. Il n’avait jamais violé personne, mais il est vrai qu’il n’avait pas demandé à chaque fois le consentement explicite en considérant le corps de sa partenaire comme sien.

Et il voulait le corps d’Eurydice comme sien. Il l’observe peindre alors qu’il se sent intrigué par la manière qu’elle avait de se pencher sur son chevalet. Même si elle avait eu du mal à le regarder, elle semblait maintenant tout à en prise à la concentration. Il se demandait ce qu’il pourrait faire pour la déconcentrer. Plein d’idée en tête, il se laisse faire docilement. Quand une pause s’annonça, pour se dégourdir les jambes, elle continua à peindre comme si elle se souvenait de chaque couleur de sa peau. Nu, il s’approcha d’elle à pas de loup. Il ne fit nullement déplacer l’air alors qu’il se mit dans son dos, légèrement sur le côté. Il lui fallait lui faire comprendre qu’elle pouvait se faire du bien avec lui. Avec lenteur, il prit l’épingle principale qui tenait ses cheveux et la tira. Les cheveux bruns de la jeune femme se délièrent sans le moindre nœud. Il passa une main à l’intérieur alors qu’il la sentit à nouveau respirer plus fort. Il sourit.

- Vos cheveux sont très beaux aussi, fit-il en remontant ses doigts pour commencer à lui toucher la peau de la nuque.

Ses cheveux seraient encore plus beaux tenu en arrière pendant qu’il la pénètrera, mais il ne le dit pas. Les volcans avaient besoin d’être caresser doucement jusqu’à la profusion de lave qui détruira leur barrière et leur éthique. Parce qu’au-delà du désir, il fallait qu’il détruise l’envie de la jeune femme d’être fidèle. Mais il sait pouvoir y arriver. Il se plaqua contre elle un peu plus, posa sa tête contre son épaule et inspira son odeur avant de caresser à peine sa nuque de ses lèvres. Il avait envie de la retourner pour la prendre mais se contient. Cependant, il savait deux choses. L’un, il avait laissé sentir son érection à la jeune femme entre ses fesses. L’autre, elle ne pourrait pas lui échapper ainsi. Il posa les deux mains de chaque côté d’elle, sur le petit rebord que comporte le chevalet.

- Il m’arrive, Mademoiselle Hodges, fit-il, de n’avoir aucun honneur. Et j’aimerais vous dire que si votre mari fait pâle figure et que vous en avez le désir, il existe un homme prompt à vous faire l’amour comme vous le méritez.

Délicatement, il remonta le cou de la jeune femme de ses lèvres avant de se décaler.

- Je tenais simple à vous le préciser.

D’ordinaire, il ne ferait pas ça. Il le sait. Normalement, il enverrait chier cette chère Bree, avec tout l’amour d’un fils, en lui disant de ne plus avoir ce genre de cadeau pour lui. Ce n’était pas la première fois qu’elle essayait de lui faire rencontrer une « femme pour son cœur ». Parce qu’il avait compris. Eurydice Hodges n’était pas qu’innocente, elle était pure. D’une pureté éclairée. Elle était un ange. Et il était un démon. Cette idée le désarçonne un peu. Il n’avait, d’un coup, plus très envie de la faire devenir son esclave sexuelle, mais tout envie de lui présenter les possibilités du sexe dans ses grandes largeurs. Dans les deux cas, se dit-il sans avoir le moindre mouvement sur son visage, il allait s’amuser. Il n’avait pas de cœur, donc aucun risque. Et il ferait juste en sorte de ne pas briser celui de la jeune femme. Cela allait être facile aussi. Le sexe n’était pas une histoire de cœur, n’est-ce pas ?



Douglas
Berrygreen

J'ai 18 ans et je vis à Londres, Grande-Bretagne. Dans la vie, je suis étudiant en médecine et je m'en sors bien. Sinon, grâce à ma chance, je suis tombé sur un ange et j'attend qu'elle me fasse tomber amoureux d'elle.

[Another World] What if... Mia never die ? (avec Rein) - Page 2 5lea

→ Dernier fils du duc de Berrygreen.
→ Il est jovial, charismatique, marrant et enthousiasme. Ainsi qu’un peu enfantin.
→ Il a peur de son père et ne supporte pas la violence qui le renvoie à l’époque où il a vue son frère se faire frapper.
→ Il a une peur du sang
→ Pourtant, il aimerait être médecin, spécialisé dans l’accouchement et les saignements des femmes.
→ Sa nourrice est comme sa mère. Il considère les filles de cette femme comme ses soeurs (Daisy 11 ans, et Lily 5 ans)
→ Il aime tous les sports non violent. Comme la natation et l'escalade.

[Another World] What if... Mia never die ? (avec Rein) - Page 2 T031
La jalousie de sa petite fée était revigorante. Il aimait bien ce sentiment qu’elle pourrait sortir des griffes pour les planter dans Wanda. Une fois celle-ci partit, il avait eu de quoi s’amuser avec le corps de sa douce amie. Ses paroles avaient continué de le perturber un petit moment, même après l’arriver de Lily. Il avait répondu, quelque fois, dans le tourbillon du désir qu’il ressente pour elle. Caressant ce sein parfait.

- Wanda ne savait pas lire, ni écrire, quand je l’ai rencontré, avait-il expliqué. Aurais-tu osé me demander de l’aide sans son intervention ?

Wanda était une femme compliqué mais adorable. Douglas l’aimait vraiment beaucoup, mais comme une amie. Il n’y avait rien de plus. Il n’avait jamais ressentit tout ce que la jeune femme avait expliqué ressentir pour lui. Il n’avait jamais été jaloux… La seule raison pour laquelle il avait demandé à la jeune femme d’être son exclusivité était une histoire de maladie. Et c’était plus pour elle qu’il l’avait demandé que pour lui. Il ne voulait pas que Wanda soit malade de ses services qu’elle offrait comme avant. Il l’avait écouté parler de sa jalousie et avait sourit de ses pensées. Wanda était son amie. Et Wanda ne porterait jamais ses enfants puisqu’elle se nourrit des herbes abortives qu’il connaissait. L’idée avait eu de quoi donner des envies à Douglas. Mary, le vendre rond de leur ébat… mais il ne pouvait pas faire ça, sans avoir d’abord donné son cœur. Il ne pouvait même pas y penser.

- Je ne suis pas amoureux d’elle. Et elle n’est pas amoureuse de moi, avait-il aussi expliqué. Elle en aime une autre.

Il avait un peu insisté sur le « une » qui ne demandait pas réellement d’explication. Mary vivait dans leur société, elle aussi. Elle savait la difficulté à aimer une personne qui était du même sexe que soit.

- Et tu n’es pas fade,
avait-il conclus.

C’était ainsi qu’il avait répondu à toutes les paroles de la jeune femme avant le cours avec Lily. Pendant le cours, il avait pensé à la fin de ses paroles. Quand la jeune femme avait parlé de se marier à une autre. Un sourire ironique sur ses lèvres. La jeune femme pensait donc réellement échoué ? Puisque si elle réussissait ce qu’elle avait entrepris, il était certain qu’elle serait cette femme en question. Cette princesse. S’il devait être un prince. Il n’y aurait pas d’ombres. Et même… Il se figura un instant comment il vivrait avec cette amour ardent mis à l’ombre pour le laisser vivre une « idylle ». Non. Très clairement, il ne pouvait pas laisser cette amour au placard. Sans l’aimer en retour, il aurait besoin de s’en gorger et de s’en répandre. Cela faisait tellement du bien d’être aimé ! Pendant le cours, il avait même dit à Lily qui avait une amie a qui il a appris à écrire, qui avait toujours eu du mal à faire le Q majuscule, là où Mary y était arrivé du premier coup.

Tout le monde pouvait lire et écrire si on leur apprenait. Il était normal d’avoir un niveau bas si on ne savait pas le faire. Une fois dans la chambre, il pu enfin libérer le désir en lui. Il avait déshabillé la jeune femme, en quelque sorte. La laissant découverte à son observation. C’était la première fois qu’il la voyait ainsi. La dernière fois, dans l’eau, ça ne comptait pas. Il n’avait pas pu en profiter à cause de la pénombre. Maintenant, ses seins délicieusement suçaient par ses soins et son corps vibrant de demande libératrice, il pouvait l’observer dans toute sa splendeur. Il était assit, entre ses jambes ouverte et l’observer avec un sourire.

- Tu es magnifique Mary. Une petite fée délicieuse et ardente. Tu n’as aucune comparaison à faire, souffla-t-il en revenant sur son corps pour l’embrasser avec douceur et faire frotter ses seins tendus sur la chemise qu’il n’avait pas enlevée. Tu es parfaite.

Elle était incroyablement belle. Il se dit que personne n’avait jamais vue le corps de cette femme alors qu’elle était transpirante de désir. Et elle n’en était que plus belle. Elle était une fleur dans une serre, unique et belle, mais rehaussait par la rosée du matin qui lui donnait un éclat nouveau. Il du se faire violence pour se souvenir qu’il était un gentleman. Il fallait qu’elle le fasse tomber amoureux. Il fallait qu’elle y arrive pour qu’il puisse l’aimer et la vénérer dans son plein droit. Elle méritait d’être honorer comme l’être superbe qu’elle était.

Il ne remarquait même pas que c’était des réflexions d’amour qu’il pensait sans cesse.

Il n’avait plus aucune envie de la laisser travailler. Il voulait la voir dans sa chambre, nue et souriante au petit matin alors qu’il doit se lever pour aller travailler. Il voulait la voir se faire servir, se faire dorloter par d’autres. Il voulait qu’elle se sente libre de lire, d’apprendre le violon, de faire des boutiques pour s’acheter milles et une robe de bal qu’elle mettrait à son bras. Il la voulait. Heureusement, le jeu de séduction permettait à son esprit de ne pas faire d’analyse de ses désirs différents et si doux. Sinon, il n’y aurait plus d’histoire. En se relevant, il passa à nouveau sa langue sur ses lèvres, comme elle avait dit qu’il ne devait pas faire, et il aime son regard qu’elle pose sur lui. Il aime aussi l’entendre dire qu’elle l’aime. Mais il était là pour une leçon, et il était toujours sérieux dans l’éducation. Il lui laissa prendre sa main pour la laisser la glisser entre ses jambes. C’était moite et chaud. Prêt pour lui. Bon Dieu. Prêt pour une action vraiment très définitive. Il sentit à peine la peau de son antre intime et les poils de sa toison. Il sourit. Il laissa ses doigts effleurer à peine cette zone d’un sourire doux. Alors, il se mit à caresser sa peau, sans la lâcher des yeux.

- Les femmes sécrètent de la cyprine, répéta-t-il son cours en s’amusant de cette sensation incroyable de pouvoir la toucher. Cela montre qu’elles sont excitées et permet une lubrification de leur vagin, pour laisser passer des corps étrangers.

Avec douceur, sans aller trop profondément, il mit un doigt en elle. Son pouce trouva du premier coup le bouton de son désir et il se mit à le caresser en faisant d’abord des ronds autour avant de le toucher réellement. Il avait remit son visage à côté de celui de la jeune femme. Son érection était douloureuse. Il devait faire quelque chose.

- Ceci, fit-il en haletant pour se contrôler, s’appelle être doigté. Tu peux aussi le faire quand tu penses à moi, la nuit. Tu enfonces ton doigt ici, et il bougea le doigt à l’intérieur d’elle avec douceur avant d’appuyer sur son clitoris, et tu touches ce petit bouton. Le clitoris.

Il l’embrassa en lui faisant du bien de ses doigts expert. En ça, il avait appris avec Wanda à faire plaisir avec seulement sa main et sa langue. Il savait tout ce qu’il faut savoir, mais il ne le préciserait pas à Mary. Elle n’avait pas besoin de savoir que Wanda était sa seule référence sexuelle, pour le reste il n’avait que regarder. Il embrassa sa joue alors qu’il la voyait se cambrer sous les caresses.

- Maintenant, sourit-il en la voyant avoir du mal à respirer, tu m’as demandé l’inverse d’une fellation… Je vais te parler d’une chose que je vais particulièrement appréciée, le cunnilingus.

Il se releva. Il était à demi sur elle, il prit le temps de mettre ses deux jambes hors du lit. Il s’accroupit à la hauteur du corps de la jeune femme avant d’attraper ses pieds pour que ses jambes tombent à son tour. Ainsi, il allait pouvoir se libérer. Il pouvait voir la lueur de son désir.

- J’adore te faire des leçons en pleine journée, ma petite fée, sussura-t-il alors qu’il fit sortir son érection de son pantalon.

Il finit par mettre une main dessus et l’autre reprit ses caresses. Il avait vu la jeune femme se mettre sur les coudes et il lui lança un regard lubrique. Il sortit sa langue avant même de la toucher et sans attendre, il se mit à découvrir sa féminité. Il avait toujours un doigt en elle et profitait de ses égarements pour titiller ce magnifique bouton qui n’appelait que lui. Il léchait la fente, se nourrissait de son désir pendant que son autre main tenait fermement son érection.

- Laisse toi aller, ressent. Oublie tout. Ne fait que ressentir, fit-il en posant à peine la tête au-dessus de son corps pour reprendre sa caresse intime.

Ainsi, il était à genou devant elle, et il prit une jambe pour la faire monter sur son épaule pour aller toujours plus loin. Il aimait l’entendre gémir et haleter. Il voulait qu’elle supplie aussi. Mais, loin de certains pervers, cette action était d’une douceur infinie. Il se répand dans sa main quand elle jouit contre ses lèvres, et même après, il continua de la nettoyer avant de se glisser à ses côtés, son érection toujours présente mais rentrer dans son bas. Il essuya ses mains souillées sur le drap. Il laissa la jeune femme reprendre sa respiration alors qu’il enleva la robe entièrement pour la voir nue. Il la prit dans ses bras.

- Alors, est-ce que tu comprends un peu mieux ? fit-il un peu taquin.

Elle ne comprenait pas pourquoi Wanda et Douglas faisaient quelque chose qui semblait douloureux… mais il avait relevé les yeux sur la jeune femme quand elle avait joui contre ses lèvres… et il n’y avait rien de douloureux dans son esprit. Juste l’extase. Il rit en la tenant contre ses bras. Il faudra faire le ménage vue la quantité de liquide sexuelle sur ses draps. Mais ils avaient le temps. Déjà, il devait la laisser reprendre ses esprits.

- Fais moi tomber amoureux de toi, je t’en pris, souffla-t-il contre son oreille, ainsi nous pourrons aller bien plus loin.

Parce qu’il ne laissera pas toucher à son érection, encore moins la prendre en bouche, sans amour. Il ne la souillerait pas comme ça. Il se fiche de ce que tout le monde dit. Il part du principe que quand on fait une fellation, la jeune femme doit savoir qu’il l’aime. L’acte était bien intime. Et là, il l’avait fait parce qu’il savait qu’elle, elle l’aimait. Pour Wanda, ils s’aimaient. Pas comme des amoureux, mais il y avait une amitié qui faisait qu’ils pouvaient partager leur relation et leur désir sans honte. Il voudrait la même chose avec Mary… mais pour ça, il fallait qu’il puisse lui donner autant d’amour que ce qu’elle lui en donne, et il ne savait pas faire.



Wanda

J'ai 23 ans et je vis à Londres, Grande-Bretagne. Dans la vie, je suis prostituée et je m'en sors bien. Sinon, à cause de ma maladie, je suis amoureuse de mon amie et je le vis plutôt mal.

[Another World] What if... Mia never die ? (avec Rein) - Page 2 6ikx→ Maîtresse de Douglas depuis ses 19 ans.
→ A été une prostituée, élevé par son oncle depuis ses 12 ans
→ Elle aime la douceur et les choses mignonnes, le rose et les fleurs, mais fait semblant d'être une femme fatale en étant plus rouge vif et cuir.
→ Elle aime Kaya, comme un coup de foudre depuis longtemps

[Another World] What if... Mia never die ? (avec Rein) - Page 2 9a8c
Wanda n’arrivait pas à arrêter le déferlement de larmes qui coulait le long de ses joues. Elle ne pouvait pas et n’en avait, du reste, aucune envie. Elle avait le cœur en miette. Elle avait rendu malade son amie. Maintenant, Kaya était aussi malade qu’elle. Sauf que si Wanda allait accepté de faire l’électrochoc ou le bain de glace, elle ne pouvait pas accepter cela de son amie. Imaginer Kaya blessée et être blessé, ça lui déchire le cœur. Elle se sentait si coupable. Pour elle, il n’y a pas de doutes, l’amour si étrange qu’elle portait à la blonde l’avait atteint et maintenant, elle allait souffrir à son tour. Elle avait fait le vœu de la protéger, mais comment pouvait elle la protéger d’elle-même ? Elle pleurait et suivait son ami qui la tenait par la main. Il fallait qu’elle la lâche, mais elle n’avait pas le cœur à ça. Elle ne pouvait pas. Elle désirait tellement se cacher dans ses bras jusqu’à mourir.

Au-delà du sexe. Au-delà de l’amour. Ce qu’elle ressentait pour Kaya était comme l’oxygène. Elle avait besoin de sa blonde pour survivre. Sans elle, elle n’avait plus le cœur à sourire. Si peut-être avec Douglas comme allié, mais ça ne serait pas pareil. Tout comme elle savait que Douglas allait avoir sa servante, elle ne pouvait pas être au milieu. Alors, elle était vouée à mourir. Kaya la manipulait mais elle avait dû mal à tout comprendre alors qu’elle pleurait encore. Et ce n’était pas à cause de l’homme qui lui avait ravi à nouveau le peu d’innocence qu’elle garder en son cœur, mais à cause de sa faute. Elle rendait malade la femme qu’elle aime. Elle finit par réaliser ce qu’elle faisait à son.

- Arrête, je suis sale, fit-il mais si bas qu’elle n’était même pas sûre d’avoir parlé.

Elle n’avait même pas ressenti de désir à ce contact, preuve étant qu’elle était bien trop emprisonnée dans ses pensées noires. Si elle faisait du mal à son amie, et qu’elle ne pouvait pas prendre un navire pour les Amérique, elle pourrait mourir. Il y avait quelques mots qui avaient percé sa brume. « Ma femme ». Mais de qui donc pouvait bien parler Kaya ? Cela, elle n’avait pas su le dire. « Douglas ». Elle avait envie de voir son ami pour qu’il lui donne des conseils, mais à l’heure qu’il est, il devait être avec son amoureuse-pas-amoureuse. Si seulement elle était un homme. Elle pourrait être le mari de Kaya. Elle pourrait lui donner de l’amour à ne plus savoir quoi faire. Elle pourrait lui dire qu’elle l’aime. Quand elle sentit une sensation étrange sur ses jambes, elle couina de malaise et elle essaya de se repousser.

- Non. Pitié. Ne fais pas ça, supplia-t-elle alors que la brume se délia pour lui rappeler que Kaya était en train de lui lécher les jambes. Ne te salis pas pour moi. Pitié. Ne fais pas ça. Pitié.

Elle ne voulait pas, Wanda. Elle ne supporterait pas que son amie puisse avoir le moindre liquide. Elle réalisa qu’elle avait nettoyé le crachat et le sperme et ça la dégoute pour elle. Elle ne voulait pas. Alors, comme Kaya refusait d’arrêter, elle s’excusa. Encore et encore jusqu’à ce qu’elle ne ressente plus rien. Vide de toutes les larmes du monde, elle finit par essuyer les lèvres de son amie en s’excusant encore sans pouvoir s’arrêter de pleurer. Elle avait treize ans de larmes à rattraper.

- Je resterais avec toi, pleura-t-elle, je serais ce que tu veux, mais ne te salis pas. Je te protègerais… mais… mais…

Mon dieu. Comment la protéger de sa déviance ? Comment faire pour qu’elle ne soit plus malade comme elle ? Elle frisonne de dégout d’elle-même. Elle se déteste si intensément que son regard se voile d’idées plus noires encore que l’encre. Sa brume laissa passer les paroles de Kaya. Wanda caressa sa joue avec douceur. Elle secoua doucement la tête.

- Tu n’as rien à te faire pardonner. Je te protègerais encore. Mais comment faire sans te blesser ? Je te… c’est ma faute. Je ne voulais pas te faire de mal. Je suis désolée. Je suis tellement désolée. Je voulais te protéger et je te fais souffrir.

Elle ne comprenait pas comment elle pourrait ne plus avoir de passes, ni de baises avec Douglas (quoi que, si, elle sait comment mais elle ne sait pas comment Kaya le sait). Elle posa sa tête sur le front de son amie avant de lui embrasser.

- C’est moi qui te protège. Mais je ne peux pas te protéger de moi.

Finalement, elle la prit dans ses bras. Du côté où il n’y avait pas eu le crachat. Elle la tenait et porta sa main sur les cheveux de la blonde. Comme si elle était en train de la réconforter, elle, au lieu de l’inverse. Comme elle le faisait toujours. Sa douleur et sa peine ne comptent pas.

- Je trouverais un moyen de te protéger. Car tu es la seule qui compte pour moi, Kaya.

Elle la tient ainsi avant qu’elle ne voit une personne apparaître de l’autre côté de la rue. Un enfant. Wanda se fige et observe l’enfant. Elle repousse à peine Kaya et la rassure. Elle ne voulait pas choquer un être innocent. Wanda se rapproche et s’accroupit pour être au niveau de l’enfant.

- Tu es perdu ?

L’enfant au nez coulant pleura alors et Wanda essuya la morve et les yeux avec douceur. Elle se fichait d'être sale si c'était pour nettoyer les autres, mais elle ne laisserait pas Kaya se salir : Jamais plus ! Elle lui sourit et prit le petit dans la main pour regarder autour d’elle.

- Je crois que j’ai trouvé ta maman.

Elle lance un regard à Kaya, un petit sourire désolé sur le visage. Même si elle souffrait, qu’elle ressemblait à une prostituée sortit de sa ruelle, elle ne pouvait pas laisser un être triste. La maman arriva en courant et sauta sur son fils avant de le prendre dans ses mains. Elle remercia Wanda avant que son mari n’arrive et pousse Wanda.

- Une pute n’a pas à toucher à mon fils.
- Arrête ! Elle l’a aidé ! dit la femme avant de se prendre une gifle.
- Ne me parles pas sur ce ton.

Wanda observa le petit tremblant. Elle connaissait. Elle fit un sourire rassurant alors que l’homme partit en tenant le bras si fort de la femme qu’un bleu apparaissait déjà. Ou alors avait-il déjà un bleu ? Wanda ne savait pas. Elle ne pouvait pas mourir alors que certaines personnes avaient besoin d’un peu d’aide. Elle tendit la main à Kaya.

- Et si nous allions parler à la maison ? fit-elle avec le plus de dignité possible.

Elle marcha en silence alors qu’elle tenait la main de Kaya. Elle avait toujours aimé marcher avec leurs doigts entrelacés. Elle observa plusieurs fois leurs mains jointes, et à chaque fois elle ressentait à la fois un bonheur indescriptible et une souffrance intense. Elle avait envie de s’excuser platement. Une fois à la maison, il y avait un bain fumant qui l’attendait et Logan Lockhood.

- J’ai été surpris qu’on aille me chercher moi et pas Douglas pour toi, Wanda.
- Logan, fit-elle en rougissant mais avec un sourire. Tu es venu pour…
- Pour toi. Enfin, je serais venu si on ne m’avait pas kidnappé devant ma maison, mais comme je connais ton adresse, j’accepte de rester, sourit-il.

Wanda fit un sourire radieux en essayant de mettre au fond de son esprit ses doutes. Logan était le mentor de Douglas. Donc, elle lui faisait honteusement confiance sur plein de chose. Logan était un atout dans la société de la rue. Quand une prostituée trop jeune avait été mise enceinte, Douglas avait envoyé Logan pour gérer le problème dans la discrétion et la douceur. La femme pourrait encore avoir des enfants, ce qui n’était pas le cas de toutes les femmes passant sous les mains des charlatans. Elle passa dans sa chambre, là où un bac fumant se trouver et l’argent caché.

- J’ai pris la liberté de ranger ton argent sous le lit, pour le moment, explique-t-il avant qu’elle ne fonde à nouveau en larmes.

Logan avait demandé l’intimité mais Kaya avait refusé. Ainsi, ne savait-il pas ce qu’il devait faire face à Wanda en larmes. Il s’approcha et elle recula. Il lui sourit pour la rassurer.

- Je ne dirais rien à Douglas, si c’est qui t’inquiète. Sauf si tu veux qu’il s’en mêle, bien sûr.
- N... non. S'il te plait. Non.
- Ne t'en fais pas. Je ne dirais rien alors, mais il ne faut pas hésiter à venir me voir.

Il laissa la jeune femme se laver dans le bas fumant. Elle avait fait en sorte de rentrer dans l’eau en enlevant progressivement sa robe de sorte qu’on ne voit pas son corps. Logan lui demanda de se lever après sa toilette. Elle rougit devant Kaya qui la regarde. Pourtant, elle l’avait déjà vue en petite tenue, mais là. Logan lui fit signe de se tourner avant de montrer Wanda rouge pivoine et se vautrant dans l’eau pour se cacher. Une fois fait, elle se leva. Logan examina son corps ainsi, pour le moment, et l’aida à sortir de l’eau avant de la faire se coucher et relever les jambes. Il finit par lui tendre une serviette et un drap pour se cacher à l’intérieur. Il prit son sac et tapota l’épaule de Kaya. Il lui tendit plusieurs baumes.

- Elle a plusieurs bleus dans le dos, je pense même à une côte qui serait brisé. Cela doit faire très mal. Pour résorber le plus vite possible les marques et qu’elle aille mieux, il faudra la masser. Et celui-ci, dit-il en lui tendant un second baume à la texture plus souple, c’est pour son déchirement vaginal.

Wanda poussa un petit cri de tristesse et de solitude avant de se mettre en boule dans les draps, assez pour ressembler à un cadeau emballé.

- Cela arrive quand une femme se fait pénétrer sans attendre qu’elle soit prête.

Wanda marmonna que ce n’était pas la première fois et finit par glisser sur le lit pour aller se coincer dans un coin de la chambre. Elle avait trop honte de tout ce qu’elle avait fait. Elle avait peur aussi. De rentre encore malade sa belle.

- Il faudra lui masser la flore intime avec.

Logan ne précisa pas qu’elle devait le faire. Il avait bien compris la base de cette relation, et c’était même pour ça qu’il avait préféré expliqué tout ça à la jeune femme qui l’avait kidnappé. Vraiment, il en avait marre de Londres. Il laissa le tout et refusa qu’on le paie avant de repartir vers Wanda qui faisait maintenant un petit cocon. Il s’accroupit à sa hauteur.

- On ne trouve pas quelqu’un à aimer tous les jours, tu sais, souffla-t-il avant de lui tapoter la main toujours visible avant de disparaître.

Wanda couina de désespoir sans le regarder partir. Elle était un cocon et elle voulait s’écraser encore plus pour que Kaya ne soit pas plus malade encore. Elle baragouina encore des excuses. Elle ne voulait pas faire du mal à Kaya…. Mais… et si sa présence était réellement la seule chose que son amie voulait ? Elle avait dit quoi déjà « âme sœur ». Et qu’elle prenait des maîtresses pour pouvoir l’oublier, elle. Elle avait si peur qu’elle continua à se mélanger aux draps, en pensant que ça pouvait la protéger de la femme qu’elle aime. Qu’elle aime tellement que son cœur explose. Elle continua de marmonner.


I'm born again.
I'm on the mend
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because living well,
is the best revenge
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Rein
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Rein
Sam 13 Juil - 18:28

Eurydice Hodges
J'ai 28 ans et je vis à Londres, Angleterre. Dans la vie, je suis une lady esseulée au foyer et je m'en sors moyen. Sinon, grâce à ma malchance, je suis mariée à un lord que je n'aime pas et je m'y suis habituée.

- Fille unique, son père était un baron pingre et sa mère, une femme volage
- Elle a un don et une passion pour la peinture et le dessin
- Elle est passionnée d'astronomie
- Elle a toujours entretenu une relation très distante avec ses parents
- À 20 ans, on la mariait de force à un lord bien plus vieux, dans l'espoir d'éponger des dettes de jeu
- Son mari a exigé qu'elle arrête de peindre, alors elle le fait en secret
- Elle n'aime pas son mari, mais lui reste fidèle, comme la bible l'exige
- C'est une fervente croyante en Dieu

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Si la vertu d'Eurydice Hodges avait été offerte à Lord Hastings lors de leur nuit de noces, la jeune femme n'en demeurait pas moins d'une innocence presque juvénile. Non pas par choix, mais bien parce qu'on ne lui avait jamais présenté une gamme de couleurs chatoyantes à ajouter à sa palette d'émotion monotone. L'ange était de nature pieuse. Elle priait, allait à la messe tous les dimanches et était bénévole pour sa paroisse. Plusieurs fois, elle avait écouté le sermon du prêtre sur l'adultère. Son mari était un homme adultère, mais on ne jugeait jamais les hommes aussi durement qu'on jugeait les femmes. Aussi, elle n'avait jamais réellement compris pourquoi la société ignorait les affres des hommes, mais se régalait de celles des femmes. Tout n'était que jugement, alors que personne n'était divin. L'humain aimait à outrepasser ses droits en accablant les autres, reniant Dieu et prenant sa place en tant que juge. Pourtant, Eurydice avait parfaitement conscience que tous cachaient de sombres secrets derrière leurs portes closes. Cela avait toujours profondément dérangé l'ange.

Vous êtes parfaite, lady Hastings. Vous évoquez le céleste, l'innocence dans sa forme la plus pure et vous représentez à vous seule la sainteté de la féminité. C'était ce que lui avait dit le prêtre de sa paroisse, un beau jour de printemps, alors qu'ils offraient tous deux des repas chauds aux miséreux. Eurydice avait secoué la tête, gênée par tant de compliments. Elle n'avait rien d'un ange. Elle savait simplement très bien gérer sa frustration, car le châtiment divin l'effrayait au plus haut point. Ainsi, plutôt que de succomber à l'adultère, la jeune femme s'était rabattue sur l'art. La poterie, la sculpture, le dessin, la peinture... Plutôt que de fondre entre les mains d'un homme, elle avait préféré fondre sous ses propres doigts. Elle connaissait son corps mieux que personne, maintenant. De cette manière, elle restait fidèle à son mari — bien que celui-ci s'envoyait en l'air avec tout Londres.

Logan Lockwood, au fait des aventures extraconjugales du mari de l'ange tant ce dernier était indiscret, lui avait recommandé de faire très attention aux maladies qu'il pourrait ramener dans leur lit. Il lui avait expliqué certaines d'entre elles avec des termes suffisamment simples pour qu'elle comprenne. Et, devin ou érudit, ce qu'il craignait s'était réalisé. Le vieil homme contracta la syphilis peu de temps après cette discussion.

Fort heureusement, Eurydice et lui faisaient chambre à part, et il ne l'avait pas touché une seule fois le temps de son incubation. L'ange avait trouvé refuge dans leur maison de campagne en attendant que son mari soit remis sur pied. Elle avait pu peindre à Foison, dans un décor pittoresque au possible. Ravie de ce répit, embrassant cette liberté, elle n'avait pas pu s'empêcher d'implorer Dieu de rappeler son mari à lui. Mais Dieu était miséricordieux, aussi, son mari survivra.

La jeune femme pensa qu'elle n'aurait jamais fui Stefan Hartol avec autant d'ardeur s'il avait été son mari. Non, elle l'aurait suivi du regard chaque fois qu'il entrerait dans son champ de vision. Elle aurait rougi de le voir aussi beau, et elle l'aurait peint et dessiné sous toutes ses formes. Stefan était une œuvre d'art. Il méritait que son portrait soit exposé dans les plus grands musées du monde. Il méritait qu'on érige des statues à son effigie, des statues si détaillées que n'importe quelle femme les regardant en ressortirait émoustillée.

La jeune femme grognait parfois, visiblement exaspérée, quand elle trouvait que ses traits ne rendaient pas suffisamment hommage à la beauté de Stefan. Elle gommait, effaçait et corrigeait en fronçant les sourcils. Mais lorsque son regard se posait sur son magnifique modèle, elle lui souriait, car elle se sentait particulièrement chanceuse d'être à même de pouvoir l'immortaliser sur toile. Au bout d'une heure et demie, en réalisant depuis combien de temps le jeune homme n'avait pas pu bouger d'un cil, elle s'étira. "Je vous ai suffisamment observé pour que vous puissiez vous dégourdir un peu, messire. Cela ne m'empêchera pas de continuer." assura-t-elle avant de replonger dans son œuvre.

L'ange souriait, l'air paisible et contemplatif. Peindre était son plaisir. Cela la mettait en joie. C'était, à dire vrai, son seul réel bonheur dans sa triste vie. Alors, comment aurait-elle pu remarquer la présence de l'homme dans son dos quand elle s'abandonnait corps et âme à son art ? Ses cheveux tombèrent en cascade dans son dos, sans qu'elle comprenne pourquoi et elle pencha adorablement la tête d'un côté sans se retourner. L'élastique avait dû lâcher. Tandis qu'elle s'apprêtait à les renouer en un chignon à l'aide de son crayon à papier, les doigts de Stefan l'immobilisèrent. Elle se raidit immédiatement, étouffant un hoquet de surprise. "Vous trouvez mes cheveux beaux ?" murmura-t-elle, le dos droit et les joues rouges. Dans cet univers, elle gardait l'habitude de répéter les phrases des autres pour s'assurer d'avoir bien entendu.

Le tremblement involontaire de son corps trahit l'émoi de l'ange quand elle sentit les doigts du majordome effleuraient sa nuque. Son souffle devint plus rauque, quelque peu saccadé. Un petit cri étranglé s'échappa de ses lèvres quand il vint se coller contre son dos, la douce odeur de lavande qui caractérisait si bien la jeune femme se fonda délicieusement à celle de Stefan, bien plus brute et dominante. "Messire..." souffla-t-elle et la sensation de son front sur son épaule la fit baisser la tête en une supplique silencieuse. Elle se recroquevilla dans ses bras, apeurée par les sensations impures qui l'assaillaient. Voilà exactement pourquoi Bree et Katherine auraient dû faire office de chaperonnes. L'érection du jeune homme ne passa pas inaperçu, bien au contraire, et Eurydice se contracta en sentant cette  chaleur si proche et pourtant, ironiquement, encore si loin. Confuse, elle tenta de se concentrer sur le portrait de Stefan qui lui faisait face. Très mauvaise idée, car ce nu transpirant de réalisme rendait en effet grâce au beau majordome. Ainsi, c'était comme si deux Stefan l'enveloppaient. Elle secoua la tête en râlant, les joues rouges et le souffle court.

Il m'arrive, mademoiselle Hodges, de n'avoir aucun honneur. L'ange posa ses mains sur le chevalet, elle aussi, juxtaposées aux côtés de celles du majordome. Et j’aimerais vous dire que si votre mari fait pâle figure et que vous en avez le désir, il existe un homme prompt à vous faire l’amour comme vous le méritez. La séraphine émit un bruit délicieux, proche du gémissement et de la plainte, trahissant sa confusion, mais aussi le désir qui la tiraillait. Elle avait du mal à respirer, et les lèvres de Stefan dans son cou lui arrachèrent une supplique. "Que le mariage soit honoré de tous, et le lit conjugal exempt de souillure, car Dieu jugera les impudiques et les adultères." récita-t-elle dans un murmure pour tenter de résister aux assauts de l'incarnation du péché. "Si un homme commet un adultère avec une femme mariée, s'il commet un adultère avec la femme de son prochain, l'homme et la femme adultères seront punis de mort." Eurydice se retourna lentement pour faire face à Stefan, toujours coincée entre le jeune homme et son portrait. "Ne craignez-vous pas la colère divine, messire ?" souffla-t-elle, la respiration saccadée, et l'érection douloureuse de Stefan se rappela à elle tressautant contre son bas-ventre. Quelques gouttes semblables à de l'eau tachèrent la chemise d'Eurydice et elle inspira brusquement en secouant la tête. Tout en Stefan appelait Eurydice à lui céder. Il était pareil à Lucifer, offrant une tentation irrésistible à Eve afin qu'elle succombe à la douce noirceur de l'enfer. "Mon âme m'est précieuse, messire..." murmura-t-elle, l'air confus. Elle avait l'impression que Stefan pourrait la dévorer et lui arracher ses ailes juste pour la garder auprès de lui à tout jamais. Cela lui plaisait, bien qu'elle ne lui avouerait jamais. "Vous éveillez du désir en moi, c'est indéniable. Un désir que mon mari n'a encore jamais réussi à attiser jusqu'à aujourd'hui, il est vrai. Cependant, la bible m'oblige à appartenir à mon mari et à lui uniquement." Elle plongea son regard bleuté dans celui du majordome. "Je refuse de nous condamner à l'enfer, messire." souffla-t-elle contre ses lèvres. "De grâce, tant qu'il en est encore temps..." Eurydice n'était qu'un être humain avec ses faiblesses et sa complexité. Pleine de bonne volonté, mais loin d'être une sainte.

Le portrait de Stefan s'était imprimé contre le dos de sa chemise sans même qu'elle ne s'en rende compte.

L'homme était omniprésent et il enivrait ses sens, sappant sa raison.





Mary Bennet
J'ai 22 ans ans et je vis à Londres, Angleterre. Dans la vie, je suis une domestique et je m'en sors bien. Sinon, grâce à ma chance, je suis célibataire et j'ai bon espoir de vivre une idylle avec mon prince.

- Elle est au service de la famille Portman depuis sa plus tendre enfance
- Elle a grandi avec sa maitresse, Elizabeth, et elles ont toujours été très proches
- Elle aime coudre et tricoter pour se détendre
- Elle n'a aucune expérience en amour
- Elle ne sait pas bien lire, ni écrire
- Elle est amoureuse de Douglas Berrygreen, et donnerait tout pour qu'il la regarde
Wanda était revenue dans la conversation, et cela avait déchiré le cœur de Mary, car Douglas semblait bien plus enclin à parler sa délicieuse amie plutôt que de ses propres sentiments. N'éprouvait-il rien d'autre que du désir pour la jolie rousse ? De l'amitié, et après ? Pas d'amour ? Ne serait-ce qu'une bribe ? La lourdeur dans sa poitrine ne fit que s'agrandir à cette pensée. "Assez parler de Wanda, je vous en prie..." implora-t-elle, les sourcils froncés, la pointe de son sein tendu contre la paume de Douglas lui arracha un râle.

Non,  Mary ne lui aurait jamais demandé de l'aide pour ses lacunes. Jamais, car elle ne voulait pas qu'il sache à quel point elle avait du mal à lire et à écrire. Elle se sentait humiliée d'avoir été ainsi exposée à son beau prince. Elle avait eu envie de pleurer et de se cacher, honteuse. Merde, elle n'avait rien demandé à Wanda. Pourquoi ne se mêlait-elle pas de ses affaires ? Et si... Si elle faisait tout ça exprès pour gagner les faveurs et le cœur de Douglas ? Mary se raidit, les larmes aux yeux. Elle ne voulait pas perdre.

Elle en aime une autre. La domestique cilla en observant Douglas, visiblement surprise par ses propos. Avait-il commis un lapsus en prononçant une au lieu d'un ? Non. Il avait bien insisté sur l'article indéfini. Une femme avec une femme ? Mary se renfrogna. Elle n'était pas fermée d'esprit, mais naïve, enfermée dans le travail et le calme environnant de la demeure des Berrygreen. Contrairement à Charles, qui s'envoyait secrètement en l'air avec Brodie depuis... longtemps, Mary n'avait jamais côtoyé ce dernier. Elle ignorait tout des différentes formes que pouvait prendre l'amour. Elle ne jugeait pas, cependant, contrairement à d'autres. Si l'idée que deux personnes du même sexe puissent s'aimer la surprenait, elle était d'autant plus décontenancée à l'idée que l'on puisse éprouver du désir et de l'amour pour les deux sexes. "Je ne comprends pas..." souffla-t-elle. "Si elle en aime une autre..." reprit-elle afin de faire comprendre à Douglas qu'elle saisissait le sens de ses mots. "Pourquoi est-ce que tous les deux, vous..." Elle n'osa pas terminer sa phrase, car elle ne voulait pas vraiment savoir, au  fond. Pourquoi est-ce qu'ils baisaient ensemble, quand Douglas refusait même que Mary touche son érection du bout du doigt ?

Tu n'es pas fade.

La domestique n'était pas d'accord avec son beau prince. Elle n'arrivait pas à la cheville d'Elizabeth ou de Wanda, quant à Mia... Elles n'étaient en rien comparables. Le cours défila à une vitesse folle. La présence de Lily apaisait grandement les tourments d'adulte de Mary et sa joie de vivre lui réchauffait le cœur. La jolie fée adorait les enfants depuis toujours, tellement qu'elle nourrissait le rêve d'être mère à son tour. Hier, elle avait été témoin de la naissance d'un nouveau-né. Elle n'avait rien dit, mais la vision de ce premier accouchement l'avait choqué autant qu'elle l'avait attiré. Se sentir utile, Douglas à ses côtés en prime, n'avait pas de prix. Voir les premiers pleurs d'un enfant dans les bras de son beau prince l'avait ému. Tiendrait-il l'enfant de Mary contre sa poitrine avec autant de douceur, s'il l'accouchait plus tard ? Et s'il était le père de cet enfant ? Elle s'empourpra avant de se reconcentrer sur la lettre Q.

-

Puis, il y avait eu leur rendez-vous secret dans la chambre du garnement. La jeune servante haletait sous lui, presque entièrement nue, et son sourire suffit presque à ce que la douce chaleur dans son bas-ventre ne l'immole complétement. Tu es magnifique, Mary. Cette dernière secoua la tête, les larmes aux yeux, ses compliments allaient la rendre folle - ou bien était-ce la douce torture du tissu de sa chemise contre ses seins qui la faisait devenir dingue ? Un sifflement étranglé s'échappa de ses mâchoires serrées. Oh, oui, sa poitrine était d'autant plus sensible à cause des marques que Douglas s'était appliqué à lui infliger. Tu es parfaite. Elle gémit contre ses lèvres et ne put s'empêcher de lui demander timidement. "Si vous dites vrai, monseigneur, pourquoi ne tombez-vous pas amoureux de moi ?"

Une larme coula le long de sa joue avant d'échouer dans la naissance de son cou, juste au-dessus de la clavicule. "Je vous aime, Douglas." Elle l'embrassa à son tour, parsemant son visage de doux baisers. "Je vous aime bien plus aujourd'hui que je ne vous ai aimé hier. Mais je vous aimerai encore davantage demain." sanglota-t-elle doucement, quelque peu troublée par tout cet amour qui ne demandait qu'à déferler. Alors, elle réalisa. Mary était le genre de femme incapable de s'offrir à un homme s'il n'y avait pas d'amour entre eux. Elle ne pouvait s'imaginer faire cela avec un autre ou une autre. Jamais. "Il n'y a que vous, Douglas. Il n'y aura toujours que vous... À tout jamais."

Ses douces caresses entre ses cuisses lui coupèrent le souffle et elle trembla sous ses doigts. Ils ne se lâchaient pas du regard, lui, expliquant, elle, subissant délicieusement. "Je ne veux pas de corps étranger en moi." dit-elle, quelque peu paniquée et confuse. "Je ne veux personne d'autre que vous-" répéta-t-elle avant d'écarquiller les yeux et de s'arrêter dans ses propos. Là où certaines se seraient crispées sous cette intrusion doucereuse, Mary s'arqua. Ses jambes se relevèrent d'elles-mêmes quand il effleura une zone particulièrement sensible, lui offrant un meilleur accès sans même s'en rendre compte. Son esprit avec du mal à suivre, mon son corps, lui, répondait parfaitement à Douglas. La jolie rousse haletait au même rythme que son beau prince. Elle s'empourpra en l'écoutant. Ses mots semblaient particulièrement obscènes. Tu peux aussi le faire quand tu penses à moi, la nuit. Tu enfonces ton doigt ici. Il remua pour mieux la caresser et elle se cambra en gémissant. De nature curieuse, elle glissa sa propre main entre ses cuisses. "I-Ici ?" souffla-t-elle en sentant la main de Douglas s'affairait en elle. Elle sentit le doigt trempé du jeune homme alors qu'il la pénétrait toujours doucement, sans relâche, et son propre doigt glissa à l'intérieur d'elle pour venir à sa rencontre. La jolie rousse eut un mouvement de recul, s'enfonçant davantage dans le matelas, Douglas effleura un point particulièrement sensible, et elle s'arqua en réponse.

Pourquoi Douglas se relevait-il ? Mary n'en savait rien, car elle n'arrivait plus à l'écouter. Elle l'entendait, mais ses mots ne restaient pas suffisamment longtemps dans son esprit pour qu'elle puisse trouver la force de lui répondre. Lui avait-elle demandé le contraire de la fellation ? Peut-être. Elle était incapable de se rappeler, et elle s'en foutait. Elle ne voulait pas qu'il arrête. Jamais. Elle geint lorsque la chaleur du jeune homme se dissipa quelque peu et son entrejambe se contracta autour de lui dans l'espoir de le retenir. Il la manipula comme il le souhaitait, avançant ses hanches au bord du lit pour s'agenouiller entre ses cuisses. Mary le laissa faire, non pas par soumission, mais bien par désir.

Si Douglas adorait lui faire des leçons en pleine journée, Mary, elle, l'adorait tout court. "Je vous aime..." répondit-elle simplement en se redressant sur ses coudes pour le regarder. Pourquoi brûlait-il de désir à ce point alors qu'elle ne le touchait même pas ? Elle grogna en le sentant fendre sur elle. Oh, comme elle aimerait que tout cela ne s'arrête jamais. Ici, il n'y avait qu'eux et personne d'autre. Laisse-toi aller, ressens. Elle se laissa retomber en arrière en râlant contre sa langue experte. Oublie tout. Comment aurait-elle pu l'oublier, lui qui la comblait de ses bienfaits ? Ne fais que ressentir. Mary aurait voulu dire à Douglas qu'elle était incapable d'uniquement ressentir sans penser à lui entre ses cuisses. Ce n'était pas possible. Les sensations qui ravageaient son corps n'étaient là que parce que Douglas l'honorait de ses lèvres. Lorsqu'il remonta une des jambes de la jeune femme sur son épaule, elle jura en le sentant l'explorer plus loin encore. Si quelqu'un avait écouté aux portes, il n'aurait entendu que des bruits particulièrement obscènes. Fort heureusement, Mia et ses filles étaient sorties. La jolie servante était pantelante, et sa voix s'enrouait à force de gémir sans s'arrêter. Oh oui, elle le ressentait jusqu'au tréfonds de son âme. Il prenait son cœur entre ses mains délicates et le manipulait pour y insuffler un souffle nouveau et libérateur.

Un bref instant, les papillons dans son bas-ventre remuèrent avant de s'envoler à l'unisson pour mieux parsemer le corps de Mary d'une sensation des plus délicieuses. La jolie rousse se crispa avant de se tendre en relâchant la tête en arrière. Ses mains glissèrent dans les mèches brunes du prince et elle le supplia de ne pas arrêter, les larmes aux yeux. Submergée de plaisir et d'amour, elle parvint à lui répéter qu'elle l'aimait avant de jouir contre ses lèvres. Elle jura l'entendre étouffer un son similaire contre ses cuisses, sans comprendre pourquoi.

Puis, il remonta lentement à ses côtés, l'air taquin et victorieux, et la déshabilla entièrement. Mary haletait avec difficulté, des gouttes de sueur perlant de sa nuque. Elle rougit de sa nudité, mais quand le beau prince l'attira dans ses bras, elle s'y nicha, bien heureuse et sans force. Ses jambes tremblaient encore. "Je... Oui. Je ne comprends pas comment j'ai pu vivre sans connaitre cela jusqu'à aujourd'hui." avoua-t-elle, troublée par son propre désir dévastateur et ces sensations nouvelles. "Je voudrais que ce plaisir avec vous n'ait jamais de fin." confia-t-elle en regardant Douglas à travers ses cils. "Je laverai vos draps, si vous me le permettez." balbutia-t-elle en sentant l'humidité du tissu contre eux. Il rit et elle hoqueta quand il approcha de son oreille, faisant se redresser les fins cheveux parsemant sa nuque. Fais-moi tomber amoureux de toi, je t'en prie. Elle gémit contre lui. Il n'y avait rien qu'elle désirait plus ardemment que cela. Ainsi, nous pourrons aller bien plus loin. "N'allez-vous pas plus loin avec Wanda, alors que vous ne l'aimez pas comme votre amoureuse ?" rétorqua-t-elle sans malveillance, simplement surprise par ses propos. "Pourquoi pas avec moi aussi, dans ce cas ?"

Douglas aurait à méditer sur cette question, car Dieu avait décidé qu'il était temps pour eux de se séparer à nouveau. Les rires de Lily et Daisy inondèrent le couloir et Mary se redressa promptement, l'air affolé en réalisant que le crépuscule inondait le ciel. "Seigneur, je n'ai encore terminé aucune de mes tâches !" La jeune femme chercha sa robe, qu'elle trouva sur le sol, avant de l'enfiler. Elle se pencha pour embrasser Douglas avec fièvre. Un peu trop longtemps. Sa langue joua même contre la sienne avant qu'elle ne se ressaisisse en s'éloignant. "Je dois y aller, monseigneur. Je vous aime." Sur le pas de la porte, elle se tourna timidement en réajustant ses cheveux. "V-Vous êtes libre de venir à moi, vous aussi, si le cœur vous en dit..." murmura-t-elle avant de disparaitre dans les ombres de la nuit.

La domestique passa une bonne partie de la nuit à rattraper son retard. Elle était bien plus lente qu'à l'accoutumée, car son esprit n'avait de cesse de revenir sur Douglas, sa bouche, sa langue et ses doigts. Elle jura en secouant la tête. Comment faire pour qu'il ne l'aime à son tour ?

-

Le lendemain matin, tous les frères Berrygreen étaient réunis pour le petit-déjeuner. En plus de ces derniers, il y avait un écossais et un médecin. Mary, en parfaite ombre, se tenait en alerte derrière Elizabeth. Sa maitresse mangeait juste en face de Douglas et le regard perçant de ce dernier sur Mary la faisait se trémousser quelque peu. Ses yeux étaient bien trop intenses pour être ignorés. Quand Mary servit un nouveau verre de jus d'orange à son amie, cette dernière l'arrêta avec un sourire. "Dernièrement, Charles n'arrête pas de trouer ses vêtements." déclara-t-elle avec un regard furibond sur Brodie qui l'ignora royalement. "Il ne sait pas coudre, évidemment, alors je lui ai dit que tu pourrais rapiécer sa chemise pour lui — si ça ne te dérange pas." Mary cilla en secouant la tête. Charles était son ami. Elle l'aiderait, si besoin est. "Aussi, j'aimerais que tu prennes ses mesures. Il prend grand soin de nos chevaux et je compte le remercier en lui offrant des vêtements de meilleure manufacture." continua Elizabeth avec un sourire carnassier envers Douglas. Il était temps de mettre un petit coup dans la fourmilière où étaient reclus ses sentiments. Mary ne remarqua rien, elle s'inclina en hochant la tête. "Vos désirs sont des ordres, mademoiselle."

Charles, comme à son habitude, serra Mary dans ses bras si fort qu'elle en eut le souffle coupé. Il la souleva comme si elle ne pesait rien et la fit tourner en riant, ravi de voir la petite fée. "Cela faisait longtemps, Mary !" Elle rit en lui repoussant le front d'un air faussement agacé. "Nous nous sommes croisés au festival des lanternes, Charles !" Il cilla avant d'éclater d'un rire tonitruant en se rappelant pourquoi sa mémoire était si courte. "Ouais, c'est vrai. J'avais complétement oublié." L'instant d'après, il avait retrouvé Brodie dans les écuries, et plus rien n'avait eu d'importance. Il baisa le front de Mary et retira sa chemise sans honte pour la lui tendre. Le temps était absolument splendide, aussi, ils avaient décidé de faire cela sur la terrasse, offerts à la vue de tous.

Mary sortit un mètre ruban de son tablier. "On pourrait croire que ta chemise t'a été arraché. C'est étrange." déclara-t-elle en mesurant le tour de ses épaules. Il rit avant de sourire de toutes ses dents à Brodie qui les observait par la fenêtre. "Elle l'a peut-être été." confia-t-il en adressant un salut chaleureux de la main au bel écossais. Mary cilla en relevant la tête vers lui. "Hein ?" Charles haussa les épaules avant de replacer une mèche des cheveux de la petite fée derrière son oreille. "La passion d'un moment pousse à bien des actes, Mary." La domestique enserra sa taille de son ruban, les sourcils froncés. "On ne m'arrache pas mes vêtements, à moi." asséna-t-elle avant de s'empourprer devant le regard surpris de Charles. "Non. Ce n'est pas ce que je..." Charles lui leva le menton délicatement. "Mary." Il ne chercha pas ses mots plus d'une seconde. "T'es-tu enfin offerte à quelqu'un ?" demanda-t-il sans détours. Comme Brodie, Charles n'était pas du genre à faire dans la dentelle. "J-Je..." bégaya-t-elle en reculant d'un pas. "Pas... Pas entièrement... ? Pas... réellement, si tu vois ce que je veux dire." Charles observa Brodie, l'air songeur, et il ne remarqua le deuxième homme à ses côtés que maintenant. Le même homme qui était avec Mary au festival. L'auteur des marques dans son cou. La lueur dans ses yeux était... étrange. "Je vois..." conclut-il avec un sourire espiègle. Mary mesura son buste en large et en travers, consciente des regards qu'échangeaient son ami et l'écossais.

Quand elle eut terminé, Charles l'enlaça d'une manière extrêmement intime. Il baisa ses lèvres plusieurs fois pour la remercier, le dernier baiser fut bien plus long que les précédents. Mary cilla, surprise, et n'eut pas le temps de reculer que c'était déjà fini. Elle lui tapa dans l'épaule, furieuse. Charles rit à gorge déployée. Mary prit place dans un fauteuil qui ornaient la terrasse pour rapiécer le linge de son ami au soleil. "Je crois que ça va me prendre un temps fou que de recoudre chaque trou de ta chemise." déclara-t-elle avant de baisser d'un ton, les joues rouges. "Si tu le veux, vas-y, Charles. L'amour n'attend pas." Ce dernier cilla, surpris et leurs regards se croisèrent. Alors, le palefrenier vit la douleur dans les yeux de son amie. Doucement, il se redressa pour embrasser ses doigts et la remercier. Il disparut ensuite à l'intérieur de la demeure, à la recherche de son bel écossais. Mary sourit tristement avant de plonger dans son ouvrage.





Kaya
J'ai 22 ans et je vis à Londres, Angleterre. Dans la vie, je suis cachée dans l'ombre et je m'en sors très bien. Sinon, grâce à ma chance, j'aime la plus belle et la plus pure des femmes et je le vis très bien, car elle m'appartient.

Informations supplémentaires ici.

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Loin, dans les bas-fonds de Londres, une autre histoire se dessinait.

Kaya avait toujours vécu dans la rue. Elle avait croisé ses géniteurs quelques fois, se rappelant sa mère comme de la maquerelle qui l'avait vendu au plus offrant en sentant la fin funeste de son bordel. L'enfant qu'elle était avait appris à ses dépens comment survivre à la faim et aux hommes. Elle avait pleuré, supplié et hurlé... Et puis, un jour, elle avait ressenti une fissure au plus profond d'elle. Elle n'avait plus jamais ressenti la douleur. À la place, il y avait eu de la haine, de la violence et une envie de vengeance... Trouver des hommes de main avides de la même chose avait été un jeu d'enfant.

Kaya n'avait de cesse de contempler sa douce Wanda. Elle, sa lumière dans ce monde de ténèbres. Elle, l'incarnation de la pureté au milieu de tout ce tas de merde. "Tu n'es pas sale, Wanda." cracha-t-elle, agacée de l'entendre se dévaloriser ainsi. "Tu n'es pas responsable du mal qu'abrite le cœur des gens. Les prostituées sont les premières touchées par la méchanceté des hommes. Nous ne sommes pas fautives de ces salopards qui abusent de nous. Même s'ils paient, nous restons victimes de leurs sévices." Kaya ne supportait pas les hommes. Ils lui avaient fait trop de mal. Alors, aucun homme n'avait plus le droit de la toucher. Aucun, en dehors de Stefan, son ami d'enfance. Son compagnon d'infortune. Lui pouvait se permettre de lui attraper le bras ou l'épaule. Rien de plus. Jamais. Elle ne couchait qu'avec des femmes. Elle ne jurait que par les femmes avant que Wanda ne bouleverse son monde.

Entre ses cuisses, Kaya ignora les plaintes de sa douce en lui maintenant fermement le bassin. Elle grogna en enfonçant ses doigts dans sa peau. "Plus tu gesticuleras, plus je vais mettre du temps à te nettoyer. Reste tranquille, s'il te plait. Je suis désolée, je sais que tu as mal. J'ai bientôt fini." Elle récolta chaque fluide qui se présentait à elle, mais comme elle se l'était promis, elle ne toucha pas directement l'intimité de sa douce. Elle suspectait une sacrée déchirure, déjà, et le moment, mais aussi l'endroit n'était pas propice à cela. Enfin, il fallait que Wanda accepte son homosexualité pour s'abandonner entièrement aux bras de Kaya (ou sa bisexualité, vu qu'elle aimait coucher avec Douglas ? Tu me dis et je change au besoin !). Sa lumière se confondit en excuses et Kaya gémit en l'entendant ainsi. Cela lui faisait mal au cœur, mais l'amour presque malsain qu'elle ressentait pour Wanda s'amplifiait malgré tout à l'entendre ainsi, rien que pour elle. Quand elle eut fini, la blonde recracha le poison qui s'écoulait de Wanda au sol.

Puis, Kaya se redressa pour essuyer son visage. Elle l'attrapa entre ses mains, doucement, et ses pouces effacèrent ses larmes. "Calme-toi, Wanda, de grâce... Regarde-moi." Avec la même douceur, Kaya posa son front contre celui de la brune. "Tu ne m'as pas sali. Jamais. Tu me purifies. Ta présence est salvatrice. Tu es mon univers, Wanda. Tu  es ma lumière dans les ténèbres." Elle l'enveloppa dans son étreinte pour calmer ses tremblements. "Wanda. Si tu veux me protéger, reste à mes côtés. Ne pars pas." Elle lui baisa le front. "Si tu ne veux pas me blesser, accepte d'être mienne. Enlève-toi ces idées stupides de déviance et de contamination juste parce que tu me désires." gronda-t-elle malgré elle. "Je te désire ardemment et je ne suis pas malade pour autant." Sa langue taquina le lobe de son oreille avant qu'elle ne se raidisse pour se reprendre. Elle jura en reculant, les mains levées pour ne plus la  toucher. "Merde. Désolée. Je ne peux pas m'en empêcher." Elle rougit en détournant le regard. "Tu me rends folle de désir."

Wanda l'enlaça et Kaya dû se faire violence pour ne pas lui faire l'amour aux yeux de tous. Elle inspira avec difficulté et agrippa la robe de Wanda de peur de défaillir de désir. "Wanda. Regarde." gronda-t-elle en claquant des doigts. Quatre hommes en costume, deux de chaque côté de la ruelle, apparurent au même moment. "Je n'ai pas besoin que tu me protèges." Elle adressa un regard noir à ses hommes. "En joue." Ils obéirent. "À genoux." Ils s'exécutèrent. "Disparaissez." Alors, ils s'évanouirent dans la brume sans laisser une seule trace derrière eux. "Tu vois ? Je nous protège, Wanda. Tu es en sécurité avec moi. Tu n'as plus besoin de la protection de ce connard de Douglas Berrygreen." asséna-t-elle, le nez retroussé, comme si simplement prononcer ce nom lui coûtait.

Les pleurs d'un enfant vinrent perturber les jeunes femmes. Kaya ne le remarqua qu'en sentant sa femme se figer dans ses bras. Elle la laissa s'éloigner d'un pas avant de la suivre à la trace, incapable de laisser plus d'un mètre de distance entre elles maintenant qu'elle l'avait retrouvé. Elle observa la scène sans un mot. Son âme-sœur était la plus belle âme de tout Londres. La plus pure. La plus respectable. Personne ne pourrait dire le contraire ou il mourrait.

La mère de l'enfant arriva, offrant une réunion touchante, avant qu'un homme ne vienne noircir le tableau. Comme au ralenti, Kaya vit Wanda retomber sur ses fesses. Comme au ralenti, elle entendit la voix déformée de l'homme dans son esprit. Une pute n'a pas à toucher à mon fils. Il gifla sa femme, qui avait défendu Wanda, et les tremblements du petit apparurent clairement à Kaya. Ce type n'était qu'une sombre merde. Il s'éloigna en traînant sa femme derrière lui, sous les pleurs de son fils et Kaya le suivit en courant. Doucement, elle lui attrapa sa main de libre en battant des cils. "Pardonnez-nous notre impolitesse, messire, nous ne voulions pas vous offenser..." Elle colla sa poitrine contre lui et il s'arrêta en la toisant avec mépris, avant que les formes de Kaya ne lui arrachent un sourire carnassier. "J'exige réparation pour cet affront, putain." tonna-t-il en bombant le torse et Kaya hocha la tête. "Naturellement." Alors, elle claqua des doigts une nouvelle fois. Ses hommes apparurent pour emmener de force l'homme et un coup de feu fut tiré après quelques secondes, suivi de plusieurs autres, puis d'un bruit semblable à une grosse charge que l'on jette à l'eau. "Il est mort." déclara-t-elle froidement à la femme à genoux par terre. Cette dernière était blême. "Vous n'avez pas besoin de lui." Elle s'agenouilla à son niveau et lui tendit une carte. "Allez voir cette femme. Elle saura que vous venez de ma part et vous offrira un toit et un repas chaud." La femme secoua la tête en balbutiant qu'elle n'avait pas d'argent. "Ne vous inquiétez pas pour ça. Je couvrirai tous vos frais en attendant que vous soyez en état de contribuer d'une manière ou d'une autre au développement du refuge." La femme écarquilla les yeux. "Je me suis mal exprimée. Je ne vous dirige pas vers un bordel, mais vers un lieu où les âmes esseulées ont le temps de se reconstruire. Vous ne tapinerez pas. Votre enfant non plus. Vous pouvez faire le ménage ou la cuisine, je m'en fous. Madame de Paradis vous trouvera un emploi honnête, soyez sans crainte." Alors, la femme pleura en remerciant Kaya. Elle enlaça Wanda en s'excusant avant de s'éloigner, escortée par les hommes de la jolie blonde.

Wanda tendit sa main à Kaya, les yeux débordants d'amour et d'affection, et cela affola le cœur de Kaya. D'une pulsion mal contrôlée, cette dernière attrapa la nuque de la jeune femme pour l'attirer à elle en un baiser fiévreux. Kaya le rompit bien vite, cependant, en laissant reposer son front contre celui de Wanda. Elle haletait. "Oui, ma douce lumière. Rentrons à la maison."

-

-

Kaya rôdait autour de Logan Lockwood comme un lion en cage. Si Wanda le connaissait et lui faisait confiance, alors ses hommes avaient trouvé la bonne personne. "Je ne veux pas de ce merdeux de Douglas Berrygreen chez moi." cracha-t-elle en entendant Logan prononçait son nom. Oh, mais cela ne dissuada pas Kaya de les suivre à la trace.

Appuyée contre le mur de la chambre de sa douce, elle demeura silencieuse, observant l'échange entre les deux. Quand le nom de Douglas revint sur la table, Kaya grogna. "Le secret médical vous oblige à garder le silence dans tous les cas." rappela-t-elle. "Vous n'avez pas le droit d'en parler à Douglas Berrygreen, qu'elle le veuille ou non. Il n'est pas son mari, il n'a aucun droit sur elle." ragea-t-elle. Logan leva les yeux au ciel et reporta son attention sur Wanda. Kaya observa sa femme en tremblant. Ses larmes lui étaient insupportables.

Le bain sembla lui faire le plus grand bien, même si Kaya ne comprit pas pourquoi Wanda semblait tout à coup pudique. Cela lui arracha un sourire attendri, mais elle ne se retourna pas pour lui offrir plus d'intimité. Si Wanda avait confiance en Logan, Kaya, elle, ne lui faisait pas confiance. La jolie blonde observa le corps de sa douce en même temps que Logan.

Elle grimaça quand Wanda s'allongea en écartant les jambes, autorisant Logan à l'examiner, les joues rouges. Bordel. Ce fils de pute l'avait meurtri jusque dans sa chair. Elle aurait dû lui infliger une mort bien plus horrible qu'une simple balle dans la tête. Doucement, ses poings se resserrèrent jusqu'à ce que ses ongles s'enfoncent dans la paume de ses mains.

Quand Logan revint vers elle, Kaya se raidit. Les hommes la mettaient toujours aussi mal à l'aise, en particulier lorsqu'ils étaient si proches. Elle hocha la tête sans un mot. Bleus dans le dos. Côte brisée. Déchirement vaginal. Quand il lui expliqua en quoi consistait ce dernier, Kaya rit. "Je suis une putain, docteur. Comme vous le voyez, les hommes ne sont pas tendres avec nous. Je sais parfaitement ce qu'est un déchirement vaginal." Elle se saisit des baumes et les jeta sur le lit. Elle masserait Wanda sous peu. "Merci d'être venu." dit-elle, même s'il n'avait pas vraiment eu le choix. Il partit, non sans murmurer quelque chose à Wanda avant que Kaya ne lui aboie de s'éloigner.

"Wanda." appela-t-elle en effleurant sa main encore visible avec douceur. Elle sentit cette dernière se raidir et son cœur s'affola. "Ma lumière." Un gémissement plaintif parvint à ses oreilles et elle sourit. "Laisse-moi entrer, mon amour, je t'en prie." Wanda la laissa se glisser sous le drap immaculé après quelque temps, avec elle, et Kaya la remercia d'un baiser chaste une fois à ses côtés. "Tu m'as manqué." souffla-t-elle en caressant son nez du sien. "Nous devons te soigner, Wanda. Ensuite, nous pourrons discuter à loisir... Veux-tu que je fasse revenir Logan pour qu'il te passe de la pommade ? Ou bien es-tu à l'aise pour que je le fasse ?" Elle lui baisa les doigts, les joues rouges et le souffle court. Tout son être appelait la jeune femme. "Je n'abuserai pas de toi. Je te le promets. Tu n'es pas en état et je te veux pleinement consentante sous mes doigts. Je ne te toucherai que si tu le désires. Fais-moi confiance, ma lumière. Je suis ton amie, avant d'être ton âme-sœur." Kaya se mit à genoux de Wanda et elle serra ses mains contre sa poitrine. "Fais-moi confiance, ma douce. Je ne te ferai aucun mal." répéta-t-elle avec un sourire doux et sincère.
Clionestra
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Clionestra
Dim 14 Juil - 2:06

Stefan
Whistledown
Hartol

J'ai 25 ans et je vis à Londres, Grande-Bretagne. Dans la vie, je suis majordome et je m'en sors bien. Sinon, grâce à ma malchance mon père a essayé de me tuer à l'âge de 10 ans et je me suis caché dans la rue. Mes bienfaitrices essaient de me caser avec  un ange

[Another World] What if... Mia never die ? (avec Rein) - Page 2 Lv68
→ Il est particulièrement doué en mathématique et retient absolument tout ce qu'on lui dit. Il a la mémoire absolu.
→ Il a une petite soeur qu'il n'a pas vue depuis des années.
[Another World] What if... Mia never die ? (avec Rein) - Page 2 Mgsd
- Vous avez des cheveux à en faire pâlir de jalousie les succubes de l’enfer, avait-il complimenté.

Ouais, les hommes de Dieu lui dit qu’elle était un ange. Stefan le pensait aussi… mais il pensait aussi qu’un ange avait de quoi être jalousé par les petites trainées qui se trouvaient dans le péché de luxure. Il s’était approché assez pour qu’elle se mette à psalmodier. Stefan Hartol aurait pu en rire s’il n’avait pas eu une conscience parfaite du corps de la jeune femme contre le sien. Qu’elle le regarde pour citer les saintes écritures et qu’une foudre ne lui tombe pas dessus prouver une chose : Dieu n’existe pas. Sinon, la prière aurait dû exorciser le démon qu’il était, ce qui ne fut pas le cas. Immobile, l’un en face de l’autre, il avait conscience que la jeune femme allait devoir refaire son tableau… et prendre un bain puisque ses cheveux lâchés caressaient la peinture fraiche. Il pouvait sentir l’odeur qui émaner du tableau, mélangé à cette flagrance de lavande qui lui endors les sens. Oui. Stefan Hartol aurait pu rire. Lui qui ne croyait pas en Dieu, avait trouvé un ange… Un ange qui pensait que l’enfer lui ouvrirait les portes si elle se laissait aller aux besoins naturels de se faire du bien. Stefan sourit. La jeune femme avait annoncé les saintes écritures, mais elle ne l’avait pas repoussé. Bien au contraire. Elle énonça la peur de la perte de leur âme.

- Je ne crois pas en Dieu, Mademoiselle. Si Dieu existe, il ne laisserait pas une brebis si douce et délicate que vous dans les mains d’un parfait imbécile incapable de vous combler. Il ne laisserait pas les monstres faire du mal aux enfants et la nuit engloutir les larmes faites de trahison.

Il s’approcha d’elle encore et utilisa sa main pour lui faire remonter son menton vers lui. Il était conscient de leur proximité et il savait maintenant qu’elle le désirait aussi. Comment Diable Katherine et Bree avaient elles remarqués cela ? Stefan pouvait sentir qu’une femme avait besoin d’une ouverture sexuelle, mais il avait besoin de la désirer. Or, Stefan savait que les deux femmes ne se désiraient qu’entre elles et ne désiraient jamais une autre personne.

- Vous n’irez pas en enfer. L’enfer est ce que l’on fait de nos journées. Vous êtes si délicieuse et belle, votre corps est magnifique et ardent, votre âme le sera tout autant à connaître les étoiles sous vos paupières si vous vous y risquez.

Doucement, la tête de la jeune femme toujours entre ses doigts, il laissa passer une lueur dans ses yeux. La lueur du désir. Et aussi le besoin de la libérer de Dieu. Il sentit quelque chose en lui. Pas de passion. Pas réellement. Il avait besoin qu’elle arrête de croire en cette chimère stupide. Dieu n’existait pas. Il n’était qu’une stupidité inventé par les imbéciles et les idiots pour pouvoir se trouver une conscience. S’ils avaient besoin d’un texte écrit par un inconnu pour se trouver une éthique et une conscience, alors il ne fallait pas se poser de question sur leurs états mentaux… mais la jeune femme semblait plus maline que ça. Si Stefan aimait se comparer à un démon, il savait ne rien avoir à faire avec le diable ou l’enfer. C’était juste des actions et une image qu’il donnait.

- Votre âme ne sera pas souillé d’apprendre à apprécier des contacts. Si votre Dieu a donné un corps pour apprécier les plaisirs, ne serait-il pas cruel de ne pas en profiter ? Alors, ou il faut croire en une entité supérieure qui donne sans raison pour ne rien pouvoir profiter, ou il faut comprendre que rien n’existe d’autres que ce que nous offre la nature.

Il passe un pouce sur les lèvres si douces de la jeune femme, conscient qu’il avait besoin qu’elle accepte sa vérité. Rien n’était plus important. Il était tellement en colère contre les hommes et les femmes de Dieu. Tellement en colère qu’ils puissent croire en une personne, au-dessus, qui choisirait les destins pour eux, et leur donnerait l’obligation d’être en vie sans pouvoir la ressentir. Si Dieu existe, pourquoi faire souffrir des enfants ? Pourquoi ? Les enfants n’avaient aucune méthode pour se protéger des adultes que « Dieu » avait laissé en vie. Alors, il en faisait un besoin vital. Cette femme se détournerait de Dieu, et il allait commencer à lui apprenant que son âme irait très bien même si elle commettait un adultère ou deux…



Douglas
Berrygreen

J'ai 18 ans et je vis à Londres, Grande-Bretagne. Dans la vie, je suis étudiant en médecine et je m'en sors bien. Sinon, grâce à ma chance, je suis tombé sur un ange et j'attend qu'elle me fasse tomber amoureux d'elle.

[Another World] What if... Mia never die ? (avec Rein) - Page 2 5lea

→ Dernier fils du duc de Berrygreen.
→ Il est jovial, charismatique, marrant et enthousiasme. Ainsi qu’un peu enfantin.
→ Il a peur de son père et ne supporte pas la violence qui le renvoie à l’époque où il a vue son frère se faire frapper.
→ Il a une peur du sang
→ Pourtant, il aimerait être médecin, spécialisé dans l’accouchement et les saignements des femmes.
→ Sa nourrice est comme sa mère. Il considère les filles de cette femme comme ses soeurs (Daisy 11 ans, et Lily 5 ans)
→ Il aime tous les sports non violent. Comme la natation et l'escalade.

[Another World] What if... Mia never die ? (avec Rein) - Page 2 T031
Douglas tenait la jeune femme nue dans ses bras. Il avait noté dans son esprit les réponses à aborder plus tard. Quand il aurait le temps. Ainsi l’un contre l’autre, il en avait le temps. Il caressait la peau de son dos. Doucement, il descendit sa main en une petite caresse. Ce geste n’était pas réellement sexuel, plus doux que désireux, même s’il faisait naître des frissons. Il caressa la zone de la jeune femme qui refermait le cœur. Il ne pouvait pas la détruire. Tant qu’il ne serait pas amoureux, il ne pourrait rien faire de mieux que de lui donner du plaisir. Il ne demanderait jamais, même si elle le supplie, l’autorisation qu’elle lui donne du plaisir. Parce qu’il ne pouvait la faire souffrir ainsi. Et pour lui, c’était logique. Elle l’aimait. Il ne l’aimait pas. Alors il devait lui montrer une vénération différente jusqu’à ce qu’elle arrive à ses fins. Il continue de caresser cette peau doucement. Il pense à son père, aux fouets qu’il avait donné contre ses frères, à l’amour que Douglas porte à ses ainés (les trois, mêmes sa sœur), et il répertorie les femmes de sa vie. Aucune ne lui avait donné l’impression qu’il en était amoureux, ou même proche de l’amour. Alors, il voulait bien tomber amoureux de Mary, mais pour ça il avait besoin de ressentir ce qu’elle disait ressentir pour lui… mais elle ne le ressentait pas. Il ne pensa pas un instant qui pouvait avoir plusieurs styles d’amour, du plus étrange au plus doux. Tout comme il y avait différent style de sexe.

Il allait lui répondre quand il fallu se séparer. Elle lui rappela brutalement sa condition et il eut un visage préoccupé. La jeune femme ne pouvait pas risquer sa place à danser avec lui… pourtant, il n’avait aucune envie de la laisser à Elizabeth, ni même à Mia. Il devait aussi revenir sur le cas de Wanda, qui semblait faire souffrir sa petite fée pour « rien ». Wanda n’était pas rien, mais rien que Mary devait craindre. Une fois son ouragan personnel disparu, il se jeta sur le lit. L’odeur du sexe y flottait encore et il prit lui-même le drap pour le laver dans une bassine d’eau froide. Il réfléchit. Devait-il la rejoindre ? Il finit par s’endormir en pensant à tout ça.

Le lendemain, trop de monde. Voilà à quoi il pensa alors qu’il faisait une moue agacée vers Elizabeth. Son frère le réprimanda d’un regard et Douglas profita des yeux tournés pour lui tirer la langue. Bien sûr, il reçu une tape sur la main en réponse, parce que Benedict avait des yeux derrière la tête. Logan était là pour voir Benedict et faire un cours à son élève préféré. Le médecin ne comptait pas dire ce qui était arrivé le soir même entre une prostituée et Wanda. Le secret professionnel ne compte pas quand une amie était en cause, et Logan appréciait Wanda. Sans jamais l’avoir touché cependant, sauf quand elle avait été blessée. Cependant, il n’était pas là pour ça. Il prévient Douglas que bientôt, si une épidémie n’avait pas été endiguer, il allait avoir besoin de lui. Pour le moment, seul les « prolétaires » avaient été appelé à aider, mais si Logan avait raison –et en médecine il avait souvent raison-, on allait les appeler dans le mois à venir. Il préféra le prévenir.

Benedict partit avec Logan, et les jurons et les menaces de mort commencèrent quand Elizabeth vient aussi pour masser la jambe de son aimé. Douglas finit avec Brodie devant une baie vitré. L’écossais observant l’ami de Mary. Douglas se rapprocha.

- Il te plait.
- Aye. Je le possède souvent.

Douglas soupira et regarda vers l’extérieur.

- Tu es amoureux ?
- Nay. L’amour ce n’est pas pour les types comme moi.
- Pourquoi pas ? Tu habites littéralement dans un château perdu dans les landes écossaises. Tu pourrais te marier à un homme que personne ne l’apprendrais.
- Tu l’apprendrais, fit Brodie en donnant une tape sur son épaule.
- Oui, mais moi je ne suis pas personne.

Brodie aimait Douglas. Pas comme l’amour qu’il portait à un certain homme torse nu… mais il l’aimait comme un frère. Douglas n’avait jamais fait le moindre mauvais commentaire sur ses penchants. Ni quand il le faisait à plusieurs, ni quand il avait une inclinaison pour un homme. La seule chose, c’est qu’il avait demandé d’observer, ce que Brodie avait refusé en bloc alors que Douglas exposé une raison scientifique à la demande. Taré de petit singe. Depuis quelques temps, il ne couchait plus qu’avec une personne. Un homme. Et Brodie savait que celui le plus capable de le comprendre, et d’accepter ce fait, c’était Douglas.

- Tu serais mon témoin, à mon mariage ?
- Putain ! Oui ! Quand tu veux ! Avec qui tu veux ! Si tu demandes à un autre que moi, je le prendrais comme trahison personnel et ne t'adresserais plus jamais la parole !

Brodie lui tapota la tête avant de regarder à nouveau vers l’extérieur. Charles ne devait même pas se douter de leur discussion. Brodie ne parlait pas de ses penchants, même si tout le monde s’en doutait… Mais Douglas arrivait à faire ce que personne n’arrivait à faire. Il lui faisait parler d’amour. Il était le genre de personne qu’on aimait avoir en ami pour se reposer.

- Et toi avec ton amoureuse ?

Douglas lui raconta les nouvelles et Brodie éclata de rire au moment entre Wanda et Mary.

- Mo chreach, Douglas possède cette lass et arrête de te prendre la tête.
- Jamais. Je ne veux pas lui prendre sa vertu sans la certitude que je l’aime.

Brodie allait répondre quand il remarqua la situation en bas. il écarquille les yeux d’un coup en voyant SON Charles embrasser la jeune femme.

- òinseach, murmura Brodie avant de détourner les yeux, si tu ne fais rien, quelqu’un pourrait te la prendre.

Douglas, lui, ne les détourna pas. Il essaya de se souvenir des paroles de la jeune femme. Elle disait avoir détesté Wanda. De s’être sentit mal. Que ressentait-il, lui ? Il observait se rapprochement et il en avait aucune idée. Il fit un regard vers Brodie.

- Je croyais qu’il aimait que les hommes.
- Et les femmes, mentit Brodie avec aplomb en essayant de faire un visage de fausse fureur et jalousie sur son faciès.
- Et si elle était mieux avec lui ? Si lui sem…
- Nay ! coupa Brodie avant d’attraper Douglas par les épaules pour le pousser, les femmes sont plus fortes que les hommes. Elles aiment un homme pour toute la vie, sauf quand la mort leur prive de leur aimé.

Douglas se fit pousser dans les escaliers. Brodie fit le tour du couloir pour attraper Charles alors qu’il rentrait dans la pièce. Il le plaqua contre le mur et l’embrassa. S’il n’était pas certain qu’une petite fille bien trop curieuse (Lily) allait apparaître, il lui ferait l’amour tout de suite. La gamine avait la magie particulière de débarquer toujours quand les choses allaient commencer. Ce n’était que la chance qui avait fait que cette pauvre enfant ne soit pas déjà traumatisée par les actions des adultes.

- Bien joué !
- Brolie, fit la petite en apparaissant et commençant, comme toujours à lui monter dessus comme s’il n’était qu’une montagne, Brolie… je peux te dire un secret.
- Oui, dit-moi tout ! murmura-t-il.

La petite jeta un regard vers Charles avant que Brodie ne lui prenne l’épaule pour le ramener dans le cercle des secrets. Lily comprit alors qu’elle pouvait lui faire confiance. Brolie, dont elle n’avait jamais su prononcer le prénom petit jusqu’à avoir un surnom rien qu’à lui, était après tout un membre de la grande famille dans la tête de l’enfant. Elle se penche.

- Je pense, souffla la petite, que Doudou il est amoureux de Mary !

Elle mit ses mains sur sa bouche pour en cacher un sourire alors que Brodie se mit à la chatouiller. Si même une gamine arrive à le comprendre, il fallait quoi à Douglas ? Une invitation de la reine ?

Celui-ci, d’ailleurs, avait réfléchit à la meilleure action à faire pour ce cas… et il ne sait pas pourquoi, l’idée lui fit venu de faire parvenir à la jeune femme un verre de son meilleur whisky. C’était clairement pour désinfecter sa bouche du goût d’un autre, mais Douglas ne le remarqua même pas. Il arriva et prit place à ses côtés pour lui tendre le verre d’un sourire radieux.

- Tu m’as autorisé à venir te voir, fit-il une fois qu’elle eut prit le verre.

Il en avait un autre dans la main, ainsi ne pouvait-elle pas croire que ce verre lui était destiné, à lui. Il laissa ses jambes le long de son corps et s’étala un peu. Bien loin du protocole. Mais Douglas avait toujours été ainsi avec Mary, même avant sa déclaration d’amour. Il était naturel et simple. Doux. Il prit la chemise entre deux doigts et eu un sourire.

- C’est pas Eli qui devrait payer pour ça, souffla-t-il en lâchant le tissu.

Il réfléchit à tout ce qu’il avait envie de dire. Tout ce qu’il devrait dire. Il choisit de faire au plus pressé, avant que la jeune femme ne décide de s’enfuir de la discussion à nouveau.

- Pour Wanda et moi… J’aimerais que tu comprennes. Cela te fait souffrir que j’ai couché avec elle, mais entre elle et moi… Il n’y a jamais eu d’amour. Tu m’as demandé pourquoi je pouvais aller plus loin avec elle, et pas avec toi. C’est la raison.

Il tourne la tête avant d’approcher une main de son visage. Il savait les personnes aptes à se taire dans sa famille… et au pire, il n’était qu’en train de tirer sur une mèche rousse de la jeune femme qui s’était échappé de sa coiffure.

- Tu m’aimes, murmura-t-il. Ce sentiment si précieux que tu ressens, fais que je ne peux pas te faire ça. Aller plus loin dans l’acte aura une portée pour ton cœur, et j’ai trop de respect pour cet organe qui bat dans ta poitrine pour le blesser.

Il glissa le doigt le long de la mèche avant de repartir l’enrouler du bout avec une lenteur extrême.

- J’ai l’impression d’être incapable d’aimer comme tu m’aimes. Et je sais, je suis persuadé, que si je venais à te faire l’amour jusqu’à l’acte culminant des corps, alors je me sentirais coupable toute ma vie. Même si tu veux me donner ce trésor, je n’en suis pas encore digne… Mais ne pense pas que mes refus soient une preuve de ton infériorité, ma petite fée. Au contraire, je te le refuse parce que tu es plus proche de mon cœur que personne ne l’a jamais été.

BON. Qui lui dit qu’il venait de lui dire implicitement et avec un peu trop de mot qu’elle était déjà dans son cœur ? Qui lui dit que s’il allait un peu plus loin dans ses pensées, et dans les réflexions qui l’habitent, il comprendrait l’aimer. Il toucha à peine son visage avant de lâcher sa mèche.

- Il faudra que tu me donnes la moitié de tes tâches. Ce n’est pas négociable. Je ne peux peut-être pas coudre pour Monsieur Moche, mais je peux nettoyer. Et ainsi, nous aurons plus de temps pour être tous les deux, ça peut être bien ? Pour les leçons d’écritures et plus si tu le désires.

Il espère que maintenant elle est comprise l’importance de la différence entre Wanda et elle. Il ne voulait pas appuyer aussi sur le fait que la brune était son amie… peu de monde comprenait l’amitié qui les lier alors même qu’ils couchaient ensemble très souvent. Il bu d’une traite la fin de son verre. Et puis, s’il était appelé avec Logan pour aider, il aurait bien envie d’avoir des lettres de sa jolie rousse, lui.



Wanda

J'ai 23 ans et je vis à Londres, Grande-Bretagne. Dans la vie, je suis prostituée et je m'en sors bien. Sinon, à cause de ma maladie, je suis amoureuse de mon amie et je le vis plutôt mal.

[Another World] What if... Mia never die ? (avec Rein) - Page 2 6ikx→ Maîtresse de Douglas depuis ses 19 ans.
→ A été une prostituée, élevé par son oncle depuis ses 12 ans
→ Elle aime la douceur et les choses mignonnes, le rose et les fleurs, mais fait semblant d'être une femme fatale en étant plus rouge vif et cuir.
→ Elle aime Kaya, comme un coup de foudre depuis longtemps

[Another World] What if... Mia never die ? (avec Rein) - Page 2 9a8c
Wanda avait eu du mal à comprendre, la première fois que Kaya avait montré ses hommes. Pourquoi est-ce que des hommes seraient soumis à une femme ? Elle qui n’avait été que la soumise du « sexe fort », elle n’avait pas compris. Mais aussi avait-elle d’autres chats à fouetter que ce genre de questionnement. Déjà, le fait que la femme de sa vie venait de la laver, -elle pense qu’elle s’en remettra jamais, surtout qu’elle avait ressenti du désir mal placé à imaginer Kaya plus haut sur son corps- avait de quoi empêcher des raisonnements complet. Malgré les paroles, qui percutaient difficilement son esprit, elle restait à l’ouest. Mais elle avait remarqué le rougissement des joues de son amie. Elle avait toujours aimé la voir rougir.

Puis, elle avait aidé un enfant, et encore une fois Wanda ne comprit pas tout. Elle fit semblant, habitué qu’elle était à faire comme si tout était pour le mieux. Elle papillonna simplement des yeux. Son cerveau n’était pas en situation vue la fatigue qui l’habitait. Elle était juste contente pour le petit. Wanda avait perdu un enfant à l’âge de quinze ans, et elle ne s’en était jamais remise réellement. Wanda pensa instinctivement au moment où elle avait dû faire sortir un bébé mort et tout s’embrouilla dans sa tête. Jusqu’à ce que les lèvres de Kaya se retrouvent sur les siennes. Elle se laissa faire, presque sans réalisé alors qu’elle fit des yeux étonnés. Elle venait d’embrasser une femme. Et le monde ne l’avait pas engloutit toute entière.

Une fois rentré, elle se sentit particulièrement gêné d’être vue par Kaya. Elle avait déjà vue bien pire, et dans des tenues bien plus affriolantes… mais… Elle se sentait bien moins gêné de voir Logan qui, lui, ne lui faisait ni chaud ni froid de ses yeux analytiques. C’était aussi pour ça qu’elle avait finit en boule dans un coin. Il y avait trop de choses dans sa tête. Bien trop de chose. Mais surtout Kaya. Kaya avait toujours été une constance de sa vie. Même alors qu’elle n’était rien qu’une fillette insouciante, Wanda avait l’impression d’avoir toujours aimé Kaya. Elle voulait se cacher d’elle, maintenant, pour qu’elle ne remarque pas l’être médiocre, pathétique et faible qu’elle était. Elle était revenue alors qu’elle savait que sa maladie avait atteint la femme qu’elle aime de tout son cœur. Elle ne voulait pas ça. Mais comment pouvait-elle refuser quoi que ce soit à celle qui faisait battre son cœur et pour qui elle avait accepté tant de clients à une époque. Elle ouvrit le drap. Dessous, elle était toujours entourée du drap même si sa poitrine impressionnante débordait facilement. Elle écoute lui parler. Elle avait toujours aimé la voix de Kaya, ainsi tourna-t-elle le visage pour remarquer leur proximité. Elle rougit alors que les mots de Kaya se formaient sur ses lèvres qu’elle avait toujours voulu goûter. Elle rougit mais ne tourna pas la tête. Peut-être que si elles restaient toutes les deux sous le drap, alors Dieu et le monde ne les trouveront pas, et elle pourrait l’aimer en oubliant qu’elle n’était pas normale ? Elle la regarde, Kaya et ses lèvres, son nez, ses fossettes, ses yeux, son front. Elle aimait tout d’elle. Depuis si longtemps que le dire serait impossible et ne rendrait pas honneur à l’intensité de ce sentiment… Elle hocha faiblement la tête.

- Je te fais confiance, souffla-t-elle en se relevant à peine avant de refermer le drap autour d’elle comme un bouclier. J’ai… c’est juste… enfin… J'ai... un peu honte.

Elle se mit à rougir de plus belle avant de se reculer, percutant le lit pour s’affaler dessus, le dos en premier. Elle n’avait pas quitté le drap. Elle bougea comme un asticot, refusant de lâcher le tissu. Elle finit par tomber de l’autre côté du lit. Le lit de Wanda était le plus petit des deux, dans l’appartement, car elle n’avait pas hésité à laisser le plus imposant à Kaya. Elle fit une grimace de douleur en remontant sa tête et en regardant Kaya. Les larmes s’étaient taries. Ne laissant que l’incompréhension des actions et de tout ce qu’il venait de se passer. Une pensée la percuta alors.

- Ce n’est pas bien de tuer des gens, la réprimanda-t-elle alors en lançant un regard à Kaya. Et si quelqu’un trouve que tu as un rapport avec ce meurtre ?

D’un coup, malgré sa douleur, malgré tout, elle refit un tour d’asticot pour revenir proche de Kaya. Elle lui prit la main et la porta contre son cœur, toujours protégé par le drap et la serviette.

- Je dirais que c’est moi ! Je te protègerais. Alors, ne t’en fais pas. Je te protègerais toujours. Parce que… heu… parce que…

Elle se mit à rougir, remplissant ses poumons d’air. Elle rougit encore plus et sentit sa tête se prendre dans une migraine avant qu’elle ne se met, toujours dans son cocon, sur le dos. Elle marmonna des choses inaudibles sur la situation, désastreuses, sur la peur de la perdre, sur le fait qu’elle n’était pas normale… et avant de pouvoir s’en rendre compte, ainsi, elle s’endormit, la tête cachait dans son oreille. Mais elle n’avait pas lâché la main de Kaya. Elle lui faisait confiance, mais elle avait eu trop d’émotion pour que tout soit logique dans son esprit. Dans son sommeil, elle fit un petit sourire, puis un petit rire avant de dire le prénom de Kaya. Wanda parlait dans son sommeil, souvent. Raison pour laquelle elle attendait toujours que Kaya s’endorme avant elle, quand elles habitaient au bordel (ou en tout cas était-elle sûre que Kaya dormait). Elle rit donc.

- Kaya, ricana-t-elle, tu as dit « ma femme », héhé.

Elle se tourna en embarquant Kaya dans ses bras avant de la prendre dans la même position qu’à l’époque. Kaya dans ses bras, la tête sur sa poitrine et une jambe de Wanda la recouvrant pour la protéger. Elle fit plusieurs grimaces de douleur, mais elle continua à marmonner des choses et d’autres qui n’avait ni queue ni tête. Elle rêva de Douglas et de sa mine renfrognée quand il apprendra qu’elle ne lui avait pas demandé de l’aide.

- Ne t’en fais pas Douglas, je protègerais Kaya, murmura-t-elle contre le front de Kaya alors qu’elle l’enserre un peu plus dans ses bras.

(Oui. Une envie comme ça de torturer un peu Kaya héhéhéhéhé. Elle va dormir comme un bébé jusqu'au matin, entre coupé de moment où elle s'excusera, ou elle cherchera des idées pour sa maladie (électrochoc et bain de glace donc, ses deux pires peurs) et ou elle appellera Kaya))


I'm born again.
I'm on the mend
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because living well,
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Rein
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Rein
Sam 27 Juil - 18:58

Eurydice Hodges
J'ai 28 ans et je vis à Londres, Angleterre. Dans la vie, je suis une lady esseulée au foyer et je m'en sors moyen. Sinon, grâce à ma malchance, je suis mariée à un lord que je n'aime pas et je m'y suis habituée.

- Fille unique, son père était un baron pingre et sa mère, une femme volage
- Elle a un don et une passion pour la peinture et le dessin
- Elle est passionnée d'astronomie
- Elle a toujours entretenu une relation très distante avec ses parents
- À 20 ans, on la mariait de force à un lord bien plus vieux, dans l'espoir d'éponger des dettes de jeu
- Son mari a exigé qu'elle arrête de peindre, alors elle le fait en secret
- Elle n'aime pas son mari, mais lui reste fidèle, comme la bible l'exige
- C'est une fervente croyante en Dieu

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Eurydice Hodges ne s'était jamais trouvée particulièrement jolie, mais elle ne s'était jamais trouvée particulièrement laide non plus. Les traits de son visage étaient ceux de sa mère, quelque peu enjôleurs, mais avec un sourire doux et timide qui n'appartenait qu'à elle. Contrairement à cette dernière, la jeune femme n'avait jamais cherché à se servir de ses atours pour séduire. Premièrement, elle n'en avait pas eu le temps, puisqu'on l'avait marié à tout juste dix-huit ans. Deuxièmement, personne n'avait jamais véritablement éveillé d'intérêt en elle... Personne avant lui. Personne avant aujourd'hui. Sa morphologie, elle, faisait écho à celle de son père. De petite taille, avec une corpulence un peu plus marquée que la plupart des autres femmes de la haute société. Pour autant, avoir les cuisses qui frottent entre elles et le ventre plus moelleux que d'autres ne l'avait jamais dérangé, car Eurydice Hodges était une femme pieuse, inconsciente de sa beauté et bien incapable de la moindre vanité.

Alors, entendre Stefan Hartol complimenter ses cheveux, la troubla fortement. L'ange fronça les sourcils, visiblement troublée qu'un homme s'intéresse à son apparence. Vous avez des cheveux à faire pâlir de jalousie les succubes de l'enfer. Ses joues prirent une jolie couleur rosée tandis qu'elle secoua doucement la tête, troublant sa propre vision de mèches brunes. Elle baissa son regard pour jouer nerveusement avec un pan de sa chemise, mais, lorsque son regard se posa sur l'entrejambe entièrement découverte de Stefan, Eurydice releva brusquement la tête, pivoine. "Par tous les saints, je ne voulais pas-" La jeune femme s'empourpra avant de se confondre en excuses. "De grâce, n'y voyez aucun voyeurisme de ma part, messire. Je souhaitais simplement éviter de soutenir votre regard..." Elle ne mentait pas et, pour être tout à fait honnête, elle avait été incapable d'observer Stefan au-delà de sa ceinture. Eurydice jugeait cela bien trop indécent de le voir ainsi, presque offert, devant elle. Par respect pour lui, mais aussi pour elle-même, elle n'avait pas pu se résoudre à baisser un regard curieux entre les jambes du jeune homme. Aussi, il était quelque peu comique d'observer, à même le portrait de Stefan, un énorme blanc au niveau de l'entrejambe du jeune homme, car Eurydice n'y avait rien dessiné. La jeune femme avait laissé l'espace vide, vierge du moindre trait, et elle n'avait pas l'intention d'observer l'appareil génital de Stefan pour le reproduire à même la toile aujourd'hui. Cela pouvait paraître un peu absurde, mais l'idée de le reluquer ainsi la mettait mal à l'aise. Elle ne s'en sentait pas le droit, même s'il se disait lui-même consentant. Eurydice n'oubliait pas que les bienfaitrices de Stefan lui avaient quelque peu forcé la main. Dans quel but ? Cela, l'ange l'ignorait encore. Aussi, dans l'idée, elle s'était imaginée reproduire l'appareil génital d'un autre homme en s'inspirant de croquis dans un de ses livres d'art. Ainsi, elle compléterait le portrait sans porter atteinte à l'honneur de Stefan. Du moins, c'était le plan initial.

Je ne crois pas en Dieu, mademoiselle. Eurydice eut un sourire doux. Elle plongea son regard bleuté dans celui du jeune homme, une lueur compatissante dans les yeux, tandis qu'elle écoutait les raisons expliquant à demi-mot l'absence de foi du jeune homme. "Je suis navrée que vous ayez subi des épreuves telles que votre foi en Dieu se soit tarie, messire." dit-elle en effleurant la joue de Stefan du bout des doigts. C'était un contact aussi léger qu'une plume sur la peau. Elle n'oserait jamais le toucher davantage. "Mon mari est un parfait imbécile, vous avez raison. Il ne jure que par la luxure et je préfère qu'il puisse assouvir ses pulsions avec ses gentes dames plutôt qu'avec moi. Je suis une femme, messire, et je m'estime simplement heureuse que mon mari n'ait jamais levé la main sur moi, contrairement à beaucoup d'autres hommes avec leur femme ou leur enfant. Je suis reconnaissante envers Dieu d'avoir un toit au-dessus de la tête et à manger dans mon assiette. Ce n'est malheureusement pas le cas pour encore beaucoup trop de personnes..." Eurydice Hastings était inconsciente du passé de Stefan Whistledown. La jeune femme pouvait sentir qu'il avait vécu des choses difficiles. Il y avait dans son cœur des traumatismes qu'il semblait encore incapable de surmonter. Elle récita la bible, non pas dans le but de le convertir, mais simplement pour apporter un semblant de réponse à sa réflexion sur l'inaction de Dieu devant le malheur de beaucoup de ses enfants. "Restez vigilants, car votre adversaire, le Diable, rôde comme un lion rugissant, cherchant qui dévorer." Une expression peinée figea ses traits quand Stefan lui releva le menton. Il était nu et bien trop près. "Satan lui-même se déguise en ange de lumière, messire. Il trompe, séduit et incite à l'homme à commettre les pires méfaits." souffla-t-elle simplement, la respiration quelque peu saccadée.

Par tous les saints, les portes de l'enfer n'avaient jamais représenté une aussi grande tentation pour la jeune femme qu'en cet instant. S'abandonner à Stefan était tentant. Diablement tentant. Trop tentant. Alors, Eurydice tenta de reculer d'un pas, le regard fuyant, mais Stefan l'acculait délicieusement contre son autoportrait. Elle ne pouvait pas s'enfuir. Vous êtes si délicieuse et belle. Votre corps est magnifique et ardent. L'ange secoua la tête en geignant. Une plainte silencieuse s'échappa de ses lèvres lorsque Stefan lui releva une nouvelle fois le menton afin qu'elle le regarde. L'éclat de désir au fond de ses yeux lui arracha un gémissement confus. "Pourquoi... ?" balbutia-t-elle, visiblement confuse qu'ils puissent tous deux se désirer ainsi. "On ne se connait même pas." contra-t-elle. "On ne s'aime pas." dit-elle dans un murmure en se mordillant la lèvre.

L'ange s'empourpra en écoutant l'incarnation de la tentation la tenter davantage. Oh, comme elle voulait apprécier des contacts avec lui. Elle pensa que l'avoir au-dessus d'elle devait être bien plus agréable pour les yeux que son mari disgracieux. Elle voulait découvrir tous les plaisirs que le corps avait à offrir. Elle voulait le caresser, l'explorer de sa bouche et qu'il lui apprenne ce qu'il aimait pour mieux le satisfaire. Elle souhaitait profiter de l'union délicieuse que promettaient leurs deux corps, mais Stefan n'était pas son mari et Dieu n'aimait pas l'adultère. Eurydice savait que le Seigneur la soumettait à une épreuve. Il lui fallait résister. Il le fallait, et pourtant, elle n'en avait aucune envie.

Elle le voulait, lui.

Et l'idée de désirer son corps et non son cœur l'horrifiait. Elle n'aimait pas être l'esclave de ses désirs les plus primaires. Elle détestait cela, même. Toutefois, elle arrivait difficilement à se raisonner. Mille et unes pensées se bousculaient dans son esprit. Il s'embrumait dangereusement, aveuglant sa raison.

Le pouce du majordome effleura sa lèvre inférieure, la libérant de l'emprise de ses dents, et elle hoqueta contre sa peau. Merde. Ce simple contact suffit à faire hérisser les fins cheveux au creux de sa nuque. Elle essaya alors de le supplier. "Ne faites pas ça, je vous en supplie..." balbutia-t-elle, les joues pivoines et le souffle court. "Ne me détournez pas de Lui." Son cœur battait la chamade contre sa poitrine. Un silence s'installa entre eux, laissant à Eurydice l'occasion de prier Dieu de lui donner la force de résister à Stefan. Mais peut-être que Satan serait celui qui répondrait à ses prières. Peut-être l'inciterait-il à épouser pleinement ses désirs les plus profonds, qui sait ?





Mary Bennet
J'ai 22 ans ans et je vis à Londres, Angleterre. Dans la vie, je suis une domestique et je m'en sors bien. Sinon, grâce à ma chance, je suis célibataire et j'ai bon espoir de vivre une idylle avec mon prince.

- Elle est au service de la famille Portman depuis sa plus tendre enfance
- Elle a grandi avec sa maitresse, Elizabeth, et elles ont toujours été très proches
- Elle aime coudre et tricoter pour se détendre
- Elle n'a aucune expérience en amour
- Elle ne sait pas bien lire, ni écrire
- Elle est amoureuse de Douglas Berrygreen, et donnerait tout pour qu'il la regarde

[Another World] What if... Mia never die ? (avec Rein) - Page 2 E9c0f4557fd493fcd52c063a867e9b2d609fc27d
Mary, l'air peiné, avait observé Charles disparaître dans l'ombre des innombrables couloirs de la demeure à la recherche de son bel écossais. Un homme avec un homme. Une femme avec une femme. Un homme et une femme. Au-delà des sexes, au-delà du genre, c'est le cœur lourd que la jolie rousse pensa qu'il devait être agréable d'être désiré par celui que l'on aime. Douglas ne l'aimait pas, lui. Il appréciait suffisamment Mary et son corps pour lui apprendre à découvrir les plaisirs que ce dernier pouvait offrir. Pour autant, malgré tous ses efforts, Mary n'y arrivait pas. Elle ne parvenait pas à faire tomber Douglas amoureux d'elle. Le jeune homme ne lui cédait pas son cœur. Il lui en refusait l'accès. Certes, il l'embrassait comme il embrassait Wanda, mais cette dernière n'avait-elle pas un droit exclusif sur le corps du bel Adonis, contrairement à Mary ? Sur ce point, Wanda était la favorite, non ? Si Douglas désirait quelqu'un, demain, vers qui se tournerait-il ? La réponse qui se dessina dans l'esprit de Mary lui arracha un soupir désespéré. Comment faire tomber un homme amoureux de vous ? Elle n'en avait aucune idée. Elle laissa reposer son ouvrage contre ses genoux, le poids sur son cœur s'alourdissant un peu plus à chaque pensée maligne qui l'assaillait. "Monseigneur..." souffla-t-elle fébrilement en posant une main contre sa poitrine. Elle avait l'impression que son cœur saignait. Elle avait l'impression d'étouffer. Comment pouvait-elle souffrir à ce point alors qu'aucun mal ne lui avait été réellement fait ? Mary ne comprenait pas.

Perdue dans les méandres de ses propres angoisses, la jolie rousse n'entendit pas les pas pressés qui se dirigeaient vers elle. Lorsque Douglas apparut sur la terrasse, Mary eut un mouvement de sursaut, décontenance par la vision soudaine de son beau prince. Par inadvertance, elle se piqua légèrement le doigt avec son aiguille à coudre, mais elle le porta immédiatement à sa bouche pour apaiser le feu qui irradiait la pulpe de son index. Le sourire rayonnant de Douglas lui réchauffa le corps et consuma son cœur. "Monseigneur ? Avez-vous du travail à me confier ?" murmura-t-elle en ôtant son doigt de ses lèvres. Il ne pouvait pas être ici uniquement pour passer du temps avec elle, n'est-ce pas ? L'adonis prit place à côté de la jolie rousse. Lorsqu'il lui tendit un verre au liquide ambré, Mary cilla avant d'incliner légèrement la tête en l'acceptant humblement. "Merci... ?" souffla-t-elle, toujours aussi perturbée de le voir à ses côtés. Tu m'as autorisé à venir te voir. Son cœur manqua un battement, puis deux, avant de s'affoler et de battre la chamade. La jeune femme s'empourpra et ses doigts se resserrèrent fébrilement autour du verre. Elle hocha la tête. "Vous serez toujours le bienvenu à mes côtés, monseigneur. Je vous accepterai toujours auprès de moi." Parce qu'elle l'aimait sincèrement. Elle l'aimait d'un amour pur. Elle l'aimait avec une telle force qu'elle était prête à mourir pour lui si cela pouvait lui sauver la vie. Oui, elle n'aurait aucun scrupule à se sacrifier pour lui.

Douglas effleura le vêtement qu'était en train de repriser Mary pour Charles. Afin de taquiner son ami, la jolie rousse avait remplacé l'un des boutons arrachés de la chemise de Charles par l'un des siens. Il ressortait et beaucoup auraient pu croire qu'une femme amoureuse avait voulu laisser sa marque sur les habits de son aimé. Mary, elle, souhaitait simplement voir en combien de temps ce bouton finirait arraché par l'amant de son ami. Elle sursauta en entendant le commentaire de Douglas et écarquilla les yeux, horrifiée à l'idée que sa maitresse dépense son argent pour son ami. Naïvement, elle interpréta très mal la remarque acerbe de Douglas. Elle entendit un reproche là où il n'y avait que l'expression sincère de la jalousie. "Mon Dieu, je n'y avais pas pensé." souffla-t-elle en observant la chemise. "Je devrais être celle qui paie pour lui, vous avez raison. Après tout, Charles est mon ami. Pas celui de mademoiselle." Mais Mary n'avait que de maigres économies. Elle avait conscience qu'elle ne pourrait pas se permettre d'offrir le même confort à Charles que celui promit par Elizabeth.

Pour Wanda et moi... J'aimerais que tu comprennes. La jolie rousse grimaça en secouant la tête. Serait-il malpoli de partir en courant ? Grands dieux, elle ne voulait pas avoir cette conversation. Elle ne voulait rien entendre de plus. Elle était même prête à se boucher les oreilles avec de la boue pour éviter ce sujet à tout jamais. Cependant, sa condition d'employée de maison l'obligea à se tenir tranquille et à rester sagement assise. Alors, elle n'eut d'autre choix que d'écouter le discours de son beau prince. Elle n'osa pas le regarder, toutefois.

Il n'y a jamais eu d'amour. Tu m'as demandé pourquoi je pouvais aller plus loin avec elle, et pas avec toi. C'est la raison. Mary tourna vivement son visage vers son Apollon. "Que voulez-vous dire, monseigneur ?" susurra-t-elle, visiblement confuse. Le souffle court, Mary tenta d'apaiser l'espoir qui s'enracinait malgré elle au creux de son cœur. N'importe qui aurait dit qu'ils étaient proches. Trop proches pour une simple employée et un maître de maison, mais Mary n'en avait que faire. Il attrapa une mèche rebelle de ses cheveux et tira dessus pour la libérer complétement de sa tresse. Tu m'aimes. La jolie rousse hocha immédiatement la tête avant de répondre dans un murmure fébrile. "Oui, je vous aime." Ce sentiment si précieux que tu ressens fait que je ne peux pas te faire ça. "... Oh." Les graines de l'espoir germant dans le cœur de Mary se flétrirent et la déception sur le visage, parsemé de taches de rousseur, de la jeune femme était plus visible. Blessée, mais aussi déçue, la domestique baissa la tête pour ne plus avoir à regarder son maître. Le doigt du prince, occupé à jouer avec une boucle des cheveux de son employée, empêcha la rousse de rétablir de la distance entre eux.

J'ai l'impression d'être incapable d'aimer comme tu m'aimes. Le cœur de Mary se fissura à ces mots. Il lui faudrait du temps pour pleinement accepter que Douglas préfère la compagnie d'une femme comme Wanda dans son lit plutôt que la sienne. Elle n'aurait jamais dû les voir dans le petit salon, ainsi, elle serait restée dans l'ignorance et baignerait encore dans l'innocence. Comment oublier la sensation des doigts et de la langue de Douglas à même sa peau alors qu'il avait exploré son corps hier soir ? Mary n'était pas une sainte. Elle était incapable d'oublier maintenant qu'elle avait eu un aperçu des plaisirs de la chair. Aussi, si sa virginité était un bien si précieux, elle ne voyait personne d'autre que lui à qui elle souhaitait l'offrir. Même si tu veux me donner ce trésor, je n'en suis pas encore digne... Elle se tut, car elle avait  compris que lui affirmer l'inverse ne mènerait qu'à un énième refus de sa part, encore plus douloureux que les précédents.

Mais ne pense pas que mes refus soient une preuve de ton infériorité, ma petite fée. Mary papillonna des cils, visiblement confuse. Elle osa lever un regard brumeux et interrogateur vers Douglas. Au contraire, je te le refuse parce que tu es plus proche de mon cœur que personne ne l'a jamais été. "Je ne comprends pas." répondit aussi franchement que possible la petite fée, les sourcils froncés d'incompréhension alors que Douglas lui demandait de lui confier certaines de ses tâches ménagères. Pourquoi faire ? Nous aurons plus de temps pour être tous les deux. Pour les leçons d'écriture et plus si tu le désires. Cul sec, ou presque, elle descendit son verre de whisky d'une traite  avant de repousser la chemise de Charles. Cette dernière manqua de tomber au sol avant que Mary ne la repose sur la table en ferraille devant eux. "Tout cela n'a aucun sens..." souffla-t-elle. Alors, n'écoutant que son cœur, mais aussi le besoin indescriptible qu'elle avait d'être au plus près de lui, Mary se leva pour s'asseoir à même les genoux de Douglas. Elle n'en avait vraiment rien à foutre que quelqu'un les voit. Il lui fallait des réponses ou elle mourrait. "Que ressentez-vous pour moi exactement, monseigneur ?" demanda-t-elle en encadrant son visage entre ses paumes. "Que ressentez-vous lorsque vous me voyez au détour d'un couloir ? Que ressent votre cœur quand nous nous embrassons ? Vous sentez-vous vibrer ?" souffla-t-elle en effleurant les lèvres du prince à l'aide des siennes. "Les mots me manquent pour exprimer ce que je ressens quand vous m'embrassez. J'ai l'impression que je pourrais fondre sous vos baisers. J'ai l'impression que je ne pourrais plus vivre sans eux. Quand je vous aperçois dans un couloir, mon cœur palpite et une douce chaleur irradie tout mon être. Vous êtes semblable à un poison irrésistible dont vous êtes également le seul remède. Je ne désire que vous. Je pourrais mourir pour vous plutôt que de vous voir souffrir. Je vous aime." Sanglota-t-elle. "Je vous aime. Je vous aime. Je vous aime." Répéta-t-elle comme un mantra. "J'aimerais tellement que vous m'aimiez, vous aussi. J'aimerais pouvoir vous aimer à la vue de tous. J'aimerais que Wanda ne pose plus jamais le regard sur vous, tant cela me tue de vous imaginer ensemble. Voilà, monseigneur, à quel point je vous aime." Ses larmes roulèrent sur les joues de Douglas alors qu'elle pencha un peu plus le visage vers lui. "Qu'en est-il de vous, messire ? Que ressentez-vous lorsque vous êtes auprès de moi ? Venez-vous à moi uniquement parce que mon amour vous fascine ? Suis-je une sorte d'expérience scientifique ? Vous servez-vous de mes sentiments pour apprendre à en aimer une autre ?" pleura-t-elle contre ses lèvres. "N'éprouvez-vous donc aucune jalousie à voir Charles m'embrasser ? Pourquoi l'appelez-vous "monsieur moche" si notre proximité ne vous dérange pas ? Ne ressentez-vous nullement l'envie de m'arracher à ses bras ?" murmura-t-elle, submergée par un flot de questions qui demeurait sans réponse.

La petite fée se releva hâtivement, renonçant à la chaleur du beau prince en essuyant ses larmes d'un geste rageur. Ce trop-plein d'émotions et de pensées décousues n'allait pas tarder à la faire hyperventiler. "Je ne comprends pas pourquoi vous voulez que nous passions plus de temps ensemble si vous ne m'aimez pas." bredouilla-t-elle en secouant la tête, la vision brouillée de larmes. "Je n'y arrive pas... Vous ne tombez pas amoureux de moi. C'est trop douloureux..." déclara-t-elle en reniflant. Elle attrapa la chemise de Charles pour la serrer contre elle dans une tentative vaine de se calmer. Elle n'avait jamais eu autant besoin de réconfort qu'en cet instant. Il fallait qu'elle parte d'ici. "Je suis désolé, mais j'ai encore beaucoup de travail. Permettez-moi de prendre congé." Elle mentait. Tout ceci n'était qu'un prétexte qui lui permit de prendre ses jambes à son cou. Elle s'enfuit en courant, monta les escaliers menant aux combles du manoir deux par deux avant de s'enfermer dans sa chambre.

A l'abri des regards indiscrets, Mary s'effondra finalement contre le bois de la porte. Elle laissa libre cours à sa tristesse en froissant la chemise de Charles tant elle la serrait contre son corps, la mouillant de larmes.

Ses efforts étaient vains.

Ils étaient voués à l'échec.

Douglas ne l'aimait pas.

Il ne l'aimerait jamais.

Mary en était profondément convaincue.





Kaya
J'ai 22 ans et je vis à Londres, Angleterre. Dans la vie, je suis cachée dans l'ombre et je m'en sors très bien. Sinon, grâce à ma chance, j'aime la plus belle et la plus pure des femmes et je le vis très bien, car elle m'appartient.

Informations supplémentaires ici.

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Bordel de merde. Il était diablement difficile de se concentrer devant autant de beauté. Kaya inspira bruyamment pour mieux contrôler les pensées impures qui la submergeaient. Comment résister à la tentation de chaque instant que représentait Wanda ? Avant, la réponse était simple : grâce aux services qu'offraient les prostituées. Mais que faire maintenant que Wanda savait que Kaya l'aimait ? Kaya ne pouvait plus s'imaginer toucher quelqu'un d'autre que sa douce lumière adorée. Jamais plus. Il n'y avait qu'elle qui comptait. Elle avait toujours été la seule à trouver grâce à ses yeux. D'ailleurs, c'était bien pour cela que toutes les prostituées qu'elle avait engagées ressemblaient toutes plus ou moins à Wanda. Toujours des brunes, aux yeux sombres. Jamais de blondes ni de rousses. Pas d'yeux verts ni d'yeux bleus. La ressemblance avec Wanda avait toujours été un critère décisif pour Kaya. Il lui arrivait de rentrer bredouille, certaines nuits, quand aucune femme n'était assez bonne pour jouer le rôle de Wanda.

Aussi, maintenant que ces options s'étaient envolées en même temps que le masque de la jolie blonde, il lui faudrait prendre son mal en patience. Et, malheureusement pour elle, Kaya n'était pas une femme patiente, mais elle avait conscience que Wanda valait bien tous les sacrifices du monde. Elle attendrait, car les yeux de Wanda brillaient parfois d'une lueur ardente qui l'embraserait tôt ou tard.

Je te fais confiance. Kaya lui adressa un sourire resplendissant. Elle mourut d'envie de l'embrasser, mais elle ne le fit pas. Pas ce soir. Wanda était sa femme. Elle lui appartenait. Mais ce n'était pas une raison pour la brusquer. Kaya ne voulait pas d'une poupée à ses côtés. Elle désirait Wanda toute entière. Vivante, pleine de vie et consentante sous chacune de ses caresses. Le temps viendrait. Un temps où Wanda elle-même embrasserait Kaya de son plein gré. Ce jour lui tardait. "Mon amour." susurra Kaya avant d'aider Wanda à réajuster le drap autour de sa magnifique poitrine. "Tu n'as pas à avoir honte de quoi que ce soit devant moi. Jamais, tu m'entends ?" souffla-t-elle en la regardant s'éloigner à regret.

Kaya se redressa en même temps que sa douce. L'instant d'après, elle attrapa les tubes qu'avait laissés Logan Lockwood derrière lui pour Wanda et elle s'assit sur le lit, un air amusé devant les gesticulations étranges de sa femme. Ne plus voir de larmes souiller le visage de Wanda lui procurait une joie intense.

Ce n'est pas bien de tuer des gens. Kaya battit des cils, l'air parfaitement innocent. "De quoi tu parles ?" interrogea-t-elle. Un sourire carnassier naquit sur ses lèvres face à l'inquiétude de Wanda. Elle lui adressa un clin d'œil charmeur. "Pas vu, pas pris, mon amour." répondit-elle simplement avec un haussement d'épaule amusé. Elle tuerait quiconque viendrait la faire chier. Elle avait assez d'hommes un peu partout dans Londres pour ne craindre personne. Même les flics étaient à ses pieds, pour peu qu'elle se montre généreuse envers eux.

Un contact doux l'électrisa et les doigts de Kaya s'entrelacèrent immédiatement avec ceux de Wanda quand cette dernière lui prit la main. Elle sourit doucement en sentant le cœur de sa douce palpiter sous ses doigts. "Wanda." appela-t-elle doucement. "Crois-moi, ce sombre connard ne manquera à personne. Je ne laisserai personne te menacer ou t'arracher à moi impunément. Je tuerai quiconque essayera de nous séparer." Un sourire taquin et sensuel naquit sur les lèvres rosées de Kaya tandis qu'elle se penchait dangereusement vers Wanda. "Parce que tu m'aimes, c'est ça ?" souffla-t-elle contre les lèvres de sa douce. "Moi aussi, je t'aime." La jolie brune s'empourpra avant de s'allonger et Kaya rit tendrement devant la nouvelle gêne de son âme-sœur. Elle l'écouta divaguer en préparant soigneusement les pommades qu'elle s'apprêtait à appliquer sur le corps de Wanda. "Tu ne me perdras pas. Nous resterons ensemble à tout jamais." répondit-elle malgré elle, même si elle savait pertinemment que Wanda s'était endormie.

Kaya. Cette dernière sourit en appliquant un baume à même la peau de son aimée. Elle massait chacun des bleus de la jeune femme avec une douceur insoupçonnée. Tu as dit ma femme. "Tu es ma femme, Wanda." expliqua-t-elle simplement avant de s'arrêter dans ses gestes. Son sourire carnassier revint au galop quand une idée germa dans son esprit. "Tu seras ma femme. Demain." annonça-t-elle d'un air décidé. Kaya était une femme pleine de surprise et diablement bornée. Quand un plan se créait dans son esprit, elle l'exécutait presque aussitôt.

Faisant fi de son désir latent pour Wanda, elle vint appliquer le deuxième baume réparateur entre les cuisses de sa douce. Elle ne la toucha pas plus que nécessaire, bien que la chaleur de Wanda semblait appeler davantage de caresses. Non. Il fallait qu'elle guérisse, d'abord. Puis, il faudrait qu'elle soit consciente et pleinement consentante. Pas avant. Son pouce effleura malgré elle le bourgeon de la jeune femme et elle retira délicatement ses doigts après avoir suffisamment fait pénétrer la pommade en se maudissant. Putain, elle n'était vraiment pas patiente, bordel.

Haletant sous le désir puissant qui menaçait de faire vaciller la dernière once de rationalité qui lui restait, Kaya se blottit dans les bras de son aimée pour se calmer, respirant son odeur entêtante. Et merde. Cela n'aidait en rien à calmer l'envie qu'elle avait de lui faire l'amour. Au contraire. Ne t’en fais pas, Douglas, je protègerai Kaya. Ça, en revanche, ça suffit à lui couper toute envie de ravir le corps de Wanda pour le moment. Kaya grogna contre la poitrine de sa douce avant de se relever, déterminée à mettre son plan à exécution.

Bientôt, elle se promit que Wanda ne rêverait plus que d'eux deux. Bientôt, Douglas Berrygreen ne serait plus un amant, mais un ami qu'elle verrait de temps en temps. Oui, et pour ça, il fallait déjà qu'elles se marient ! Kaya réfléchit un instant avant de décider de voyager léger. Un sac suffirait, elle achèterait le reste sur place. Tout ce que Wanda désire, elle le lui servirait sur un plateau d'argent — ou d'or, si elle préférait.

Kaya sourit en habillant Wanda seule. Plus personne, à part elle, ne verrait la prunelle de ses yeux dénudée. Elle s'en fit la promesse. Ou presque. Disons plus personne à part Logan Lockwood, car Kaya décida qu'il serait dorénavant le nouveau médecin attitré de Wanda. Adieu, petit singe. Bonjour, Logan.

Les formalités administratives étant réglées et les papiers en ordre, Kaya sourit en installant Wanda dans la calèche qui les emmènerait jusqu'au port. Des années auparavant, Kaya avait fait faire un passeport pour elle, mais aussi pour Wanda, juste au cas où... La jolie blonde baisa chastement le front de sa douce, qui dormait paisiblement au creux de ses bras... Elle autorisa un profond soupir de soulagement à franchir ses lèvres. Tout était parfait. Il ne manquait plus qu'une seule petite chose.

Si Wanda était persuadée que l'homosexualité était un péché... Il fallait lui démontrer par A + B qu'elle se trompait. Cela commençait, selon Kaya, par lui faire découvrir un pays où l'homosexualité était bien mieux acceptée qu'ici. Alors, bientôt, elles prendraient le bateau jusqu'en Asie. Bientôt, un moine les marierait.

Bientôt, Wanda deviendrait sa femme.
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