- Je peux lui demander si ça peut te rassurer. Puis on a encore le temps de penser à la maison tu sais. Laisse-moi le temps de lui parler.

Mais en vrai je ne pense pas qu’on le bouscule sinon il me l’aurait fait comprendre d’une manière ou d’une autre. Soit assez vivement et verbalement ou juste en étant entêté sur tout et rien. Non je pense qu’il mélangeait des choses tout simplement. Je pouvais comprendre sa crainte ou ses interrogations au moins elle en avait. Elle prenait à coeur le bien-être de Max au contraire de sa propre mère. Ça me mettait en rage de voir qu’elle avait si peu de considération ou même un petit peu d’amour pour ce petit bout qui n’avait rien demandé au final. Ça me détruisait le coeur de voir le regard triste de mon fils et de le voir cauchemarder pendant des jours avec le même peur qu’au premier jour. Je fis part également à Jane que tout ce qu’elle ressentait, je l’avais mille fois ressenti, ce qu’elle voulait faire je l’avais mille fois imaginé. J’avais passé tellement près de lui dire que j’allais m’occuper de Max tout seul mais je m’étais retenu à temps en me disant qu’elle allait tourner tout ça à son avantage. Je ris doucement à sa réponse en serrant mes bra sun peu plus sur elle.

- C’est ça le bout que j’oubliais! Mince…

J’étais rassuré de ne pas avoir revu Cheryl depuis son explosion chez-moi et j’étais plutôt content que Max ne soit pas là pour voir ça. Je ne sais pas quand elle reviendra, je ne sais pas quelle connerie elle va encore trouve pour me faire chier mais pour le moment ça allait. Donc je lui aurait bien offert de frapper dans un sac de sable mais vu l’état de sa main valait mieux oublier.

- Juste un peu? Il va falloir que je trouve une autre solution pour que ça aille super mieux. dis-je doucement en lui donnant un baiser sur son front.

Un câlin de groupe plus tard, j’allais coucher Max non sans lui avoir raconter une histoire. Une petit frottage de dos plus tard je relevai la couverture sous son menton et lui souhaitai bonne nuit pour regagner le salon et pour voir ma toute belle assoupie sur le canapé. Je m’accroupi devant elle pour la réveiller doucement et la première chose qu’elle me dit était d’adopter une chienne pour régler l’histoire de la petite soeur.

- C’est une bonne idée mais je doute qu’il lâche aussi rapidement l’idée du bébé soeur. Allez, viens tu tombes de sommeil… puis je peux te faire un bon massage aussi. dis-je avec un petit sourire en coin.

On laissa passer quelques jours le temps de bien réfléchir sur la maison oui mais aussi pour que je parle à Max à savoir si on ne bousculait pas son petit monde et visiblement… non. Ça allait, il était prêt à avoir sa chambre, un grand terrain et son éternel chien. Il ne parla plus de son bébé soeur ni même d’appeler Jane “Mâ” - dieu merci - peut-être tout ceci était dû à un trop grand enthousiasme. Je lui parlai qu’il avait une maman, qu’il ne pouvait pas simplement l’effacer de sa vie simplement. Mais il se renfrogna en disant que c’était pas amusant chez sa mère. Je n’insistais pas plus que ça. Au moins pour le moment on était assuré que son univers n’était pas tout chamboulé et qu’il comprenait bien ce que ce déménagement impliquait. J’étais d’ailleurs en fin de journée alors que je roulais les cordes à danser et les ranger et en parler a un Stan qui m’écoutait sans rien dire. Je lui dit tout pour la maison, le bébé, le chien et le fait d’adopter Jane.

- Il l’aime bien c’est tout. Ne cherche pas plus loin p’tit. C’est aussi simple que ça

- Il voulait quand même l’appeler Mâ… comme Mâ Dalton.

Stan se releva avec un ballon et me fixa un moment interdit. J’hochai la tête lentement en lui disant le pourquoi du Mâ. Il éclata de rire pendant un bon moment me faisant joindre à lui.

- Elle est vachement plus belle que Mâ Dalton au moins… Il est drôle ce petit. Mais maintenant vous faites quoi?

- J’attends Jane pour rencontrer l’agent immobilier. Tu peux t’occuper de Max en attendant?

- Mais oui…

La porte s’ouvrit et je vis Jane arriver et elle n’avait même pas refermé la porte qu Stan pouffa de rire en la voyant et alla se sauver dans le local d’équipement pour finir de rire. Je poussai un soupir en roulant des yeux.

- Je lui ai dit comment Max voulait t’appeler… Écoute il me reste ma douche à prendre après on pourra aller voir l’agent.

Les jours suivants, notre petite routine quotidienne put reprendre son cours sans que rien ne vienne la bousculer. Adam et Max avaient eu leur discussion et les garçonnet donnait l'impression de savoir ce qu'il voulait et ne semblait absolument pas chamboulé par la rapidité avec laquelle notre relation évoluait. Enfin, il nous dit bien comprendre que ce n'était toujours pas assez rapide pour lui mais il nous assura qu'il ne chercherait plus à nous pousser à accélérer. Tant mieux, je ne me sentais toujours pas prête à avoir un bébé, fille ou garçon. J'avais bien trop peur de faire de faire une erreur capable de détruire un gosse. Je n'étais peut-être pas Cheryl, mais je manquais tout de même cruellement de confiance en moi pour ce genre de chose.

– Il serait quand même temps que tu viennes voir ton expo ma grande… soupira Daph' à travers le combiné alors que je remontais la rue pour rentrer chez les Collins. Max marchait devant moi, que dis-je, il courait devant moi trop pressé de rentrer à la maison.
– Je sais… Mais j'ai pas envie…
– Nate est en prison, t'as plus vraiment d'excuse. Et puis, faut bien que tu finisses de régler tes affaires ici… Sans parler de tes parents que tu n'as pas vu depuis longtemps et je ne parle même pas de ta meilleure amie adorée…
– Je sais, je sais…
– Je ne te manque pas ? Pas même un tout petit peu ?
– Bien-sûr que si…
– Si c'est parce que tu ne veux pas laisser ton bel Adam et son rejeton, tu n'as qu'à les emmener. Je pourrais me rincer l'œil moi aussi. Il est tellement beau ton boxeur, c'est injuste que tu le gardes juste pour toi…

J'éclatais tout simplement de rire alors que Max entrait dans la salle de sport.

– C'est bientôt Noël, c'est l'occasion de venir admirer les illuminations…
– Écoute, j'en parlerai à Adam, je n'ai pas trop le temps là.
– Rappelle-moi, meilleure amie indigne !

Je lui en fis la promesse avant de raccrocher et d'entrer à mon tour… Stan semblait hilare en me voyant, je compris alors qu'Adam lui avait parlé de ce fameux surnom qui le faisait tant rire. Je secouais doucement la tête en soupirant tandis qu'un léger rictus vint étirer mes lèvres.

– J'ai cru comprendre, raillais-je avant de poser un fin baiser sur ses lèvres. Hm, oui, une douche ne serait pas du luxe, lui répondis-je, en souriant, avant de monter les escaliers pour déposer mes affaires.

Max se trouvait dans la cuisine, occupé à dessiner notre future maison… Enfin, surtout sa future cabane qui, sur ce dessin, était visiblement bien plus grande que la maison en elle-même. Épuisée par ma journée, j'allais m'étendre sur le canapé pour fermer les yeux quelques minutes, juste le temps qu'Adam prenne sa douche… Mais il dû me réveiller… "Décidément, il serait temps que je pense à prendre des vitamines moi", me dis-je en me relevant.

C'était officiel donc, nous devenions propriétaire d'une ravissante maison bleue. Sandy Geller, notre agent, débouchonna joyeusement sa jolie bouteille de mousseux, pour fêter ça.

– A l'avenir !

Sur le chemin du retour, je parlais à Adam de l'appel de Daphnée. Je lui demandais alors s'il voudrait bien m'accompagner à New-York pour quelques jours… Déjà pour que je puisse enfin mettre cet appartement en vente, mais aussi pour visiter la galerie où sont exposées mes toiles jusqu'à la fin d'année… Sans oublier le fait de pouvoir rendre visite à mes parents.

– Qu'est-ce que tu en dis ?

Je finissais de ramasser le gym alars que Stan avait repris son sérieux… enfin jusqu’à ce qu’il voit Jane et pouffe de rire à nouveau. Un câlin de Max qui monta les escaliers. J’allais expliquer à Jane pourquoi Stan avait pouffé de rire en la voyant. Je sais qu’elle aimait moyen mais je devais avouer que Max avait tout de même une logique implacable et un bon sens de l’humour.

- Et il a même dit que tu étais plus jolie que la mère des Dalton, répondant à son baiser rapide, Alors je file de ce pas sous la douche.

Je passai près de Max bien affairé à dessiner et lui passait une main dans les cheveux. Je sautai dans la douche et une fois terminé je me passai un coup de brosse mis un peu de parfum et me dirigeai vers ma chambre, serviette à la taille pour m’habiller. J’eus tout juste le temps d’enfiler un boxer et un jean que Max entra presque sur la pointe des pieds et grimpa sur mon lit.

- Tu vas faire quoi?

- Jane et moi on va rencontrer l’agent de la maison. Toi tu vas rester avec Stan.

- Mais Jane elle fait dodo…

Je me tournai vers lui en haussant un sourcil. Ma douche avait pris à peine 15 minutes! Je pris une chemise bleue clair et l’enfilai alors qu’il me montra le dessin de sa cabane et la décoration qu’il voulait me faisant presque promettre de faire ça. C’est en riant doucement qu’on verrait en temps et lieu. Je fini de boutonner ma chemise et sortit de la chambre pendant qu Max retournai à son dessin. J’allais réveiller Jane doucement et sourit de la voir battre des cils lentement. Je ne dis rien de mon inquiétude car depuis quelques temps elle s’endormait rapidement. Peut-être couvrait-elle quelque chose? Un rhume peut-être ça ne serait pas impossible comme elle bosse avec des gamins. On alla donc voir l’agente et une fois les signature apposées, elle fit popper le champagne que je bu à petite gorgée plutôt content d’avoir notre petit nid à nous.

C’est les papiers en mains qu’on remonta en voiture et qu’elle me parla de l’appel de sa copine. Je tournai un regard rapide vers elle pour le reporter sur la route. Je l’écoutais attentivement comprenant qu’elle mettrait l’appartement en vente, qu’on pourrait voir l’exposition ainsi que ses parents. Puis en cette période ca devait être décoré pour Noël ce qui ravirait Max aussi.

- Bien j’en dis que c’est une excellente idée. On pourra voir ton exposition, les décorations de Noël en plus de voir tes parents. Je ne vois que du positif moi. dis-je en lui souriant doucement.

On revint donc à l’appartement et on passa un bout de soirée formidable. Un repas dans la bonne humeur partagé avec mon vieil ami. Un peu de temps en famille avant qu’on se retrouve devant un film calme, limite ennuyeux alors que Jane était lové contre moi.

- Dis-moi ça va toi? Je veux dire, Tu t’endors rapidement depuis quelques temps. Peut-être que tu couvre quelque chose…

L'idée de se rendre à New-York pour quelques jours semblait lui plaire. Soit, je n'avais plus qu'à organiser le voyage. Mes parents seraient plus que ravis de nous accueillir tous les trois. Je devrais également lister toutes les choses à faire, les personnes à voir pour être certaine de ne rien oublier.

Le reste de la soirée fut très agréable. Après tout, nous avions quelque chose d'important à fêter ! Et Max ne cessait de parler de sa future chambre, des couleurs qu'il avait choisies…de sa cabane. Malgré ma bonne humeur, cette journée m'avait réellement épuisée. Je sentais que je pourrais m'endormir simplement en fermant les yeux…

Stan parti, Adam alla coucher Max tandis que je terminais de ranger la vaisselle. Ma main tremblait beaucoup… Beaucoup plus que d'ordinaire, ce que je mis aussitôt sur le compte de la fatigue. J'en faisais probablement trop depuis quelques jours.

Le sommeil se rappela à mon bon souvenir un peu plus tard, alors qu'Adam et moi étions allongés sur le canapé, devant un film…

–Dis-moi, ça va toi? Je veux dire, Tu t’endors rapidement depuis quelque temps. Peut-être que tu couvres quelque chose…
– Hm ? Peut-être… Enfin, c'est peut-être juste lié aux gosses… Ils ont beaucoup plus d'énergie que moi. Je les soupçonne même de se nourrir directement de la mienne.

Confortablement installée, je me pressais un peu plus contre lui, les yeux fermés. Les fêtes de fin d'année approchant, les enfants étaient tout bonnement déchaînés. Ils criaient dans la cour en courant partout… Et puis, je venais de passer des mois sans travailler à prendre des tas de médicaments contre la douleur… Peut-être avais-je simplement épuisé mes ressources ce qui, à l'approche de l'hiver, pouvait provoquer une grande fatigue.

– Je prendrai rendez-vous chez le médecin si tu veux. Mais je suis sûre qu'il se contentera de me prescrire quelques vitamines.

Je m'endormis peu après… À ce stade, je ne me sentais même pas partir. Je dormis toute la nuit mais au réveil, je ne me sentais absolument pas reposée…

– Je vais appeler mes parents aujourd'hui, pour leur parler de notre visite. Tu veux y aller quand ? J'en profiterai pour réserver les billets d'avion.

C’était presque euphorique d’avoir un nom en bas d’un contrat de maison. Pas que je sois le propriétaire principal mais quand même! Il y avait quelque chose à fêter et en prime elle me demandait si on voulait aller à New York! Je me mourais de voir ses toiles, voir ses oeuvres, visiter un peu pour qu’on voit autre chose que McCall. Pas que je n’aimais pas ma petite ville mais y sortir nous ferait du bien. Puis voir ses parents, les rassurer et leur parler tranquillement. Faire découvrir autre chose à Max et je sais qu’il sera complètement fou de joie de voir les lumières de Noël et le gros sapin de Central Park. Je ne voyais que du positif là-dedans. On revint à la maison et on mangea tous ensemble dans une ambiance joyeuse jusqu’à ce que j’aille coucher Max qui allait sûrement rêver de sa cabane deluxe.

Cependant l’état de Jane m’inquiétait mais je ne voulais pas lui transmettre mon inquiétude non plus. Donc je lui posais la question le plus simplement du monde. Enseigner à des petits monstres qui n’étaient pas toujours tranquille et souvent malade. Je supposais un rhume mais ça pouvait être simplement de la fatigue comme elle venait de reprendre son boulot, qu’elle faisait ses exercices c’était quand même pas mal je trouve. Je ris donc quand elle dit que les enfants se nourrissaient directement à son énergie.

- Les vilains petits vampires. Essaie de te reposer un peu plus, peut-être que c’est un gros coup de fatigue comme tu as repris le boulot depuis peu de temps.

Je la laissai se lover contre moi et en quelques minutes je sentis son corps s’alourdir contre moi et sa respiration devenir plus régulière. Pauvre amour… elle était tellement claquée. Je terminai donc d’écouter le flm seul avant de la prendre doucement et direction notre chambre et la dévêtir pour qu’on puisse dormir bien collé. Le lendemain ce fut Max qui vint me réveiller doucement. Je lui dit de prendre un fruit le temps que je me lève. Lentement, avec la lenteur d’une souris, je m’extirpais du lit pour faire des rôties et un lait au chocolat à Max et en profiter pour faire couler du café. Une fois que mon petit bout eut finit de manger et que je l’eus débarbouiller, il alla écouter ses dessins animés et je retournai avec les cafés dans la chambre pour réveiller ma toute belle.

Quand elle se redressa, je lui tendis sa tasse et me glissait à ses côtés en sirotant ma tasse. Je souris doucement en l’entendant parler du voyage. Je mis une mèche de cheveux derrière son oreille en souriant doucement.

- Tu n’es même pas sorti du lit encore. Profite du temps de calme qu’on a. Puis on pourrait y aller aux vacances scolaires. Tu auras terminé pour la période des fêtes, donc plus de temps et puis on pourra visiter sans avoir une limite aux fesses.

Je pris une gorgée de mon café et le posai sur la table de chevet en me tournant vers elle.

- Aujourd’hui on va prendre ça relaxe. J’irais au parc avec Max, faire quelques course et toi… je tournai son visage vers moi, tu relaxe, tu te repose. Tu vas prendre l’air si tu veux, mais tu prends du temps pour toi. Ça te va?

Elle semblait encore bien fatiguée même si elle avait dormi plusieurs heures. Allons, ça ne devait pas être grand chose, comme elle a dit peut-être des vitamines l’aiderait.

Je me redressais lentement pour saisir la tasse de café fumante qu'Adam me tendit en souriant. Je fermais les yeux lorsque je sentis sa main douce et chaleureuse sur ma joue… Ce geste tendre et naturel était toujours aussi apaisant… Si je l'interrogeais au sujet du voyage ce n'était pas par empressement, mais seulement parce que je voulais faire quelque chose. Cette fatigue me rendait inutile et je détestais cela.

– Tu n’es même pas sorti du lit encore. Profite du temps de calme qu’on a. Puis on pourrait y aller aux vacances scolaires. Tu auras terminé pour la période des fêtes, donc plus de temps et puis on pourra visiter sans avoir une limite aux fesses.
– Oui, tu as raison, répondis-je en soupirant, retenant un énième bâillement.

Je m'installais plus confortablement sur le lit afin de ne pas renverser le café. Ce serait dommage de me brûler bêtement.

–Aujourd’hui on va prendre ça relaxe. J’irais au parc avec Max, faire quelques courses et toi…  tu relaxes, tu te reposes. Tu vas prendre l’air si tu veux, mais tu prends du temps pour toi. Ça te va?

Je lui souris avant de déposer un fin baiser sur sa joue.

– Serais-tu mon ange gardien ? lui demandais-je en souriant. Je suis désolée de t'inquiéter, mais je t'assure que ce n'est pas grand chose. Ça m'arrive, de temps à autre, surtout à l'approche de l'hiver. Je me sens un peu plus fragile.

Jamais à ce point, cependant. Mais je voulais le rassurer, pas l'inquiéter davantage. Pour l'instant, je voulais simplement profiter de sa présence à mes côtés. Alors je posais ma tasse sur la table de chevet pour venir me lover dans ses bras.

– Je me repose ce matin… Mais cet après-midi, j'aimerai aller faire les boutiques pour la maison… J'ai promis à Max.

Mais ma fatigue n'avait pas que des mauvais côtés. Cela offrait une belle opportunité au père et au fils de passer un peu de temps ensemble, juste tous les deux.

– Si tu peux juste me ramener un double cheeseburger avec supplément bacon… lui lançais-je avant de me redresser pour couvrir ses joues de baisers. Je t'en serais extrêmement reconnaissante.

Je dormis quelques heures de plus, mais je ne pouvais accepter de dormir davantage. Je finis par me lever pour prendre une bonne douche et un nouveau café. Lorsque je rejoins la cuisine, Adam et Max venaient tout juste de rentrer.

– Alors, c'était comment le parc ?
– Trop bien ! Leah était là aussi. Tu sais quoi, elle a de la chance, sa maman va avoir un bébé. Mais c'est trop tôt pour savoir si c'est une fille… il s'interrompit un instant, faisant mine de réfléchir. Mais… Il est où le bébé ? Quand est-ce qu'on sait si c'est une fille ou un garçon ?

À peine réveillée, elle était entrain de prévoir le futur voyage. C’est en souriant que je lui dis de prendre le temps de se réveiller et de partir pour les vacances scolaires ainsi ça nous donnerait le temps de voir tout le monde qu’elle voulait, visiter et découvrir la grande ville sans être poussé dans le temps. La voir aussi fatiguée depuis un certain temps m’inquiétait et je ne voulais pas l’épuiser davantage pour un voyage. On avait encore quelques semaines donc elle aurait le temps de se reposer un peu. D’ailleurs je lui dis qu’aujourd’hui j’en profiterais passer du temps avec Max et je tenais à ce qu’elle prenne du temps pour elle. Je me disais que ce n’était pas évident pour elle de se retrouver en couple ET belle-maman en prime.

- Ange-gardien je ne sais pas mais disons que je peux comprendre qu’être collé à un gamin tout le temps n’est pas reposant. dis-je avec un petit sourire, Donc raison de plus pour prendre du temps pour toi.

Je posai ma tasse quand elle s’approcha pour se coller contre moi. Je serrai mes bras autour d’elle en posant un baiser sur sa tête.Je ris doucement quand elle ajouta vouloir faire les boutique comme elle l’avait promis à Max.

- On sera de retour pour les boutiques alors. En prime tu auras un bon burger bien gras pour manger.

On termina notre café, et habillai Max pour aller au parc. Il était fou de joie et sautait les lignes de trottoir devant moi jusqu’au parc où il joua dans les modules, courait avec ses amis, joua dans le bac à sable froid. J’étais assis sur un banc en souriant doucement.

- Hé! Il y a un moment qu’on ne t’a pas vu ici Adam!

Je me tournai vers Karen, la maman de Leah qui semblait radieuse. Je discutai avec elle et elle m’apprit pour sa grossesse, et je la félicitai. Elle me demanda des nouvelles de moi, de Jane, comment Max réagissait. Elle était toute souriante et folle de joie quand je lui dis que Jane et moi allions déménager ensemble. On resta encore un bon moment à discuter encore quand je rappelai Max pour aller chercher le petit encas de Jane et par le fait même le notre. On remonta la rue et en passant la porte j’aidais Max à se dévêtir alors que la douche finissait de couler. Je posai le sac sur la table quand Max parla du bébé de Karen. J’espérais vraiment que ça ne lui ramène pas l’idée du bébé soeur. Je ris doucement en entendant ses questions alors que je déballais le sac.

- Assied-toi Microbe. Et un cheeseburger supplément de bacon pour la dame, extra frites et… un soda en prime. Hot-dog pour le petit Microbe et un jus de raisin… voilà

Je m’assieds à mon tour devant un burger tout garni alors que le regard de Max se posa dans le mien. Hé merde… il ne mangerait pas tant que je ne répondrais pas à sa question.

- Le bébé il est dans le ventre de sa maman c’est comme sa maison je temps qu’il grandisse. Puis on va savoir dans quelques mois, c’est dans beaucoup de dodos ça. Là il est trop petit pour savoir, mais je suis certain que Leah va te le dire quand elle saura si c’est un garçon ou une fille. Allez mange, on va aller faire les boutiques pour la nouvelle maison…

Un grand sourire et il attaque son repas. J’espère la question close.

- Mais comment il sort du ventre alors?

J’ouvris la bouche ne sachant pas trop quoi répondre à ça.

- Euh… je… je pense que je vais répondre quand tu seras plus grand Microbe. Allez mange, sinon on aura pas le temps d’aller faire les boutiques.

Je ne pus m'empêcher de sourire en voyant l'air déconfit d'Adam lorsque son fils lui demanda comment les bébés sortaient du ventre de leur maman. Ce n'est pas une chose qu'un enfant de cinq ans peut réellement comprendre, mieux valait attendre quelques années pour lui parler de naissance et procréation. Aussi, pour venir au secours de mon compagnon, je décidais de changer de sujet en demandant à Max ce qu'il avait besoin d'acheter pour sa nouvelle chambre.

Le déménagement n'était certes pas prévu pour tout de suite, mais il viendrait bien assez vite. Mieux valait donc s'assurer que tout soit prêt avant le jour J. Après le repas, nous prîmes donc la route du magasin de meubles et d'accessoires en tout genre. Je n'aimais pas spécialement faire les magasins d'habitude, mais avec ces deux-là, la corvée se transforma rapidement en activité amusante. Et puis, choisir des meubles avec Adam s'avéra extrêmement plaisant.

– Ils reprennent les anciens meubles, je trouve ça génial, lançais-je en revenant vers lui après avoir discuté avec l'un des vendeurs. Ils peuvent racheter ceux qui se trouvent dans mon garde meuble.

Ces derniers étaient beaucoup trop petits pour équiper une maison de cette taille. Certains pourraient servir à meubler l'atelier ou bien la chambre d'amis, mais je voyais assez mal mon petit canapé au milieu d'un salon de cette taille par exemple. On passa commande de plusieurs produits électroménager, la cuisine n'étant pas équipée et puis… On put simplement se balader dans les rayons pour imaginer ce qui conviendrait ou non pour cette nouvelle maison.

Lorsqu'on rentra chez les Collins, j'étais de nouveau totalement épuisée. Mais je veillais néanmoins à prendre sur moi pour ne rien laisser paraître. Je ne voulais pas les inquiéter pour si peu.

– Est-ce que vous allez racheter tous les meubles ?
– Non, non. Certains peuvent très bien être réutilisés. On peut même s'amuser à en modifier d'autres, rétorquais-je.
– Ah oui ? Comment ?

Je lui expliquais donc comment on pouvait redonner vie à certains vieux meubles en les ponçant et en les repeignant. Une activité que je trouvais extrêmement satisfaisante à faire.

– On pourra s'amuser à modifier quelques meubles pour ta chambre si tu veux.
– On pourra les peindre en rouge et jaune ?
– Hm… Pour une chambre, mieux vaut choisir des couleurs un peu plus apaisantes, bonhomme.

Il semblait déçu, mais retrouva le sourire lorsque je lui dis qu'on pourra tout de même rendre hommage à Flash d'une autre manière… Encore fallait-il trouver laquelle.

Après le souper, Max alla se coucher sans trop rechigner. La journée avait dû le fatiguer lui aussi. Ainsi, lorsque tout fut bien rangé et bien nettoyé, je pus enfin me laisser tomber sur le canapé.

– Tu veux regarder un film ? lançais à Adam. Je n'ai pas vraiment d'énergie pour autre chose. Par contre, les températures se sont bien raffraichies, je gèle.

C’était inévitable que Max me demande où allait un bébé et comment ça se faisait. En général je répondais à sa question sans élaborer mais là lui expliquer un accouchement à son âge… C’était un plan pour l’apeurer et que plus jamais il ait l'idée de devenir papa un jour. Je remerciais Jane silencieusement quand elle dévia le sujet sur la décoration de la chambre Max. Allez magasiner les meubles n’était pas une chose que je faisais en général… en fait il y a un moment que je l’avais fait. Je l’avais fait pour meubler la chambre de Max il y a trois ans mais c’était en partie des meubles d’occasions et qui étaient encore bon. Sinon pour le reste c'était des choses qui m’avait été donné sauf pour le salon que j’avais acheté neuf. On fit donc le tour et de savoir qu’il rachetait les anciens meubles c’était plutôt chouette, peut-être que je pourrais louer l’appartement au-dessus du gym? Dépendant qui je pourrais le laisser meubler. Certes certains pourraient venir avec nous et même meubler le sous-sol une fois celui-ci aménagé. On commanda donc les électroménagers pour la cuisine pour faire le tour des rayons et essayer les canapés, les lits, les fauteuils. On verrait ce qu’on commanderait le moment venu. Si on gardait de nos meubles ou non. D’ailleurs c,était la question de mon fils qui se demandait si on allait racheter tout les meubles et la réponse de Jane me fit sourire tendrement. Lui expliquant comme on pouvait retaper les meubles, Max arriva rapidement à la conclusion qu’on pourrait faire une chambre rouge et jaune… Pitié… pas au complet!

- Bien sans repeindre tout tes meubles Max, on pourrait faire ton lit et ta bibliothèque. Si tu as une salle de jeu on pourrais la peindre rouge et jaune…

- Je vais avoir une salle de jeu!

- SI, j’ai dis SI Microbe.

En fait je trouve que ça serait pas mal dans sa salle de jeu. Revenant à la maison et après le souper, l’action de la journée avait semblé épuiser tout le monde. Quand Jane demanda si on voulait regarder un film je vis bien qu’elle avait les traits tirés et sa fatigue ne semblait pas s’amenuiser avec le temps. Je ne dis rien et hochai la tête doucement.

- Attends, j’ai même mieux!

J’allais chercher une couverture, je m’étends sur le canapé, Jane collé sur moi et prisonnière de mon bras et emmitouflé dans la couverture. Je mis un film pas trop compliqué à suivre mais le sommeil eut raison d’elle mais de moi aussi.

La semaine suivante, on était à choisir la peinture pour les pièces et là je devais avouer que ce n’était pas mon rayon! Je laissais Jane choisir bien plus que je ne le faisais. Je me contenterais de mettre la peinture sur les murs pour le reste je lui faisais confiance. C’est devant les échantillons de couleurs que je regardai ma jolie rouquine me dire que telle ou telle couleur serait bien pour le salon, la cuisine ou même l’agencement des deux.

- Jane, tu t’y connais mieux que moi là-dedans. Choisi et je la mettrais sur les murs dis-je en souriant et lui volant un baiser rapide alors que mon téléphone sonnait, Je te fais pleinement confiance, le boxeurs ont est nul t.as qu’à regarder la couleur des ecchymoses pour prouver mes dires dis-je en rigolant. Allo?

Mon sourire s’effaça en entendant la voix de maître MacDonald. Il était en ville et voulait nous voir. Je tournai le regard vers Jane en le laissant finir. Je lui demandais un sursis de 24 heures, le temps que je parle à mon fils en lui promettant que le lendemain il pourrait venir nous parler. Je raccrochai et relevai le regard vers Jane.

- Maître MacDonald veut nous voir demain pour débuter le dossier…

C’était la préparation avant le match final. Je devais parler à Max pour ne pas qu’il soit effrayé par l’avocat, pour ne pas qu’il croit qu’il mettait encore plus de dispute entre Cheryl et moi. Moi tout seul je pouvais affronter mais j’avais un petit à protéger.

J'avais beau être épuisée, je ne pus néanmoins que me sentir reconnaissante envers Adam et sa bienveillance. Je souris en le voyant revenir avec une couverture épaisse… Ce programme m'enchantait très clairement… Bon sang ce que je pouvais aimer cet homme, je me sentais si chanceuse de l'avoir dans ma vie.

Les jours s'écoulèrent très rapidement sans que l'on ne les voit vraiment passer. Il faut dire que nous avions de quoi nous tenir occupés. Le médecin m'avait prescrit des vitamines ainsi que quelques compléments de fer sous palier à une sévère anémie… J'ai eu droit à quelques tapes sur les doigts, mais au moins, j'avais de quoi aller mieux.

J'adorais cette phase de l'aménagement. Choisir la peinture, sa couleur, sa texture… Je n'étais pas férue de décoration d'intérieur, mais cette fois, j'y mettais tout mon petit cœur. Je voulais un salon accueillant et chaleureux, une cuisine joyeuse et animée, une chambre apaisante… Un véritable petit cocon pour nous deux. Je me retrouvais donc devant les photos des différentes pièces et les nuanciers des fabricants… Il y avait de quoi faire. Adam me laissa vite tomber. Ce n'était pas son truc.

– C'est donc pour ça qu'ils ont besoin d'une femme dans leur vie… C'est bon à savoir, raillais-je gentiment tandis qu'il décrochait son téléphone.

Je ne prêtais aucune attention à son appel, mais je voyais bien à son regard qu'il s'agissait de quelque chose d'important. Chose qu'il confirma sitôt raccroché.

– D'accord… Et bien, on préparera des lasagnes pour ce soir…

C'était peut-être stupide, mais Max les adorait. Cela permettrait peut-être d'apporter un peu de positif à une discussion qui s'annonçait difficile. Je me levais pour me placer derrière Adam, afin de l'entourer dans mes bras. Je déposais un baiser sur sa joue pour lui signifier ma présence et surtout mon soutien.

– Il ne s'agira que d'une discussion sur fond de présentation officielle. Pour l'heure, il n'y a rien d'exceptionnel. Sois confiant…

On décida d'attendre la fin du repas pour parler de tout ceci avec Max. On lui exposa les faits en utilisant des termes simples et accessibles à un enfant de son âge. Étonnamment, il écouta sagement, les mains jointes sur la table ce qui lui donnait des airs d'adultes, forts peu seyant à un enfant de cinq ans.

– C'est le monsieur qui va décider si je vis avec vous tout le temps ?
– Non, mon lapin. Ce monsieur là va représenter papa devant le juge. C'est le juge qui décide.
– D'accord… et donc, moi je dois faire quoi ?
– Seulement le rencontrer et répondre à ses questions. Enfin, si tu le souhaites, bien-sûr.
– Et maman ? Elle va être en colère après moi ?