Le Temps d'un RP
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LE TEMPS D'UN RP

"Avec un mensonge on va loin, mais sans espoir de retour" - Ft. Charly

Manhattan Redlish
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Manhattan Redlish
Dim 19 Mai - 13:26

Edward A. Wyler
J'ai 42 ans et je vis à New York. Dans la vie, je suis adjoint du maire et je m'en sors plutôt bien. Sinon, grâce à ma chance, je suis célibataire et je le vis, bien.

Je suis un pur produit européen qui a pourtant vu le jour à New York. Mon père est Louis Wyler, un britannique, qui a accru sa fortune pourtant outrecuidante, en créant sa propre marque de montre de luxe mondialement connue aujourd’hui. À l’image d’un célèbre Suisse. Quant à ma mère, Nella Vitali, est, avant d’être une conseillère pour la Banque Mondiale, une italienne fière de ses origines qui aime faire ses courses à Little Italy. J’ai également une jeune sœur, Iris, qui sera prochainement associée de Shaw & Crane, un grand cabinet d’affaires New York et disposant des succursales dans le monde entier. Et moi, diriez-vous ? Je suis Edward Andrea Wyler, adjoint au maire de New York et je brigue le poste de sénateur de New York, porté par les espoirs de réussite de ma famille, alors que chaque jour, je m’interroge sur le sens que j’ai donné à ma vie.

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Son comportement à la réception était condamnable aux yeux d’Angelica. Elle s’était sentie considérer tel un objet sans importance, déposé sur le buffet de l’entrée, et estampillé à son nom pour s’assurer que personne ne puisse lui dérober. Une accusation que n’apprécia nullement le politicien qui déposa ses mains sur le marbre de la cuisine, s’imposant de toute sa taille, ancrant son regard au sien pour qu’il s’assure qu’elle entendrait chacun de ses mots. Edward n’était pas un homme dominant et possessif telle qu’elle avait osé le décrire, à l’image de l’homme de Neandertal qui n’avait jamais su évoluer avec son temps. Malheureusement, le politicien avait été confronté à toute la noirceur dont était capable ses semblables à l’égard d’une femme. Il avait été alors projeté dans un autre monde, bien plus factuel que celui dans lequel il avait évolué durant toutes ces années. Il avait dès lors compris que certains hommes aisés s’autorisaient tout, y compris avec le sexe opposé. À l’image de certains hommes des siècles passés, ils dépréciaient la femme, de sorte qu’elle ne soit plus qu’à leurs yeux, un vulgaire objet. En indiquant à tous les individus présents dans la salle de réception la veille au soir, qu’Angelica lui appartenait, il rappelait à tous ceux qui se laisseraient tenter pour agir de manière similaire à son encontre, qu’il était capable du meilleur comme du pire pour elle. Ils étaient avertis. Contre toute attente, Angelica ne désapprouva pas ses propos, se limitant seulement à faire un parallèle avec son propre monde. Ces prédateurs n’avaient pas de limites sociales. Ils étaient présents partout et constamment. « Ma présence à tes côtés devraient les décourager également ». C’était préférable. Pour leur sécurité. Ava avait été témoin de ce dont il était capable, ce qui avait fortifié leur relation à compter de ce jour-là.

Néanmoins, Edward avait comprit que ce n’était pas tant son comportement, ses mots, que la manière de les prononcer qui dérangeait la jeune femme. Il proposa alors de fournir certains efforts si cela lui semblait si insurmontable qu’elle le laissait à penser « Bien ». Cela signifiait qu’il tenterait d’en faire, sans promettre pour autant qu’il en sera capable au quotidien. Il fallait croire qu’Angelica appartenait au rang des personnes qui aimaient avoir le dernier mot. Ça risquait fort de l’irriter au fil du temps. Mais il s’autorisa à ne pas le mentionner cette fois-ci. En fait, il fut plus interpelé par la précision qu’elle apporta au sujet du cœur même de leur relation. Elle était présente pour jouer sa petite-amie, et non pour apprendre à connaître l’homme qu’il était. Ces quelques mots laissa apparaître un bref voile de déception dans ses yeux bleus, qu’il dissimula en détournant le regard « Je n’ai jamais fait mention d’une quelconque curiosité. Quant au reste… Je prends note » et la laissa quitter son appartement sans prononcer davantage de mots à son attention. Il était plus préoccupé par la sensation étrange qui l’avait saisi. Pourquoi voulait-il qu’elle apprenne à le connaître ? Parce que c’était la seule opportunité qui s’offrait à lui d’être perçu peut-être différent du reste de la population. Que peut-être qu’elle serait capable de voir au-delà des apparences ? Tu es fou, pensa-t-il. Elle est influenceuse. Elle ne voit pas au-delà des followers, rajouta cette petite voix intérieure. Il exprima à voix haute un « Certes » comme s’il menait une véritable conversation, et leva les yeux au ciel. Il n’avait pas suffisamment dormi.

En rentrant à son appartement quelques jours plus tard, il constata que son entrée était chargée de cartons et de valises en tout genre et de toutes formes. Ava ne l’avait pas informé de la date et encore moins de l’heure précise de son emménagement, mais maintenant qu’il se trouvait devant le fait accompli, il devina que c’était aujourd’hui. Il n’était que de passage. Des documents à récupérer dans son bureau. Il observa tour à tour les cartons, en s’avançant, quand il entendit un « Attention ! » provenant d’une voix masculine. La main dressée devant lui, comme pour se retenir, il rétorqua un « Qui êtes-vous ? » et son regard sombre se posa aussitôt sur sa nouvelle colocataire « Qui est-ce ? », alors qu’il laissait retomber son bras le long du corps.


Charly
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Charly
Dim 19 Mai - 13:59

Angelica Gordon
J'ai 35 ans et je vis à New York. Dans la vie, je suis influenceuse et je m'en sors plutôt bien. Sinon, grâce à ma chance, je suis célibataire et je le vis, bien.

Femme indépendante, qui adore croquer la vie à pleine dents. Elle sourit beaucoup, rit fort, danse pour fêter ses victoires... Angy est une influenceuse dont la renommé grimpe peu à peu. Sur ses réseaux, elle donne des conseils, elle pousse à la positivité, à se réinventer. Fille unique d'un couple divorcé alors qu'elle n'avait que 6 ans, elle a souffert des engueulades de ses parents, se pensait responsable de tout ça. Elle n'aime pas la colère. Elle fait tout pour ne jamais ressentir cette émotion, poussant le curseur joie au max, même si cela peut en agacer certains. Grâce à son image sur les réseaux et sa communauté, Angy a cette délicieuse sensation d'être aimer pour qui elle est.

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« -non, puisque tu restes l’homme mystère de ma vie… » ironisa Angy avec un sourire forcé. Il y avait quelque chose de supérieur chez lui qui lui déplaisait. En fait, elle avait du mal à le cerner, c’était surtout ça qui l’a dérangeait. Elle avait déjà perçu un truc étrange durant le gala, comme si Edward se cachait derrière un homme qu’il n’était pas réellement. Elle avait comprit grâce à la conversation avec Adam, que le politicien avait érigé des barrières pour se cacher ou se protéger. Il était si froid, si distant. Et pourtant, il était en train de lui dire qu’il était capable de la soutenir dans ses projets et qu’il avait parlé d’elle de cette manière pour sa sécurité. Elle avait du mal à suivre. Mais il était peut-être encore trop tôt et son cerveau pas assez réveillé…

Angy alla jusqu’au bout, précisant qu’elle n’était pas curieuse et qu’il n’avait pas à se faire de souci pour son jardin secret. Elle n’allait pas défoncer la porte à coup d’épaule. Elle n’était pas la femme qu’il avait décrite à Adam. Tout simplement parce qu’elle n’était pas en quête du grand amour et que la relation qu’ils entretenaient était professionnelle. C’était un accord mutuel. Rien d’autre. Et puis, elle restait persuadée qu’il n’avait pas la moindre envie d’apprendre à la connaitre non plus. Après tout, il la voyait comme une femme futile, simplement parce qu’elle avait trouvé le moyen de vivre comme elle le désirait. Elle travaillait quand elle voulait, voyageait également quand elle le souhaitait. Elle n’avait de compte à rendre à personne.

La date avait été fixée. Angy n’eut que peu de temps pour faire ses cartons. Enfin… elle gardait son appartement. Elle n’emportait que le nécessaire. Que ce qui pouvait faire croire qu’elle emménageait chez son petit ami. Elle avait demandé à Flynn de l’aider pour les gros cartons. C’était en journée, Edward avait précisé qu’il ne rentrait pas avec dix huit heure. Elle s’était donc dit, que c’était parfait et qu’il ne risquait pas de se croiser. Depuis quelques jours, elle postait des vidéos de ses cartons, de ses hésitations. Elle filma forcement en arrivant ici. Il ne restait pas grand-chose, un ou deux voyages, lorsqu’une voix qu’elle entendit Flynn cria un : attention. Angy se dépêcha de rejoindre les deux hommes… de sa vie… afficha un sourire radieux et lança un : « -qu’est ce que tu fais ici… je voulais te faire une surprise, maintenant c’est raté. » une légère moue du bout des lèvres avant de se rapprocher et de faire mine de déposer ses lèvres dans son cou « -et bien… je te présente Flynn. Mon meilleur ami, mon agent, mon frère de cœur, mon confident et mon plus proche conseillé. » elle sourit à Edward comme pour lui faire comprendre qu’il devait jouer le jeu. Il était hors de question qu’elle avoue avoir dit la vérité à Flynn. Son meilleur ami tendit la main à Edward : « -enchanté de te connaitre. » Angy enchaina : « - je suis désolée, je pouvais pas tout porter toute seule. J’aurai dû te prévenir mais je voulais vraiment te faire la surprise… »  elle n’était pas pressée que Flynn s’en aille… vraiment pas. Ça commençait plutôt mal.


Manhattan Redlish
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Manhattan Redlish
Dim 19 Mai - 14:33

Edward A. Wyler
J'ai 42 ans et je vis à New York. Dans la vie, je suis adjoint du maire et je m'en sors plutôt bien. Sinon, grâce à ma chance, je suis célibataire et je le vis, bien.

Je suis un pur produit européen qui a pourtant vu le jour à New York. Mon père est Louis Wyler, un britannique, qui a accru sa fortune pourtant outrecuidante, en créant sa propre marque de montre de luxe mondialement connue aujourd’hui. À l’image d’un célèbre Suisse. Quant à ma mère, Nella Vitali, est, avant d’être une conseillère pour la Banque Mondiale, une italienne fière de ses origines qui aime faire ses courses à Little Italy. J’ai également une jeune sœur, Iris, qui sera prochainement associée de Shaw & Crane, un grand cabinet d’affaires New York et disposant des succursales dans le monde entier. Et moi, diriez-vous ? Je suis Edward Andrea Wyler, adjoint au maire de New York et je brigue le poste de sénateur de New York, porté par les espoirs de réussite de ma famille, alors que chaque jour, je m’interroge sur le sens que j’ai donné à ma vie.

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Ce n’était pas dans ses habitudes de retourner à son appartement dans le courant de la journée. Cela permettait ainsi à Yuma, sa femme de ménage, d’effectuer ses tâches quotidienne aux horaires qu’elle désirait. La seule contrainte qu’il lui imposait, c’était plus aucune présence à son domicile à dix-huit heures, le soir venu. Toutefois, une réunion avait été avancée pour des raisons qu’il ignorait et dont il se désintéressait formellement, mais dont les documents inhérents étaient soigneusement rangé dans le tiroir de son bureau… à son domicile. Edward avait été donc contraint de revenir à son penthouse. Ce fut ainsi qu’il se retrouva confronté à des valises et des cartons, laissant présager que l’emménagement de sa petite-amie fictive était aujourd’hui. Préoccupé par les différents contenants, il esquissa de peu l’inconnu présent entre ces murs. Le politicien le jaugea d’un regard désapprobateur jusqu’à l’arrivée d’Angelica qui affichait un sourire radieux et qui s’autorisa quelques familiarités à son encontre. Il comprit dès lors qu’il devait jouer le rôle du parfait petit-amie en présence de cet inconnu. « J’ai oublié des documents » répondit-il d’une voix traitante, plus intrigué par la présence masculine dans son appartement, que par sa réunion à venir. Il tenta également de faire abstraction du souffle chaud de la jeune femme son cou, alors qu’il glissa une main dans son dos avec un semblant de naturel dont il était dépourvu dans ces circonstances. Flynn. Son nom lui était familier. Edward chercha brièvement dans ses souvenirs et se remémora leur discussion dans la cuisine. Le meilleur ami qui était accoutumé des visites inopinées. Il observa tour à tour chacune des personnes présentes dans son entrée. Le politicien retira ses doigts du dos de sa prétendue petite-amie pour empoigner la main dudit meilleur ami « Vous » le corrigea-t-il. Il était certes tout l’univers d’Angelica, mais il restait qu’une vague connaissance à ses yeux. Le vouvoiement était donc de rigueur, que ça lui en déplaise.

Pendant qu’Angelica justifiait la présence du dénommé Flynn entre ces murs, le candidat persista à l’observer quelques secondes avant de reporter toute son attention sur la jeune femme « J’aurais pu engager des déménageurs » rétorqua-t-il sans interpréter le moindre rôle. Si ce n’était à lui d’y penser, ça l’était de son assistante qui aurait pu prévoir d’engager du personnel pour permettre une transition facilitée de son appartement au sien. « Mais je suis surpris » avoua-t-il avec la même sincérité. Aucune des deux femmes qui composaient son entourage n’avait eu la décence de l’informer de la date de l’emménagement. Après un dernier regard pour le meilleur ami, il se dirigea jusqu’à son bureau pour récupérer les documents qui lui était nécessaire. Il retrouva ces derniers dans l’entrée, à observer les cartons qui s’amoncelaient dans son entrée. Il s’apprêtait à quitter l’appartement sans mot dire, quand il se rappela qu’il avait également un rôle à jouer … Il ferma les paupières avec force, se résignant finalement à interpréter le petit-ami de l’influenceuse. Il délaissa la poignée de sa porte, fit volte-face et se rapprocha d’Angelica, déposant un baiser sur sa tempe en même temps que sa main se glissa dans son dos, et souffla un « A ce soir » qui lui écorchait presque la bouche, puis quitta son penthouse sans se retourner. Il était attendu autre part.


Charly
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Charly
Dim 19 Mai - 15:21

Angelica Gordon
J'ai 35 ans et je vis à New York. Dans la vie, je suis influenceuse et je m'en sors plutôt bien. Sinon, grâce à ma chance, je suis célibataire et je le vis, bien.

Femme indépendante, qui adore croquer la vie à pleine dents. Elle sourit beaucoup, rit fort, danse pour fêter ses victoires... Angy est une influenceuse dont la renommé grimpe peu à peu. Sur ses réseaux, elle donne des conseils, elle pousse à la positivité, à se réinventer. Fille unique d'un couple divorcé alors qu'elle n'avait que 6 ans, elle a souffert des engueulades de ses parents, se pensait responsable de tout ça. Elle n'aime pas la colère. Elle fait tout pour ne jamais ressentir cette émotion, poussant le curseur joie au max, même si cela peut en agacer certains. Grâce à son image sur les réseaux et sa communauté, Angy a cette délicieuse sensation d'être aimer pour qui elle est.

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Oublié des documents. C’était bien sa chance ! Ils n’étaient pas emballés, ni l’un ni l’autre, par cette colocation. Et ça commençait plutôt mal. Techniquement Flynn n’était pas dans la confidence, alors elle joua la comédie. Edward sembla capter et elle finit par faire les présentations. C’était trop lui demander d’être aimable cinq minutes. Elle eut une envie folle de soupirer. Elle était en train de présenter son petit ami à son meilleur ami ! Et lui il ne trouvait rien de mieux que de reprendre Flynn. La soirée allait être houleuse… « -c’est bon, ce n’est que quelques cartons. » insista Angy il n’allait pas lui chier une pendule pour ça. Visiblement Ava n’avait pas fait son job jusqu’au bout. Elle était censée mettre au courant Edward de son arrivée. Hors de question que ça retombe sur Angy. Elle retint une envie folle de lâcher un laisse tomber tu m’as gonflé, mais heureusement il se dirigea vers son bureau. « -on peut encore tout remettre dans le camion chérie… » souffla Flynn alors que la porte du bureau se fermait. Angy lui sourit, même si soudainement elle avait la sensation d’être devenue une prisonnière. Encore une fois, elle avait eut cette sensation de n’être qu’une empotée aux yeux d’Edward, et ça lui avait fait mal. « -ça va Angy ? » s’inquiéta son meilleur ami. « -ouais… » souffla la jeune femme en affichant de nouveau un sourire, pour tenter de le convaincre que oui, tout allait bien. « -c’est un connard d’accord… » souffla-t-il avant de la prendre dans ses bras. Elle hocha la tête et inspira pour récupérer un carton, et l’emmener vers sa chambre.

Dans le couloir, elle entendit les pas d’Edward. Elle allait devoir vivre avec lui… Elle était en train de sacrifier une partie de sa liberté pour du fric… Elle avait fait ajouté une close d’annulation dans le contrat. Si elle décidait de mettre fin au contrat, elle gardait la moitié de la somme gagnée. Elle n’avait pas critiqué la somme. C’était logique. L’esprit toujours assombrit, elle revint vers l’entrer pour récupérer une valise téléphone à la main : « -coucou mes lapins, c’est presque finit ! Je vais devenir minimaliste je crois… et en même temps, j’adore tellement la mode… mais j’ai trop de paires de chaussures, c’est certain. » Elle bloqua en constatant qu’Edward n’avait pas passé la porte, mais fit mine de rien, Flynn arrivant à son tour dans le couloir. Elle coupa le téléphone lorsque le soit disant petit ami fit demi-tour. Il lui faisait quoi là ? En sentant ses lèvres sur sa tempe, elle se figea sur place. La seule chose qu’elle fut capable de répondre fut un : « -ouais c’est ça, à ce soir… » le tout marmonné et sans le moindre sourire. Flynn était loin, il n’entendrait rien. La venue d’Edward lui avait clairement gâché son plaisir du moment.

Ils en avaient discuté avec Flynn durant l’après-midi, si ça devenait trop lourd, elle partait et mettait fin à ce contrat. L’argent oui, mais ça ne faisait pas tout. Si Edward était trop con pour faire le moindre effort, et bien elle stoppait tout. « -il est trop canon quand même… » elle avait levé les yeux au ciel. Flynn lui avait remonté le moral, comme bien souvent, puis il avait quitté les lieux, ayant trop peur de recroiser la Bête du château. Elle s’était retrouvée toute seule dans l’immense appartement. Elle n’avait pas la moindre envie de voir Edward.

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Dim 19 Mai - 16:00

Edward A. Wyler
J'ai 42 ans et je vis à New York. Dans la vie, je suis adjoint du maire et je m'en sors plutôt bien. Sinon, grâce à ma chance, je suis célibataire et je le vis, bien.

Je suis un pur produit européen qui a pourtant vu le jour à New York. Mon père est Louis Wyler, un britannique, qui a accru sa fortune pourtant outrecuidante, en créant sa propre marque de montre de luxe mondialement connue aujourd’hui. À l’image d’un célèbre Suisse. Quant à ma mère, Nella Vitali, est, avant d’être une conseillère pour la Banque Mondiale, une italienne fière de ses origines qui aime faire ses courses à Little Italy. J’ai également une jeune sœur, Iris, qui sera prochainement associée de Shaw & Crane, un grand cabinet d’affaires New York et disposant des succursales dans le monde entier. Et moi, diriez-vous ? Je suis Edward Andrea Wyler, adjoint au maire de New York et je brigue le poste de sénateur de New York, porté par les espoirs de réussite de ma famille, alors que chaque jour, je m’interroge sur le sens que j’ai donné à ma vie.

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Son emploi du temps, au même titre que son existence toute entière, était organisé de manière à ce qu’il ne soit jamais pris au dépourvu. Pour le politicien, le contrôle était, en son sens, une certaine forme de pouvoir. C’était pour cela qu’il ne se laissait jamais emporter par de quelconques excès ou à l’improvisation. Mais lorsqu’il passa le seuil de son penthouse pour se retrouver confronté au capharnaüm d’Angelica, son intuition lui insuffla qu’il allait devoir apprendre à s’accommoder des imprévus. Toutefois, ce qui dérangea davantage le politicien, c’était la présence d’un inconnu entre ces murs, qui ne l’était que pour lui. Il était en réalité l’univers de l’influenceuse. Flynn, de son nom. La familiarité dont fit preuve ce dernier était bien loin de le ravir, et s’autorisa à le corriger alors qu’il fit malgré tout preuve de politesse à son égard en acceptant de lui serrer la main. S’il n’était pas embrigadé dans ce simulacre de relation, il se serait abstenu. Il reporta finalement toute son attention sur la jeune femme qui semblait désapprouver son comportement à l’égard de son meilleur ami, même si elle tentait habilement de le dissimuler « Ce n’était pas un reproche » précisa-t-il pour éviter toute confusion à l’encontre de sa remarque. Sur ce, il s’éloigna un instant pour récupérer ses documents dans son bureau, et s’apprêtait à quitter l’appartement pour rejoindre la Mairie de New York, qu’il se rappela soudainement de son engagement à son encontre. Il devait normalement être le petit-ami enthousiasmé à l’idée que sa moitié emménage avec lui… Il ne l’était en rien. Il percevait cette colocation à venir comme plus complexe que ce qu’avait pu lui vendre Ava.

Edward revint donc sur ses pas, déposa ses lèvres sur sa tempe en prononçant des paroles qui lui écorcha pratiquement la bouche. Probablement parce qu’il ne les avait jamais prononcés jusqu’alors. La réponse d’Angelica lui fit serrer la mâchoire et son regard s’assombrit. Qu’il en soit ainsi. Il quitta donc le penthouse en réprimant son agacement, et se rendit à la réunion à laquelle il était attendu. Assis à droite du maire de New York, enfoncé dans l’imposant siège en cuir, il se retrouva à n’écouter que d’un oreille discrète les informations pourtant primordiales que leur communiqué un des chefs de syndicat de police, relatifs aux effectifs manquant et à l’accroissement de la criminalité dans la ville. Au lieu de ça, il gribouillait des formes sans en être réellement sur le coin d’une feuille de papier, l’esprit ailleurs. Il n’avait de cesse que de ressasser les premiers instants d’Angelica dans son appartement et sa froideur en partant. Il s’était d’ores et déjà montré plus désagréable à son encontre par le passé. Néanmoins, c’était la première fois qu’il eut l’étrange sensation que cela l’avait affecté. « Monsieur Wyler, qu’en pensez-vous ? ». Un coup de coude qu’il devait apparemment au maire lui-même lui fit brusquement relever la tête en direction de son interlocuteur qui haussa les sourcils, l’interrogeant ainsi silencieusement. D’un regard, il survola l’écran qui diffusait une flopée de statistiques, et sans manifester la moindre incertitude, rétorqua « Qu’il serait nécessaire de croître les forces en uniforme pour quadriller le quartier de Harlem et Brooklyn » « Et vous, Monsieur le Maire ? ». Edward considéra son intervention comme réussie, mais il ne congratulait pas pour autant. Il ne pouvait pas se laisser distraire de la sorte à l’avenir.

A dix-huit heures et cinq minutes, il passa le seuil de sa porte et constata avec contentement qu’il ne restait plus traces de l’emménagement de la jeune femme dans son appartement. Sa mallette tout de cuir dans une main, il tenait notamment un bouquet de l’autre. Un mélange de rose gros bouton blanche, de rose branchue aussi claires, ainsi que de l’eucalyptus et quelques fioritures dont il ignorait l’appellation. Il se délesta de son fardeau en arrivant dans le salon, et la chercha momentanément du regard quand il l’aperçut dans le transat disposé sur la terrasse, à proximité de la piscine. Il l’observa une seconde, puis se dirigea jusqu’à elle « C’est pour toi » et lui tendit ledit bouquet de fleurs « J’ai l’étrange sensation d’avoir atteint ton point de non-retour ce midi. Je me trompe ? ». Quand il avait commandé des fleurs à Ava, cette dernière avait aussitôt comprit que son supérieur s’était comporté comme le dernier des imbéciles. Les explications succinctes qui suivirent, ainsi que la réprimande qu’il formula à son encontre, confirma la théorie d’Ava qui lui conseilla fortement de communiquer avec sa nouvelle colocataire. Il l’avait contredit, pour finalement abdiquer le soir venu.


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J'ai 35 ans et je vis à New York. Dans la vie, je suis influenceuse et je m'en sors plutôt bien. Sinon, grâce à ma chance, je suis célibataire et je le vis, bien.

Femme indépendante, qui adore croquer la vie à pleine dents. Elle sourit beaucoup, rit fort, danse pour fêter ses victoires... Angy est une influenceuse dont la renommé grimpe peu à peu. Sur ses réseaux, elle donne des conseils, elle pousse à la positivité, à se réinventer. Fille unique d'un couple divorcé alors qu'elle n'avait que 6 ans, elle a souffert des engueulades de ses parents, se pensait responsable de tout ça. Elle n'aime pas la colère. Elle fait tout pour ne jamais ressentir cette émotion, poussant le curseur joie au max, même si cela peut en agacer certains. Grâce à son image sur les réseaux et sa communauté, Angy a cette délicieuse sensation d'être aimer pour qui elle est.

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Angy avait passer l’après midi à ranger. Elle tenait à ce que chacune de ses affaires soit rangée. Elle avait passé une éternité dans le dressing, et avait eut bien du mal à prendre possession de la salle de bain. Cette chambre n’était pas la sienne. Elle ne se sentait pas chez elle. A quoi bon de toute manière, elle ne resterait pas longtemps. La jolie rousse se demanda mille fois pourquoi est-ce qu’elle avait dit oui. Ava était douée… vraiment douée. Malgré les mots de Flynn, malgré la musique qu’elle avait mise pour faire remonter son moral, le soir venu, ce n’était toujours pas ça. Elle détestait être ainsi. Elle détestait également le fait qu’Edward puisse avoir un impact sur son moral ! Elle s’était sentie blessée et elle ne tenait pas à lui donner ce privilège. Lorsqu’elle avait gagné la terrasse avec une tasse de thé, la seule chose qu’elle avait osé faire dans la cuisine pour le moment, Angy avait remonter ses jambes sous son menton, le regard perdu dans l’eau de la piscine juste à côté. Dix huit heure… trop tôt pour prétendre qu’elle avait déjà mangé, qu’elle était fatiguée et qu’elle allait se coucher. Elle était mieux ici, dehors. Malgré la beauté de l’appartement et sa grandeur, elle se sentait à l’étroit. Elle avait besoin d’air.

Au loin, elle entendit la porte d’entrer. Elle ne bougea pas, poussa seulement un soupire. Il ne pouvait pas avoir un truc de prévu ou un imprévu justement pour prolonger sa journée en dehors de ces murs. Elle se retrouva avec un bouquet de fleurs sous le nez et trois mots. C’est pour toi. Elle releva le regard sur Edward. « -et tu veux que j’en fasse quoi ? » elle n’était pas chez elle. Elle ne savait pas s’il avait un vase pour les mettre dedans. Elle ne saisit pas le bouquet, sa tasse entre les deux mains. Elle finit par se lever, n’ayant pas envie de rester en sa présence. « -tu diras merci à Ava pour l’idée. » elle était persuadée que ça ne pouvait pas venir de lui. Pourquoi aurait il eut cette intention à son égard. Comme si mister connard était capable de présenter des excuses ou de se mettre trois secondes à la place de quelqu’un. Elle contourna Edward et retourna dans la cuisine, pieds nus, afin de rincer sa tasse. « -Flynn ne sais rien, et il ne remettra pas les pieds ici. » ajouta Angy d’un ton froid, tournant le dos à Edward, le regard sur la tasse qu’elle lavait. « -tu pourras également dire à Ava que si elle tient à son projet merdique, elle devrait mieux communiqué. Je pensais que tu savais que j’arrivais aujourd’hui. » c’était la vérité. Si il avait été mis au courant, rien ne se serait passé de cette façon.

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Edward A. Wyler
J'ai 42 ans et je vis à New York. Dans la vie, je suis adjoint du maire et je m'en sors plutôt bien. Sinon, grâce à ma chance, je suis célibataire et je le vis, bien.

Je suis un pur produit européen qui a pourtant vu le jour à New York. Mon père est Louis Wyler, un britannique, qui a accru sa fortune pourtant outrecuidante, en créant sa propre marque de montre de luxe mondialement connue aujourd’hui. À l’image d’un célèbre Suisse. Quant à ma mère, Nella Vitali, est, avant d’être une conseillère pour la Banque Mondiale, une italienne fière de ses origines qui aime faire ses courses à Little Italy. J’ai également une jeune sœur, Iris, qui sera prochainement associée de Shaw & Crane, un grand cabinet d’affaires New York et disposant des succursales dans le monde entier. Et moi, diriez-vous ? Je suis Edward Andrea Wyler, adjoint au maire de New York et je brigue le poste de sénateur de New York, porté par les espoirs de réussite de ma famille, alors que chaque jour, je m’interroge sur le sens que j’ai donné à ma vie.

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Jamais jusqu’alors, Edward n’avait été suffisamment préoccupé pour se laisser distraire au cours d’une réunion d’importance primordiale. Toutefois, Angelica n’avait jamais été impactée par ses paroles, non plus jusqu’à aujourd’hui. Il avait passé toute l’après-midi durant à resasser chaque instant de leur échange, inlassablement, pour tenter de discerner ce qui avait altérer brusquement leur relation. Ce dont il était certain, c’était que son comportement avait été semblable à tous les jours. Toutefois, le politicien avait omis un facteur. Elle emménageait dans un endroit au sein duquel, elle n’avait plus le moindre repère, et aux côtés d’un homme dont elle ignorait tout… Si seulement Ava avait su l’informer au moment opportun. Il aurait été présent pour son aménagement. Il aurait engagé le personnel nécessaire. Mais il n’avait fait qu’adresser un regard désapprobateur à tous ces cartons amoncelés dans son entrée. C’était donc armé d’un bouquet de fleurs soigneusement choisi par ses soins, qu’Edward rentra le soir venu. Il la découvrit installée sur la terrasse, une tasse de thé entre ses doigts. Il ignorait quel mot employé pour apaiser ses ressentiments à son égard. Il lui tendit simplement le bouquet de blanc et de vert. Lui qui pensait que les fleurs pouvaient panser bien des maux. Il s’était fourvoyé. La réaction d’Angelica fut à la mesure de ce à quoi il s’attendait en rentrant à l’appartement. Le politicien resta sans mot à sa question, observant tour à tour le bouquet toujours entre ses doigts et la jeune femme qui décida de s’éloigner de lui. « Les fleurs sont de moi » précisa-t-il. Pourquoi le moindre acte de bienveillance provenant de sa personne était toujours contesté ou attribué à son assistante ?!

Edward se rapprocha jusqu’à l’ilot central, déposant délicatement les fleurs sur le comptoir, dénotant avec la noirceur du marbre. Même s’il était prêt à adoucir son ton et ses paroles trop souvent considérées comme abruptes, il n’était pas non plus prêt à ramper jusqu’à la jeune femme pour qu’elle daigne lui pardonner de son comportement vis-à-vis de son meilleur ami. Il n’allait pas soudainement se transformer en Prince Charmant parce qu’Angelica Gordon le lui demandait. Il était et resterait l’homme qu’il était. Jamais il n’avait offert de fleurs à quiconque pour se faire pardonner son propre comportement, et elle considérait cela comme insuffisant. Si elle savait. Toutefois, dans une nouvelle tentative de dialogue, comme lui avait fortement recommandé Ava, il reprit parole « Il peut revenir. Tu es chez toi ici ». Edward ne pourrait pas se montrer plus compréhensif à son égard. Soit elle acceptait son rameau d’olivier, soit il sentait d’ores et déjà venir les prémices de la rupture de leur contrat. « J’ai déjà effectué les remontrances nécessaires avant de partir » précisa-t-il à seule but d’informer la jeune femme dont il excluait toute responsabilité. Le candidat au Sénat laissa échapper un soupir de lassitude tout en desserrant sa cravate et déboutonnant les deux premiers boutons de sa chemise d’un blanc immaculé « Les fleurs sont pour toi. Pour me faire pardonner de mon accueil. Tu en fait ce que tu en veux, ça n’a plus aucune importance ». Il récupéra sa mallette qu’il avait délaissé dans le salon pour l’apporter jusqu’à son bureau, et resta dans son antre jusqu'à dix-neuf heures, avant de se diriger jusqu'à la cuisine. Les premiers symptômes de la faim se faisaient ressentir.

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Dim 19 Mai - 17:42

Angelica Gordon
J'ai 35 ans et je vis à New York. Dans la vie, je suis influenceuse et je m'en sors plutôt bien. Sinon, grâce à ma chance, je suis célibataire et je le vis, bien.

Femme indépendante, qui adore croquer la vie à pleine dents. Elle sourit beaucoup, rit fort, danse pour fêter ses victoires... Angy est une influenceuse dont la renommé grimpe peu à peu. Sur ses réseaux, elle donne des conseils, elle pousse à la positivité, à se réinventer. Fille unique d'un couple divorcé alors qu'elle n'avait que 6 ans, elle a souffert des engueulades de ses parents, se pensait responsable de tout ça. Elle n'aime pas la colère. Elle fait tout pour ne jamais ressentir cette émotion, poussant le curseur joie au max, même si cela peut en agacer certains. Grâce à son image sur les réseaux et sa communauté, Angy a cette délicieuse sensation d'être aimer pour qui elle est.

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Sa venue ici aurait pu se passer autrement, si seulement Ava avait fait son job. Peut-être que ça l’amusait de jouer avec eux ainsi. Angy ne trouvait pas cela drôle du tout. Parce que le comportement d’Edward venait percuter de plein fouet d’anciennes blessures. Elle les pensait guérit, visiblement ce n’était pas le cas. Alors Flynn pouvait clamé que ce n’était qu’un con, ça n’en restait pas moins douloureux. Cette sensation de mal faire, que tout était de sa faute… d’être inférieure. Elle détestait ça. Son moral n’était pas revenu au beau fix lorsqu’il rentra. Avec des fleurs. Ça elle ne l’avait pas vu venir. Cependant, elle n’avait pas envie d’accepter. Pas comme ça. De toute manière, c’était sans aucun doute une idée de l’assistante pour se faire pardonner son imper. Edward la contredit. Les fleurs venaient de lui. Angy se retourna légèrement pour le dévisager. Décidément, elle n’arrivait pas à le suite, encore moins à le cerner.

Elle ne répondit rien, direction l’évier de la cuisine. S’éloigner, mettre de la distance, ne plus le voir. Angy mit directement les choses au claire. Flynn ne reviendrait pas. Elle envisageait depuis le départ d’Edward qu’il lui filerait un savon monumental. Alors elle avait décidé de prendre les devants. « -non, c’est faux et tu le sais. C’était une de tes conditions. Je le respecterais. » elle s’était arrêtée de frotter cette pauvre tasse qui dans le fond n’était pas sale du tout. Angy finit par déposa sa tasse, et se retourner en essuyant ses mains avec un torchon. Elle le dévisagea de nouveau. Il savait donc que ce n’était pas sa faute. Elle l’observa défaire sa cravate et les premiers bouton de sa chemise, les fesses collés à l’évier. « -d’accord… » souffla Angy alors qu’il quittait la pièce.

Elle fut tenté de les mettre dans la poubelle, mais purée qu’est ce qu’elles étaient belles… leur parfum était terriblement envoutant. Elle inventa une autre histoire à ces fleurs et en fit l’annonce sur ses réseaux. Les commentaires pleuvaient. Cela aida son moral. Elle chercha dans les placards un vase et finit par mettre la main sur quelque chose qui ferait l’affaire. Elles trouvèrent leur place dans le grand salon, ou elle comptait travailler la plus part du temps. Elle alla chercher un livre et revint sur la terrasse, mais elle ne cessait de repenser à ce geste de la part d’Edward. Il avait comprit qu’il l’avait blessé… Il avait voulu se faire pardonner. Cet homme était une énigme… Impossible de se concentrer sur ce qu’elle était censée lire, il occupait toutes ses pensées. Un message de Flynn. Elle sourit : il t’a sérieusement offert des fleurs ? Réponse d’Angy : oui, et c’était son idée pas celle de son assistante. Je sais plus quoi penser. Réponse de Flynn : arrête de penser. Essaye de renouer le dialogue. Réponse d’Angy : j’ai pas envie. Réponse de Flynn : je sais chérie, mais il te connait pas. Et pourtant, il a capté qu’il t’avait blessé. C’était un bon point non ? En plus de son cul de rêve. Réponse d’Angy : la ferme. Avant de soupirer, malgré le sourire qu’elle avait sur les lèvres. Lorsqu’elle entendit de nouveau du bruit dans la maison, elle décida de refermer son livre, à la même page que lorsqu’elle l’avait ouvert. Puis elle était rentrée et s’était approché d’un pas lent dans la cuisine : « -merci… pour les fleurs. » souffla la belle rousse hésitante, avant d’ajouter d’un ton plus doux que tout à l’heure : « -la prochaine fois, je vais me passer de l’intermédiaire Ava et t’envoyer directement un message si ça te va. »
 

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Dim 19 Mai - 19:31

Edward A. Wyler
J'ai 42 ans et je vis à New York. Dans la vie, je suis adjoint du maire et je m'en sors plutôt bien. Sinon, grâce à ma chance, je suis célibataire et je le vis, bien.

Je suis un pur produit européen qui a pourtant vu le jour à New York. Mon père est Louis Wyler, un britannique, qui a accru sa fortune pourtant outrecuidante, en créant sa propre marque de montre de luxe mondialement connue aujourd’hui. À l’image d’un célèbre Suisse. Quant à ma mère, Nella Vitali, est, avant d’être une conseillère pour la Banque Mondiale, une italienne fière de ses origines qui aime faire ses courses à Little Italy. J’ai également une jeune sœur, Iris, qui sera prochainement associée de Shaw & Crane, un grand cabinet d’affaires New York et disposant des succursales dans le monde entier. Et moi, diriez-vous ? Je suis Edward Andrea Wyler, adjoint au maire de New York et je brigue le poste de sénateur de New York, porté par les espoirs de réussite de ma famille, alors que chaque jour, je m’interroge sur le sens que j’ai donné à ma vie.

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Généralement, Edward ne s’embarrassait pas des états d’âmes du monde qui l’entourait, et s’il n’était pas engagé dans une campagne électorale, il en serait également de l’opinion de ses probables partisans. En effet, ce dernier considérait que si cela n’avait pas une incidence directe sur sa propre existence, alors il n’y avait pas lieu de s’en soucier. Toutefois, persistait une exception à ce commandement qu’il s’imposait. Hormis sa famille, Ava était cette seule exception. C’était ce dont il était convaincu jusqu’au déjeuner. Mais ce soir, alors qu’il était rentré à son appartement avec des fleurs à la main, dans l’unique objectif d’apaiser la peine qu’il avait fait à Angelica, il sut. Elle était devenue la seconde exception. Sans surprise, l’influenceuse les avait refusé, supposant, légitimement, que ce geste n’était qu’une idée de plus provenant de l’esprit de son assistante. Il n’en était rien. Il était encore capable d’agir de son propre chef, sans qu’Ava ne lui dicte sa conduite. Les fleurs toujours en main, il soutint son regard alors que la jeune femme le dévisageait ouvertement. Pourquoi cela semblait abracadabrant ?! Il l’accompagna jusque dans la cuisine, déposant le bouquet sur le marbre recouvrant l’établi de la cuisine, et corrigea Angelica qui se méprenait sur ses propos. Il semblerait que son geste n’avait pas su apaiser l’animosité qu’elle éprouvait à son égard. Néanmoins, Edward ne comptait pas se dérober face à ses responsabilités. Il ne battrait pas en retraite pour satisfaire sa nouvelle colocataire, et ainsi lui offrir la primeur du dernier mot dans leur échange. « Non. Je n’ai pas dit cela. Tu m’as décrit un ami dont les allées et venues étaient imprévisibles. Ce que je ne tolère pas. Nous ne sommes pas dans une auberge de jeunesse. Néanmoins, j’accepte qu’il vienne te rendre visite comme bon te semblera dans ce qui est notre appartement pour les semaines à venir, tant que j’en suis simplement informé. ». Pourquoi était-ce si difficile d’avoir une démarche civilisée ? Il n’appréciait pas d’être importuné par des visites inopinées. Il demandait donc à ce que ce droit soit respecté. Il n’était pas nécessaire de prendre le contre-pied à la moindre remarque formulée. Si lui devait s’accommoder à ses retards et à son goût pour le dernier mot, Angelica allait devoir également se plier à certaines de ses conditions. Celle-ci en faisait partit.

Un soupir de lassitude lui échappa malgré tout. Les conflits étaient particulièrement fastidieux. Il déboutonna les premiers boutons de sa chemise après avoir libéré son cou de sa cravate, et décida de baisser les armes. Angelica était libre de faire ce que bon lui semblait des fleurs, jugeant que cela n’avait plus d’importance dorénavant. Sur ce, il se rendit dans son bureau pour y trouver refuge. Edward n’avait pas de travail qui l’attendait. Néanmoins, il avait besoin de se retrouver seul un moment, à l’instar de la jeune femme. Il observa donc la vue par la fenêtre de son bureau, se perdant dans son introspection, et cela, jusqu’à dix-neuf heures. Il s’était délesté de sa cravate et de sa veste de costume au cours des dernières minutes, revenant dans la cuisine en bras de chemise, et le gilet toujours parfaitement boutonné. Il commençait à avoir de l’appétit. Donc sans mot dire, Edward se passa les mains sous l’eau, sortit quelques mets du réfrigérateur et commença à s’affairer en cuisine pour le dîner. Bien entendu, il avait entendu les pas de l’influenceuse se rapprocher lentement de lui, mais tenta d’y faire abstraction, jusqu’à ce qu’elle ne le remercie pour les fleurs. La tête légèrement inclinée en direction de l’établi sur lequel il s’apprêtait à découper les courgettes, il n’arbora pas le moindre sourire à sa politesse, toutefois son regard qu’il venait de poser sur lui s’était soudainement adoucit, et demanda avec intérêt « Tu leur as trouvé une place ? » ou les avait-elle simplement jeter à la poubelle. Il reprit la découpe de ses légumes avec minutie « Oui » fut sa première réponse, et tenta de fournir un effort en ajoutant quelques mots supplémentaires « Mais n’en dit rien à Ava » en relevant ses prunelles azurées sur la jeune femme davantage par politesse, que pour d'autres raisons. « [b]Puis -je te poser une question ? » et attendit qu’elle accepte, pour ajouter, tout en déposant les rondelles de courgette dans la poêle, accompagnée le tout d’un filet d’huile d’olive, « Je n’ai pas agit différemment des autres jours. Alors pourquoi cela t’a blessé particulièrement aujourd’hui ? ».


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Dim 19 Mai - 20:17

Angelica Gordon
J'ai 35 ans et je vis à New York. Dans la vie, je suis influenceuse et je m'en sors plutôt bien. Sinon, grâce à ma chance, je suis célibataire et je le vis, bien.

Femme indépendante, qui adore croquer la vie à pleine dents. Elle sourit beaucoup, rit fort, danse pour fêter ses victoires... Angy est une influenceuse dont la renommé grimpe peu à peu. Sur ses réseaux, elle donne des conseils, elle pousse à la positivité, à se réinventer. Fille unique d'un couple divorcé alors qu'elle n'avait que 6 ans, elle a souffert des engueulades de ses parents, se pensait responsable de tout ça. Elle n'aime pas la colère. Elle fait tout pour ne jamais ressentir cette émotion, poussant le curseur joie au max, même si cela peut en agacer certains. Grâce à son image sur les réseaux et sa communauté, Angy a cette délicieuse sensation d'être aimer pour qui elle est.

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Et voilà qu’il jouait sur les mots. Et en plus il s’adressait à elle comme si elle avait 15 ans. Elle inspira et expira avec lenteur, histoire de contrôler l’énervement qui grimpait peu à peu en elle. « -toi tu as Ava, moi j’ai Flynn. Je ne peux pas mettre entre parenthèse cette relation. » avait-elle répliqué. « -ça rime à rien vu comment tu l’as accueilli. » avec la froideur ‘une porte de prison. « -je suis censée lui mentir. Lui faire croire que je suis tombée amoureuse de… de toi. » elle le désigna de la main comme si c’était totalement impensable. « -il ne viendra pas, ça évitera que vous vous croisiez et ça m’évitera un tas de mensonge. » oui, c’était bien mieux ainsi. Ça lui éviterait également les baiser sur la tempe.

Fin de discussion. Début de la méditation… pourquoi est ce qu’elle se prenait la tête comme ça ? Parce que malgré le premier abord, elle avait la sensation qu’Edward n’était pas ce connard finit qu’il voulait afficher ? Il avait voulu faire un effort avec ses fleurs. Maintenant elle s’en voulait presque de l’avoir envoyer se faire voir. Les fleurs trouvèrent leur place dans le grand salon, ça lui donnait un peu plus de vie. Quand à Angy, elle regagna la terrasse et ce jusqu’à ce qu’elle entende à nouveau du bruit dans la cuisine. Elle aurait pu resté loin, mais elle avait la sensation que c’était à son tour de s’excuser. Ce qu’elle fit à sa façon, en le remerciant. « -dans la poubelle… » elle sourit : « -je plaisante… elles sont dans le grand salon… » Angy proposa une alternative aux emmerdes actuelles. Plutôt que de passer par Ava, ils allaient communiquer tous les deux. Ça serait plus simple. Elle sourit à la condition qu’il posa. « -avec plaisir. » elle avait la sale sensation de se faire manipuler et elle détestait ça.

Angy se dirigea vers le frigo pour récupérer ce qu’elle avait préparé un peu plus tôt. Elle n’aimait pas cuisiner, parce que cuisiner pour une seule personne, c’était beaucoup de boulot et de vaisselle… ses plats étaient toujours simple et sain. Ce soir, c’était ri, avocat, blanc de poulet. Elle récupéra des couverts et hocha la tête positivement. Rétablir le dialogue. A la base, elle n’était pas quelqu’un de fermé. Elle ne se reconnaissait plus vraiment. Edward devait d’ailleurs se demander où était passée la femme pleine d’assurance du gala… Elle s’installa en face de lui, et lorsqu’elle entendit la question, elle regretta de s’être assise. Elle prit une première bouchée de son plat et prit le temps de mâcher et d’avaler avant de répondre : « -j’aime bien faire les choses. Aujourd’hui je… j’étais heureuse de ce changement, de la com’ que ça peut me faire. L’idée est étrange mais je le prends un peu comme une aventure. » elle haussa les épaules. Peut-être qu’elle parlait trop. Elle souffla alors un : « -laisse tomber, j’ai dû atteindre depuis un moment le nombre de mot que tu peux supporter sortant de ma bouche… ça ira mieux demain. » elle avait envie de se tirer. Mais elle n’avait pas fini de manger.

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