Tel que désiré par Edward, ils poursuivirent la découverte des différents magasins d’ameublement et de décoration d’intérieur qui jonchait les nombreuses avenues de New York, et se fut les bras chargés qu’ils franchirent le seuil de leur appartement. Il se délesta de ses fardeaux dans le salon, et talonna sa moitié qui semblait apprécier de retrouver le contact du parquet frais contre ses pieds nus « Moi aussi » déclara-t-il dans un murmure. La couvant tendrement du regard, il la remercia pour la bouteille d’eau dont il se saisit d’un geste et en avala le quart d’une seule traite. Il rebouchonna par la suite le récipient, qu’il délaissa sur le comptoir de la cuisine, afin d’accueillir Angie dans le creux de ses bras, enserrant ainsi sa taille « Non » murmura-t-il avec douceur, déposant ses lèvres sur le bout de son nez « On pourrait préparer le dîner ensemble, et regarder ensuite un film. Qu’est-ce que tu en penses ? » et l’embrassa ensuite avec douceur. Ses projets d’une soirée plus érotique n’étaient plus d’actualité après que le vendeur l’ait informé que le lit ne serait disponible qu’à compter du milieu de la semaine. Ce n’était que partie remise, avait-il aussitôt pensé. « On peut aussi profiter de la piscine en cette fin d’après-midi » et glissa sa main dans la sienne, l’attirant à reculons jusqu’à la terrasse « Je connais ton corps. Tu connais le mien. Pas besoin de maillots de bain. Puis, avec ce que je désire te faire dans l’eau, ça ne sera pas nécessaire ».

Angie avait passé une belle après-midi et elle fut heureuse d’entendre que c’était également le cas d’Edward. Elle aimait faire les boutiques, mais elle était forcée de constater, que rentrer chez eux lui faisait également très plaisir. Retirer ses talons, marcher pieds nus sur le parquet… et enfin n’être plus que tout les deux. Plus personne pour les regarder, les épier ou encore murmurer sur leur passage. C’était également pour cette raison qu’elle demanda si c’était possible de reporter le restaurant. Elle avait eu sa dose de foule et d’étranger pour la journée. Le lendemain matin, Edward allait se lever, prendre un café et puis il allait partir travailler. Leur petite parenthèse de couple allait toucher à sa fin. Et elle n’en avait pas envie. Elle voulait profiter du temps qu’ils leurs restaient, avant qu’ils ne retournent tous les deux à leurs projets pro. « -merci… » souffla la jeune femme alors qu’il ne s’opposait pas au report de ce repas au restaurant. « -c’est parfait… » souffla Angie en levant le menton, avant de lui rendre son baiser. « -bonne idée… » ajouta Angie en hochant la tête. Il faisait beau, chaud et ils n’avaient fait que marcher et piétiner toute la journée. Ça serait bien agréable que de se prélasser dans l’eau.

Sa main dans la sienne, elle le laissa la guider jusqu’à la terrasse, voyant déjà briller du désir dans ses prunelles. Elle sourit amusée par cela. « -oh… » souffla Angie toujours avec un sourire amusée sur les lèvres. Il avait déjà des idées en tête. Décidément, ils étaient incapable de se passer l’un de l’autre très longtemps. Le désir de l’autre n’était jamais loin. « -reste là… » souffla Angie avant de faire le tour de la piscine pour se mettre en face de lui, de l’autre côté du bassin. Elle lui sourit et lui dit : « -à toi l’honneur… » il était bien plus habillé quelle, qui ne portait qu’une robe et des sous-vêtements.

Elle le regarda retirer sa veste, puis son t-shirt. A son tour, elle laissa glisser sa robe avec lenteur le long de son corps, laissant apparaitre des dessous de dentelle noires. Angie pencha la tête sur le côté, lui faisant ainsi comprendre que c’était de nouveau à lui de retirer quelque chose. Elle le détailla du regard, le trouvant toujours aussi beau, là sur le bord de cette piscine, uniquement en boxer. Elle glissa ses mains dans son dos, et retira son soutien-gorge, qu’elle laissa tomber au sol, pour rejoindre sa robe.

Au petit matin, leur parenthèse de bonheur utopique qui les avait bercé au cours de ces derniers jours ne serait plus. Les rituels qui régentaient leur existence depuis plusieurs semaines maintenant retrouveront leur place après avoir été exclus de leur vie quelques jours durant. En raison des déboires du passé, aucun d’eux n’était assuré qu’ils parviendraient à faire coexister leur relation amoureuse et leurs carrières respectives. Edward restait un éternel perplexe à ce sujet. Il n’avait que trop conscience des incidences que pouvaient causer les aléas de sa journée sur sa personne, et plus encore, des répercussions sur sa relation avec Angie. Cela avait été la raison même de leurs nombreux éloignements depuis les prémices de leur cohabitation. Ce n’était donc pas sans une légère appréhension que le politicien envisageait son retour à la vie normale dès à compter le lendemain … Par conséquent, Edward ne s’opposa pas à la volonté de la jeune femme de désirer passer ces dernières heures de leur escapade romantique seule avec lui. Il pouvait lui concéder au moins une dernière soirée d’accalmie, avant l’incertitude des jours à venir. « Ne me dit pas « merci ». J’aime être seul avec toi ». Il lui proposa donc une alternative à leur soirée au restaurant, en lui suggérant de proposer le dîner en sa compagnie, avant de se pelotonner dans le canapé, devant les spectateurs d’une comédie ou d’une série télévisée. Le programme n’avait que peu d’importance, tant qu’il était en sa présence. Ses lèvres se posèrent sur les siennes pour sceller cet accord, puis lui soumis l’idée de passer le reste de l’après-midi dans la piscine. La chaleur était omniprésente et la journée avait été particulièrement éreintante. Une petite halte dans l’eau chlorée lui semblait être la bienvenue. D’autant plus qu’il n’était pas encore rassasié de son corps, et qu’il était avide de l’explorer dans l’eau, à la vue des nombreux témoins séjournant dans les buildings environnant.

Néanmoins, Edward se montra particulièrement perplexe quant à la demande de son amante qui exigea de lui qu’il reste au rebord de la piscine, dans l’attente qu’elle prenne place face à lui. Un sourire taquin étira lentement les lèvres du quadragénaire quand il prit conscience de ses intentions. Le regard obscurcit par l’intensité du désir qu’elle était capable d’éveiller en lui, Edward se conforma à sa demande implicite et ôta sa veste de costume dans un geste élégant, puis se délesta par la suite de son t-shirt, ainsi que de ses Stan Smith. Dorénavant seulement vêtu de son pantalon de costume, il enjoignit Angie d’en faire de même en lui adressant un signe de la main. Il pouvait sentir son membre se durcir et remplir conséquemment son boxer. Elle était d’une élégance et d’une beauté rare. Il n’aurait jamais envisagé aimer une femme de manière si viscérale, que la vie prenait des couleurs en sa seule présence. Elle était son tout. Son univers. La contemplant comme si elle était inscrite comme Huitième du Monde, il émit un petit rire sous cape à son invitation à poursuivre ce qu’ils avaient amorcé quelques minutes plus tôt. Sans la quitter un instant de ses prunelles azurées, Edward retira lentement son pantalon, et le jeta nonchalamment à ses côtés, sans se préoccuper davantage de temps de l’endroit où le morceau de tissu avait pu atterrir. Angelica avait raison de son entière attention, et plus encore quand elle laissa apparaître sa poitrine à ses yeux.

En cet instant, Edward pouvait sentir son torse se gonfler sous ses respirations plus profondes et haletantes que la vue du corps à moitié nue de la jeune femme engendrait. Il caressa chaque parcelle de sa peau de son regard saphirs, prisant la vision que lui offrait Angie. Après quelques secondes, il se décida à se délester de la dernière barrière jusqu’à son intimité durcie. Inopinément, le politicien plongea sous l’eau chlorée, rejoignant l’autre rive dans une seule brasse, pour finalement émerger aux pieds de l’influenceuse. D’un geste, il puisa dans ses forces pour hisser son corps nu de l’eau, et saisit la main de cette dernière pour l’entrainer avec lui sans sommation. Quand elle l’eut enfin rejoint, Edward combla l’espace entre eux deux et déposa ses lèvres sur les siennes avec envie, sa langue caressant la sienne. « Je te veux… ».

Cuisiner ensemble et regarder un film. C’était un très bon programme pour la soirée. Ça convenait parfaitement à la jolie rousse qui désirait seulement passer du temps avec Edward. Ils seraient toujours dans cet appartement demain, mais la vie allait reprendre son court. Même si Edward avait pour projet de se retirer du monde politique, Angie partait du principe que tout pouvait arriver et que personne ne pouvait rien contrôler. Alors, en demandant de rester ici ce soir, elle voulait simplement profiter encore et encore du moment présent. Prendre chacune des minutes possible avec lui. Elle ne voulait pas que leur relation s’arrête, parce qu’elle l’aimait, elle l’aimait vraiment. Parce qu’elle adorait ce qu’ils vivaient ensemble, mais elle savait qu’il suffisait parfois d’un rien pour tout faire basculer.

La proposition de la piscine pour le reste de l’après-midi la séduisait, un peu plus encore lorsqu’il souligna le fait qu’il avait des idées pour eux, une fois dans l’eau. Mais avant de se jeter l’un sur l’autre, Angie décida de mettre de la distance, et de s’adonner à un petit effeuillage en règle. Edward se prêta au jeu, de l’autre côté. L’un comme l’autre se dévorait des yeux, tout comme ils se délectaient de ce moment complice et intime. Angie laissa tomber sa petite culotte au sol juste avant qu’Edward ne plonge. Elle l’observa nager et sourit lorsqu’il lui saisit la main, avant de plonger à ses côtés, venant entourer rapidement sa taille de ses jambes, ses bras autour de son cou. Elle joignit ses lèvres aux siennes, l’embrassant avec une envie non dissimulée. « -je suis toute à toi… » souffla Angie pour seule réponse, avant de le laisser la poser sur le rebord de la piscine.

Après quelques instants, le candidat au Sénat se décida à se retirer de la fente étroite de la jeune femme qu’il hissa sur le rebord de la piscine, ses mains glissant le long de ses cuisses. Contrastant avec la sauvagerie de leurs ébats, Edward l’enveloppa d’un regard tendre et épris d’amour pour celle qui était entièrement nue devant lui « Je ne t’ai pas fait mal ? » finit-il par demander avec prévenance tout en venant se glisser entre ses cuisses « Je veux que tu me le dises si … si je suis trop violent… » et déposa ses lèvres sur les siennes « Je veux que tu prennes du plaisir et seulement du plaisir quand on fait l’amour ensemble ». Il dégagea une mèche de cheveux de son visage du bout des doigts, et laissa reposer sa main contre sa joue, lui souriant avec douceur « J’ignore où notre histoire nous mèneras, mais tu es et seras à jamais ma plus belle histoire d’amour. Celle que l’on ne peut écrire que dans les livres tellement elles semblent uniques et invraisemblables ».

Sous la caresse des doigts d’Angelica, le politicien inclina légèrement la tête comme pour s’imprégner parfaitement de ce geste d’une tendresse infinie et sourit avec douceur « C’est important pour moi… » souffla-t-il par la suite. Bien que prévenant, et particulièrement délicat lorsqu’il s’octroyait le droit de revendiquer sa fente obscure, ils n’étaient jamais à l’abri de se laisser emporter par l’effervescence du moment présent, et de la blesser par l’excitation ressentie. Ce qui n’était en rien le cas, et Angelica le rassura sur ce point, une fois encore. Un petit rire sous cape s’extirpa d’entre ses lèvres « En effet… » déclara-t-il devant l’évidence des propos tenus par la jolie rousse. Plus il vivait à ses côtés, plus il la contemplait au quotidien, et plus il l’aimait. D’un amour si unique, à l’image de celui qu’il avait espéré vivre des années durant, sans que jamais ça ne se produise. Finalement, son cœur n’avait fait qu’attendre celle qui lui était destinée. « Tu rougis parce que je t’aime ? » et se hissa sur ses bras pour l’embrasser. Ils passèrent le reste de l’après-midi à seulement savourer la présence de l’autre au bord de la piscine, jusqu’à ce que l’heure du dîner n’approche à grand pas. La douche était un moment particulier pour eux deux. La chaleur du jet d’eau sur leurs corps nus était un appel constant à l’acte charnel, et ce soir ne faisait nullement exception. Ils se donnèrent l’un à l’autre avec la même férocité qui caractérisait dorénavant leurs ébats, puis laissa Angie s’éclipsait de son emprise quelques minutes avant lui. La peau encore humide, il s’était résolu à seulement nouer une serviette autour de sa taille quand il aperçut son amante entièrement nue sur les draps, pianotant sur l’écran de son téléphone. Il se rapprocha à pas de loup, et déposa ses lèvres sur le bas de son dos, à la jonction de ses fesses, et remonta le long de sa colonne vertébrale, tout en murmurant entre deux baisers « Puis-je savoir ce que tu fais ? » tout en se doutant que ça devait les concerner l'un et l'autre.