J'ai 22 ans et je vis à San Francisco, Californie. Dans la vie, je suis étudiante et je m'en sors bien, y a du boulot à rattraper. Sinon, grâce à ma malchance, je suis célibataire et terriblement amoureuse d'un comateux depuis un an. Informations supplémentaires ici.
Elle a tenté de lutter contre. Elle a tenté, corps et âme, de laisser à Abel la vie qu'il lui fallait, que ce soit avec ou sans elle. Mais tout les poussait l'un vers l'autre, constamment. Tout était fait pour qu'ils reviennent dans les pas de l'autre, comme si une seule et même route leur avait été tracée, au lieu de deux. Comme si le destin de l'un était indisociable de l'autre... Et elle n'entend presque plus la musique, Lily, quand elle se retrouve dans cette cabine de douche, face à Abel, face à cette vérité qu'elle lui a offerte, dans toute sa fragilité. C'est tout ce qu'elle a à lui donner. La vérité. Bancale, étrange, mais pas moins réelle. Quand il reprend une ligne de la chanson, elle tremble un peu. Elle l'observe sans gêne, se fait violence pour ne pas parcourir son visage de ses doigts, pour ne pas couvrir sa peau de baisers. Elle est là, à demi nue devant lui, et elle n'a plus envie de se cacher, plus envie de mentir. Et quand il croise son regard, et vient doucement enrouler ses mains autour de ses poignets, elle sait, Lily. Elle sait déjà que comme elle s'est offerte à lui, il se donne en retour. Elle refait un pas vers lui. Son prénom roule sur sa langue, et en retour, elle lui sourit. Un sourire triste, un sourire ému. Quand il glisse une main derrière sa nuque, elle ferme les yeux. Frissonne légèrement au contact de ses doigts qui effleurent certaines de ses cicatrices, vestiges de la soirée qui aura changé sa vie. Et alors qu'elle plonge son regard dans le sien, elle murmure enfin : « Est-ce que tu sais maintenant, de qui je parlais ce soir là, quand tu m'as demandé si j'étais amoureuse ? » De lui. Lui, toujours lui. Rien que lui. A jamais lui.
Et alors qu'elle lève une main tremblante dans son dos, elle le sent qui se penche vers elle, jusqu'à ce qu'il l'embrasse. Pour la première fois depuis la soirée de Tom, il l'embrasse, et plus rien n'a de sens, plus rien n'a d'importance, rien d'autre que lui. La main de Lily remonte dans le dos d'Abel, tandis qu'elle répond à son baiser avec une ferveur désespérée, comme une assoiffée au milieu d'un désert, à qui on offre une Oasis. La vie retrouve un sens, un goût, une direction. Elle l'attire si fort dans ses bras qu'elle se hisse elle même contre Abel, cherche le peu de force dont elle dispose pour enrouler ses jambes autour de ses hanches, comme ce soir là. L'eau plaque le tissu de ses vêtements contre sa peau, ses cheveux ruissellent sur son visage, mais elle s'en moque. Elle ne voit plus qu'à travers lui. Et s'il peut trouver la force de l'aimer à nouveau, qu'il en soit ainsi. Lily, elle est prête à laisser le passé derrière eux pour tout reconstruire.
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Jeu 20 Sep - 18:31
Abel Silverstein
J'ai 22 ans et je vis à San Fransisco, Californie. Dans la vie, je suis étudiant et je m'en sors mal. Sinon, j'ai perdu la mémoire et j'ai effacé de ma mémoire en me réveillant du coma la femme de ma vie.
Il avait compris, oui, ce qu’elle voulait dire par là. Il avait compris maintenant que c’était lui qu’elle aimait, et personne d’autre. Tout se mettait en place, pourquoi elle était présente pour lui, pourquoi elle tiquait souvent quand il disait une phrase particulière parce qu’elle l’avait déjà entendu avant. Abel sentait son coeur sur le point d’imploser, et c’est dans cette petite cabine de douche qu’il espérait enfin comprendre ses sentiments. Ils étaient bien trop confus. On ne tombait pas amoureux en deux semaines. Mais on tombait amoureux en quatre ans. Est-ce que les émotions qu’il ressentait pour Lily depuis son réveil était en rapport avec ça ? Est-ce que c’était parce qu’il l’aimait ?
Son petit tiroir se déverrouilla lentement. Dans sa tête, le crissement de la clé dans la serrure se faisait de plus en plus fort à mesure que sa migraine disparaissait. Des petites choses sortaient du meuble, comme des filaments d’argent qui venaient s’implanter dans les neurones d’Abel. Lentement, il revoyait des scènes, et il les ressentait. C’était ce qu’il y avait de mieux, de ressentir. Le baiser sur le balcon n’était rien, comparé au baiser qu’elle lui donnait, là, maintenant, dans le froid de la douche mais la chaleur de leur corps. Comme un animal, Lily s’accrocha autour du corps d’Abel, et ce dernier la maintenait en mettant ses mains sous ses fesses. Il n’allait jamais la laisser tomber, il était hors de question. Elle était légère, Lily, il pouvait aisément lâcher son bras pour la passer dans son dos, puis dans sa nuque, puis dans ses cheveux. Il pencha sa tête sur le côté, et l’effleurement de leurs lèvres dansaient avec l’union de leurs langues. Il se rechargeait en énergie, en puissance. Il se sentait fort, dans cette claustrophobie de verre. Dans ce baiser, il lui promettait d’être à la hauteur de la personne qu’elle était. Il était prêt à lui donner toutes les vérités du monde, à travers la lune et le soleil. Il l’aimerait jusqu’au bout. Il l’aimerait pour toujours. Il recula légèrement sa tête, ses dents sur la lèvre inférieure de son amante, et, tout contre ses lèvres, il murmura. « Je t’aime, Lily. »
Des vagues. Des vagues le submergea de tous les côtés. Son tiroir venait d’exploser, de libérer tout ce qu’il contenait. Il se rappelait l’embêter tous les jours de sa vie durant quand ils étaient ensemble à la fac, il se rappelait ces défis enfantins donnés sur un bout de balcon à la soirée de Tom, il se rappelait le goût de ses lèvres d’autant plus qu’elles étaient en ce moment même sur les siennes, et surtout, il se rappelait pourquoi il avait voulu l’embrasser. Son estomac se nouait. Oui, il ne voulait plus jouer. Il voulait lui appartenir corps et âme. Il voulait l’aimer jusqu’à la mort, il voulait l’adorer dans toutes les passions. Il se rappelait alors qu’il s’était fermé au monde quand il l’avait cru morte, et qu’au fond de lui, une part brûlait de douleur. Il se rappelait les premiers messages qu’il avait reçu d’elle et la colère qui lui était venu croyant que c’était un petit con qui se jouait de lui. Il se rappelait l’émotion soudaine quand il comprit que c’était bien elle. Il se rappelait des blagues, des petits mots, des confidences et de l’amour qu’ils s’étaient donnés pendant quelques jours. Il se rappelait son réveil et le regard d’incompréhension quand elle fut à ses côtés. Il se rappelait son mal à la laisser, mais le besoin irrépressible de Lily à vouloir comprendre. Il se rappelait mourir de froid sur ce banc de la prison, laissant la Mort l’emporter. Il se rappelait ces cauchemars et cet ange qui l’enveloppait de ses ailes pour le calmer. Depuis le début, c’était elle. C’était Lily.
Et ce n’était pas de l’eau qui coulait du visage d’Abel. C’était des larmes.
J'ai 22 ans et je vis à San Francisco, Californie. Dans la vie, je suis étudiante et je m'en sors bien, y a du boulot à rattraper. Sinon, grâce à ma malchance, je suis célibataire et terriblement amoureuse d'un comateux depuis un an. Informations supplémentaires ici.
Est-ce qu'on peut tomber deux fois amoureux de la même personne ? Lily, elle a eu peur d'y croire. Elle a eu peur dès lors qu'elle s'est sentie se rapprocher à nouveau de lui, comme ce soir là, sur ce balcon. Inquiète, anxieuse à l'idée de se méprendre, entre sentiments et attirance. Elle sait qu'elle plait physiquement à Abel, il le lui avait déjà dit. Et si ce n'était que ça au final ? C'est la pensée avec laquelle Lily a vécu depuis son réveil, à Abel, depuis qu'ils partageaient la même chambre. Aujourd'hui, elle savait. Elle savait qu'il y avait une bonne raison pour laquelle il n'avait jamais rien tenté avec elle, malgré le fait qu'ils partagent une même chambre. Une bonne raison pour laquelle elle n'a jamais croisé de regard teinté de luxure malsaine rivé sur elle à la sortie de la douche. Elle le sentait tout contre ses lèvres, ou à la façon qu'il avait de l'étreindre, maintenant, dans cette douche. Elle l'embrasse jusque manquer d'air, ses jambes toujours fermement nouées autour de lui. Et encore une fois, elle a confiance, Lily. Elle sait que jamais, ô grand jamais il ne la lâchera. Encore une fois. Et quand Abel recule à peine, arrachant un gémissement léger à la brune quand elle sentit ses dents emprisonnant sa lèvre inférieure, elle relâche son dos pour venir encadrer son visage de ses mains, doucement. Les regards rivés l'un dans l'autre, ses mots la frappent comme une vague déferlante, un véritable tsunami d'émotions.
Je t'aime Lily.
Et son coeur lâche, à la brune, tandis qu'elle revient l'embrasser avec frénésie, le coeur battant si fort qu'il serait prêt à s'arracher de sa poitrine. Et elle jurerait de sentir celui d'Abel, battant à l'unisson du sien. Elle se remet de ses émotions, tandis qu'entre chaque baiser, elle murmure ces mots qu'elle n'a jamais pu lui dire à voix haute. Enfin, elle pouvait. « Je t'aime... je t'aime... je t'aime Abel. » Elle lui répètera autant de fois qu'il le voudra, autant de fois qu'il faut. Et il lui faut quelques secondes pour sentir le goût des larmes d'Abel contre ses lèvres, affolant la jeune femme qui recula pour prendre son visage entre ses mains.
Et elle comprit. Elle n'eut pas besoin de lui demander quoique ce soit. Il lui suffisait de plonger ses prunelles dans celles du brun, et d'y lire un raz-de-marée d'émotions. Un hoquet de surprise lui échappe, tandis que du bout du pouce, elle chasse les larmes d'Abel mêlées à l'eau de la douche. Puis elle rit, Lily. Elle rit tout en fondant en larmes. « Salut.. ? » murmure-t-elle nerveusement, tout en venant reprendre ses lèvres contre les siennes avec plus de tendresse. Il est revenu. Il lui est revenu. Il reviendrait toujours.
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Jeu 20 Sep - 20:32
Abel Silverstein
J'ai 22 ans et je vis à San Fransisco, Californie. Dans la vie, je suis étudiant et je m'en sors mal. Sinon, j'ai perdu la mémoire et j'ai effacé de ma mémoire en me réveillant du coma la femme de ma vie.
Pendant que ses souvenirs revenaient, les yeux d’Abel allaient de droite à gauche, tentant l’impossible pour ne pas se perdre. Il avait besoin de mettre ses idées en ordre, et c’était compliqué quand dans une déferlante, les souvenirs lui revenaient. Mais Lily était là pour le maintenir sur Terre et sans elle, il aurait flotté dans l’espace bien trop longtemps. Elle avait été là depuis le début, chaque seconde, chaque minute, même plus que sa mère. Il sentait son palpitant s’affoler, mais d’amour cette fois, son estomac se tordait, mais d’amour aussi. Sa peau se hérissait sous le froid de l’eau qui coulait entre eux deux. Il la tenait fermement contre lui. Jamais, jamais il ne la laisserait s’en aller. Ils avaient trop prit de coup dans la tête, l’un comme l’autre, ils avaient trop perdu pour laisser passer la chance de se retrouver. Ils s’aimaient trop, ils s’aimaient sincèrement. Et jamais Abel n’aurait pu avoir une aussi belle personne comme partenaire. Jamais.
Lily lui répétait à plusieurs reprises qu’elle l’aimait. Et il avait besoin de l’entendre, c’était comme une chanson, la plus douce et la plus pure qu’il soit. Il sentait ses lèvres contre les siennes, sa peau si douce l’enveloppant autour de son visage. Elle plongea son regard dans le sien, et elle vit. Elle vit cette petite lueur qui étincelait dans le fond des yeux d’Abel, et elle rit. Son rire mon dieu… Son rire, c’était la mélodie qui bercerait le reste de sa vie. Il allait faire en sorte qu’elle soit magnifique. Il la porterait au dessus de tout le monde, et il l’aiderait à gravir toutes les difficultés. Il ferait tout pour elle. Tout. Elle revient frôler ses lèvres, en murmurant un salut interrogatif. Abel se mit à rire lui aussi, au début doucement. Puis un peu plus, comme si enfin, ils auraient un peu la paix. « Bonjour ! Abel Silverstein, enchanté ! » Il frotta son nez doucement contre le sien, lui caressant la nuque, et la base des cheveux. « Trois choses ne peuvent pas être cachées bien longtemps : le soleil, la lune et la vérité. » Il avait comprit maintenant. Sa vérité, la plus intense. Il avait fallu qu’elle sorte de ses lèvres pour que tout lui revienne. Abel jetait légèrement sa tête en arrière pour se recevoir un peu de frais sur le visage. Ses larmes coulaient toujours, sans qu'ils puissent les contrôler. Mais il se foutait d'être vulnérable face à Lily. Il lui donnerait tout. Il se mit à nouveau à rire, la gorge claire et la voix forte. Il secouait la tête de gauche à droite. Tout avait été littéralement surnaturel. Les sms dans le coma de Lily, les rêves d’Abel, ce proverbe et ce principe d’Helios qui avaient contrôlaient leurs vies pendant presque un an et demi. C’était improbable, et personne ne les croirait. Mais jamais Abel ne le raconterait. C’était le secret qui n’avait jamais besoin d’être révélé.
Il tourna le bouton de l’eau pour l’éteindre, et il se mit à grelotter en même que Lily. « Ok. Maintenant, on fait quoi ? » Il prit une serviette pour l’enrouler autour du corps de Lily. « Je te conseille d’enlever ton tee-shirt, pour te sécher. » Et il rit à nouveau en se retournant, enfilant une serviette autour de sa taille, dos à Lily pour qu’elle puisse avoir son intimité. Il retira son caleçon en passant sous le tissu de bain et il jeta dans le panier à linge.
J'ai 22 ans et je vis à San Francisco, Californie. Dans la vie, je suis étudiante et je m'en sors bien, y a du boulot à rattraper. Sinon, grâce à ma malchance, je suis célibataire et terriblement amoureuse d'un comateux depuis un an. Informations supplémentaires ici.
Elle tombait, et se laissait tomber sans chercher la pédale de frein dans ce tourbillon de sentiments, d'amour, de passion. Il se souvenait. Il se souvenait de tout, et elle n'avait pas besoin de l'entendre le dire pour le comprendre. Il suffisait pour Lily de plonger ses yeux dans les siens. C'était aussi pur, aussi simple que ça. Puis elle se mit à rire à travers ses larmes, évacuant près d'une année de nerfs mis à rude épreuve, jusqu'au bouquet final. Elle a eu si peur qu'il la rejette. Si peur qu'il la prenne pour une folle, qu'il la laisse, qu'il l'abandonne encore une fois. Et voilà qu'ils sont là, à rire comme deux enfants, enlacés, Abel se présentant officiellement comme s'ils faisaient table rase de ce passé qui leur en aura fait décidément bien trop baver. Elle ferme les yeux au contact à la fois nouveau et familier de son nez contre le sien, un sourire niais sur le visage, et ses doigts glissèrent doucement du visage d'Abel au creux de son épaule, avant de se nouer derrière sa nuque. Le soleil, la lune, la vérité. Pendant un an, Lily, elle a cru que la vérité, c'était de trouver le coupable du coma d'Abel. Mais finalement, la vérité dont il avait besoin, c'était envers lui-même et ses sentiments. Et elle rouvre les yeux pour le regarder, gagnée par l'émotion. « Il t'en aura fallu du temps... » qu'elle murmure tout contre ses lèvres, avant de dévier contre sa joue qu'elle embrasse, dans un geste pour chasser ses larmes, pour chasser le mal. C'était décidé : Lily elle s'assurerait que plus rien ne le blesse. Elle serait le pansement à ses blessures, le barrage qui contiendra ses états d'âme. Et elle se promettait silencieusement de l'aimer à en mourir, mais surtout, surtout à en vivre.
Au bout d'un long moment pendant lequel ils restaient là, enlacés, couverts de vêtements sous l'eau tiède, Abel se décida à couper la douche, et un frisson parcourut la jeune femme qui se décida à retomber sur ses jambes. Et maintenant, on fait quoi ? Elle rougit légèrement en le laissant enrouler une serviette autour d'elle, et elle hoche doucement la tête avant de le laisser lui tourner le dos. Lily elle se tortille pour retirer son tee-shirt blanc sans lâcher sa serviette, avant de tourner les yeux vers Abel, encore une fois. Et c'est sans réfléchir qu'elle revient vers lui, toujours dos à elle, pour enrouler ses bras autour de sa taille. Elle a rêvé de l'étreindre comme ça pendant si longtemps. Sa bouche pressée contre la peau humide de son dos le temps d'un baiser fugace, elle appuie sa joue contre lui et elle soupire, Lily. Elle soupire avant d'enfin répondre : « Maintenant, on a plus d'un an à rattraper. » Du bout des doigts, elle sent la courbe de ses muscles, et elle ferme les yeux. « Je maintiens que te mater sous la douche aurait été de la torture. » Est-ce qu'elle venait vraiment de dire ça ? Lily elle rouvre les yeux, croise son propre regard surpris dans le miroir, et elle dénoue ses mains de la taille d'Abel. « Je.. euh... » Et sans rien dire de plus que ces quelques bruits incohérents, elle sort de la salle de bain pour aller vers la chambre, en quête de vêtements secs. Bravo Lily, bravo.
Invité
Jeu 20 Sep - 21:46
Abel Silverstein
J'ai 22 ans et je vis à San Fransisco, Californie. Dans la vie, je suis étudiant et je m'en sors mal. Sinon, j'ai perdu la mémoire et j'ai effacé de ma mémoire en me réveillant du coma la femme de ma vie.
Elle sortait de la chambre en se précipitant, mal à l’aise de sa remarque concernant la douche. Mais ça amusait Abel plus qu’autre chose. « Je maintiens que tu as déjà du le faire dans ton coma. Mais tu n’oseras jamais me l’avouer ! » Il enfila un caleçon propre qui était sur le côté du lavabo et il sortit comme dans la chambre. Il gardait malgré tout cette pudeur pour elle, car il ne voulait pas la brusquer. Rien pour la blesser, rien pour la toucher et lui faire peur. Il fouilla dans son armoire, et chercha à mettre un pantalon en toile épaisse bleue foncé, et une chemise blanche au-dessus. Il se redirigea vers la salle de bain pour s’y brosser les dents. En sortant dans la chambre avec la brosse à dent dans la bouche, il tenta d’articuler. « Che veu faire les choches biens. » Il soupira légèrement, tentant de ne pas mettre de dentifrice ni sur la moquette, ni sur la chemise et il se dirigea vers le lavabo pour se rincer la bouche. Il s’assit sur le bout de son lit, une brosse à cheveux. Il tenta de se coiffer tant bien que mal. « Ce soir, je veux qu’on aille à notre premier vrai rencard. » Il était tout fier, comme s’il avait eu l’idée du siècle et il se dandina sur son lit.
Enfin. Enfin, la vérité avait été triomphante. Enfin, il était à Lily corps et âme, et enfin, elle était à lui. Il en avait fallu du temps, comme elle avait dit, pour que la mémoire lui revienne. Il ne savait pas si Lily aurait tenu le coup plus longtemps et s’il aurait été capable de voir derrière tout ça. Mais ce dont il était sûr, c’est que même en oubliant son nom, il était à nouveau tombé amoureux d’elle. Et ça, Abel, il s’en était bien rendu compte. Alors ce mythe japonais était vrai. Il avait vraiment une âme sœur au bout de ce fil rouge et c’était Lily. A chaque fois qu’il s’éloignait, elle revenait. A chaque fois qu’elle partait, il courait vers elle. Ils étaient faits pour se retrouver, toujours. Tout s’était ravivé à nouveau, et la vague d’amour mon dieu… Il savait enfin ce que c’était que d’être aimé entièrement, pleinement. Il n’aurait plus peur d’un manque, car il l’avait à ses côtés.
Abel tentait tant bien que mal de gérer sa tignasse. « Putain mais… un jour, UN JOUR, j’arriverais à les dompter. » Il soufflait en posant ses coudes sur ses genoux. Il posa la brosse à cheveux sur le côté, et puis… se tourna vers sa petite-amie. Cette pensée le fit sourire bêtement. « Est-ce que tu peux m’aider s’il te plait… chérie ? » Il fit une grimace. C’était étrange. Il voulait faire comme ces couples et donner des petits surnoms. Il n’était pas doué pour ça, alors il en avait tenté un pour voir la réaction de Lily, en lui donnant la brosse.
J'ai 22 ans et je vis à San Francisco, Californie. Dans la vie, je suis étudiante et je m'en sors bien, y a du boulot à rattraper. Sinon, grâce à ma malchance, je suis célibataire et terriblement amoureuse d'un comateux depuis un an. Informations supplémentaires ici.
Non, non et non. Jamais ô grand jamais Lily Abernathy n'avouerait avoir maté Abel sous la douche. Bon, peut-être un tout petit peu, mais tout en pudeur, elle avait juste vu son dos. Elle secoue la tête d'un air faussement outré, avant de récupérer dans sa penderie des sous vêtements propres, une robe rouge, et une veste en jean. Enroulée dans sa serviette, elle se débattit tant bien que mal pour retirer ses sous vêtements trempés, et se changer. On remercie les années à la piscine dans les vestiaires, où bébé Lily refusait que les autres filles voient ne serait-ce qu'un morceau de peau de ses hanches. Abel revint alors dans la chambre, la bouche pleine de dentifrice, ce qui arracha un rire à Lily. « Si tu le dis ! » dit-elle en riant de plus belle alors qu'elle ajustait sa robe sur sa taille, laissant le brun aller se rincer la bouche pour parler un peu plus clairement. Il voulait l'emmener en rendez vous. Un vrai rendez vous. Chose qu'ils n'ont jamais pu faire étant donné le manque de classicité de leur relation et la façon dont elle s'est construite. « Tu as une idée en tête ? » qu'elle demande, curieuse, avant de rapidement brosser ses cheveux bruns trempés qui gouttaient derrière ses épaules.
Elle fila dans la salle de bain pour tenter de jouer les cache misère derrière un peu de maquillage. Elle manque toujours de sommeil, c'est flagrant. Est-ce que ce soir, les choses iraient mieux ? Est-ce qu'enfin, Lily allait passer une nuit paisible ? Elle s'efforça de ne pas penser à ça. A la nuit. Elle est bien trop timide pour penser à ça naturellement. Un peu d'ombre à paupière, de mascara, de quoi souligner ses yeux noisette, un brin de rouge à lèvre pour s'accorder à sa robe et elle revenait dans la chambre en riant devant le désespoir d'Abel quand à ses cheveux. Est-ce qu'il venait de l'appeler chérie ? La gêne manifeste dont il faisait preuve le rendait absolument adorable. Abel, adorable. Et elle mord sa lèvre inférieure, Lily, avant de se diriger vers lui. Sauf que cette fois, au lieu de s'asseoir devant lui... elle vint timidement s'asseoir sur ses genoux tout en lui prenant la brosse des mains pour commencer à dompter ses boucles brunes. « Ne te force pas à me donner des surnoms si ça ne te plaît pas, hein... » Elle murmure tout en gardant le regard rivé sur ses mèches qu'elle démêle doucement, avant de se risquer à un bref regard vers le sien. « A moins que ce soit juste parce qu'il faut un temps d'adaptation ? » Elle laisse couler un silence interrogateur, avant de sourire tout en passant ses mains dans ses cheveux, une habitude qu'elle appréciait de plus en plus. « que je t'appelle mon coeur... mon amour... » Elle se penche pour poser son front contre le sien, avant de rire d'avance de sa bêtise en disant d'un air enfantin : « mon roudoudou en sucre ? » Elle est heureuse, Lily. C'est si simple, si agréable, si inhabituel.
Invité
Jeu 20 Sep - 22:51
Abel Silverstein
J'ai 22 ans et je vis à San Fransisco, Californie. Dans la vie, je suis étudiant et je m'en sors mal. Sinon, j'ai perdu la mémoire et j'ai effacé de ma mémoire en me réveillant du coma la femme de ma vie.
Abel était heureux, et bon dieu que le bonheur, ça faisait du bien. Il se sentait léger, un nuage passant sous lui pour le porter haut, avec Lily à ses côtés. Enfin… Lily sur ses genoux. Il avait Lily sur ses genoux. Et il ne bougeait pas d’un pouce. C’était un homme contrôlé, Abel. Il la laissait faire en grimaçant de temps en temps quand ça tirait trop sur son crâne, mais il adorait ce moment qu’il vivait avec elle. Elle était belle, elle était angélique. Il la regardait faire, dévisageant son visage sans retenue pour être sûr de l’ancrer à vie dans le fond de sa tête, pour être sûr de ne plus jamais l’oublier. Il rit quand elle lui proposa des surnoms, surtout celui là, le roudoudou. Il riait de bon coeur, et il sentait que ça lui faisait du bien, plus que ce qu’il n’avait jamais imaginé.
Il allait continuer sur sa lancée. Il voulait la couvrir d’amour, elle le méritait amplement. Leur front l’un contre l’autre, il fermait les yeux pendant qu’elle passait ses doigts dans ses boucles pour finaliser le temps. Elle rendait ses cheveux magiques, à chaque fois. Elle était extraordinaire. Il posa un baiser sur le bout de son nez aquilin, et il lui sourit. « T’es belle Lily, j’te jure. Je voudrais t’oublier cent fois si j’pouvais redécouvrir ta beauté à chaque fois. » C’était sorti tout seul. Il recula légèrement, un peu choqué de ce qu’il venait de dire. Mais c’était la pure vérité. Il secoua la tête pour remettre ses mèches en place qui venaient s’installer toutes seules autour de sa tête, et il souleva Lily pour la mettre debout. Il regardait son portable. Enfin… celui de Lily. « Je te le rends ! » Il riait légèrement. Au final, toute cette confusion pour se retrouver, c’était le plus cadeau du monde. Il poussait la porte de la chambre pour inviter Lily à sortir de la pièce.
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Le restaurant était un grand et magnifique endroit italien où les pizzas, les pâtes et autres bruschettas étaient servis. Le lien était classe, sobre, et une odeur sortait de la cuisine qui aurait pu donner envie de mourir pour manger cette nourriture. Et avec sa chemise blanche, Abel savait qu’il allait se tâcher. Mais il s’en foutait, car ce soir, il allait avoir son premier rencard avec la femme de sa vie. Alors il poussa la porte du restaurant qui fit un petit "dingue" pour annoncer leur entrée. Abel demanda une table pour deux, et le serveur les emmena dans un coin discret mais cosy de l'endroit. Il jouait le jeu, Abel. Il tira même la chaise à Lily. C'était quelque chose de nouveau, mais il adorait se prêter à cet instant. Parce qu'il était avec elle.
J'ai 22 ans et je vis à San Francisco, Californie. Dans la vie, je suis étudiante et je m'en sors bien, y a du boulot à rattraper. Sinon, grâce à ma malchance, je suis célibataire et terriblement amoureuse d'un comateux depuis un an. Informations supplémentaires ici.
Il y a une heure, Lily elle abandonnait tout, en larmes sur son lit. Jamais elle n'aurait cru un tel revirement de situation, une telle bouffée d'espoir. Elle se sent pousser des ailes, la brune, perchée sur les genoux d'Abel, tandis qu'elle s'applique à démêler une à une chacune de ses boucles. Le voir si calme, si paisible, c'était quelque chose dont elle ne se lassait pas. Après l'avoir vu si épuisé, si perdu, il souriait, il la regardait, il semblait aussi heureux qu'elle, et cette simple pensée lui gonflait d'avantage encore le coeur d'amour. Son rire... Son rire, c'était la plus belle chose qu'elle puisse entendre. Avec sa façon de prononcer son prénom, aussi. Elle finit de le coiffer, et joua du bout des doigts avec ses boucles disciplinées, son front contre le sien, un sourire paisible sur les lèvres. Ce fut à Abel de briser le silence, le temps de quelques mots qui laissèrent Lily bouche bée... et de toute évidence, Abel choqué par ses propres mots. Puis le sourire de Lily revient, doux, sincère. Touchée par ses mots. Elle encadre à nouveau son visage de ses doigts fins, et elle effleure ses lèvres du bout des siennes, apaisée. « Ne m'oublie plus. Plus jamais. Quitte à ce que tu finisses par me trouver moche, mais je ne veux plus jamais... jamais te perdre, Abe. » Elle ferme les yeux le temps de murmurer ces quelques mots tout contre ses lèvres, puis elle rit doucement en laissant Abel la soulever jusqu'à ce qu'elle se retrouve sur ses jambes, récupérant ainsi son téléphone. « Je l'avais presque oublié celui là. » Mais elle le glisse dans sa poche, avant de rejoindre Abel qui se dirigeait déjà vers la sortie de la chambre, trottinant jusque lui pour venir entrelacer ses doigts aux siens.
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Tout le long qu'ils traversaient le restaurant jusque leur place, Lily elle était restée bouche bée. Pour un premier rendez vous, elle s'était attendu à une sortie sur le bord de la plage près du Golden Gate, à une balade dans un parc, une glace tout au plus partagée à deux. Les plaisirs simples lui allaient, à Lily, mais non, Abel l'emmenait dans un restaurant à l'odeur... qui fit gargouiller le ventre de la brune, laquelle fronça le nez avec un regard coupable jusqu'à ce qu'ils arrivent à leur table. C'était beau, c'était calme... et romantique. Et elle ne put s'empêcher de faire un sourire amusé et intrigué à Abel qui lui tirait sa chaise pour lui permettre de s'installer. « Si on m'avait dit que tu avais un fond romantique en cours, j'y aurais jamais cru. » Elle le taquine, bien entendu, alors qu'elle prend délicatement le menu entre ses doigts. « Tu es déjà venu ici ? » Elle penche la tête sur le côté, curieuse, tout en parcourant du regard les boissons, les plats, un peu tout en fait. Après tout.. elle se rendait compte qu'elle connaissait Abel sur le bout des doigts, tout en sachant si peu de choses sur ses goûts.
Invité
Ven 21 Sep - 16:13
Abel Silverstein
J'ai 22 ans et je vis à San Fransisco, Californie. Dans la vie, je suis étudiant et je m'en sors mal. Sinon, j'ai perdu la mémoire et j'ai effacé de ma mémoire en me réveillant du coma la femme de ma vie.
Abel était un grand romantique. Enfin… il se découvrait romantique. Il avait envie de l’être pour porter haut les couleurs de son amour. Alors il jouait le grand jeu, champagne, petit repas romantique éclairé à la bougie. Chaque chose était faite pour elle, et rien que pour elle. Comme c’était un imprévu, ils ne le restaient plus grand-chose sur la carte, mais il aurait pu manger de la Terre qu’il s’en foutait. Elle aurait toujours meilleur goût à ses côtés. Il sourit à Lily, et dans son regard, il y projeta tout l’amour qu’il éprouvait pour elle. « Ne le dis à personne, ça risquerait d’entacher ma réputation ! » Il riait doucement, agréablement. Naturellement, en fait. Et il trinqua avec Lily, leur deux coupes s’entrechoquant dans un son cristallin et tout léger. Il remerciait le serveur pour l’apéro qu’il amenait. « Une coupe de champagne, ça va non ? » Il savait qu’il devait prendre ses médicaments, et il les avait emportés dans le fond de sa poche de pantalon. Il les déposa sur sa langue, et avec l’eau, il avala le tout. « Combien de temps je dois les prendre ? » Il grimaçait Abel. C’était vraiment une contrainte qu’il n’avait pas envie d’avoir. Il reposa son verre et il se penchait en avant, très légèrement. « Avec ma mère, la semaine dernière. C’est pour ça que je connais, sinon ma culture gastronomique s’arrête aux fast-foods. » Il haussa les épaules, comme une évidence. Abel mangeait mais ne prenait pas de poids. Les filles le haïssaient pour ça. Et comme il faisait beaucoup de sport –enfin, avant le coma- il était toujours sec.
Il passa sa langue entre ses lèvres, et il approcha son pied de celui de Lily, comme un secret, une pointe d’adolescence, des gestes qu’il n’avait jamais eu l’occasion de vivre, et il frotta doucement le bout de sa chaussure son le mollet de Lily, la tête penchée. « Comment va ta sœur ? Toujours à Harvard ? » Il n’avait pas eu l’occasion d’en discuter avec elle. Mais maintenant que la mémoire lui était revenue, il avait le loisir de partager le peu de chose qu’il connaissait de Lily avec elle. « Elle y étudies quoi ? » Et, curieux, il attendit la réponse de Lily. Une conversation banale, dans un monde étrange.