J'ai 18 ans et je vis à Los Angeles, Etats Unis. Dans la vie, je suis lycéenne et je m'en sors bien grâce à l'argent de papa et maman. Sinon, grâce à ma malchance, je suis célibataire et je le vis plutôt mal. Fiche perso détaillée juste ici
"- Mais ça va pas la tête ? Savez-vous seulement combien coûte cette chemise pauvre idiote ? Je vais vous le dire moi, bien plus que vous ne gagnerez jamais dans toute votre misérable existence. C'est scandaleux, vous n'êtes qu'une incapable, je vous ferai virer dès ce soir ! Mon père entendra parler de vous, sachez-le bien."
Un index rageur pointé en direction de l'employée de cantine qui venait accidentellement de lui renverser une carafe d'eau dessus, Jenny quitta sa table furibonde, sans même prendre le temps d'emporter son plateau. Immédiatement, elle fut suivie par ses deux meilleures amies, qui s'empressèrent d'éponger l'eau de la chemise satinée de la blondinette.
"- T'as eu bien raison Jen", pesta Cassandra tout en escortant Jenny jusqu'aux toilettes les plus proches.
"- Je vais appeler ma gouvernante pour qu'elle apporte ta chemise au pressing au plus vite", renchérit Maggy tandis qu'elle dégainait son smartphone.
Accablée, Jenny observait ses boucles blondes ruinées par le déluge qu'elle venait de se prendre, sans se soucier du caquetage de ses deux amies. Munie de sa trousse de secours face au miroir des toilettes, elle se remodela tant bien que mal les cheveux, enfila un haut gracieusement prêté par Cass, puis en profita pour faire une retouche makeup. Les lieux ressemblaient à une véritable parfumerie, empestant le parfum et l'odeur de produits de coiffure. Les 3 amies monopolisaient tout l'espace des toilettes du rez-de-chaussée, mais elles n'avaient cure des regards noirs que leur lançaient les autres filles en passant.
"- Allez c'est bon, on peut y aller", décréta Jenny, une fois de nouveau satisfaite de son apparence.
Le trio monta jusqu'à la salle de leur prochain cours, tout en continuant à jacasser sur le déclin de la qualité du personnel dans ce qui était censé être le meilleur lycée de la région. Elles ne se turent que lorsque le professeur entra dans la salle, et commença son long monologue. Obsédée à l'idée d'avoir un dossier parfait pour les universités, Jenny griffonnait frénétiquement quelques notes, mais elle se perdit vite dans la contemplation de sa nouvelle manucure dont elle était ravie. Elle bougea légèrement les doigts et apprécia la brillance vive et la pose sans défaut de son rouge bordeaux. C'est le moment que choisit Maggy pour la tirer de sa rêverie en lui secouant le bras avec empressement.
"- Meuf on a un problème", lui souffla t-elle à mi-voix de peur d'être entendue.
Puis sans plus de contexte, la jeune fille lui montra l'écran de son smartphone sur lequel défilait une story vidéo qui montrait... Jenny entrain d'hurler sur l'employée de cantine. La garce qui avait posté ça s'était permise de commenter "Intolérable de voir une chose pareille en 2022, où est le respect ? #shame#allhumansareequal" La vidéo avait déjà été vue plus d'une centaine de fois, et Maggy fit défiler les stories d'autres comptes, qui reprenaient toutes la vidéo originale en y ajoutant son petit commentaire outré.
Jenny serra les dents. La grognasse qui avait osé l'afficher était une écervelée appréciée du peuple, qui participait à toutes les associations possibles et imaginables sur les luttes féministes, écologistes, protection d'espèces en danger... Elle était même la présidente du collectif d'accueil des boursiers de l'établissement - Jenny eut un haut-le-coeur rien qu'à l'idée.
"- Toi et Cass, dans ma chambre à 16h30", siffla t-elle hargneusement. "Réunion de crise."
Maggy acquiesca et deux heures plus tard dans la grande chambre de la blondinette, le trio s'acharnait à faire un bilan de la situation catastrophique.
"- Bon rien d'irrattrapable si on arrive à décrédibiliser cette folle, je peux demander à mon frère de lui mettre un coup de pression si ça peut aider à lui faire ravaler ses mots", suggéra Cass.
"- Non girls ça peut pas marcher, Jenny tu te dois te racheter aux yeux du peuple !"
"- Franchement... Jenny fut interrompue par la sonnerie de son téléphone. Oh excusez-moi c'est Jake faut que je réponde."
La lycéenne s'empressa de décrocher et fit quelques pas pour s'éloigner de ses amies. Son petit ami ne l'appelait jamais d'habitude, cela faisait désormais 3 semaines qu'ils étaient ensemble - quel goal-, et c'était toujours Jenny qui devait l'appeler.
"- Allô mon coeur ?" minauda t-elle.
"- Ouais Jenny, juste pour te dire que je peux pas m'afficher avec une fille qui fait scandale sur les réseaux. Ca serait compromettre ma carrière de sportif, j'imagine que tu peux comprendre. Du coup toi et moi c'est terminé."
A ces mots Jenny vit rouge. Elle avait tellement travaillé pour parvenir à séduire le beau brun ! Mais ses amies étaient là, elle se devait de garder la tête haute. Elle inspira un grand coup.
"- Bah tu sais quoi, bon débarras ! J'ai su que tu serais jamais à la hauteur quand j'ai vu dans quel genre de poubelle tu roulais. Dégage de ma vie c'est très bien comme ça !"
Elle raccrocha net, reprit sa contenance et pivota sur ses talons pour rejoindre ses amies. Elles l'accueillirent l'air grave.
"- On a entendu Jen..."
"- C'est rien du tout, c'était qu'un pauvre type je l'ai jamais aimé," cracha t-elle d'un air faussement détaché. Et puis il s'était permis de critiquer mon choix de robe de prom, non mais vous vous rendez compte..."
"- Mon Dieu la prom ! Comment tu vas faire sans Jake ?"
A ces mots, Jenny ne put masquer la panique qui la gagna. C'est vrai ça, comment allait-elle être élue reine du bal si elle n'avait pas Jake à ses côtés ? Elle l'avait spécifiquement choisi pour ça ! Et il était hors de question qu'une autre poufiasse lui vole la couronne. La reine c'était forcément elle, et personne d'autre.
Soudain, le regard de Cass s'illumina. Alors que Jenny se sentait défaillir, la brune lui attrapa les mains et lui hurla dessus d'excitation :
"- Je sais ! Tu vas faire d'une pierre deux coups : tu vas te racheter une belle image auprès du peuple, ET tu vas devenir la reine du bal !"
Jenny leva les yeux au ciel, amère.
"- Et comment tu vas faire ça grosse maligne ? Tu veux que je fasse un coming out lesbien et que j'invite l'autre hystérique d'écolo féministe à la prom ?"
"- En vrai c'est pas une mauvaise idée, mais j'ai pensé à quelque chose d'un peu plus simple. Tu vois, il te suffirait d'inviter un boursier à la prom - vraiment n'importe lequel on s'en fiche -, tu t'affiches avec un gars du peuple et voilà ! Tu montres que t'es une fille bien, et vous serez le couple atypique trop trop stylé à la prom, vous serez obligés de gagner..."
Si elle n'était pas déjà assise sur son lit, Jenny serait tombée à la renverse. Cass ne pouvait pas être sérieuse... si ? Un... boursier ?
"- Cass, gronda t-elle, j'espère que c'est une blague. Il est hors de question que j'approche l'un de ces misérables de trop près, et encore moins que je m'affiche avec un clochard à la prom. C'est bien clair ?"
Elle fusilla son amie du regard.
"- Discussion terminée, mettez vous en maillot on va profiter de la piscine avant que je ne tue quelqu'un."
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Clionestra
Ven 29 Juil - 21:01
Alejandro Fuentes
J'ai 18 ans et je vis à Los Angeles, USA. Dans la vie, je suis lycéen et je m'en sors bien ainsi que membre d'un gang. Sinon, grâce à ma chance, je suis célibataire et je le vis. Personne ne devrait partager ma vie. → Alejandro Fuentes, dit Alex → Vit avec sa mère et ses deux petits frères. Luis, 10 ans et Carlos 13 ans. → Il fait parti des Cuervos (les corbeaux) gang dealer de drogue montant à Los Angeles. → Vraiment intelligent malgré lui, ce qui lui a valu sa bourse d'étude, grâce à l'aide de sa professeur de français au collège. → Tatoué → N'a pas d'ami dans son lycée de bourge → Très bon tireur, il sait pouvoir très bien viser avec son arme qu'il prends en cachette au lycée. → Il joue de la guitare → Il sait parler espagnol, anglais et français. → Il a une moto.
- Hé Cabrón ! Despiértate !
Alejandro ouvrit un œil pour voir son petit frère, Luis, assis sur lui. Il posa un regard sur l’heure. Trop tard. Trop tôt. Trop. Juste Trop. Il n’avait aucune envie de se lever alors que Luis se mit à faire des petits sauts pour l’écraser un peu plus. Alejandro grogna. Dans un espagnol parfait, il demanda à son petit frère chéri d’aller mourir ailleurs et il balança un oreiller dans la tête.
- Es la hora, reprit son petit frère en lui mettant l’heure sous le nez, bien trop prés pour qu’il puisse y voir quelque chose.
Alejandro grogna à nouveau. Le travail hier l’avait mis plus bas que terre. Officiellement, pour sa Mama et ses hermanos, il travaillait dans un bar, de l’autre côté de la ville. En réalité, il avait aidé à faire passer de la drogue avec son gang. Les Cuervos ne rigolaient jamais avec les missions de passe, et ne pas être là serait signer son arrêt de mort. Luis sauta à nouveau sur lui, Alejandro lui attrapa les jambes et le fit tomber sur le matelas sans douleur pour lui faire des guillis. Le jeune mexicain de dix ans n’en demanda pas plus pour exploser de rire en manquant d’air.
Carlos, son second petit frère de 13 ans, arriva dans la pièce le téléphone devant ses yeux. Il passait en boucle une musique étrange reprenant toujours la même phrase. Il releva les yeux vers ses frères, en pleine bataille de guillis, ne dit rien et reparti. Il était juste venu vérifier que le plus grand des frères était debout. Alejandro laissa son frère tomber en bas du lit.
- Quand je serais grand, je te battrais ! dit Luis en remettant tant bien que mal sa coupe en place.
Il avait un épi, le genre épis indomptable, qu’il poussait au-dessus de son crâne. Il sortit de la chambre de son ainé en criant, en espagnol, à sa mère qu’Alejandro l’avait encore décoiffé. Il posa un regard sur l’heure. Il n’était que six heures du matin. Il avait dormi trois heures. Plus que la veille. Se rendant dans le petit salon, il trouva Carlos avec son téléphone devant son nez. Personne ne savait ce qu’il faisait vraiment, mais Alejandro soupçonnait Carlos de s’en doutait. Carlos releva ses yeux vers lui.
- Elle n’est pas dans ton école cette Chica, demanda Carlos en lui tendant son téléphone.
Alejandro prit le téléphone et observa la vidéo sur l’application ouverte. Il reconnu tout de suite la fille coincée, fin, façon de parler, qu’il y avait dans son lycée. Le genre princesse qui attends qu’on lui baise les pieds, et qui ne supporte pas la « plèbe ». Comme beaucoup, elle avait froncé les sourcils face à ses tatouages, et il n’osait même pas essayer d’imaginer ce qu’elle devait en penser…
- Si pero no eres mi amiga, répondit-il simplement en disant qu’elle n’était pas son amie.
Cette fille ne pourrait jamais devenir son amie. Elle avait bien trop de principe de princesse pour lui parler… Et Alejandro n’avait aucune envie de s’encombrer d’une personne comme elle dans son réseau. Il n’arrivait même pas à la supporter quand elle rigolait comme une bécasse dans les couloirs … alors bon. Il observa la vidéo et eu un sourire, un brin moqueur, ça ne l’étonnait même pas de cette princesse blonde d’être ainsi.
- Alejandro, tu vas avoir en retard, dit sa mère en lui fourrant un sac en plastique dans les bras. Sa phrase n’était pas grammaticalement correcte, mais aucun des fils ne lui feraient l’affront de lui dire.
Il prit ses affaires et parti à l’extérieur où l’attendait sa moto. Les bienfaits d’être dans un gang, et surtout dans le gang qui gérait le quartier, c’était que ses affaires ne risquaient rien … tout comme sa famille. C’était le bon côté d’être un enfoiré de dealeur de drogue. Il déteste être un dealeur de drogue, mais il n’en avait pas le choix.
Il arriva au lycée, à l’heure, en ayant fait un détour pour voir Paco, son meilleur ami qui se trouve dans un lycée public, et remplit de gang. Il pouvait voir tout le monde en train de regarder son portable, pour bitcher encore sur la populaire qui montre enfin son vrai visage de femme sans tolérance. En débardeur blanc, qui ne laissait rien à l’imagination pour ses muscles ou ses tatouages, il arriva devant la salle de biologie. Première heure de cours. Il s’assit sans un mot. Il s’assit seul. Il n’avait aucune envie de parler à qui que ce soit. Alejandro, ici, n’était que le boursier mexicain a qui personne ne parler, et qui ne voulait parler à personne. Et ça, même s’il faisait parti des têtes du podium dans le lycée, sans même se forcer.
Une fois les élèves posaient, dont la bécasse qu’Alejandro regarda rentrer avec critique et dédain, le cours pouvait commencer. Il avait un cahier pour chaque matière. Il avait ouvert son cahier et était prêt à écrire ce qu’il devait quand …
- Fermez vos cahiers, tonna le professeur, nous allons changer vos places pour pouvoir faire des groupes de travail.
Les élèves commencèrent à crier de leurs petits commentaires. Les bécasses avec les bécasses, les sportifs avec les sportifs, et Alejandro qui pria pour qu’ils soient un chiffre impair et fasse son groupe tout seul.
- Une fois les groupes donnés, reprit le professeur imperturbable des cris et larmes, vous allez me faire pour ce cours une présentation de votre binôme, parce que j’en ai envie et que je suis un méchant sadique professeur. Et vous trouverez votre sujet d’exposé pour la semaine prochaine.
Le professeur continua d’ignorer totalement les paroles des élèves et se déplaça vers sa paillasse pour y récupérer une feuille. Il donna les noms de familles, un à un, alors que les gens se déplacer dans la salle pour se retrouver avec son binôme. Alejandro pensait ne pas pouvoir se sentir pire qu’à l’instant, ne voulant se retrouver avec personne, quand tout à coup :
- Fuentes avec Harewood.
Alejandro releva les yeux pour papillonner des cils plusieurs fois. Il venait de dire quoi là ? Il tourna légèrement la tête pour observer les élèves… Le regard de la moitié convergeait vers lui, et les autres regards convergeaient vers … la princesse blonde de la vidéo de ce matin.
- Prefiero que me atropelle un camión, chuchota-t-il en expliquant, en espagnol, qu’il préfèrerait se faire rouler dessus par un camion, pour lui-même puisque personne ne pouvait l’entendre.
En fait, il préférerait se faire tabasser, ou se faire trainer par un camion, plutôt que de devoir se mettre en partenaire avec la pire princesse aryenne que le monde puisse porter. Mais le professeur jeta sur lui un regard droit, leva la main, claqua des doigts en direction de la blonde. C’était sans appel. Il allait devoir supporter la princesse nazie. Super. La journée pourrait-elle être pire ? Il se leva, prit son cahier et ses affaires et s’assit à côté de la blonde. Parce que, évidemment, c’était à lui de bouger son cul pour rejoindre sa majesté blanche… Il allait peut-être arrêter le lycée tout compte fait … Ce qui était sûr, c'était que le professeur de biologie était vraiment un prof sadique ...
J'ai 18 ans et je vis à Los Angeles, Etats Unis. Dans la vie, je suis lycéenne et je m'en sors bien grâce à l'argent de papa et maman. Sinon, grâce à ma malchance, je suis célibataire et je le vis plutôt mal. Fiche perso détaillée juste ici
Pour la première fois de sa vie, Jenny avait la boule au ventre en arrivant au lycée. Elle avait passé la nuit à écumer les réseaux, en suffoquant devant la vague de haine qui se déversait contre elle. Et c’était sans compter qu’elle s’était fait larguer comme une misérable chaussette par son copain. Et normalement, c’est elle qui larguait les garçons, pas l’inverse. Normalement, c’est elle qui jugeait les gens en arrivant au lycée, pas l’inverse.
Ce matin là, la blondinette avait revêtu son tailleur fétiche de chez Chanel, pour se donner de la contenance mais surtout pour bien prouver au monde entier qu’elle n’était absolument pas affectée par leur opinion insignifiant. Les cheveux bouclés au fer, le maquillage impeccable, elle avait sorti le bout de ses talons de la voiture de son chauffeur, et le regard fier, avait été affronter la foule jusqu’à son cours de biologie. Elle rendait un regard plus noir que noir à ceux qui osaient la lorgner un peu trop longtemps, et prétendait ne rien entendre aux chuchotements hâtifs qui s’écoulaient sur son passage.
Faisant claquer ses talons sur le sol, elle entra en trombe dans la salle de cours et repéra immédiatement ses amies, déjà assises. Le cours allait commencer d’une minute à l’autre, mais Jenny prit le temps de bien scruter toute la classe, et vérifier que le monde se tenait correctement en sa présence. Personne n’avait le droit de parler sur elle, encore moins lorsqu’elle pouvait les entendre. Lentement, elle s’assît aux côtés de Maggy qui s’empressa de la tenir informée des dernières avancées de la situation. Jenny le savait parfaitement mais elle fit mine de ne pas être au courant. Et les choses se présentaient mal.
Accablée mais sans le laisser paraître, la jeune fille sortit son carnet et venait d’écrire la date du jour quand le professeur l’interrompit. Aujourd’hui, c’était travaux de groupe. Pourquoi pas après tout, la jeune fille échangea un regard entendu avec Maggy. Les deux lycéennes avaient l’habitude de travailler ensemble, et généralement on les laissait libre de choisir leur binôme. Mais c’est alors que le professeur sortit une feuille et débita à toute vitesse une liste de binômes qu’il avait déjà attribué. Jenny fit la moue en entendant le nom de Maggy associé à un autre que le sien. Mais sa déception fut de courte durée, et se transforma même en horreur lorsqu’elle entendit la sentence sans appel.
« - Fuentes avec Harewood. »
Fuentes ? Cela ne sonnait pas très américain… Un frisson d’horreur saisit Jenny. Ce crétin de professeur n’avait tout de même pas osé…
« - Professeur, je crains qu’il n’y ait erreur, » commença la jeune fille sans se soucier des regards braqués sur elle.
Mais le professeur continua à débiter sa liste de noms, imperturbable et ne daigna même pas accorder un regard à son élève. Outrée, Jenny allait réitérer sa demande lorsque quelqu’un s’assit à la place laissée vide par Maggy.
D’abord, elle vit des tatouages. Beaucoup de tatouages. Et pas des petits tatouages de signes du zodiac comme certaines de ses amies aimaient porter. Non, ces tatouages là étaient effrayants, du genre comme il n’en existe que dans les films Hollywoodiens.
Puis elle vit un bras. Ou en fait juste des muscles. Une montagne musculaire comme elle en avait rarement vu - et Dieu sait qu’elle avait pourtant bien reluqué toute l’équipe de football américain avant de jeter son dévolu sur Jake.
Enfin, elle aperçut un visage fermé au regard résolument tourné vers une feuille blanche. Un visage qui lui était très légèrement familier…
Jenny fouilla de toutes ses forces dans ses souvenirs de commérages. Quel était le prénom de ce Fuentes déjà ? Elle se rappelait avoir ouvertement jugé ses tatouages lors de son arrivée au lycée. Quel mauvais goût… Ha oui, Alejandro. Et puis soudain, l’horreur la saisit : elle avait oublié le plus important, cet Alejandro était un miséreux de boursier !
Instinctivement, Jenny se recula dans sa chaise pour se protéger. Qui sait comment ce sauvage pouvait réagir ? Et il ne faudrait pas qu’il respire trop près de son tailleur, elle l’aimait beaucoup trop pour qu’il le salisse… Sans gêne aucune, Jenny dévisageait son voisin, le regard mi-dégouté mi-apeuré. Elle se sentait soudain sans défense face à ces muscles et ces tatouages dont elle s’était moquée plus tôt.
Toutefois, la blondinette reprit vite conscience qu’elle était en cours et que les autres s’étaient déjà mis à travailler. Son instinct compétiteur reprit le dessus et finit de la sortir de sa torpeur. Le professeur voulait une présentation sur ce type douteux ? Très bien il l’aurait, Jenny refusait de compromettre son dossier pour un pitoyable boursier.
« - Tu parles anglais au moins ? » l’apostropha dédaigneusement Jenny sans même le regarder. « Écoute, contrairement à d’autres, j’ai des ambitions, et pour les réaliser il me faut un bon dossier. Je refuse de prendre une mauvaise note à cause de toi, alors tache de travailler correctement si tu en es même capable. »
Et sans attendre sa réponse elle commença à griffonner sur sa feuille.
« - Je vais t’écrire des éléments importants de ma personne sur cette feuille, comme ça tu auras toutes les informations nécessaires à la présentation. Fais la même chose de ton côté et je ferai en sorte de sortir quelque chose de présentable. »
C’était un exercice désagréable au possible. En détaillant sa vie devant ce boursier, elle avait l’impression de se mettre à nue devant lui, de devenir vulnérable. Alors elle prit garde à rester vague, de ne partager que le strict nécessaire, et surtout, partager des choses qui lui ferait bien comprendre qu’ils n’étaient pas du même monde. Je pars cet été deux semaines avec mes parents dans un luxueux resort aux Caraïbes, puis j’irai fêter l’anniversaire de ma meilleure amie en Italie, écrivit-elle un sourire satisfait aux lèvres. Elle était prête à parier qu’il n’avait jamais mis les pieds en Europe, et qu’il ne savait même pas où se trouvait l’Italie. Bonne chance pour ta présentation garçon…
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Clionestra
Sam 6 Aoû - 17:44
Alejandro Fuentes
J'ai 18 ans et je vis à Los Angeles, USA. Dans la vie, je suis lycéen et je m'en sors bien ainsi que membre d'un gang. Sinon, grâce à ma chance, je suis célibataire et je le vis. Personne ne devrait partager ma vie. → Alejandro Fuentes, dit Alex → Vit avec sa mère et ses deux petits frères. Luis, 10 ans et Carlos 13 ans. → Il fait parti des Cuervos (les corbeaux) gang dealer de drogue montant à Los Angeles. → Vraiment intelligent malgré lui, ce qui lui a valu sa bourse d'étude, grâce à l'aide de sa professeur de français au collège. → Tatoué → N'a pas d'ami dans son lycée de bourge → Très bon tireur, il sait pouvoir très bien viser avec son arme qu'il prends en cachette au lycée. → Il joue de la guitare → Il sait parler espagnol, anglais et français. → Il a une moto.
HRP- Une idée que j’ai eu, tu peux la mettre dans la suite ou pas, pour qu’elle puisse avoir des raisons mais sans, on peut dire que la biologie c’est sa matière la moins bonne, et Alejandro il est vraiment bon, ça lui donnerait une excuse de plus si elle lui demande des cours (sachant que sinon je vois pas comment elle va le faire devenir un roi du lycée :p) c’est juste une idée mais au cas ou n’hésite pas.
Il observa la blonde un instant. Un instant suffisait avec sa mémoire d’éléphant. Il l’avait vue, et il pourrait même la dessiner avec toutes ses imperfections sur son cahier si l’envie lui en prenait. Ses boucles pas naturelles du tout, ça ne lui allait pas. Elle avait trop de maquillage qui étouffait certainement sa peau, et il avait vu un reportage sur ça avec des explications au microscope de l’effet du maquillage sur le visage, il préférait encore qu’on puisse voir ses marques de varicelles qui trainaient sur sa joue et son front. Elle était habillée comme pour dire qu’elle était sortie de la cuisse de Jupiter et elle osait le regarder comme s’il était en faute. Et, lui n’avait rien fait. Il était une victime. Il aurait bien aimé penser, tout comme elle, mais il croyait voir un peu de fierté dans le regard du professeur. Il avait puni la blonde en le mettant avec lui, c’était sûr… ou alors il voulait se venger qu’Alejandro avait espéré rendu un devoir avec des fautes encore ?
Le professeur de biologie et d’histoire étaient les deux seuls professeurs a avoir compris son stratagème …et si pour le moment tous les autres professeurs n’ont rien vus, eux lui ont dit clairement. Ils ne supportent pas qu’Alejandro fasse toujours en sorte d’être à la 9èm place. Toujours. Pour tous les contrôles, toutes les notes, toutes les compétitions, il arrive à faire des réponses pour avoir une bonne place, mais pas la meilleure. Alejandro savait très bien que s’il mettait toutes ses capacités, il pourrait être le major de la promo.
Un boursier, mexicain, mal vu, qui arrive à devenir premier de cette école de bourge ? Alejandro savait qu’on l’accuserait d’avoir triché, que l’on trouverait des preuves de sa triche dans la moindre petite chose qu’il aurait fait (ou pas d’ailleurs) et que ça pourrait lui coûter sa place ici. Donc, il n’était pas au maximum de sa capacité… Et le prof de biologie le savait … et bien qu’il lui avait demandé de ne pas continuer, Alejandro n’arrivait pas à s’y résoudre.
Donc… Il avait puni les deux êtres qu’ils étaient. La blonde nazie et lui, la pauvre victime… Une personne allait souffrir plus que l’autre de ce partenariat … Il observa la blonde, qui avait la tête de quelqu’un qui venait de mordre dans un grain de poivre. Ouais. C’était bien lui qui allait souffrir.
- Moi pas comprendre ta question. Toi être là pour apprendre aussi ? dit-il en se foutant ouvertement de sa gueule.
Il l’observa griffonner sur sa feuille en silence alors qu’il jeta un regard noir au professeur. Alejandro ne pouvait pas en être sûr, mais il pensait que le professeur devait être content de sa connerie. Il prit la feuille de la princesse et la chiffonna avant de la jeter en panier dans la poubelle du professeur.
- Fuentes, coopération j’ai dit, tonna le professeur sans même relever les yeux. - Oui, monsieur, j’essaie, répondit-il les dents serrés.
Il se retourna vers la blonde et soupira une fois. Une longue fois. Si la jeune femme pouvait clairement être dans le top 3 des fantasmes des hommes, belle, grande, avec des formes généreuses et où il faut, Alejandro avait surtout envie de la cogner. Qu’on lui dise qu’il est macho quand il aura refait le portrait de cette princesse comme il l’aurait fait pour le prince du lycée. Il soupira à nouveau.
- Le professeur de biologie, juste là, est les genres à aimer l’effort et l’entraide, voir ce que l’on vaut avec plus qu’une misérable feuille. Tu veux une bonne note ? Un bon dossier ? Il faut l’impressionner car il est un professeur reconnu parmi plusieurs grands autres professeurs pour les universités scientifiques.
Il lui lança un regard noir, à la jeune blonde cette fois. Si elle croit qu’il va risquer son dossier pour elle, elle se fourre le doigt dans l’œil et elle s’en cure les fesses. Il était hors de question de risquer sa bourse pour une femme pas capable de regarder une autre ethnie que la sienne dans les yeux … quoi que, ce n’était peut-être même pas que l’ethnie qui comptait dans l’histoire… C’était peut-être juste le chiffre présent dans son compte en banque.
- Faisons plutôt ainsi, une question, une question. Je t’en pose une, j’y réponds, tu réponds. Et inversement. Jusqu’à avoir de quoi faire une petite présentation. Comme elle ne doit pas durer longtemps ça m’étonnerait qu’on arrive à la dixième mais commençons par là, ça te va ? Je commence. Tu parles combien de langues ? Moi, trois de manière bilingue, l’anglais, l’espagnol et le français. Je suis en train d’apprendre l’allemand, et je compte essayer ensuite le mandarin et le russe. Et toi ?
Alejandro était obligé de se demander comment la jeune femme pouvait être accepter dans une école aussi élitiste si elle ne comprenait même pas qu’un boursier acceptait dans cette même école sait forcément parler en anglais, et plus encore. L’argent fait vraiment tout dans ce monde …
J'ai 18 ans et je vis à Los Angeles, Etats Unis. Dans la vie, je suis lycéenne et je m'en sors bien grâce à l'argent de papa et maman. Sinon, grâce à ma malchance, je suis célibataire et je le vis plutôt mal. Fiche perso détaillée juste ici
HRP : J'adore l'idée, à la base je m'étais dit que ses copines pourrait lui suggérer d'inviter Alejandro au bal parce que c'était l'occasion idéale maintenant qu'ils avaient un exposé ensemble, mais pendant qu'ils bossent leur exposé, Jenny peut clairement se rendre compte du potentiel d'Alejandro en bio :) Ca fait une excuse pour qu'ils aient encore plus d'interactions !
Jenny n'avait jamais fait le ménage de sa vie. Pas la moindre serpillère, ni le moindre chiffon. Pourtant là tout de suite, sa mâchoire s'était décrochée si bas qu'elle aurait pu balayer tout le sol sous sa paillasse et plus encore.
Elle était hallucinée. Comment ce moins que rien osait-il la traiter ainsi ? Se moquer ouvertement d'elle, puis froisser son papier et le jeter sans même un regard ? Jamais personne n'avait osé la traiter de la sorte. Personne.
"- Monsieur !" hurla la blondinette, indignée au possible.
Le professeur ne releva même pas un sourcil.
"- Au travail vous deux", fut tout ce qu'il eut à lui dire.
Jenny fulmina. Elle ferait sauter ce professeur dès que possible, elle s'en fit la promesse.
Alors qu'elle allait se lever pour taper du poing sur le bureau du professeur, la montagne de tatouages à ses côtés se mit à parler. Et dans un anglais impeccable de surcroît.
Premièrement, il osa prétendre connaitre les préférences du professeur, et comment se le mettre dans la poche. Vraiment ? Elle leva les yeux au ciel. Pauvre chéri, s'il croyait que ce professeur était là autrement que par la volonté d'un parent d'élève influent, il était décidément encore plus stupide qu'il n'en avait déjà l'air. Elle chercha des yeux l'aide de ses meilleures amies mais Maggy était plongée dans son travail et Cass se contentait de lui faire de grands signes incompréhensibles en pointant dans la direction d'Alejandro avec un grand sourire et le pouce en l'air. Jenny se demanda comment cette fille pouvait encore être son amie. Elle devrait être entrain de la soutenir, pas de lui faire un charabia tout sourires. Elle leva un sourcil l'air dédaigneux et lui fit comprendre qu'elle n'entendait rien à son cirque.
Puis l'énergumène à ses côtés lui proposa de procéder question par question, chacun son tour. Jenny y vit immédiatement un aveu de faiblesse : le garçon ne savait pas s'exprimer à l'écrit et préférait le cacher et prétendre qu'il s'agissait d'une technique pour séduire le professeur. Elle eut un sourire narquois. Si ça pouvait lui faire plaisir.
"- Je t'en prie faisons ça, il n'y a pas de mal à avoir des difficultés à l'écrit", lâcha t-elle d'un ton faussement mielleux.
Il entama l'échange en commençant par une question sur les langues. Il parlait donc... 3 langues ?! Pardon presque 4 ? Combien ?? Jenny se força à rester impassible mais eut du mal à cacher l'éclat de stupeur dans son oeil. L'apprentissage d'une langue était un processus long, complexe, et surtout cela requiert un cerveau en bon état de fonctionnement... Etait-il possible que ce pauvre soit doté d'une grande intelligence ? Non, c'était ridicule, c'était sûrement du bluff. Et puis qui avait besoin de maîtriser autant de langues ? De nos jours l'anglais se comprenait aux quatre coins du monde.
"- Je parle l'anglais bien évidemment, et j'ai appris le français depuis ma plus tendre enfance, c'est une langue raffinée qui se parle dans les cercles que je fréquente. Et je ne compte pas apprendre une seule langue de plus, le monde entier parle anglais aujourd'hui alors je n'y vois aucun intérêt."
Elle se força à regarder le jeune homme dans les yeux tandis qu'elle débitait sa réponse. Son regard était sans cesse attiré par ces tatouages qu'elle trouvait de plus en plus oppressants, mais elle ne voulait surtout pas le laisser croire qu'elle le reluquait ou encore moins qu'elle admirait ces aberrations. Seuls les prisonniers se faisaient de tels horreurs, non ?
"- A moi donc, reprit-elle pour se donner de la contenance. Quels sont tes hobbies ? Moi je suis cavalière semi-professionnelle, et je possède mon propre cheval. Il s'appelle Kelios Blue, c'est un étalon Hanovrien qui est arrivé tout droit d'Allemagne lorsque je l'ai acheté il y a 5 ans, et il a un pedigree à tomber par terre mais j'imagine que tu n'y connais rien. Nous sortons régulièrement sur des épreuves de jumping, et nous avons été classés aux mondiaux juniors l'année dernière, ajouta t-elle fièrement. Si les études n'avaient pas autant compté pour mes parents, j'en aurais très certainement fait mon métier. Et toi ?"
Elle lui sourit froidement. Comme tous les gueux de son espèce, il devait aimer courir comme un demeuré derrière un vieux ballon crasseux. Quel genre d'autre hobby pouvait-il avoir, lui qui n'avait probablement pas un seul centime à dépenser là-dedans ?
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Clionestra
Lun 8 Aoû - 19:02
Alejandro Fuentes
J'ai 18 ans et je vis à Los Angeles, USA. Dans la vie, je suis lycéen et je m'en sors bien ainsi que membre d'un gang. Sinon, grâce à ma chance, je suis célibataire et je le vis. Personne ne devrait partager ma vie. → Alejandro Fuentes, dit Alex → Vit avec sa mère et ses deux petits frères. Luis, 10 ans et Carlos 13 ans. → Il fait parti des Cuervos (les corbeaux) gang dealer de drogue montant à Los Angeles. → Vraiment intelligent malgré lui, ce qui lui a valu sa bourse d'étude, grâce à l'aide de sa professeur de français au collège. → Tatoué → N'a pas d'ami dans son lycée de bourge → Très bon tireur, il sait pouvoir très bien viser avec son arme qu'il prends en cachette au lycée. → Il joue de la guitare → Il sait parler espagnol, anglais et français. → Il a une moto.
HRP – C’est ce que je pensais aussi justement, donc n’hésite pas en tout cas.
La princesse nazie était choquée. Il répète, la princesse nazie avait le visage du choc sur son jolie minois… A croire que personne dans cette école, ou dans cette vie, ne l’avait jamais remis à sa place… Alejandro ne voulait pas jubiler… Ce n’était pas le genre de la maison … mais il ne pouvait s’empêcher d’avoir un petit sourire narquois à la voir ainsi choquée. Et s’il se mettait le défi de la rendre folle ? Bien évidemment, sans que leur professeur ne puisse le savoir … Est-ce que cela ne rendrait pas le lycée beaucoup plus intéressant ? S’il la titillait un peu, il pourrait peut-être la faire à nouveau sortir de ses gongs. Voir une poupée barbie rouge de colère en train d’exploser … Cela pouvait être bien plus marrant que ce qu’il le pensait. Il devait y réfléchir. Voir si elle le méritait.
Bien qu’elle le méritât très certainement à la vue du phénomène qu’elle était. Elle jugeait tout le monde de haut, et elle n’avait même pas besoin de parler pour savoir qu’elle jugeait de haut leur professeur de biologie… Comme si personne, pas même les personnes au-dessus d’elle à l’école, ne pouvait être meilleure qu’elle. Il avait bien envie de lui faire fermer son clapet à cette canne… Elle le méritait clairement.
L’humiliation dont elle faisait l’objet en ce moment, avec la femme de cantine … c’était mériter… Mais Alejandro avait la douloureuse impression que la jeune femme ne le voyait même pas ainsi … pour elle, certainement que les autres étaient en tort ? Qu’elle avait tous les droits de parler comme à un chien à une femme qui n’avait rien fait de mal. Il soupira.
- Je n’ai aucune difficulté à l’écrit, chiquita, reprit-il simplement en préférant éviter de comprendre ce qu’il devait se passer dans le cerveau de cette insupportable blonde.
Il eu un sourire quand il parla des autres langues, inutile à apprendre pour comprendre le reste du monde … C’était faux. Elle ne pourrait pas aller dans la plupart des pays d’Afrique, d’Asie et d’Amérique du Nord sans connaître au moins l’espagnol en plus … mais pourquoi lui expliquer cela ? Il ne semblait pas qu’elle puisse en comprendre le principe. Il préféra sourire.
- J’aime apprendre des langues différentes… Si tu veux un professeur de langue, tu seras à qui demander, dit-il en rajoutant un ton un peu plus sensuel à la fin de sa proposition, lui prouvant qu’il ne parlait pas d’apprendre l’anglais.
Elle allait être outré qu’un boursier lui propose un baiser enflammé et humide, et il avait hâte de voir son visage de princesse pédante … Une grande hâte. Il nota les hobbies de la jeune femme, avec un petit C entouré pour la plupart. Cliché, cliché, cliché, mais vraie passion. Il pouvait le voir à son visage qui avait eu une demi-seconde de pure joie nostalgique avant de redevenir la poupée de cire habituelle.
- Je m’y connais en pedigree, précisa-t-il simplement en continuant à écrire ce qu’elle avait dit, bien qu’il pourrait sortir la moindre phrase au mot près si elle lui demander. J’espère que tu pourras en faire une passion quotidienne alors, un jour.
Il savait ce que c’était d’avoir envie de faire quelque chose, et de ne pas pouvoir le faire pour d’autres personnes. Il savait qu’il ne pourrait jamais être un homme influent, bon dieu que le costard cravate ne lui irait pas, mais il aurait aimé être un grand scientifique. Il aimerait effectuer des recherches, sur un peu tout et rien. Prévoir des médicaments pour des maladies, aider en changeant le monde doucement … Il n’aurait pas sa famille à protéger de la rue, en étant lui-même un cuervo … alors peut-être qu’il aurait pu devenir ce qu’il voulait réellement. Il ne comptait cependant pas aller plus profondément dans la question avec la jeune femme et répondit en haussant les épaules.
- J’aime lire, heureusement la bibliothèque de la ville est ouverte à tous malgré ce que certaines personnes aimeraient, et ils ont un large choix d’ouvrage dans différentes langues, dit-il en une petite pique à son encontre, bien qu’il doute qu’elle ait mis un jour un pied à la bibliothèque. J’aime faire de la moto, de ma moto plus exactement et partir à la découverte de beaux endroits pour randonnée et faire de la guitare.
Mais … tout comme il doutait que la jeune femme eu un jour mis les pieds à la bibliothèque, il doutait qu’elle eut fait des randonnées, et même du camping … Il l’imaginait assez bien, princesse de la ville dans la forêt, à hurler sur les moustiques, à demander qu’on la porte. Tiens, ça aussi ça aurait le mérite d’être drôle à observer. Même très.
- Tiens, nouvelle question, est-ce que tu aimes la randonnée en pleine air, et pourquoi non ? dit-il en anticipant sa réponse.
Parce que pour le moment, elle avait tout de même cocher toutes les notes du cliché de la princesse nazie, il aimerait être surpris un peu … et surtout qu’elle dise aimer la randonnée pour qu’il la mette au défi de faire une randonnée avec lui. Alejandro fit une prière à ses ancêtres, qu’on le laisse se moquer d’un bourge au moins dans ce lycée.
J'ai 18 ans et je vis à Los Angeles, Etats Unis. Dans la vie, je suis lycéenne et je m'en sors bien grâce à l'argent de papa et maman. Sinon, grâce à ma malchance, je suis célibataire et je le vis plutôt mal. Fiche perso détaillée juste ici
Jenny ne releva pas la réponse d'Alejandro, évidemment qu'il avait trop de fierté pour lui répondre honnêtement. Elle se contenta de hausser ses sourcils parfaitement dessinés. Par contre, elle ne put réprimer une mine de dégoût absolu lorsque le boursier lui fit une proposition on ne peut moins subtile et absolument horrifiante. Elle savait bien que son physique de rêve faisait tourner les têtes mais tout de même, il était évident qu'ils ne jouaient pas dans la même cour, non ? Si elle n'avait pas eu de retenue, Jenny serait allée rendre l'intégralité de son petit déjeuner dans l'évier de la paillasse du professeur. Mais au lieu de cela, elle se contenta de fusiller son voisin de table du regard. Pour qui se prenait-il sérieusement ?
Tandis qu'elle lui faisait l'honneur de lui parler de son superbe Kelios, le bras tatoué prenait quelques notes par ci par là. Elle eut une sensation très étrange dans le ventre lorsqu'il lui souhaita d'un air un peu trop sincère qu'il espérait qu'elle puisse en faire une passion quotidienne. Mais la blondinette se ressaisit immédiatement : une personne de son espèce ne pouvait pas être sincère, c'était certainement un stratagème pour lui faire baisser sa garde. Garde de quoi, elle s'en savait rien, mais on n'était jamais assez prudent face à des demi-sauvages tels que lui. Elle se redressa sur sa chaise, lui jeta un regard de travers, se saisit de son stylo Mont Blanc offert par son père, puis le décapuchonna avec une grande délicatesse. Elle se rassit confortablement les jambes croisées pour écouter ce qu'un personnage pareil pouvait avoir comme hobbies. Elle se délectait déjà de l'embarras face auquel elle croyait l'avoir mis.
Mais à son grand damn, le garçon énuméra plusieurs centres d'intérêts. Comment cela se pouvait-il ? Ha oui, des hobbies... gratuits. C'est vrai qu'il en existe. Jenny avait un peu oublié.
La lecture donc... La rando... La jeune fille soupira en prenant ses notes. Ennuyant. Ennuyant à mourir. Bon, la guitare pourquoi pas mais sa guitare à lui était sûrement une vieille poubelle qu'il avait ramassé dans une déchetterie communale. La moto ? Les seules motos tolérables aux yeux de Jenny étaient les Vespa car elles étaient Instagrammables, mais elle aurait mis sa main vernie à couper que ce n'était pas exactement le genre de son voisin de table. Pourquoi est-ce qu'il lui avait parlé de bibliothèque déjà ? Ha oui, il devait sûrement s'y rendre pour emprunter des livres, c'est ce que font les pauvres sans moyens qui ne peuvent pas en acheter. Mais au fait, depuis quand la ville de Los Angeles avait-elle une bibliothèque ? Jenny aurait été incapable de seulement dire dans quel quartier elle se trouvait.
Sans plus lui laisser le temps de la réflexion, le mafieux - parce que oui, maintenant Jenny était persuadée qu'il était mafieux, le combo tatouages flippants et moto en solo avaient réveillé des souvenirs de films de gangster dans sa tête-, enchaina sur la question suivante.
"- La randonné ? pouffa Jenny. Je préfère encore mourir que de dormir à même le sol avec un tissu au dessus la tête. Non mais sans déconner, j'ai une maison avec un toit et un lit confortable en fait, quel intérêt ? Et puis c'est vraiment répugnant, dormir dans la nature, on est plus à la préhistoire, même les sdf sont mieux lotis.
Elle leva les yeux aux ciels.
- Mais sinon j'ai déjà fait un trek autour d'un lac en Patagonie lorsque j'avais 12 ans, ça a duré au moins une heure, épuisant mais les paysages étaient réellement à couper le souffle. J'ai gagné énormément de followers sur Insta à l'époque grâce à ça."
Elle sentait la moquerie dans le ton du brun face à elle, car il était évident qu'une si jolie fille de si bonne famille n'aimait pas se salir et s'abaisser à des activités aussi piètres que la randonné. Elle décida que l'opinion d'un être si insignifiant lui importait peu. Mais son égo en prit un coup et elle ne put s'empêcher de rajouter.
"- Au risque de te surprendre, je n'aime pas que la ville. Je sais apprécier la nature tant que je n'ai pas à me rouler dans la saleté pour dormir. Tiens regarde question suivante, fit-elle avec son sourire narquois retrouvé. Quels sont tes plans pour cet été ? De mon côté, nous avons loué un manoir au milieu de la campagne toscane à quelques heures de Florence en Italie. C'est en Europe, si tu ne connais pas. Nous allons fêter l'anniversaire d'une amie, et nous allons passer trois jours entiers dans ce manoir au beau milieu de nulle part. J'ai même organisé un pique nique dans les champs !
S'il pensait pouvoir se moquer d'elle, c'était peine perdue. Bien qu'elle avait initialement refusé de s'asseoir parmi les insectes dans un champ, ses amies l'avaient convaincu de la propreté des lieux, et moyennant une immense nappe et un potentiel Instagram de type cottage core, la blondinette avait fini par céder et elle avait même pris en main les préparatifs de cette excursion. Une première pour elle.
Satisfaite, elle tapota son stylo sur le bord de la table, dans l'attente de la réponse du mafieux. Lui, n'avait très certainement aucun plan de vacances pour cet été, elle ne doutait pas qu'il n'en avait pas les moyens. Et puis pour le coup, des vacances gratuites, cela n'existe pas, contrairement aux loisirs.
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Clionestra
Dim 14 Aoû - 11:56
Alejandro Fuentes
J'ai 18 ans et je vis à Los Angeles, USA. Dans la vie, je suis lycéen et je m'en sors bien ainsi que membre d'un gang. Sinon, grâce à ma chance, je suis célibataire et je le vis. Personne ne devrait partager ma vie. → Alejandro Fuentes, dit Alex → Vit avec sa mère et ses deux petits frères. Luis, 10 ans et Carlos 13 ans. → Il fait parti des Cuervos (les corbeaux) gang dealer de drogue montant à Los Angeles. → Vraiment intelligent malgré lui, ce qui lui a valu sa bourse d'étude, grâce à l'aide de sa professeur de français au collège. → Tatoué → N'a pas d'ami dans son lycée de bourge → Très bon tireur, il sait pouvoir très bien viser avec son arme qu'il prends en cachette au lycée. → Il joue de la guitare → Il sait parler espagnol, anglais et français. → Il a une moto.
OK. Cela le faisait bien rigoler. OK. Il s’en amusait un peu. OK. Il ne devrait peut-être pas faire des avances graveleuses à une femme qui se sent déjà sorti de la cuisse du Jupiter … Mais sa tête valait bien de prendre le risque. Il avait presque eu envie de lui proposer un sac à vomi, mais il s’était rattrapé en se disant que si elle vomissait sur le sol, au moins les autres pourront se moquer avec lui… Oui, il n’y avait rien de bien noble à se moquer d’une fille qui dégobille sur le sol de la salle de classe, mais la société était comme ça. Et puis … Le nombre de personne aimant la princesse nazie dans la classe, l’aimant vraiment, était de deux…. Ou même d’une. Alejandro posa un regard rapide vers les suivantes, pour ne pas dire servantes, de la jeune femme. Elle avait deux amies toujours collait à ses basques, mais si une semblait n’en avoir rien à foutre du cauchemar que vivait la blonde, l’autre n’arrêtait pas de lui lâcher des petits regards.
Ouais. Alejandro pourrait prendre le pari sans le moindre souci. Si une des deux amis devaient trahir la blonde, à l’image d’une série de teenager américain, ça serait celle qui s’en fou. Bien qu’il n’aimât pas plus la trahison que le racisme, il souhaitait à la blonde de comprendre que personne ne l’aimait réellement. Parce que son amie, unique donc, méritait bien que la blonde réalise la chance qu’elle avait. En étant une raciste, supérieur, nazie, égocentrique, elle avait réussi à se faire une véritable amie … C’était la preuve que le monde méritait d’être sauvé non ?
Et ça, même si la blondasse à ses côtés avait failli vomir en s’imaginant l’embrasser. Alejandro eu un sourire malgré lui encore. Elle ne savait pas à quel point il pourrait lui faire tourner la tête, jusqu’à en oublier son magnifique petit nombril de princesse. Bien qu’il eût fait la blague cependant, il n’avait aucune attirance pour elle. Si baiser il devait donner, ça serait certainement pour la faire chier… il devait le noter dans une liste à idée.
Alejandro se reconnecta à la réalité pour lui parler de ses hobbys. Elle le jugeait encore. Aucune réponse, différente de celle de la jeune femme, ne méritait l’intérêt de la blonde de toute évidence. Il allait à la bibliothèque parce que les livres prenaient de la place, en plus d’être cher à force. Il lisait beaucoup trop pour en avoir chez lui, et pour en acheter. La bibliothèque était donc gratuite et salutaire pour une personne comme lui dévorant quantité astronomique d’ouvrage à la semaine. Il avait d’ailleurs trois nouveaux livres dans son sac. Deux en anglais, un sur l’astrophysique et un autre sur la biologie des molécules, et un en espagnol, une histoire fantastique dans une forêt magique. Il aimait apprendre, et il aimait rêver. Deux points que la jeune femme ne pourrait pas comprendre même s’il lui mettait les livres sous le nez.
- L’intérêt de la randonnée, Chiquita, c’est de profiter de la nature, des bains chauds, de la vue des étoiles loin de la pollution visuelle. On ne peut pas voir la grande ourse depuis la ville, alors que depuis la montagne si.
Il ne dit rien sur le fait qu’elle parlait des SDF comme si elle connaissait réellement la condition des SDF de leurs jours … la jeune femme n’arrivait pas à le regarder en face, alors qu’il était propre, habillé de la tête aux pieds et assez bien pour cette école de bourge … Il l’imaginait mal observer la maison d’un SDF, dormant entre deux cartons au-dessus d’une bouche d’aération de métro… La jeune femme connaissait le monde de manière bien superficielle.
- J’espère que tu te souviens plus du paysage que des followers. Tu n’as jamais eu envie de profiter de quelque chose sans demander au monde à le voir ? Un petit coin secret que tu veux garder rien qu’à toi ?
Lui, il en avait plein. Instagram, il connaissait le principe, mais ça le saoulait. Il ne mettait rien dessus bien qu’il eût vue des endroits vraiment magnifiques … et pas si loin que ça en réalité. Il n’avait pas besoin de changer de pays pour trouver un monde magnifique ailleurs. Il n’avait même pas besoin de changer d’Etat si le besoin s’en faisait sentir…. Mais Alejandro ne montrerait ces lieux à personnes. Il ne voulait pas les partager, il ne voulait pas que ça soit détruit par les autres. C’était bien trop pour lui. Il sourit quand la jeune femme essaya d’étaler sa richesse pour les voyages. Un large sourire naquit sur son visage. Elle pensait qu’il allait se mettre à pleurer ?
- Je sais où est Florence, je suis très bon en géographie.
Il était bon en tout, ce n’était pas dure à être bon en géographie. Il avait vue une carte, une fois, et pouvait remettre les noms à l’intérieur avec sa mémoire d’éléphant. Ouais …La seule raison pour laquelle personne ne sait qu’il est le plus intelligent ici, c’est bien qu’il n’avait pas envie de le montrer à des pédants péteux comme la jeune femme.
- Et pour te répondre, je ne sais pas encore ce que je vais faire cet été. J’espère partir en Helper quelque part. Tu ne dois pas connaître le principe, c’est le fait d’aller aider des entreprises un peu partout dans le monde. Tu travailles, ils te logent et te nourrit. C’est un peu partout dans le monde, mais j’espère le faire en Afrique. Un sauvage, ça va avec les lions et les rhinocéros non ? dit-il en faisant un sourire narquois.
Il avait à peine commencé à lui parler qu’il commençait déjà à pré-shot certaines de ses réflexions. Il n’aurait pas dû lire ce livre de psychologie qu’il avait trouvé dans une boite à livres deux semaines plus tôt. En plus de vouloir l’emmerder maintenant, il avait déraisonnablement envie de décrypter la psyché de la jeune femme … et il écrirait un livre « La psychologie d’une princesse nazie, rien de bon que du pourri ». Il n’en doutait pas en tout cas.
- Il est dommage d’aller en Italie et de ne pas profiter de ce qu’offre la ville, mais je comprends que toi et tes copines sans parler un mot d’italien préféré restait cacher dans votre manoir, dit-il en haussant les épaules doucement, en se tournant vers elle et en tirant la langue.
- Il ne reste pas longtemps, les coupa le professeur, j’espère que vous avez commencé à rédiger la présentation de votre partenaire.
J'ai 18 ans et je vis à Los Angeles, Etats Unis. Dans la vie, je suis lycéenne et je m'en sors bien grâce à l'argent de papa et maman. Sinon, grâce à ma malchance, je suis célibataire et je le vis plutôt mal. Fiche perso détaillée juste ici
Bon, il commençait sérieusement à lui taper sur le système. Cet air dédaigneux qu’il prenait à chaque fois qu’il lui adressait la parole, ces regards irrespectueux… Il méritait une bonne leçon. Jenny réfléchit à quelques plans mesquins dont elle avait le secret, puis se ravisa. En ce moment, elle était affaiblie. Entre sa rupture avec Jake et son récent scandale sur Instagram, elle aurait certainement du mal à mener ses idées à bien. Elle se contenterait alors de fusiller cet insolent du regard. Non Jenny ne regardait pas des divertissements ringards du peuple tels que Star Wars, mais là tout de suite, elle aurait adoré pouvoir, comme Dark Vador, étrangler des gens par la simple pensée. Non, elle ne visualisait pas exactement la scène dans sa tête. Ok elle admet, voir ces yeux insupportables perdre leur éclat moqueur, remplacé par de l’effroi pur, était une vision jouissive. La blondinette se le promit, un jour viendrait où ce maudit boursier regretterait chacune de ses paroles. Mais pour le moment, il y avait plus urgent.
« Arrogant, donneur de leçons » écrivit Jenny dans ses notes. L’iNtÉrêT dE La rAndOnNée cHiQuiTA non mais sérieusement pour qui se prenait-il ? Jenny souffla bruyamment mais ne pipa mot. Elle ne lui ferait pas le plaisir de s’énerver contre lui, pas tout de suite en tout cas. Elle ne lui ferait pas non plus le plaisir de répondre à sa question. Si elle avait un endroit secret ? Bien sûr qu’elle en avait un, comme tout le monde ! Le box de Kelios était peut être le seul lieu au monde qui l’avait vu pleurer, mais il n’avait pas à le savoir. Personne ne le savait, et même elle s’efforçait de l’oublier. Au moins, Kelios n’irait balancer le scoop à personne. A la place, elle répliqua vertement à une énième provocation du boursier.
« - Bon en géo, bon en langues, dis donc t’es un sacré génie pour quelqu’un comme toi non ? »
Sous entendu, pour quelqu’un pour qui l’éducation aurait dû rester un concept abstrait.
Il voulait donc partir en Helper cet été, c’était quel type d’avion déjà ? Ha ce n’était pas un avion. Évidemment, Jenny aurait du s’en douter. Mais c’était quel genre de concept absurde que ça ? Des vacances en camp de concentration au service du capitalisme ? Elle ne put s’empêcher de pouffer.
« - D’accord, donc de l’esclavagisme moderne en perspective pour cet été… » fit-elle hilare, toujours le nez dans ses notes.
En plus d’être membre de la mafia, ce gars était probablement un masochiste pour s’infliger une chose pareille durant ses vacances. Enfin chacun ses préférences. Et puis ce n’était pas plus mal que certains acceptent encore de se faire exploiter. Au moins à ce sujet, cet insolent avait bien compris où était sa place.
Elle leva les yeux au ciel en l’entendant enrager sur ses merveilleuses perspectives de vacances. Évidemment qu’il était jaloux, jamais il ne mettrait les pieds dans des endroits aussi beaux que le manoir italien qu’elles avaient loué. La voix du professeur interrompit ses pensées. La blondinette parcouru rapidement ses notes. Elle avait largement de quoi faire.
« - En attendant que vous terminiez, je vais vous rendre vos copies de la semaine dernière » ajouta le professeur en se saisissant d’un tas de feuilles sur sa paillasse.
Jenny lui jeta un regard de travers. Elle savait qu’elle n’avait pas brillé sur cette interro. Il lui était tout simplement impossible de retenir un schéma de biologie sans s’emmêler les pinceaux.
« - Harewood, peut mieux faire. Prenez garde, la bio va finir par faire tâche sur votre dossier. »
Le professeur lui adressa un regard entendu et Jenny serra les dents. Il avait raison, et ses parents commençaient aussi à lui mettre la pression pour qu’elle réussisse mieux dans cette matière. C’était son point faible, et ce n’était pourtant pas faute d’avoir essayé une dizaine de professeurs particuliers.
« - Funtes, enchaîna le professeur. Excellent comme d’habitude. »
Jenny jeta un coup d’œil furieux à la copie de son voisin. Et elle manqua de s’étrangler. Comment ça A+ ?! Il avait dû menacer le professeur de mort, ce n’était pas possible autrement…
« - Et en plus t’es bon en bio, dis moi je vais finir par croire t’es smart en fait. Ou corrompu. »
Elle lui lâcha un sourire froid. Si elle ne l’aimait pas jusque là, désormais elle le haïssait.