Au clair de Lune les amitiés sont éprouvées [Ft Arthécate] TW +18
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Edward
Mar 9 Jan - 17:03
Roland
J'ai 28 ans et je vis au Chêneraie, un petit village coincé entre un bras de rivière et les collines forestières d’une baronnie d’un Royaume d’Europe de l’ouest. Dans la vie, je suis débrouillard et je m'en sors plutôt médiocrement. Sinon, je suis célibataire et je le vis plutôt mal. J’aspirais, gamin, à de belles choses, à une vie d’aventures et de rencontres. Hélas, au début de l’adolescence, je découvrais que j’étais porteur d’une malédiction et mon univers s’écroula. Je dû partir loin, sans même dire au revoir à mon amie, pour m’isoler dans un trou perdu. Je n’ai jamais voulu faire de mal à personne, pas même à cet homme qui à malheureusement croisé ma route. Je n’ai pas su me contrôler et, lorsque l’on est un lycan, cela fait rapidement beaucoup de dégâts.
Dire que je passe un bon moment en compagnie de mon ancienne amie serait un pur mensonge. Malgré ma carrure et ma résistance, se faire retirer des morceaux de bois, de ferraille ou autre du corps n’a rien d’agréable. Je grondes régulièrement, serrant fort une poutre au dessus de nos têtes pour canaliser autant que possible ma souffrance.
Finalement, c’est un cri que je laisse filer lorsqu’elle arrache le tisonnier qui termine au sol dans un bruit métallique tandis que je m’affale à quatre pattes, haletant. Immédiatement, ma régénération opère, venant réparer les tissus et autres plaies. Lorsque Alaïs estime n’avoir rien oublié, je lève sur elle un regard reconnaissant avant de la voir s’effondrer dans un coin de la pièce, plaisantant sur le fait de ne jamais m’énerver. Je regarde autour de moi, avisant l’état des lieux avant de hausser les épaules, l’air de dire “Je ne vois pas ce qui te fait dire ça !”
Alors, elle sombre doucement dans le sommeil, s’affalant doucement. J’approche prudemment, pour ne pas risquer de la réveiller en sursaut, observant son visage attentivement. Ainsi, je me roule contre elle, du côté où elle penche, près à la réceptionner si elle bascule de sommeil. Je relève soudain la tête et retrousse la truffe en la reniflant. Elle pue, ou plutôt, ses blessures puent. Hélas, j’avais vu à sa tête qu’il était hors de question pour elle que je partage mon sang. Je ne vais donc pas lui en coller entre les lèvres de force.
Ainsi, je m’entaille l’avant bras avant de laisser le liquide chaud et poisseux s’écouler sur les différentes blessures que je peux voir. Si faire boire mon sang est redoutable d’efficacité, en appliquer sur des plaies fonctionne également, c’est juste plus long et cela gratte plus.
Ceci fait, je reprends forme humaine lorsque j’ai terminé de guérir, enfilant des habits déchirés qui dépassaient de feu ma commode. Je trainais ensuite mon matelas éventré dans un coin à peu près dégagé avant de déplacer la jeune femme dessus pour m’allonger à côté d’elle, ramenant une couverture usée sur nous.
Le danger étant passé, les autres pouvaient bien attendre le lendemain que l’on se repose.
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Arthécate
Mer 10 Jan - 11:21
Alaïs
J'ai 27 ans. Dans la vie, je suis chasseresse. Un métier difficile et dangereux d'ordinaire réservé aux hommes. Pourquoi ? Et bien, parce que le gibier qui m'intéresse ne correspond certainement pas à ce que vous pouvez imaginer. Aussi, mon travail me pousse à parcourir le monde, toujours accompagnée de quelques hommes appartenant tous à ma famille… C'est qu'on est chasseur de père en fils chez les miens…Vous devez vous en douter, mais je suis bien évidemment célibataire et je n'ai pas vraiment le temps de m'en soucier. Informations supplémentaires ici.
Finalement, ce n'est qu'à mon réveil que je réalise l'ampleur de ma fatigue. Mon sommeil devait être sacrément profond pour que Roland puisse me transporter sur cette paillasse, se coucher auprès de moi sans même me réveiller… Quand je l'aperçois à mes côtés, mon premier réflexe est de me relever et ce… plutôt brusquement.
Il fait jour et si j'en crois l'intensité de la lumière, cela fait un moment que le soleil s'est levé. J'ai plutôt intérêt à me dépêcher… Si les miens viennent par ici, il est évident que la situation risque fort de leur déplaire.
– Roland, hé, Roland, je lui lance sans le bousculer. Il faut que je retourne au village.
Il y a encore beaucoup de choses à régler… Nous devons quelques explications aux villageois qui, à présent, connaissent la véritable nature du bûcheron solitaire. La crise passée, ils risquent fort de le rejeter avec véhémence. Nous devons également rencontrer le baron et tenter de lui faire croire que les vampires sont responsables des attaques sur le bétail et la volaille… Chose qui risque fort de s'avérer compliquée. Tout accuse Roland et il y a fort à parier que les gens du bourg exigent réparation…
– Tu devrais te préparer à partir… je souffle… Consciente de ce qui l'attend.
Je ne me fais guère d'illusion concernant sa situation. L'humain rejette aisément tout ce qui lui paraît différent et puis… Sa différence à lui est de taille… Nous ne pourrons probablement pas plaider en sa faveur.
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Edward
Mer 10 Jan - 11:47
Roland
J'ai 28 ans et je vis au Chêneraie, un petit village coincé entre un bras de rivière et les collines forestières d’une baronnie d’un Royaume d’Europe de l’ouest. Dans la vie, je suis débrouillard et je m'en sors plutôt médiocrement. Sinon, je suis célibataire et je le vis plutôt mal. J’aspirais, gamin, à de belles choses, à une vie d’aventures et de rencontres. Hélas, au début de l’adolescence, je découvrais que j’étais porteur d’une malédiction et mon univers s’écroula. Je dû partir loin, sans même dire au revoir à mon amie, pour m’isoler dans un trou perdu. Je n’ai jamais voulu faire de mal à personne, pas même à cet homme qui à malheureusement croisé ma route. Je n’ai pas su me contrôler et, lorsque l’on est un lycan, cela fait rapidement beaucoup de dégâts.
Je sursaute lorsque Alaïs m’appelle pour me réveiller, ouvrant brusquement les yeux. Le soleil indique qu’il fait jour depuis un moment déjà et j’entends comme une urgence dans sa voix. Évidemment, son père et ses frères doivent se demander où elle a bien pu passer, de même que le village doit être encore en panique, soit de l’attaque subie, soit de mon apparition, soit, très probablement, des deux évènements cumulés. Je me redresse doucement, laissant retomber la couverture, avant de m’étirer tandis qu’elle m’invite à me préparer au départ d’un ton que je perçois comme presque triste.
Je me sens un peu engourdit à cause de mes blessures qui sont maintenant guéries, mais qui laissent toujours, durant quelque temps, une sensation de lourdeur musculaire.
Alors rejoins les tiens Alaïs… Déjà qu’ils doivent être inquiets… Dis-je avec un sourire dénué de toute joie. Merci de m’avoir prévenu pour Alaric, je… J’y tiens à ce gamin. Dis-je dans un soupir gorgé de gratitude avant de l’observer.
Comment te sens-tu ? Dès que je suis certain que tu vas bien, je quitte les lieux, tu as ma parole…
Alors, attendant sa réponse, je fouille dans les restes de ma commode pour trouver une chemise en meilleur état que celle que je porte. Je jette donc la vieille au sol, dévoilant à la lumière du jour les nombreuses balafres qui parsèment mon dos et mes flancs. Celles des derniers jours sont encore bien visibles, légèrement roses. J’enfile ma chemise sans trainer, jetant un regard circulaire sur mon ancienne maison. Il est évident que j’ai fait table rase.
Je demeure immobile un instant, lui tournant le dos, avant de pivoter pour la prendre dans mes bras en une puissante étreinte. Tu m’as manqué Alaïs et tu vas encore me manquer… Soufflais-je. Tu me maqueras toujours ! Concluais-je avant de me tenir prêt au départ.
Une fois encore, j’allais tout quitter pour une destination inconnue. Une fois encore, j’allais laisser derrière moi ceux que j’aime.
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Arthécate
Mer 10 Jan - 15:51
Alaïs
J'ai 27 ans. Dans la vie, je suis chasseresse. Un métier difficile et dangereux d'ordinaire réservé aux hommes. Pourquoi ? Et bien, parce que le gibier qui m'intéresse ne correspond certainement pas à ce que vous pouvez imaginer. Aussi, mon travail me pousse à parcourir le monde, toujours accompagnée de quelques hommes appartenant tous à ma famille… C'est qu'on est chasseur de père en fils chez les miens…Vous devez vous en douter, mais je suis bien évidemment célibataire et je n'ai pas vraiment le temps de m'en soucier. Informations supplémentaires ici.
– Roland… je soupire, sincèrement désolée pour lui.
Je n'ai malheureusement aucun compromis à lui proposer. En tout cas, rien de bien réjouissant. Je sais à quel point ce doit être difficile pour lui de devoir de nouveau partir pour tout recommencer ailleurs… Encore… Et je sais par avance que ce ne sera probablement pas la dernière fois. Le monde des Hommes est difficile, chargé de cette ingratitude qui vous pousse à être aisément rejeter … Et je sais que c'est éprouvant.
Je sursaute lorsqu'il se retourne pour me prendre dans ses bras. Je crains même de suffoquer tant sa poigne est puissante… À ses propos, je ne répondrai rien. Je m'y refuse, que ce soit pour le passé ou pour l'avenir.
– Attend un peu, avant de partir, je lui lance en souriant. Je voudrais déjà pouvoir discuter avec ces gens…
Ainsi qu'avec les miens. Il est tout de même possible que mon père trouve une utilité réjouissante en la présence d'un lycan à nos côtés. Roland reste un excellent combattant. Il est même redoutable…
– Je reviens… lui lancé-je avant de reprendre la route du village.
Ce n'est qu'une fois sur le chemin que je réalise la guérison de mes plaies…Les fils sont même devenus tout à fait inutiles… Je comprends alors que Roland a dû user de son sang sur moi et je dois pratiquement me retenir pour ne pas vomir… Je me promets de m'en plaindre, plus tard… Lorsque j'en saurai plus sur son avenir.
Arrivée au village, je prends directement le chemin de l'auberge. Je suis aussitôt accueillie par le jeune Alaric… Il boîte un peu, mais il est sur pieds… Lui qui était pourtant aux portes de la mort il n'y a encore que quelques heures…
– Où est mon ami, me demande le petit garçon, sous le regard attentif de ses parents. – À sa cabane… Il se prépare à partir. – Nous aimerions le remercier, ajoute sa mère. Sans lui… – Sans lui, je serai tout mouru ! – C'est vrai, je rétorque en souriant… Malgré l'inquiétude qui vient me broyer les tripes. Allez-vous l'accepter malgré… Sa différence ?
Si Alaric s'empresse de crier un "oui" particulièrement sonore, ses parents échangent un regard inquiet. Certes, Roland a sauvé leur fils… Ainsi qu'une grande partie de ce village. Sans lui, ils seraient même probablement tous morts car la reine nous aurait décimée lors de ce guet-apens… Mais il reste un lycan… Une créature réputée monstrueuse et adepte de chair fraîche…
– Cela fait pourtant des années qu'il vit parmi vous… Personne n'a jamais manqué à l'appel. – C'est vrai mais… – Mais …la peur est une émotion qui ne se contrôle pas, ma fille, murmure-t-il à mon oreille avant de m'entraîner un peu plus loin. Tout comme la fureur chez les lycans. – Il va encore devoir partir et se retrouver seul alors ? – Non… Enfin, c'est son choix. Il est en âge de fonder sa propre meute. Il aurait dû partir en quête d'une femelle il a des lustres… Je ne sais pas pourquoi il ne l'a pas encore fait.
Bonne question… Peut-être devrais-je lui en parler.
– Nous avons rencontré le baron ce matin. Nous lui avons assuré que tout était réglé et il nous a payé la somme convenu. Plus rien ne nous retient ici. – Je vois… – Je sais que tu comptais me demander d'accepter Roland dans nos rangs, mais je suis contraint de te dire non. Je ne peux nier son efficacité mais… – C'est un monstre… – Et rien, pas même votre amitié ne pourra changer ça, dit-il en déposant une main ferme sur mon épaule. Allez, prends tes affaires, nous partons… – Tout de suite ? Mais… Je ne lui ai même pas dit adieu. Je lui ai même demandé de m'attendre … je… – Je ne le crois pas assez stupide pour ça…
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Edward
Mer 10 Jan - 16:28
Roland
J'ai 28 ans et je vis au Chêneraie, un petit village coincé entre un bras de rivière et les collines forestières d’une baronnie d’un Royaume d’Europe de l’ouest. Dans la vie, je suis débrouillard et je m'en sors plutôt médiocrement. Sinon, je suis célibataire et je le vis plutôt mal. J’aspirais, gamin, à de belles choses, à une vie d’aventures et de rencontres. Hélas, au début de l’adolescence, je découvrais que j’étais porteur d’une malédiction et mon univers s’écroula. Je dû partir loin, sans même dire au revoir à mon amie, pour m’isoler dans un trou perdu. Je n’ai jamais voulu faire de mal à personne, pas même à cet homme qui à malheureusement croisé ma route. Je n’ai pas su me contrôler et, lorsque l’on est un lycan, cela fait rapidement beaucoup de dégâts.
Je crois bien que depuis nos retrouvailles éphémères, c’est la première fois que l’entendre prononcer mon prénom me serre le cœur à ce point. Non pas qu’elle se soit montrée insensible à ma situation, évidemment que non, mais je perçois cette fois un désarroi dont la sincérité me touche au-delà de tout. Elle sait ce qui m’attend et probablement que notre passé vient lui remuer un peu les entrailles. Assurément, cela a un impact dans ce geste d’affection que j’ai envers elle, de la prendre dans mes bras avec force, veillant tout de même à ne pas l’étouffer.
Si elle ne réagit pas à mes paroles, elle me demande finalement de l’attendre, affirmant qu’elle souhaite discuter avec les villageois. Je ne sais pas ce qu’elle espère, mais cette initiative m’arrache un sourire reconnaissant.
Alors va ! Dis-je simplement, souriant, avant de l’observer s’éloigner rapidement. Ainsi, j’ai la réponse à ma question au sujet de ses blessures. Elles sont en très bonne voie de guérison et j’en suis content. Je regroupe quelques affaires, la couverture avec laquelle nous avons dormi ainsi que quelques vivres dans un vieux sac en toiles, saisis mon bâton et quitte les lieux. La gratitude que j’ai pour Alaïs est énorme alors que je sais qu’elle cherche à savoir si, éventuellement, je pourrais rester au village. Hélas, je sais cela impossible. Personne, sauf peut-être le garçon, ne pourra plus jamais me regarder autrement que comme le lycan que je suis. Quand bien même, je resterai, la vie autour de moi sera fausse. Chacun sera trop gentil ou trop apeuré pour se comporter avec moi normalement. Ce ne sera alors qu’une question de temps avant que le village ne me pousse à partir de toute façon.
Au moment de quitter la cabane, mon pied heurta un petit coffret. Me remémorant son contenu, je récupérais ce qu’il renfermait pour le mettre dans ma poche. Alors ma cabane me regardera m’éloigner pour une dernière fois.
J’aurais aimé passer plus de temps avec mon amie, me remémorer, avec elle, ces souvenirs qui me tiennent debout depuis douze ans. Le lien que j’avais avec elle n’est pas brisé, je suis convaincu du contraire. Poussiéreux, oui, mais si l’on avait eu le temps de le secouer un peu… Peut-être…
Si mon intuition est bonne, Alaïs et les siens passeront devant le rocher sur lequel je suis installé, en bordure du chemin. Je refuse, cette fois, que l’on se quitte sans se dire au revoir.
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Jeu 11 Jan - 12:29
Alaïs
J'ai 27 ans. Dans la vie, je suis chasseresse. Un métier difficile et dangereux d'ordinaire réservé aux hommes. Pourquoi ? Et bien, parce que le gibier qui m'intéresse ne correspond certainement pas à ce que vous pouvez imaginer. Aussi, mon travail me pousse à parcourir le monde, toujours accompagnée de quelques hommes appartenant tous à ma famille… C'est qu'on est chasseur de père en fils chez les miens…Vous devez vous en douter, mais je suis bien évidemment célibataire et je n'ai pas vraiment le temps de m'en soucier. Informations supplémentaires ici.
Après cela, nous ne mettons guère de temps avant de prendre la route. Visiblement, notre petit groupe est déjà attendu dans le comté voisin… Une histoire de goules ayant pris possession d'un cimetière. Dans notre jargon, on appelle cela "faire le ménage", ces créatures étant totalement dépourvues de sens critique ou stratégique. Elles s'attaquent simplement à tout ce qui est en vie, même si elles préfèrent se nourrir de cadavres déjà bien décomposés.
Cette fois, les villageois reconnaissants ont eu la générosité de nous offrir des chevaux. Ces derniers sont peut-être un peu trop âgés pour garantir un long voyage, mais ils sauront tenir jusqu'à notre prochaine destination. De quoi préserver nos forces tout en nous permettant de guérir plus rapidement.
Sur la route, nos regards sont attirés par une masse étrange reposant sur un rocher aux abords d'un virage. Ce n'est qu'en nous rapprochant suffisamment que nous pouvons détailler cette dernière… Une vision qui m'arrache aussitôt un sourire.
– Roland ! je m'écrie en agitant la main. Je te pensais déjà loin. – Pas sans un au-revoir, visiblement, raille Louis tout en s'approchant pour lui serrer la main. Essaie de te contenter du gibier cette fois… Il n'y aura pas toujours des vampires pour te sauver les miches … – Et puis nous ne sommes pas les seuls chasseurs… ajoute mon père. Prends soin de toi, gamin…
Léo vient le saluer à son tour puis tous trois décident finalement de s'éloigner pour nous laisser discuter quelques instants.
– Sais-tu où aller ? je lui demande avec inquiétude avant de me souvenir des propos de mon père. Il paraît qu'il est grand temps pour toi de fonder ta propre meute… Tu devrais peut-être partir en quête d'une compagne.
Au moins, il ne serait plus seul… Et, parmi les siens, il ne serait plus rejeté non plus.
– Veille seulement à éviter les chasseurs, se serait dommage.
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Edward
Jeu 11 Jan - 13:44
Roland
J'ai 28 ans et je vis au Chêneraie, un petit village coincé entre un bras de rivière et les collines forestières d’une baronnie d’un Royaume d’Europe de l’ouest. Dans la vie, je suis débrouillard et je m'en sors plutôt médiocrement. Sinon, je suis célibataire et je le vis plutôt mal. J’aspirais, gamin, à de belles choses, à une vie d’aventures et de rencontres. Hélas, au début de l’adolescence, je découvrais que j’étais porteur d’une malédiction et mon univers s’écroula. Je dû partir loin, sans même dire au revoir à mon amie, pour m’isoler dans un trou perdu. Je n’ai jamais voulu faire de mal à personne, pas même à cet homme qui à malheureusement croisé ma route. Je n’ai pas su me contrôler et, lorsque l’on est un lycan, cela fait rapidement beaucoup de dégâts.
Je lève la main en réponse au signe d’Alaïs, affichant un sourire. Cela m’aurait été très douloureux de devoir, une fois de plus, partir sans pouvoir lui dire au revoir.
Je serais encore partie sans dire au revoir, tu m’aurais cherché pour m’étrangler ! Raillais-je. à son attention avant de me tourner vers Louis.
Je descends de mon rocher le temps qu’ils approchent, serrant la main de Louis en hochant la tête à sa recommandation. C’est bien ce que j’ai fait pendant huit ans. Jusqu’à ce que je laisse traîner un cerf et que le baron ordonne des battus ayant fait fuir tout le reste… Expliquais-je alors avant de me tourner vers Pierre.
Et vous de savoir qu’il y a au moins un lycan qui ne cherchera jamais à vous bouffer Pierre ! Restez sur vos gardes ! Dis-je avant de lui tendre la main. Léo fut le dernier à me saluer et sa poignée de main se montra plus ferme que celle des deux autres, appuyant son geste d’une tape sur mon épaule. Il ne dit pas un mot, mais sa reconnaissance se lisait dans ses yeux tandis que je lui offrait un sourire sincère.
Alaïs ayant mis pied à terre et se tenant à mes côtés, nous observons quelques instants les autres qui ont sympathiquement décidé de s’éloigner pour nous laisser un peu seuls.
Non, je n’ai aucune idée d’où je vais. Je sais où je ne devrais plus jamais me rendre, mais savoir où je peux aller est un luxe que je n’ai pas, Alaïs. Avouais-je avec un faible sourire. Je lui indique le rocher, lui proposant de s’asseoir quelques instants.
Fonder une meute ? Nous n’avons pas de lieu de rencontre ou de regroupement comme les vampires. La majorité d’entre-nous sont solitaire et je n’ai jamais entendu parler de familles de lycans. Probablement que les croyances des hommes sur notre compte étaient biaisées par des racontars, hors, je tenais là une occasion d’expliquer précisément les choses à une chasseuse.
Comme je l’ai dit hier en soignant Léo, la lycanthropie n’est pas transmissible autrement que par filiation. Dis-je avant de lui prendre doucement les mains pour plonger dans ses yeux. Il faut bien comprendre que, si dans des situations comme celle d’hier, mes capacités sont très intéressantes, nous vivons cela comme une malédiction Alaïs. Les Hommes nous rejettent et nous craignent, les vampires et autres goules en tout genre cherchent à nous faire disparaître pour s’octroyer le contrôle sur les humains, l’Eglise nous maudit et nous envoie au bûcher… Je n’ai pas envie d’avoir un petit lycan pour qu’il passe sa vie à fuir.
Je soupirais, sentant comme un soulagement de pouvoir enfin expliquer ce genre de choses.
Tous les lycan, au final, cherchent à fonder un foyer avec un partenaire humain et seulement humain. Ainsi, le risque que l’enfant ainsi né soit également lycan est bien réduit. Ainsi, l’idée de beaucoup d’entre nous est qu’en faisant ainsi nous pouvons laver notre sang et, qu’au fil des générations, cette malédiction quitte la famille. Encore faut-il trouver un partenaire acceptant l’être que l’on est tel qu’on l’est, et ça…
Je hochais la tête d’un air un peu triste. Je ne sais pas où aller ni si je trouverais un endroit comme ce village où m'installer. Je sortais alors le petit objet de ma poche pour le glisser dans sa main. Une dent de belle taille, percée à sa base avec un lien de cuir pour en faire un pendentif.
C’est le premier croc de croissance que j’ai perdu. Lors de la première transformation, nous n’avons pas notre gabarit adulte. Après tout, c’est souvent vers la fin de l’adolescence qu’à lieu ce premier changement. Du coup, nous perdons certaines dents qui sont remplacées ensuite par les définitives, un peu comme tout enfant… Prend-là, s’il te plait.
J’étais mortifié de devoir la laisser partir. Ne pas s’être vu pendant autant d’années et avoir à peine le temps de se parler, c’était horrible.
J’aimerais avoir plus de temps avec toi Alaïs, du temps qui ne soit pas passé à se battre contre la mort. Tu sais comme j’aimais te taquiner, c’est peut-être enfantin aujourd’hui, mais cela m’a toujours manqué. J’aurais adoré que l’on ait la possibilité de se retrouver. Avouais-je en haussant les épaules. Au moins ai-je pu te soigner. Souriais-je enfin. Et je peux même me targuer d'avoir survécu à une nuit aux côtés d'une chasseuse ! Pouffais-je.
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Jeu 11 Jan - 15:18
Alaïs
J'ai 27 ans. Dans la vie, je suis chasseresse. Un métier difficile et dangereux d'ordinaire réservé aux hommes. Pourquoi ? Et bien, parce que le gibier qui m'intéresse ne correspond certainement pas à ce que vous pouvez imaginer. Aussi, mon travail me pousse à parcourir le monde, toujours accompagnée de quelques hommes appartenant tous à ma famille… C'est qu'on est chasseur de père en fils chez les miens…Vous devez vous en douter, mais je suis bien évidemment célibataire et je n'ai pas vraiment le temps de m'en soucier. Informations supplémentaires ici.
Les propos de Roland, concernant le mode de vie des lycans, ne me rassurent pas vraiment. Je suis même désolée d'apprendre que ces derniers sont contraints de se mêler aux humains pour survivre tout en diluant leur sang. Ils sont pourtant nombreux à fouler cette terre… Néanmoins, je comprends son point de vue. À sa place, je pense que je ne voudrais pas non plus prendre le risque de créer une descendance pour la voir ensuite lutter sans cesse pour sa propre survie.
– Je vois, rétorqué-je en grimaçant légèrement.
Juste avant que je ne décide de récupérer mes mains, Roland glisse quelque chose dans l'une d'elle… Un croc acéré monté en collier… Je lui lance alors un regard plutôt interloqué, me demandant pourquoi m'offrir pareil objet jusqu'à ce qu'il m'en explique l'origine.
– Merci… Mais il ne fallait pas, vraiment, raillé-je gentiment. On peut dire c'est… euh… un cadeau original.
De nombreux chasseurs portent ce genre de canine… Mais pour eux, ce sont des trophées. Des dents et des os pris directement sur leurs proies. Personnellement, j'ai toujours trouvé cette pratique dégoûtante.
– Te targuer d'avoir survécu à nuit passée auprès d'une chasseuse endormie ? Oui, pourquoi pas…
Mon sourire s'étire tandis que je m'empare de l'une de mes lames. A mon tour, je viens la placer dans sa main.
– Merci infiniment pour ton aide. Je sais que tu n'as probablement pas besoin d'une dague, surtout la nuit… Mais je n'ai pas non plus besoin d'une dent alors… Prends soin de toi. J'espère que tu réussiras enfin à trouver un endroit où rester…
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Jeu 11 Jan - 16:12
Roland
J'ai 28 ans et je vis au Chêneraie, un petit village coincé entre un bras de rivière et les collines forestières d’une baronnie d’un Royaume d’Europe de l’ouest. Dans la vie, je suis débrouillard et je m'en sors plutôt médiocrement. Sinon, je suis célibataire et je le vis plutôt mal. J’aspirais, gamin, à de belles choses, à une vie d’aventures et de rencontres. Hélas, au début de l’adolescence, je découvrais que j’étais porteur d’une malédiction et mon univers s’écroula. Je dû partir loin, sans même dire au revoir à mon amie, pour m’isoler dans un trou perdu. Je n’ai jamais voulu faire de mal à personne, pas même à cet homme qui à malheureusement croisé ma route. Je n’ai pas su me contrôler et, lorsque l’on est un lycan, cela fait rapidement beaucoup de dégâts.
Il était évident que mes explications la laissaient un peu chamboulée. Après tout, nous avions été amis durant de nombreuses années et je lui expliquais là pourquoi j’étais plus ou moins condamné à rester seul jusqu’à la fin. En effet, trouver une femme, humaine qui m’accepterait n’était clairement pas chose simple. Finalement, elle baissait les yeux sur ma canine avec un certain étonnement avant de faire place à un peu d’amusement. Passé la surprise quant à la nature de mon cadeau, elle l’accepte avant de sourire quand à ma plaisanterie sur la nuit passée ensemble.
L’avantage des histoires, c’est que je peux taire ce qui m’arrange ! Affirmais-je en un clin d'œil. Alors, avec une spontanéité surprenante, Alaïs me glisse l’une de ses dagues dans la main. Si elle reconnais que je n’en aurais probablement pas l’utilité, il m'apparaît évident que ce présent, tout comme l’est ma dent, est nettement symbolique. Sans aller jusqu’à dire que cela répare le passé, c’est impossible, je vois ici le signe de notre amitié retrouvée ou, au moins, un lien rétabli.
Merci à toi et aux autres d’avoir su me faire confiance et de ne pas avoir oublié qui était derrière cette apparence… Alors, je la prenais dans mes bras doucement, l’enlaçant tendrement. Fais bien attention à toi ! Au revoir Alaïs ! Concluais-je en cherchant son regard.
Cette fois, j’avais pu lui dire au revoir. En revanche, jamais je ne lui dirais adieu !
En effet, je sais que nous allons nous revoir bientôt.
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Ven 12 Jan - 14:22
Alaïs
J'ai 27 ans. Dans la vie, je suis chasseresse. Un métier difficile et dangereux d'ordinaire réservé aux hommes. Pourquoi ? Et bien, parce que le gibier qui m'intéresse ne correspond certainement pas à ce que vous pouvez imaginer. Aussi, mon travail me pousse à parcourir le monde, toujours accompagnée de quelques hommes appartenant tous à ma famille… C'est qu'on est chasseur de père en fils chez les miens…Vous devez vous en douter, mais je suis bien évidemment célibataire et je n'ai pas vraiment le temps de m'en soucier. Informations supplémentaires ici.
C'est après un au-revoir que je reprends la route. Cela m'ennuie de le laisser derrière moi, surtout en sachant qu'il ne peut guère compter sur les siens. Je sais bien que tous les lycans ne sont pas comme lui, certains sont avides de sang et de violence… Comme certains humains peuvent l'être. Mais je trouve triste qu'il leur soit impossible de se regrouper. Ce qu'il appelle malédiction peut parfaitement se muer en toute autre chose si on lui en laisse la possibilité… Encore faut-il leur laisser une chance…
Les semaines passent et la vie reprend doucement son cours. L'hiver est à présent bien installé et nombreuses sont les routes devenues impraticables à cause de la neige qui recouvre les plaines. Nous devons donc à présent attendre le dégel pour espérer reprendre la route.
C'est dans le village de Montfort que nous élisons domicile pour l'hiver. Niché au creux des montagnes du nord, le bourg abrite près de deux-cent âmes. Nous logeons à l'auberge où nous avons pu dénicher deux chambres. Les voyageurs se font rares en cette saison et les tenanciers ne se montrent pas aussi regardant que d'ordinaire. Je peux donc jouir d'un peu d'intimité, ce qui ne m'arrive pas très souvent.
Afin de ne pas trop perdre d'argent, nous acceptons tous les petits contrats que l'on nous propose. Pierre aide le forgeron, Louis le bûcheron et Léo le meunier. Pour ma part, je donne un coup de main à la taverne. Ce n'est pas un travail très plaisant, mais je peux rester au chaud ce qui me convient parfaitement.
Dans ce village règne un calme plutôt reposant. Pas de créatures sanguinaires dans le coin. Aucun vampire ne vient troubler le repos des habitants. Aucune succube pour pervertir les hommes durant leur sommeil… Pas de changelin pour échanger les nourrissons… C'est le calme… plat.
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Au clair de Lune les amitiés sont éprouvées [Ft Arthécate] TW +18