Au clair de Lune les amitiés sont éprouvées [Ft Arthécate] TW +18
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Edward
Ven 26 Jan - 15:02
Roland
J'ai 28 ans et je vis au Chêneraie, un petit village coincé entre un bras de rivière et les collines forestières d’une baronnie d’un Royaume d’Europe de l’ouest. Dans la vie, je suis débrouillard et je m'en sors plutôt médiocrement. Sinon, je suis célibataire et je le vis plutôt mal. J’aspirais, gamin, à de belles choses, à une vie d’aventures et de rencontres. Hélas, au début de l’adolescence, je découvrais que j’étais porteur d’une malédiction et mon univers s’écroula. Je dû partir loin, sans même dire au revoir à mon amie, pour m’isoler dans un trou perdu. Je n’ai jamais voulu faire de mal à personne, pas même à cet homme qui à malheureusement croisé ma route. Je n’ai pas su me contrôler et, lorsque l’on est un lycan, cela fait rapidement beaucoup de dégâts.
Plus le vieil homme déroule ses explications, plus je vois Alaïs se renfermer sur elle. Son visage semble contrarié, comme si quelque chose lui déplaisait. Après l’explication d’Ulvar, elle ordonna d’en rester là à l’instant même où Il remarquait que le vieux l’avait entendu.
De mon côté, j’étais partagé entre la jeune femme qui, perturbée, retournait vers sa grotte et, ce vieux, capable d’entendre les pensées d’Ulvar.
Je ne fais que répondre à la question que vous avez posé l’autre soir, mademoiselle ! Vous vouliez savoir si vous pouviez vous débarrasser d’elle ? Voici ma réponse. Dit-il à voix haute sans bouger de là où il se trouvait. Ulvar trépignait d’avoir une réponse à sa question et moi, j’étais au milieu de tout ça, sans savoir que faire.
Après, si vous vous demandez comment coexister en limitant les désagréments, il vous suffit de demander ! Le vieux aime bien jouer les mystérieux, il se limite aux questions posées ! Cela peut être agaçant ! Dit une voix profonde et grave dans mon esprit, faisant frissonner Ulvar.
Instinctivement, j’avais bondi pour me placer entre le vieillard et la rouquine, chose inutile vu qu’elle était maintenant relativement loin. Mes pupilles étaient devenues dorées et j’étais en alerte.
C’est quoi ces conneries ? Vous en êtes un ? C’est ça ? Demandais-je un peu plus sèchement que je ne l’aurais voulu.
Plus ou moins ! Répondit-il avant que l’on entende de nouveau cette voix grave. Oui, il en est un mais c’est un peu spécial.
Je jetais un regard derrière moi pour voir qu’Alaïs s'était retournée et, devant l’absence d’un quelconque signe menaçant, je me détendais légèrement, calmant mon coeur autant que possible.
Donc… On reprend ! Vous êtes un lycan spécial et vous parlez d’un moyen de cohabiter sans avoir les désagréments de la lycanthropie ? Vous êtes toujours sérieux ou vous vous moquez de nous ? Demandais-je.
C'en est un, je le sens maintenant, mais… C’est bizarre… Soufflait Ulvar, toujours un peu sonné.
Alors, une bourrasque me traversa l’esprit, couchant les défenses d’Ulvar comme s’il s’agissait de brindilles. Je m’attendais au pire, mais, soudain, un profond sentiment de fierté inonda mon être. L’autre loup félicitait Ulvar.
Et je réconforte celle que vous appelez l’Autre en même temps…Précisait la voix grave.
Je suis tout à fait sérieux jeune homme. J’ai mille quatre-cents vingt-huit ans, j’ai donc quelques connaissances, mais également quelques Tocs avec lesquels il vous faudra composer ! Je m’appelle Conrad.Moi, c’est Sarus ! Précisa la voix grave de façon à ce que la jeune femme l’entende aussi.
Donc, Alaïs, vous vouliez savoir comment vous débarrasser d’elle. Maintenant, souhaitez-vous savoir comment coexister ? En trois semaines, les choses évoluent, les esprits aussi, n’est-ce pas ? Lançait-il avec un sourire moins agaçant, plus compréhensif.
Ecoutez-moi, tous les quatre. Je ne vous veux absolument aucun mal, je cherche simplement à vous aider et à aider les lycans de façon générale. Par ailleurs, je dois avouer, apprécier avoir été sauvé. Alors, vous aider, c’est un peu ma récompense. Dit-il avant de s’asseoir sur un rocher.
Pourtant, en tant que lycan, vous auriez pu vous en sortir sans moi ! Lançais-je, surpris.
En théorie, oui. Cela dit, lorsque l’on a atteint un certain âge, même si l’on est immortel, on fatigue. J’ai été trop téméraire avec cette marche dans la neige, j’étais à bout de souffle. Mais bref, nous ne sommes pas là pour parler de moi, mais de cette demoiselle. Lors de la première rencontre, nous sommes tous confronté à un loup au comportement explosif. Comme je le disais l’autre jour, une partie de leur caractère est lié aux dernières émotions très fortes que l’on a ressenti. Pourtant, si au début, tout le monde veut s’en débarrasser, il n’est pas rare qu’avec le temps un certain apprivoisement s’opère. On s’habitue, on finit par se tolérer puis même par s’apprécier… Alors, on est perdu. Poursuivait-il en décrivant fidèlement ce par quoi j’étais passé il y a bien longtemps.
Seulement, pour ceux qui comme Alaïs ne sont pas des lycans “naturel”, il existe un moyen de s’en débarrasser. C’est que je viens de vous expliquer. Sauf que… Il offrait un sourire amical à la rousse. Maintenant, vous n’êtes plus certaine de vouloir avoir sa disparition sur la conscience ? Vous n’êtes plus certaine de vouloir vous en séparer, n’est-ce pas ? Il laissait un blanc qui semblait durer des heures. Il était effectivement fou des mystères.
Alors trouvez son prénom avant la fin de la prochaine pleine lune ! Lâchait-il enfin. Si vous ne buvez pas le sang de Roland, mais que vous trouvez le prénom de votre louve, alors cela vous liera à jamais sans faire de vous un lycan. Trouver ce prénom, c’est accepter l’autre en soi, lui faire une place, lui faire confiance. Parfois, il arrive que le loup ainsi accepté puisse “offrir” certaines caractéristiques. J’en ai croisé qui pouvait sortir les griffes, d’autres capables de soigner. Ce ne sont jamais toutes les capacités d’un lycan, mais vous pourriez bien conserver quelques atouts.
Il bougeait sur son rocher, visiblement peu confortable.
Il ne s’agit pas de nommer le loup comme un chien. Ce prénom est déjà celui du loup, c’est en vous parlant que vous arriverez à le trouver. Vous saurez que c’est le bon lorsque vous ressentirez un bien-être immense et bref. Concluait Sarus dans nos esprits.
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Arthécate
Ven 26 Jan - 17:06
Alaïs
J'ai 27 ans. Dans la vie, je suis chasseresse. Un métier difficile et dangereux d'ordinaire réservé aux hommes. Pourquoi ? Et bien, parce que le gibier qui m'intéresse ne correspond certainement pas à ce que vous pouvez imaginer. Aussi, mon travail me pousse à parcourir le monde, toujours accompagnée de quelques hommes appartenant tous à ma famille… C'est qu'on est chasseur de père en fils chez les miens…Vous devez vous en douter, mais je suis bien évidemment célibataire et je n'ai pas vraiment le temps de m'en soucier. Informations supplémentaires ici.
Je ne comprends strictement rien à ce qu'il se passe et je ne suis visiblement pas la seule. Ainsi donc, ce vieillard est une sorte de lycan extrêmement âgé… La voix qui résonne dans ma tête semble rassurer l'Autre qui s'apaise instantanément… Étrange… Non, surprenant…
Le regard que je leur lance est empreint de stupéfaction…
Oui, c'est effectivement ce que je veux… L'Autre a beau être agaçante, je me suis habituée à sa présence… Je m'y suis attachée aussi. Je la sens se mouvoir… Je sens toutes ses émotions qui se bousculent en silence… Elle fait partie de moi, que je le veuille ou non.
Alors j'écoute plus attentivement les paroles du très vieil homme. Il se disperse un peu dans ses explications, mais je pense pouvoir en saisir l'essentiel. Je dois trouver son nom, le sien… Je dois apprendre à la connaître elle et pas seulement subir ses interventions.
– "On peut faire ça, tu crois ?"
Oui, on le peut. Même si je sais que cela ne sera pas facile avec nos deux caractères. Au final, je ne sais strictement rien de cette louve qui m'habite. Et même si j'ai cessé de la voir comme un vulgaire parasite, il est vrai que je ne me suis jamais intéressée à elle.
J'ai honte de moi et de mon égoïsme. J'étais si occupée à la rejeter que je n'ai même pas pris la peine d'essayer de la comprendre. Je lui ai fait payer ma colère et mon dégoût en lui collant tout sur le dos… Voilà pourquoi elle s'est tant débattu… Pourquoi elle se montrait si agaçante… Elle voulait simplement attirer mon attention…
– Très bien, je souffle. Je vais essayer de me montrer plus à l'écoute. – Et moi d'être beaucoup moins intrusive… Je te laisserai dormir, promis. – Vraiment ? je pouffe. – Oui mais… Laisse moi voir Ulvar de temps en temps… Je l'aime bien. – J'ai cru remarquer, oui, dis-je avant d'éclater de rire. Merci l'ancêtre…
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Ven 26 Jan - 18:27
Roland
J'ai 28 ans et je vis au Chêneraie, un petit village coincé entre un bras de rivière et les collines forestières d’une baronnie d’un Royaume d’Europe de l’ouest. Dans la vie, je suis débrouillard et je m'en sors plutôt médiocrement. Sinon, je suis célibataire et je le vis plutôt mal. J’aspirais, gamin, à de belles choses, à une vie d’aventures et de rencontres. Hélas, au début de l’adolescence, je découvrais que j’étais porteur d’une malédiction et mon univers s’écroula. Je dû partir loin, sans même dire au revoir à mon amie, pour m’isoler dans un trou perdu. Je n’ai jamais voulu faire de mal à personne, pas même à cet homme qui à malheureusement croisé ma route. Je n’ai pas su me contrôler et, lorsque l’on est un lycan, cela fait rapidement beaucoup de dégâts.
Tu te souviens des circonstances dans lesquelles on a trouvé ton prénom ? Demandais-je à Ulvar. Je n’en ai aucun souvenirs. Hmmm ! De mémoire, je crois que cela a été très rapide, on s’est apprivoisé après. Je crois que c’est quand tu as compris qu’il fallait quitter Alaïs, tes émotions, c’était un gros bordel à ce moment-là ! Me dit-il. Oui, bon, je devais disparaitre de la vie de celle que j’aime, un peu d’indulgence s’il te plait ! Grognais-je tandis qu’il pouffait.
J’assiste alors à des explications aussi étranges que simples en apparence. En effet, Sarus précise rapidement que le prénom n’est pas à choisir au hasard, mais bel et bien à deviner, à découvrir. Ce prénom existe déjà, mais l’une comme l’autre souvent travailler ensemble à le trouver.
Tandis que la rouquine affirme vouloir faire le nécessaire pour trouver ce prénom et donc, définitivement, accueillir l’Autre en elle, je sens Ulvar frémir.
Dites, est-ce que Ulvar et moi, on peut les aider d’une façon ou d’une autre ? Demandais-je alors, un peu hésitant.
Nouveau sourire mystérieux. Oui et non ! Pouffa-t-il. Conrad, allons !le reprend Sarus. Pardon ! Ulvar le peut en partageant ses connaissances, vous Roland, vous ne pouvez strictement rien faire à part permettre à Ulvar d’aider… Quoi que, vous pouvez essayer de faire en sorte qu’Alaïs ne réfléchisse pas pendant trois jours sans s’arrêter. Faites lui faire des pauses, changez-lui les idées, je la crois un peu têtue ! Gloussa-t-il.
Ah ! Une dernière chose après, je vous laisse. Bien qu’Elle soit née du mélange de vos sang, il n’y a aucune filiation entre Ulvar et Elle. Ce n’est pas sa fille et vous avez chacun votre sang propre. Sur ce, je vous laisse. N’hésitez pas à venir me trouver au besoin et, si vous avez besoin d’aide pour la prochaine lune, n’hésitez pas, Elle pourrait de nouveau devenir hystérique bien malgré elle.
Mais, il y a une chose que je ne comprends pas. Si vous êtes un lycan, comment se fait-il qu’à la dernière pleine lune, vous étiez tranquillement assis à l’auberge à boire un verre et non sous votre autre apparence ? Demandais-je, curieux et, aussi, perplexe.
Une autre fois peut-être mon garçon. Je ne vais pas tout vous dévoiler en une journée, cela me permettra de profiter plus longtemps de nos conversations. Sachez seulement que l’on comprend beaucoup de chose avec le temps. Répondait-il avant de s’éloigner tranquillement. De dos, on imaginait mal qu’il s’agissait d’un être potentiellement dangereux.
On vous laisse toutes les deux et on revient vous voir un peu plus tard ? Proposais-je alors à mon amie.
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Ven 26 Jan - 19:01
Alaïs
J'ai 27 ans. Dans la vie, je suis chasseresse. Un métier difficile et dangereux d'ordinaire réservé aux hommes. Pourquoi ? Et bien, parce que le gibier qui m'intéresse ne correspond certainement pas à ce que vous pouvez imaginer. Aussi, mon travail me pousse à parcourir le monde, toujours accompagnée de quelques hommes appartenant tous à ma famille… C'est qu'on est chasseur de père en fils chez les miens…Vous devez vous en douter, mais je suis bien évidemment célibataire et je n'ai pas vraiment le temps de m'en soucier. Informations supplémentaires ici.
Ne sachant que dire, je me mets volontairement en retrait. Je les observe avec attention, cherchant à comprendre ce que je pourrais réellement faire pour vivre avec elle sans avoir envie de l'étriper ou de sauter d'une falaise.
–On vous laisse toutes les deux et on revient vous voir un peu plus tard ? – Je … euh… Je ne sais… – Dis non, me coupe-t-elle. – Non ? Pourquoi ça ? – Parce que je veux qu'ils restent moi …
Je ne retiens pas mon soupir.
– Et puis, il a raison le vieux… Tu réfléchis toujours trop…
Cette fois, mon soupir s'accompagne d'un regard vers le ciel. Je croyais que l'on devait apprendre à se connaître elle et moi… En quoi leur présence pourrait nous aider dans cette démarche ?
– Roh mais… Détends-toi, idiote… – Bon… D'accord…Ça va, j'ai compris… Ulvar, je crois que l'Autre a des choses a te dire…
Enfin, c'est bien joli mais je ne sais vraiment pas où me mettre moi. C'est difficile de savoir comment me comporter avec lui, plus particulièrement depuis la veille… Alors, telle une gamine, je regarde mes pieds comme s'il n'y a rien de plus intéressant en ce monde. Je me sens ridicule… stupide et sacrément mal à l'aise.
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Edward
Ven 26 Jan - 19:44
Roland
J'ai 28 ans et je vis au Chêneraie, un petit village coincé entre un bras de rivière et les collines forestières d’une baronnie d’un Royaume d’Europe de l’ouest. Dans la vie, je suis débrouillard et je m'en sors plutôt médiocrement. Sinon, je suis célibataire et je le vis plutôt mal. J’aspirais, gamin, à de belles choses, à une vie d’aventures et de rencontres. Hélas, au début de l’adolescence, je découvrais que j’étais porteur d’une malédiction et mon univers s’écroula. Je dû partir loin, sans même dire au revoir à mon amie, pour m’isoler dans un trou perdu. Je n’ai jamais voulu faire de mal à personne, pas même à cet homme qui à malheureusement croisé ma route. Je n’ai pas su me contrôler et, lorsque l’on est un lycan, cela fait rapidement beaucoup de dégâts.
Alaïs semble hésiter suite à ma proposition pour, finalement, parler avec Elle à voix haute. Entre soupirs et négociation, la jeune femme finit par prévenir Ulvar qu’il est attendu. Il ne faut guère de temps à ce dernier pour disparaitre.
Ainsi, on se retrouve face à face tous les deux, relativement seuls avec les souvenirs de la veille. Je ne sais pas quoi lui dire ni que faire pendant que je l’observe regarder ses pieds. Je me pose mille et une questions, incapable de savoir comment réagir. Au final, je ne sais même pas si les évènements de la veille lui ont plu ou non. Devrais-je réitérer ou, au contraire, lui foutre la paix ? Je décidais donc de m’intéresser à elle et non à mes désirs.
Qu’est-ce qui t’a poussé à changer d’avis à son sujet ? Demandais-je, sincèrement intrigué.
Alors, une idée me vient qui, je l’espère, l’aidera un peu à sortir de la nébuleuse dans laquelle elle semble se trouver. Et si on allait reconstruire cette fichue cabane ? Suggérais-je, une lueur de malice dans le regard. Je lui pris doucement la main pour l’inciter à me suivre. Je sentais qu'Ulvar lui soufflait de le faire et, nul doute, que l'Autre faisait la même.
Arrivé sur les lieux, je commence immédiatement à séparer les branches utilisables de celles qui ne sont plus bonnes qu’à faire un feu. Je m’aventure alentours pour trouver d’autres branches adaptées, espérant que mon entrain soit communicatif.
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Ven 26 Jan - 20:04
Alaïs
J'ai 27 ans. Dans la vie, je suis chasseresse. Un métier difficile et dangereux d'ordinaire réservé aux hommes. Pourquoi ? Et bien, parce que le gibier qui m'intéresse ne correspond certainement pas à ce que vous pouvez imaginer. Aussi, mon travail me pousse à parcourir le monde, toujours accompagnée de quelques hommes appartenant tous à ma famille… C'est qu'on est chasseur de père en fils chez les miens…Vous devez vous en douter, mais je suis bien évidemment célibataire et je n'ai pas vraiment le temps de m'en soucier. Informations supplémentaires ici.
Je remarque bien vite que si je ne sais pas comment agir envers lui, c'est également son cas. C'est une situation délicate et particulièrement effrayante. Jamais auparavant je ne me suis retrouvée en pareille posture. Je ne me mêle pas aux autres. En dehors de mes proches, je n'ai même aucun ami… Et jusqu'ici, personne n'avait montré le moindre intérêt à mon égard…En tout cas, de ce genre-là.
De bien des manières, je me retrouve en terrain inconnu. J'ai peur de commettre un impair, de le vexer ou de le blesser de nouveau… Mais je suis également effrayée à l'idée de le voir se rapprocher de moi. Ce qu'il s'est passé hier… Je ne l'ai pas détesté et c'est justement ce qui m'inquiète le plus…
–Qu’est-ce qui t’a poussé à changer d’avis à son sujet ? – Disons que j'ai réalisé qu'elle n'était pas aussi affreuse que ça… rétorqué-je en haussant les épaules.
Lorsqu'il me propose de reconstruire la cabane écroulée, je ne trouve aucune bonne raison de refuser. Et puis… Ulvar et sa nouvelle amie ont visiblement décidé de passer ce temps là ensemble et me somment d'accepter… Alors …
Je mets un certain temps à me mettre à l'œuvre. Le temps passé a visiblement effacé certaines choses de ma mémoire… Je me contente donc de ramasser et trier les branches que je trouve dans la neige fondue. J'essaie de me remémorer les différentes étapes de la construction…
Les heures passent et la cabane prend doucement forme. Je suis presque certaine que celles que nous construisions à l'époque étaient bien plus jolies… Il faut dire que nous y mettions une toute autre attention…
– Je ne suis pas très sûre que les enfants qui l'ont construite reviendront par ici, dis-je en ramassant la fameuse poupée. Ça fait longtemps qu'elle attend toute seule …
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Ven 26 Jan - 20:41
Roland
J'ai 28 ans et je vis au Chêneraie, un petit village coincé entre un bras de rivière et les collines forestières d’une baronnie d’un Royaume d’Europe de l’ouest. Dans la vie, je suis débrouillard et je m'en sors plutôt médiocrement. Sinon, je suis célibataire et je le vis plutôt mal. J’aspirais, gamin, à de belles choses, à une vie d’aventures et de rencontres. Hélas, au début de l’adolescence, je découvrais que j’étais porteur d’une malédiction et mon univers s’écroula. Je dû partir loin, sans même dire au revoir à mon amie, pour m’isoler dans un trou perdu. Je n’ai jamais voulu faire de mal à personne, pas même à cet homme qui à malheureusement croisé ma route. Je n’ai pas su me contrôler et, lorsque l’on est un lycan, cela fait rapidement beaucoup de dégâts.
C’est bien, c’est vrai qu’ils peuvent être envahissants, mais une fois le lien solide, ce sont de précieux alliés. Dis-je avec un sourire avant de l’entrainer vers la ruine de la cabane.
Au bout d’un moment, elle se lance à son tour, s’occupant d’abord essentiellement de ramasser des morceaux de bois adéquats tout en prenant parfois le temps de réfléchir à la façon de positionner lequel et à quel endroit. Le temps file et la structure progresse, prend forme, la future cabane se dessine. Je l’observe d’un regard tendre alors qu’elle est penchée au-dessus de deux branches, hésitant pour choisir celle qui sera au-dessus de l’entrée. Les souvenirs se mélangent habilement au présent, me donnant la certitude que je suis à ma place.
Qui sait ! Répondis-je à sa remarque sur le retour peu probable des enfants qui avaient construit la première cabane. Je venais me placer à côté de la rouquine, expirant fortement après les efforts que je fournissais. Un jour, peut-être qu’ils reviendront là où ils ont grandi, ils feront peut-être découvrir ce coin de forêt à leurs propres enfants, le leur présentant comme la source de leur imaginaire. Ils leur raconteront probablement quelques-unes des aventures qu’ils auront vécu avant que leurs enfants n’y vivent les leurs.
Je regardais la poupée qui se trouvait dans ses mains, frottant ce qui devait-être son visage avant de passer mon bras autour de ses épaules pour approcher de son oreille.
Elle n’attend pas seule ! C’est la gardienne du refuge ! Soufflais-je avant de déposer un baiser léger sur sa joue pour retourner à mon ouvrage. Je repoussais un petit tas de neige d’un rondin avant de stopper mon geste et de relever le regard sur la rouquine. Je balayais la zone des yeux avant de sourire comme un gamin.
La première boule de neige s’écrasait juste devant ses pieds. Je n’étais guère plus habile avec la seconde qui allait s’éclater contre un arbre, me laissant sans munitions. Alors, je me précipitais à refaire une boule dans l’optique de réussir, cette fois, j'espère, à toucher un peu la jeune femme.
-"Mords-le !" Soufflait l'Autre à Alaïs avant de se corriger. "Enfin, balance en lui aussi, c'est trop bien la neige !" Gloussait-elle. "Tu peux aussi le mordre, mais gentiment !" Pouffait-elle, suivie d'Ulvar qui ronflait de rire.
Moi, j'en étais à former ma troisième boule de neige, inconscient de ce que les deux autres racontaient à la rouquine. J'étais seul contre trois et je n'en savais rien du tout.
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Ven 26 Jan - 21:05
Alaïs
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– La gardienne du refuge, je répète, railleuse en tentant d'esquiver, en vain, le baiser qu'il vient déposer sur ma joue. N'importe quoi !
J'ai l'impression de me retrouver devant ce vieil ami. Ce gamin taquin qui aimait tant me faire tourner en bourrique. Je ne m'attendais pas à le voir commencer une bataille de boules de neige… Enfin… d'essayer puisque les projectiles tombent tous à côté.
– Dis donc … Tu vois flou ou bien ? je pouffe. Tu ne sais plus viser ?
Je me baisse pour façonner une boule de neige tandis que l'Autre m'invite de nouveau à le mordre… enfin, presque. Il me semble que le fait de jouer dans la neige est actuellement plus intéressant.
Je lance la première boule dans la précipitation. Si je ne le touche pas, le projectile le frôle de près.
– T'as pas l'impression d'être trop vieux pour ça ?
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Ven 26 Jan - 21:45
Roland
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Je pouffe allègrement en l’entendant se moquer de mon histoire de poupée gardienne avant que je ne l’attaque, maladroitement, à coup de boules de neiges. Une fois encore, elle sourit, se moque avant de préparer son propre projectile.
Je voulais… Attirer ton attention ! Euh… Pour ne pas te prendre en traitre ! Tentais-je de justifier mes lancers ratés. Oups ! Sursautais-je en sentant sa propre boule frôler mon oreille. Je riposte immédiatement, visant son dos alors qu’elle est penchée pour se refaire une arme. Elle se décale légèrement sur la droite sans même lever le nez avant de me demander si je ne suis pas trop vieux pour jouer à cela.
Je serai trop vieux le jour où je ne pourrai plus tenir debout pour les lancer ! Protestais-je en pouffant. A nouveau, elle esquivait mon projectile d’un tout petit mouvement.
Hey ! Ils sont tous les deux en train de t’aider à esquiver là non ? C’est pas du jeu ça ! Grognais-je, à moitié hilare avant de m’en prendre une en plein dans la figure. Recrachant la neige, je me façonnais deux boules en urgence Je m’armais alors d’une boule dans chaque main, me préparant à lancer celle que j’avais dans la main droite. Au dernier moment, je lançais les deux simultanément.
"Esquive à gauche !" Couinait Elle. Pousse-toi à droite ! Glapissait-il. Moi, je me marrais tout en me rapprochant.
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Sam 27 Jan - 4:52
Alaïs
J'ai 27 ans. Dans la vie, je suis chasseresse. Un métier difficile et dangereux d'ordinaire réservé aux hommes. Pourquoi ? Et bien, parce que le gibier qui m'intéresse ne correspond certainement pas à ce que vous pouvez imaginer. Aussi, mon travail me pousse à parcourir le monde, toujours accompagnée de quelques hommes appartenant tous à ma famille… C'est qu'on est chasseur de père en fils chez les miens…Vous devez vous en douter, mais je suis bien évidemment célibataire et je n'ai pas vraiment le temps de m'en soucier. Informations supplémentaires ici.
Les boules de neige fusent, les unes après les autres. Certaines atteignent leur cible, d'autres pas. Je ris de bon cœur tandis que les loups s'échinent à me livrer des recommandations que je ne suis pas vraiment.
–Dis donc, tu oses m'accuser de tricher là ? m'offusqué-je en sautant en arrière pour esquiver les deux boules de neiges qu'il me lance sournoisement.
L'une d'elle me touche cependant, au niveau de la cuisse. J'ai reculé vers les rochers, là où la neige a fondu… Ce qui fait que je n'ai même plus de quoi me fournir. Alors je pars en courant dans les bois, à la recherche d'une cachette… Une fois encore, comme autrefois, je change les règles du jeu à ma guise.
Je finis par me cacher derrière le tronc d'un immense frêne. Je sais bien que mes empreintes et mon odeur me trahiront, mais tant pis… Cela me laisse quand même le temps de fabriquer quelques boules de neige. J'attends, patiemment et le moment venu…
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