[Another World] What if... Mia never die ? (avec Rein)
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Préférence de jeu : Les deux
Clionestra
Dim 11 Aoû - 17:42
Douglas Berrygreen
J'ai 18 ans et je vis à Londres, Grande-Bretagne. Dans la vie, je suis étudiant en médecine et je m'en sors bien. Sinon, grâce à ma chance, je suis tombé sur un ange et j'attend qu'elle me fasse tomber amoureux d'elle.
→ Dernier fils du duc de Berrygreen. → Il est jovial, charismatique, marrant et enthousiasme. Ainsi qu’un peu enfantin. → Il a peur de son père et ne supporte pas la violence qui le renvoie à l’époque où il a vue son frère se faire frapper. → Il a une peur du sang → Pourtant, il aimerait être médecin, spécialisé dans l’accouchement et les saignements des femmes. → Sa nourrice est comme sa mère. Il considère les filles de cette femme comme ses soeurs (Daisy 11 ans, et Lily 5 ans) → Il aime tous les sports non violent. Comme la natation et l'escalade.
L’amour. Ce mot étrange qui n’avait jamais eu de résonnance en lui avant d’avoir la jeune femme dans ses bras. Ainsi assis sur le cheval le plus fort qu’ils possédaient, il touchait le corps de la jeune femme. Elle était proche de lui que son corps tout entier chauffer de son contact. Ils avaient passé deux jours déjà. Ils étaient partis au matin du troisième après une nuit simple. La jeune femme et lui dormaient dans la calèche la nuit, et les hommes en profitaient dans la journée. C’était le deal officiel, en quelque sorte. Il évitait de toucher trop intimement la jeune femme, mais plusieurs fois ses mains s’étaient aventurées sur son corps tendu. Il avait senti les seins tendus sous ses doigts, qui la déboutonner toujours pour parsemé son corps de myriade de marque. Elle avait une constellation d’étoile rouge sur son corps, et lui priait de le faire, elle aussi. De le marquer, de le tenir, et il s’endormait dans ses bras, le goût de sa peau sur ses lèvres. Heureux. Oui, même s’il n’avait pas aimé qu’elle s’occupe de lui comme une servante, Douglas était confiant pour l’avenir. Il savait ce qu’il allait advenir, après le soir qui arrive. Il ne restait plus que trois heures de routes pour arriver à l’entrée de Londres, mais Douglas arrêta son cheval. Il laissa la jeune femme dessus avant de descendre pour aller parler avec les deux hommes qui attendaient. Logan lui rappela qu’il aurait besoin de lui, au matin, pour le rendez-vous impossible à manquer. Douglas promis et revient vers la jeune femme. Il fit un large sourire. Un sourire de coquin, très clairement, alors que sa main se porta sur la jambe de la jeune femme jusqu’à atteindre sa main et l’embrasser.
- Tu me fais confiance ?
Il n’attendit pas la réponse pour remonter sur le cheval et partir vers le nord. Il avait une main qui tenait la jeune femme contre lui, pendant qu’il partit au galop. Il ne laissa pas poser de question. Il ralentit l’allure alors qu’ils traversaient un chemin de terre plus difficile. Il fit se tourner la jeune femme, pour qu’elle soit face à lui, remonta sa jupe pour qu’elle puisse garder ses jambes de chaque côté, avant de lui relever pour qu’elle les enferme contre son torse. Le cheval continuait sa marche lente alors qu’il se pencha pour l’embrasser. Il rigolait, il l’aimait, il était heureux. Il la faisait taire de ses questionnements de chatouilles, de caresses ou d’un baiser sur ses lèvres délicieuses. Le cheval finit par hennir. Il remonta le corps de la jeune femme, qu’il avait finit par pousser pour qu’elle soit sur le dos, et lui montra le lieu.
Là, tout autour d’eux, il y avait un lac magnifique. Bien plus incroyable que celui qu’il pouvait y avoir dans le village qu’il venait de quitter. Moins que celui de Fairy Palace, mais c’était une autre histoire. Là, il y avait quelque chose de bien plus incroyable que tout le reste. Ce lieu appartenait à Hunter. Il lui avait prêté pour la nuit. Pour le moment Hunter ne voyait pas pourquoi tous les couples de ses amis rêveraient de pouvoir lui emprunter… Douglas, lui, en avait parfaitement conscience.
Perdu au cœur d’une forêt dont le chemin se faisait qu’à cheval. Les hautes herbes attaquaient et s’accrochaient. La jeune femme ne l’avait pas remarqué, trop occupé à se faire embrasser, mais Douglas avait, lui aussi, relever les jambes. Ses jambes avaient été tendu le long du corps, donnant une position pas spécialement agréable… enfin, sauf quand on était en train de caresser les hanches si fermes et lisses de la femme que l’on aime.
Là, au milieu du lac, se trouvait une petite maison champêtre. Elle était vraiment petite. Il n’y avait que quelques pièces, mais elle était parfaitement formée. Il y avait un pont de bois, qui ne touchait pas l’eau. Il descendit du cheval et lui tendit la main.
- Je te présente un coin de paradis, ma princesse.
Il la fit descendre mais garda sa main contre la hanche avant de lui faire traverser le pont pour rejoindre la rive simple qui se trouvait de l’autre côté. Un point de terre et la maison en terre cuite. Il ouvrit la porte pour lui présenter le lieu, une grande pièce dans laquelle il y avait un lit, au fond, d’une belle structure et semblant se fondre dans le mur, ainsi qu’une table pour écrire ou étudiait sur le côté…Il y avait un petit coin cuisine et une pièce servant de garde-manger. Il n’y avait rien pour se dissimuler ici, pas de paravent avant un bain, ou même de quoi se soustraire à un regard pour pleurer. Ici, c’était la pièce et le monde en même temps. Il tourna la jeune femme et l’embrassa à nouveau. Ce soir, il allait lui faire l’amour. Et demain, il allait être son mari. Il observa un instant à l’extérieur et fit une petite moue.
- L’eau doit être bonne, râla-t-il. Allons nous baigner. Mais sache que ce soir…, il l’embrasse encore sans rien dire de plus, et il sort.
Il se déshabille totalement, sans aucune honte. Il n’avait pas pris de maillot, et ici ça ne sert à rien. Il était dans les terres de Hunter et personne ne venait jamais. Même les loups savaient que le maître n’acceptait pas que l’on mange ses invités. Il regarda la jeune femme sortir.
- Laisse-moi t’aider.
Il s’approche, et s’agenouille devant elle. Avec douceur, il releva les pieds de la jeune femme pour en enlever ses chaussures et les poser à côté. Il nota de lui offrir des chaussures de meilleur qualité, maudissant Eli pour ne pas avoir draper Mary d’or et de cachemire, elle le mérite. Il remonte ses mains sur ses jambes, faisant remonter sa robe, jusqu’à arriver à la culotte. Il eut un rire en remonta un regard vers elle.
- Je me demande comment baisser tes sous-vêtements et lever ta robe en même temps…
Il rit parce qu’en réalité il avait une idée pour attiser le feu de la jeune femme. Il approcha sa tête et glissa sa langue sous l’élastique avant de le prendre entre ses dents et le baisser… Il laissa ses dents toucher l’épiderme de la jeune femme alors que ses deux mains passèrent dessous pour caresser ses fesses et l’aider. Une fois le bas posé à côté de ses chaussures, il ne restait que la robe. Il se leva doucement en faisant trainer ses lèvres le long du corps de la jeune femme et remonta en étant « sous » la robe jusqu’à la faire lever les bras. Elle était nue en face de lui, qui était tout aussi nu. Il rit. Il embrassa sa poitrine, de simples baiser, sa clavicule et remonta sur ses lèvres avant de la prendre dans ses bras.
- Allons profitez de la chaleur, que ce soir elle sera trop fraiche et mon corps toujours désirant ardemment te faire mienne pour toujours, mon amour.
Il alla proche de l’eau et glissa dans l’eau avant de sourire de contentement en la voyant ainsi sur lui, au-dessus de son corps qu’il caressait.
- J’aime tout de toi, mon amour. Chaque parcelle de ton âme. Sois mienne et je serais tien.
Si elle dit, oui, c’est qu’elle accepte le mariage, on est d’accord ? En tout cas, c’était comme ça que décida de le prendre ce cher Douglas qui n’hésita pas à l’embrasser encore. Malgré son érection qui atteste de son désir, les baisers étaient plus une vénération qu’une demande à la débauche. Pour ça, il fallait un lit. Et un lit, il avait. Un très bon d’ailleurs.
J'ai 22 ans ans et je vis à Londres, Angleterre. Dans la vie, je suis une domestique et je m'en sors bien. Sinon, grâce à ma chance, je suis l'amoureuse de mon beau prince. - Elle est au service de la famille Portman depuis sa plus tendre enfance - Elle a grandi avec sa maitresse, Elizabeth, et elles ont toujours été très proches - Elle aime coudre et tricoter pour se détendre - Elle n'a aucune expérience en amour - Elle ne sait pas bien lire, ni écrire - Elle est amoureuse de Douglas Berrygreen, et donnerait tout pour qu'il la regarde
Mary Bennet avait toujours été d'une grande naïveté. Certains s'en étaient amusés en lui faisant croire des histoires rocambolesques, souriant devant les yeux émerveillés de la jeune femme. D'autres s'agaçaient de cette candeur. Certaines de ses collègues, tout sourire devant la jolie rousse, se moquaient de sa bêtise lorsqu'elle avait le dos tourné. Malheureusement pour ces dernières, bien trop indiscrètes, cette méchanceté gratuite leur avait valu un renvoi pur et simple. Mary, ingénue et inconsciente des moqueries dont elle était victime, avait supplié sa maitresse de revenir sur sa décision. Elizabeth avait refusé de manière catégorique : personne ne faisait impunément du mal à ceux qu'elle aimait.
Ainsi donc, Mary était à mille lieues de s'imaginer le plan que Douglas avait mis en place. Elle l'avait suivi à cheval, assise de côté devant lui, blottie contre son buste. Plusieurs fois, la jeune femme s'était extasiée devant les paysages pittoresques qui défilaient devant eux. Pendant leur traversée, Mary avait demandé à Douglas s'ils pouvaient faire une halte devant un immense champ de tournesols. Ils avaient couru à travers le champ pour se dégourdir les jambes, jouant même à cache-cache entre deux éclats de rire. Lorsque Douglas l'avait attrapé, ils s'étaient embrassés à en perdre haleine. Étrangement, voir autant de tournesols avait fait naître des sentiments contradictoires en Mary. La vue était à couper le souffle, mais elle lui serrait le cœur sans que la jeune femme sache réellement pourquoi. Un gazouillement d'enfant effleura son esprit, la stoppant net dans sa course tandis que Douglas lui courait après en riant. Lorsqu'il l'avait enveloppé de ses bras pour descendre le tissu de sa robe le long de son épaule pour colorer sa peau, ce souvenir fugace s'était envolé au loin - porté par le vent.
D'ailleurs, si Mary semblait avoir un million de petites piqûres rougeâtres sur le corps, Douglas en avait tout autant. Mary s'amusait de son corps, puisqu'il lui en avait donné l'autorisation. De retour à cheval, sa langue aimait se balader sur sa peau pour le déconcentrer avant que ses lèvres ne se referment dessus pour y apposer une nouvelle marque. Ils paraissaient plus heureux que jamais, riant et discutant jusque tard dans la nuit. Le troisième jour, alors que Londres était plus proche de jamais, ils firent une pause. Mary refusa de descendre de la monture, trop occupée à tresser une couronne de fleurs jusqu'au retour de Douglas.
Tu me fais confiance ?
Un sourire sincère et éclatant naquit sur les lèvres de la jeune femme tandis qu'elle hochait la tête doucement. Elle rit en réalisant qu'il n'attendait aucune réponse à sa question. "Je n'ai pas l'impression d'avoir réellement mon mot à dire !" dit-elle avant d'étouffer un cri face à l'allure à laquelle galopait l'étalon. Ils n'empruntèrent pas le chemin pour Londres, mais Mary ne le remarqua pas. La jeune femme papillonna des cils quand Douglas la manipula jusqu'à ce qu'elle se retrouve dans la position qu'il souhaitait. Elle le regarda d'un air innocent avant de rire en l'emprisonnant entre ses cuisses. Ils s'embrassèrent, se taquinèrent et le corps de Mary vibra sous les caresses de Douglas. Allongée sur l'animal, elle hoqueta quand le beau prince la releva d'une main habile pour lui montrer leur destination.
Mary écarquilla les yeux en se redressant sur ses genoux pour se surélever et observer le paysage. Elle étouffa une exclamation émerveillée devant l'immense espace boisé qui s'ouvrait à eux.
Je te présente un coin de paradis, ma princesse.
La petite fée s'empourpra en secouant la tête. Elle n'était pas une princesse. Elizabeth Portman était ce qui se rapprochait le plus d'une princesse. Elle était belle, droite et gracieuse. Mary se trouvait, en comparaison, bien fade. Elle n'était qu'une ombre parmi tant d'autres, tapie dans la pénombre et quelque peu maladroite. Comment Douglas pouvait-il voir une princesse en elle quand il habitait sous le même toit que la femme de son frère ? Mary avait aussi entendu dire que la sœur des frères Berrygreen était une véritable Lady. Une jeune femme que la reine aurait désignée comme diamant de la saison si Benedict ne l'avait pas envoyé dans un pensionnat à la campagne. Rose ne lui avait jamais pardonné cette trahison. La pauvre n'avait pas conscience que son frère avait simplement voulu la protéger d'un monstre — le monstre.
Mary, qui avait échappé aux griffes du monstre dans cet univers, ne quitta pas Douglas un seul instant jusqu'à ce qu'ils entrent dans le cottage qui bordait la rive. La jolie rousse, enthousiaste, entra en tournant sur elle-même. Elle observa chaque recoin avec attention, les mains serrées contre sa poitrine. "C'est magnifique..." souffla-t-elle avant de retourner dans les bras de son aimé. "J'adorerais vivre ici... Mais c'est impossible. Je ne pourrais jamais me permettre d'acheter une maison." déclara-t-elle le plus facilement du monde en riant. Mary était bien inconsciente que demain, littéralement, elle abandonnerait le nom des Bennet pour revêtir celui des Berrygreen. Ses lèvres vinrent à la rencontre de celles du beau prince avant qu'il ne la serre contre lui en regardant au-dehors. Elle sourit en profitant simplement de la chaleur de ce contact, blottie contre lui. Leurs deux cœurs battaient à l'unisson, se faisant écho dans une harmonie absolument parfaite. C'était ça, le bonheur.
Douglas râla, arrachant un rire innocent à Mary qui ne comprit pas son changement d'humeur. Allons nous baigner, mais sache que ce soir... La jeune femme l'observa à travers ses cils, la tête légèrement penchée sur le côté en une question silencieuse. "Ce soir ?" répéta-t-elle en le suivant. "Que va-t-il se passer ce soir ? Allons-nous voyager de nuit ?" interrogea-t-elle en regardant son beau prince ôter ses vêtements. Il ne répondit pas, préférant s'agenouiller devant Mary pour l'aider à se déshabiller. "J-Je peux le faire moi-même, Douglas..." bredouilla-t-elle tandis que Douglas avait déjà sa tête entre ses cuisses. Mary inspira péniblement, les jambes tremblantes. Ses mains s'enfouirent dans les cheveux de l'Adonis, trop occupé à exposer sa douce à sa vue seule. Ses doigts ne se refermèrent pas sur ses mèches, cependant, Mary avait simplement besoin de prendre appui sur quelque chose pour se soutenir et ne pas perdre pied face à la douce torture de son amoureux.
Lorsqu'il remonta le long de son corps en agrippant le tissu de sa robe pour la lui retirer complétement, Mary trembla. Elle lui adressa une moue boudeuse, pleine de sous-entendus. Il n'était pas très gentil de la torturer ainsi alors qu'il n'était pas encore rétabli ! Du moins, le pensa-t-elle. Peut-être l'avait-elle dit à voix haute. Elle ne savait plus, les lèvres Douglas sur sa poitrine et sa clavicule avaient drapé son esprit d'un épais brouillard.
Le contact de l'eau la ramena à la réalité, lui arrachant un sursaut. Elle gémit de la température fort agréable du lac avant que Douglas ne l'assaille de nouvelles caresses. Ses yeux cherchèrent les siens et elle enlaça son cou pour se coller tout contre lui. "Monseigneur-" souffla-t-elle contre ses lèvres avant de se reprendre en riant de sa moue boudeuse. "Douglas, pardon..." Son nez vint caresser celui du bel Adonis. "Tu sembles oublier que je t'ai aimé avant même que tu ne poses véritablement ton regard sur moi. Je t'aimais déjà à en mourir alors que tu t'enfermais encore avec Wanda dans ta chambre. Tu t'es immiscé au plus profond de mon âme jusqu'à la faire tienne. Je t'appartiens depuis le premier jour." dit-elle en parsemant son visage de doux baisers. "Je n'ai jamais cessé d'être tienne... C'est ce que j'ai toujours désiré, alors, je le resterai jusqu'à la fin de ma vie." Et même après, dans l'au-delà, Mary l'aimerait. Elle l'envelopperait des doux rayons de la lune, perchée sur les étoiles.
Ils se baignèrent longtemps, jouant tels des enfants. Ils firent une course d'endurance et un concours d'apnée. Douglas gagna la course, Mary remporta le concours. Ensemble, ils profitaient de la chaleur du soleil qui réchauffait leur peau, flottant au gré des courants. La petite fée, qui ressemblait plus à une nymphe des eaux, aimait disparaitre sous l'eau pour nager jusqu'à Douglas et attraper sa cheville. Doucement, elle l'incitait à la rejoindre dans les profondeurs du lac où elle lui volait des baisers avant de s'éloigner à nouveau.
Quand le soleil commença à décliner et que les premiers courants froids de l'eau se firent sentir, ils décidèrent qu'il était grand temps pour eux de rentrer. Sur le chemin, Mary en profita pour étendre leurs vêtements le long d'une corde à linge avant de mettre de l'eau à chauffer pour leur toilette. Ils se baignèrent chastement en se remémorant des souvenirs d'enfance heureux. Douglas évoqua ses frères, Mary parla d'Elizabeth.
Lorsque le beau prince enveloppa sa princesse dans une serviette pour éviter qu'elle n'attrape froid, cette dernière rit en l'emprisonnant avec elle. Elle lui ébouriffa les cheveux pour les sécher, ses gestes ne s'arrêtant que pour lui voler un énième baiser. L'Adonis prêta une de ses chemises à Mary pour la nuit. Elle lui en fut immensément reconnaissante et ria en s'emmitouflant dedans.
Puis, Mary décréta qu'il était grand temps de s'atteler aux préparatifs du dîner. Douglas pouvait l'entendre fredonner tandis qu'elle s'affairait à remuer l'immense marmite qui trônait sur le feu. La jeune femme, les yeux pétillants d'un bonheur des plus sincères, s'approcha pour lui faire goûter ce qu'elle était en train de préparer. "On dirait presque un couple marié, tu ne trouves pas ?" plaisanta-t-elle innocemment en portant la cuillère à sa bouche après qu'il eut terminé sa dégustation.
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Lun 12 Aoû - 11:06
Douglas Berrygreen
J'ai 18 ans et je vis à Londres, Grande-Bretagne. Dans la vie, je suis étudiant en médecine et je m'en sors bien. Sinon, grâce à ma chance, je suis tombé sur un ange et j'attend qu'elle me fasse tomber amoureux d'elle.
→ Dernier fils du duc de Berrygreen. → Il est jovial, charismatique, marrant et enthousiasme. Ainsi qu’un peu enfantin. → Il a peur de son père et ne supporte pas la violence qui le renvoie à l’époque où il a vue son frère se faire frapper. → Il a une peur du sang → Pourtant, il aimerait être médecin, spécialisé dans l’accouchement et les saignements des femmes. → Sa nourrice est comme sa mère. Il considère les filles de cette femme comme ses soeurs (Daisy 11 ans, et Lily 5 ans) → Il aime tous les sports non violent. Comme la natation et l'escalade.
La douceur de sa future femme était incomparable. Il ne savait pas que la jeune femme se faisait des comparaisons, inutiles, avec Elizabeth, puisque pour Douglas, il n’y avait rien à comparer. Oh, il aimait bien Elizabeth, c’est sûr, il la prenait dans la famille avec un sourire doux et fraternité. Cependant, Elizabeth était une noble qui le faisait ressentir même à son porte de tête, qui savait que ce qu’elle valait et qui pouvait paraître pet-sec. Il se doute que son ainé ne serait pas d’accord avec cette analyse, mais lui, la voit ainsi, et il sait, du plus profond de son cœur, qu’il a raison. Mary était supérieure à toutes les femmes qu’il connaissait, même Elizabeth. Cependant, cette réflexion n’eut pas lieu d’être puisque la jeune femme, dans sa grande et inconsciente intelligente, ne lui dit pas ce qu’elle pensait d’elle-même. S’il était un prince elle était indubitablement sa princesse. C’est une règle plus mathématique encore que celle de Thalès ou Pythagore. Il n’y a jamais d’exception à cette règle. Il l’embrassa quand elle dit ne pas pouvoir se permettre une maison ainsi.
- Celle-ci appartient à Hunter, mais si tu aimes, je pourrais en faire construire une sur mon lac, à Fairy Palace, souffla-t-il contre ses lèvres.
Si elle voulait une pièce, simple, comme celle-ci, pourquoi pas ? Il n’y avait pas de quoi se laver, juste manger, travailler et dormir… mais Douglas savait comment modifier simplement cet espace pour en faire un lit d’amour pour eux. Il suffirait de pas grand-chose… et d’apprendre comment Hunter avait fait pour faire tenir la maison, aussi. Ce n’était pas tant un mystère qu’une entreprise compliqué. Douglas savait, par l’amour qu’il lui portait, qu’il amènerait des centaines de milliers de kilos de sable dans son lac, si cela peut permettre à la jeune femme d’avoir un nouveau sourire. En faisant attention à la biodiversité, bien sûr, mais Hunter serait là pour l’aider, ou Daniel… Plus Hunter que Daniel avait plusieurs fois posé un regard vers Mary comme s’il avait commencé à l’aimer, ce qui n’avait pas plus à Douglas.
Une fois totalement déshabillé, il l’embrassa et la mena au lac. Ils jouent, se caressent, s’embrassent et se charient. Ils comblent le silence de la zone de leurs rires. Il s’arrête plusieurs fois de respirer, conscient de la nudité de son ange et de la manière dont il pourrait l’aimer encore, maintenant. Il la touche et la taquine. Plusieurs fois, il l’embrassa avec plus de passion que de raison, prêt à la faire jouir dans le lac avant de se raviser avec la force d’un surhomme. Il voulait lui faire l’amour, pas de doute, mais il attendrait un lit. Parce que cette fois serait la première de la jeune femme, et qu’il ne voulait pas gâcher ce moment par de l’empressement. La première fois d’une femme était douloureuse, Douglas savait exactement ce qu’il allait devoir déchirer pour rentrer en elle et la faire sienne. C’était une plaie que l’on ouvre dans le corps d’une femme pour passer. Une protection inutile, si on veut l’avis de Douglas, parce que ça n’empêche pas les gens indésirables de prendre parfois sans rien demander… Ainsi, il ne voulait pas lui faire du mal et comptait bien tout faire pour ce que cette expérience reste dans son esprit comme le don de soi sans la douleur. Ou sans trop de douleur.
Quand elle avait demandé sa demande en mariage, il avait vraiment cru envoyer en l’air tous ses principes de gentleman pour lui faire l’amour là, sur le sable chaud alors qu’il sortait de l’eau avec elle dans ses bras. Heureusement, une petite brise avait été soulevé, et il se dit que la jeune femme pourrait tomber malade… et il n’avait aucune envie de ça, alors qu’il comptait lui faire l’amour jusqu’à son épuisement… ensuite, il la ramènerait à Londres avec la calèche qu’il a caché plus loin, enfin qu’il a demandé à être caché, et il la poserait dans son lit. Tout le monde pourra la voir sortir de sa chambre, le matin, alors même que lui sera occupé avec une putain de réunion. Il avait fait envoyer un message à Benedict pour qu’il prévienne Elizabeth. Demain, à la même heure, ils seront mari et femme, et il lui ferait encore l’amour sous les étoiles de la chambre à Fairy Palace.
Ils finirent à l’intérieur, si Mary lui avait pris une chemise, -il avait râler pour la forme parce qu’il adorait la voir déambulé nu-, il n’avait mis qu’un caleçon. Il pensa à faire une maison avec plus de force, juste pour le plaisir de voir son ange tout à fait à l’aise dans sa tenue d’Eve. Lui sur le lit, elle le rejoindrait pour se faire du bien avec son corps comme elle avait appris à le faire pour lui. Oui. Leur lange avait parcouru entièrement le corps de l’autre, en de multiples reprises, mais ce n’était pas assez. Douglas était toujours en manque de son contact et de son goût sur ses lèvres. Il l’observait faire à manger, et réalisa ne pas la quitter des yeux, prête à lui sauter dessus à tout moment. Il n’aimait pas qu’elle continue de faire des gestes « comme une domestique ». Douglas savait que, pour le moment, elle voyait ça comme son devoir. Cependant, il n’était pas comme la plupart des nobles qui attendait que sa femme lui soit soumise et lui obéisse. Il n’était pas comme ces hommes qui prenaient le corps de sa femme pour acquis. Pour lui, le devoir conjugal n’existe pas, et il avait soigné assez de femmes pour savoir que c’était du viol conjugal en réalité. Il n’aimait pas ça. Parfois, on le traitait d’anarchiste à vouloir les femmes à l’égal des hommes… Mais il avait pris les principes de Kyle en compte, et Douglas pensait que le peut-être futur roi avait raison sur beaucoup de chose. Les femmes n’étaient pas que des êtres reproducteurs. Elles étaient leur égal… et si Mary aime faire à manger, ce qu’il n’aime pas lui faire, ça ne dérangerait pas… Tant qu’elle ne le faisait pas parce qu’elle pensait devoir le faire.
Devant ses réflexions, il se leva d’un bond et attrapa la spatule en bois de la jeune femme d’une main alors que de l’autre, il glissa sur son flanc pour la faire tourner sur elle-même. Dans un mouvement ample et doux, il posa les fesses de la jeune femme sur la table. Elle lui avait donné de la nourriture avant même qu’il ne pense à tout ça… et toutes ses pensées avaient ainsi été débutées par sa phrase. « On dirait un couple marié ». Oui. Mais Mary comme les hauts lieux de la société l’avaient décidé, et ça ne lui plait pas.
- Mary, souffla-t-il avant de poser la spatule et de la regarder intensément, aimes-tu faire à manger ? Est-ce que tu apprécies cela ? Je sais que j’adore manger tes tartelettes mais je ne me suis jamais demandé si tu aimais les faire.
Il s’approche d’elle, l’embrasse encore, laisse ses lèvres parcourir son visage avec douceur, la tenant contre lui. Il fallait manger. Elle devait manger avant qu’il ne l’épuise totalement jusqu’à ce qu’elle tombe de sommeil. Oui. Elle le devait, pourtant alors qu’il l’embrasse, il sent toutes ses pensées s’envoler dans les limbes. Seul compte le fait de lui faire l’amour.
- Ma princesse, souffla-t-il, j’ai faim, laisse-moi prendre un avant goût de cette nuit, acceptes-tu ?
Elle ne sembla pas comprendre tout à fait ce qu’il proposait, mais elle hocha la tête. Elle lui faisait tellement confiance que le cœur de Douglas battit la chamade et qu’il la rapprocha d’elle, toujours sur la table, pour un nouveau baiser. Il la laissa prendre la place, poussa ce qu’il pouvait se trouver dans son dos. Alors, il défit les boutons de la chemise, ouvrant le cou de la jeune femme qu’elle lui offrait, mais il ne s’arrêta pas là. Il lui déboutonna complètement jusqu’à lui faire passer ses manches. Il l’observe, cette femme si belle dont les lèvres étaient gonflés de leurs baisers.
- Tu es si belle, Mary. Avant même de comprendre que j’étais épris de toi, je te trouvais magnifique. Une fée qui virevolte dans mon champs de vision, ce sourire radieux et rayonnant qui me donnait envie d’en être le destinataire. Tu as un corps de rêve pour une âme pure…
Il la laissa reprendre son souffle avant de la prendre dans ses bras et de rire contre son épaule.
- On mange, et je te fais mienne. Enfin, ria-t-il en déposant des baisers sur sa tempe. Je t’aime Mary, te l’ai-je déjà dis aujourd’hui ?
J'ai 22 ans ans et je vis à Londres, Angleterre. Dans la vie, je suis une domestique et je m'en sors bien. Sinon, grâce à ma chance, je suis l'amoureuse de mon beau prince. - Elle est au service de la famille Portman depuis sa plus tendre enfance - Elle a grandi avec sa maitresse, Elizabeth, et elles ont toujours été très proches - Elle aime coudre et tricoter pour se détendre - Elle n'a aucune expérience en amour - Elle ne sait pas bien lire, ni écrire - Elle est amoureuse de Douglas Berrygreen, et donnerait tout pour qu'il la regarde
Mary, dans toute son innocence, avait ri quand Douglas lui avait proposé de faire construire une maison identique à celle-là même dans laquelle ils s'apprêtaient à passer la nuit. Elle avait secoué la tête en agitant ses mains devant elle, l'air embarrassé. La petite fée n'avait pas conscience de l'étendu de la richesse des Berrygreen. Elle n'avait pas été charmée par Douglas pour son statut et ce qu'il représentait. Elle était tombée amoureuse de son prince pour son sourire et sa gentillesse... Aussi simplement que 1+1 = 2, Douglas était une évidence. Un être divin qui méritait que l'on érige des temples pour lui rendre hommage. Chaque jour, Mary se serait prosternée à ses pieds pour le vénérer, car aucune autre divinité ne pourrait jamais trouver grâce à ses yeux. Si les autres dieux semblaient bien fades en comparaison, le commun des mortels était d'ores et déjà hors-jeu. Oui, Mary adorait son amoureux pour ce qu'il était. Un homme gentil, honnête et simple. Elle était encore bien loin de s'imaginer la fortune colossale que possédaient les Berrygreen. Ce qui expliqua sa prochaine phrase quelque peu candide. "Pas de dépenses inutiles ! Chaque penny d'économisé est un penny de gagné." le gronda-t-elle doucement en riant.
Oui, Mary avait l'habitude d'avoir peu de choses. L'oisiveté était la spécialité d'Elizabeth, et même si cette dernière en avait fait profiter son amie plus d'une fois, Mary n'avait jamais rien tenu pour acquis. Elle avait conscience de la réalité de sa condition. Les personnes comme elle travailleraient jusqu'à la fin de leurs jours. Tout ça, pour un salaire de misère. La petite fée ne se rappelait même plus avoir été sans travail dans sa vie. Elle avait été la petite demoiselle de compagnie d'Elizabeth dès l'âge de cinq ans, avant de devenir sa femme de chambre à onze ans. Aujourd'hui, âgée de vingt-deux ans, cela faisait dix-sept ans que Mary travaillait.
Le baiser de Douglas la ramena à la réalité et elle sourit contre ses lèvres. "Je peux te confier un secret ?" murmura-t-elle en baisant les mains du jeune homme avant de se pencher à son oreille. "Si j'avais assez d'argent pour pouvoir me payer la maison de mes rêves... Elle serait, en vérité, bien différente de celle-ci." Elle rit en se réfugiant au creux des bras de Douglas. "Mon coin de paradis à moi consisterait en une petite chaumière au milieu de champs de fleurs immenses. Devant, il y aurait un lac si grand que le ciel étoilé pourrait s'y refléter à la nuit tombée." La jeune femme recula d'un pas. "Peut-être que ce petit bout de paradis me sera accordé à ma mort, qui sait." Un sourire rayonnant éclaira le visage de la petite fée devant l'angoisse de Douglas. Elle lui caressa la joue avant de l'embrasser. "Rassure-toi. Je n'ai pas l'intention de m'éteindre tout de suite." Non, Mary aimait trop la vie pour la quitter. Celle-ci était beaucoup plus belle depuis que Douglas était apparu. Tout, ou presque, n'était plus que bonheur intense. Il lui avait ouvert tant de portes sur le monde. Il lui restait tant de choses à découvrir... et cela commençait ce soir.
L'après-midi dans l'eau avait été magique. Avaient-ils le droit d'être aussi heureux ? Le karma n'allait-il pas les rattraper pour les priver du bonheur d'être ensemble ? Mary faisait partie de ces personnes qui croquaient la vie à pleines dents. Elle faisait attention à certaines choses, mais mettait un point d'honneur à n'avoir aucun regret. C'était cela, d'ailleurs, qu'il l'avait poussé à déclarer ses sentiments à Douglas... Elle s'était réveillée, un matin, avec une sensation étrange dans la poitrine. Oh, cette sensation s'était rapidement volatilisée, mais elle s'était sentie poussée vers lui par une force invisible. Le destin les avait réunis au détour d'un couloir, et Mary n'avait pas pu s'empêcher de lui ouvrir son cœur. "Je t'aime..." souffla-t-elle contre les lèvres de son aimé en lui caressant la joue tandis qu'ils retournaient dans leur nid d'amour.
-
C'était tout naturellement que Mary s'était mise derrière les fourneaux le soir venu. Certes, elle n'allait pas le nier, il y avait un peu d'automatisme dans ses gestes qui trahissaient l'habitude de cuisiner — mais pas seulement. La simple idée de cuisiner pour Douglas et de lui faire plaisir grâce à ses petits plats... Ça n'avait pas de prix. Mary avait toujours éprouvé un sentiment de joie intense en observant son beau prince déguster ses pâtisseries. Elle avait d'ailleurs remercié Mia plus d'une fois, elle qui était la petite fée lui ayant chuchoté tous les plats favoris de Douglas au creux de l'oreille.
Alors, grâce à elle, mais aussi à Hunter Wood qui possédait une serre à faire pâlir les plus grands agriculteurs du pays, Mary s'était mise au travail. Dans la serre, elle avait pu récolter les plus beaux légumes qu'elle ait jamais vus, bercée par une myriade de parfums. Elle s'était étonnée de la taille de certains produits, désignant du doigt des citrouilles ou encore des courgettes énormes à Douglas, les yeux écarquillés et pétillants comme ceux d'une enfant. Elle n'avait jamais vu ça.
Ainsi, tout en fredonnant, la jeune femme s'était attelée aux préparatifs du dîner. Une soupe, de la salade et une miche de pain maison. Oui, Mary avait choisi de faire au plus rapide avec les ressources à disposition. Naturellement, elle avait proposé à Douglas de goûter — en toute innocence. Elle souhaitait simplement savoir si ça manquait de sel. Question qu'elle oublia très, très vite, assise sur la table avec Douglas entre ses cuisses. La jeune femme pencha la tête sur le côté face aux interrogations de son aimé. "Douglas-" rit-elle en tournant la tête pour éviter ses lèvres alors qu'il se penche pour l'embrasser. "Tu ne me laisses même pas répondre !" s'amusa-t-elle avant qu'il ne prenne possession de sa bouche. La petite fée repoussa le beau prince, juste assez pour que ses lèvres soient libres de sa douce entrave. "Oui, j'aime cuisiner..." commença-t-elle en luttant contre les frissons que Douglas faisait naître sur sa peau à force de baisers passionnés. "M-MAIS !" s'écria-t-elle en lui tapotant l'épaule pour qu'il l'écoute. "J'aime surtout cuisiner pour toi." confessa-t-elle en rougissant légèrement. "Tu n'imagines pas à quel point te voir savourer ma cuisine me comble de bonheur..." Embarrassée, elle dissimula ses lèvres derrière ses doigts en détournant le regard. "Et... Imaginer une autre femme que moi te faire à manger me déplaît au plus haut point... Alors, puisque je suis ton amoureuse et que cela me fait plaisir... J'aimerais continuer à être la seule à pouvoir te nourrir, s'il te plaît..." Il rit tandis qu'une lueur ardente et malicieuse éclairait son regard.
Ma princesse. Le cœur de Mary se mit à battre la chamade. Ce petit surnom allait devenir son point faible. J'ai faim. Laisse-moi prendre un avant-goût de cette nuit. Elle n'avait pas compris. Pas encore. Elle eut le temps de répondre avec un sourire, hochant la tête en lançant un regard vers la marmite. "Le repas est prêt. Pourquoi parles-tu d'avant-goût pour cette nuit ? Comptes-tu te réveiller pour manger à nouveau ?" s'enquit-elle avant qu'il ne l'embrasse. Elle sourit contre lui avant qu'il n'envoie valser les couverts et les assiettes et commence à défaire les boutons de sa chemise. Mary l'observa un instant, l'air ingénu. Puis, elle comprit. "Oh." Ses yeux s'écarquillèrent, lui arrachant un hoquet tandis que Douglas la déshabillait. "M-Monseigneur !"
Oui, les vieilles habitudes avaient la vie tenace.
Les pensées de la jeune femme étaient décousues. Elle avait arrêté de réfléchir. Elle avait même perdu la notion du temps, étendue sur la table pendant qu'elle reprenait difficilement son souffle. Douglas, l'air plus innocent que jamais, l'enlaça. Elle se blottit contre lui avant de dissimuler son visage dans le creux de son cou.
Dans un premier temps, la petite fée refusa de manger. Elle n'avait pas faim ! Mais devant l'insistance de Douglas qui lui avait assuré qu'elle allait avoir besoin de toutes ses forces, Mary avait rougi en bégayant qu'elle mangerait si cela pouvait lui faire plaisir. Avant de dîner, ils calmèrent leurs ardeurs. Ce qui, d'ailleurs, ne fut pas une mince affaire tant ils étaient occupés à s'embrasser en se murmurant à quel point ils s'aimaient. Ils dînèrent assis à même la table, adossés au mur adjacent derrière eux.
Ainsi donc, ils allaient faire l'amour ? Mary s'empourprait à chaque fois que cette pensée effleurait son esprit. Plusieurs fois, elle manqua de s'étouffer avec sa nourriture en imaginant Douglas la pénétrer. La curiosité et le désir lui tiraillaient les entrailles. Elle avait envie de lui. Elle avait envie de s'offrir à lui — entièrement.
Elle se raidit en réalisant qu'il n'y aurait qu'une seule première fois dans sa vie.
Et elle voulait que cela soit spécial.
Après le dîner, Douglas insista pour faire la vaisselle. Mary, indignée qu'un noble puisse s'abaisser à pareille besogne, secoua la tête en tentant de le chasser de la cuisine, mais il la coupa par un baiser des plus sensuels. Alors, elle fit la moue avant d'attraper une couette duveteuse et molletonnée. Un sourire espiègle aux lèvres, c'est sans un bruit que la petite fée se glissa dehors pour mettre en place ce qu'elle avait en tête.
Lorsque le beau prince mit finalement le nez dehors, sans doute à la recherche de sa princesse, Mary l'accueillit dans un décor quelque peu nouveau.
Au milieu des fleurs sauvages, sous les étoiles, trônait l'immense couette colorée. Mary, dessus et entièrement nue, était trop occupée à parsemer le tissu de pétales. Dans un panier, non loin, trônait une bouteille de vin et des fruits frais. L'apparition soudaine de Douglas arracha la petite fée à ses travaux. Elle l'observa à travers ses cils, les yeux pétillants et débordant d'amour. Ses genoux, à même le sol, mais protégés par l'épaisse couche de draps, la soulevèrent tandis qu'elle ouvrait les bras pour présenter son idée à Douglas — toujours complétement nue — avec un air triomphant sur le visage. "Tada !" rit-elle avant de se relever pour le rejoindre et l'embrasser. "Je t'aime, Douglas. Je t'aime tellement, je t'aime si fort que je ne désire plus qu'une chose : être entièrement tienne." Les doigts de la jeune femme effleurèrent le torse de son aimé avant que ses bras ne se referment autour de lui pour les faire basculer tous deux en arrière. La petite fée rit une nouvelle fois avant de frotter son nez contre la joue de son aimé. "J'aimerais que la première fois où tu me possèdes pleinement soit magique. Alors, quoi de mieux qu'avoir les étoiles pour seuls témoins ?" sourit-elle contre ses lèvres. "De grâce, dis oui... Après tout, nous avons tout le temps du monde pour danser dans un lit, tu ne crois pas ?"
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Clionestra
Mar 13 Aoû - 11:03
Douglas Berrygreen
J'ai 18 ans et je vis à Londres, Grande-Bretagne. Dans la vie, je suis étudiant en médecine et je m'en sors bien. Sinon, grâce à ma chance, je suis tombé sur un ange et j'attend qu'elle me fasse tomber amoureux d'elle.
→ Dernier fils du duc de Berrygreen. → Il est jovial, charismatique, marrant et enthousiasme. Ainsi qu’un peu enfantin. → Il a peur de son père et ne supporte pas la violence qui le renvoie à l’époque où il a vue son frère se faire frapper. → Il a une peur du sang → Pourtant, il aimerait être médecin, spécialisé dans l’accouchement et les saignements des femmes. → Sa nourrice est comme sa mère. Il considère les filles de cette femme comme ses soeurs (Daisy 11 ans, et Lily 5 ans) → Il aime tous les sports non violent. Comme la natation et l'escalade.
Douglas s’était rendu compte de l’étendu des réalisations à faire à la jeune femme. En plus d’avoir l’audace de se penser pas assez bien pour être une princesse, elle avait l’audace de penser qu’il allait la laisser vivre dans le besoin. Certes, il n’était pas comme les nobles qui dépensaient à tort et à travers, son frère l’avait bien éduqué en mathématique pour comprendre la valeur des choses, mais il pouvait se permettre bien des choses pour le simple fait de faire plaisir à sa femme. Il n’avait pas besoin de réfléchir longtemps. Il lui ferait construire un château, si c’est ce qu’elle désirait. Cependant, ses désirs étaient plus simple, adorablement mignon, et toujours aussi faisable contre la paroi rocheuse derrière Fairy Palace. Une maison principale pour faire l’amour et élever des enfants… et une maison annexe pour faire l’amour et se reposer. Quand il pensait à faire l’amour, il ne pensait pas qu’au sexe. Il pensait à tout ce qu’il faisait une relation à deux. Tout ce qui était le fondement même d’une relation amoureuse. Ils feront l’amour, ils créeront l’amour. Ils ne le partageront pas toujours, ce moment de complicité et de tendresse qui les tiennent parfois.
Après son avant-goût, dont il se plaisait à garder la saveur sur les lèvres, ils ont mangés. Il lui avait dit de manger parce qu’il comptait bien la torturer pour lui présenter l’amour comme jamais il ne l’avait fait. Voilà une autre raison de lui rappeler que tout était inédit avec elle. S’il avait déjà baisé avec Wanda, il n’avait jamais fait l’amour avec elle. Bien que sa baise fût toujours tendre et délicate, il n’y avait pas l’amour qui le retienne, eux. Il avait de l’amitié pour Mary, de l’amour, du désir, et un besoin indescriptible qu’il soit marqué dans sa chaire alors qu’il la ferait sienne. Il trouve dommage qu’un homme ne puisse donner ainsi quelque chose de lui. Bien qu’il ne soit plus vierge de son côté, il sait qu’il y avait une forme de nouveauté et d’exclusivité qu’il donnait à sa princesse, mais sans pouvoir le montrer.
Manger les plats des cuisinières ne le dérangeait pas, lui… mais il savait que l’envie de la manger tout entière… L’image d’elle, cuisinant totalement nu alors qu’il était entre ses jambes pour lui faire l’amour s’imposa à nouveau. Oh. Oui. Il lui proposerait ça. Elle serait habillé que d’un tablier qu’il laisserait sur elle pour pouvoir passer les mains sous les tissues, il taquinerait ses seins pendant qu’il rentrerait en elle. Il allait le faire. Il allait faire brûler son plat en lui faisant oublier pourquoi elle était présente dans cette pièce… Bien que si elle est nue, en cuisinant, c’est qu’elle devait se douter que son prédateur de mari allait venir pour se délecter du repas. Ils auront le temps pour ça. Douglas avait tellement hâte de l’avoir tous les jours pour lui faire découvrir les joies de la vie avec lui. Elle pourra venir le réveiller, quand il s’endormira sur son bureau, une tasse de thé à la main, son ventre arrondit par une grossesse. Oh. Il avait envie d’amener une mini Mary faire le tour des plus beaux champs de fleur de Londres, avec Mary qui lui confectionnerait encore une couronne de fleurs qu’il porterait sans honte. Une mini-Mary dans un bras, l’autre main dans la main, ils traverseraient des villages pittoresques jusqu’à trouver une ferme pour présenter des animaux atypiques à leur princesse.
L’image, plus puissante encore que l’image sensuelle qu’il avait juste avant, lui fit décocher un sourire radieux. Il avait envie d’une fille de Mary. Elle aurait sa chevelure et sa candeur. Sa perfection si magnétique. Il réalisa aussi qu’il allait devoir se procurer une arme, pour protéger ses deux princesses de toutes les personnes qui allaient ouvrir les yeux sur elle et voudront lui prendre. Il connaissait que trop bien la luxure qui pouvait être sentit par les hommes. Surtout quand il voyait le corps de Mary. Elle ne savait même pas avoir un corps parfait. Elle avait du faire bander plus d’un homme, et Douglas était certain qu’il n’avait pas été le seul sur Terre à se faire un plaisir solitaire en l’imaginant entre ses cuisses.
Il allait devoir parler à Charles. Pour tuer toutes les personnes qui avaient osé faire ça alors qu’elle lui appartenait. Ou sans les tuer, au moins les rendre impuissant. Oui. Il pouvait le faire ça. Charles n’était plus un problème avec Brodie. Il avait bien vue que les deux hommes étaient totalement raide dingue l’un de l’autre. Si Charles devait se faire du bien, ça serait en pensant à ce qui se trouve sous le kilt de l’écossais, pas sous la jupe de Mary. Pourtant, il n’y avait rien de plus beau… Donc. Il allait devoir se venger de toutes les personnes qui avaient fantasmé sur ce corps et sur cette femme. Daniel était sous le charme de sa personnalité, alors il ne pouvait pas lui en vouloir. Et Daniel n’était pas le genre à tomber dans l’irrespect en plaisir solitaire pour la femme d’un autre. Il n’aurait donc pas la coulante par vengeance.
Perdu dans ses pensées de vengeance, il ne remarqua pas tout de suite sa disparition. Aussi avait-il chercher à penser à autre chose qu’à son corps tout à fait excitant pour ne pas lui sauter dessus et prendre sa vertu sans attendre. Non. Cette première fois devait être parfaite. Finissant la vaisselle, car il ne serait pas homme à laisser tout faire à son aimé, il la chercha pour la retrouver dehors. L’image de la jeune femme, nu avec le lac derrière, le fit s’arrêter sur la porte. Il la regarda, chercha l’air alors qu’il déglutit difficilement. Toutes les pensées parasites disparurent comme neige au soleil. Non. Comme la neige fasse à un lance-flamme. La jeune femme était si belle. Les reflets de l’eau laissaient onduler sur sa peau des couleurs lumineuses pendant que ses cheveux rajoutaient de la lumière orangée. Elle était si belle qu’il se sentit défaillir rien qu’à la voir. Il reste incapable de parler alors qu’elle se rapproche et l’embrasse. Il était à un cheveu de perdre le contrôle. Ses mots le ramenèrent sur terre. Ils tombèrent sur le matelas. Il l’observa alors qu’il se releva à peine. Il fronça les sourcils.
Avant de répondre, il vérifia la dureté du matelas voir si ça ne lui ferait pas mal. Il pensait que ça pourrait aller, mais peut-être pas toute la nuit. Surtout vue ce qu’il avait prévu plus tard dans la nuit pour la ramener à Londres. Il observe cette femme incroyable qu’il avait dans les bras. Elle était allongée là, au milieu des pétales et de la nature. Nue et magnifique dans son simple appareil. Elle lui était offerte. Il posa le coude sur le matelas, l’observant à côté d’elle. Il finit mine de réfléchir en faisant des grimaces.
- D’accord, finit-il par dire, mais à deux conditions.
Il montra deux doigts avant de les faire courir le long du corps de la jeune femme. Il remonta, comme deux jambes, sur son ventre, passant avec douceur sur sa poitrine dont il taquina à peine le téton tendu, pour continuer jusqu’à sa gorge.
- Premièrement, je vais aller chercher un oreiller ou deux en plus. Comme ça, quand je te ferais l’amour et que ta tête partira en arrière sous le coup de l’extase, tu ne risqueras pas de te cogner la tête…, se disant il approcha ses deux doigts qui marchent vers sa bouche et il contourna les lèvres alors que lui-même posait sur elle un regard ardent. Deuxièmement, je veux que tu accueilles mon retour en me sautant dessus, enroulant tes jambes autour de moi pour me donner un aperçu de l’ardeur que tu comptes mettre à notre étreinte très très très prochaine…
Chaque « très » avait été fait avec un tapotement sur le nez avant que ses mains ne redescendent vers sa poitrine qu’il prit totalement dans sa paume. Il se penche et embrassa la preuve qu’elle était déjà pleine de désir. Il eut un rire.
- Troisièmement, tu me laisseras te préparer comme j’en ai envie… Ce soir, je compte tout te donner et je ne veux rien que t’entendre gémir et jouir pour moi… Ne t’en fais pas pour mon plaisir, je l’aurais. Je vais me répandre en toi, ma princesse. Je vais jouir en toi alors je n’ai besoin de rien que cette certitude pour que cette nuit soit parfaite.
- Mary, je t’aime, souffla-t-il alors qu’elle s’endormait doucement, demain tu seras enfin ma femme.
Si elle l’entendit, il ne le su pas. Il resta longtemps contre elle. Endormit et nu. Puis, il se décida à faire ce qu’il devait faire. Il n’aurait pas du promettre à Logan de venir. C’était stupide. Il nettoyage leur nid d’amour, rangea, et finit par revenir habillé. La jeune femme était tellement fatiguée que rien de ce qu’il fit pour se préparer ne la réveilla. Il l’habilla, une simple robe qu’il lui passa dessus, et la porta jusqu’à la calèche. Ils arrivèrent à Londres vers cinq heures du matin. Douglas porta la jeune femme dans sa chambre, dans son lit, sans éveiller le moindre bruit. Une heure plus tard, il était debout dans le bureau de son frère. Benedict était là. La tête en vrac de ne dormir que si peu avec des frères et des sœurs qui compliquaient… et un père a tué. C’était une autre histoire.
- Est-ce que tout est en place ? - Tu as eu le consentement de Mary ? - Bien sûr ! Pour qui tu me prends ! - Alors tout est en place. J’ai la dispense de ban, un prêtre qui vous mariera ce soir, ma femme qui a tout préparé, une couturière prête à aider à faire confectionner une robe en une heure et toutes les invitations sont parties. - Même celle pour Rose ? - Elle est parti la semaine dernière celle de Rose.
Douglas réfléchit. Puis, il écarquilla les yeux. La semaine dernière, il ne savait pas encore qu’il allait se marier avec Mary. Enfin, il le savait un peu mais il ne l’avait pas dit à son frère. Douglas lança un regard à Benedict qui haussa les épaules.
- J’aime bien prévoir les choses moi, expliqua-t-il avant de lancer une lettre cachetée à Douglas. Logan a fait parvenir ça pour toi. J’imagine que tu dois partir tout de suite. - La réunion est à sept heures. - Reviens nous voir à neuf heures alors, on commencera le petit déjeuner avec toi. - Et Mary ? - Évidement, c'est ma belle-sœur ! - Ok ! Je t'aime mon frère.
Il embrasse son frère sur la joue avant de partir. En passant dans le couloir, malgré l’heure, Elizabeth était là. Elle eut aussi le droit à un bisou sur la joue et à un « tu es la meilleure des belle-sœur ! Je t'aime ! ». Il sortit sans attendre. Benedict retourna se coucher. Dormir, pour son cas, pas faire l’amour qu’il était bien trop fatigué pour ça. Elizabeth le suivit mais ne prit pas son droit sur son mari. Quand il fut huit heures trente, Benedict, Ethan et Elizabeth était assis à discuter. Leur surprise fut grande de voir Mary arrivé, dans une tenue de servante, pour leur servir le petit déjeuner. Encore plus quand le majordome leur annonça l’arriver d’Howard Berrygreen. Benedict observa Mary. Il ne valait mieux pas pour le moment qu’elle se fasse remarquer en venant manger avec eux, c’était mieux.
J'ai 22 ans ans et je vis à Londres, Angleterre. Dans la vie, je suis une domestique et je m'en sors bien. Sinon, grâce à ma chance, je suis l'amoureuse de mon beau prince. - Elle est au service de la famille Portman depuis sa plus tendre enfance - Elle a grandi avec sa maitresse, Elizabeth, et elles ont toujours été très proches - Elle aime coudre et tricoter pour se détendre - Elle n'a aucune expérience en amour - Elle ne sait pas bien lire, ni écrire - Elle est amoureuse de Douglas Berrygreen, et donnerait tout pour qu'il la regarde
Si Douglas Berrygreen, habile cachotier, prévoyait déjà ses noces avec Mary Bennet, cette dernière n'avait absolument pas conscience de vivre sa dernière nuit en tant que jeune femme célibataire. Oui, si elle devait être parfaitement honnête, la jolie rousse aurait avoué ne s'être jamais sérieusement projetée aussi loin avec Douglas. Oh, elle en avait rêvé ! Elle et lui, dans une maison sans prétention. Elle, assistant son aimé tandis qu'il prenait soin de ses patients. Lui, prenant soin des femmes tout en gardant un œil attendri sur la sienne. Elle, le ventre arrondi. Eux, main dans la main, à travers les champs. Oui, ses fantasmes étaient ce qu'ils étaient : une douce utopie.
Si Mary ne se préoccupait pas du statut de Douglas — faisant peu cas de sa fortune — cette dernière demeurait diablement consciente de ce que le nom des Berrygreen représentait au sein de la société. Ils étaient puissants. Affreusement puissants. Atrocement puissants. Pire, ils étaient craints, quoique la douceur et le charme de Douglas compensaient grandement l'image froide que pouvaient renvoyer ses aînés. Oui, Douglas était un prince. Un ange descendu du ciel pour bénir les âmes alentours par sa présence divine. Et Mary avait été bénie. Tel un apôtre, elle était prête à tout abandonner pour lui. Elle aurait tout renié pour le suivre jusqu'au bout du monde. Le mariage, en revanche... Elle n'avait jamais réellement pris le temps nécessaire pour y songer scrupuleusement.
Douglas, un noble.
Mary, une roturière.
Pour la société, ils vivaient tous deux dans des mondes différents. Trop différents. Diamétralement opposés, en réalité. Douglas, lui, faisait partie d'un monde dans lequel le mariage était avant tout politique. Mary, elle, était de celles qui pouvaient espérer un mariage d'amour — pour peu que l'élu de son cœur ne soit pas noble. Le mariage pouvait aussi être financier. Un père pouvait choisir d'offrir sa fille au plus généreux. Ainsi, la dot, aussi maigre soit-elle tant qu'elle convenait au chef de famille, suffisait à sceller l'accord. Oui, même les roturiers n'échappaient pas à la règle de la dot. Encore moins les paysans. Les offrandes étaient obligatoires pour demander la main d'une femme. Elles étaient même vitales. Une fille qui ne rapportait rien n'avait aucune valeur. Certains hommes offraient des animaux, d'autres des récoltes... Les plus aisés offraient des bijoux ou de l'or... Tant que la dot convenait aux parents, le mariage était octroyé.
Un noble n'avait rien à gagner à épouser une roturière, et un mariage d'amour entre un prince et une paysanne... ça n'existait que dans les livres. Alors, Mary n'y pensait pas du tout. Elle ne s'imaginait pas non plus comme une maitresse. C'était assez curieux, d'ailleurs, car elle ne se voyait pas vivre sans lui, mais l'avenir semblait... incertain. La jolie rousse avait l'étrange impression que le fil de son destin avait été coupé avant d'avoir été finalement rafistolé. Parfois, une petite voix lui murmurait qu'elle ne devrait plus être ici, avant de disparaître dans les tréfonds de son inconscient. Les échos d'une autre vie, pas si différente de celle-ci, restaient gravés dans sa chair. Mary Bennet aurait dû mourir des mains de Howard Berrygreen. Après des heures de torture et d'agonie, la jeune femme aurait dû s'éteindre à tout jamais... Mais Dieu avait eu pitié de cette âme innocente. Tout comme Luke, à qui l'on offrait une deuxième chance, Mary avait eu droit à une renaissance. Dieu avait altéré le cours du temps lui-même, plongeant Mary dans un autre espace-temps. Ici, Mia et ses filles étaient en vie. Ici, Mary vivrait, elle aussi. Ici, Douglas n'avait d'yeux que pour sa petite fée et non pour son ange.
Mais tout cela... Mary l'ignorait.
La jolie rousse, perdue dans la contemplation des traits parfaits de son aimé qu'elle s'amusait à redessiner du bout des doigts, ri devant la mine peu convaincue de Douglas, trop absorbé par son observation méticuleuse du matelas. Un sourire amusé naquit sur les lèvres de Mary alors que son beau prince énonçait ses conditions pour faire l'amour à la belle étoile. Elle lui accorda toute son attention, essayant de se concentrer sur ses, mais les doigts de Douglas rendait cette attention particulièrement fragile. Une douce caresse sur sa poitrine lui arracha un léger sursaut, attisant délicieusement le feu qui ronflait au creux de ses reins. Le mot "oreillers" glissa dans son esprit avant de disparaître, balayé par les doigts de Douglas si près de sa bouche. Mary mourrait d'envie de les attraper entre ses lèvres. Elle avait envie de laisser sa langue courir le long de sa peau. Son corps se serait-il tendu de la voir ainsi avec ses doigts dans la bouche ? La question resta en suspens. Oh, la petite fée l'accueillerait exactement comme il le désire. Il n'avait même pas besoin de le lui demander, en réalité, car elle ne voulait pas le quitter — même si c'était juste pour aller chercher des oreillers. Elle souhaitait qu'il reste à ses côtés, qu'il arrête de parler et qu'il l'embrasse avant de lui faire l'amour.
Chaque tapotement sur son nez lui arracha un battement de cil innocent. Elle rit avant qu'il ne descende sur sa poitrine et que sa voix s'évanouisse dans la nuit. "Tu as mentionné deux conditions, pas trois..." fit-elle remarquer timidement entre deux soupirs. Avait-elle besoin d'être préparée davantage ? Mary ne savait pas. Elle ne saurait le dire. En revanche, elle savait faire entièrement confiance à Douglas — s'il estimait qu'il fallait qu'elle soit encore plus préparée à leurs ébats, alors elle le laisserait faire. L'idée qu'ils ne fassent qu'un et qu'il l'honore de sa semence lui fit serrer les cuisses d'anticipation.
Étendue entièrement nue dans ce lit qui n'appartenait à aucun d'eux, Mary se blottit au creux des bras de Douglas en caressant son épaule du bout du nez. Elle huma son parfum en fermant les yeux. Morphée, jamais bien loin, commençait déjà à la subtiliser à Douglas.
Mary, je t'aime.
Demain, tu seras enfin...
Mais Morphée, taquin et quelque peu jaloux, n'autorisa pas Mary à entendre la fin de cette phrase pourtant si importante. À dire vrai, la jolie rousse était si épuisée qu'elle n'entendit plus rien de ce qu'il se passait autour d'elle. Coincée dans les méandres d'un sommeil beaucoup trop profond, ni le grand ménage de Douglas, ni ses mains sur son corps pour l'habiller ne suffirent à la réveiller. Dans la calèche, elle dormit encore plus profondément, bercée par les vagues constantes de leur traversée.
Ce n'est que le lendemain matin, aux alentours de 7 heures, que Morphée se décida à quitter Mary. Cette dernière, les yeux toujours clos, s'étira un instant avant de chercher Douglas à tâtons. Ses doigts caressèrent l'espace libre à sa gauche, puis à sa droite, avant qu'elle ne fronce les sourcils d'incompréhension. Douglas n'était pas là, et pourtant son odeur embaumait les environs. La petite fée s'immobilisa, l'oreille attentive au moindre mouvement qu'il pourrait y avoir autour d'elle... Rien. Absolument rien, hormis le chant des oiseaux.
Alors, la jeune fille papillonna des cils en se redressant d'un bond pour s'asseoir sur le lit. Son regard balaya la pièce encore plongée dans la pénombre par d'épais rideaux. "Douglas... ?" appela-t-elle doucement, dans un murmure à peine audible. Pas de réponse. Avait-elle été enlevée ? Non. C'était ridicule. Qui aurait bien pu en vouloir à une domestique ?
Ce n'est que lorsque Mary tomba nez à nez avec une peluche en forme de petit singe familière qu'elle comprit finalement où elle se trouvait. La jolie rousse s'empourpra avant de quitter le lit comme une voleuse. Comment avait-elle pu atterrir dans la chambre de son aimé ? N'étaient-ils pas à la campagne hier soir ? Quelques gouttes de sang sur ses sous-vêtements lui confirmèrent que la nuit dernière était bien réelle et qu'elle n'avait rien imaginé. Perdue, Mary ne remarqua pas qu'Elizabeth avait fait préparer une robe, plus digne de son nouveau statut, pour son amie. Cette dernière reposait d'ailleurs contre la penderie de Douglas.
Un coup sur l'horloge indiqua à Mary qu'elle avait clairement trop dormi. Elle était en retard pour aider Mia en cuisine. Merde. Mary s'excusa auprès de Dieu d'emprunter à Douglas sa salle de bain sans sa permission. Elle enfila sa robe de domestique, qui reposait sur le divan, en vitesse avant de sortir de la chambre en s'attachant les cheveux en une simple queue de cheval. Sa coiffe avait disparu dans la zone de quarantaine, jetée au loin par Douglas quand il lui avait déclaré sa flamme.
À huit heures et demie, Mia pénétra dans la salle à manger, suivie de Mary. Cette dernière, aussi surprise par les regards ébahis d'Elizabeth, d'Ethan et de Benedict, s'empourpra horriblement. Avaient-ils tous deviné ce qu'elle avait fait avec Douglas ? Est-ce qu'on pouvait facilement voir sur quelqu'un qu'il avait fait l'amour ? Était-ce marqué sur son visage pour que tout le monde la dévisage ainsi depuis son retour au manoir ? Elle poserait la question à Douglas.
Ainsi, Mary secoua la tête pour chasser ses pensées en s'attelant à servir le thé à chacun de ses maîtres. Un majordome, d'ordinaire discret, s'avança dans la pièce, l'air totalement paniqué. Il murmura quelque chose à l'oreille de Mia, qui blêmit. Benedict remarqua immédiatement le changement d'attitude de la jeune femme. Quand il lui demanda, inquiet, ce qu'il se passait, Mia trembla. "Le duc." souffla-t-elle. "Il... Il est ici." Tous, à l'exception de Mary, se raidirent alors que Howard Berrygreen entrait dans la pièce au moment où Mia en sortait pour le fuir. Il rit devant la lâcheté de la femme qu'il ne connaissait que trop bien. Pendant ce temps, une voix funeste murmura à l'oreille de la petite fée.
N'attire surtout pas son attention.
Mary, comme tous les autres domestiques, s'inclina immédiatement face à l'arrivée du duc de Berrygreen. Ce dernier parla d'une voix lasse en s'asseyant en bout de table, à l'opposée de Benedict, là où trônait habituellement le chef de famille. "J'espère que votre frère a trouvé quelqu'un de mieux que sa pute des bas quartiers pour péricliter mon nom." Mary, aussi discrète qu'une ombre, fixa son regard sur le sol en sursautant d'entendre un noble jurer à table. Elizabeth, le nez retroussé face à cette présence absolument indésirable, grogna de le voir aussi à l'aise. Elle ne put s'empêcher de répondre à la provocation. "Les "putes" de bas quartiers ont parfois bien meilleure réputation que certains nobles, monseigneur." asséna-t-elle avec un sourire carnassier. Mary se raidit en maudissant la langue acérée de son idiote de maitresse. Howard toisa Elizabeth avec dédain avant de claquer des doigts pour qu'on lui serve du thé. Mary, inconsciente du danger, s'exécuta. Howard poursuivit en adressant un regard sans appel à Benedict. "Ce n'est pas parce qu'il est inutile qu'il doit me faire honte." Il observa la rousse à côté de lui avec un sourire de débauché. Lorsqu'elle sentit une main baladeuse pétrir sans ménagement ses hanches, Mary se raidit. Son regard paniqué croisa celui d'Elizabeth qui se leva d'un bond avant d'être retenue par Ethan. "Une petite femme comme ça, aux hanches fières, ferait le bonheur de tous les hommes..." Howard Berrygreen eût un sourire mauvais tandis qu'il levait les mains en l'air face au regard glacial de son fils aîné. En remarquant les marques violacées sur la peau de la servante, le duc écarquilla les yeux avant que son sourire ne s'agrandisse davantage. "Si Douglas te paie, toi aussi, tu aimeras peut-être un homme plus robuste..." Ensuite, il porta un regard amusé sur Elizabeth qui semblait prête à lui arracher les yeux. D'un geste du menton, il désigna Mary dont les yeux se voilaient de larmes. "C'est comme ça que je les préfère. Une femme qui sait tenir sa langue et qui connait sa place." Alors, Howard asséna un coup de la paume de sa main sur les fesses à Mary avec un rire répugnant. Il venait de la fesser devant tout le monde, sans gêne et sans consentement. Ce geste humiliant arracha une plainte à Mary, qui tituba sous la force du coup. La théière lui échappa des mains et du thé brûlant se renversa sur les cuisses de Howard avant qu'elle ne se brise sur le sol. Il hurla en se relevant d'un bond. Mary n'eut pas le temps de s'éloigner qu'il attrapa une poignée de ses cheveux entre ses doigts pour la ramener à lui dans un geste particulièrement violent. Il leva un bras menaçant dans les airs, visiblement prêt à la battre. "Espèce de sale petite-"
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Clionestra
Ven 16 Aoû - 19:01
Douglas Berrygreen
J'ai 18 ans et je vis à Londres, Grande-Bretagne. Dans la vie, je suis étudiant en médecine et je m'en sors bien. Sinon, grâce à ma chance, je suis tombé sur un ange et j'attend qu'elle me fasse tomber amoureux d'elle.
→ Dernier fils du duc de Berrygreen. → Il est jovial, charismatique, marrant et enthousiasme. Ainsi qu’un peu enfantin. → Il a peur de son père et ne supporte pas la violence qui le renvoie à l’époque où il a vue son frère se faire frapper. → Il a une peur du sang → Pourtant, il aimerait être médecin, spécialisé dans l’accouchement et les saignements des femmes. → Sa nourrice est comme sa mère. Il considère les filles de cette femme comme ses soeurs (Daisy 11 ans, et Lily 5 ans) → Il aime tous les sports non violent. Comme la natation et l'escalade.
- Donc, fit un homme à l’allure patibulaire et à un œil fuyant, nous devons la survie de ce village à Mary Bennet. - Mary Berrygreen, rectifia Douglas avec aplomb.
L’homme pris son papier et l’examina, fronçant les sourcils face à la nouvelle information donnée. Sur le compte-rendu qui avait été imprimé pour les membres de l’association des médecins de Londres, il était écrit que la jeune femme à l’origine du sauvetage et de l’endiguation de l’épidémie était Mary Berrygreen.
- Le mariage a lieu dans la journée, expliqua Logan avec un petit sourire amusé. - Exactement. Mais vous pouvez vous habituer déjà à l’appeler ainsi. - Personne ne sait ce qu’il peut arriver mon cher, fit un docteur qui avait perdu sa fiancé la veille de leur mariage. - Elle est chez moi, entouré de ma famille, rien ne pourra lui arriver. Et elle est Mary Berrygreen. Ma femme.
Douglas ne se doutait même pas que les paroles qu’il venait d’échanger feront douloureusement écho très prochainement. La réunion se termina sur la demande de Douglas que l’on remercie sa femme d’une quelconque manière. Logan, qui savait pas Douglas que Mary voulait devenir infirmière proposa de lui donner un diplôme, certes non reconnu par l’état, mais reconnu par l’association des médecins de Londres, en tant qu’infirmier. Cette idée fut validée par tout le monde, dont Douglas qui était ravi à l’idée de pouvoir prendre la jeune femme comme assistante.
Une fois revenu, il était tout guilleret. Sa femme était son assistante. Son infirmière était son amante. Et son amie était la personne qu’il aimait de tout son cœur. Il était alors simplement ravi de tout ça. Il rentra à l’intérieur de la maison, sans réellement faire attention au fait que le majordome avait déserté. Normalement, comme tout le monde, il se faisait tout petit quand le duc était là, mais dans la broussaille de son bonheur, Douglas ne pensait pas à son père. Il ouvrit la porte sans faire de bruit, voulant rejoindre sa femme à table. Puis qu’elle devait être à table.
Et ensuite tout s’enchaina en une seconde qui paru, pourtant, bien longue à Douglas. D’abord, il vit la table pleine de personne, remplit des personnes qu’il aimait et qui serait la pour son bonheur. Puis, il vit la tête de souffrance de son frère qui ouvrait déjà la bouche pour dire quelque chose. Celle d’Ethan, qui se contractait tellement fort que les os de sa mâchoire semblaient prêts à craquer. Puis. Il vit le monstre toucher sa princesse. Si d’ordinaire, la vue de Howard Berrygreen, duc Berrygreen, avait le don de lui donner des aigreurs d’estomac au point d’en vomir ses tripes, ce ne fut pas le cas.
Parce que quand il posa les yeux sur Howard, il posa aussi les yeux sur sa fiancée en prise dans ses mains. Dans la seconde qui s’écoula, il comprit alors le faciès de ses frères qui ne s’étaient pas encore lever. L’un avait mal de la brusquerie de son geste et l’autre était déjà en train de chercher son arme qui ne le quittait jamais. Lui ? La peur et l’effroi qu’il avait pour Howard n’était rien contre l’amour et la tendresse qu’il possédait pour Mary.
Avant que le coup ne s’abatte sur Mary, il se mit au milieu. Et au lieu de tomber sous la force du coup, il fit quelque chose qu’il n’aurait jamais pensé faire… quelque chose qu’il n’aurait jamais pensé avoir la force de faire. Il ferma le poing, le verrouilla sur la cible, -le nez, de son géniteur et il l’abattit. Howard fit un grand pas en arrière, relâchant les cheveux de Mary, alors que la violence du coup vibra dans l’air.
- Je t’interdis de toucher à ma femme ! hurla-t-il alors qu’il avait placé un bras en travers du torse de Mary pour la faire reculer derrière lui. - Ta femme ? Cette pute ?
Et là, avant qu’il ne puisse comprendre, il l’avait frappé une seconde fois. Ethan arriva pour le reculer, braquant son arme sur Howard et mettant derrière lui son frère et Mary. Douglas se retourna pour prendre le visage de Mary dans ses mains.
- Il ne te touchera plus jamais, je te le promets, souffla-t-il pour que seule elle et Ethan puisse l’entendre. - Vous n’êtes pas la bienvenue ici ! Ethan dont la rage n’était que décupler chaque fois qu’il voyait son père. - Et tu comptes faire quoi ? Me tuer. Oh. Cela ne finira pas bien pour quelqu’un, et on sait tous ce que ce n’est pas toi qui prendra la charge des conséquences, rit-il avant de se tourner vers Benedict. - Ethan, souffla Benedict, ne fait rien.
Benedict avait les deux mains sur la table, se soutenant comme il le pouvait alors qu’il regardait son père. Il savait très bien qu’il allait vouloir quelque chose pour la liberté de son petit frère, mais il était prêt à lui donner.
- Allons discuter ailleurs, fit-il à nouveau alors que son père avait porté sa main sur sa barbe pour en vérifier la tenu. - Oui, chuchota-t-il alors que ses yeux se portèrent à nouveau sur Mary qui était maintenant entouré de Douglas et de Elizabeth, allons parler…
Mais il venait déjà de trouver la prochaine victime de sa vengeance. Cette jolie rousse était un peu trop vieille pour lui. Mais ses formes étaient délicieuses… et le désespoir qu’il causera à son fils sera d’autant plus grand. Il lança un regard à Ethan. Un jour, Howard avait eu une envie, comme ça, de gros bâtard… il voulait voir comment pousser quelqu’un tellement au bord d’un précipice qu’il en sauterait de lui-même pour arrêter sa torture. S’il avait pu voir ses putes si fragiles se donnaient plusieurs fois la mort, -souvent après qu’elles lui eurent donné un plaisir intense dans la violence et la souffrance-, l’idée de voir un de ses fils mourir l’aider parfois à bander. Howard fit un geste pour partir quand la porte s’ouvrit sur Rose. Ethan avait toujours son arme levé, mais quand sa sœur se jeta vers son père pour lui faire un câlin il s’interposa.
- Lâche la ! cracha Howard alors que l’écume couler de ses lèvres devant l’ordre. - Plutôt mourir, continua Ethan en tenant Rose malgré que celle-ci ne comprenait rien à la situation. - Père ! On sort de là.
Howard changea d’apparence, son visage s’adoucit et devient presque mieilleux devant Rose, il s’approcha mais Ethan, qui avait attrapé sa sœur par la taille, se recula.
- Ne t’en fais pas, ma Rose, papa va discuter avec Benedict et ensuite nous pourrons être ensemble.
Avant, à nouveau, que quiconque puisse comprendre Douglas avait fait deux nouveaux pas et donna un nouveau violent coup sur le nez d’Howard.
- Ne pense même pas. Tu ne toucheras plus jamais à Rose, tu ne lui parleras plus. Tu ne toucheras plus à Douglas. Je t’interdis de leur faire encore du ma…
Avant de finir, Ethan, qui avait deux bras, attrapa Douglas de la même manière. Rose, qui avait l’habitude de son frère qui déteste la violence, était bien plus choquée par les coups que Doudou avait assénés à son père que par les paroles échangées. Benedict sortir avec sa canne et pendant que Rose ne regardait pas, Howard donna un coup dans le pied de Benedict. Il souffla une souffrance mais ne fit rien voir.
-
De son côté, Benedict eut une discussion qui finit mal pour lui. Son père l’avait attrapé par le cou et lui serrait alors qu’il le regardait droit dans les yeux. Benedict avait appris à ne plus se battre, mais à ne surtout pas passer pour faible. Une fois que son père l’eut blessé, et jeter contre le sol, il partit… non sans promettre que « les petites putes qui souillent ses pantins devront mourir ». Benedict devait faire en sorte que ça n’arrive pas…jamais.
-
Douglas était enfin relâché. Ethan était partit avec Rose, mais Douglas n’avait pas eu envie de lui parler de la situation. Elle allait défendre cet enfoiré alors que Douglas voulait le tuer. Eli avait fait asseoir Mary. Il s’accroupit devant elle et passa ses mains dans les cheveux roux pour en délié les nœuds.
- Je suis désolé ma chérie, je ne sais pas pourquoi cet infâme sac à merde se trouver ici. J’aurais voulu qu’il n’approche pas, mais crois-moi, il ne sera pas présent au mariage.
Si Dieu existe, de toute façon, il devrait foudroyer Howard Berrygreen sur le parvis… enfin, si Elle existe. Sauf qu’en ce moment, elle est en train d’apprendre, à nouveau, la luxure avec Hadès qui ne se prive pas de privé les hommes de leur Seigneur. Bref. Dans tous les cas, Dieu était occupé mais Ethan ne laisserait pas leur père venir. Ni Douglas… Et Benedict ?
-
Ethan avait gardé sa sœur dans ses bras. Elle demandait à comprendre et il ne pouvait rien faire… alors, comme dans un monde parallèle bien différent, puisque Rose ne revient que pour l’anniversaire de Douglas mais avec un père déjà mort…. , Ethan lui expliqua qu’il ne pouvait pas tout lui dire, mais que leur père était un homme mauvais… et il lui prouva en lui montrant son dos. Sauf que cette fois, il ne quitta pas sa sœur des bras.
J'ai 22 ans ans et je vis à Londres, Angleterre. Dans la vie, je suis une domestique et je m'en sors bien. Sinon, grâce à ma chance, je suis l'amoureuse de mon beau prince. - Elle est au service de la famille Portman depuis sa plus tendre enfance - Elle a grandi avec sa maitresse, Elizabeth, et elles ont toujours été très proches - Elle aime coudre et tricoter pour se détendre - Elle n'a aucune expérience en amour - Elle ne sait pas bien lire, ni écrire - Elle est amoureuse de Douglas Berrygreen, et donnerait tout pour qu'il la regarde
Mary, les yeux fermés, tressaillit en entendant la puissance de la gifle qui lui était destinée se répercuter dans les airs. Elle grimaça en attendant la morsure impitoyable de la douleur, mais celle-ci ne vint jamais. Alors, la petite fée risqua un coup d'œil vers le duc de Berrygreen. Elle avait été maladroite, diablement maladroite, horriblement maladroite. Son corps avait du mal à se remettre de la fatigue de ces dernières semaines au cours desquelles elle avait veillé sur tout un village, en plus de Douglas et Logan. Mais, d'ordinaire, on ne la remarquait pas — ou alors très peu. Seul Douglas l'avait réellement vue pour ce qu'elle était, mais jamais un noble comme Howard Berrygreen n'aurait dû poser un regard sur elle. Et pourtant, il l'avait fait. Il n'avait eu aucun scrupule à la toucher devant tout le monde — avec des insinuations plus qu'immondes.
Même si Dieu était très occupée avec Hadès, cela ne l'empêcha pas de sommer Hadès, entre deux baisers fiévreux, de mettre fin à la vie de Howard Berrygreen. Hadès avait bien trop corrompu cette raclure pour qu'elle puisse l'accueillir dans son royaume. Howard pourrirait en enfer. La divinité, elle, continuerait de s'envoyer en l'air.
La théière échappant des mains de Mary n'était qu'une petite punition divine. Un avant-goût de la chaleur ardente qui attendait Howard dans les tréfonds du royaume d'Hadès.
Douglas n'avait été témoin que des conséquences de cette maladresse, et alors que la main de son père allait s'abattre avec force sur la joue de sa petite fée, il s'interposa. Mary étouffa un cri en comprenant que Howard venait de frapper son fils. Elle essaya de se défaire de l'emprise du duc sur ses cheveux — en vain. Douglas ne lui laissa pas le temps d'agir davantage. Il frappa son père du poing, qui tituba en reculant, libérant la jeune femme de sa poigne impitoyable. Lorsque Douglas guida Mary derrière lui en un geste protecteur, elle rougit. Je t'interdis de toucher à ma femme ! La petite fée écarquilla les yeux, l'air aussi surprise que Howard. Elle n'eut pas le temps de parler que le duc l'insulta. Alors, Douglas le frappa à nouveau. "D-Douglas, ce n'est pas grave, tout va bien !" tenta-t-elle de lui assurer en lui attrapant le bras pour éviter qu'il ne frappe à nouveau.
Ethan s'interposa à son tour, armé et tremblant de rage. Dissimulée derrière lui, la petite fée effleura la joue de son aimé du bout des doigts. "I-Il faut de la glace pour essayer de résorber l'hématome..." Les yeux voilés de larmes à l'idée que Douglas ait été blessé par sa faute, Mary renifla. Elle pleura lorsque Douglas prit son visage entre ses mains pour la rassurer. Son visage se secoua lentement, faisant danser ses boucles rousses. "C-C'est ma faute, Douglas. La théière m'a échappé des mains ! M-Monsieur est peut-être gravement brûlé-" paniqua-t-elle en lançant un regard apeuré à Howard. Elizabeth rejoignit Ethan en quelques secondes. Elle posa une main sur son dos pour le calmer et utilisa sa main libre pour abaisser le bras du jeune homme tenait son père en joute. "Ethan, je t'en prie... Calme-toi." souffla-t-elle.
La maitresse de maison se tourna vers son mari, les yeux furibonds en l'entendant enjoindre son père à aller ailleurs pour discuter. Elle ouvrit la bouche pour objecter, mais Ethan posa une main sur son épaule en secouant la tête. Tous deux savaient pertinemment que l'aplomb de la jeune femme desservirait Benedict aux yeux de Howard.
Lorsque le regard de Howard se posa sur Mary avant qu'il ne quitte la pièce, la petite fée trembla littéralement de peur. Son instinct lui criait de prendre la fuite. Tout de suite. D'attraper un sac pour y fourrer des vêtements et de partir aussi loin que possible. Elle en était incapable. Elle voulait rester près de Douglas. Elle n'aurait jamais pu le quitter. Alors, la jolie rousse adressa un regard suppliant à Howard, bien inconsciente d'attiser des pulsions immondes. "Je suis désolée..." murmura-t-elle avant que Benedict et lui n'ouvrent la porte pour s'isoler ailleurs.
"Te voilà enfin, papa !" Une voix féminine, guillerette et rieuse, s'éleva dans les airs comme une bouffée d'air frais. Rose Berrygreen, pupille de ses frères et de son père, étouffa un cri de joie en tombant nez à nez avec Howard. Protégée depuis sa plus tendre enfance des vices de son père et de ses sévices, Rose vivait dans une cage dorée. Choyée par tous, elle n'avait d'yeux que pour son père. Oh, elle adorait ses frères, en particulier Douglas avec qui elle partageait un lien très fort, mais sa relation avec Benedict s'était dégradée lorsqu'il l'avait envoyé en pension pour la protéger du regard lubrique de son père. Rose, inconsciente du danger, ne lui avait jamais pardonné ce qu'elle prenait pour une trahison. Selon elle, Benedict l'avait écarté de la famille. Il s'était débarrassé d'elle.
Ainsi, c'est tout naturellement que la jolie Rose essaya de se jeter dans les bras de son père en riant. Elle fut stoppée dans sa course par Ethan à qui elle adressa un regard outré avant d'écarquiller les yeux en le voyant braquer une arme sur son père. "E-Ethan ?" souffla-t-elle en étouffant un cri. "Qu'est-ce que tu-" La jolie fleur tenta de reculer pour se rapprocher de son père, mais son frère l'en empêcha. Il recula quand Howard esquissa un pas vers elle. Rose tendit une main désespérée vers son père, les larmes aux yeux.
Douglas frappa une nouvelle fois, bien que Mary ait essayé de l'en empêcher. Elle n'avait pas été assez rapide. La petite fée retint Douglas avec Ethan, attrapant son bras en refusant de le lâcher. Devant le sang qui coulait du nez de son père, Rose hurla en pleurant. Elle se débattit contre Ethan en appelant désespérément Howard alors qu'il quittait la pièce avec Benedict.
-
Elizabeth Berrygreen, seule dans les couloirs, croisa le chemin de Howard qui sortait du bureau dans lequel il s'était enfermé avec son fils. Le regard perçant et menaçant de la jeune femme arracha un sourire à son beau-père. En partant, il asséna un coup d'épaule à Elizabeth pour la dégager de son chemin. La jeune femme crut entendre une insulte ou deux, mais elle l'ignora en continuant son chemin — bien que la douleur de ce geste fût surprenante.
Elle ne désirait qu'une chose : retrouver Benedict pour s'assurer qu'il aille bien. Elle ne pleura pas en le voyant sur le sol. Elle l'enlaça doucement avant de l'embrasser. "Mon amour..." souffla-t-elle contre ses lèvres. "Mon courageux amour... Laisse-moi te protéger à mon tour." Et Elizabeth s'appliqua à soigner son mari. Aucune larme ne coula sur ses joues, mais ses prunelles brillaient d'un éclat ardent : celui de la vengeance.
-
Mary grimaça en sentant les doigts de Douglas délier ses boucles rousses. Doucement, elle attrapa un linge propre dans lequel elle glissa des glaçons avant d'appliquer le tout sur la joue de son beau prince. Tout son corps tremblait. Elle avait rarement vécu une situation plus effrayante que celle-ci. Hadès fit un sourire énigmatique à Dieu avant de lui murmurer que la pauvre humaine n'était pas au bout de ses peines. Alors, Dieu supplia Hadès en pleurant d'épargner sa fille, qui avait déjà trop souffert dans une autre vie.
Mary attrapa la main de son aimé pour la poser contre son cœur. "Je vais bien, Douglas." affirma-t-elle avec un doux sourire avant de baiser son autre joue, celle où il n'y avait pas le linge glacé dessus. "Je suis désolée." souffla-t-elle en baissant la tête, l'air honteux. "C'est ma faute. Si je n'avais pas été aussi maladroite, rien de tout cela ne serait-" La petite fée s'arrêta dans sa phrase en papillonnant des cils. "Le mariage ?" Elle pencha la tête sur le côté, les yeux voilés d'incompréhension. Douglas sembla aussi surpris que sa douce avant qu'il ne l'informe qu'ils allaient se marier cette après-midi. Ils s'aimaient. Ils avaient même fait l'amour. Leur mariage n'était que la suite logique pour Douglas. Il l'avait dit à Ethan. S'il venait à aimer Mary... Il lui prendrait sa vertu. Il la posséderait et il l'épouserait. Il n'avait pas menti. Mary écarquilla les yeux avant de s'empourprer en bégayant. "Un noble ne peut pas épouser une roturière... C'est impossible..." Douglas rit en affirmant fièrement à Mary que rien n'était impossible. Il inonda son visage de baisers en la suppliant de devenir sa femme. Elle pleura contre ses lèvres avant de hocher la tête.
-
Rose Berrygreen déambulait dans les couloirs, les yeux rougis de larmes. Elle avait appris l'impensable — ou presque. Elle avait vomi devant Ethan quand il lui montra son dos lacéré. Ethan l'avait enlacé. Il lui avait embrassé le front en attendant que ses tremblements se calment... Et ils avaient discuté. Le masque du père avenant, que revêtait Howard devant Rose, était désormais fragilisé.
Alors, quand la jolie fleur croisa son père au détour d'un couloir et qu'il lui ouvrit les bras avec un sourire charmeur, Rose sentit son sang se glacer. Elle esquissa un pas en arrière en secouant la tête, les yeux écarquillés de peur, avant de s'enfuir en courant pour retrouver Benedict et Ethan.
L'idée qu'il soit un monstre lui était insupportable.
Rose fut bien inconsciente des conséquences que pouvaient avoir un tel rejet sur Howard...
-
Même si la matinée avait été catastrophique, Mary Bennet ne pouvait empêcher les battements frénétiques de son cœur. Il palpitait dans sa poitrine. La petite fée, tout sourire dans les appartements d'Elizabeth, s'amusait à tourner sur elle-même juste pour le plaisir d'observer les mouvements fluides de sa robe de mariée. Sa maitresse était partie s'assurer des derniers préparatifs avant le début de la cérémonie. Mary, peu habituée au luxe, était ravie que son amie ait choisi une robe qui lui correspondait. C'était une robe relativement simple, dans le style champêtre, voire bohème — bien loin de la noblesse et de ses froufrous. Un sourire sur les lèvres, elle rougit en appréciant le tissu de son voile sous ses doigts.
La petite fée avait l'impression de rêver.
Bientôt, la jeune femme abandonnerait ses ailes pour une couronne de princesse. Au bras de son beau prince, elle lui dirait oui pour la vie. Ils allaient se marier. Oui, Mary allait épouser Douglas en dépit du regard acerbe de la société face à une telle union. Au diable, la société. Elle avait ri contre les lèvres de Douglas en hochant la tête. Oui, au diable, la société. Au diable, le monde entier. Ils étaient ensemble et c'était là tout ce qui comptait.
Oh, mais les rêves n'étaient pas faits pour durer.
Quand la porte s'ouvrit, Mary se tourna vers celui qu'elle pensait être Elizabeth avec un sourire sincère. Howard Berrygreen la salua d'un sourire mauvais. Mary blêmit en esquissant un mouvement de recul. Ses tripes se tordirent et ses omoplates, en souvenir d'une autre vie, la firent atrocement souffrir. Elle ouvrit la bouche, mais Howard secoua la tête en lui intimant de se taire d'un doigt. Il lui ordonna de le suivre en silence, sans faire d'histoire. Si elle criait, Douglas mourrait abattu dans la seconde. Si elle tentait de s'enfuir, elle mourrait et tous les autres aussi.
Devant le teint blafard de la jeune femme, il esquissa un sourire presque charmeur avant de l'empoigner par l'épaule. Il la broya légèrement, arrachant une grimace et des râles de douleur à la petite fée, tout en la guidant discrètement vers les jardins dans lesquels une calèche habilement dissimulée les attendait. D'apparence extérieure, Howard semblait être un homme bon, guidant sa nouvelle belle-fille vers l'autel pour son union avec son fils adoré. Il salua chaleureusement des passants, charmant hommes, femmes et enfants.
Avant qu'il n'incite fortement la petite fée à monter dans la calèche, il lui murmura quelque chose à l'oreille.
Êtes-vous versé dans l'art de la chasse, Mary ?
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Clionestra
Dim 18 Aoû - 11:28
Douglas Berrygreen
J'ai 18 ans et je vis à Londres, Grande-Bretagne. Dans la vie, je suis étudiant en médecine et je m'en sors bien. Sinon, grâce à ma chance, je suis tombé sur un ange et j'attend qu'elle me fasse tomber amoureux d'elle.
→ Dernier fils du duc de Berrygreen. → Il est jovial, charismatique, marrant et enthousiasme. Ainsi qu’un peu enfantin. → Il a peur de son père et ne supporte pas la violence qui le renvoie à l’époque où il a vue son frère se faire frapper. → Il a une peur du sang → Pourtant, il aimerait être médecin, spécialisé dans l’accouchement et les saignements des femmes. → Sa nourrice est comme sa mère. Il considère les filles de cette femme comme ses soeurs (Daisy 11 ans, et Lily 5 ans) → Il aime tous les sports non violent. Comme la natation et l'escalade.
Douglas était certain que le monde devait s’aligner convenablement. Présent dans sa chambre, ses deux frères lui tournaient autour comme des oiseaux de proies prêts à manger leur innocente victime. En tout cas, était-ce comme ça que Douglas ressentait leur regard alors que ni l’un ni l’autre n’avait ouvert la bouche, ni même tourner autour de lui. Douglas savait le questionnement au fond des prunelles de ses ainés. Est-ce que ça va ? La violence qu’il avait eu à l’encontre de son père était inédite et très clairement exclusive à ce moment. Benedict et Ethan n’étaient pas violents par principe, utilisant les poings parfois mais jamais par colère non maitrisé. Benedict pouvait faire des plans pour tuer une personne et Ethan pouvait avec une facilité déconcertante mettre ce plan à exécution… mais Douglas non. Douglas n’aimait ni le sang ni la violence, et les deux frères avaient toujours tout fait pour qu’il soit à l’extérieur de cette violence qui était inscrite dans leur ADN comme un cancer qui se propage.
Sauf qu’il avait été violent. Et pas qu’une fois. Mue par la colère, les deux frères avaient vue leur petit frère se contracter de rage et avoir le désir de tuer. Ethan connaissait ce regard pour le voir tous les jours dans son miroir. Benedict le connaissait pour avoir été la source d’un tel regard de la part de sa mère. Il fallait donc accepte l’inévitable. Douglas avait des envies de meurtres qui courait sous sa peau, grouillant d’insecte qui le dévoreront petit à petit jusqu’à la disparition de son origine : leur père. Benedict savait qu’il allait devoir hâter sa mise à mort. Cependant, il fallait toujours que cela soit d’une manière précise. Une manière qui n’accepterait aucune polémique ou controverse parmi la société. Une manière où il manipule l’opinion publique. Il lui fallait au moins une semaine pour ça… mais une semaine, ils n’avaient pas.
Elizabeth arriva en trombe dans la chambre des hommes, paniqués et respirant mal, Douglas la fit s’asseoir tout de suite pour qu’elle puisse parler et respirer en même temps sans risquer de manquer d’air. Elle finit par leur dire que Mary avait disparu… et Benedict comprit qu’il n’avait plus une semaine, mais quelques heures pour imaginer un plan qui fonctionnerait et protègerait toute sa famille.
Elizabeth, Logan et Brodie, les deux témoins de Douglas, furent envoyé pour s’occuper des invités. Heureusement, il n’y avait que de la famille aimante et la famille. Brodie promit de veiller sur Elizabeth. Benedict avait répondu qu’il connaissait assez sa femme pour savoir qu’elle le suivrait une fois qu’il apprendrait la localisation de Mary et donc de ne pas s’en faire si elle venait à s’éclipser, même de la suivre s’il le voulait. La première étape était de partir deux par deux vers les différentes demeures de Howard. Il fallait y rentrer et fouiller.
Benedict et Stefan Hartol, un ami d’Ethan qui avait été invité, sont allé dans la maison de campagne, le plus loin de Londres… et ils ont découverts une chambre des tortures dans lequel trônait un lit et une femme qui avait subi plus de torture que de baiser. Benedict et Stefan l’a sortir de là.
Kyle et Keir, le cousin de Brodie qui avait maintenant une femme et un enfant que Douglas avait lui-même fait accoucher, sont allés dans la demeure principale de Londres. Il fallait au moins un homme en kilt qui passe pour un barbare pour pouvoir rentrer là-dedans. Kyle trouva les preuves de malversations financières.
Tristan et Hunter sont allés dans une ferme qui appartient encore à Howard. Dans lequel Hunter remarqua que les cochons étaient nourris avec des corps humains démembré.
Wanda supplia Kaya d’aider son ami. Même si leur relation passée était charnelle, il n’y avait plus rien de sexuelle entre Douglas et elle, qu’une amitié si forte qu’elle se retrouvait à son mariage comme une égale. Elle sait que Kaya avait du mal avec Douglas, mais avec ses yeux d’ange et sa moue de supplication, elle accepta. Les hommes furent envoyés.
Ce fut ainsi que, partant vers la demeure secondaire de l’autre côté de Londres, Ethan et Douglas reçurent une information capitale de la part d’un homme travaillant pour Kaya. Quand il avait été vu, Howard avait certes l’apparence de quelqu’un qui allait à un mariage, mais des chaussures de boues, trop grosses. Tout comme la roue de son carrosse, qui n’était pas un carrosse seulement de ville. Ethan comprit qu’il devait être allé au pavillon de chasse, et Douglas le comprit aussi, devenant livide à cette idée. Ils partirent au galop.
*
Howard tenait sa petite proie dans ses mains. Les bras de Mary étaient déjà marqués par sa poigne alors qu’il lui avait fait traverser une partie de forêt difficilement praticable. Sa robe était détruite à force de frotter contre les arbres, mais il s’en fichait. Quand elle n’avançait pas assez vite à son goût, il la frappait. Parfois, il la caressait, les fesses surtout qu’il plaquait contre son sexe rigide. Parfois, il l’embrassait.
- Oh. Je vais tellement te souiller que même Douglas ne pourra te pardonner ta saleté…
Il l’embrassait en la mordant violement. Il posa sa main sur son corset pour maltraiter ses seins, avant de la jeter dans un coin et de la faire avancer. L’homme qui était venu la chercher, manipulant les mots et la situation à son avantage, avait disparu une fois la forêt en vue. Il était qu’un bouillon de colère, et toutes les envies qui défilent dans son esprit sont trop compliqués à tenir. Il avait envie de souiller cette petite pute devant Elizabeth Portman et Douglas. Il l’attrapa par les cheveux jusqu’à arriver dans une clairière. Il se penche sur son visage, caresse presque amoureusement sa joue avant de la gifler.
- Tes malheurs sont à cause de ta maîtresse et de Douglas. Ils m’ont privé de Ma Rose…., il se mit à respirer alors que l’image de Rose, adulte et ferme se fit dans son esprit. Elle est si belle. Il ne m’aurait fallu que d’un rien pour la faire mienne.
Il avait le visage lubrique alors qu’il se pencha sur Mary.
- Ma Rose est si belle. Elle me donnerait des enfants vigoureux alors que je la garderais attaché. Je comptais la posséder depuis des années, si Benedict ne l’avait pas envoyé loin de moi… et alors qu’elle revient, voilà qu’elle m’aie arraché.
Le fait que Rose n’avait eu aucune envie de s’approcher de son père était forcement la faute des autres, non de ses actions. Howard ne voyait pas les choses ainsi. Pour lui, il était normal de frapper ses enfants jusqu’au sang s’ils n’étaient pas sages. Et ils ne l’étaient réellement. Et il y avait Rose. Rose qui n’était que la prunelle de ses yeux. Qu’il rêvait pendant qu’il la fait sienne. Elle deviendrait sa femme. Et rien dans son esprit tordu ne fit obstacle à ce désir.
- Je voulais te torturer devant Douglas, reprit-il, mais il n’est pas présent pour voir ce que je vais te faire… Alors, nous allons commencer par attendrir tes muscles avec un peu de courses, et ensuite…
Il se mit à chuchoter à son oreille ce qu’il comptait lui faire. Un écho terrible du passé, sauf qu’il prendrait bien plus son temps, cette fois. Dieu frappa Hadès qui sourit. Dieu le frappa encore plus, outré qu’il laisse faire ça. Mais Hadès avait un plan. Parfois, il fallait souffrir pour mériter la vie. Et Mary allait souffrir, mais survivre. Il lui promit. Dans la clairière, Howard finit de raconter ce qu’il compte lui faire, et comment avant de se relever et de la relever par la même occasion.
- Maintenant, ma petite biche… cours.
*
Ethan et Douglas arrivèrent dans le pavillon de chasse peu de temps après ça (//ça peut être dix minutes comme une heure tu choisis). Il n’avait pas eu le temps d’entendre les différents coups de feu, encore moins les insultes que Howard crier contre les arbres alors qu’il courrait après une Mary blessée. Douglas et Ethan, malgré qu’il déteste leur père, savait une chose principale et utile… Howard aimait jouer avec ses victimes, il aimait prendre son temps, ainsi… Les deux savaient que Mary était encore en vie. Mais l’état dans lequel ils la trouveront été une autre affaire. Il se pressa.
Dans ses tempes, le sang battait la chamade et Douglas avait l’impression qu’un tambour était en train de le rendre fou. Il avait l’impression qu’il allait mourir. Il sentait le sang remonté dans ses veines et il pouvait dire comment il le faisait tant la pression était intense.
- Alors petite pute, on se cache ? Tu m’appartiens désormais… quand Douglas verra ton corps, je pourrais jouir à nouveau de son expression horrifiée.
Douglas n’entendit plus rien. Il ne ressentit plus rien. Alors que son père parlait de faire du mal à Mary, son esprit devient d’un blanc limpide avec un seul objectif, tuer cet enfoiré. Il passa en contre bas, et Douglas lui sauta dessus. Sans attendre, il se mit à le rouer de coups. Chaque coup porté était pour Mary, pour ses frères, pour Elizabeth, pour toutes les personnes qu’il avait fait souffrir. Mais surtout, surtout, pour Mary. Devant la violence de Douglas, Howard était surpris et affaiblie. Il connaissait son fils. On doit connaître ceux qu’on manipule. Et Douglas n’avait jamais été un être doté de violence, ni de force. Alors qu’il allait encore lui écraser le nez, qui était déjà en sang et un œil rouge de coup, Ethan arriva à le reculer. Il montra du sang sur le sol.
- Elle est parti par là, va là rejoindre. - Je dois… - Rien du tout, coupa Ethan, va la rejoindre.
Son père n’était pas encore mort. Il voulait voir son cadavre pourrir comme l’infâme sac à merde qu’il était. Ethan mit sa main sur l’épaule de son frère.
- Je ne le laisserais pas s’en tirer, et elle a besoin de toi.
Douglas trembla de tous ses membres tant la violence de la colère lui faisait voir rouge. Mais Ethan avait raison. Il fit un tour sur lui-même et commença à partir vers le nord.
- Ta petite put…, Howard Berrygreen n’eut pas le temps de finir qu’Ethan lui logea une balle entre les deux yeux. - Va voir Mary, j’appelle Benedict et on s’en occupe.
Douglas ne savait pas le plan de son ainé, mais il s’en fichait. Il suivit les traces de sang jusqu’à une cabane de chasseur. Une trace de main ensanglantée était sur la porte et il eut un instant d’arrêt. Il pria alors Dieu, qui l’entendait parfaitement et frappait Hadès qui refusait de lui dire ce qu’il s’était passé, puisqu’elle était occupée à jouir sous ses coups de langue. Il ouvrit la porte… et la pièce était vide. Il n’y avait personne.
Il ne pouvait pas parler, sa langue était devenu trop grosse dans sa bouche et sa gorge se serrait trop pour pouvoir émettre le moindre son. Il y avait une odeur d’orange qui se dégageait de la pièce. C’était subtil, mais il savait qu’elle était là. Le sang sur la couche prouve que quelqu’un s’était soigné ici. Il rentre plus dans la pièce et remarque un placard. Alors qu’il ouvre la porte le choque se lie sur son visage. Mary, effrayé et pleine de sang, prête à s’ouvrir la carotide.
- Mary ! réussit-il à hurler en se posant devant elle, l’attrapant dans ses bras. Mary, c’est moi. Je suis là. Mary… je suis tellement désolé.
J'ai 22 ans ans et je vis à Londres, Angleterre. Dans la vie, je suis une domestique et je m'en sors bien. Sinon, grâce à ma chance, je suis l'amoureuse de mon beau prince. - Elle est au service de la famille Portman depuis sa plus tendre enfance - Elle a grandi avec sa maitresse, Elizabeth, et elles ont toujours été très proches - Elle aime coudre et tricoter pour se détendre - Elle n'a aucune expérience en amour - Elle ne sait pas bien lire, ni écrire - Elle est amoureuse de Douglas Berrygreen, et donnerait tout pour qu'il la regarde
Tout s'était passé très vite. Mary s'était retrouvée nez à nez avec Howard Berrygreen, seule face au monstre — son bourreau d'une autre vie. Elle avait l'impression que le Diable s'était amusé à placer une épée de Damoclès au-dessus de sa tête et que l'instrument de son destin était retenu par un fil — qui menaçait de se rompre à tout moment.
La petite fée n'avait eu qu'un très faible aperçu de la violence qui animait Howard au petit-déjeuner, mais il l'avait terrifié. Elle l'avait vu pour ce qu'il était : un monstre de haine, de décadence et de luxure. Son crâne était encore douloureux de sa prise autour de ses cheveux. Pourtant, la domestique avait obéi. Elle l'avait suivi en luttant contre ses propres tremblements. Comment pouvait-elle risquer la vie de son aimé quand elle avait tout fait pour le sauver de la mort quelques jours plus tôt ? Mary était prête à mourir pour lui. Oui, elle était prête à sacrifier sa vie si cela signifiait que son futur époux puisse vivre. Néanmoins, la jolie rousse eut un sourire peiné en imaginant Douglas veuf alors même qu'ils n'étaient pas encore mariés. Elle avait été heureuse, mais pas assez pour être pleinement satisfaite.
Comme elle aurait aimé que Dieu lui accorde plus de temps avec lui.
Dieu, distraite par la langue d'Hadès, mais quelque peu lucide tout de même, jura contre sa bouche en le menaçant de disparaître pendant des siècles s'il s'amusait à tuer Mary encore une fois. Hadès rit en effleurant un point particulièrement sensible de la divinité. Il rétorqua que quelques siècles n'étaient rien pour lui, puisqu'ils avaient l'éternité devant eux. De plus, il savait que Dieu reviendrait vers lui bien plus vite que ce qu'elle prévoyait, car, comme elle le disait souvent, il était irrésistible.
-
Tandis que la famille Berrygreen, aidée de leurs amis — tous paniqués par la disparition de la mariée, faisaient tout ce qui était en leur pouvoir pour retrouver Mary le plus rapidement possible, cette dernière se voyait déjà condamnée. Howard Berrygreen, dans son rôle de beau-père charmeur et adorable, l'avait aidé à grimper dans la calèche comme tout bon gentleman. Mais lorsque la porte se referma derrière eux et qu'ils se retrouvèrent seuls à seuls, dissimulés derrière les épais rideaux de velours... Il faillit céder à ses pulsions les plus sombres et décadentes. Heureusement pour Mary, l'idée d'une partie de chasse excitait le monstre encore davantage que le simple fait de meurtrir la petite fée dans sa chair immédiatement.
Ils déambulèrent dans la forêt un long moment. Les doigts de Howard étaient ancrés si fort dans la chair des bras de Mary qu'ils laissèrent des marques et des hématomes sur leur passage. Si les coups du père de Douglas ne la firent pas pleurer, la vue de sa robe en lambeaux lui arracha quelques sanglots silencieux, car Douglas n'avait même pas eu l'occasion de la voir dans sa tenue de mariée. Rien ne lui fit plus mal que cette pensée — même lorsque Howard se permit d'attoucher son corps de ses mains sales. L'horreur s'était dessinée sur son visage alors qu'il s'était collé tout contre elle, dans son dos, juste assez pour lui laisser le temps d'imaginer le pire entre ses cuisses. Quand Howard viola ses lèvres des siennes, elle pleura finalement contre lui.
Elle ne voulait pas d'un autre homme que Douglas.
Howard en était bien conscient. D'ailleurs, même si ses pulsions meurtrières et décadentes le poussaient à agir ainsi avec des innocentes jeunes filles, Mary n'était devenue sa proie qu'à cause de l'amour que lui portait Douglas. Du sang coula de ses lèvres meurtries jusqu'à son corset immaculé. Howard prit un malin plaisir à lécher les perles écarlates avant de forcer Mary à y goûter. Sa poitrine était devenue douloureuse à force d'avoir été malmené par le monstre.
Il l'attrapa par les cheveux pour la faire franchir plus rapidement les derniers mètres qui les séparaient d'une vaste clairière. Mary gémit de la douleur qui battait sous son crâne meurtri. Elle siffla entre ses dents serrées en respirant à un rythme affolé. Howard lui décocha une nouvelle gifle si violente qu'elle tomba au sol.
Au début, elle l'écouta sans comprendre le sens de ses paroles. Les yeux voilés de peur et d'incompréhension. Puis, elle comprit l'impensable. Voilà pourquoi Ethan n'avait pas hésité à empêcher Rose de sauter dans les bras de son père. Voilà pourquoi Rose avait été envoyée dans un pensionnat par Benedict. Voilà donc pourquoi Douglas avait frappé son père avec une telle rage...
"Un père ne peut pas toucher sa fille ainsi, messire..." souffla-t-elle entre deux respirations saccadées. Mary, dans sa bonté, pensa que Howard Berrygreen devait être interné dans un endroit où des professionnels pourraient lui venir en aide. Peut-être pouvait-il être sauvé de sa propre décadence ? Mary voulait encore y croire. Elle tenta de le raisonner, car elle voulait continuer à vivre, mais le regard lubrique de Howard alors qu'il divaguait à propos de Rose lui fit détourner la tête.
Le nom de Douglas arracha une plainte à Mary qui reporta toute son attention sur le monstre. Elle trembla contre lui pendant qu'il la surplombait. Son corps s'enfonça dans la boue sous le poids de celui de Howard et des pierres acérées meurtrirent le dos de Mary. Elle fut incapable de bouger. Elle ne pouvait ni reculer pour s'éloigner, ni ramper pour être hors de sa portée. Howard l'emprisonnait sous lui. Et pour la première fois depuis son enlèvement, Mary eut véritablement peur pour sa vie. Des larmes chargées de mascara roulèrent le long de ses joues. Elle ne voulait pas être torturée. Elle ne voulait pas souffrir. "De grâce, je ne veux pas mourir..." murmura-t-elle en hoquetant comme une enfant en secouant la tête misérablement. Howard sourit avant de lui souffler l'enfer qui l'attendait lorsqu'il l'attraperait après que leur jeu ait commencé. Ses tripes se nouèrent. Ses omoplates, ses poumons et des endroits improbables de son corps la firent souffrir à l'unisson — comme s'ils se souvenaient des horreurs qu'ils avaient subies dans une autre vie. Ses fesses, en particulier, l'immobilisèrent tant une douleur fulgurante à cet endroit tendit tout son corps. Dieu jura en demandant à Hadès comment il pouvait parvenir à changer certains êtres humains en des créatures aussi immondes. Howard n'avait plus rien d'humain depuis longtemps.
Il n'était qu'un vil démon.
Il aida la jeune femme à se redresser avant de glisser deux balles dans un fusil de chasse qu'il avait porté dans le dos tout le long de leur périple. Mary blêmit en observant rapidement les alentours.
Elle avait l'air d'un petit lapin affolé face à la mort.
Le plaisir de Howard n'en fût que plus grand.
"Je te laisse quinze secondes d'avance." sourit-il en pointant le canon sur Mary. "Lorsque ces quinze secondes seront écoulées..." Son sourire se transforma en un rictus diabolique alors qu'il se penchait vers elle pour murmurer. "Je tirerai à vue." La petite fée se raidit en secouant la tête. Elle marmonna des excuses, mais aussi quelques supplications.
"Maintenant, ma petite biche... Cours."
Hadès jura en entendant la voix céleste de Dieu entrer en résonance avec celle de Howard. Un, deux... Mary, poussée par son instinct de survie, se retourna vivement. Trois, quatre... Alors, la jolie rousse se mit à courir à travers les bois aussi vite que ses jambes en furent capables. Cinq, six, sept, huit, neuf... Elle zigzaguait entre les arbres en haletant, la vision brouillée par des larmes de peur. Ses poumons la faisaient déjà souffrir. Dix... Un premier coup de feu brisa le calme environnant de la forêt. Mary sursauta en hurlant avant de s'accroupir en couvrant sa tête. Elle l'ignorait, mais Howard ne l'avait pas visé. Il avait tiré dans le ciel, simplement dans le but de torturer psychologiquement la petite fée. Onze, douze, treize... Il fallut bien trois secondes à Mary pour réaliser qu'elle n'avait pas été touchée par le coup de feu et pour reprendre sa course contre-la-montre. Quatorze... La jeune femme sauta par-dessus d'une racine sinueuse pour ne pas tomber. Quinze. La pauvre eut tout juste le temps de se cacher derrière un tronc d'arbre assez épais quand un deuxième tir se répercuta dans l'air en écho.
La partie de chasse avait officiellement commencé.
Howard chassa Mary pendant près d'une heure. Si cela semblait peu à certains, c'est parce qu'ils n'avaient jamais été pris en chasse dans les bois par un détraqué. Plusieurs fois, Howard jura en loupant sa cible de peu. Malheureusement pour Mary, il était difficile de ne pas voir sa chevelure de feu dans la verdure resplendissante des bois. Howard sourit en s'imaginant déjà tirer dessus jusqu'à les lui arracher par poignée, car, il le savait, Mary commençait à faiblir.
Son rythme de course s'était amoindri. Elle perdait en vitesse et en agilité. Mary avait fait l'erreur, sous l'adrénaline et la peur, de courir au maximum de ses capacités dès le début des festivités. Une grossière erreur que Howard ne manqua pas de lui faire remarquer au bout de 30 minutes de chasse en éclatant d'un rire absolument diabolique. Mary, en larmes, ne reprenait que peu son souffle. Elle suait à grosses gouttes et ses poumons étaient en feu. Sa gorge lui brûlait tant elle avait soif. Une douleur située juste sous ses côtes, appelait point de côté, refusait de la laisser en paix. Il y eut un nouveau coup de feu qui fit siffler l'air avant d'effleurer l'épaule de Mary. La blessure, superficielle, arracha un hurlement de terreur à la jolie rousse qui n'arrêta pas sa course. Ses jambes la faisaient atrocement souffrir. Howard l'avait poussé dans ses retranchements — au-delà de ses compétences physiques. Si bien qu'une douleur aiguë dans le mollet, semblable à un coup de poignard, l'immobilisa un instant. Hadès sourit en murmurant à sa déesse, perdue dans un plaisir qu'aucun humain ne serait jamais en mesure de ressentir, qu'une petite déchirure incomplète du grastrocnémien central ne tuerait pas sa petite brebis. Quand il lui arracha un nouveau cri d'extase, il se mit à pleuvoir, ce qui agaça fortement Howard.
Oh, le monstre préférait baigner dans le sang de Mary plutôt que dans de l'eau de pluie.
Contrarié à l'idée de mettre fin plus tôt que prévu à sa partie de chasse, le duc de Berrygreen ajusta son viseur sur la petite fée qui n'avait toujours pas bougé. Il sourit devant sa proie. Elle tremblait et son adorable postérieur était penché juste vers son viseur alors qu'elle avait les mains sur les genoux. Elle peinait grandement à reprendre son souffle. La douleur dans son mollet était si grande que la jeune femme était incapable de se déplacer. Et cela la faisait atrocement paniquer. Le calme et le silence environnant ne faisaient que renforcer davantage son sentiment d'insécurité grandissant.
Alors, lentement, Howard aligna son œil sur le viseur de son fusil — qu'il braqua sur la jambe gauche de Mary. Il sourit en lui tirant dessus. Quand le hurlement de douleur de la petite fée déchira le silence de la forêt et fit prendre leur envol aux oiseaux perchés dans les arbres, il se sentit presque sur le point de se répandre dans son pantalon. Mary s'écroula au sol en gémissant sous la douleur ardente qui irradiait dans sa jambe en feu.
Alors, elle rampa dans la boue, cachée dans les hautes herbes, aidée par une pluie qui semblait redoubler d'intensité uniquement pour la dissimuler au regard de Howard. Le bourdonnement de son propre sang dans ses oreilles ne lui permit pas d'entendre les nouvelles menaces du monstre. Elle rampa à en perdre haleine, étouffant des couinements de douleur en enfonçant désespérément ses doigts dans la boue pour lutter contre la douleur. Son corps meurtri laissait un sillon boueux derrière son passage et son sang, mélangé à l'eau de pluie, stagnait dans des petites flaques.
Une maison abandonnée, au loin, insuffla suffisamment de courage et de force à Mary pour lui permettre de continuer à ramper en dépit de la douleur indescriptible qui irradiait dans tout son corps. Son instinct de survie, puissant, lui hurlait que pour ne pas mourir, elle allait devoir mourir un peu. Alors, elle rampa difficilement jusqu'à la vieille bicoque.
Howard, trop occupé à attraper ses dernières balles pour recharger son fusil, perdit la petite fée de vue. Oh, il ne s'inquiétait nullement, car elle ne pouvait pas être partie bien loin, vu son état.
Mary se hissa en tremblant sur le perron tapis de mousse de la maison. Elle posa une main ensanglantée contre la porte en s'appuyant dessus avant de tituber à la hâte à l'intérieur pour s'y cacher.
Alors, petite pute, on se cache ? Tu m’appartiens désormais… Quand Douglas verra ton corps, je pourrais jouir à nouveau de son expression horrifiée.
-
Mary, assise sur le lit, s'était bâillonnée elle-même à l'aide d'un morceau de drap qu'elle avait arraché au lit pour le fourrer dans sa bouche. Ainsi, ses cris de douleur seraient atténués et, avec un peu de chance, Howard ne la retrouverait pas.
La maison, qui ressemblait plus à une cabane, ne possédait qu'une seule pièce. Dans la cuisine, Mary avait trouvé une bouteille d'alcool. Périmée ou non, elle l'ignorait, car elle n'avait pas pris le temps de vérifier.
Armée d'un couteau de chasse, mais aussi de la bouteille d'alcool, d'une cruche d'eau et de morceaux de draps coupés, la petite fée ne perdit pas une minute de plus.
Elle aspergea le couteau d'alcool avant de rincer sa cuisse meurtrie pour la nettoyer. Quand elle fut débarrassée de toute la boue et qu'il ne resta que du sang, elle tâta la plaie en couinant. La balle était là, juste sous ses doigts. Avec un peu de chance et si elle ne tremblait pas, elle pourrait l'enlever sans trop meurtrir sa chair. Elle songea à boire quelques gorgées d'alcool pour se donner du courage, mais si Howard la retrouvait... Elle aurait besoin de toutes ses facultés pour essayer de lui échapper.
Alors, elle inspira un grand coup avant d'enfoncer la pointe du couteau dans la blessure. Elle la retira immédiatement en poussant un hurlement étouffé par son bâillon, les yeux écarquillés sous la douleur. Sa jambe, parcourue de spasmes incontrôlables, fit jaillir davantage de sang sous la contraction involontaire de ses muscles. Alors, Mary prit plusieurs inspirations pour se calmer. Elle recommença en étouffant ses cris, le visage inondé de larmes. Le feu qui irradiait dans sa jambe semblait partir d'un seul point, exactement à l'endroit où la lame grattait désespérément pour tenter de récupérer la balle.
Le front couvert de transpiration, Mary ignora les sueurs froides qui assaillaient son corps. Elle parvint à retirer la balle après plusieurs tentatives au couteau. Un juron lui échappa en la jetant par terre. Elle ne vérifia pas si la balle était entière ou fragmentée. Elle n'en avait pas la force. Haletante, elle inonda sa jambe d'alcool en serrant les dents si fort sous la brûlure impitoyable du liquide que ses mâchoires grincèrent sous la pression. Elle faillit tourner de l'œil, épuisée par la souffrance, mais elle tint bon en bandant sa cuisse.
La respiration sifflante et saccadée, elle tendit une main tremblante vers la cruche d'eau pour boire. Dieu, qu'elle souffrait. Et Howard ne devait pas être bien loin. Un instant, elle se demanda si Douglas avait déjà remarqué sa disparition. Elle imagina son visage inquiet en l'apprenant et son cœur se serra de le faire ainsi souffrir. Si elle mourait des mains de son père... Quels souvenirs laisserait-elle derrière elle à ses yeux ? Ils n'avaient pas eu suffisamment de temps pour s'aimer. Si Howard entrait dans la cabane, Mary savait qu'elle n'en ressortirait pas vivante. Il le lui avait dit. S'il l'attrapait, elle mourrait sous les supplices qu'il se délectait déjà de lui infliger.
La petite fée était terrifiée à l'idée que Howard ne mette la main sur elle. Elle ne voulait pas qu'il la touche. Elle ne voulait pas qu'il l'embrasse. Elle ne voulait pas qu'il... La jeune femme trembla. Non. Mary préférait mourir de ses propres mains plutôt que de laisser à Howard tout le loisir de s'amuser à briser son corps et son esprit.
Elle balaya la pièce du regard, la vision trouble. Elle avait mal au crâne. Elle l'ignorait, mais elle souffrait d'une forte fièvre. Le début d'une infection, peut-être. Quand la petite fée repéra une armoire au fond de la pièce suffisamment grande pour s'y cacher, sa poigne se resserra autour du manche du couteau de chasse. En couinant, elle prit appui contre le mur derrière elle pour se redresser et, doucement, elle se traîna jusqu'à la commode en laissant des traînées sanguinolentes derrière elle — sur les murs et sur le sol.
Enfermée dans l'espace étriqué, Mary lutta contre la douleur qui pulsait dans sa jambe. Son bandage de fortune ne tiendrait pas très longtemps. Elle avait besoin d'être recousue et que des mains moins faibles et tremblantes fassent un garrot digne de ce nom. Elle put allonger sa jambe contre la planche de bois pour l'immobiliser. Sa respiration, saccadée, était entrecoupée de gémissements de douleur, mais lorsque le bois du perron grinça sous le poids de bruits de pas, le souffle de Mary se coinça dans sa gorge.
La porte s'ouvrit dans un grincement qui glaça le sang à Mary. Elle avait l'impression d'entendre le glas sonnant la fin de son existence. La jeune femme ferma les yeux en sanglotant silencieusement. Elle se savait condamnée. D'une main tremblante, Mary porta la lame du couteau contre sa gorge, exactement à l'endroit où pulsait sa carotide. Si Howard ouvrait la porte de l'armoire... Alors, elle se trancherait la gorge avant qu'il n'ait le temps de lui faire du mal.
Soudain, le bruit d'une poignée que l'on tourne, le crissement d'une porte mal huilée et la lumière aveuglante du jour. Mary, les sens en alerte, étouffa un cri en appuyant la lame ensanglantée contre son cou. Son regard larmoyant et terrifié se leva vers son futur époux juste avant qu'elle n'enfonce davantage les dents du couteau pour déchirer sa peau. "Douglas..." souffla-t-elle simplement avant que ses mains ne lâchent la lame juste à temps.
Mary étouffa un cri quand les bras de Douglas se refermèrent autour d'elle. Oh, elle n'était pas effrayée. Elle souffrait. Elle grimaça en sentant les tremblements qui parcouraient sa jambe. Malgré tout, quand il s'excusa, elle releva son menton afin qu'il la regarde dans les yeux, un sourire doux, mais tressaillant sous la douleur alors qu'elle secouait lentement la tête pour le contredire. "Tu es venu me sauver..." murmura-t-elle. Elle avait envie de l'embrasser, mais elle se sentait affreusement sale. Oh, elle était sale. Mais on ne parle pas de ce genre de saleté. Elle pouvait toujours sentir les lèvres de Howard contre les siennes et le goût de sa langue ensanglantée. "Je suis désolée..." renifla-t-elle, les yeux voilés de larmes et le cœur rongé d'une culpabilité qui n'avait pas lieu d'être. Un autre homme que son amour l'avait touché et embrassé alors qu'elle n'avait jamais désiré que Douglas. Selon elle, c'était impardonnable. Selon Dieu, c'était la faute d'Hadès, et, selon Hadès, il était injuste que Dieu soit aussi sexy.
Chacun ses priorités.
Douglas, conscient ou non des tourments de Mary, parsema le visage de sa femme de mille baisers. Elle gémit sous la douleur de ses lèvres, contre ses hématomes, mais aussi sous le plaisir de le sentir à nouveau là où seul lui avait le droit d'être. Ils pleurèrent de soulagement tous les deux.
Rien ne pouvait plus les séparer.
Jamais.
Douglas s'excusa, plusieurs fois, si ce n'est presque à chaque pas qu'il faisait avec Mary dans ses bras, car cette dernière respirait difficilement sous la douleur qui irradiait sa jambe. "C'est ma faute..." souffla-t-elle, la fièvre commençait à la faire délirer et son corps était recouvert de sueur. "Un noble ne doit pas épouser une roturière. J'ai été puni par Dieu." Dieu frappa Hadès en l'insultant copieusement. "Si le monstre m'attrape, Douglas ne me pardonnera jamais ma saleté... Je ne veux pas qu'il voit ça, non, je ne veux pas qu'il me voit comme ça..." Mary se débattit un bref instant contre Douglas. Elle délirait. La jeune femme trembla avant d'étouffer une expression horrifiée en suppliant son beau prince du regard. "Lady Rose... Elle ne doit pas porter les enfants de son père, il va l'attacher et ne jamais la relâcher !"
Mary, perdue dans ses divagations, ne remarqua pas l'expression de colère froide sur le visage de Douglas alors qu'il l'allongeait soigneusement dans une calèche, la tête sur ses genoux. Elle tremblait, non pas de peur, mais de sueurs froides. Logan grimaça en observant la plaie de la jeune femme. Elle avait fait de son mieux, mais utiliser un couteau de chasse pour s'enlever une balle de la jambe... Ce n'était pas joli à voir. Il lança un coup d'œil entendu à Douglas. Il fallait qu'ils s'occupent proprement de cette vilaine plaie au plus vite. Mary avait aussi besoin d'antibiotiques. Douglas caressa les cheveux de sa femme en lui murmurant que tout allait rentrer dans l'ordre. Mary, épuisée, finit par tourner de l'œil alors qu'ils arrivaient à Fairy Palace.
Elizabeth, anxieuse, faisait les cent pas dans le hall d'entrée. Elle étouffa un cri en apercevant la calèche et se précipita dehors avant même qu'elle n'ait le temps de s'arrêter. Elle pleura de soulagement en remarquant immédiatement Mary dans les bras de Douglas. Elle l'enlaça, lui, en lui baisant les joues un nombre incalculable de fois pour le remercier. Puis, elle essuya ses joues en reprenant sa posture droite, aussi digne que la reine elle-même. Sa voix impérieuse demanda à Logan ce dont il avait besoin pour s'occuper convenablement de Mary. Elle hocha la tête en l'écoutant avec attention avant de promettre à Douglas qu'elle leur ferait parvenir tout ça au plus vite.
Douglas, qui était le véritable maître de maison ici, bien qu'Elizabeth pourrait faire croire le contraire grâce à sa prestance, indiqua qu'il attendrait dans la chambre aux étoiles. Il monta sa femme inconsciente jusqu'à leur chambre conjugale. Quand Elizabeth arriva, vingt minutes plus tard, accompagnée de deux domestiques pour porter tout le matériel médical et chirurgical dont les médecins avaient besoin, elle savait, en repartant, que son amie ne pouvait pas être entre meilleures mains.
D'ailleurs, connaissant Douglas et, dans sa grande clairvoyance, la femme de Benedict Berrygreen s'était permis de faire préparer une chambre pour le prêtre qui était censé officier leur cérémonie de mariage quelques heures plus tôt. Elle préférait garder l'homme d'Église sous le coude, juste au cas où...
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